[France - Beauxbâtons] Fin d'année nostalgique ϟ madeleine blanchard

Camouflé dans les Pyrénées, le château de Beauxbâtons n’était pas pour autant moins verdoyant sans aucun doute aidé par la magie qui permettait à l’école de subir les contraintes de l’altitude. En ce début du mois de Juin, la météo était plutôt estival amenant de nombreux élèves à se prélasser au soleil entre les cours, profitant du somptueux jardin français. « Allons nous asseoir à la fontaine Madeleine ! » s’exclama Léon dont les cheveux adoptaient une couleur blonde qu’il avait adopté depuis plusieurs années maintenant reflétant son caractère assez solaire. Un sourire aux lèvres, c’est d’un pas rapide que le jeune garçon précédait celle qu’il considérait comme sa meilleure amie. « J’ai envie de profiter au maximum de nos derniers jours ici, ça va me manquer le parc de l’école. » ajouta-t-il sur le chemin qui les menait des portes du château jusqu’à la fontaine de Nicolas Flamel.

Oui, il s’agissait de leur dernier mois à Beauxbâtons mais Léon était ravie que Madeleine soit avec lui pour cette mésaventure. Le forcing que ses parents avaient fait n’était absolument pas au goût de l’adolescent qui n’avait aucune envie de quitter l’école française et surtout la musique dans laquelle il souhaitait se développer et Beauxbâtons offrait cette possibilité. Mais non ses parents avaient décidé de l’envoyer à Poudlard, cette école apparemment très sévère où il aurait toutes les cartes en main pour devenir un auror comme le reste de sa famille. Un futur non désiré par le français mais ses parents n’avaient aucune envie de l’entendre objecter une seule seconde. Il avait finalement abandonné préférant préserver sa voix. Il craignait cependant un peu pour les vacances. En effet il savait qu’il irait vivre auprès de ses grands-parents du côté de sa mère qu’il n’avait que peu vu dans sa vie et qui était tout aussi sévère que le reste de sa famille. L’été risquait d’être bien triste parce qu’il ne savait pas s’il aurait la même opportunité de s’évader de chez lui qu’il avait quand il était avec ses parents eux qui avaient toujours été occupés par leur travail.

« Elle habite où déjà ta soeur ? » demanda-t-il de but en blanc sans contexte alors qu’ils arrivaient à la fontaine du jardin connue pour ses propriétés curatives. Il posa son sac à ses pieds et s’assit sur le rebord, le jet d’eau de la structure le gratifiant de quelques gouttes un peu fraiches sur la nuque. Madeleine et lui avaient trouvé un moyen pour qu’elle le suive, la demoiselle ayant profiter de la situation un peu particulière de ses parents. Peut-être que ses propres parents devraient divorcés eux aussi mais ils semblaient tellement bien s’entendre sur les façons de tourmenter Léon que ça ne risquait pas d’arriver. Mais l’arrivée de Madeleine en Angleterre ne lui garantirait pas une proximité géographique nécessaire pour qu’ils se retrouvent même pendant les vacances scolaires, mais au pire du pire il essayerait tant bien que mal de s’évader de chez ses grands parents pour aller la voir au moins pour les fournitures scolaires même s’il se demandait comme ça se passerait pour Poudlard lui qui avait toutes ses habitudes avec la Place Cachée à Paris.

« Tu penses qu’ils vont au moins me laisser prendre ma guitare avec moi ? » demanda le jeune garçon. Parce que ses parents pourraient ne pas accepter qu’il joue de la musique même pendant les vacances et du coup finir sans instrument. Mais il avait envie d’avoir sa propre guitare pour Poudlard. Contrairement à Beauxbâtons, il ne savait pas si la sévère école anglaise lui permettrait de pratiquer librement la musique. « T’es quand même la meilleure tu sais. Venir avec moi alors qu’on pourrait s’ennuyer à mourir à Poudlard. D’ailleurs c’est un nom assez bizarre pour une école de magie. » fit remarquer le français aux cheveux d’or avant qu’il ne fouille dans son sac pour en sortir une friandise au chocolat. « Tu veux un bout ? » C’était l’heure du goûter après tout et le jeune homme avait un estomac rarement insatiable. La croissance à ce qu’il parait, même s’il attendait toujours de grandir comme d’autres garçons de son âge.

