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Invité
Ξ Sujet: Ruminations et rêveries Mar 29 Jan - 22:15 | |
| Sélénia était assise dans le salon de thé de l’hôpital Ste Mangouste. Elle buvait sans en sentir vraiment le goût une tasse de café chaud, si chaud qu’il lui brûla la langue, mais elle n’en avait cure. Elle tentait de faire le vide dans sa tête, de retourner les évènements des derniers jours dans tous les sens possibles pour qu’ils prennent enfin un sens logique. Cependant, elle était encore trop choquée pour voir les choses de manière objective.
Pour commencer son cousin Mergo venait de mourir dans cet hôpital, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, mais c’était la manière dont il venait de mourir qui la laissait perplexe. Il avait été attaqué par un mal étrange, et aucun médecin n’avait pu déterminer de quoi il s’agissait. Il avait donc agonisé ici, durant plus de trois mois. Sélénia n’avait été avertie que deux semaines plus tôt par l’hôpital lui-même. Elle était la seule famille qui lui restait dernière héritière d’une famille de Sangs Purs, et rien que cette idée la fit sourire malgré les circonstances. Bien entendu, elle était restée jusqu’à la fin, malgré le fait qu’elle ne connaissait pas son cousin avant de le voir sur son lit d’hôpital, mais elle l’avait aidé à mourir sereinement et cela, elle le sentait, il lui en avait été reconnaissant. A peine trois heures qu’il était mort, et elle pensait déjà à l’inhumation. Il irait sans doute rejoindre le cimetière familial, mais elle ne connaissait pas ses proches, il lui faudrait chercher dans sa demeure.
Ensuite, elle avait retrouvé une lettre de son père qui déshéritait son neveu à son profit. Cela n’avait plus aucune importance maintenant, mais elle souhaitait en connaître les raisons, il lui faudrait faire sa petite enquête. Elle avait découvert la lettre depuis deux jours, mais avant d’avoir pu réaliser, on l’avait appelé d’urgence à l’hôpital où son cousin faisait une crise. Il entra dans un délire ininterrompu qui dura une journée et deux nuits, puis rendit finalement l’âme, vidé de ses forces dans ce combat contre la mort. Elle ne sut donc pas comment son cousin avait déçu son père.
Et pour finir, elle devait retourner travailler le lendemain même. Son travail en tant qu’Auror était plus que décevant. Elle qui pensait défendre la veuve et l’orphelin, elle se retrouvait à trier des papiers, ensorceler des notes de services, et faisait des allers retours incessants entre tous les étages du ministère. Son travail était plus celui d’une secrétaire que celui d’une Auror, sans doute en raison de son jeune âge, mais elle trouvait injuste d’avoir étudié d’arrache-pied si longtemps pour échouer là. Échouer était bien le mot, car elle n’avait aucun don pour la paperasse et ne faisait aucun effort pour en acquérir. Elle se contentait de poser des dossiers ici et là, sans vraiment se soucier de savoir si ils étaient bien à leur place. Les notes de services s’empilaient, prêtes à partir, mais bon, tant pis, de toute manière, il y en avait trop maintenant pour rattraper le retard accumulé. Chaque soir, elle devait rester une ou deux heures de plus pour terminer sa journée de travail, cela la contrariait grandement, mais elle ne comptait pas changer d’attitude pour autant. out de même, cette situation était plus que déshonorante pour elle -elle avait tout de même gardé un peu de fierté de son éducation de Sang Pur- elle ne voulait pas obéir comme un chien qui baisse l’échine sous la caresse de son maître. De maître, elle n’en avait pas Sélénia, si elle travaillait c’était simplement pour tromper l’ennui et la monotonie. Elle n’allait pas non plus s’abaisser comme les autres Aurors courir d’un bureau à un autre d’un air affairé, comme si le dossier qu’ils avaient dans les mains était de la plus haute importance. Elle préférait passer ses heures de travail dans une douce et longue rêverie à propos de tout et de rien. S’absorbant dans ses propres pensées, elle s’isolait du monde extérieur et en voyait alors la vanité. Comme c’était inutile ce que tous ces espèces de commis faisaient là, prêts à ramper pour grimper un échelon… Ils lui attiraient son mépris le plus profond, puis elle retombait dans sa rêverie, constituée de regrets et de souvenirs lointains. Le présent ne l’intéressait que modérément, mais pour cela, il lui fallait des interlocuteurs dignes d’intérêt et parmi ses jeunes collègues, et pour le moment elle n’en voyait pas un. |
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Ξ Sujet: Re: Ruminations et rêveries Jeu 31 Jan - 11:16 | |
| [HJ : hello miss ! Je m'incruste, si je puis me permettre ]. September venait juste d'arriver devant l'Hôpital de Sainte Mangouste. Un petit transplanage et le tour avait été joué, il s'était retrouvé du manoir des Silverstones aux portes du gigantesque hôpital... enfin qui apparaissait tel si l'on n'était pas moldue. Il avait prévenu sa femme, Lily, qu'il avait quelques emplettes à faire et ses joues avaient légèrement rougies à l'annonce de ce mensonge. Mais qu'à cela ne tienne, Lily n'avait pas à être dans la confidence.
