Ξ Sujet: Entre deux photographies ○ Lowell Ven 2 Juil - 19:35
Entre deux photographies
Let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were before we realized we were sad of getting old.
Abell & Lowell
Abell ne cachait pas sa satisfaction. En ce dernier jour de son exposition photographique de l’été, de nombreux curieux s’étaient déplacés. C’était la première fois qu’une de ces expositions durait aussi longtemps. D’ordinaire, Abell les planifiait sur un seul mois au lieu de deux. Mais il ne regrettait pas son choix vu le nombre d’entrées que la galerie d’art londonienne où il avait choisi de s’installer cette fois ci avait comptabilisée. Il variait généralement les lieux d’exposition, et de quartier, pour faire connaître son art dans tout Londres. Il avait aussi exposé à New York, ainsi qu’à Paris, à Vienne et à Rome, mais l’un de ses objectifs était désormais que ses photos soient montrées dans d’autres villes européennes. Peut-être aussi tenter San Francisco, Los Angeles, Miami ? Après autant d’années dans le métier, Abell songeait que c’était toujours aussi essentiel de se fixer des objectifs à atteindre. Le problème, c’était qu’organiser des expositions demandait beaucoup de temps, et incorporait beaucoup de paperasse à remplir, et que du temps, Abell n’en avait plus tellement. Son agenda se remplissait des semaines voire des mois à l’avance, d’autant plus qu’il acceptait moins facilement désormais de travailler le week-end, sauf lorsque Lena travaillait en même temps. Les séances de shoot en soirée ne le dérangeait pas tellement car Lena gérait son bar, qu’elle travaille dans le milieu de la nuit avait ses avantages, il devait bien le reconnaître il dira moins ça quand il devra pouponner car Lena bosse.
Pour faciliter l’organisation de ses expositions, il confiait la gestion des animations à une entreprise spécialisée dans l’évènementiel. Ainsi, pour ce dernier jour, elle avait fait appel à un groupe de jazz, ainsi qu’un très bon traiteur français qui ravissait les gastronomes. Sur une idée d’Abell, un photobooth avait été installé devant trois grandes photos de Manhattan. Il s’agissait de la même photo, prise à la même heure, mais à des moments différents de sa vie. Peut-être qu’un amateur ne pouvait le percevoir mais Abell le voyait bien. La première avait été prise au début de sa carrière, lorsqu’il avait contracté un prêt phénoménal pour s’acheter son appartement new-yorkais alors qu’il ne savait pas encore qu’il réussirait sa carrière, mais était déterminé à percer. La seconde avait été prise lorsqu’il s’était éloigné du Royaume-Uni, après que Lena lui ait annoncé qu’elle sortait avec Dmitri. Encore aujourd’hui en regardant cette vue de son quartier favori, Abell pouvait ressentir le désespoir qui avait marqué cette période, cette impression d’être totalement perdu sans l’une des personnes les plus importantes de sa vie à ses côtés. La troisième avait été prise tout récemment, après son mariage avec Lena. Ils s’étaient mariés aux Etats-Unis, car ils avaient tous deux cette attache envers ce pays et que c’était là-bas qu’ils s’étaient finalement retrouvés, là-bas que Lena était allé le chercher et qu’il avait décidé de revenir, revenir vers elle et de ne plus jamais la quitter. Peut-être un jour officialiseraient-ils ce mariage dans leur pays de naissance –en tout cas, leurs amis et leur famille leur réclamait car, après de multiples discussions, ils avaient décidé de ne pas faire de fête c'est à cause du Covid. Il fallait dire que pour deux handicapés sentimentaux comme eux, deux personnes qui avaient autant redouté le mariage, une cérémonie rapide, sans artifices, juste tous les deux et un prêtre, leur suffisait et évitait que l’un d’entre eux ne s’enfuie.
Lena était à ses côtés, évidemment, tout comme elle était aux murs sur plusieurs photos –qui figuraient parmi ses plus réussies d’après son épouse, Abell la vannait beaucoup mais n’était pas loin de penser la même chose. Ses photos de Lena recueillaient une magie particulière. Abell continuait d’accueillir les curieux, discutaient avec ceux qui voulaient le complimenter ou acheter une ou plusieurs photos. Lorenzo courait partout tandis que Keira, enceinte du troisième, et Harrison le regardait d’un œil blasé. « ‘Bell !! Regarde, regarde ma photo ! » Abell tourna ses yeux électrique vers son autre filleul, n’en déplaise à Astoria. « Superbe Scorp. Je vais avoir peur que tu me pique tous mes contrats maintenant ! » Scorpius eut l’air ravi et Abell se demanda vaguement comment Drago réagirait si son fils décidait d’embrasser une carrière résolument moldue. Le photographe avait d’ailleurs offert au petit blond un appareil photo et c’est en pensant à lui qu’il avait créé un espace destiné aux enfants d’initiation à la photographie. Près de cet espace, Abell aperçut un jeune garçon et l’interpella : « Eh gamin ! Tu veux essayer un de ces appareils ? » Il croisa les yeux du brun et une impression étrange de familiarité le saisit. « C’est plutôt cool le métier de photographe, tu sais », continua-t-il d’un ton dégagé. Il se sentait un peu mal à l’aise, et il ne comprenait vraiment pas pourquoi. Il ne s’agissait que d’un gamin comme les autres, un gamin aux yeux d’un bleu qui lui disait vaguement quelque chose, mais un simple gamin.
