Ξ Sujet: Re: Le miracle de l'année - 5 Janvier à Berlin - Viska Mer 9 Mar - 19:27
Le miracle de l'annéeViska Une bombe restait une bombe. Que le danger soit physique ou émotionnel, il n'était pas moins présent. A fleure de peau, un grondement sous la surface, le chronomètre enclenché, seul la personne qui tenait la bombe en main pouvait la désarmé. Seule Viska pouvait trouver quel fils débrancher pour cesser la tourmente d'une explosion. Du moins pour sa bombe intérieur. Je ne pouvais pas lui en vouloir de garder un danger auquel s'accrocher. C'était quelque chose qui rendait le monde plus réel et tout plus clair à là fois. Tout devenait plus simple quand on se fixait sur une seule chose. Tout comme j'avais les yeux rivés sur Cily, ma soeur avait posé les siens sur son danger imminent. Ce n'était pas volontaire, mais instinctif.
Sa douleur dans sa voix résonnait dans ma peau. Je voulais la rassurer, lui dire que tout allait s'arranger. J'y croyais, mais elle avait déjà entendu semblable mots un trop grand nombre de fois. "Ils ne t'en voudront pas. C'est normal après ça. Avoir peur est normal. Et puis, je suis sûr que cela leurs feraient du bien que tu te confies un peu à eux." Merci Magnus, il m'avait dit ce conseil en ce qui concernait Alexandre, mais je ne l'avais pas suivis. Bizarrement, je finis par le faire avec V. Tout ça, c'était une question de confiance. Ironiquement, la préfète des rouges en avait droit à bien plus que mon oncle. Le passé jouait beaucoup et même si les amis étaient très important, la famille gardait une place particulière. "Alors mon oncle est un drôle d'oiseau. C'est un alchimiste hors-paire pour son jeune âge il n'a que cinquante ans! et même s'il sait faire de très bon sortilège de défense, pour le reste il est nul, mon ton fut d'une fermeté presque méprisante, parce qu'il était vraiment pas douée avec sa baguette!, t'imagine même pas. Bien que je pense que c'est pour se rapprocher de son frère. Il m'en avait parlé une fois, mais quand ils vivaient encore ensemble, il y avait une cabane qu'ils avaient bricolés ensembles." Je n'avais aucun mal à m'imaginer la grand-frère qu'était mon père, guider les deux jeunes jumeaux pour tenter de donner vie à une boite en bois assez grande pour se cacher dedans. Ils devaient avoir pas plus de dix et neuf ans à cette époque lointaine.
"Pas si mal? La démonstration était incroyable. Et puis ce que t'as fait dans la forêt! J'en ai encore des frissons. Incroyablement dangereux, mais si puissant." Les leçons étaient tombées très bien. Je ne pensais pas que je m'en sortirais si bien dans cette matière plus technique. Bon, j'avais un avantage écailleux comparé aux autres, mais tout de même. Je me sentais plutôt fière d'avoir bien suivit les cours. Il fallait donner tout le crédit aux deux jeunes professeurs. Je ne voyais pas McGo donner des coups de pieds. Viska s'en sortait très bien avec les filles et le jeune Alex' avait été spectaculaire aussi.
Le léger rouge me fit sourire. Elle le trouvait si bien, physiquement parlant, que cela me fit rire de bon coeur. "Hyper sexy même. Aucune fille ne passerait à côté sans regarder. Remarque, aucuns garçons ne te regarderaient pas non plus. Sauf Thomé tient!" Le russe qui avait compté à plusieurs reprises mon attention, avait fini par l'avoir complétement quand il avait filé avec mon paquet à travers la salle pour le remettre à son destinataire. Le grand mal aise, je ne comptais pas l'offrir et le temps que je rattrape le vert et argent, j'eus droit à un drôle de spectacle. Enfin soit, j'avas donc raté la démonstration d'amour de ma sœur et son lion. Au moins, j'avais filé assez vite pour que Jensen ne comprenne pas, du moins je l'espérais. Thomé avait peut-être compris, je continuais de croire qu'il n'avait rien dit, parce qu'il était assez intelligent pour ne pas le faire Raté, il a parlé!. Soit, je continuais en interrogeant plus ouvertement les sentiments de ma chaperonne du jour. Sa réponse me fit pencher la tête. "Nan mais 'Ska, l'amour ça se contrôle pas. Et puis t'es pas obliger d'aimer qu'une personne à la fois. Cil' n'a pas été raide dingue que de Cily, il a aussi connu l'amour pour d'autres personnes." Les yeux d'ambres me firent dire de me taire. Je ne voyais pas pourquoi jusqu'à ce que Viska me balance son truc. "Toxique? Salir?" Elle m'avait coupé le souffle avec ces bêtises. Je fis de grands yeux, niveau dénigration elle venait de faire très fort. Me mettre en colère n'était pas une bonne idée, même si j'avais très envie de la gronder. J'eus un lourd soupire désapprobateur. "Genre, tu veux le voir heureux et tu appels ça toxique? Ma soeur, tu n'es ni toxique ni sale. Tu souhaites son bonheur et tu le respects. Franchement: tu n'es pas Nathan. Ecoute moi bien, tu es Pure. Ton esprit et ton coeur sont purs. Ce que tu désires et ce que tu espères n'ont rien de mal, au contraire." Mes doigts serrèrent les siens. C'était plus qu'une promesse ou des mots, c'était une certitude. Je le sentais, je le voyais chaque jours. S'il fallait le lui dire encore et encore, je ne me voyais aucun problème de le faire quotidiennement: jusqu'à ce qu'elle l'accepte.
