Ξ Sujet: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Sam 28 Nov - 21:12
Poison has been the weapon of choice for women for centuries. Except they tend to hide it in food rather than drink.
Cher Nikolaï, Tu devrais recevoir cette lettre pour tes 26 ans, joyeux anniversaire. J'espère que tout se passe bien pour toi. Je ne t'imagine pas avoir encore repris le foyer, entêté comme tu es, tu dois sans doute te dire que tu ne mérites pas de t'occuper de cet établissement. Permets moi juste, comme chaque année, de te rappeler que si je t'ai choisi c'est bien parce que tu en es grandement capable. Je ne pourrais imaginer meilleur élément que toi pour tous les jeunes dont nous nous occupons. J'espère alors que tôt ou tard tu le réaliseras.
[...]
Comment va la petite Joy ? Lui fais-tu toujours la tête ? S'il y a bien une chose que je regrette durant mes longues années c'est d'avoir longtemps chercher à oublier les personnes de mon passé. Oui, je parle même de celles qui tenaient encore à moi. S'il te plait, ne fais pas la même erreur.
[...]
Je ne regretterai jamais que tu n'aies pas pu me voir dans mes derniers instants, je préfère que tu gardes de moi un souvenir plus... vivant. Prends soins de ton mon très cher Nikolaï, tu es et resteras toujours ma fierté.
Docteur Iosif Lubanovitch.
Le jeune homme remis la lettre dans la poche de son manteau. Elle lui avait été envoyée en début d'année pour son anniversaire. Malgré son décès, le Docteur Lubanovitch, celui qui l'avait recueilli pendant des années et s'était occupé de lui comme un père, continuait de lui envoyer des lettres. Le garçon soupçonnait qu'il lui ait écrit en avance et ait soit lancé un sort aux lettres, soit missionné quelqu'un pour les envoyer. L'homme ne manquait pas de contact. Si d'ailleurs il tenait à rassurer Nikolaï pour avoir couper tout contact lorsque les choses allaient mal dans sa vie, en lui expliquant que ce n'était pas grave, bien au contraire, le rouquin lui s'en voulait toujours. Il commençait doucement à faire le deuil de cette culpabilité, mais ce n'était pas évident. Et ce conseil sur Joy. C'était la première fois en deux ans qu'il en reparlait. Une fois, après sa rupture avec la jeune fille, Nikolaï en avait parlé au Docteur expliquant toute sa colère et il se souvenait que le vieil homme avait tenté de lui fournir quelques conseils que le bulgare n'avait jamais écouté. En tout cas il s'en était rendu compte si bien que presque chaque année, comme une volonté de ne pas assaillir ce fils adoptif, il montrait qu'il était bien conscient de l'entêtement du rouquin en lui rappelant l'importance de se débarrasser de sa rancune.
Si Nikolaï était honnête, il dirait qu'il n'en voulait plus à Joy depuis bien longtemps. Pire, il s'était même rendu compte après quelques années que finalement il n'avait jamais été véritablement amoureux d'elle. Pas au point d'un vrai amour. Ils avaient été proche, ils partageaient un lien fort et c'était de l'amour, mais pas le même type que celui auquel il avait pensé au départ. Mais la rancune avait laissé place à l'entêtement et dès lors il n'avait plus jamais cherché à prendre contact avec Joy, s'isolant du reste du monde en vivant en Bulgarie jusqu'à ce que finalement il termine par obtenir un stage au ministère de la magie. À présent le rouquin était différent. Moins jovial qu'à son arrivée à Poudlard, plus frileux quant à faire rentrer quelqu'un dans son entourage, mais il travaillait petit à petit à plus se rouvrir aux autres. Cela avait été d'abord aidé par son ancien colocataire Gaël, puis par son nouveau Daël (oui, oui), il y avait bien sûr sa soeur qui avait à présent sa propre vie de famille mais aussi Connor son ancien collègue de la brigade de police et Benoit son actuel partenaire. Cependant ce n'était pas encore tout à fait ça et ses fréquentations restaient limitées. Il préférait une soirée seul chez lui qu'avec des amis, faire du sport seul qu'en groupe, bref l'activité solo lui faisait penser que ça lui convenait mieux, mais tout cela était dû à cette vieille cicatrice qui ne s'était toujours pas refermée, à savoir Joy Vodianovskaia.
« Hristov, meurtre ! » s'exclama Benoit son collègue. Le rouquin se leva de son siège pour enfiler sa cape bleu vert sur les épaules, le meurtre avait lieu dans l'allée des Embrumes. Enfin pas tout à fait. Reprenons.
À neuf heures ce matin un cri a retenti au niveau des ordures qui se trouvent à proximité de l'entrée de l'Allée des Embrumes, près d'une boutique d'apothicaire. Une sorcière d'une trentaine d'année avait trouvé, camouflée entre des sacs poubelles, le corps d'un homme, inerte. « Qu'est-ce qu'elle faisait dans les poubelles ? » demanda Nikolaï à Benoit. Son partenaire haussa les épaules alors qu'ils traversaient l'atrium pour se rendre jusqu'au réseau de cheminée. Les premiers agents à avoir été dépêchés sur le lieu du crime ont expliqué que les ordures appartenaient à l'apothicaire qui niait bien évidemment son implication dans toute cette histoire. « Ce qui peut-être possible. » répondit le rouquin. Benoit acquiesça : « Mais c'est pour ça qu'on nous a demandé de mener l'enquête. Apparemment on ne se débrouille pas trop mal sur les meurtres toi et moi. » Nikolaï soupira. Si seulement il pouvait ne plus y avoir de meurtre. Déjà qu'ils devaient gérer toute cette histoire avec Magicis Sacra qui était restée bien silencieuse dernièrement.
