Ξ Sujet: Danger public : épisode n°375 | Lucas Dim 31 Juil - 20:29
♛ Danger public : épisode n°375
I can see you, even though you disappear in crowds. When all the noise it all just gets too loud. You find some solace in the silence. Then you start wondering where all your time went. Yeah, I can see you. And sometimes I feel exactly the same way. Looking for all the ways how I could escape. When those thoughts all come creeping. All you can think of is leaving.
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Si Tempérance avait beaucoup chu en dix-neuf ans d'existence, elle s'était pourtant rarement blessée, et encore moins gravement. Par exemple, elle ne s'était jamais rien cassé, malgré certains accidents assez impressionnants (dont une dégringolade l'ayant presque amenée aux pieds d'Esther Foster lors de sa dernière année à Poudlard). Pourtant ces derniers temps, le sort semblait s'acharner sur elle. Ce qui était parti d'une bonne intention - se lancer dans un grand ménage en l'absence d'Erin, pour s'occuper, certes, mais aussi parce qu'elle avait commencé à nettoyer la cuisine et avait été prise d'un besoin irrépressible que tout soit propre en cet instant T - s'était - évidemment - retourné contre elle. Les raisons en étaient - malheureusement - simples. Opérant une sorte de ballet des produits ménagers qui lui donnait l'impression d'être la fée de Cendrillonwink wink, elle était partie sur une bonne dynamique. Puis, le drame. Son téléphone avait sonné et elle avait trébuché sur une chaussure en voulant s'en rapprocher encore un coup de Noé. Résultat : elle se vautra lourdement par terre tomba en avant et envoya valdinguer plusieurs objets au passage, dont un aspirateur ensorcelé qui lui roula sur le poignet. Bonjour la honte. Étalée par terre, baguette toujours en main et heureusement épargnée par l'aspirateur-vengeur, elle stoppa les dégâts d'un mouvement de poignet et grimaça aussitôt.
Elle aurait préféré s'éviter une virée à Sainte-Mangouste pendant une journée qui s'annonçait initialement tranquille. Seulement, elle n'avait jamais été douée pour jeter des sorts avec sa main gauche et elle était cruellement seule à l'appartement. Surtout, le passage de l'aspirateur avait laissé son poignet immédiatement changé : elle était à peu près sûre qu'il n'avait pas cette teinte violacée auparavant. Un instant, elle songea à appeler Teddy, mais l'idée de le déranger alors qu'il était avec Victoire lui semblait intrusive. Et puis, elle n'était pas une petite fleur fragile. Ou du moins, une petite fleur co-dépendante. Elle pouvait se débrouiller toute seule. En se rendant à Sainte-Mangouste. A pied, donc. Avec les instructions qu'elle avait notées jadis sur un morceau de parchemin probablement à la demande d'Erin et qu'elle retrouva en fouillant dans ses affaires de sa main valide. Au moins était-elle désormais bien occupée.
Elle jeta un regard circonspect à la vitrine, dont la décoration laissait décidément à désirer. Sauf si l'effet recherché était "scène post-apocalyptique, tous les humains ont déserté la ville, ne restent que les mannequins, prêts à s'animer pour prendre le contrôle de la terre". Elle sourit à sa propre blague elle est son meilleur public, attendit que plusieurs personnes passent leur chemin ne croise pas son regard Timmy elle rit toute seule elle est louche avant de s'adresser à l'un desdits mannequins et négocier son entrée. On ne pouvait pas dire que les sorciers n'étaient pas tordus imaginatifs.