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Mer 4 Aoû - 3:08
Entre deux photographiesLowell & AbellC'était contre l'avis d'Aylin que Lowell était là. Encore une fois, la sœur de sa mère adoptive avait fait des siennes, et après lui avoir offert Jadis, qui depuis, avait eu un peu plus de temps pour s'acclimater, surtout au petit brun, elle avait décidée de l'invitée à des sorties et de le couvrir de cadeaux. Lowell avait souvent un peu de mal à dire non, plus parce que la sœur d'Aylin était une tornade qu'autre chose. C'était difficile de dire non à une personne qui n'en faisait qu'à sa tête, trouvait le Poufsouffle, car souvent, cette personne n'écoutait pas ce qu'on lui disait ou continuait a forcer les autres. Alors Lowell haussait les épaules. Au final, le brun était rarement dérangé par quoi que ce soit, et si sa façon d'être ou d'agir ne convenait pas, tant pis.
Alors il s'était retrouvé, sans trop savoir comment, dans une expo photographique. Sans doute que sa tante adoptive s'était dit que cela lui ferait plaisir, mais Lowell était relativement neutre à la situation. Ironiquement, une exposition photo était possiblement le pire endroit pour prendre le type de photos que prenait Lowell. L'espace était bondé de personnes plus grandes que lui, et manquais cruellement de couleur. Bien sûr, c'était pour observer les photos, qui en général avaient quelque chose à dire, mais l'espace dénué de couleur ne plaisait pas au brun. Regardant autour de lui, sa tante en train de hocher sa tête devant une photo, comme les adultes semblait souvent le faire, son regard fut attiré, non pas par une photo, mais par un appareil.
Il n'aurait franchement pas pu plus remercier Esther de lui avoir offert son appareil actuel, ça lui avait également permis de sérieusement se mettre à la photo et d'en apprendre plus sur les appareils, mais l'appareil que lui avait offert la Serpentard était neuf, et celui-ci ne l'était pas. Il y avait quelque chose qui semblait intéressant dans cet appareil, sans trop qu'il ne sache pourquoi. Un léger sursaut le parcouru quand un adulte l'interpella et après un instant, il pointa vers l'appareil qui avait attrapé son regard. -"Il semble diffèrent des autres, c'est normal?" L'adulte le regarda pendant quelques secondes et le brun cligna des yeux à deux reprises avant de se mordre l'intérieur de la joue. "Je sais." Répondis-t'il simplement à l'homme devant lui. Il était pour le moins étrange, d'après le brun, mais la encore, beaucoup pourrait dire la même chose de lui. Il continua sa phrase en tournant la tête, regardant une photo qui montrait une foule. "Si j'en ai l'occasion, je voudrais devenir photographe, après... Mes études." Avait-t 'il presque laissé échapper le nom de l'école de magie? Oui. Lowell n'était pas vraiment habitué à devoir cacher l'existence de la magie, au final. Passant le plus clair de son temps à Poudlard ou loin de la ville, il avait bien des contacts avec des moldus, mais ils étaient plutôt rares.
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Ven 3 Sep - 0:22
Abell ne savait trop pourquoi il avait interpellé le garçon. Ça n’avait jamais été son genre d'aller vers les enfants. Pendant longtemps, et même après que certains de ses amis aient eu des enfants, ils s’étaient tenu à l’écart de ces petits humains. Il lui semblait même parfois que quand lui-même était enfant, il n’aimait guère fréquenter ses pairs, préférant la compagnie des plus grands. Il avait fini par s’y faire, cela dit, et avec les années, appréciaient même la compagnie de certains, comme c’était le cas pour Scorpius, Lorenzo et Demetria, ses trois filleuls qu’il aimait plus qu’il n’oserait jamais l’avouer. Était-ce l’âge, l’amour, les sermons moralisateurs de ses amis qui l’avait ramolli ? Il ne saurait le dire. N’empêche qu’il avait conçu un espace pour les enfants à son exposition et qu’il parait désormais à un petit qui ne devait guère être beaucoup plus vieux que Scorpius –qui entrerait à Poudlard non pas dans quelques jours mais à la rentrée d’après Aria est en PLS, s’était rendu compte Abell avec effarement en se disant qu’il ne pourrait plus voir le blondinet le week-end.
« Différent ? C’est un appareil photo argentique. On en fait plus vraiment des comme ça », répondit-il en jetant un coup d’œil à l’appareil. L’usage des argentiques avait commencé à décliner dans le début des années 2000 et Abell lui-même n’utilisait plus que du numérique depuis bien longtemps pour ses photoshoots. Il avait en revanche gardé l’argentique pour les photos qui n’étaient pas de mode et certains tirages étaient d’ailleurs exposés. « C’était mon premier appareil, j’étais un peu plus jeune que toi quand on me l’a offert. J’ai débuté avec et je l’ai toujours gardé avec moi. C’est…c’est ma mère qui me l’avait donné », confia-t-il sans réellement savoir pourquoi il avouait tout cela à un gamin qu’il ne connaissait ni de Salazar ni de Merlin. Mais il y avait un truc chez ce petit brun, cette manière qu’il avait d’observer l’appareil, avec cette vénération dans le regard, différente de chez les autres. Et puis il y avait ses yeux…Mais c’était juste une coïncidence, sans aucun doute, s’ils étaient du même bleu que ceux d’Isabella. Abell ressemblait beaucoup à son père, beaucoup plus qu’il ne l’aimerait, mais il avait hérité la couleur de ses yeux, celle sui faisait tout son charme, de sa défunte mère. Il secoua la tête et passa automatiquement une main ans ses cheveux coiffés avec du gel, envahi par le souvenir de celle qui ne l’avait jamais quittée, qui ne la quittait toujours pas même plus de vingt-six ans après sa mort, et qui ne la quitterait sans doute jamais totalement. Du coin de l’œil, il aperçut Astoria qui le fixait bizarrement. Elle l’avait repéré avec le gamin et devait se demander s’il s’entraînait aux discours parentaux avec un autre gosse qu’un des siens. Elle lui adressait des signes de bras étranges et semblait former des mots sur ses lèvres qu’il ne comprenait pas. Qu’importe. Cette femme était folle (de lui).