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Un plan parfait, voilà ce que les deux meilleurs amis avaient établi pour ne pas être séparé lorsque Léon avait appris qu'il allait déménagé en Angleterre. Il était ravi que tout se soit passé à merveille pour que Madeleine puisse l'accompagner. Parcourant la cour de l'école, il entrainait sa meilleure amie avec elle en direction de la fontaine majestueuse de Beauxbâtons au centre de laquelle résidait une statue de Nicolas et Pernelle Flamel. Il exposa ô combien l'académie de magie allait lui manquer alors qu'au contraire sa camarade semblait avoir hâte d'en finir. « Mais ce beau parc, ce beau château, cette belle fontaine Madeleine. Qui sait comment est Poudlard, peut-être que c'est super triste. Surtout avec toutes les attaques de Magicis Sacra ! » dit-il levant les bras en formant un grand arc de cercle de chaque côté comme pour mimer une grosse explosion parce que pour lui c'était ce que Magicis Sacra représentait.

Madeleine avait trouvé un moyen d'aller chez sa soeur pour elle aussi se retrouver à Poudlard en même temps que Léon, mais le présentement blondinet n'avait aucune idée du lieu d'habitation de la dite soeur. « Londres hein. J'aurais aimé quand même que mes parents m'y emmènent au moins une fois en vacances pour que je sache à quoi m'attendre. Ça a toujours été mes grands parents maternels qui sont venus à la maison donc je n'ai jamais vu où ils habitaient. Peut-être que ça pue le vieux chez eux aussi. » Il grimaça. Ses grands-parents étaient sévères, rien ne donnait réellement envie d'aller passer l'année chez eux (même si en vérité l'année serait passée à Poudlard). Madeleine lui demanda s'ils auraient l'occasion de se voir durant les vacances. « Je ne sais pas. Je crois qu'ils habitent à la campagne justement. Une très grande maison ma mère m'a dit c'est pour ça qu'ils peuvent m'accueillir. » La famille maternelle de Léon n'était pas aussi fortunée que les Brunel, mais avait tout de même pas mal de gallions ce qui leur permettait de vivre confortablement. « Mais on essayera hein ! » dit-il pour la rassurer, mais aussi se rassurer même si des étés à distance ils en avaient passé avec toujours l'idée de se voir à la rentrée. Mais en déménageant en Angleterre il avait peur de sentir le poids de la solitude le hanter alors l'idée qu'il aurait la chance de voir Madeleine aurait de quoi le rassurer.

Sa meilleure amie était définitivement la meilleure. Alors qu'il s'inquiétait de savoir s'il pouvait ammener sa guitare avec lui (comprenez si ses parents l'autoriseraient ou non), elle lui proposait de faire une place à l'instrument dans ses propres bagages pour le lui garantir. « Je pense que je préférerais. Je leur demanderai, mais à la limite je crois que la seule chose qu'ils m'autoriseraient à prendre c'est mon violon. » Il grimaça. Il aimait l'instrument plus classique, mais en ce moment il était beaucoup plus intéressé par perfectionner sa musique à la guitare et ne voulait pas manquer de choix une fois à Poudlard.

Les deux camarades s'arrêtèrent un instant sur le nom de leur future école. « Poudlard... comme le cochon, ils en ont des idées bizarres ces anglais. » remarqua le français qui était pourtant à moitié anglais. « Mais j'espère. Cela dit vu comment mes parents sont convaincus que l'école est hyper hyper sérieuse ça fait un peu peur tu vois. » expliqua-t-il. Il lui aurait fallu quelqu'un à Beauxbâtons qui ait été à Poudlard, mais il ne connaissait malheureusement pas toutes les personnes de l'école et la coupe des trois sorciers remontaient à bien trop longtemps maintenant pour que les élèves qui y aient participé puissent témoigner.

Sortant de son sac une barre chocolatée, il en proposa à sa meilleure amie qui se contenta de commenter sa gourmandise. « Mais nooon. C'est juste pour recharger mes batteries sinon je tombe à plat tu vois. » Il en découpa un morceau avec ses dents doigts et le tendit à sa camarade avant de croquer dans ce qu'il restait. « En achendant chi dit chouvelle échole dit, commença-t-il à dire la bouche pleine avant d'avaler, dit nouvelle identité. Personne ne nous connaitra là-bas, on peut être qui on veut tu sais ! » Mais qui avait-il envie d'être ?