Elle s'arrêta dans l'entrée, bousculée immédiatement par plusieurs sorciers vêtus de robes vertes et d'autres en civil et à l'air affairé. Un gros sorcier avec un trombone enfoncé sur le crâne la poussa, puis se prit un mur dans la foulée. Elle s'approcha pour essayer de l'orienter, perturbée par la découverte de ce nouveau lieu particulièrement animé - et vaguement oppressant. Elle dirigea Trombone jusqu'à la sorcière d'accueil avec le vague sentiment de jouer à un jeu vidéo (droite, droite, un peu moins à droite, attention, fontaine à eau ! Oups tant pis personne n'avait soif de toute façon) puis s'apprêta à faire la queue à son tour, quand de manière inattendue, elle aperçut un visage connu. Par réflexe, elle leva le bras pour faire signe à Lucas, grimaça à nouveau, rabaissa le bras et chercha plutôt à le rattraper avant qu'il ne disparaisse de son champ de vision. « Lucas ? » Le ton était légèrement interrogatif, même si elle était à peu près sûre qu'il s'agissait bien de son ancien camarade et préfet (et élève !). Elle savait qu'il avait rejoint Sainte-Mangouste à son tour - après Ringo et Bartley, il fallait croire que c'était une voie populaire ! - mais ne l'avait pas revu depuis la fin de l'année et surtout, n'avait pas l'habitude de le croiser dans ce contexte. La dernière fois, il était encore élève ! « Tu vas bien ? Je te dérange peut-être ? Je t'ai vu et j'ai voulu te dire coucou. C'est chose faite. » observa-t-elle en lui adressant un sourire quelque peu gêné. Elle réalisait qu'il lui faudrait expliquer les raisons de sa présence en ces hauts lieux, et même si Lucas l'avait vue à l’œuvre à l'époque de Poudlard, le raconter était généralement encore moins agréable. « Tu me crois si je dis que je viens juste visiter ? » tenta-t-elle d'un air piteux, portant machinalement la main à son poignet blessé pour le dissimuler. Sa vie n'était qu'une longue succession de maladresses et de polygones amoureux, c'était bien connu.
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Sam 6 Aoû - 19:58
DANGER PUBLIC : ÉPISODE N°375 Contrairement à certains de ses camarades, Lucas avait quitté Poudlard sans regret. Il avait aimé sa vie d’étudiant, ainsi que le grand château, et la maison Poufsouffle, mais il sentait qu’il s’épanouirait plus, de part son caractère tendant vers le « trop » sérieux, dans un monde d’adultes. Ne plus croiser Peony et ses obsessions pour des types bruns n’était qu’un bonus non négligeable. Certaines personnes lui manqueraient qui étaient encore à Poudlard : Karen, évidemment, avec qui il était resté ami après la fin naturelle de leur relation platonique – peut-être un peu trop platonique pour Lucas, avec le recul, mais c’était avec l’expérience qu’on apprenait ce qui nous convenait ou non -, sa sœur Psychée, maintenant assez grande pour se débrouiller sans lui, ainsi que son cousin Jensen ou son amie Dahlia. Cependant, dans l’immense majorité, ses amis étaient sortis de l’école en même temps que lui ou étaient déjà dehors.
Lui ne s’était pas mis en colocation comme Fiona et Graham, il préférait rester chez ses parents, le domaine Montgomery-Maiden offrant un cadre de vie unique. Difficile de trouver un éléphant ou un studio de musique insonorisé ailleurs or, à Poudlard, ça lui avait toujours manqué. En plus, Lucas savait que les premières années de sa formation de médicomage seraient intenses. Après un court séjour en Allemagne au château de Fredericke pour se reposer, il avait commencé sa formation. Jusqu’ici, tout se passait bien, mais on ne lui confiait pas encore de tâches réelles. Il observait surtout, et prenait aussi des notes. Il avait toujours aimé ça, écrire le rassurait.
Ce qui le rassurait nettement moins était de croiser Tempérance à Sainte Mangouste. Après sept ans ensemble à Poudlard, dont six où ils avaient partagé la même salle commune, Lucas avait appris à composer avec la maladresse de la jeune fille… mais, généralement, en dehors d’un bruit soudain et déconcentrant cousin de Chiara, tout ça, tout ça, les catastrophes qui semblaient poursuivre son amie ne blessaient personne. Pas même elle ! Qu’elle se soit sentie obligée de se présenter à l’hôpital n’était pas bon signe. Il la regarda un instant sans mot dire, des pieds à la tête, cherchant comme dans un jeu des sept erreurs ce qui clochait chez elle. Trouvé : le poignet. Pendant qu’il réfléchissait, Tempérance le reconnaissait. « Salut » dit-il simplement, l’air impénétrable.