Les deux coéquipiers arrivèrent dans une boutique adjacente à celle de l'apothicaire grâce au réseau de cheminées et sortirent dans la rue. Sans grande surprise il y avait du monde. Une délimitation magique avait été créé pour empêcher les passants de traverser la scène de crime et un agent leur fit signe de venir le rejoindre sur le côté de la boutique pour découvrir le corps parmi les ordures. Le cadavre, au teint très pâle, avait en effet de quoi faire crier. « Hmm ? » Le jeune homme s'accroupit à côté du corps. Des traces semblaient avoir séché au coin de sa bouche. « Tu as une idée en tête Hristov ? » demanda son partenaire. Le rouquin acquiesça. « Je me demande s'il ne s'est pas fait empoisonné, mais je ne suis pas un expert dans les poisons... Allons un peu voir le propriétaire pour savoir ce qu'il a à dire. » suggéra-t-il. Le métamorphomage le suivit et les deux policiers entrèrent dans la boutique. Nikolaï le regretta instantanément.
« T'as l'air d'avoir vu un mort Hristov haha. » lança Benoit. Nikolaï l'aurait volontiers fusiller du regard, mais il resta figé sur place, fixant les personnes présentes dans la pièce et surtout une. Joy Vodianovskaia était présente devant lui accompagnée de ce qui semblait être l'apothicaire et un agent de la brigade de police magique chargé de les garder sur la scène de crime sans doute en attendant d'en savoir plus sur eux. « B o n j o u r. » fut prononcé très lentement, trop lentement par Nikolaï qui était incapable de cacher sa stupeur ce qui commença à interroger Benoit. Ce dernier pris la relève. « Nous sommes les sergents détectives Bushby et Hristov pour enquêter sur le cadavre qu'il y a dans votre poubelle. Si vous voulez bien vous présenter. » L'apothicaire délivra son nom le premier puis cela allait être le tour de Joy, mais Nikolaï parla le premier : « Il s'agit de Joy Vodianovskaia. » déclara le rouquin au grand étonnement encore de son partenaire. « Ça sent le mystère tout ça. » dit-il en remuant le nez faisant usage de son don de métamorphomage. « Devenue meurtrière Joy ? » Il s'en mordit la langue. Non, non, non, il n'était pas censé être acerbe, mais ne pouvait s'en empêcher. Surtout que là il proliférait quand même des accusations ce qui n'était pas top lorsqu'on était le détective sur la scène de crime. Il avait besoin de se reprendre. « Benoit tu peux interroger l'apothicaire, je m'occupe d'elle. » glissa-t-il doucement à son partenaire. Le français acquiesça et les deux garçons se séparèrent, Nikolaï rejoignit Joy et lui demanda : « Si tu veux bien venir par ici s'il te plait. » en faisant un signe vers la vitrine de la boutique. Mais maintenant face à elle seul à seul il perdait de nouveau ses mots et se contenta de fixer la jeune femme qu'il avait évité de croiser depuis bien trop d'années. Que lui avait demandé le Docteur Lubanovitch déjà ?
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Dernière édition par Nikolaï Hristov le Mer 23 Déc - 19:41, édité 1 fois
You're hard to talk to with that wall around you. Don't look at me that way. What can I do to build that bridge to find you? I don't know what to say. I know you want to do that thing you always do. You get in your head when that door stays shut it puts this space between us. You make it hard to guess. I don't believe the last thing that I said's the real reason you're so upset.
Le quotidien de Joy n’était généralement pas trépidant. Ce qui lui allait fort bien, puisqu’en grande peureuse -elle ne comprenait toujours pas pourquoi le Choixpeau l’avait mise à Gryffondor- elle préférait nettement avoir des journées calmes et tranquilles plutôt que des rebondissements à longueur de temps. Surtout qu’elle devait tout de même composer avec les aléas de Roy et son nouveau travail, en tant qu’Auror au Ministère de la Magie, et les farces qu’il gardait toujours dans un coin de son coeur. A l’aube de ses vingt-six ans pourtant, elle était un peu moins peureuse. Enfin, disons qu’elle avait grandit et si elle avait toujours une peur bleue de toutes les créatures magiques, elle prenait sur elle pour tout le reste. Elle ne pouvait pas rester la petite fille cloîtrée entre quatre murs en Bulgarie toute sa vie.
Ce jour-là, c’était donc seule qu’elle s’était rendue chez un apothicaire du Chemin de Traverse que la compagnie de son père fournissait. D’habitude, elle laissait cela à Tomas ou même Cole, pour que ce dernier se forme encore davantage au contact de ses pairs, mais force était de constater qu’elle n’avait pas pu déléguer la chose aujourd’hui. Grand mal lui en avait prit, car si elle avait été très matinale, quittant l’appartement qu’elle partageait avec son fiancé très tôt alors que ce dernier -ronflait- dormait encore à poings fermés, elle ne s’était pas attendue à atterrir littéralement dans une scène de crime. Tout avait été bien trop vite pour qu’elle ne le comprenne correctement. A un moment, elle discutait avec l’apothicaire des prévisions et des stocks et la minute d’après, une sirène avait retentit dans la rue et le Ministère était arrivé au galop.