"Parce que je n'ai rien à vous cacher non plus. Je veux dire, j'adore Canelle et Quino, mais ils ne savent pas. Alors parfois, je n'ose simplement même pas les regarder dans les yeux." Ce qui me chagrinait fort. Parler avec les deux Pousoufles me détendaient et je pouvais rire de bon coeur avec eux. L'une me changeait les idées et me faisait sentir normale, même seulement pour un temps. L'autre me faisait un peu rêver et profiter de l'instant présent. Je n'avais aucun soucis à aider Quino dans son trafic, jusqu'ici personne ne m'avait pincé, et les préfets ne se doutaient pas de mon implication. Bien que le basilic voulait que je cesse ce petit jeu. Hors, lui, c'était le plus compliquer. Il ne se gênait jamais pour écouter tout et tout le temps. Alors la précision de Viska me fit sourire. "Invasif correspondrait mieux." Riais-je un peu avant de rougir sur la remarque. "C'était pas lui..." Avouais-je à mis vois avant de rapidement parler du capitaine des verts. Cela n'enchantait peut-être pas Viska. Elle en souffrait tant que je ne pouvais pas ne pas en souffrir. "Allons, ce n'est pas ta faute. Je ne t'en veux pas, pas du tout, jamais." Le sujet Jensen était encore trop sensible, mais je tenais néanmoins à la rassurer sur ce point. Le beau ex-petit-ami ne serait pas dans mes bras. Je ne la trahirais pas sur ce point. Pas plus que je ne lui en voudrais de m'en faire voir de toutes les couleurs. "Et me privée de sentir l'immense joie d'être dans les bras de Flynn -sans avoir à le toucher-? Allons, il n'y a pas que du noir. En ce moment tu as du mal et j'avoue que j'aimerai parfois que tu ressentes ce que j'éprouve pour te sentir un peu mieux." Bien que cela devait être plus agréable d'être seul dans sa tête.
La réponse me dérangeait. Je ne savais pas trop quoi en penser. "On doit apporter quelque chose à ses amis? Je veux dire, à part du soutient et de l'affection?" Si c'était le cas, j'avais manqué un chapitre dans le Guide du parfait ami, parce que je n'étais pas au courant. Bon, je le prenais très au sérieux, peut-être trop même, mais j'avais des doutes. " Ba, la magie, le destin, tout ça quoi... Je veux dire, c'est pas plus mal non? Tu as gagné une amie qui ne veut que te voir vivre heureuse jusqu'à tes vieux os." En un sens, Viska était gagnante dans cette histoire. Même si le côté assez sombre du passé était présent, tout le monde en avait un. La blonde avait vu pire que son kidnapping et ses vies antérieures ne lui revenaient pas complétement en mémoire. "Mais non, tu as toujours été populaire. Les cours d'arts-martiaux ont du donner un coup de pouce." Je devais rester calme et voir le bon côté sans m'énerver. Facile à dire, j'avais envie de la secouer pour lui rappeler qu'elle avait déjà manqué d'avoir le titre avant que c'était logique qu'elle l'ait eu.
Réducteur, je ne le voyais pas vraiment ainsi. "Ca craint. Le pouvoir et le respect: ç craint. A défaut de faire savoir que tu t'es sacrifiée pour ceux que tu aimes, rien ne t'empêche de diriger autrement. Tu as encore le temps avant de devoir être la patronne, mais jusque là, tu n'as rien à prouver aux idiots." Ce n'était pas évident, parce que je ne connaissais que peu l'avis sur la famille d'assassin. Pire, étant enfant d'un ordre visant aux silences, je n'osais pas imaginer ce qui avait du être fait pour cacher certaine chose. J'étais la preuve vivante qu'un sorcier avait sacrifier les siens pour retenir une créature en otage. "Je ne pense pas, mais je ne sais pas non plus. J'ai grandis avec lui en moi. Même s'il n'était pas bavard avant, je le sentais." La question était épineuse. Bien sûr que je voulais être libre, mais en même temps je ne voudrais pas que quelqu'un d'autre doive subir ce fardeau. "C'est compliqué, parce que je n'aurai pas voulu grandir seule sans lui non plus. Aujourd'hui, je ne le vois pas tout le temps comme une malédiction." Cette vérité m'étonna, pas autant que Cily. Je ne pouvais pas le nier, ça présence m'aidait. J'aurai pu vivre les mêmes choses sans lui, mais je ne m'en serrais pas sortie. Et rien que d'y songer, j'en avais la chair de poule et la boule au ventre.
Le basilic ne cherchait pas à avoir toute l'attention. Il se contentait de faire savoir ce qu'il avait éprouver. Sa peine pour sa sœur était sincère et à sa manière, il s'excusait de ce qui avait eu lieu. "Mais lâcher prise ainsi, ce n'est pas bien." Si pour mon prisonnier tout était une question de point de vue -prouvant ainsi à quel point il était une créature dangereuse incontrôlable-, il se mettait d'accord sur ce point. Tout comme il craignait aussi la réaction de ma famille en apprenant son existence, eux qui ne côtoyaient pas le monde magique, savoir pour une telle chose. "Je ne veux pas te voir dans les pommes. Et puis, aucun serpent ne tentera de t'approcher tant que tu auras mon cadeau." Cela ne guérirait pas sa phobie, mais on n'en était pas là. Elle avait besoin de se sentir en sécurité et au calme. "V ne comprend pas la peur face au Basilic. Par contre, Dahlia a été incroyablement calme en me voyant. C'était après mon arrivée au château, j'ai fait une crise d'angoisse. Dahlia s'est contentée de lire le temps que je me calme." C'était pas la préfète en cheffe pour rien. Son sang froid et son calme imposait le respect, mais tout de même. "Tant que je sors pas les yeux jaunes et les dents pointues." Plaisantais-je en souriant avant de faire un clin d'oeil. Certes, la couleur des yeux changeantes pouvaient surprendre, mais les dents, c'était carrément flippant!
L'annonce passa bien en douceur. Je me doutais que cela allait la déranger, mais pas la peiner ainsi. "Promis, je n'hésiterais pas à te demander de l'aide, mais n'oublies pas que ça va dans les deux sens." Sa confiance me rassura. Je n'avais pas beaucoup d'options. Si je ne parvenais pas à contrôler un minimum, j'allais devoir continuer à boire des potions et tenir bon jusqu'à ce que... qu'une catastrophe arrive? Me faire renvoyer ne me plaisait pas du tout comme idée. Coucou Jensen J'eu aussitôt en mémoire ce qui avait eu lieu dans la tour de l'horloge. La froideur de ses mots résonnait en moi.
