Ξ Sujet: Je déteste le mois de février [PV] Sam 8 Jan - 20:49
Je déteste le mois de févrierS’il avait fallu résumer l’année écoulée dans la vie de Viska, le mot adéquat aurait été « agitée ». Si certains faits avaient été largement médiatisés comme son enlèvement, la dépression qui avait suivi ou la création des cours d’arts martiaux magiques qu’elle menait avec Alex, d’autres étaient plus personnels, ce qui ne signifiait pas qu’ils ne prenaient pas beaucoup de place dans son esprit : l’apogée suivie de la fin brutale de sa relation avec Jensen, la découverte de son lien particulier avec Ivalyana (et le « dieu serpent », plus prosaïquement nommé par les sorciers un Basilic, que son âme suivait tout de même depuis plus de deux mille ans!), et enfin ses sentiments grandissant pour Flynn. Concernant ce dernier, cela avait été très progressif et en ce début de mois de février, Viska avait encore bien du mal à admettre que ce qu’elle vivait avec le Gryffondor dépassait désormais le cadre de la simple amitié. Elle se souvenait bien, pourtant, avoir dit avec le plus grand sérieux à Prudence pendant leurs vacances en Grèce qu’elle ne voulait plus jamais tomber amoureuse de toute sa vie ! À l’époque, cela faisait à peine trois semaines que Jensen l’avait quittée, alors elle ne savait pas trop si sa meilleure amie l’avait prise au sérieux… Restait que depuis le premier jour de la nouvelle année, qu’elle avait passé chez Flynn, il lui était plus difficile d’affirmer qu’il n’y avait rien (sentimentalement parlant) avec son amant, pour peu qu’elle ait été encore crédible après le bal de Noël !
Parce qu’il était toujours plus facile de penser à ses problèmes « normaux » d’adolescente plutôt qu’aux menaces de MS voulant utiliser son sang pour elle ne savait pas trop quoi ou encore à la date anniversaire de son enlèvement qui approchait, Viska s’était lancé dans la préparation d’une surprise pour la Saint Valentin à destination de son amant. Elle planchait sur la chorégraphie du numéro de danse qu’elle répétait pour Flynn en guise de cadeau quand, sans prévenir, elle sentit une crise d’angoisse poindre. Attrapant André, son animal de soutien émotionnel, pour le mettre sur ses genoux et le caresser, le sortant ainsi d’une bonne sieste, elle chercha du regard qui de ses amis était présent sur cette heure d’étude et aperçut non loin le groupe des Poufsouffle. Se levant de sa place avec des gestes nerveux, Viska s’approcha d’eux : « Salut, je peux vous emprunter Prudence ? » dit-elle d’une voix blanche en tendant la main à sa meilleure amie d’un air implorant qui ne tolérait pas de refus. Elle évitait généralement de se mettre sur le chemin des précieuses révisions des jaunes et noirs – les parents de Prue ne rigolaient plus avec les études depuis quelques temps ! - mais les Gryffondor et les Serdaigle avaient cours, Peony était affairée ailleurs par son rôle de préfète… Prudence en devenait un choix évident, révision ou non. Ni Alan, ni aucun des autres présents n’y trouva à redire. Tenant fermement la main de sa meilleure amie dans la sienne, presque comme si elle avait besoin de s’y accrocher, elle sortit avec elle de la Grande Salle pour se poser sur un banc d’un couloir à proximité du Hall.
Comme elle l’avait appris avec la thérapeute qui venait désormais un jour par semaine à Poudlard pour voir les élèves ayant besoin d’un suivi et avec MS ils sont nombreux, Viska tenta de se relaxer par la respiration tout en continuant à câliner presque mécaniquement son chien. C’est alors qu’elle réalisa qu’elle avait toujours, serré contre André et elle, son carnet, elle le pressa contre sa poitrine tout en laissant son maltipoo s’installer sur ses genoux. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes et tâcha de se concentrer sur ses expirations, lentes et mesurées… « Je ne sais pas pourquoi ça m’a pris... » avoua-t-elle ensuite en rouvrant les yeux « Je préparais mon cadeau de Saint Valentin pour Flynn et, là… je ne sais pas... je me suis sentie comme oppressée… » Mais maintenant qu’il y avait moins de monde autour, qu’elle était seulement en compagnie de Prue, elle se sentait un petit peu mieux. Abandonnant la main de sa meilleure amie qui n’a plus de doigts, ça y est, elle sortit sa tablette magique de la poche intérieure de sa cape dans le but avoué de simplement s’occuper les doigts en scrollant sur MI. « Tu sais quel est le problème principal avec la Saint Valentin ? C’est que c’est en février. Je déteste février. Je veux passer directement en mars ! » Elle secoua le haut de sa chemise comme pour se faire de l’air. Elle en avait marre d’être tout le temps perturbée… même quand elle préparait un truc simple et chouette, elle faisait des crises, c’était pénible !
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