Elle répondait aux questions de l’agent qui les gardaient sur place, quand tout son corps se raidit, à l’entente d’un simple nom de famille. Ses yeux vert passèrent au dore, et elle tourna la tête, lentement, posant son regard mordoré sur les deux agents qui venaient d’entrer, mais surtout un en particulier. Nikolaï Hristov, son meilleur ami d’enfance, celui qui l’avait sauvée d’une solitude certaine dans les tréfonds de la Bulgarie, qu’elle avait toujours appelé Kolia et qui avait été son premier petit ami. La relation avait semblé couler de source, mais Joy s’était rendue compte à un moment que ce n’était pas de l’amour, pas avec un grand A, celui qui vous faisait perdre la tête. Non, c’était bel et bien de l’amour, mais plus profond, plus ancré, plus doux aussi. Mais Kolia ne le lui avait jamais pardonné et ils s’étaient, inévitablement, perdus de vue une fois l’école de sorcellerie de Poudlard quittée. Elle ne l’avait jamais revu, jamais croisé, pourtant, elle habitait Londres et y travaillait. Autant dire qu’en ce jour particulièrement sordide, elle ne s’était clairement pas attendu à le voir. « Bon-Bonjour. » répondit-elle, d’une voix a peine audible. Nikolaï semblait s’être glacé sur place à sa vision, et elle, clairement, n’était pas plus à l’aise. Elle fut cependant surprise qu’il prenne l’initiative de la présenter à son collègue, dont le ton n’augurait rien de bon. A la remarque du rouquin, Joy poussa un petit cri de surprise. « Quoi?! Mais ne-non, Ko-... » Elle s’arrêta avant de prononcer le surnom du jeune homme, qu’elle avait toujours utilisé, aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir. Son coeur se serra, blessée par l’insinuation de son ancien ami. La croyait-il vraiment si mauvaise et capable d’une chose aussi abjecte ? Alors qu’elle espérait se retrouver avec le collègue du rouquin, ce dernier en décida autrement et Joy déglutit difficilement. Face à lui, elle ne savait plus trop quoi dire, ni quoi faire. En plus, il venait quand même de sous-entendre qu’elle avait tué la pauvre femme. « Je ne l’ai pas tuée, Kolia. » souffla-t-elle, presque dans un murmure. « Je ne savais pas que tu étais au Ministère. » finit-elle par ajouter, sans oser le regarder. Pourquoi avait-il fallut qu’elle vienne elle? Pourquoi Cole avait-il posé congés? Et où diable était Tomas? Non vraiment, la journée commençait très, très, très mal.
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Nikolaï Hristov
Parchemins : 498Âge : 27 ans ( 02-01-1990 ) Actuellement : Sergent détective à la brigade de police magique Points : 0
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Jeu 17 Déc - 1:15
Poison has been the weapon of choice for women for centuries. Except they tend to hide it in food rather than drink.
Nikolaï ne s'était définitivement pas attendu à retrouver Joy un de ces jours. Au pire s'il l'avait vue dans les rues anglaises, il aurait fait mine de ne pas l'avoir aperçu, mais la probabilité pour que cela arrive aurait été faible. Mais pas aussi faible que d'avoir Joy sur une scène de crime et ça, il ne l'avait définitivement pas prédit. Alors il ne sut pas du tout sur quel pied danser. Il était obligé de la traiter en suspecte, ou on pourrait l'accuser de ne pas faire correctement son travail et cela l'empêcherait plus tard de s'assurer que le coupable finisse bien juger, mais d'un autre côté il savait pertinemment qu'elle n'était pas capable d'une chose pareille. Leur relation s'était peut-être mal terminée, mais Joy n'était pas une meurtrière.
Le rouquin regretta amèrement ses premiers mots à son ancienne amie (ancienne amie tout bonnement parce qu'il était rancunier et qu'il n'osait pas avouer qu'il avait tort de tant lui en vouloir après des années). Pour prendre son temps, parce qu'il était clairement perturbé par ces retrouvailles, il décida de diviser les tâches avec son partenaire. Cela lui permettrait de parler en tête à tête avec Joy sans les oreilles indiscrètes de Benoit et la pression du travail. Mais une fois qu'il eut amener la jeune femme un peu plus à l'écart, le jeune homme perdit son anglais. Il ne savait plus quoi dire. Le travail, leur histoire, tout se mélangeait dans sa tête et il ne savait pas par quoi commencer. Parler de la fin de leur relation " amoureuse " n'était clairement pas professionnel, mais en même temps l'éviter pour parler directement de ce qu'il s'était passé ici, c'était vouloir éviter l'éléphant dans la pièce ou comment traduire une expression anglaise parce que tu n'as pas l'équivalent en français. Ce fut Joy qui prit alors la parole. Elle semblait aussi mal à l'aise que lui. La dernière fois qu'il lui avait parlé, ne lui avait-il pas crié dessus d'ailleurs ?
« Je sais que tu n'as tué personne. Tu n'es pas cruelle à ce point. » répondit-il. Lui non plus n'osait pas la regarder. Il se sentait de nouveau retomber en enfance, deux adolescents dont l'histoire s'était terminée abruptement. Derrière lui, proche du comptoir de l'apothicaire, l'interrogatoire de Benoit se faisait entendre. « Et oui, je travaille depuis quelques temps à la police magique... après un voyage en Bulgarie. » ajouta-t-il à la remarque de Joy. Bien sûr qu'elle n'aurait pas été au courant de ce qu'il était advenu tout comme il n'était pas au courant de ce qu'elle faisait elle. Ce n'était pas comme s'ils s'envoyaient des cartes. Il souffla un bon coup par le nez et sortit un petit calepin avec un stylo. « Je vais tout de même devoir te poser des questions. » lança-t-il plus froidement. Il devait faire son boulot, il devait faire son boulot, il devait faire son boulot c'était tout. Qu'elle comprenne et après ils iraient de nouveau chacun de leur côté et puis c'était tout. « Que faisais-tu ici ? » demanda-t-il. C'était en même temps un bon moyen de savoir ce qu'elle était devenue. Il ne put s'empêcher de remarquer la bague à son annulaire. Toujours mariée ? Avaient-ils eu des enfants avec Roy ? Il serra le poing sur son stylo. Il ne comprenait pas d'où lui venait cette colère. Ou alors peut-être était-il fâché contre lui de s'être autant isolé. « Je vais aussi avoir besoin que tu me dises l'heure de ton arrivée et depuis combien de temps tu étais avec l'apothicaire. » ajouta-t-il. Des détails qui lui permettrait de déterminer si les informations coïncideraient avec l'heure du meurtre qu'ils obtiendraient de leurs collègues légistes dans peu de temps lorsqu'ils retourneraient sur la scène du crime.