Le petit papier blanc attira l'attention de Viska. Je me penchais sur l'écriture et le traducteur vieux de deux milles ans s'invita. " Beauté au clair de Lune, invite moi pour un autre verre." Il énonça les numéros avec un ton assez moqueur avant de filer aussi rapidement. Je levais les yeux aux ciels. "Suffisait demander au vieillard." Plaisantais-je surtout envers mon prisonnier qui me lança un "Hé Bébé!" digne d'un mauvais dragueur. "Danser en boîte? C'est moi qui va criser. Je suis pas sûr d'être à l'aise avec des inconnus partout et leur mains baladeuses, je déglutis en étant totalement désenchantée par l'idée, désolée." La foule n'avait jamais été très supportable pour moi. Me retrouver avec beaucoup d'inconnu dans un espace étroit et avec des contacts physiques, même brefs, cela me donnait envie de partir me cacher. "Un karaoké te suffirait? Il doit y avoir des salles privées dans le coin."
Ξ Sujet: Re: Le miracle de l'année - 5 Janvier à Berlin - Viska Lun 28 Mar - 0:07
Le miracle de l’année« Hum… le truc, tu vois, c’est que ma mère culpabilise beaucoup à cause de Nathan. J’ai beau lui dire qu’en un sens, si elle n’avait jamais été avec lui, je ne serais pas née du tout… ça n’a pas l’air de vraiment la rassurer. » Avant les incidents d’octobre dernier, Agnès arrivait encore à être la mère cool que Viska avait toujours connu, en tout cas devant elle. Contrairement à Myrielle qui vociférait contre le Ministère autant qu’elle le pouvait et qui était portée sur l’action, la mère de la blonde était restée maîtresse d’elle-même, en tout cas devant sa fille, sans jamais perdre son sang-froid, y compris devant les pontes du monde magique venant lui expliquer qu’ils devaient enfermer sa fille du côté sorcier pour sa propre sécurité. Ce n’est qu’après que les scarifications de Viska aient été découvertes qu’elle avait commencé à avoir des remarques au sujet de son ex, de l’état de son enfant qu’elle n’avait pas remarqué, etc. La Serpentard détestait l’entendre parler ainsi, elle préférait encore quand sa mère la taquinait à propos des garçons (même si c’était aussi gênant que cela pouvait être blessant – car elle avait encore du mal à être légère quand Jensen arrivait sur le tapis et ses parents n’avaient pas eu le mémo sur le fait de ne pas parler des ex de leur fille à brûle-pourpoint -, au moins cela ressemblait à Agnès !). Devrait-elle lui présenter Flynn ? Vu comme leur relation échauffait les esprits depuis le dernier bal, elle pouvait peut-être distraire Agnès ? Et, en même temps, elle ne voyait pas bien ce que le lion viendrait faire à Glasgow, ce n’était pas comme quand elle, elle avait été chez lui. Il y avait eu un but alors, et un peu plus noble que de juste distraire sa mère telle mère telle fille remarquera-t-on. Mauvaise idée donc, dommage !
Restant sur la famille, mais celle d’Ivalyana cette fois, Viska interrogea sur la passion de l’oncle de celle-ci pour le bricolage. Il semblait toutefois que ce projet manuel de construire une cabane sans magie soit autant un choix qu’une nécessité. « Oh, alors il ne maîtrise pas trop les sorts de construction ? Ceci explique cela. Et l’alchimie, il l’a apprise où ? » demanda Viska qui n’avait entendu parler de ce domaine que très récemment, grâce aux cours donnés par les autres écoles de façon ponctuelle. « C’est un peu par nostalgie qu’il veut une cabane alors ? » remarqua-t-elle ensuite.
Ivalyana évoqua ensuite les cours d’arts martiaux magiques et ce que Viska avait dû faire dans la forêt interdite. Ou ce qu’elle s’était sentie obligée de faire. Même si elle supposait que S aurait fait disparaître la rune enflammée avant de blesser Jensen et les autres, aurait-elle pu prendre le risque en son âme et conscience ? Elle ne le pensait pas. Après tout, la BAM était son idée, avec Prudence, elle ne pouvait pas juste laisser ses amis être blessés sans même tenter de les protéger ! « S l’a fait exprès, de viser Jens’, Peo’ et les autres… et de lancer une rune aussi puissante, pour m’obliger à contrer en donnant le maximum. Elle voulait vérifier que j’en étais capable… et probablement me vider de mon énergie pour pouvoir se servir tranquillement de mon sang. Tu penses bien que, du coup, les autres ne m’ont pas été du tout reconnaissant de m’être interposée. » Jensen avait même un comportement à l’opposé total de la reconnaissance puisqu’il avait commencé à l’ignorer un peu après. Cela avait sûrement plus à voir avec le fait qu’elle avait invité Flynn au bal et en fait, même pas! que parce qu’elle avait cru devoir lui sauver la vie, mais le résultat demeurait identique. Pas un merci pour le petit soldat Spingate. « Enfin, en tout cas, cette fois, ses projections, nous n’en avons fait qu’une bouchée. Les arcanes, même avec seulement un trimestre d’apprentissage, ont été bien utile ! Et ça, c’est cool ! » Toujours chercher le positif. S avait peut-être piqué une fiole de son sang, mais Viska avait pu se prouver que son enseignement était utile, cela lui redonnait un peu de motivation pour la deuxième partie de l’année scolaire !