Il s'approcha du mannequin et s'y adressa ouvrant ainsi la porte le conduisant au seul sanctuaire de paix et de tranquilité dans ce monde sorcier ravagé par la terreur. Il en faisait partie de cette terreur, mine de rien... Il arriva dans le hall d'entrée et chercha des yeux ce qu'on lui avait demandé de trouver. Les patients affluaient, tous atteints de maladies diverses, et il fut étonné du peu de médecins et infirmières présents pour les aider. La mine sombre, le jeune professeur passa outre et rentra sa tête dans ses épaules. Il n'avait jamais guère aimé les atmosphères aséptysées et blanches des hôpitaux...
Il arriva devant un ascenseur qu'il prit accompagné de deux médecins -qui tenaient, apparemment, une longue et vive discussion- et d'un malade en fauteuil roulant, un vieil homme. Son bras était accroché à une intraveineuse et le jeune homme en eut quelques frissons. Il renfonça ses mains dans les poches de son blue jean pour se donner consistance. Le vieillard, quant à lui, lui jeta un regard désintéressé, emprunt d'une colère sourde que le pauvre écrivain pouvait pourtant palper.
September se laissa guider par ses instincts. Les médico mages auraient sans doute trouvé étrange qu'il utilise sa baguette en pleine hôpital -surtout que le sort était connu de tous et loin d'être discret... Il fit ainsi appel à ses attributs Moldus et chercha aux niveaux les plus probables celle qu'on lui avait désigné. Le talon de ses Timberland cognaient ferme contre le marbre virginal de l'hôpital tandis qu'il se dirigeait à travers les chambres des malades. Il s'arrêta devant une en particulier, là où une femme de ménage empilait les draps dans un grand bac fumant... Quint redressa un peu mieux le col de sa chemise d'un rouge profond et s'avança vers elle."Excusez-moi, fit-il après s'être convenablement raclé la gorge, cette chambre..."."Est inoccupée, coupa la femme de ménage tout en le détaillant de haut en bas, le malheureux est mort il y a quelques heures... Pourquoi ? Vous cherchez un endroit ou crécher ?".Il n'était pas dans les habitudes de Quint de s'offusquer et il laissait volontiers les gens de mauvaises humeurs ainsi que de mauvaises volontés à leurs sombres rumeurs et pensées. Mais le thème choisi au vue de cette plaisanterie était, vraiment, de très mauvais goût. L'écrivain rétorqua, assez sec :"Personnellement, non. J'ai ce qui faut ailleurs. -puis il fit une pause et passa outre- Qui était la personne qui vient de mourir ?".Il n'espérait pas tomber sur le bon numéro aussi vite, mais il lui arrivait d'avoir de la chance... Enfin, de la chance, c'est relatif lorque l'on connaît l'éternelle maladresse dudit personnage...
