Alors que les filles parlaient coiffures, animaux et il ne savait quoi d’autre, Haven, lui, était complètement absorbé par son magasine. Forcément, un magasine de sport intéresse toujours un garçon, mais surtout quand il parle de Quidditch, et surtout quand il annonce les résultats du match de la veille que vous n’avez pas pu regarder, grâce à votre adorable mère qui vous avait envoyé vous coucher sous peine de vous saucissonner avec le maléfice du Petrificus Totalus et de vous laisser dans cet état jusqu’au lendemain matin… Ah les parents… Bref. Après avoir relu au moins cinq fois son précieux magazine, et sa précieuse page de résultat, pester quelques centaines de fois après n’importe qui parce que l’équipe d’Irlande avait perdue contre l’équipe du Pays De Galle, il se décida enfin à rejoindre la conversation. Il plia délicatement son magazine, le corné aurait été un malheur considérable.
- Nos chouettes de mangent que ce que nous leur donnons. Les crapauds et autres reptiles et rongeurs sont bien trop risqués pour leur santé. Elles ne lui feront aucun mal, avait-il alors dit à Orla, qui leur demandait de les laisser en cage. Comme si ils allaient se risquer à ouvrir les cages dans le train…
Sa voix était aussi froide que celle de sa sœur, bien que plus masculine. Encore heureux après tout. Il gratifia Orla d’un sourire et riva ses yeux dans ceux de Cherise. La jeune fille se posait beaucoup de questions Poudlard. Après tout s’était normal, tout le monde n’avait pas eu une sœur fan de Poudlard qui avait lu tous les livres qui en parlait et questionner des milliards de fois ses parents.
- Orla à raison, le Choixpeau lira dans ta tête, et verra tes traits de caractères. Se sont eux les plus importants, car c’est grâce à ton caractère que tu seras répartie. Moi par exemple, je suis sûre que ma sœur seras à Serpentard, elle est vile et sournoise, un vrai serpent ! AÏE !
Heaven venait de le frapper avec un de ses livres. Visiblement, la remarque ne lui plaisait guère, mais après tout, s’était la vérité.
- Quand à moi, je pense aller à Gryffondor. En fait, nous avons chacun hérité du caractère d’un de nos parents. Heaven a hérité du caractère de notre mère, une Serpentard, et moi, de celui de mon père, un Gryffondor. Ces deux maisons sont rivales, plus que toutes autres, ce qui crée de grandes tensions à l’intérieur de l’école paraît-il… Mais bon, l’essentiel, ce n’est pas la maison, bien que la maison dans laquelle tu es à une très grande importance, bien sur. L’important, c’est plutôt les cours, j’ai d’ailleurs hâte de faire les cours de vol sur balais, bien que je vole déjà depuis des années sur un balai…
D’un côté Haven était comme sa sœur, vantard et beau parleur. Mais il possédait quelque chose que sa sœur n’avait pas, quelque chose qui les différenciaient… La sociabilité, et le respect. Car sa sœur ne jurait que par les sangs-purs, alors que lui s’adonnait aux joies d’un après-midi façon moldue et se souciait guère que vos parents soient sang-mêlés ou moldus.
Sacré Orla ! Cherise ne la connaissait que depuis quelques minutes (peut-être une demi-heure à tout casser) qu'elle l'adorait déjà !
Elle se voyait parfaitement passer des heures entières avec elle en train de parler de tout et de n'importe quoi, se prendre des crises de fou rires à ne plus pouvoir s'arrêter, et en même temps pouvoir se confier tous leurs petits secrets. Bien sûr, Cherise ne pourrait jamais rester seule en étant à Poudlard, et elle comptait bien faire plein de nouvelles connaissances, et là, dès le Poudlard Express, elle était ravie. Elle avait en face d'elle trois personnes qui paraissaient être totalement différentes - enfin, pour les jumeaux, elle ne pouvait pas trop dire, vu que le garçon était encore plongé dans son magasine. La petite brune rit assez bruyamment à l'histoire de cheveux d'Orla, et ne put s'empêcher d'ajouter :
"Bah, ça va, moi la plupart du temps je les attache ! Mais bon, c'est sûr que c'est bon à savoir... C'est vrai, moi aussi j'aime bien ta coupe !"