Le sujet devint momentanément plus léger, les deux filles se mettant à parler de Flynn comme n’importe quelles adolescentes discutant de garçons. Viska trouva cet interlude bien agréable. Elle rit avec légèreté. « Tellement sexy ! Parfois il suffit qu’il entre dans la pièce pour que j’ai un coup de chaud ! » Tout le problème actuel étant que son corps réagissait aussi à la présence de Jensen. Avec un peu de chance, la douche froide du bal allait peut-être suffire à calmer une fois pour toutes ses hormones en ébullition ? Comme elle ne tarderait plus à l’avouer à sa sœur du destin, elle n’aimait pas beaucoup être attirée par deux personnes à la fois. Il fallait croire que sous l’influence de son ex, elle était devenue beaucoup plus coincée et monogame qu’elle ne s’en serait cru capable encore que possessive comme elle l’était, on comprenait qu’elle choisisse la monogamie. D’un ton amusé et sans une once de sérieux, elle poursuivit : « Thomé ne m’a pas regardé ? Flûte. Moi qui pensais que mon décolleté pouvait faire tourner la tête de n’importe quel hétéro ! Il faut croire qu’il préfère celui plus mignon de notre lionne aux cheveux roses... »
Le sérieux reprit ses droits dès qu’il fut question de sentiments. Viska avait peur de souffrir de nouveau… le genre de peur qui pouvait paralyser. Et pourtant, ce n’était même pas ce qui la freinait le plus. Elle craignait que Flynn, à son tour, ne lui dise qu’elle n’était pas « bonne » pour lui. Elle était moins inquiète qu’il ne fasse comme Jensen de décréter ce qu’elle ressentait, elle, sans même la consulter : ce n’était vraiment pas le genre du Gryffondor. « Cily, ce n’est pas pareil, c’est mon frère. On peut quand même aimer sa sœur et quelqu’un d’autre en même temps ! » argua-t-elle sans comprendre le sous-entendu possible derrière les paroles d’Ivalyana. Les quelques souvenirs qu’elle conservait de ses vies passées étaient trop fragmentés pour qu’elle sache quels liens avaient pu unir les deux Cily. Face aux autres arguments de son amie, elle soupira : « Ce n’est pas à cause de Nathan, enfin… pas directement. C’est juste par rapport à un truc que m’a dit Jensen la fois à l’infirmerie… je n’ai pas envie que Flynn en arrive à penser la même chose que lui à mon sujet. De toute façon, les relations amoureuses c’est la merde : pour vivre heureux, vivons de sexe ! C’est mon nouveau mantra. » Vu qu’elle était fermement décidée à ne plus sortir avec quelqu’un sans déclaration d’amour préalable pour ne plus en passer par cette incertitude qui l’avait rongée – et la rongeait encore parfois -, et qu’en dépit des événements de ces deux dernières semaines, Flynn n’était pas quelqu’un de romantique pour deux sous, elle ne prenait pas grand risque avec cette affirmation. De plus : « Puis je ne crois pas que Flynn veuille de mes sentiments. Même si je les laissais hum… disons… s’épanouir ? Et bien je crois qu’ils l’embarrasseraient. » Et, encore une fois, ce n’était pas du tout le but. Elle voulait que leur relation reste cool et bénéfique pour tous les deux, loin des dramas occasionnés par son côté fleur bleue. Elle se devait de garder la tête froide et de cadenasser son cœur à double tour. Vu qu’il ne s’était pas bien remis de la rupture avec Jensen, ce n’était pas si compliqué que ça en avait l’air : il ne demandait que ça de rester à l’abri ! Évidemment, il s’emballait à certains moments, mais elle était sûre qu’il n’allait pas lui dédier de nouveau une chanson, ça avait été son cadeau de Noël, c’était juste pour une fois… les verrous avaient sauté, elle les avait fermé de nouveau. Tout était son contrôle. Qu’elle croit!
« Ce n’est pas si grave que tu gardes des secrets pour eux. On a tous des secrets pour au moins quelques personnes, c’est normal. Je dirais même plus, c’est plutôt sain. Toute vérité n’est ni bonne à dire, ni bonne à entendre. » Si elle confiait tout à Iva’ parce qu’elle se sentait liée à elle par le destin, elle se montrait plus réservée avec le reste de ses amis. Même avec Victoire, à qui elle avait du mal parfois à se confier, parce que sa meilleure amie souffrait de la séparation physique avec Ted, parce qu’elle n’avait pas toujours l’impression qu’elle la comprenait, persuadée qu’elle était que foncer dans le tas était la solution à tout. Idem avec V, tellement pro-Flynn que cela en devenait difficile de lui dire qu’elle souffrait encore quand elle voyait Jensen se détourner d’elle. Et Peony, traumatisée par ses scarifications, comment lui dire qu’elle devait encore lutter avec l’envie de recommencer ? Non. Toute vérité n’était pas bonne à dire. Et cela ne l’empêchait pas, par ailleurs, d’adorer tous ses amis d’une affection pleine et sincère.
« Comment ça, ce n’était pas lui ? Dans la forêt tu veux dire ? » demanda-t-elle avant de poursuivre sur le partage involontaire de ses émotions avec un sourire car Iva’ le prenait à la plaisanterie. « C’est vrai que vu comme ça, il y a aussi des avantages ! » Elle ne pouvait nier qu’il n’était probablement pas si désagréable que ça d’être dans sa tête lorsqu’elle était dans les bras de Flynn. Il savait très bien lui changer les idées et la rendre très très heureuse, au moins pendant le temps d’une étreinte. Ce devait être, toutefois, un peu perturbant, songea ensuite Viska sans le dire. Pour ce qu’elle en savait, Iva’ n’avait pas autant d’expérience qu’elle dans le domaine de l’intimité. Enfin… ce n’était pas comme si elles y pouvaient quelque chose après tout !!!
« Et bien, en tout cas, on peut éviter de leur apporter uniquement des ennuis » contra ensuite la jolie blonde en se doutant que cet argument ne serait pas bien reçu par sa sœur, vraiment trop indulgente avec elle. « Évidemment, moi je trouve que notre rencontre est une bonne chose. Je suis heureuse de t’avoir dans ma vie, tu sais ? » Elle sourit à son amie, pressant une nouvelle fois sa main avec la sienne.
Concernant sa popularité, elle jugea plus sage de ne pas épiloguer : elle avait eu le titre après des années à le briguer, elle n’allait pas bouder son plaisir. « J’ai jusqu’à la majorité de Scorpius Malefoy. Au moins son père et Myrielle ont été plutôt raisonnables sur ce coup, c’est trop dangereux d’avoir le pouvoir d’exiger la mort de quelqu’un en étant seulement mineur. » Et elle espérait qu’une fois adulte Scorpius n’exigerait pas d’elle qu’elle tue des gens, mais si elle le faisait, elle n’y pourrait rien. C’était le lourd fardeau de la malédiction qui pesait sur ses épaules. D’une malédiction à une autre, Iva’ évoqua Cil’. « Je comprends, c’est bien pour toi de ne pas le voir que comme un truc négatif, pour lui aussi. » Car le basilic aussi avait des sentiments, on ne pouvait pas les nier juste parce qu’il était un serpent géant !
Et au sujet des serpents : « Je l’ai ! » Elle montra fièrement son poignet auquel le bracelet était attaché. « V n’a peur de rien. Sauf de Thomé. » pouffa Viska même si ce n’était peut-être pas le moment pour s’amuser des malheurs de leur amie. « Et Dahlia est du genre calme ouais, c’est assez apaisant. » Viska était plus proche de Peony que de sa jumelle, mais elle s’entendait bien avec la préfète en chef aussi.