Quand elle se lança dans une série de question, il pencha la tête sur le côté encore un tic en commun avec Chichi, sourcils un peu froncés, comme si l’ancienne Poufsouffle était un énorme mystère qu’un intellectuel comme lui se devait de résoudre. « Non, tu ne me déranges pas, et non, je ne te croirais pas » Délicatement, il lui prit le bras et l’examina d’un air soucieux. « Tu t’es bien amochée, tu veux me raconter comment ? » Il réfléchit un moment et proposa « On peut aller dans une salle d’examen vide, comme ce n’est pas une blessure magique, je devrais pouvoir t’arranger ça moi-même ». En tant que préfet-en-chef, il avait guéri pas mal de bobos à Poudlard, il connaissait les sorts de base pour peu que ce ne soit pas trop grave ni causé par un sortilège. « Mais si je n’arrive à rien, je passerai la main à un vrai spécialiste, ne t’inquiète pas » Il ne voulait pas qu’elle croit qu’il l’utilisait comme cobaye ! « Allez, viens, on sera plus tranquille » l’invita-t-il, peu désireux de rester dans le hall, toujours grouillant de monde. 2981 12289 0
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Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Lun 8 Aoû - 18:45
♛ Danger public : épisode n°375
I can see you, even though you disappear in crowds. When all the noise it all just gets too loud. You find some solace in the silence. Then you start wondering where all your time went. Yeah, I can see you. And sometimes I feel exactly the same way. Looking for all the ways how I could escape. When those thoughts all come creeping. All you can think of is leaving.
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Tempérance n'avait pas plus peur des foules que la moyenne des gens, mais elle devait admettre que l'atmosphère fourmillante et fleurant l'antiseptique du hall de Sainte Mangouste ne lui était guère agréable. Si on y ajoutait sa blessure et le fait d'avoir dû guider un complet inconnu à la tête entièrement camouflée par un Trombone (sombre pensée : et si c'était Rusard ?) jusqu'à l'accueil, elle était disposée à mettre une note assez médiocre à cette première impression de l'hôpital sorcier car oui elle met des notes maintenant, oui madame, elle est habilitée. Mais pas moins de cinq elle valorise l'effort : "tu pourrais écrire ton nom de famille correctement par contre, Theodule...".
Elle ne manqua - malheureusement - pas le fait que Lucas l'avait scannée du regard de la tête aux pieds. Vœux pieux que de lui cacher les raisons de sa présence en ces hauts lieux - quand bien même, si elle avait vraiment voulu l'éviter, elle aurait pu. C'était elle qui avait décidé d'aller vers lui : son besoin de sociabilisation et de sociabilité passait systématiquement devant sa peur du ridicule. Il était, de toute façon, bien trop tard pour essayer de sauver sa dignité. En plus, Lucas n'étant désormais plus à l'école, elle pouvait le considérer davantage comme un pair, et moins comme un élève auprès de qui elle imaginait encore préserver son honneur. Elle avait cependant l'impression d'être passée au microscope, ce qui n'était pas très agréable et lui laissait pressentir qu'en effet, elle allait devoir confesser assez rapidement. De fait, l'ancien préfet-en-chef lui répondit par la négative, et à peine eut-elle le temps de songer à une piteuse diversion - "ah et tu faisais quoi, du coup ?" lui vînt à l'impression, nul mais efficace - qu'il attrapa son bras pour l'examiner. « J'aurais pu m'en douter. » se résigna-t-elle, plus pour elle-même que pour le bénéfice de Lucas Erin l'a laissée trop longtemps livrée à ses propres moyens, elle parle tout le temps toute seule désormais.