Il se concentra de nouveau sur le brun alors que le garçon lui avouait qu’il comptait devenir photographe. « C’est un beau projet. Mais je ne te conseillerai que trop de passer par une école de photographie. Tu chopperas des techniques mais surtout des tas de contacts et le réseau, c’est la base du métier », le conseilla-t-il avec un sourire. C’était un peu le passage obligé, pour acquérir de l’expérience, décrocher des stages avec des photographes prestigieux, signer ses premiers contrats. Le milieu de la photographie était rude, et surement plus encore qu’à l’époque où il avait débuté. Désormais, tout le monde pouvait prendre des photos même si aux yeux de l’ancien Serpentard, réussir à capturer la beauté éphémère d’un moment, l’âme d’une personne et le figer sur papier glacé ne s’improvisait pas. « Alors, tu veux essayer l’appareil ? », proposa-t-il au jeune. Après tout, c’était fait pour ça (même si Abell surveillait scrupuleusement pour éviter que l’appareil ne soit cassé ou pire, qu’un idiot renverse son verre dessus).
Dernière édition par Abell Crowford le Mar 26 Oct - 21:43, édité 1 fois
Lowell Matthews
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Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Sam 9 Oct - 1:25
Entre deux photographies
Ah. C'était pour ça qu'il lui semblait si diffèrent, c'était le premier. En soit, le fait qu'il ait l'air diffèrent n'était pas ce qui avait fait tiquer le Poufsouffle, mais c'était le plus vieux, avec ces limitations. Lowell n'était pas forcément très habitué aux appareils photo en général, encore moins ceux qui étaient littéralement plus vieux que lui, et tout ce qu'il savait de ces appareils étaient tirés de séries ou de films, ce qui impliquait donc qu'il en savait plus sur les chambres noires que sur les règles ou les appareils eux-mêmes. Lui qui avait à peine eu le temps de comprendre les réglages de son propre appareil, sans même avoir eu l'occasion de retenir des noms, hocha la tête en inspectant l'appareil, plus pris dans sa curiosité de l'appareil que les paroles de l'homme.
Non pas qu'il ne comprenait pas l'envie de garder son premier appareil pour toujours. Même si l'appareil se cassait un jour, Lowell savait qu'il le garderait longtemps, possiblement pour toujours. C'était plus l'hésitation dans la voix de l'homme qui avait fait décrocher le brun. En soit, Lowell pouvait tout à fait se tromper, mais l'homme semblait mal à l'aise par ses propres paroles, et le brun avait simplement décider de ne pas s'attarder dessus. Une chose lui vient en tête en inspectant l'appareil, cependant. Avec la façon de l'aborder de l'homme, le garçon avait purement et simplement oublier de se présenter. Posant l'appareil avec précaution, il regarda l'homme avant d'étendre sa main. -"Je m'appelle Lowell Matthews, enchanté." Elle avait beau ne pas être là, Aylin lui ferait la morale pendant une bonne demi-heure s'il oubliait les bonnes manières qu'elle lui avait apprises. Non pas qu'il avait besoin du nom de l'homme en retour, vu son comportement, c'était lui, le photographe a l'honneur dans cette expo, donc son nom était un peu partout.
Le Poufsouffle n'avait pas franchement pensé à une école après Poudlard. En y pensant, ça avait du sens, mais Lowell n'était pas sûr en soi de vouloir devenir le genre de photographe à vouloir devenir célèbre. Sa passion était la photo, ça oui, mais les interactions sociales, ce n'était que très peu son terrain de jeu et s'imaginer travailler d'arrache-pied pour communiquer autant que d'autres le mettait un peu mal à l'aise. Avec un plissement de nez, il lâcha un "sans doute" inaudible. Ça valait mieux que de dire a un parfait inconnu que les feux de la rampe ne lui allait de toute façon pas, au final. L'homme réitéra sa question sur les appareils et le brun répondit à l'affirmative.
Reprenant l'appareil dans les mains, Lowell regarda autour de lui, cherchant une once d'inspiration. Les galeries pleines de gens plus grands dont lui n'était pas forcément le bon endroit pour prendre une photo, le bal, d'ailleurs, n'avait pas été mieux pour ça. Non seulement Lowell prenait des photos avec l'intensité des couleurs que lui voyait, mais en plus, le bal lui avait appris qu'il avait besoin d'espace pour travailler. Heureusement, la galerie n'était pas aussi bondé et plus grande que la salle du ministère, mais pendant une seconde, il se demandait vraiment quoi faire. D'un coup, il comprit pourquoi Aylin avait été contre l'idée de venir. Elle ne sentait probablement pas a sa place dans cette galerie et Lowell devait avouer qu'il ressentait la même chose. Certes, les photos de l'homme étaient impressionnantes, mais il se voyait mal prendre une photo d'une autre photo, et malheureusement, il n'y avait pas grand-chose à photographier dans une galerie d'art. En se tournant vers une fenêtre, il vit une plante grimpante sur le bâtiment d'en face et décida de prendre ça. Il n'était pas sûr de pouvoir ouvrir la fenêtre, cela dit, ce qui l'embêtait un peu, mais prit la photo quoi qu'il en soit. Le soleil brillait sur une partie de la plante, mais le bâtiment d'a coté projetait ses ombres sur la quasi-moitié des feuilles, scindant visuellement la plante en deux.