« Je sais, si c’est la cata’, je te le dis. » Mais de son côté, il n’y avait pas de raison qu’il se passe quoi que ce soit à la rentrée. Tant mieux, parce qu’elle aurait assez à gérer avec l’approche du mois de février et les angoisses qui iraient avec ! L’absence d’Iva actée, Viska regarda le petit mot laissé par le serveur. « Beauté au clair de lune ? Il s’adressait plutôt à toi non ? Parce qu’on parle rarement de lune à mon sujet. » On l’associait toujours au soleil pour une raison devenue moins mystérieuse depuis qu’elle avait connaissance de son ancienne vie. « Je comprends, pas de mains baladeuses alors. Va pour un karaoké si on en trouve un ! Mais je te préviens, je danse mieux que je ne chante ! »
Ξ Sujet: Re: Le miracle de l'année - 5 Janvier à Berlin - Viska Jeu 28 Avr - 23:39
Le miracle de l'annéeViska La culpabilité, je ne pouvais pas dire que je ne comprenais pas son inconfort. La différence était qu'elle ne savait pas ce qu'il m'était arrivé. Je n'en avais parlé à personne - à part Magnus, mais il a le rôle de thérapeute. Je ne parvenais pas à lui en vouloir de ne m'avoir jamais posé la question. Jensen avait essayé, cela s'était si mal passé. Vanellope ne posait pas de question. Dahlia avait un peu entendu, mais rien en détail. Rien sur le fait que j'avais cette fine cicatrice que je refusais de faire disparaitre. J'avais besoin de me souvenir, de savoir que ce n'était plus là. Ma main se posa sur mon ventre. Je détournais les yeux. Alexandre avait été désemparé. Je revoyais sans mal ses yeux rouges après avoir pleuré et hurlé pendant des heures dans la pièce à côté. " Tu ne pourras pas changer les remords des autres." Les mots m'avaient échappé avec toute la froideur du monde. Si au fond j'en voulais à la Terre entière d'avoir laissé un tel type prendre l'apparence d'un visage familier. J'en voulais à mon oncle et le dévisageais, craignant de découvrir qu'Adelmort avait encore prit son apparence. Il le savait et pourtant, il ne s'en plaignait pas: il le supportait.
Soit, le ton fut bien plus léger. " Les sorts les plus basiques sont déjà un défis en soit." Il me faisait parfois, mais je ne pouvais pas utiliser la magie hors de l'école. Donc, on devait faire sans. L'idée d'avoir un elfe de maison ne lui plaisait pas non. " Je ne sais pas trop. Il a été à terminé le collège et puis, je suppose qu'il a eu un mentor, mais il ne m'a jamais dit qui. Peut-être que c'était Flamel? " Hasardais-je. La question était déjà venue sur la table, deux fois ! Et il éludait ou fuyait la pièce. "Peut-être qu'il te le dira si tu lui demandes?" Absolument pas convaincue que cela marche, mais soit, je la laisserais tenter sa chance. Au moins je savais répondre pour la question suivante. " Sans l'ombre d'un doute. C'est dommage que Annie ne soit plus là pour voir ça. C'est ma tante, celle qui est morte par accident." Le dit accident de la rencontre de Cily's qui avait tourné la transformation basilisque en pleine rue.
En parlant de casse, Viska cassait la baraque. Je ne l'affronterais jamais dans un combat sérieux. Ma peau n'y ferait pas long feu. L'explication quand à ce qui avait eu lieu dans la forêt ne me plaisait pas du tout. "Et bien, ils sont vraiment net. D'abord il aide ce timbré à te faire du mal. Puis ils s'excusent avant de le laisser oublietté à la porte. Et là ils te testent pour te prendre du sang, tout en répondant à nos questions. Et j'ai trouvé que le vieux qui voulait utiliser Cily dangereux?" C'était du n'importe quoi. Les adultes agissaient avant de réfléchir et ils ne se montraient pas claire du tout. " Moi je te suis reconnaissante. Bon j'ai carrément flippée en voyant le truc t'arriver dessus et Cil' l'aurait bien bouffé après si il n'y avait pas eu un public." J'eus un petit rire. On avait pratiquement été à la limite de n'en avoir rien à faire du dit-public. J'aurai choqué une bonne cinquantaine d'élèves et traumatisés la moitié, mais soit, je l'aurai fait si cela n'impactait pas mon renvois directe. Ce n'était pas tant avoir un diplôme ou non, mais le fait de ne plus pouvoir voir mes amis et ma soeur m'auraient tué. " Tu aurais vu, j'ai super bien gérée ! On devrait peut-être s'entrainer sur des cibles comme ça, c'était assez fun. Sauf quand elles contre attaquaient. Je crois qu'il y a eu pas mal de blessé quand même. " Heureusement rien de grave. Il me semblait avoir entendu que la bande de Jensen avait bavé, même Thomé. Enfin, j'étais trop concentrée pour avoir remarqué autre chose que Viska durant l'instant.
Le sujet le plus relaxant, d'un point de vu platonique, fut Flynn. " Il faudrait qu'il arrête de te fixer quand on a cours, je n'arrive même plus à me concentrée. " Riais-je de bon coeur. Il l'avait fait une fois durant une étude dans la Grande Salle. Bon sang, je tenais à peine sur ma chaise et lui aurait bien jeté mon encrier. Ce duo était néfaste pour mon bien être intérieur ! Mais cela me faisait tellement plaisir de sentir ma soeur être plus calme après. Si seulement l'idiot vert pouvait accepter de jouer aussi le jeu. Le voir devenir le parfait petit amant non jaloux et troisième partenaire était un rêve bien fou. Au moins, le bal avait été terriblement claire. Soit Jensen était jaloux, soit il avait un sérieux problème avec Flynn, autre que ma soeur. Non, c'était idiot, il était avec Dahlia a s'embrasser plutôt qu'à fêter sa victoire de Mister Poudlard. Thomé allait surement m'en parler à la rentrée. En parlant de lui. " Il a offert une rose blanche à V. Elle a fait une drôle de tête, du genre : " Je suis touchée, mais pas trop quand même." La pauvre, je crois qu'elle tombe sous son charme. " En parfaite bavardeuse un peu mesquine. J'osais croire qu'à la rentrée ma charmante amie aurait le bonheur de savourer l'amour Un rêve peut-être encore un peu trop grand. Sauf que je voulais vraiment que mes amis soient heureux. Qu'ils aient quelqu'un sur qui compter avant que je parte.