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Jeu 17 Déc - 15:27
Elle ne s’était clairement pas attendue à croiser Nikolaï comme ça. Encore moins devoir être interrogée pour un meurtre ou un suicide ou peu importe. Quand l’ancien Gryffondor lui dit qu’il était désormais au Ministère, au département de la Justice Magique, Joy fronça les sourcils. Roy était lui aussi au Ministère, lui aussi dans le département de la Justice Magique. Seulement, il était apprenti Auror, et pas dans la police magique... Se pouvait-il que les deux hommes se soient croisés et que son fiancé ne lui ai rien dit ? Possible, oui, mais elle doutait du fait que Roy ne lui cache ce genre de choses. Il savait qu’elle n’avait jamais bien vécu la haine qu’elle avait reçu de son ancien ami d’enfance. « Tu es retourné à l’orphelinat ? » Après tout, si la Bulgarie était belle, il n’y avait plus vraiment d’attaches, si ? Encore que, peut-être que sa sœur y était encore?Alors que Nikolaï lui dit qu’il allait devoir lui poser des questions, tout en sortant de quoi noter, la brunette poussa un léger soupir. « Oui, tu dois faire ton travail, je me doute. » Et en même temps, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui parle pour commencer, encore moins qu’il ne décide de l’interroger lui-même. Vu le malaise qu’ils ressentaient tous les deux, peut-être aurait-ce été plus simple qu’il s’occupe de l’apothicaire plutôt que d’elle, non?
Alors que Nikolaï demanda quand elle était arrivée et ce qu’elle faisait là, la brunette plongea une main dans sa poche pour en sortir les cartes de l’entreprise de son père, dont elle était l’héritière. Son père étant souvent avec Alek, elle lui avait presque complètement succédé, mais hors de question pour elle de se prendre pour la chef. Pas encore. Elle la tendit au jeune homme, pour qu’il ai le nom de Chaudrons & Apoticarius sous le nez. « L’entreprise de mon père fournit l’apothicaire. Je suis arrivée vers huit heure et demie, après être passée à mon bureau. On devait voir les quantités nécessaires pour les mois à venir. » Elle jeta un petit regard à l’apothicaire, qui semblait lui aussi dans tous ses états. Pourquoi avait-il fallut que Tomas et Cole soient indisponibles aujourd’hui ?! C’était presque pire que la fois où elle avait du s’entretenir avec un Vampire, un vrai de vrai, en chair et en os, dans le bureau de son père. Relevant les yeux, qu’elle posa sur le jeune homme en face d’elle, elle se mordit la lèvre, avant de prendre son courage, aussi rare soit-il, à deux mains. « Kolia... Tu me manques... » murmura-t-elle en bulgare. Mais il le savait sans doute non? Après tout, elle le lui avait dit -ou avait tenté de lui dire- la dernière fois qu’ils s’étaient réellement parlé. Mais tout cela s’était mal fini et ils avaient finis Poudlard sans plus s’adresser ne serait-ce qu’un mot ou un regard. Enfin, Joy l’avait regardé, de loin. Il était celui qui l’avait sortie de sa solitude enfantine, avec sa sœur aînée, en venant dans le jardin de ses grands-parents. Il ne pouvait pas lui en vouloir éternellement d’avoir écouter son coeur non? En plus ce n’était pas comme si elle n’était plus avec Roy, depuis ! Ils étaient fiancés, elle avait même eu droit à une vraie bague après la proposition bancale de l’ancien Poufsouffle. Certes, ils n’étaient toujours pas officiellement mariés, étaient bien loin de penser à avoir des enfants, mais quand même.
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Nikolaï Hristov
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Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Mer 23 Déc - 19:38
Poison has been the weapon of choice for women for centuries. Except they tend to hide it in food rather than drink.
« Non. » répondit le rouquin encore une fois un peu trop sèchement par rapport à ce qu'il aurait décidé. Mais d'un autre côté il n'avait pas spécialement envie de se confier à la jeune femme. Si sa raison lui disait que peut-être avait-il eu tort de se montrer aussi rancunier, le ressentiment qu'il avait cultivé pendant des années avait du mal à disparaitre de son coeur. « Juste pour apprécier le pays. » ajouta-t-il alors dans une manière de se montrer un peu plus aimable, même si son faciès fermé ne donnait point envie de lui adresser un sourire. Mais il ne se contrôlait pas.
En soi ce qu'il venait de dire à Joy n'était pas faux. Alors certes il n'était pas retourné en Bulgarie juste pour retourner en Bulgarie. Et non ce n'était pas non plus pour l'orphelinat, comme elle l'appelait. Il n'avait jamais réellement raconté à la jeune femme ce qui lui était arrivé avant qu'il n'intègre Poudlard, il avait juste évoqué le décès de ses parents, mais jamais en détail le pourquoi du comment. En même temps, l'histoire avait un peu traumatisé le garçon et jusqu'à maintenant, la présence des Cracmols le tendait énormément. Mais ce n'était pas le moment de rentrer dans les explications sur son passé. Il ne savait pas spécialement si ce jour arriverait vraiment. Tomber sur Joy n'avait pas été prévu au programme, mais à l'heure actuelle, de toute façon, il avait une enquête à mener.
