C’était le jour de la rentrée. Wendy avait encore sa grosse valise dans les bras, la cage de son chat et ses petites valises qui avaient prit tant de temps à fermer, et qui pourtant ne contenaient que le strict minimum de survie pour la petite fille. Elle avait traîné le tout comme une damnée à sa chambre qu’elle partageait encore une année avec les mêmes filles que l’année dernière. Chacune se raconta ses vacances, les nouveaux tour et sortilèges qu’elles avaient appris durant l’été, les lieux visités, les cadeaux offert ou reçus, les beaux souvenirs, les photos, les films… Pourtant, l’ambiance était encore tendue du départ prématuré du grand héros de Poufsouffle. Cédric était mort voila déjà trois mois, et pourtant encore, sa présence se sentait dans tous les coins de l’aire réservée aux Poufsouffle. Oui, même le dortoir des filles. On n’oublie pas un garçon si génial et si courageux en si peu de temps, encore moins lorsqu’il s’agit d’un Poufsouffle, un élève de sa maison.
Les filles ne parlèrent pas plus que ça du deuil récent, mais évoquèrent rapidement à mi-mot ce qu’elles avaient pu lire dans les magazines et surtout la gazette du sorcier. Alors comme ça, une personne dont tout le monde savait le nom était de retour ?
Notre petite indienne se remémora un devoir qu’elle avait rendu en histoire de la magie. Son thème avait porté sur Salazar Serpentard, et avec l’aide du professeur Quint, elle avait touché du doigt le sujet épineux de ce maudit sorcier. Elle savait donc qu’elle ne devait pas prononcer son nom en présence des autres, même si elle savait bien qu’un nom, si vilain soit-il ne pouvait pas effrayer plus que la personne dont on ne voulait pas prononcer le nom… Oula, ça commence à devenir compliquer.
Quelques estomacs se mirent à gargouiller, et il fut décidé que le troupeau de demoiselle irait partager son premier repas entre colocataires. Les elfes avaient préparés de sublimes plats, comme d’habitude. Et la cérémonie de répartition était cette fois bien plus amusante à voir, lorsqu’on n’est pas soi-même obligé de passer sous le chapeau miteux et rapiécé. Wendy avait applaudit aussi fort qu’elle l’avait pu, à chaque fois qu’un nouvel élève avait été envoyé à Poufsouffle. Le moine gras aussi tapait des mains, même si lui, ne produisait aucun son. Une fois la cérémonie terminée, Wendy s’en retourna à ses petits plats, et reçu encore quelques compliments pour l’année de Quidditch passée. Il est vrai que l’année dernière, pourtant première année de Wendy, la maison du blaireau s’était illustrée en remportant non seulement la coupe de Quidditch mais aussi en écrasant littéralement les autres maisons, marquant rapidement et durablement un écart énorme et irrattrapable de points dès le début de l’année. Les jaunes et noirs avaient alors remporté, pour la première fois depuis que le Préfet parfait était entré à l’école, voila déjà cinq ans. Wendy n’avait pas encore trouvé ses amis parmi la foule, mais ne désespérait pas encore. Elle finirait par les retrouver en cours. Surtout Elizabeth. Le duo marchait du tonnerre, et on ne change pas une équipe qui gagne !
Rassasiée enfin, Wendy revint dans la salle commune, et s’affala dans un fauteuil, prête à piquer une petite sieste digestive. Elle allait finir par fermer les yeux, lorsqu’elle aperçu une jeune fille, probablement de première année, parce qu’elle ne se souvint pas l’avoir vue l’année dernière, qui fouinait un peu partout, comme si elle savait sans trop savoir ce qu’elle cherchait. Un peu comme elle, lorsqu’elle était arrivée, perdue dans ce nouveau monde. Elle se décida alors à l’approcher, pour lui proposer un peu « d’aide ».
Timidement, elle s’avança sans bruit, et lui tapota l’épaule, se présentant dans la foulée.
« Bonjour ! Tu es nouvelle ? Je suis Wendy Scotts, de deuxième année. Tu sembles un peu perdue, veux-tu que je t’aides ? » Demanda-t-elle, sincère et souriante. Elle se rappela, elle, comment elle avait rencontré Alyss, la petite Serdaigle, et comment cette rencontre, qui avait mal commencé, avait finalement sauvé notre jeune amie, et avait été la plus enrichissante qu’elle avait eu la chance de faire. Elle espérait pouvoir aider la fillette devant elle de la même manière.
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