La vie romantique de la blonde face à moi méritait une série de roman. Huit cent pages ne suffiraient pas pour tous ces tournants et aboutissants. Je m'étonnais presque de ne pas avoir noté tous les petits détails croustillants. Cela viendrai peut-être un jour ? Soit, le sérieux sur sujet Flynn et de l'amour était de rigueur. Je la plaignais un peu d'être aussi stricte envers elle-même, mais qui étais-je pour juger? Aucun amour, aucun petit-ami pour flirter, aucune attache profonde. Viska à part, je tenais presque ma liste au parfait. Sauf que 'Ska ne comptait pas, elle faisait parti intégrante de l'existence de Cily. " On peut aimer plusieurs personnes en même temps. Cela s'appel la po-ly-ga-mmie. " Je me moquais un peu d'elle pour le coup. Juste un peu, elle avait probablement pas comprit ce que je tentais de lui dire, je ne tournais donc pas plus autour du pot. Soit, j'arquais un sourcil face à cette nouvelle. Je ne savais pas que Jensen avait été la voir. J'en étais presque choquée. " Nan mais il est devenu un crétin complet. Je comprends l'idée qu'il t'ai quitté parce qu'il se sentait incapable de te protéger, mais ça s'arrête là. Il agit comme un idiot fini. 'Ska, ce n'est clairement plus l'homme qui sortait avec toi. Et Flynn ne lui ressemble en rien. Déjà c'est un Gryffondor ! " Mon argument s'arrêtait là. Je ne connaissais rien du lion et tout ce que je savais c'était l'effet torride qu'il faisait. " Je vais me contenter du vivre heureux. Je te laisse tout le sexe que tu veux. " Riais-je. Mon expérience sur le sujet, se définissait en catastrophe glaçante dont personne n'avait besoin d'en entendre parler. Heureusement, le sujet était bien un beau garçon sexy qui faisait tourné la tête. " En fait, laisses aller les choses comme elles-sont. Flynn te fait du bien et il a l'air de beaucoup apprécier ça. Vous ressemblez déjà à un couple. " Le temps faisait des miracles et bien que je n'avais pas vu la danse, je n'en avais pas eu besoin pour sentir son coeur s'alléger dans les bras du lion. Cet effet seul suffisait pour me convaincre. Le tout restait de savoir s'il éprouvait la même chose pour elle. Son regard en disait long non?
Le mensonge par omission se trouvait aussi entre elle et moi. Si j'avais cité facilement Quino et Canelle, je pouvais ajouter tout le monde sur la liste. Il y avait des choses importantes que je n'avais pas dit à la personne la plus concernée: celle qui se trouvait devant moi. " Mais quand ils l'apprendront. Ils vont se sentir trahi et négliger. " Tu te sentiras trahie et écartée. Penseras-tu même que je te ménageais trop? Ma pensée ne quitta pas mon esprit. Cil fut d'accord avec ce fait. Elle n'avait pas besoin de savoir, pas maintenant, j'avais encore le temps. Des années devant moi.
" Je voulais que tu saches que je t'avais entendu... parler avec lui. Même si je n'y croyais pas que tu étais en vie, j'entendais ta voix." Le rouge monta à ma joue et brula mon visage. C'était gênant. Je ne parvenais pas à croire que j'avais crié de tels mots devant autant de monde. Même sur le moment précis la concernée n'avait pas fait très attention à la valeur des paroles. N'était-ce pas une déclaration d'amour? " Il suffit de fermer les yeux et de laisser tes émotions chassées tout le reste. Et parfois... bon sang, c'est..." Je faisais éventai avec ma main en soufflant et levant les yeux aux ciels. Il n'y avait aucun mot pour mieux décrire ce que je n'osais pas dire. Au moins le message était bien compris. Je me sentais soulagée qu'elle ne se vexe pas que je sois branchée sur la radio de ses émotions. Elle pouvait trouver cela envahissant et même irrespectueux, sauf que je ne contrôlais pas.
" Je ne sais pas si c'est faisable. Après tout, tu ne veux pas toi-même aider tes amis et porter avec eux leur fardeau? " Je renvoyais la balle en souriant. N'était-elle pas celle qui s'était jetée de toutes ses forces pour bloquer une attaque certainement mortelle pour sauver ses amis ? Je trouvais cela très courageux et en un sens c'était une preuve d'amour. Tout comme sa déclaration qui me fit sourire tendrement. " Merci, moi aussi Viska, je suis heureuse de t'avoir rencontrée. " Les larmes me montèrent aux yeux. Je les chassais doucement pour ne pas abîmer mon maquillage tout en souriant. Ces quelques mots n'étaient peut-être pas grand chose, mais les entendre me réchauffait le coeur tout en le serrant si douloureusement. J'avais toujours acceptée d'être seule et mise de côté. Cela était du à mon oncle qui avait quitté si souvent la maison, fuyant peut-être la créature qui avait tué sa jumelle. La colère que j'avais reçu de la part de Jensen envers Cily m'avait tant impactée. Le basilic faisait partie de moi et les mots que le vert avait dit m'avaient frappé directement. Tout comme sa menace. " Tu me fais pleurée !" Lançais-je avec une voix boudeuse avant de sourire en sortant un mouchoir pour calmer ces larmes.
Soit, je ne prenais pas son silence pour une victoire. Elle n'avait pas changé d'avis et les non-dits parlaient assez. Ne pas insister davantage était bien plus sage. " Il est comment ce Scorpius? Parce que s'il est aussi intelligent que Malfoy dans sa jeunesse sa va pas le faire du tout." De ce que tout le monde avait entendu, Drago avait brillé par son attitude arrogante et maladroite voir carrément dangereuse. Je craignais le pire, mais au moins Scorpius sera adulte quand il... non ça restait la merde. " Il est très diva sur les bords, mais je survivrais à ses déboires mélodramatiques. " Il me fit une grimace pince-sans rire qui rendit mes paroles d'autant plus drôle à mes oreilles. Comme quoi, vivre deux milles ans dans des corps humains lui avait apprit à prendre en compte les sentiments des autres.