Le rouquin posa ses premières questions à la jeune femme et indirectement il en apprit un peu plus sur ce qu'elle était devenue. Il nota toutes les informations qu'elle lui donna sur son calepin et réfléchit à ce qu'il pourrait lui demander ensuite, mais pour le moment rien ne lui venait à l'esprit. La jeune femme était avec l'apothicaire depuis huit heures et demi ce matin, ce qui signifiait que le meurtre devait avoir eu lieu avant quoiqu'il arrive et le corps disposé aussi avant. Maintenant il ne lui restait plus qu'à aller voir l'équipe " scientifique " (un terme qu'ils empruntaient aux moldus). Cependant, avant ça, Joy ajouta quelque chose dans sa langue maternelle qui n'avait définitivement rien à voir avec l'enquête. « Pas maintenant Joy, s'il te plait. » répondit-il aussi en bulgare, l'air sévère. Si ce n'était pas maintenant, il ne savait pas s'il désirait un plus tard. Il était toujours perdu.
« Hristov ! » s'exclama un membre de la brigade scientifique en tapotant à la vitre près de laquelle les deux amis d'enfance se tenaient. Le rouquin voulut en profiter pour s'éclipser, mais à la place l'agent, un nouveau dans le service étant donné que sa tête n'était pas spécialement connu du rouquin, entra dans la boutique pour s'adresser au sergent détective. « Nous avons déterminé la cause du meurtre, il s'agit d'un empoisonnement. » déclara l'homme. Le rouquin mit un doigt sur sa propre bouche. « Si on peut éviter de dévoiler ça à voix haute devant des potentiels suspects même si je pense qu'elle n'est pas responsable du meurtre, merci. » lança-t-il à l'agent. Ce dernier s'excusa et montra une petite fiole contenant un liquide violacée. « Nous avons pu extraire cela grâce à la magie. C'est la dernière chose qu'il a avalé et il ne nous reste plus qu'à déterminer ce que c'était. Mais ça a tout l'air d'être l'apothicaire alors. Les poisons ça le connait. » déclara le scientifique en regardant la boutique. « Je n'en mettrai pas ma main à couper le bleu. » l'interrompit Benoit en revenant de son interrogatoire officieux avec le commerçant. Ils échangèrent leur carnet respectif avec Nikolaï, une manière qu'ils avaient trouvé pour échanger des informations sans avoir à parler. Sur le calepin du français, les informations correspondaient à celles données par Joy. « Tu as une heure de mort ? » demanda alors son partenaire au scientifique. Ce dernier expliquait que le légiste en charge du corps avait estimé la mort entre six heures et huit heures ce matin, ce qui compliquait les choses. Cela voulait dire que l'alibi de l'apothicaire ne fonctionnait pas. « Alors, la main ? » demanda le scientifique, mais un regard noir de Nikolaï lui indiqua qu'il ne devrait peut-être pas trop la ramener avec les erreurs de débutants qu'il avait fait. L'agent s'éloigna, laissant, à la demande du rouquin, la fiole du poison. « Tu.. euh.. aurais une idée de ce que ça peut-être vu que c'est ton domaine ? » demanda-t-il à Joy en montrant le liquide violacé dans la fiole pendant que Benoit parcourait les étagères en espérant pouvoir trouver d'un coup d'oeil le coupable. Mais le nombre de produits rendait les choses difficiles.
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Ven 22 Jan - 14:53
La froideur de son ancien ami d’enfance ne la surprenait pas plus que cela. Elle y avait pris l’habitude à Poudlard, Kolia allant jusqu’à complètement l’ignorer pour tout le reste de leur scolarité après leur rupture. Par contre, ça la blessait, et Joy était beaucoup trop fragile pour tout cela. Elle n’allait pas se mettre à pleurer en plein milieu de la boutique, mais elle n’était pas sûre de ne pas finir en pleurs dans son bureau ou la tête enfouie dans le pelage de sa louve. Alors que le bulgare lui répondait d’un ton sec et ferme dans la même langue qu’elle avait utilisé, Joy encaissa, tant bien que mal, le coup. « Ça t’arrange bien. » lâcha-t-elle, peut-être trop froidement, alors qu’elle n’était normalement pas ce type de personne. Joy était une Poufsouffle dans l’âme, elle le savait, elle avait voulu rejoindre la maison de sa mère depuis qu’elle avait eu vent de Poudlard, mais pour une sombre raison, le Choixpeau Magique l’avait répartie à Gryffondor.
Alors qu’un collègue de Nikolaï tapait au carreau pour lui donner plus d’informations, Joy gardait ses yeux verts plantés sur le bulgare. Comment avaient-ils pu s’éloigner autant ? Elle avait pourtant cru, à l’époque, faire ce qui était le mieux pour eux deux. Elle l’aimait, certes, mais pas comme elle l’avait cru au tout début, et elle s’en était rendu compte avec le temps. Aurait-il préféré qu’elle ne dise rien et qu’ils restent ensemble toute leur vie, sans réellement s’aimer ? On ne pouvait pas vivre ainsi, par Merlin. Alors que le collègue de Kolia annonçait un empoisonnement, la réponse du roux fit arquer un sourcil à la brune. Trop aimable, vraiment, elle était ravie qu’il pense qu’elle n’était pas un assassin. Grand seigneur, ce Nikolaï.