Finalement, le sujet de la répartition dans les maisons sembla animer tout le monde, et même le jeune garçon qui était plongé dans son magasine leva le nez. Cherise fut fière de son coup, même si cela pouvait être un sujet banal, au moins cela avait permis à Haven - zut, c'était qui Heaven et Haven ? Raaah, ça y est, elle s'en rappelait plus ! - de rentrer dans la conversation. Mais elle fut obligée de marquer sa surprise en apprenant que c'était un chapeau qui les répartissait. Quoiiii ? C'était quoi cette blague ? Comment ça se faisait qu'elle était la SEULE à ne pas être au courant ? Pourtant, ses parents avaient été à Poudlard, eux aussi... Aaaah, s'ils n'avaient pas voulu lui révéler ça, c'est qu'il devait sûrement y avoir une raison. Peut-être voulaient-ils lui laisser la surprise ? Il est vrai qu'elle avait posé tellement de questions sur Poudlard qu'ils avaient dû se lasser, et la réponse fétiche qu'ils avaient trouvé à la fin était : "tu verras". Tu verras, tu verras, grommelait Cherise dans son coin. Mais non, elle ne pouvait pas attendre ! Il fallait qu'elle sache ! Et au moins, Orla et Haven - ou Heaven ? Aaaargh - n'allaient pas par quatre chemins, et elle aimait ça.
"Quoiii ? Un chapeau ? C'est une blague ? Moi qui pensait que ce devait être un truc hyper anodin pour que mes parents ne me disent rien dessus... En tout cas, c'est trop coooool, pas'que j'avais peur qu'ils se trompent sur mon caractère. Même s'il est assez explicite, je l'avoue." dit-elle en rigolant.
Mais le fait qu'Haven se fasse "taper" par sa soeur la fit encore plus rire, elle trouvait cela toujours drôle les petites taquineries entre frères et soeurs. Aaah, elle aurait tellement aimé avoir un frère ou une soeur !
"Hééé, ma mère aussi était à Serpentard ! Si ça se trouve, nos mères se sont connues ! Et mon père était à Poufsouffle... Bah, moi, j'en sais rien, on verra bien ! Ouaiiis, les cours, il me tarde de voir ce que ça donne... J'espère que ça sera mieux que les cours de maths, mais bon, moi il me tarde de de me servir de ma baguette surtout... Je veux apprendre des sorts, je veux être une vraie sorcière quoi ! Ah ouiii, le balai, ça va être bien ça aussi. J'ai pas vraiment eu l'occasion de voler mais..." Elle s'arrêta brusquement. En fait, ses parents lui avaient raconté qu'elle avait déjà volé sur un balai, mais malheureusement, elle ne s'en souvenait plus... Et depuis, elle n'avait pas eu l'occasion de renouveler l'expérience (même si pour elle ça serait une première). Mais peut-être que cela ferait comme pour l'accordéon ? Peut-être retrouverait-elle inconsciemment ce qu'elle avait appris par le passé ? Elle déglutit difficilement, essayant de reprendre son ton enjoué. "maiiis... maiiis..." Zut, que voulait-elle dire déjà ? Aaargh, non, ce n'était pas le moment de défaillir ! Pas déjà ! Heureusement (ou malheureusement), les mots semblèrent sortir de sa bouche sans avoir eu le temps de passer par le cerveau. "Tarde cours balai moi Poudlard."
Re-aaargh ! Quel charabia ! Vite, vite, rattrapage ! Cherise venait de se souvenir de ce qu'elle voulait dire, et s'empressa de se corriger.