Le bijou disait clairement : Cette personne est sous ma protection, approche et meure. Niveau sécurité, je doutais sérieusement qu'un autre Basilic ne jouerait pas avec le feu, juste pour voir la limite, mais faudrait-il encore que le serpent en question ait autant de caractère que mon prisonnier. Les chances étaient trop minces. Tout le monde avait peur des Basilics. Sauf en effet, peut-être V. Cela me fit exploser de rire. " Je crois bien que tu as raison ! Ô le pauvre, il est tellement fou d'elle !" Avant le bal, je ne me serai pas douté une seconde que V aurait demandé à Thomé de l'accompagner. " Oui, c'est très déroutant au début, mais c'est tellement facile de lui parler. " Voir même dangereux et encore, la conversation avec Peony est tout aussi dangereuse!.
Les mots dits furent prit avec la parole d'une promesse, même si je savais qu'elle ne s'y tiendrait pas. Viska voulait tout gérer seule - je faisais dans le même rayon - , mais cela ne voulait pas dire que c'était facile et acceptable pour les autres. En parlant du peu acceptable, je fis une petite grimace. " Merde, t'as raison. " La cata' était là, un mec voulait me voir. Je secouais la tête avec un dégout très évident. Non que le garçon était vilain, loin de là, mais les hommes me collaient une peur panic. Je comptais même déjà prendre mes jambes à mon cou. " Je ne sais ni danser ni chanter, mais tout s'apprend non? " Plaisantais-je en quittant déjà mon siège. Un endroit de replis était visé, je comptais bien m'échapper avant que le serveur revienne en espérant avoir une réponse positive. Je déposais rapidement le prix pour les consommations avant d'attraper la main de Viska. " Je pense avoir vu un karaoké en venant jusqu'ici. Allons voir! " J'avais hâte de chanter à tue-tête et de profiter jusqu'au bout de cette journée haute en couleur.
Ξ Sujet: Re: Le miracle de l'année - 5 Janvier à Berlin - Viska Lun 2 Mai - 7:46
Le miracle de l’annéeViska ne cherchait jamais à en savoir plus sur le passé d’Ivalyana, en partie par crainte d’ensuite de tout répéter par inadvertance, et aussi sûrement parce qu’elle sentait les souvenirs de Cily affleurer dans ses rêves. Elle sentit cependant que son amie ne lui disait pas tout cette fois-ci, peut-être à cause de son ton. La Serpentard fixa un instant sa sœur du destin avant de lui caresser le dessus de la main du pouce, avec une certaine douceur. « Oui, tu as raison » mieux valait ne pas s’étendre si Ivalyana ne se sentait pas bien sur ce terrain, surtout que la brune avait déjà eu pas mal d’émotions ce jour-là.
« Ce doit être difficile d’être un sorcier et d’avoir du mal à pratiquer la magie » remarqua Viska qui, pour le coup, avait toujours eu des facilités. « Peut-être ? Ça dépend quel âge il a ! Flamel a abandonné son immortalité dans les années 90 il me semble » Donc l’oncle d’Ivalyana avait peut-être pu l’avoir pour mentor s’il était né dans les années 70 ? « Je ne vois pas pourquoi il me le dirait à moi s’il ne t’en parle pas » Après tout, ils ne se connaissaient pas. « Ah… oui, il doit être triste en pensant à elle, non ? » Viska se souvint de la mention de l’accident, Ivalyana lui en avait déjà parlé, surtout pour évoquer la dangerosité d’une transformation inopinée. La blonde devait admettre qu’elle préférait que son frère reste là où il était, dans Ivalyana, en tout cas en sa présence : le côté Serpent Géant restait un peu un handicap.
« Tu veux parler de S ? Oui, elle fait super peur. Tu n’étais pas encore à Poudlard quand MS avait envahi l’école mais c’était quelque chose d’avoir cours avec elle… elle remplaçait le professeur Montgomery-Bones en sortilèges. En un sens, c’était presque décevant : tant qu’à jouer les profs, elle aurait pu nous apprendre la magie des runes ! » Pour tout le reste des paroles d’Iva, Viska ne pouvait qu’approuver : ils étaient vraiment pas net et, surtout, ils manquaient de psychologie. Après tout ce qu’ils lui avaient fait subir, sans parler de ses liens avec le monde moldu, comment pouvaient-ils croire qu’elle se liguerait un jour à eux ?!
Que sa sœur du destin lui soit reconnaissante de ses efforts comptait beaucoup pour Viska qui avait parfois la sensation de se tuer à la tâche sans que cela ait la moindre importance aux yeux des autres. Or on sait combien le regard d’autrui compte pour une personne comme Viska ! « En vrai c’est bien que vous ayez pu tester les arcanes en situation réelle mais c’était peut-être un peu tôt pour un vrai combat… » Enfin, au moins, contre les projections, ils avaient gagné !
« Dis pas n’importe quoi, il me regarde pas du tout ! » rit à son tour Viska tout en songeant que, de toute façon, elle avait peu de cours en commun avec Flynn puisqu’il était dans l’année en dessous avec Thomé, Gabin et les autres. Vu qu’elle était dans la même classe que Jensen pour tous les cours que celui-ci avait conservé, cela valait probablement mieux. Il y avait déjà assez de malaise comme ça entre eux sans en ajouter ! S’il y avait bien une chose qu’elle avait retenu de sa conversation à l’infirmerie avec son ex, c’était qu’il n’aimait pas la voir avec Flynn. Elle avait même mis son comportement au bal sur ce compte, préférant ne pas trop s’appesantir sur la question - des que ça touchait Jensen, tout devenait obscur ! -, et dans la même logique, elle suivit la conversation avec son amie brune sur le chemin de Thomé et V. « Elle croit qu’aimer signifie forcément être abandonnée mais peut-être qu’au fond elle ne demande qu’à être détrompée ? » Viska avait plutôt suivi le chemin inverse, croyant pendant longtemps que l’amour était quelque chose de fondamentalement positif avant d’être confrontée à une réalité plus sombre, entre l’amour pervers et incestueux de son père biologique et un premier amour déçu. En un sens, elle aurait aimé être plus comme V, capable de tracer une ligne que seuls les plus obstinés pourraient franchir, mais il semblait évident qu’elle avait le cœur trop tendre pour ce type de manœuvre ! « La rose restait une bonne idée dans le genre geste romantique, cela dit je ne suis pas certaine que V soit très habituée à ce genre de démonstration, elle n’a peut-être juste pas su comment réagir ? » Ou alors, toujours pragmatique, elle s’était dit que la rose lui correspondrait plus à elle et bingo, c’est bien ce qui s’est passé! : V cherchait trop à rationaliser et cela ne fonctionnait pas, de toute évidence, avec le mignon Serpentard de cinquième année !