La vieille folle prit un air suspicieux, redressant son corps dans une position guindée et venimeuse et calant ses grosses mains sur ses hanches."Pourquoi que ça vous intéresse ? Z'êtes de la famille ?".Question assez délicate et September tâcha de se remettre en mémoire ce qu'on lui avait dit avant qu'il ne parte. Il hocha négativement de la tête et inventa ce qui, pour lui, semblait être le mensonge le plus plausible..."Non, je suis Auror. En réalité, je cherche ma collègue, Mademoiselle Sélénia Vigier. Je sais que son cousin était malade ici et qu'elle s'y rendait souvent. Elle n'est pas venue au bureau aujourd'hui, je m'inquiétais...".La femme plissa les yeux et fronça les sourcils et une pointe d'angoisse commença à naître dans le coeur de l'écrivain."Une grande et belle femme, blonde avec les cheveux torsadés !".September Quint prit une mine peinée et faussement soucieuse, s'efforçant d'avoir l'air d'un collègue angoissé ou encore d'un jeune amoureux à la recherche d'une jeune et belle Auror, qu'il voit tous les matins et qui... enfin, mieux valait ne pas trop en faire ! D'ailleurs, la vieille pie le regardait avec un peu trop d'insistance..."Auror. Ah ouais ? Bah j'sais pas, moi il me semble que vous êtes tombé sur la bonne porte ! Ce type-là, une jeune femme lui rendait souvent visite, et elle ressemble à ce que vous m'en dites là... Elle est même restée jusqu'à ce qu'il s'en aille...".Elle plissa sa robe d'employée, un peu confuse soudainement. Il étouffa un soupir soulagé puis il approcha sa longue main et la posa doucement sur son épaule."Où est-elle ? Vous le savez ?".Elle haussa négligeamment les épaules comme pour se défaire de son attention puis revint à son linge bouillonnant."Pppfff... elle avait pas l'air bien. Elle est peut-être partir prendre l'air ou boire un truc en haut, j'sais pas ! Elle est peut-être repartie chez elle aussi !".September espérait que la vieille femme se trompe à ce sujet. Il ne se sentait pas de repartir pour parcourir tout Londres et les environs à la recherche du domicile de la jeune dame. On ne lui avait guère donné que cette indication-là."Je vous remercie", dit-il dans un souffle et heureux de clore cette conversation."Y a pas de quoi".Et elle le regarda partir tout en fronçant les sourcils sur une mine perplexe.
Le dernier étage était celui de la cafétéria et de la boutique, endroit de détente où les uns comme les autres pouvaient se retrouver loin de la tension ambiante des salles d'opération. Sept prit à nouveau l'ascenseur et y parvint sans mal. Il n'y avait pas grand monde et il lui serait ainsi facile de repérer si elle était présente ou non...
Et, comme si sa bonne étoile avait décidé de briller pour lui aujourd'hui, il aperçut la jeune Auror, non loin de là, assise et buvant une tasse fumante. Elle paraissait épuisée ou, plutôt, plongée dans ses pensées. Il y avait de quoi lorsque l'on venait de subir la perte d'un être si cher... Il se rapprocha d'elle.
Ils avaient toujours convenu que September était d'un naturel enjoué. Ils avaient raison..."Bonjour. Ca ne vous dérange pas que je m'asseye près de vous ?".Ils avaient toujours songé que sa douceur, sa candeur et sa gentillesse naturelle faisaient des atouts de taille concernant certaines missions. Là aussi, ils ne s'étaient pas trompés...Le jeune homme saisit une chaise, lui adressa un sourire."J'espère que je ne vous dérange pas... J'aime la compagnie, ça me détend !".Et il s'y installa d'autorité.
Il avait ce don que n'ont pas certains Sang-Purs, trop occupés à s'intéresser à eux-mêmes. Quint aimait tout le monde et s'entendait avec tout le monde. Sa nature Moldue -mais aussi sa chaleur et sa bonhommie made in USA- en faisait quelqu'un d'absolument social et qui savait, par son air d'éternel chien battu, s'attirer l'affection ainsi que la tendresse de ceux à qui il s'adressait.