Elle se racla la gorge. « "Veux", pas vraiment. Mais ça serait contre-productif j'imagine. » Encore une fois, c'était plutôt rhétorique. Comme il lui proposait de la guérir directement, elle ne se lança pas directement - et publiquement - dans le énième récit de sa déchéance, et hocha la tête en signe d’acquiescement. « Je veux bien oui, tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Tu avais sûrement des choses à faire ou bien tu ne glandes rien avoue Lucas ? » s'inquiéta-t-elle soudain, réprimant le réflexe de passer la main dans ses cheveux blonds pour se donner contenance - elle ne voulait pas réitérer la douleur ressentie en voulant faire signe à Lucas. « Je peux juste attendre. » Elle se sentait mal de griller la politesse à des personnes présentes depuis plus longtemps, ou blessées plus gravement. Mais en même temps, comme le souligna Lucas un instant plus tard, il n'était techniquement pas encore Médicomage - elle savait elle-même qu'il avait encore été à Poudlard deux mois plus tôt. Elle supposait qu'elle ne volait pas réellement la place de quelqu'un d'autre et que c'était plutôt à ses risques et périls.« Bon d'accord, et je ne m'inquiète pas tu sais, je te fais confiance Lucas. » Ce qui était vrai : elle connaissait peu de personnes plus droites que l'ancien préfet-en-chef. Elle était certaine qu'il ne s'amuserait pas à expérimenter sur elle et saurait se montrer honnête s'il n'y avait pas d'autre solution que l'amputation.
Elle suivit Lucas jusqu'à la salle d'examen, puis soupira en s'asseyant. « Bon. C'est vraiment ridicule, je m'excuse d'avance pour ce que tu vas entendre... » prévînt-elle en observant son poignet violacé plutôt que le préfet-en-chef aux airs flegmatiques. « Comment raconter ça je... hm. Je faisais le ménage, en utilisant la magie. Et j'ai hm, glissé sur une vieille godasse de Noé en voulant attraper mon téléphone, qui sonnait. Forcément, parce que je suis moi, j'ai perdu le contrôle de ce que j'opérais par magie, dont l'aspirateur ensorcelé. Qui m'a roulé sur le poignet. Je pense que c'était aussi ridicule à voir qu'à écouter à vrai dire, mais personne n'était là pour admirer ça. Et comme c'est mon poignet droit et que je suis droitière... Et que c'est devenu très violet très rapidement, je me suis dit qu'il valait mieux passer... Non ? Au cas où il y aurait eu un effet collatéral du sort aussi. » Arrivée à la fin du récit - au cours duquel elle avait périodiquement jeté des coups d’œil à Lucas, à la fois gênée et résolue d'aller au bout de l'épreuve -, elle soupira à nouveau : « C'est bien ma veine. Avant je ne me blessais jamais, au moins. » Si elle devait à présent commencer à craindre pour sa propre mort aux mains d'un plumeau plutôt que de Magicis Sacra, elle n'était pas sortie de l'auberge.
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Ven 12 Aoû - 20:08
DANGER PUBLIC : ÉPISODE N°375 Lucas ne fit aucun commentaire face à la remarque, à la limite de l’amertume, de son ancienne camarade de maison. Il se doutait qu’un phénomène de lassitude se cachait derrière cette attitude : ce devait être frustrant tous ces petits accidents. Une chose était certaine, lui aurait détesté avoir à les supporter. Il avait parfois du mal à tolérer que son nœud de cravate soit juste un peu défait – encore qu’il en porta beaucoup moins depuis son départ de Poudlard – alors que dire s’il se retrouvait régulièrement au sol… en cet instant, il eut une pensée pour toutes les Tempérance, Ash et Amy du monde, pleine de compassion.
« Ce sera plus facile, effectivement, de te soigner si tu me racontes » approuva-t-il, bien conscient des réticences de la jeune fille. Il ignorait encore comment elle s’était blessée, mais il y avait fort à parier qu’il s’agissait d’un accident domestique comme il y en avait tant qui passait par l’hôpital. « Non, tu ne me déranges pas. Je suis en pause mais, pour tout te dire, je ne me sens pas vraiment très fatigué car pour le moment je suis en période d’observation. Regarder les autres travailler est souvent plus ennuyeux qu’autre chose » Lucas avait hâte de passer aux choses sérieuses dans son apprentissage, mais il comprenait bien qu’il faille en passer par toute cette période où il regardait les autres faire, histoire qu’il se familiarise avec les procédures avant de suivre les différents maîtres de stage pour les assister. Le but n’était pas que les apprentis soient de vrais boulets pour les médicomages confirmés !