"Enfin, je veux dire, ça va être cool les cours de balai ! Vous pensez qu'on arrive bientôt ? J'suis impatiente moi !"
La technique de Cherise pour que les autres ne s'attardent pas sur ses légers bugs involontaires : lancer un autre sujet de conversation. Pourvu que ça marche...
Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
L’intervention de son parfait jumeau avait surpris Heaven, qui avait l’habitude de parler pour eux deux. Sauf que la sociabilité, s’était le jeune homme qui en avait hérité, et pas notre chère petite princesse. Mais il y a un début à tout, et il était presque sur pour la jeune demoiselle qu’elle et son cher frère seraient séparés une fois à Poudlard, car ils étaient bien trop différents, question caractère bien sur, pour se retrouver dans la même maison.
- Effectivement, un chapeau… Je trouve ça assez… démodé dirons-nous, car il paraîtrait que le chapeau est miteux, rapiécé de partout… Et en plus il parle ! Non mais je vous jure… Bien sur, un chapeau qui parle ne me fait aucun effet, sur le plan originalité, j’ai déjà vu mieux, mais quand même… Un chapeau…
Heaven avait toujours pensé que le fait qu’un chapeau lise dans votre tête soit complètement stupide. Tout ce qui pouvait prouver votre caractère, pour elle, s’était les actions, et le comportement envers les autres.
Puis son frère lui tendit la perche. Une provocation, comme ils en avaient, certes l’habitude, mais habituellement, ce n’était pas sur le point de vue du caractère, mais sur le physique ou les fréquentations. Mais là, Haven la cherchait. Elle, vile et perfide ? Non, monsieur se trompait de personne ! Elle regarda sa main droite qui tenait un livre, plutôt épais et à la couverture assez dure. Oui, ça serait suffisant pour le remettre dans le droit chemin. Sans réfléchir plus longtemps, elle frappa son frère avec le livre, et celui-ci réagit directement par un cri de douleur. Vu le bouquin, la dureté et le poids, ça n’étonnait pas vraiment Heaven. En face, Cherise acquiesça un sourire avant de rire à la vue de la scène.
- La prochaine fois mon cher, tu t’abstiendras de dire des bétises !
La jeune Clarks fit un petit sourire à son frère, puis se tourna vers Cherise, qui riait toujours. C’est vrai, quand on y pensait, que la scène devait être plutôt comique. Heaven se rassit correctement sur sa banquette et la discussion continua. Haven racontait désormais que leurs parents étaient chacun dans les maisons ennemies, Serpentard et Gryffondor. Puis ce fut à Cherise de parler, suggérant que les deux mères s’étaient peut-être connues, puisqu’elles étaient toutes les deux à Serpentard. Cela pouvait être tout à fait possible, mais leur mère leur en aurait parler, puisqu’elle savait à peu près ce qu’étaient devenus tous les anciens élèves qu’elle avait connu, leur recommandant quelques relations, en interdisant presque d’autres.
- C’est possible, effectivement, mais notre mère était assez réputée dans l’école. Tu peux toujours demander à ta mère si elle l’a connue… Son nom était Ellasandra Lerant. C’est son nom de jeune fille, bien évident… Heaven avait toujours rêvé d’être comme sa mère une fois à Poudlard, et elle comptait bien y parvenir, par n’importe quel moyen. Elle serait une petite princesse, sombre et glaciale, une parfaite petite peste. Elle était fière d’elle, croyait en elle et se persuadait qu’elle était la meilleure. Ce qui était d’ailleurs, le meilleur moyen pour réussi dans ce monde de compétition.