Les yeux du jeune homme brillèrent de mille feu, faisant un peu oublier son teint beaucoup trop pâle, presque maladif, et ses paupières teintées de noir. Quint ne se détachait pas de son sourire et, comme il en avait l'habitude, l'idée de la rassurer et de lui parler lui vint tout naturellement à l'esprit."Je viens de perdre mon frère... C'est dur pour moi de l'assumer... J'espérais trouver un peu de calme ici...".Et il resserra ses bras contre lui, se composant une mine défaite et triste. Pour l'effet, il n'avait pas trop à se forcer."Et vous ? Que vous est-il arrivé ?". |
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Ξ Sujet: Re: Ruminations et rêveries Jeu 31 Jan - 13:45 | |
| [HJ : pas de problème, je commençais à m’ennuyer ferme dans mon salon de thé ] Absorbée dans ses pensées, elle e demandait où elle pourrait bien trouver les connaissances et amis de feu son cousin. Elle commencerait par le manoir familial, mais il n’y avait que très peu de chance qu’elle trouve quelque chose, Mergo lui avait dit qu’il n’y mettait les pieds que pour trier le courrier de feu son père.
Malgré tout, elle pouvait y trouver quelque chose d’intéressant, et puis il fallait bien commencer par chercher quelque part. Ensuite, elle pensait se rendre dans la demeure même de Mergo, modeste bicoque acquise par un aïeux plus de cent ans auparavant. Mergo lui avait avoué qu’il l’avait choisie à cause de son ambiance particulière, mais n’avait pas voulu lui en dire plus, prétextant qu’il fallait le voir de ses propres yeux pour se rendre compte de cette ambiance.
Quoiqu’il en soit, elle se rappelait fort bien la demeure familiale, même si elle n’y avait plus mis les pieds depuis la mort de sa mère. C’était une demeure froide et sombre, remplie de statues effrayantes et d’escaliers sans fin. Ce n’était certainement pas un lieu pour les enfants, même si sa mère insistait pour qu’elle passe une semaine là-bas chaque année, en compagnie de sa grand tante.
Maintenant tout lui appartenait, le manoir, la bicoque de Mergo, la maison de ses parents, et quelques autres demeures dont Mergo avait hérité. Il le lui avait dit, il avait fait un testament en sa faveur avant de mourir, afin de la remercier de s’être si bien occupé de lui malgré le fait qu’elle ne le connaissait pas. Et puis, après tout, elle était de sa famille, de son sang, et il ne voulait pas disperser les biens familiaux dans la mesure du possible.
Pour être franche, ce qui l’intéressait dans tout cet héritage, c’était un appartement se situant sur le chemin de Traverse et l’argent de la famille. Bien sûr, elle ne manquait de rien, mais elle était tout de même contente de se retrouver en possession de tels bien.
Elle ne savait pas encore quoi faire du reste, cela l’amusait d’hériter de tout cela en sachant que Mergo, s’il avait connu sa profession, ses points de vue, aurait été horrifié de lui laisser tout cela et aurait même préféré léguer à un ami proche -Sang Pur évidemment- plutôt qu’à une espèce de folle comme elle.
Mergo, d’ailleurs avait été étonnamment naïf. Bien sûr, il savait qu’elle faisait partie de la famille, il ignorait juste les raisons pour lesquelles elle avait rompu le contact avec eux. Il ne lui avait même pas demandé pourquoi elle l’avait fait.
D’un certain côté, tout en sachant que cette famille était pourrie jusqu’aux racines, Sélénia s’était attaché à son cousin, sans doute parce qu’il était dans une position de faiblesse totale. Elle était tout de même triste qu’il meure, malgré le fait qu’ils ne se seraient jamais entendu dans une vie normale.
Il avait tous les défauts qui rendait sa mère si haïssable : persuadé que le sang prévalait sur tout, il conservait, même dans son lit d’hôpital une arrogance envers ses inférieurs. La pauvre infirmière qui s’occupait de lui en avait vue de belles, l’entendant déblatérer des ignominies sur les familles de Sang Mêlé et sur les Sang de Bourbe, litanies interrompues seulement par les venues régulières de Sélénia. Seulement, c’était son cousin, et elle aurait aimé le connaître, même si c’était pour le détester ensuite.
Un homme entra dans le salon de thé, mais elle ne prit garde à lui que lorsqu’il s’assit à ses côtés en lui demandant la permission. Lui accordant d’un léger signe de tête, elle ne put s’empêcher de se sentir agacée par cet individu sorti de nulle part, habillé comme un Moldu, qui venait interrompre ses réflexions qui plus est.
Elle détourna donc légèrement la tête du côté opposé au nouveau venu, espérant que celui-ci comprendrait le message. De toute évidence, il ne l’avait pas saisi, il commença même à lui dire qu’il aimait la compagnie, que ça le détendait. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire qu’il se détende? Elle hocha la tête, émettant une sorte de grognement pour lui signifier qu’elle l’avait entendu.