« Tu ne vas pas attendre alors que je n’ai rien à faire » rétorqua-t-il d’un ton péremptoire très Lucas préfet-en-chef qu’il adoucit d’un « Et je ne suis d’aucune utilité à ceux qui ont des blessures purement magiques » Or cela représentait la majorité des soins apportés à Sainte Mangouste, donc de la file d’attente à proximité.
« C’est gentil » dit-il avec un sourire quand l’assistante de sa tante lui dit qu’elle lui faisait confiance. Il se demandait d’ailleurs comment ça se passait entre elles, Susan envisageait-elle Tempérance comme sa remplaçante ? Elle n’était pas vieille pourtant ! À moins que la jeune fille ne veuille ensuite enseigner ailleurs, ou rester assistante un moment. Certains le faisaient après tout.
Il écouta ensuite l’histoire de la jeune fille, confirmant son intuition d’accident domestique, même s’il était loin d’imaginer qu’elle se soit blessée avec un aspirateur magique. « Tu avais une correction pour ta vue ? » Lucas avait toujours été persuadé que Tempérance se serait moins cognée dans les objets alentours si elle portait ses lunettes, opinion assez peu partagée par la principale concernée, il avait fini par abandonner le débat aux alentours de sa troisième ou quatrième année (à lui). En plus, ce n’était pas le rôle d’un préfet de dire à une élève de corriger sa myopie ! « Tu as bien fait de passer de toute façon, ça ne sert à rien de souffrir si on peut régler ça facilement » Il guida la blonde jusqu’à un box vide, alluma avec sa baguette le voyant indiquant qu’il était occupé, et il commença à examiner le poignet blessé. « Je n’ai pas l’impression qu’il y ait de trace de magie » ce qui était plutôt bon signe, ça éviterait d’avoir à aller chercher un médicomage. Lucas fit apparaître de la glace autour du poignet de Tempérance autant pour la soulager que pour vérifier sa théorie : une blessure magique ne réagirait pas à l’effet bénéfique de la glace.
« Tu n’as pas à t’en vouloir, tu sais, les blessures de ce genre arrivent, c’est surtout la faute à pas de chance » surtout si elle portait des lunettes ou des lentilles au moment de l’incident. « Et si tu ne te fais mal qu’une fois tous les dix-neuf ans, ça restera très honorable » termina-t-il, dans l’espoir de consoler Tempérance, visiblement honteuse de s’être fait mal. Si elle savait tout ce qui passait par Sainte Mangouste… un poignet abîmé n’était rien à côté. 2981 12289 0
Dernière édition par Lucas Montgomery le Sam 17 Sep - 11:30, édité 1 fois
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Mar 6 Sep - 22:30
♛ Danger public : épisode n°375
I can see you, even though you disappear in crowds. When all the noise it all just gets too loud. You find some solace in the silence. Then you start wondering where all your time went. Yeah, I can see you. And sometimes I feel exactly the same way. Looking for all the ways how I could escape. When those thoughts all come creeping. All you can think of is leaving.
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Tempérance s'était résignée à son sort : à ce stade, ça relevait même du destin. Quelque part dans un vieux grimoire poussiéreux, il était écrit que Tempérance Caoimhe Biel se casserait répétitivement la figure dans une vie tapissée aussi bien de sols plats et inoffensifs que d'escaliers avec marches piégées et autres salles communes truffées de farces et attrapes semées par des première année un peu trop industrieux coucou Quino. Pourtant, avant d'entrer dans le récit - piteux - d'une mésaventure assez classique dans son existence ("Qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui ? Je me suis pris trois portes et un coin de table, et toi ?"), elle chercha à s'assurer qu'elle ne dérangeait pas Lucas. Qu'elle ne le détournait, en somme, pas d'une tache plus productive ou fondamentale que de venir en aide à une ancienne copine d'école / assistante de sa vieille tante par charité ou en raison d'une déformation professionnelle héritée de son poste de préfet-en-chef et pas tout à fait abandonnée.