C'était un peu dommage de ne pas savoir si le résultat était réussi, il devait bien l'admettre, mais en soit, il avait essayé un appareil photo qui avait presque le double de son âge, ce qui était plutôt spécial comme occasion. L'Homme le regardait et Lowell lui tendit l'appareil avec un sourire poli.
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Mar 26 Oct - 23:32
Abell avait une relation particulière avec chacun de ses appareils photo. Il pouvait aussi se montrer très maniaque. Ainsi, il pouvait péter des crises dès lors qu’on touchait à ses précieux instruments de travail et nul doute que Maïlys di Bartolomeo paix à son âme se souvenait encore de leur altercation après qu’elle ait failli verser son café sur son appareil. Aussi, on pouvait sérieusement se demander s’il n’était pas devenu sénile (pas encore, merci Merlin) pour ainsi exposer certains de ses appareils et en mettre un à disposition pour des enfants (qui avaient bien souvent les mains sales, pouvaient le faire tomber ou le jeter à l’autre but de la pièce ou l’oublier quelque part où il ne le retrouverait pas). Mais il avait voulu une exposition qui puisse rassembler et fédérer le plus de monde, et résultat, les familles, y compris celles de ses amis, se régalaient.
Néanmoins, et hormis Scorpius qui s’amusait beaucoup à prendre des portraits de sa mère de ses parents et de sa sœur, Abell n’avait pas réellement vu de gamin passionné par l’appareil et par son art. Bien sûr, il avait aussi passé du temps à discuter avec de potentiels acheteurs, avec des connaissances, avec quelques profs et camarades de promotion qu’il avait convié, avec ses amis, et par conséquent, cela avait pu lui échapper. Le petit brun aux cheveux bouclés ne lui échappa pas, par contre, et il pensa en son for intérieur que c’était pour des gosses comme lui qu’il avait sorti son vieil argentique de sa vitrine où il le gardait chez lui. Le garçon le salua et Abell tendit la main pour serrer la sienne avec une sorte de sérénité qu’il ressentait toujours lorsqu’il fallait serrer les mains de quelqu’un ce qui créait un décalage avec l’âge de Lowell. « Crowford, Abell Crowford oui il se prononce toujours façon James Bond, c’est la classe. Appelle moi Abell et ne me vouvoie pas. » Qu’un jeune le vouvoie lui foutait toujours un coup de vieux et il n’avait pas besoin de ça il a vu un poil blanc dans sa barbe ce matin, il a failli faire une crise cardiaque, donc ça suffit pour cette année. Abell supposait que Lowell avait compris qui il était la star de Londres, rien que ça mais autant se présenter dans les formes.
Abell conseilla à Lowell de ne pas s’arrêter à Poudlard, d’autant qu’il aurait sûrement besoin de parfaire sa technique s’il voulait vivre de son travail, surtout dans une époque où tous les moldus pouvaient désormais prendre des photos avec leurs téléphones. Enfin, Lowell faisait bien ce qu’il voulait, Abell n’était pas son père kof kof, il n’avait rien à dire en réalité. Finalement, le brun accepta de tester l’appareil et Abell lui laissa le temps de le régler et de prendre la vue qui lui plairait. Puis il lui rendit celui qui fut son premier compagnon, l’outil qui avait rompu sa solitude dans ses jeunes années, après la mort de sa mère. Abell lui retourna son sourire et proposa : « Si tu veux, je t’enverrai le résultat. Ou tu pourrais passer à mon studio avec tes parents, si ça te dit. » De nouveau, il se demandait pourquoi il sortait cette proposition à un jeune à qui il n’était pas attaché, avec qui il n’avait aucune attache, d’autant qu’il était extrêmement rare que même sa femme pénètre dans son studio, c’était son antre à lui, et il avait besoin de se réserver cet endroit pour se sentir bien. Mais il balaya ce questionnement de sa tête aussi vite qu’il était arrivé. En plus, une petite tête brune, encadrée de deux mèches blanches, courait vers lui, en criant « Bell », le diminutif dont Scorpius l’avait affublé. Si Scorp était un Drago miniature au niveau de son physique, Demetria, elle, ressemblait beaucoup à sa mère et Abell devait bien avouer que sa bouille de bébé princesse le faisait craquer bien plus de fois qu’il ne devrait.
La petit fille atterrit évidemment dans ses bras (elle faisait de lui ce qu’il voulait) et Abell la désigna à Lowell. « Lowell, voici ma filleule, Demetria Malefoy. » Abell n’avait pas prononcé le nom de famille de Demi par hasard, c’était un moyen de tester Lowell. Si le garçon réagissait au nom, montrait qu’il le connaissait, c’était sans doute un sorcier, sinon, il s’agissait d’un moldu. « Bell, Maman m’a dit quelque chose ! », lui chuchota-t-elle d’un ton empressé. « Quoi mon cœur ? », demanda-t-il d’un ton patient et doux, celui qu’il s’était découvert au fil du temps avec les enfants. « Maman dit que vous avez les mêmes yeux avec le garçon, continua-t-elle plus fort en désignant Lowell. C’est parce que c’est ton fils Bell ? C’est pour ça que vous avez les mêmes yeux ? » Abell fut si désarçonné qu’il ne répondit rien, restant interdit. Cette impression bizarre qu’il avait depuis qu’il discutait avec Lowell lui revenait en pleine face. Mais c’était impossible, n’est-ce pas ? Il n’avait pas d’enfant.