Tentant de retrouver le fil de ses pensées, elle ferma les yeux, mais dut les rouvrir à cause de l’homme qui lui dit qu’il venait de perdre son frère. La poisse! Elle ne pouvait plus se permettre d’être malpolie dans de telles circonstances. Elle le regarda, et vit des larmes briller dans ses yeux. La dernière chose qu’elle voulait, c’était que cet homme se mette à sangloter en gémissant sur son malheur. En même temps, elle ne pouvait qu’avoir des paroles de réconfort pour ce pauvre bougre.
Elle dit donc d’une voix douce : « Je suis navrée. Vous tenez le coup? »Il ignora sa question, lui demandant la raison de sa présence ici. Elle n’hésita même pas. Il avait beau avoir l’air triste et sympathique, elle n’irait jamais se confier à un inconnu. De plus, elle lui semblerait totalement inhumaine, sans chagrin, alors que lui semblait se remettre difficilement de la perte d’un être très proche. Elle savait qu’elle avait l’air triste, mais c’était en grande partie du au fait qu’elle avait passé les dernières 36 heures à veiller son cousin défaillant. Il lui fallait une excuse plausible. « Mon cousin s’est infligé un sortilège d’Amnésie. Les médecins tentent de faire revenir sa mémoire, mais sans succès pour le moment. » Il fallait détourner la conversation, la recentrer sur lui. « Je m’appelle Sélénia Vigier, je sais que les circonstances ne sont pas des plus favorables, mais je suis enchantée de faire votre connaissance. Comment vous nommez-vous? » |
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Ξ Sujet: Re: Ruminations et rêveries Sam 2 Fév - 20:09 | |
| September avait toujours agi ainsi, pourquoi ici cela serait différent ? Il restait muet, le regard dans le vague, sombre et tourmenté comme son visage le laissait paraître. Au fond de lui son esprit travaillait à vive allure, se calquant avec précision sur la marche à adopter et la stratégie à suivre. Il se l'était imposée et, jusqu'à présent, il la suivait scrupuleusement, à la lettre !
La jeune femme, peu enclin à lui parler de prime abord, sembla s'attarder un peu plus sur son cas. Plus son silence était long plus son visage aux douces rondeurs se faisait troublé, visiblement chagriné par "le pauvre homme" qui "venait de perdre son frère". September, sans pour autant s'en donner trop l'allure, avait en effet l'air d'un homme qui vient de perdre beaucoup -triste reflet d'une amère vérité ?- et il n'avait donc pas besoin de trop pousser le personnage...
Néanmoins, lorsque la jolie demoiselle lui avoua être navrée, le corps de September se mit en mouvement et accompagna ses gestes raidis de tension d'un long et profond soupir. Il passa une main tremblottante dans ses cheveux.
"Je tiens le coup...", et il s'efforça que sa réponse ne soit guère plus qu'un murmure. Un nouveau coup d'oeil vers Sélénia. Oui, ça allait. Elle demeurait toujours peinée et condescendante. Peu de personnes étaient comme elle, trop peu... surtout chez ces Aurors !
"Mon cousin s’est infligé un sortilège d’Amnésie. Les médecins tentent de faire revenir sa mémoire, mais sans succès pour le moment".
Elle mentait. Quint le savait. Elle mentait. Son cousin ne subissait pas d'intervention, il était mort. Bel et bien mort, et elle aussi souffrait de cette brusque disparition... Elle paraissait d'ailleurs confuse, absente, à des années lumières de l'hôpital et peut-être bien plus dévorée de chagrin que ne l'était Quint en cet instant. Grimé sous les traits d'un frangin éploré, il ne suggérait que le désespoir et l'affliction... alors qu'elle, elle, était rendue faible par cette grande perte -seule personne de sa famille qui eut encore des liens avec elle, semble-t-il...
Il était aussi tout à fait compréhensible qu'elle se tienne sur la défensive et refuse de se confier d'emblé à un inconnu. Sur ce coup-là, l'Auror avait été plus intuitive et intelligente que son interlocuteur et avait eu le bon réflexe. Si elle s'évertuait à lui barrer la route, September était très mal parti...