« Ah mais je ne vais pas te faire travailler pendant ta pause ! » protesta-t-elle, horrifiée les pauses pour Tempérance consistant à aller se planquer dans des vieux cagibis avant que Victoire ne la trouve pour lui parler de Teddy en long, en large et en travers : "Tempérance, viens donc lire la lettre que Teddy m'a envoyée ce matin, tu apprécieras, je n'en doute pas, la teinte de l'encre qu'il a choisie, d'un bleu qui n'est pas sans rappeler la couleur de ses cheveux en automne...". « Je peux comprendre. La période d'observation dure combien de temps ? » demanda-t-elle tout de même poliment et avec intérêt se demandant si Lucas ne cherchait pas, par excès d'oisiveté, une victime innocente et remplaçable à passer au scalpel : "Susan me cherchera Lucas, c'est moi qui suis en charge du rachat de bourbon !" Elle-même intervenait encore essentiellement en appui auprès de Susan, mais ne cherchait pas particulièrement à voler de ses propres ailes plus que nécessaire. Il lui semblait qu'il lui restait encore à apprendre avant de pouvoir être totalement autonome face aux bêtes féroces qu'étaient les élèves de sixième/septième année.
Toute tentative d'esquive - honorable - de l'Irlandaise fut pourtant déjouée par Lucas, dont elle reconnut aisément cet air si sérieux et surtout, ce ton si péremptoire. Vaincue, elle acquiesça doucement : « D'accord alors. Merci beaucoup. » Elle lui adressa un sourire gêné, quand bien même elle était quelque part soulagée d'être tombée sur son ancien camarade, qui connaissait ses failles, plutôt qu'un médicomage non apprivoisé qui aurait pu la juger. De plus, Lucas lui proposait une alternative appréciable à la salle d'attente de Sainte Mangouste, et si elle était honnête avec elle-même - et elle essayait de l'être - elle était en effet contente de l'éviter.
La mort dans l'âme, elle raconta sa triste épopée à Lucas, ne relevant la tête qu'à la fin, pour l'écouter lui demander si elle avait une correction pour sa vue. Prise de court mais agréablement surprise, elle fronça les sourcils. « Tu te souviens de ça ? » Son abhorrence pour ses lunettes de vue était bien connue - les coups de coude innombrables adressés à Erin, à renfort de "pssst, il y a écrit quoi à la troisième ligne" avaient animé une grande partie de sa scolarité. « Oui... Mais ça n'est pas que j'ai mal vu, là, c'est juste que je n'ai pas vu parce que quelqu'un avait laissé un truc sur mon passage. » Elle n'était pas du genre à médire, alors elle se refusa à penser à Noé, et encore moins à prononcer son prénom, mais il demeurait, a priori, la variable majeure au sein de l'appartement qu'elle partageait avec Erin.
Soulagée que Lucas valide son choix d'être venue à l'hôpital, elle opina à nouveau du chef. « Je me serais soignée moi-même si j'avais pu, je suis consciente que ça fait perdre du temps à tout le monde. » admit-elle en soupirant. Au moins n'avait-elle pas trop occupé les lits de l'infirmerie à l'époque de ses études. Elle espérait que cet incident-ci resterait isolé, mais il fallait croire que prendre de l'âge ne lui réussissait pas. « C'est vrai ? Ouf ! C'était surtout ça que je craignais, on ne sait jamais dans ce genre de situation... » réagit-elle après que Lucas lui ait assuré que sa blessure ne portait pas de trace de magie.
Le contact avec la glace apaisa une part de la douleur, et elle adressa un sourire reconnaissant à l'ancien préfet-en-chef. « Une fois, deux fois, c'est une coïncidence, mais on sait tous les deux que dans mon cas, c'est un peu plus que ça. » répondit-elle ensuite en détournant les yeux. « Je croise les doigts ! » ajouta-t-elle, joignant le geste à la parole de sa main évidemment - droite -, et plissant les yeux de regret. Encore une bonne idée, ça !
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Dim 18 Sep - 19:57
DANGER PUBLIC : ÉPISODE N°375 « Hum... » commença-t-il pensivement alors qu’il examinait toujours l’allure de son ancienne camarade de maison « Je n’ai jamais été très pause, l’improductivité a tendance à m’angoisser » Il fit cette pseudo-révélation (il doutait beaucoup que Tempérance l’ait déjà surpris en train d’être oisif) d’un ton détaché. Les raisons de ce stress latent mais régulier lui avaient toujours été un peu obscures. Était-ce parce qu’il avait grandi dans un foyer particulier dans lequel la vigilance restait de mise concernant sa mère ? Ou bien était-ce simplement l’héritage du perfectionnisme de son père ? Après tout, certains de ses cousins avaient des fonctionnements similaires, Noé par exemple, ou encore Chiara (bien qu’il jugeait préférable de ne mentionner ni l’un ni l’autre auprès de Tempérance).