Dernière édition par Abell Crowford le Lun 14 Mar - 10:56, édité 2 fois
Lowell Matthews
Parchemins : 103Âge : 9 juin 2003, 15 ans Actuellement : 5ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Ven 24 Déc - 3:02
Entre deux photographies
-"D'accord." C'était tant mieux que l'homme ne voulait pas être vouvoyé. Lowell passait le plus clair de son temps avec des adultes qu'il connaissait et vouvoyait des adultes lui rappelais constamment les responsables les plus guindés de l'orphelinat. Ils n'étaient pas tous comme ça, heureusement, mais le petit brun avait fini par se dire que plus la personne insistait pour être vouvoyé, plus elle était désagréable avec les enfants. Il avait du coup un peu de mal a vouvoyer les adultes pendant plus de quelques minutes, encore maintenant.
-"Vous passer beaucoup de temps à..." Il eut une pause, cherchant le bon mot*. "Entretenir votre réseau?" Il n'était pas très sur de ses paroles, ni de son ton de voix, la moitié de la question étant un peu sortie toute seule. Être dans une école qui faisait aussi internat pendant 10 mois par an l'obligeait déjà a parler beaucoup plus avec d'autres personnes qu'il ne le voulait parfois. Souvent, il n'avait aucun mal à écouter, mais n'avait pas grand-chose à ajouter, ce que pas mal de personnes prenait pour un manque d'intérêt. Imaginer cela dans une école de photo ne lui donnait pas vraiment envie d'en rejoindre une De toute façon, il a bien le temps. L'appareil rendu, l'homme retourna le sourire du petit brun plus si petit que ça, il doit bien faire 1m60 et sa proposition fit visiblement plaisir au plus jeune. -"Merci, j'aimerais beaucoup voir un studio professionnel." Plus que voir sa photo, d'ailleurs, car vu les conditions dans lesquelles elle avait été prise, il savait déjà qu'elle ne serait pas à la hauteur de ses propres attentes.
Lowell avait de très grandes attentes de ses photos, et avait souvent du mal à garder celles qui n'étaient pas parfaites, ou qui, avec le temps, n'étaient plus à la hauteur de ces capacités. Aylin, Caitlyn et Aaron devaient souvent le convaincre de garder les résultats imparfaits quand il voulait faire un tri. Leur conversation fut interrompue par une petite fille qui courait vers l'homme. Lowell réprima l'envie de demander à la petite s'il pouvait lui tresser les cheveux, ou la prendre en photo. Si cela avait toujours été normal avec sa mère biologique ou a l'orphelinat, on lui avait cependant bien fait comprendre depuis que ce n'était pas des choses à demander à des inconnus. Aaron s'amusait à lui dire qu'il ferait un très bon coiffeur, s'il ne tentait pas constamment de suivre ses propres idées plus que celles des autres. Elle s'élança dans les bras de l'homme et Lowell retint mal un petit rire en voyant la scène. Ce qui vint ensuite le fit tout de suite moins rire.
Le Poufsouffle fit instantanément le lien entre la famille Malfoy et la petite et hocha la tête en digérant l'information pendant 30 secondes. Ça expliquait ses cheveux, cela dit. -"Enchanté." Lui dit-il avec un sourire poli. C'était bref comme introduction, même au niveau de Lowell, mais le garçon n'était pas sur de comment adresser la petite, tout semblait trop formel ou trop peu justement. Elle ne semblait pas s'en offusquer heureusement, trop occupée a chuchoter dans l'oreille de l'homme. Sans doute aurais-t-elle mieux fait de continuer a chuchoter, puisque quand Lowell entendit la question de la fillette, il perdit toute contenance.
S'il pouvait arriver que Lowell soit mal à l'aise ou de mauvaise humeur, le voir décontenancé et inerte était plutôt inédit. Il n'avait aucune idée par quel fil attrapé ce morceau de logique là. Oui, l'homme avait les yeux bleus, mais enfin, c'était le cas de beaucoup de monde, ce n'était pas exactement une caractéristique très rare. Bien sûr, le garçon n'avait aucune idée de ce dont avait l'air Abell à son âge, c'était donc plus facile pour écarté cette possibilité. Même pour un hasard magique, c'est trop gros la... Il arrivait souvent que ses amis les plus proches, comme Dominique ou Aaron lui disent que le hasard était partout et il ne savait pas s'il y croyait. Il regarda la fillette dans les bras de l'homme avec un visage neutre, incapable de forcer un sourire. -"Je ne connais pas mon père, mais j'en doute. Il y a beaucoup d'hommes qui ont les yeux bleus, tu sais. Les yeux gris par exemple sont plus rares." Venait-il tout juste de penser aux yeux de sa mère? Oui. Sa mère avait les yeux gris et il tenait sa couleur de cheveux d'elle, mais ça, ni la fillette ni l'homme ne pouvais le savoir Cough.