Elle se présentait. Enfin un point positif ! September bouillait intérieurement et il ne savait si son angoisse se lisait seulement dans ses yeux. Il en avait d'atroces sueurs froides et détestait cette position... Et voici qu'il venait à nouveau de perdre le contact. Miss Vigier était habile, très habile et il fallait qu'il prenne garde car elle savait user de ruse et de stratégie. Quint n'hésita pas non plus à se présenter, lui offrant un délicat sourire :
"Je me nomme September Quint ! -et un sourire intérieur alluma pour un instant ses prunelles azurées- et je suis également ravi de faire votre connaissance !".
Ils n'avaient aucune preuve de ce qu'il était devenu au Ministère. Seule sa femme et les "siens" étaient au courant, et bien qu'il soit aussi près d'une Auror et à deux pas de finir à Azkaban, il n'en restait pas moins serein. Ils n'avaient rien contre lui, aucune preuve ! Mordred et le Lors s'était arrangé, Archibald l'avait couvert et c'était sa première véritable mission. Son baptème du feu...
"Je suis vendeur, ajouta-t-il sur une note plus joyeuse, je tiens une herboristerie avec... enfin, mon frère était mon associé...".
Son ton se fit plus bas, Quint s'efforçait de maintenir la cadence sans cesser de se répéter qu'il était un homme brisé, larmoyant, au bord du suicide afin d'être le plus touchant et convainquant possible. Il reprit :
"Oh, je n'ai jamais aimé les fleurs et les plantes ! C'était mon frère, Arty, qui en était féru ! Je n'ai jamais fait que tenir la caisse...".
Trève de bavardages, il fallait en finir. Il fallait amener Sélénia à lui faire confiance par tous les moyens ! Elle avait déjà réussi à admettre l'histoire de son frère et s'était laissé prendre au piège grâce à son visage abattu et défait... Il lui fallait continuer et persévérer, l'amener à baisser sa garde le plus sûrement possible. Et pour cela il n'y avait qu'un moyen... September ferma les yeux, posant ses lèvres et son nez sur ses doigts entremêlés à l'extrême. Ses jointures en devinrent presque blanches tandis que ses ongles rentraient dans sa chair. Il ne cessait de se répéter :
*Lily n'est plus là, elle est morte ! Elle est partie, elle ne reviendra plus ! Lily est morte, September ! Ta femme est morte...*.
Tandis que son imagination travaillait à plein régime, organisant de somptueuses funérailles, un corps inhumé et immobile dans son cercueil de bois luisant... Des centaines d'invités, comme à son mariage, mais non plus habillés de blancs et de couleurs chatôyantes, mais de noir et de gris, aussi tristes qu'un ciel d'hiver.
Il l'imaginait les mains posées sur sa poitrine, les yeux clos... non, pas clos ! Il fallait qu'elle les ait ouvert pour le regarder ! Pas une ombre ne flottait dans son regard aussi vide et vitreux que celui d'une statue tandis que, lentement, elle descendait sous terre.
"Comment était-elle morte ?", s'évertua à penser son mari. Un Avada Kedavra ? Une chute malencontreuse ? Victime d'une atroce et incurrable maladie ? Non, dans son esprit, elle restait intacte. Seul son corps était froid... Lily-Roze avait donc subi les dommages d'un sort. Et lequel ?
Les paupières du jeune homme se fermèrent à l'extrême et des larmes commençèrent à couler le long de ses joues rougies. Il renifla, reprenant sa respiration et tâchant de s'extirper d'un rêve qui, mine de rien, commençait à devenir très, très vrai ! Sa joue frola le dos de sa main comme si ce seul contact lui aurait rappelé son épouse... Il expira :
"Je... je suis navré... je... c'est dur...
Perdre un frère, si jeune... Nous étions très proches. Je vous prie de m'excuser...".
Nichant son visage dans se smains, il expira à grosses bouffées tandis que dans un soubresaut d'inconscience des images de sa défunte femme lui revenait par intermitence. Il tâcha de se recentrer sur sa mission, de poursuivre son rôle jusqu'au bout. Quint fit un réel effort sur lui-même et hasarda un regard empli de pluie vers la jeune Auror.