« Six mois, après on sert un peu d’assistants aux médicomages confirmés, assistants dans le sens où on prend des notes pour le dossier du patient pendant qu’ils soignent » Pour six mois supplémentaires, jalonnés d’examens théoriques. Mais Lucas ne se plaignait pas : il avait toujours voulu être médicomage, il était bien normal qu’il en passe par toutes les étapes du métier qu’il avait choisi !
Tempérance ayant accepté son aide, il la conduisit dans un endroit plus tranquille. L’une de ses priorités était de comprendre comment son amie s’était blessée. « Oui. J’essayais de te persuader de les porter à une époque, tu te souviens ? » Il lui sourit : c’était l’avantage de Poudlard, il avait des tas de souvenirs en commun avec ses anciens camarades ! Les manies et divers déboires de son ancienne camarade de maison étaient de ceux-là : Lucas avait toujours été plus attentif que ce que beaucoup pensaient de lui.
« Quelqu’un ? » répéta Lucas, un peu surpris par le côté vague de l’information. Puisque Erin était produite par son père et qu’elle sortait avec son cousin, il savait parfaitement qu’elle vivait dans un loft en cohabitation avec Tempérance. Cela n’avait rien de secret, rien qui nécessitât de rester vague en tout cas. « Tu sais que je sais que tu vis avec Erin, pas vrai ? Son adresse est sensée être secrète mais comme elle travaille avec mon père... » se méprit-il totalement, prenant le flou laissé par Tempérance dans la conversation pour un désir de protéger l’intimité de la pop star qu’était devenue l’ex Serpentard.
« Tempérance... » soupira Lucas, une main posée sur l’épaule du bras valide de son amie. « Se faire soigner n’est jamais une perte de temps, c’est la raison d’exister d’un hôpital. Si personne ne se blessait, il n’existerait pas » Puis, il commença ses soins. « Oui, si tu commences à avoir moins mal, c’est que ce n’est pas magique, et ce sera vite réglé » Cette vérification était cependant indispensable avant qu’il ne lance le moindre sortilège basique pour soigner la jeune fille. Pas question de jouer les apprentis maladroits avec un patient !
« L’adresse est un talent inné, en être dénué est gênant, mais tu n’en es pas responsable. En plus, on en connaît d’autres qui ont tendance à tomber ou se cogner, ce n’est pas comme si ça n’arrivait qu’à toi » Il pensait ici à son ancien collègue préfet et petit frère de la belle Peony, Ash, mais aussi à la petite Amy Flint, pour qui les salons mondains avaient toujours ressemblé à un des cercles de son Enfer personnel. « Ce qui importe, c’est que tu ne te fasses pas mal » insista-t-il, car accepter la maladresse et accepter les blessures n’étaient pas la même chose du tout au yeux du jeune homme ! Il approuva d’un signe de tête lorsqu’elle croisa les doigts et imita son geste : il n’était pas superstitieux mais ça ne coûtait rien après tout ! 2981 12289 0
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Danger public : épisode n°375 | Lucas Dim 13 Nov - 11:21
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I can see you, even though you disappear in crowds. When all the noise it all just gets too loud. You find some solace in the silence. Then you start wondering where all your time went. Yeah, I can see you. And sometimes I feel exactly the same way. Looking for all the ways how I could escape. When those thoughts all come creeping. All you can think of is leaving.
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Son regard passa d'horrifié à perplexe : elle visualisa Lucas à Poudlard, que ça soit dans sa fonction de préfet, ou en tant qu'élève. L'avait-elle déjà vu désœuvré ? Rien n'était moins sûr alors qu'elle...« Tu sais pourquoi ça t'angoisse ? » demanda-t-elle, légèrement inquiète pour son ami. Ça ne semblait pas le bloquer dans sa vie de tous les jours non plus, mais elle doutait que quoi que ce soit qui angoisse quelqu'un - le mot était fort ! - puisse être une bonne chose.