« La polygamie c’est pas se marier avec plusieurs personnes ? C’est interdit par la loi il me semble ! » rétorqua Viska, histoire de ne pas aller au fond des choses. Elle confirma pourtant les paroles de son amie d’un petit signe de tête un peu vague : « Peut-être que tu as raison... pourtant quand il m’a embrassé à l’infirmerie, pendant un court instant, j’ai eu l’impression qu’il restait quelque chose de nous… mais il a pris la fuite tout de suite après, et maintenant il ne m’adresse plus la parole, alors je suppose qu’on peut définitivement conclure qu’il n’est plus celui que j’aimais » Non pas que Jensen ait jamais brillé par son courage, mais au moins étaient-ils capables de se confronter l’un à l’autre sans fard, ce qui n’était dorénavant plus le cas. Elle ne l’évitait pas, elle, sauf qu’elle ne s’imposait pas non plus : ça avait un peu trop de chance de la faire sortir de ses gonds et personne mieux qu’elle-même ne savait comme elle pouvait être dangereuse quand elle perdait le contrôle de ses nerfs. Quant à Flynn, elle avait bien l’intention de ne rien changer à leur relation : bien qu’atypique, elle y trouvait son compte. Elle aurait juste aimé que son cœur reste en retrait de l’affaire, comme s’il n’était pas déjà assez cabossé ! « Tu as tout compris, mieux vaut profiter sans se prendre la tête » Elle avait passé une merveilleuse soirée avec Flynn quelques jours plus tôt, savoir savourer ces instants-là devait rester sa priorité, sinon elle finirait dévorée par l’angoisse avant même d’avoir fini ses études !
« Mais non ma puce ! Quand quelqu’un t’aime vraiment, il te prend aussi avec tes petits secrets ! » Et puis, Quino et Canelle avaient l’air d’être de bonnes personnes, elle les imaginait mal exclure Iva’ de leur vie juste parce qu’elle n’avait pas pu leur raconter la partie complexe de sa vie !
Elles parlèrent ensuite de nouveau de la rencontre avec MS et plus particulièrement des paroles qu’Iva lui avait crié. À ce moment-là, Viska avait cru qu’il s’agissait uniquement de Cil’, parce que c’étaient ses mots, ceux qu’il avait prononcé dans l’infirmerie… mais finalement, il s’agissait de Iva’. « Je crois que j’ai toujours su que tu pouvais m’entendre, c’est même pour cela que je t’ai appelé, je me disais que tu remonterais à la surface… juste au son de ma voix ? Je sais, c’était bizarre comme idée. D’ailleurs ça n’a que partiellement fonctionné ! » Ivalyana avait bien fait une apparition mais ça avait été pour mieux s’enfoncer, cédant sa place à Cil’. Ensuite, elles parlèrent de ce qu’il y avait de positif à ressentir ses sentiments et cela fit rire la blonde : « Oui, parfois ça doit être très très bon » son regard pétilla, amusée. Qui eut cru qu’être à ce point branchée sexe lui permettrait de changer les idées de Iva hein ? Qui ?
« Si, bien sûr, mais... » Elle eut envie de dire que c’était différent, parce qu’elle était faite pour le combat, affûtée comme une lame… elle pouvait sauver les gens, elle l’avait toujours cru, et encore plus ceux qu’elle aimait… seulement, elle sentit que ses mots seraient vides de sens aux oreilles d’Ivalyana et elle les laissa mourir sur ses lèvres plutôt que d’entrer dans un nouveau débat stérile sur sa propension à se jeter face aux périls. À la place, elle réaffirma toute l’affection qu’elle avait pour la brune. Leur rencontre était pré-destinée, certes, mais Viska était certaine que malgré ça ses sentiments étaient authentiques. « Oh ma puce, je ne voulais pas te faire pleurer ! » Elle sourit, se pencha sur la joue d’Iva pour la caresser et balayer toute trace éventuelle d’humidité, puis elle déposa un baiser léger sur sa joue. « Allez souris, je suis là ! » conclut-elle avec douceur.
Elle revint ensuite à sa place et parla un peu malédiction – pour changer ou pas -, elle fronça le nez puis dit : « Je l’ai rarement vu mais de ce que j’ai pu en entendre, il m’a l’air d’un parfait petit sang pur. Au moins, dans ce domaine, j’ai de l’expérience ! » Et puis, elle n’allait pas se mettre à trembler devant un gamin de six ans de moins qu’elle, malédiction ou non ! Un peu comme Iva devrait pouvoir tolérer les caprices de Cil’, même si Viska ne voyait pas forcément ce qu’elle entendait en le qualifiant de diva !
« C’est vrai, mais au moins Thomé peut compter sur notre soutien. Avoir les amis de son coup de cœur dans la poche, c’est toujours un bon premier pas » Ils peuvent vous aider à piéger l’élue dans une pièce seul à seule après! Restait que V avait bien plus peur de Thomé qu’elle n’aurait jamais peur de Cil’ : même s’il était à Serpentard, le brun allait devoir faire preuve d’un peu de courage lui aussi ! Viska acquiesça au sujet de Dahlia, avec qui elle s’entendait bien sans pour autant en être aussi proche qu’elle ne l’était de Peony. Enfin, le serveur leur déposa un billet, ce qui entraîna la question de ce qu’elles allaient faire après. « Pour la danse je peux t’apprendre, c’est ma spécialité ! » Elles réglèrent leur addition : « C’est parti pour le karaoké alors ! » Chanter en se vidant la tête fut un remède parfait après une journée aussi chargée, elles s’amusèrent un moment, puis il fut temps d’aller se reposer… cela signait, presque la fin des vacances, mais au moins y aurait-il eu des choses positives.