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Léon lâcha un rire face à la réponse de sa meilleure amie. « Bien sûr que non ! Enfin j’espère que tout ça ne te dissuadera pas de suivre ton meilleur ami dans un nouveau pays. » Ou alors peut-être cela voulait-il dire que leur amitié ne valait pas mieux qu’un bâtiment ? Non, il n’y croyait pas, après tout ce que Madeleine venait déjà de faire déjà pour emménager en Angleterre, ce n’était définitivement pas du genre de la jeune fille. « J’imagine le genre déprime parce que tout sera très strict et personne ne sera lui-même et on sera juste obligé d’être comme le reste des élèves, dans des uniformes gris et sombres. » expliqua-t-il. Uniformes qui n’avaient rien à voir avec celui de Beauxbâtons et sa belle couleur bleue ciel. Mais en plus d’être triste, Léon imaginait l’école de sorcellerie anglaise aussi puante que toutes maisons de vieilles personnes. « Bien sûr, Poudlard ! Je suis sûr que ça doit sentir la naphtaline comme les placards des personnes âgées. » expliqua-t-il pour expliquer son cheminement de pensée. Par chance pour lui, au regard de la description que Madeleine fit de Londres, il était possible que Londres au moins ne dépayse pas trop le français, habitué à visiter Paris. « Au moins j’imagine que pour les fournitures scolaires je serais obligé de me rendre à Londres. » Avec des grands parents plus stricts que ses propres parents, le blondinet s’imaginait très mal avoir l’opportunité de jouer les touristes régulièrement dans la capitale anglaise, d’autant plus que ses grands parents ne vivaient pas à proximité de la ville. Si la magie permettait de réduire les distances, compte tenu de leur caractère, Léon les imaginait très facilement éviter tout déplacement inutile et forcer leur petit fils à une fin d’été catastrophiquement ennuyante avec pour seule distraction un violon auquel il n’aurait pas envie de jouer.

Le jeune garçon lâcha un nouveau rire quand sa meilleure amie mentionna l’organisation de fête. Le rire cette fois était exagéré, l’idée de Madeleine donnait l’impression que la demoiselle était tombée sur la tête. « Je pense que tu te doutes très bien que mes grands parents ne me laisseront faire. Puis qui est-ce que je vais inviter à part peut-être les Weasley ? Ce sont les seules personnes que nous connaissons qui font leurs études à Poudlard. » expliqua-t-il. C’était aussi ça la triste réalité de son déménagement. Même si Madeleine, sa meilleure amie, le suivait à l’autre bout du monde (#noexageration), il abandonnait le reste de ses amis qui n’aurait sans doute plus l’occasion de voir après cela. Cependant entre deux mauvaises idées, sa meilleure amie arrivait parfois à glisser quelques bonnes idées comme celle de venir lui rendre visite lorsqu’il serait coincés chez ses geôliers (aka grands parents). « Dans ce cas là je ne les avertirai pas donc attends toi à quelques regards, mais ils ne pourront jamais te refuser d’entrer alors que si je leur dis que je veux que tu viennes me rendre visiter ils trouveront forcément une excuse pour refuser et c’est plus difficile d’imiter une visite à l’improviste. » expliqua-t-il très sérieusement. Un plan imparable pour éviter les règles de ses grands-parents.

« Et moi donc. Tout ça parce que les hommes Brunel, d’autant plus ceux qui sont métamorphomages comme moi, sont censés tous être des aurors. » expliqua-t-il (et reprendre la direction du bureau de la justice magique française). Une histoire que connaissait Madeleine, mais il était toujours bon de rappeler ô combien ses géniteurs étaient idiots. Mais la jeune fille était adorable et tenait à aider son meilleur ami. Bien sûr que Léon n’allait pas refuser. « Super pour la guitare. Pas besoin pour le violon, c’est bien le seul instrument qu’ils m’autoriseraient à prendre. » répondit-il. Il faudrait qu’il pense alors à lui laisser la guitare au moment de quitter Beauxbâtons sachant qu’ils risquaient d’avoir peu de chance de se revoir une fois Léon de retour chez ses parents et ensuite envoyés chez ses grands parents.

La suite de leur discussion tourna autours du nom de leur futur école qui n’était pas des plus glamours. « Durmstrang n’est pas terrible non plus, trop rustre comme nom. » jugea Léon contrairement à Beauxbâtons qui sonnait très juste et avait ce petit côté chantant. Le blondinet justifia ensuite son besoin de manger lorsqu’il sortit une barre chocolatée dont il tendit un bout à Madeleine. « Cap pour les vies ! Je serai une star française de la chanson et tu pourras être ma manager. » suggéra-t-il avec un grand sourire sur le ton de l’humour attendant de voir qu’elle serait bien la réaction de Madeleine sur le fait d’être reléguée au rang de manager.

Des après-midi comme celle-ci dans l’école française, les deux amis n’en auraient bientôt plus beaucoup à leur disposition alors ils avaient intérêt d’en profiter avant tous les deux d’être scolarisés dans cette école anglaise triste et déprimante appelée Poudlard.

(823 et fin du rp)