Ξ Sujet: Re: L'Insupportable Assistante Briseuse de Cœur [PV] Lun 2 Mai - 7:54
L’Insupportable Assistante Briseuse de CœurÀ la question sur l’innocence de la maladresse d’Amy et Tempérance que Chiara remettait en question, cette dernière fixa un instant en silence l’Insupportable Assistante Briseuse de Coeur avant de se décider à articuler une réponse d’un ton neutre : « Vous vous complaisez inconsciemment dans votre maladresse car elle vous permet de tester la réaction de votre entourage : qui va vous tendre la main pour vous aider à vous relever ? Qui se proposera pour vous aider à réaliser cette action un peu compliqué que vos deux mains gauches ne sauraient faire seules ? Qui restera avec vous malgré vos chutes quotidiennes ? Bien évidemment, je ne dis pas qu’Amy et vous aimez vous faire mal, pas du tout, mais votre maladresse vous rassure sur l’intérêt que les autres vous portent et qui semblent si cher à vos cœurs. Si Amy était moitié moins préoccupée de l’opinion des autres à son égard, je ne doute pas qu’elle tiendrait beaucoup mieux sur ses deux pieds, sauf que forcément, agir en fonction de son entourage, ça distrait » Et encore, t’as pas vu lorsqu’elle sera frappée par les flèches de Cupidon La Serdaigle se savait sans pitié avec cette pauvre Amy qui n’était même pas là pour se défendre : le parallèle était trop évident entre les deux filles pour qu’elle passe outre. Chiara voulait néanmoins bien leur reconnaître à toutes les deux que ce qui la dégoûtait vraiment dans leur personnalité avait pour bonne part une opposition avec sa propre nature. Elle qui méprisait les gens par principe, comment pourrait-elle jamais voir un quelconque intérêt dans ce besoin d’être aimé qu’elle sentait chez Tempérance et Amy ? Par exemple, si les positions étaient inversées et que c’était elle qui était face à quelqu’un qui ne l’aimait pas, même ouvertement, elle n’en ferait pas une maladie mieux vaut pas, la moitié de ses camarades de classe peuvent pas la piffrer ! Pourquoi Tempérance avait-elle tenu à ce qu’elles en discutent ? Pour la faire changer d’avis ? Ça n’avait pas de sens !
« Compter sur les autres est trop incertain, je préfère ne me fier qu’à moi » Elle avait ses exceptions : les jumeaux, ses parents, certains de ses cousins… et peut-être même Lavinia auquel, dans le fond, elle avait fini par s’habituer. Mais elle refusait d’être dépendante du regard d’autrui : grand bien leur fasse qu’ils ne l’apprécient pas, elle n’avait pas besoin d’eux ! D’ailleurs, même avec ses proches, on ne pourrait jamais l’accuser d’être particulièrement gentille et il n’y avait bien que Noé pour ne pas s’en formaliser ! « Je pense qu’il faut faire les choses avec sincérité, si je ne suis pas capable d’agir pour quelqu’un animée d’un sentiment véritable alors c’est qu’il vaut mieux que je me choisisse. C’est égoïste, certes, mais pas hypocrite » Agir uniquement pour être appréciée ne lui paraissait pas être honnête : elle, au moins, ceux qui l’aimaient, l’aimaient vraiment, avec sincérité, et avec ses défauts nombreux, soit.
« En deuxième année, les risques d’accident sont peut-être trop élevés, mais bon pour les souris aussi... » nota ensuite Chiara qui ne pensait pas vraiment de bien de cette habitude de tester les sortilèges sur des êtres vivants. Bizarrement, cela semblait être le seul point sur lequel elle était d’accord avec l’IABC. C’était à porté au crédit de Tempérance, la défense des animaux étant importante pour Chiara, bien plus proche de son chat et de son croup Hercule qu’elle ne le serait jamais d’un humain Leith sera ravi de l’apprendre.
Comme Tempérance la libérait de ses obligations, elle remit la souris qu’elle caressait dans sa cage avec délicatesse et alla récupérer son sac. Elle vérifia qu’elle avait tout puis pris le chemin du départ, non sans avoir dit un poli mais froid : « Au revoir Mademoiselle Biel ». Contrairement à Tempérance, Chiara ne vivait pas mal du tout cet entretien : elle n’avait fait que dire ce qu’elle pensait et c’est bien le problème. En revanche, la Serdaigle se fit la remarque qu’elle n’allait peut-être pas coupé à un sermon de la part de Candys si cela lui remontait aux oreilles… Bah ! Elle verrait en temps voulu !