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Mar 15 Mar - 23:49
Abell n’aimait généralement pas qu’on le vouvoie –ni vouvoyer. Bien évidemment, il y avait des personnes qu’il vouvoyait, notamment dans son métier, car c’était le jeu aussi lorsqu’on ne connaissait pas la personne qu’on avait en face de soi. Mais vouvoyer et qu’on le vouvoie le faisait se sentir vieux –et il avait assez de son âge qui augmentait d’année en année, des poils blancs qu’il voyait apparaître (mais peu, très très peu, si peu qu’ils en étaient presque inexistants), le fait de savoir que Scorpius, qu’il avait connu dans le ventre de sa mère, allait bientôt entrer à Poudlard, les technologies qui ne cessaient d’évoluer (mais heureusement, Abell était un homme qui savait s’adapter), pour se sentir vieux. C’est sûr que l’âge, c’était dans la tête avant tout et il se rappelait souvent ses propres pensées, quand il était encore un jeune homme tout juste sorti de Poudlard dans un autre siècle donc : il était hors de question qu’il ne se sente un jour dépassé. Mais si on pouvait éviter de le vouvoyer… « Tu », corrigea-t-il donc. « Moins que quand je débutais, ce qui est le plus dur c’est de se faire connaitre. Maintenant, on m’appelle sans que je n’ai besoin d’inviter les directeurs de rédaction des plus grands magazines pour leur rappeler que j’existe. Mais je prends soin de les voir tout de même au moins une fois par an, et je les invite aussi à ce genre d’événement. » Il y avait de grands noms encore pour le dernier jour de son exposition. C’était aussi la preuve que ceux avec qui il avait l’habitude de travailler aimait son travail, et ses photos plus artistiques, différentes de ses photos de mode.
Spontanément, alors que l’impulsivité ne faisait pas spécialement partie de son caractère, Abell proposa au jeune garçon de venir lui rendre visite à son studio de photographe. A bien y réfléchir, il ne savait toujours pas pourquoi il avait sorti cette proposition. Peut-être qu’il aurait aimé recevoir une telle invitation jeune. Peut-être que Lowell lui rappelait décidément bien trop sa propre personne, hormis qu’Abell au même âge avait déjà endossé sa carapace de garçon charmeur et souriant pour affronter le monde. Sur cette réflexion, il sortit une carte de visite d’une de ses poches de veste, un stylo, et y écrivit l’adresse de son studio, avant de la tendre à Lowell. « Tiens, tu as toutes mes informations là-dessus. »
Un instant plus tard, Abell se retrouva avec une gamine de cinq ans dans les bras. Il avait été plus rapidement familier avec Demetria qu’avec Scorpius, notamment car son rapport avec les enfants avait beaucoup évolué en l’espace de quelques années et puis Demi dégageait un air si irrésistible, qu’elle tenait de sa mère, même si Abell réfuterait devant elle qu’il l’avait un jour trouvé irrésistible, qu’il ne pouvait que craquer. Alors que la petite fille retournait le Enchanté à Lowell, car elle se montrait toujours très polie avec tout le monde, comme son grand frère d’ailleurs, Abell capta l’éclair de compréhension qui avait illuminé les traits du brun. Il sut alors qu’il devait être un sorcier, car il connaissait le nom de Demetria.
Lowell ne connaissait pas son père, et l’impression de malaise d’Abell se renforça. Astoria s’était souvent foutu de sa gueule en affirmant qu’avec le nombre de conquêtes qu’il avait, il était fort possible qu’il y ait des tas d’Abell miniatures dans la nature –et Abell avait toujours réfuté, car il savait se protéger, merci Merlin, pour éviter qu’une gourde ne vienne lui foutre un gosse dans les bras et lui réclamer du fric par-dessus le marché. « Moi aussi j’ai les yeux bleus, Scorp aussi. Mais c’est pas les mêmes que Bell », répondit patiemment Demi avant de poser la tête sur l’épaule de son parrain –cette micro conversation semblait l'avoir fatiguée. « Ta mère ne t’as jamais parlé de ton père alors ? Et comment s’appelle-t-elle, si ce n’est pas indiscret. » Abell avait pris soin de prendre un ton dégagé, serein, mais était loin de ressentir de la paix intérieurement. C’était trop gros, c’était impossible. Il ne pouvait pas avoir un fils d’une dizaine d’années –à peine plus âgé que Scorpius. Ce n'était pas possible.
Lowell Matthews
Parchemins : 103Âge : 9 juin 2003, 15 ans Actuellement : 5ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Mer 30 Mar - 7:31
Entre deux photographies
Lowell hocha la tête à la correction de l'homme. Ce n'était pas automatique non plus. Parfois, il semblait vouloir garder une distance entre lui et certains adultes. Il ne savait pas pourquoi, parfois, il avait l'impression que garder une distance était mieux. Aylin lui avait parlée d'un pressentiment qui prenait aux tripes, et il voulait bien la croire. L'homme avait de bonnes intentions, il avait peu de doutes la dessus, mais Lowell ne pensait pas être aussi ambitieux que l'homme. Ce n'était pas un tort, et il pouvait faire avec. Après tout, son ambition ne concernait pas Lowell. Cela dit, l'homme était un peu impressionnant. Lui-même n'était pas sûr de pouvoir un jour supporté autant l'attention des autres. Il préférait de loin observer ce qu'il se passait et mettre certains instants sur pause.