Elle hocha la tête aux explications de Lucas sur sa période d'observation, songeant qu'on pouvait elle-même la considérer comme étant en observation des habitudes en Bourbon de Susan. « Et tu croises souvent Ringo et Bartley ? Vous passez un peu de temps ensemble ? » se renseigna-t-elle, plutôt curieuse même si elle avait également des nouvelles des Serdaigle par le biais de Payton. Ils avaient été de la même promo, après tout. Elle se disait aussi que ça pouvait être sympa pour Lucas, d'avoir des gens de son âge à proximité. Elle ne pouvait pas tout à fait en dire autant à Poudlard, même si elle appréciait beaucoup ses collègues déso Haven tu es vieux.
Chose rare, elle sourit à son tour à l'évocation de ses lunettes, acquiesçant avec amusement : « Oui je me souviens, en vain en plus, je m'en excuse ! J'étais surtout une contrainte pour mes voisins de classe, quand j'y repense, même si j'essayais d'être discrète... » Donc d'éviter de leur arracher leur feuille, ou leur faire de l'ombre en penchant sa tête sur eux pendant qu'ils écrivaient. Erin avait pris le pli avec le temps il faut croire, ou bien elle avait juste abandonné l'idée de se débarrasser d'elle.
Mais elle ne put pas éviter le sujet de sa venue plus longtemps. Lucas avait déjà l'amabilité de lui offrir une consultation gratuite express, elle ne pouvait pas en plus continuer à tourner autour du pot. Forcée de raconter - une fois de plus - ses déboires à son cadet, elle réalisa qu'elle s'était peut-être montrée trop lacunaire sur un point particulier de l'histoire. Elle secoua la tête, ses boucles blondes suivant dans un joyeux mouvement. « Oui oui, je sais que tu sais qu'ils savent que tu sais. » Elle détourna les yeux, se raclant la gorge avant de reprendre : « Je ne veux pas présumer, mais je pensais juste que ça pouvait être Noé. » admit-elle avec concision, son ton se faisant plus clinique qu'il ne l'avait été jusque là. Elle n'était pas sûre de ce que Lucas maîtrisait du sujet, il lui avait semblé vivre quelque peu dans son propre microcosme au cours de sa dernière année, enveloppée dans ses drames et ses révisions pour les ASPICs. Elle doutait qu'il connaisse toutes les subtilités de la situation, et elle n'était pas certaine de vouloir en parler maintenant. Ses dernières interactions avec Chiara puis Noé étaient encore fraîches dans son esprit tourmenté.
Ensuite, elle s'excusa de la perte de temps engendrée par sa présence je vais aller mettre mes doigts dans le four et tout le tralala : comment ça c'est contre-productif ?, recevant des paroles rassurantes de la part de Lucas. « Oui mais là ce que j'ai n'est vraiment pas grave et en plus c'est de mon fait. » raisonna-t-elle avec objectivité, bien que peu désireuse d'entrer dans un débat avec l'ancien préfet-en-chef. Elle lui sourit quand il commença à ausculter son poignant, déclarant que la blessure n'était a priori pas magique.
Comme il fallut ensuite parler de ses maladresses, Tempérance se sentit perdre progressivement de sa superbe. Il y avait une différence entre le fait que sa situation soit connue de tous, et la mettre carrément en évidence à Sainte Mangouste devant Lucas. A la réponse de l'ancien Poufsouffle, elle pensa comme lui à Amy et à Ash, qu'elle avait à présent le loisir d'observer en classe pour savoir s'ils étaient pires qu'elle et pour qui elle éprouvait de l'affection mêlée à un sentiment de familiarité. Ils étaient dans le même bateau. « Et c'est vrai que ce sont des gens bien. » commenta-t-elle en relevant un regard entendu vers son ancien camarade. « C'est sûr, espérons que c'était donc un incident isolé. » Plus précisément, le fait qu'elle se soit blessée, parce qu'en termes de maladresses par contre, il ne servait à rien de se voiler la face !
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