Quand Kolia reposa son attention sur elle, en lui demandant son expertise, le visage de la brune s’était refermé. « Du poison, non ? Ce n’est pas ce que ton collègue a dit ? » Elle était trop amer pour son propre bien, elle le savait. Surtout que clairement, ce n’était pas le moment d’être prise d’un courage digne de Godric Gryffondor, elle était suspectée de meurtre, tout de même. Poussant un soupir, elle approcha son regard de la fiole. Elle avait fait plusieurs postes dans l’entreprise de son père, pour pouvoir en reprendre correctement les rennes, une fois qu’il la décrèterait capable, mais elle n’était pas une apothicaire à cent pour-cent, c’est pour cela qu’elle avait des employés comme Cole. « Vu la couleur, je dirais qu’il s’agit d’arsenic d’aconit, les fleurs sont violettes et les feuilles affreusement toxiques. » La brunette sortit de sa poche la liste des ingrédients commandés par l’apothicaire, et chercha la plante. Chaudrons & Apoticarius fournissait les matières premières, libre aux autres de faire ce qu’ils en voulaient. Elle pointa du doigt la ligne, qui indiquait que les fleurs violacées avaient été notées le matin même. « On l’utilise dans la potion Tue-Loup, normalement, je suppose que la toxicité de la plante contient la partie animale. » Mais elle n’était pas une pro des potions. A dire vrai, elle assez bonne en potion, parce qu’il ne fallait pas prononcer de formules compliquées, mais elle n’excellait pas non plus. Par contre, elle n’en savait pas plus sur le poison en tant que tel. Est-ce que la personne avait voulu faire une potion Tue-Loup et s’était trompé dans les dosages ? Ou bien était-ce totalement différent ? « Tu... Tu crois que c’était un loup-garou ? » La voix de Joy se brisa sur la fin de sa phrase et ses yeux vert se fixèrent sur la fiole. Un loup-garou, c’était la bête qui avait tué sa mère, qui avait failli avoir sa vie à elle, alors qu’elle n’était qu’un nourrisson. Et même si Joy n’était plus une enfant, le traumatisme était toujours là. Bien sûr, elle était trop jeune pour s’en souvenir réellement, mais la mémoire jouait parfois des tours, et la sienne lui créait des cauchemars de cette nuit là de façon relativement régulière.
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Nikolaï Hristov
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Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Sam 13 Nov - 13:41
Poison has been the weapon of choice for women for centuries. Except they tend to hide it in food rather than drink.
Est-ce que cela arrangeait Nikolaï qu'il soit en pleine investigation alors que Joy désirait parler de leur relation ? Sans aucun doute. Est-ce qu'il allait l'affirmer ? Très certainement. « Oui. » répondit-il en anglais. Par chance pour lui, il fut interpellé par son collègue scientifique. Chance... c'était un grand mot. Si l'employé du ministère avait pu le sortir de sa discussion gênante avec son amie d'enfance, il le mettait dans de beaux draps, à commencer par dévoiler tout devant les deux seuls suspects. En attendant il se sentit étrangement soulagé que Joy ait un alibi concernant le meurtre de cet homme mystérieux. Tellement soulagé qu'il alla même jusqu'à lui demander sa coopération, mais sa gêne trahissait le malaise que sa demande engendrait pour lui.
Cela dit Joy ne manqua pas de lui rappeler que sa demande était un peu mal placée à travers une réponse plus qu'évidente. « Merci... » Il leva les yeux au ciel de manière plus qu'exagérée, mais avant qu'elle n'abandonne, il l'a vit approcher de la fiole pour en examiner le contenu. « Aconit... » répéta-t-il le nom lui étant bien évidemment très familier pour un ingrédient étudié à Poudlard et sur lequel les élèves avaient, sans aucun doute, dû rendre un un parchemin complet dessus. Joy vint rapidement confirmer ses souvenirs. « Oui je m'en souviens. » Il se souvenait aussi que c'était quelque chose qu'il n'avait décemment pas étudier avec Joy elle-même, leur relation étant déjà tué par la rancoeur qu'il avait ressenti à l'époque à son égard lorsqu'il avait appris qu'elle sortait avec Roy. Il serra le poing. Il ressortit de ses pensées lorsqu'elle le questionna.
« Non... j'en doute... » Le rouquin connaissait le passif de son ancienne amie avec les loups-garous et il ne tenait pas à la voir aussi inquiétée qu'il ne le faudrait. Se sentant peiné pour elle, il tenta de se montrer rassurant. « Je n'ai pas vu un loup-garou faire dans la subtilité d'autant plus qu'au vu de la concentration du liquide, je doute que les fleurs ont été ajouté à une quelconque decoction pour une potion... Le coupable a forcé sa victime à avaler un concentré de fleur d'aconit pour s'assurer d'une mort certaine. » Il épargna Joy sur les détails qu'il avait pu voir des meurtres commis par les loups-garous. Corps ouverts, organes déchiquetés par les crocs d'une créature affamée, ce n'était définitivement pas ce qui était arrivé avec cette victime. Mais du coup cela dirigeait les regards vers un spécialiste des potions. « Tout porte à croire que l'apothicaire serait coupable. Ingrédient de sa boutique, jeté non loin d'elle, mais c'est définitivement trop gros... Personne ne serait assez débile pour vouloir se débarrasser d'un corps près de son commerce et surtout pas lorsque le coupable a un rendez-vous juste après... » murmura Nikolaï en bulgare ne se rendant audible qu'à Joy sans pour autant réellement lui adresser la parole. « Benoit ! » Le français interpellé par Nikolaï, se rapprocha de son collègue, mais avant que le rouquin ne puisse dire quoique ce soit, le sergent lui chuchota. « Je crois que nous allons être à court de coupables. Si de prime abord son alibi était cette jolie demoiselle, il ne manqua pas de faire un clin d'oeil à Joy, maintenant que le bleu nous a donné l'heure de la mort, l'apothicaire a dit qu'il était chez lui et que sa famille pouvait le prouver. » Ce qui allait être quelque chose à vérifier au plus vite avant que le commerçant ne fasse concorder son histoire avec les siens.
En attendant Nikolaï avait l'impression d'être sur quelque chose. « Donc s'il est innocent et elle est innocente pour sûr, cela voudrait dire que quelqu'un a pu intentionnellement vouloir diriger tous les indices vers l'apothicaire... Il est peut-être temps de se renseigner sur les personnes qui voudraient en vouloir à cet homme. » proposa le rouquin. Benoit ne put qu'acquiescer mais pour cela il allait être bon de quitter la scène de crime et de se rendre au ministère de la magie. « Je vais l'emmener avec moi, tu n'as qu'à rester si tu trouves quoique ce soit d'autres d'intéressant. » Le français dessina un sourire sur son visage qui fit lever les yeux au ciel à Nikolaï sachant pertinemment ce qu'il voulait sous entendre alors qu'il était complètement dans le faux. Mais le bulgare savait mieux que personne qu'il n'allait pas s'étendre sur sa vie personnelle, certainement pas au milieu d'une scène de crime déjà qu'il ne le faisait pas à l'accoutumée.