Le Poufsouffle accepta la carte et l'inspecta un instant avant de la mettre dans sa poche arrière. Il n'était pas vraiment sur de quand il aurait possiblement le temps de visiter le studio. Après tout, s'il n'avait pas le temps de faire ça avant la fin de l'été, ça allait devoir attendre l'été prochain, car même si Lowell rentrait pour Noel, il passerait le plus clair de son temps avec Aylin et Paul, et non pas a Londres. -"Je suis interne dans une école, alors je ne pourrais pas visiter pendant les périodes scolaires." Techniquement, c'était vrai, et ça donnait une bonne explication au cas où il n'aurait pas le temps. Il se voyait très mal appeler un homme qu'il ne connaissait pas pour lui dire que ça devrait attendre plusieurs mois.
La petite Malfoy ne se laissa pas démonter par les paroles ou le ton du brun, il devait bien l'admettre. Non pas qu'elle aurait du, loin de là, mais le brun n'était pas forcément prêt à être réceptif pour autant. Il haussa les épaules alors que la petite demoiselle se reposait sur le photographe. Il ne pouvait pas vraiment lui donner tort, mais il n'avait pas envie d'admettre qu'elle avait raison non plus. Il était venu, à la demande d'Abigail, qui depuis avait disparue Aylin va gueuler, pour voir des photos, pas pour trouver des liens de parentés. Le seul parent que Lowell connaissait avait disparu du jour au lendemain et il avait beau savoir qu'il ne la trouverait pas dans un château, dans une grande ville ou a Ipswich, il lui arrivait encore souvent de la chercher à chaque coin de rue. Bien sûr, l'homme le questionna sur sa mère et Lowell détourna le regard en soupirant. -"Elle disait qu'il était charmant. Qu'elle était très différente à l'époque, trop jeune, un peu punk." Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Imaginer sa mère en punk l'avait toujours amusé. "Il lui disait qu'il n'était pas le genre de personne qui voulait des enfants. C'est tout ce que je sais." Cette partie le dérangeait moins. Lowell ne souffrait pas vraiment de l'absence d'une personne qu'il n'avait jamais connu. Parler de sa mère en revanche faisait mal.
Les souvenirs de Lowell étaient parfois flous, et s'il savait qu'elle l'aimait, il ne savait pas pourquoi elle l'avait abandonné. Aylin lui répétait souvent qu'il n'y était pour rien, quand elle l'avait adopté, mais si ce n'était pas sa faute à lui, à qui l'était-ce? L'homme lui avait demandé son nom, comme si de rien n'était et reporta son attention sur lui avec un peu de ressentiment. Lowell n'aimait pas parler de ce qui était douleur, après tout, il n'aimait déjà pas tant parler en général, mais il se sentait un peu coincé dans cette conversation. -"Katherine Nightingale." Katherine Isabelle Nightingale. Jusqu'à ces 8 ans, il avait été Lowell Ethan Nightingale, mais quand il fut adopté par Aylin et Paul, il changea de nom de famille. Il s'y était fait depuis, et ne regrettais pas vraiment ce changement. C'était moins dur de tourner la page s'il refusait de penser à son passé. Il secoua la tête. "Je n'aime pas parler de ça." -"Lowell, te voilà." Il tourna la tête vers la sœur d'Aylin et elle lui sourit. -"Abigail." -"Excuse moi, je me suis un peu perdue." -"Ça ne fait rien." La dame se présente au photographe et la fillette qu'il a dans les bras et Lowell inspecte l'homme malgré lui. Dire qu'il ne voulait même pas vraiment être là, à la base.
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Mer 27 Avr - 23:33
Le fait que le jeune garçon soit élève dans un internat la grande partie de l’année tendait à prouver qu’il s’agissait d’un sorcier. Bien sûr il existait des internats en Angleterre autre que Poudlard, mais il y avait décidément un flot d’indices concordants qui tendaient à prouver que Lowell avait des pouvoirs. Abell ne pourrait avoir de réelle confirmation, il pouvait difficilement lui poser une question aussi directe avec autant de monde autour, et puis, si ce n’était pas un sorcier, on pourrait lui reprocher d’avoir éventé le secret magique, et il préférait autant éviter d’avoir des problèmes avec le Ministère.
Tout ceci se passa avant un instant bouleversant, représentée par une petite fille, si précieuse dans le cœur pourtant si sombre d’Abell, aussi brune que sa mère et aux deux mèches blanches. Demetria était absolument adorable, et son parrain était bien content qu’elle n’aille pas à l’école moldue, mais que son éducation soit assurée par des précepteurs, même si c’était très Sang-Pure comme manière de faire, ça lui évitait les remarques débiles des autres gosses. Les enfants pouvaient se montrer si cruels les uns avec les autres, il l’avait lui-même subi après la mort de sa mère quand certains s‘amusaient à lui rappeler ce terrible départ constamment.