Spaghettis dormait doucement dans sa cage et Orla menaçait de le suivre au pays des rêves. La tête enfouie dans ses deux bras croisée sur la cage, les paupières de la rouquine se fessaient de plus en plus lourde et les personnes avec elle dans le compartiment semblaient s’enfoncer dans la brume. Si elle aurait été moins paquet d’nerfs cette nuit aussi, peut-être qu’elle aurait réussis à dormir un peu ! Mais non, elle avait préféré lire dans ses livres pour être certaine d’être à son meilleur pour les cours. N’est-ce pas là le signe d’une peut-être future Serdaigle ? ^_^ Mais, au moment où la gamine abandonnait sa lutte contre le sommeil, une odeur qu’elle connaissait bien vint lui chatouiller les narines.
« Le chariot de bonbon est arrivé ! »
Elle se rua pour ouvrir la porte et devinez qui se tenait derrière ? Le chariot de bonbon, bien évidement ! La dame qui s’en occupait était debout, le poing prêt à toquer contre la porte. Bien sûr, elle resta surprise quelques instants pas la rapidité de la jeune Quirke mais, vous allez vous habitué. Lorsqu’il était question de bonbon, sucrerie, friandises ou tout autre chose que les dentistes appellent les « méchants aliments », Orla était toujours de la partie. Elle regarda en salivant les bonbons qui s’offraient à elle. Mais, Orla ne devait pas se laisser déconcentrer, elle ne devait pas gaspiller tout l’argent qu’elle avait avec elle. Elle releva la tête vers la dame, un grand sourire aux lèvres.
« Bonjour Madame ! J’prendrais 5 paquets de chocogrenouilles, 2 fondants aux chaudrons et 6 baguettes à la réglisse ! »
La dame déposa dans un jolie sac de papier brun recyclée – protégeons la planète <3 – ses friandises. Orla lui tendit la monnaie, elle lui rendit le change, bla bla bla, et Orla se retrouva à nouveau assise près de la cage de Spaghettis ! Elle jeta un coup d’œil sous la couverture pour voir si Spagh’ était toujours à son aise ; il dormait comme un têtard, qu’est-ce qu’il était trognon ! Elle décida de la laisser tranquille et mis de côté les 2 fondants aux chaudrons qu’elle avait pris exprès pour lui. Et, que j’en voit pas un me dire que le chocolat put nuire à la santé des crapauds ! Orla le sait parfaitement mais elle ne peut quand même pas se résigner à ne pas donner quelque chose d’aussi bon à son meilleur ami ! Elle regarda les autres prendre leurs commandes en silence, tout en débouchant ses paquets de chocogrenouille.
« Vous savez c’est quoi le truc pour que les chocogrenouilles ne partent pas ? » Orla n’attendit pas que quelqu’un répondre, elle enchaîna comme à son habitude. « Il faut leur casser la patte direct quand il sont encore dans leur emballage ! Pac’que une grenouille avec 3 pattes, ça saute pas très loin, c’est moi qui vous l’dis mes amis ! »
Elle hocha la tête de haut en bas en souriant pour confirmer ce qu’elle venait de dire avant de casser elle-même la patte de sa grenouille en chocolat. Orla détestait tellement quand la grenouille réussissait à s’enfuir et qu’elle avait payé 2 noises pour une carte qu’elle possédait déjà, elle avait maintenant plus aucune réticence à leur casser une patte. Et puis, elle avait demandé à son papa si ça leur fessait mal et il lui avait assurez que non ! Comment remettre ne doute les parents ? Orla croqua à pleine dent dans sa chocogrenouille avant de jeter un coup d’œil à la carte qu’elle venait de recevoir ? Flûte de zut, elle avait déjà la carte dans sa collection personnelle …
« Quelqu’un voudrait m’échanger ma carte d’Albus Dumbledore ? Je l’aime beaucoup Dumby mais je l’ai déjà 16 fois alors … j’dirais pas non pour une autre carte ! =) »
Après tout, sur les 150 qui existe, il n’en avait que 4 qui manquait à la collection de la jeune Quirke. Avec de la chance, peut-être que quelqu’un dans le compartiment avait dans son emballage une de celle-là et qu’il accepterais de l’échanger contre un Dumby ?! Croisons les doigts ! =D