Il finit par se tourner de nouveau vers Joy et lui demanda : « Bon, tu penses que tu as peut-être d'autres informations qui peuvent aider l'enquête ? » Il en doutait fortement, mais il avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose... Pas sûr cela dit que ce soit en rapport avec l'enquête.
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Lun 15 Nov - 15:23
La jeune femme était rarement courageuse. Joy s’était d’ailleurs longtemps demandée pourquoi elle était arrivée à Gryffondor et pas à Poufsouffle, alors que tout semblait la conduire dans cette maison c’est simple, à cause de la joueuse mais parfois, certaines de ses actions lui faisait se dire que, si, elle pouvait être courageuse. Comme quand elle avait fait face à ce vampire, quelques années auparavant, alors qu’il avait voulu un entretien avec son père mais que Dmitri était parti dans une chasse au loup-garou de dernière minute. Elle avait tremblé comme une feuille à l’annonce du client et au résumé que l’assistante de son père lui avait donné, en lisant le mot vampire. Mais elle avait réussit à mener l’entretien à bien, lui avait dit au revoir puis avait fait son résumé mais la suite, c’était son père qui l’avait traitée et gérée.
Son ancien meilleur ami lui assurant que cela ne semblait pas être l’œuvre d’un loup-garou, elle respira un peu plus sereinement, à moitié soulagée. « Je sais qu’ils ne sont pas subtils. » Sa langue claqua plus qu’elle ne le voulu, mais elle avait l’impression d’avoir à faire à un étranger. Bien sûr, Kolia n’avait appris les vrais détails concernant la mort de sa mère quand il était arrivé à Poudlard, puisqu’elle ne savait pas qu’il était un sorcier avant cela, mais qu’à d même. Les cauchemars la hantait depuis qu’elle était bébé, le traumatisme profondément ancré en elle ne s’effaçant pas vraiment avec le temps. Elle en faisait moins maintenant, essentiellement parce qu’elle dormait rarement seule et qu’elle pouvait donc s’agripper à son fiancé quand elle se sentait partir, mais ce n’était pas rien. Elle l’écouta faire le point sur la situation en bulgare, ce qui l’étonnait un peu, puis sursauta quand il appela son collègue. Si elle n’entendît pas ce que le collègue de Kolia lui dit, elle remarqua sans problème son clin d’œil, et recula par réflexe.
La bulgare fut à moitié contente de voir que Kolia lui faisait malgré tout confiance et qu’il ne la voyait pas - ou plus - comme un suspect dans toute cette histoire, mais comme le rouquin se tournait à nouveau vers elle, elle lui dit : « Il est bizarre ton collègue. » Aux yeux de Joy, il manquait cruellement de sérieux, et c’est dire ! Elle sortait quand même avec Roy, depuis longtemps et il était loin d’être un exemple de sérieux… Mais depuis qu’il était au Ministère, Joy trouvait qu’il était plus mature. « Non, je ne crois pas… » Même si cette réponse lui brisait le cœur parce qu’elle savait que cela voulait dire que Kolia allait repartir comme il était venu et qu’elle ne le reverrait probablement plus jamais. « Je peux te donner la liste des gens avec qui nous travaillons, pour éviter que cela ne se reproduise ? Je ne sais pas pourquoi quelqu’un en voudrait à un apothicaire cela dit… » Et si Kolia voulait la liste, il serait obligé de la revoir, ce qui n’était peut-être pas une si mauvaise idée ? Certes, les circonstances n’étaient pas du tout celles qu’aurait espéré Joy, mais elle faisait avec ce qu’elle avait sous le coude. « Je peux aussi te donner une liste des personnes avec qui nous avons refusé de travailler, mais elle est particulièrement longue, nous recevons des demandes pratiquement tous les jours, et du monde entier. » Après tout, l’entreprise de son père était une multinationale, donc forcément. « Et… J’aimerais vraiment qu’on parle Kolia… Autre part que sûr et pour une scène de crime… » Parce qu’il lui manquait, tellement. Même s’il n’avait sûrement plus un seul sentiment positif à son égard, elle se devait d’essayer, une dernière fois au moins.
acidbrain
Nikolaï Hristov
Parchemins : 498Âge : 27 ans ( 02-01-1990 ) Actuellement : Sergent détective à la brigade de police magique Points : 0
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Sam 5 Fév - 20:03
Poison has been the weapon of choice for women for centuries. Except they tend to hide it in food rather than drink.
Nikolaï décida d'ignorer la façon dont Joy lui avait répondu concernant les loups garous. Sans doute aurait-il usé du même ton si on lui avait cité une évidence sur les cracmols. « Je réfléchis juste à haute voix. » se contenta-t-il alors de répondre pour justifier l'évidence citer, après tout ce n'était qu'un cheminement de pensée dont il avait besoin d'usé pour y voir plus clair. Si l'anglais était par ailleurs devenu naturel chez le garçon lorsqu'il avait étudié à Poudlard, retourner dans son pays natal lui avait fait réutiliser quotidiennement le bulgare si bien que malgré son retour sur les terres anglaises, Nikolaï passait la plupart de son temps à parler sa langue quand il s'adressait à lui-même ou à sa soeur. La seule autre personne avec qui il aurait pu parler était Joy, mais de toute évidence les deux adultes n'avaient pas été en contact depuis bien longtemps. Il s'écarta un instant de son ancienne camarade Gryffondor pour partager ses informations avec son partenaire de travail amenant leur réflexion à écarter Joy et l'apothicaire de leur liste de suspects. Cela voulait cependant dire qu'il n'en avait aucun à présent.