Demi assura donc, avec toute la confiance qu’elle avait hérité de ses deux parents, que Lowell avait les mêmes yeux que lui –ce qui perturba nettement Abell. Cela le perturba tellement qu’il demanda des détails sur la mère du garçon, alors que c’était le genre d’histoires dont il se fichait éperdument d’habitude. La description de Lowell, les paroles rapportées de sa mère sur son père le mit mal à l’aise -ce qu'il n'avait clairement pas l'habitude. Il était un homme charmant, l’avait toujours été, qui, durant très longtemps, n’avait pas voulu d’enfant. Le nom, révélé par le brun, renforça ce sentiment. Ce nom lui disait quelque chose, alors qu’il ne se rappelait pas de la plupart de ses conquêtes, et il n’avait pas toujours pris le soin de demander les prénoms de certaines jeunes filles. Mais une punk, il n’en avait pas eu des tas. Une punk dont le second prénom était proche de celui de sa mère, Isabella. Ils en avaient rigolé, le souvenir lui revenait en flash maintenant. Il n’avait jamais repensé à cette fille aux cheveux châtains bouclés, comme ceux de son fils. Se pourrait-il que... ? L’instant d’avant, il avait été persuadé que c’était impossible. Mais ce nom…ce souvenir surgi du passé, d’une autre vie…cette impression qu’il avait depuis le début de cette conversation avec le garçon, de familiarité…la surprise devait se lire sur son visage, ce visage si habitué pourtant à masqué toute émotion. « Ce nom me dit quelque chose », souffla-t-il, perturbé. « Je comprends. Je n’aime pas spécialement parler de ma mère non plus. Elle est décédée quand j’étais jeune », partagea-t-il, comprenant fort bien que Lowell n’aimait pas parler de sa génitrice. Il avait mis des années –des décennies, avant de s’ouvrir un peu plus sur sa mère. Il en parlait plus avec Lena, qui portait sa bague de fiançailles, mais il restait pudique sur le sujet. Sa mère vivait en lui, à travers ses yeux bleus électriques, et il avait un peu de mal, toujours, à partager ses souvenirs avec les autres –car c’était aussi leur montrer l’étendue de sa tristesse, même presque trente ans après sa disparition.
Une dame finit par rejoindre Lowell, et ce devait être son accompagnatrice mais elle ne lui ressemblait pas, donc ce ne devait pas être quelqu’un de son sang. « J’espère que vous avez apprécié l’exposition. Je disais à votre neveu qu’il pouvait venir à mon studio, vu son intérêt pour la photographie, ça me semble pertinent. » Maintenant qu’une autre personne était là, Abell avait repris ses apports avenants, mais aussi un peu plus distants, tachant d’oublier la révélation qu’il avait eue à l’instant.
Lowell Matthews
Parchemins : 103Âge : 9 juin 2003, 15 ans Actuellement : 5ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: Entre deux photographies ○ Lowell Sam 23 Juil - 11:50
Entre deux photographies
Lowell n'était décidément plus d'humeur a regarder des photos. C'était plutôt rare qu'il soit de mauvaise humeur, mais quand il l'était, il ressemblait d'avantage a l'enfant qu'il était. Il plissa les yeux quand l'homme lui dit qu'il connaissait le nom de sa mère, et du se retenir avec force de faire une remarque acerbe quand Abell commença a parler de sa propre mère. Les mots de la petite Malfoy avait jusque la été un coup dans l'eau, mais au vu du visage de l'homme, elle avait tapée dans le mille, et ça, Lowell n'était pas prêt a l'accepter. Comme beaucoup d'enfants de son âge, il était doué pour vivre dans le déni quand la situation ne lui plaisait pas.
Abigail les avait rejoint, se présenta aux deux et commença a flatter l'égo du photographe et de la famille Malfoy, et Lowell secoua la tête. Il commençait a comprendre pourquoi sa mère adoptive voulait rester loin de sa famille, entre autres choses. A présent très impatient de quitter cet endroit et de rentrer chez lui pour faire comme si de rien n'était, le brun reculais de quelques pas. Bien sûr, Abigail garantie qu'elle en parlerait a sa sœur et demanda l'adresse du studio. Elle remarqua, elle aussi, que le jeune et le photographe avait une ressemblance, mais le premier ouvrit la bouche avec une grimace. -"Tu te trompe, il n'y aucune ressemblance. Si tu commence a voir des choses, nous devrions y allez. Tu as bu quelque chose?" D'un coup, la femme se figea avec un sourire gênée. Que ce soit vrai ou pas, la remarque était gênante, mais le ton neutre et insouciant du garçon donnait facilement l'impression qu'il ne connaissait pas forcément l'implication de ce qu'il disait aux personnes qui ne le connaissait pas, ce qui était souvent faux d'ailleurs. Aylin, elle, n'aurait pas hésité une seule seconde pour le remettre calmement mais sérieusement a sa place, mais il avait la chance qu'Abigail ne le connaissait qu'a peine. Elle s'empressa de quitter la galerie avec Lowell, pour le plus grand plaisir de ce dernier.
Quand il fut arrivé chez lui, il n'attendit pas une seule seconde avant de filer directement dans sa chambre. Il n'avait aucun doute que sa tante raconterais ce qu'il s'était produit et qu'Aylin viendrait le voir pour savoir ce qu'il en était, alors il attendait, allongé sur son lit, en soupirant toutes les cinq minutes. Et effectivement, Aylin toqua a la porte une petite demi-heure plus tard. Depuis, Jadis s'était lovée contre la joue du brun, et Jareth agressait gentiment ses doigts. Il expliqua en longueur tout ce qu'il s'était passé, y comprit le possible lien de parenté qu'il n'avait pas envie de prendre en compte. Hochant la tête, sa mère adoptive lui promit de prendre contacte avec le photographe et de répondre a ses questions, s'il en avait, pour que Lowell n'ait pas a le faire. -"Si tu décide que tu veux le voir cet été ou dans le futur, on verra ça avec lui, mais c'est a toi de voir quand tu sera pret." Le Poufsouffle hocha la tête, ferma les yeux et laissa sa mère adoptive quitter la pièce sans brocher. Il ne fallu pas attendre longtemps pour qu'il s'endorme, la journée ayant été éprouvante pour lui.