Le rouquin tenta de se montrer plus agréable dans sa façon de s'adresser à Joy alors qu'il avait besoin d'informations que peut-être seule elle aurait. Elle ne manqua pas de faire une réflexion sur Benoit ce qui fit soupirer Nikolaï. « Je suis bien d'accord, c'est son côté français sans doute. » justifia-t-il ou tout simplement parce que le détective se voulait dragueur et bien souvent fatiguant. Mais son esprit de déduction rattrapait tout cela. Alors que Benoit disparut hors du magasin avec l'apothicaire, laissant Joy et Nikolaï seul à seul, la jeune femme qui de prime abord ne semblait avoir rien pour bénéficier à l'enquête, suggéra quelques documents. « C'est peut-être une bonne idée. Je ne sais pas s'il y a un quelconque lien entre l'apothicaire et ta liste de clients, mais qui sait. » Si le coupable avait voulu piéger le commerçant, peut-être essayerait-il avec d'autres de ses concurrents et ce fut d'ailleurs le second document que proposa Joy qui parut bien plus intéressant au rouquin. « Ça peut être utile aussi. Si le coupable se cache parmi eux, j'imagine qu'il s'agit d'un de tes plus récents potentiels clients qui serait basé au Royaume-Uni et je n'aurai qu'à demander de l'aide à mes collègues pour vérifier les alibis de chacun d'eux. Tu pourrais faire parvenir les listes à notre département d'ici ce soir ? » demanda-t-il bien conscient que cela amènerait les deux adultes à se séparer.
Et concrètement Joy ne semblait pas en avoir envie. La jeune femme manifesta un désir de vouloir discuter avec Nikolaï et le jeune homme ne savait que faire. D'un côté il venait de lui demander un service, de l'autre il n'avait pas envie de souffrir. Certains pourraient dire qu'il était rancunier, mais plus que de la rancune, l'ex Gryffondor ne désirait tout simplement pas souffrir de nouveau. C'était comme de lui demander d'ouvrir une plaie qui avait eu du mal à cicatriser. Il fouilla dans la poche de son manteau et en sortit une carte avec son numéro de téléphone. « On peut, demain soir, après mon service. Je te laisse décider où. » proposa-t-il. La carte tendue, il resta silencieux.
Ξ Sujet: Re: cadavre & poison ϟ Joy Vodianovskaia Sam 19 Fév - 22:39
Proposer son aide semblait tout à fait normal pour Joy. Après tout, elle avait été présente sur le lieu du crime, quant bien même elle n’en n’avait eu aucune idée. Alors si elle pouvait faire la moindre chose pour aider l’enquête, elle n’allait pas se fermer comme une huître. « Oui, je mettrais mon Tomas et mon assistante dessus. » Lorsqu’elle dit à Nikolaï ce qu’elle avait sur le coeur, l’envie qu’elle avait également de le voir et de lui parler, elle s’était attendu à se prendre un regard froid et une réponse glaçante, comme cela avait été le cas depuis des années. Elle savait que leur rupture avait été difficile pour le rouquin, mais elle n’avait pas voulu le blesser lorsqu’elle avait fait ce choix, elle avait voulu lui rendre sa liberté avant de lui faire du mal en en aimant un autre. Sauf que Kolia ne l’avait pas compris ainsi. Aussi, elle fut plutôt surprise de le voir sortir une carte avec son numéro de téléphone et la lui rendre, en lui proposant de se retrouver, non pas un jour peut-être, mais le lendemain soir. Joy fut envahie d’une joie qui semblait totalement déplacée aux vues de ce qu’il s’était passé ce matin et ses yeux brillèrent d’une lueur mordorée intense. « Oui, d’accord. Merci Kolia. » Sur ces mots, Kolia et son collègue ainsi que les autres membres du Ministère présents partirent, et Joy poussa un soupir, avant de transplaner, non sans une nausée une fois arrivée au bureau. Après toutes ces années, cette méthode de transport n’était toujours pas ce qu’elle préférait.
***
Quand Joy était rentrée ce soir là, elle avait raconté à Roy l’étrange matinée qu’elle avait passé. Il faut dire qu’elle n’aurait jamais pensé, en ce levant le matin, se retrouver face à face avec Kolia, et surtout pas en étant à moitié suspectée de meurtre ! Bien sûr, arrivée à son bureau, elle avait cherché les différentes listes qu’elle avait promis à son ancien ami d’enfance, qu’elle avait prestement envoyé au Ministère de la Magie. Elle n’avait pas envie, déjà qu’on l’avait suspectée, qu’on dise qu’elle faisait entrave à une enquête criminelle !
Elle avait également envoyé un message au numéro que Kolia lui avait donné. Ç’aurait été mentir que de dire qu’elle y croyait dur comme fer. Elle s’était dit que peut-être, elle allait jeter un pavé dans la mare et ne plus jamais avoir de retour de la part du bulgare. Et en même temps, elle avait envie d’y croire. A cause de l’enquête, il était fort possible qu’ils aient à se revoir d’ici la fin du mois. Elle lui avait donc proposé de se retrouver à l’auberge du Hibou Enflammé. Roy y avait déjà été plusieurs fois et l’appréciait beaucoup, et elle avait elle-même pu constater que l’atmosphère y était assez chaleureuse. Autant mettre toutes les chances de son côté donc.
La journée du lendemain passée, l’anglo-bulgare se rendit à l’auberge, non sans stress. Elle était arrivée la première, sans grand étonnement. Son coeur se serrait un peu plus à chaque fois qu’elle voyait quelqu’un entrer qui n’était pas son ami d’enfance, avant de sentir un poids s’enlever de ses épaules lorsqu’il passa la porte. « Bonsoir Kolia, merci d’être venu, ça compte vraiment beaucoup pour moi. »