"Il... il était tout pour moi. Il est parti trop vite... une horrible maladie, terrassé, un soir ! -il ne parlait plus que par hoquets- Nous n'avons pas compris...".
Il hocha la tête, dépité, assailli de secousses fiévreuses.
"Et ces médecins ! Grogna-t-il d'une voix sourde, ces médecins qui veulent pratiquer leur autopsie pour déterminer la cause de sa mort...
Je ne peux pas y croire. Ils ne veulent donc pas le laisser en paix ?".
Ses yeux tremblèrent un bref instant et l'écrivain retint son souffle, attendant sa réaction... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Ruminations et rêveries Mer 6 Fév - 11:09 | |
| *Pitié pas de larmes, pitié!*
Sélénia ne supportait pas les larmes. En fait elle ne supportait pas les marques de faiblesses en société, c’était du à son éducation. En privé, on pouvait pleurer, hurler, frapper ou insulter, mais en public ou avec des inconnus, on lui avait appris que l’on restait stoïque et elle était donc toujours prise au dépourvu lorsqu’une personne n’obéissait pas à cette règle primordiale.
Ne sachant que faire, elle sortit un mouchoir de sa poche et le lui tendit. Un peu gênée par la situation -les sentiments étaient quelque chose qu’on ne montrait pas devant Sélénia- elle se racla la gorge, espérant faire comprendre à son interlocuteur qu’il se tenait tout de même très mal. Puis elle se reprit : merlin, si on n’avait pas le droit de pleurer lorsque l’on perdait les gens que l’on aime! Après tout, si ce pauvre homme y trouvait du réconfort, elle ne voyait pas pourquoi ça devrait la gêner!
« Je ne peux pas y croire. Ils ne veulent donc pas le laisser en paix? »
Ainsi, lui aussi avait droit à l’autopsie sur le cadavre d’un proche. Vraiment, elle le plaignait de devoir subir ça. Rien que de savoir que le corps de son cousin allait être observé sous tous les angles lui donnait des frissons alors qu’elle ne l’aimait pas vraiment comme cet homme aimait son frère. Elle le regarda et vit ses yeux remplis de larmes, et là elle ne put s’empêcher de poser sa main sur la sienne avec un sourire qu’elle voulait rassurant. Elle avait tant de peine pour cet homme que ses propres tracas lui parurent dérisoires tout à coup. Que valait un héritage comparé à la peine ressenti par quelqu’un juste à côté d’elle? Elle pouvait bien lui consacrer du temps, elle pouvait bien ressasser ses pensées plus tard.
« Je suis vraiment navrée September. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites le moi savoir, je ferais mon possible. »
Son possible…Elle pouvait tout de même beaucoup maintenant. Elle avait quelques biens immobiliers dans le monde magique ainsi que dans le monde moldu et son coffre-fort à Gringotts était plein à craquer. Certes, l’argent ne ramenait pas les gens, mais il pouvait aider à les faire partir dignement. Si elle se fiait à l’apparence de cet homme, il ne semblait pas bien riche, et un enterrement digne pour laver l’affront de l’autopsie serait ce qu’elle ferait si elle était dans sa situation.
La nature froide et détachée de Sélénia fondit face à cet homme qui semblait si malheureux. L’amour fraternel, elle ne le comprenait pas, elle avait été fille unique, mais elle se doutait que rien ou presque ne l’égalait. Voir cet homme s’effondrer, pleurant la mort de son frère c’était trop pour pouvoir rester indifférente.
Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie si apte à compatir avec quelqu’un, bien longtemps qu’elle n’avait pas quitté son petit monde égoïste pour s’attarder sur le malheur d’autrui. Elle n’aimait pas ça d’ailleurs, ce sentiment de culpabilité qui naissait en elle parce qu’elle se plaignait de son petit malheur. Elle se promit de fuir les malheureux et les pauvres. Pour celui là c’était trop tard, il l’avait déjà atteinte à un endroit où elle ne s’y attendait pas. La prochaine fois elle serait prête, mais là elle ne pouvait plus se permettre de l’ignorer comme elle le faisait si bien d’habitude.
Elle l’observait, voyait ses épaules tressaillir, il avait ses mains sur son visage, mais ce n’était sans doute pas par honte qu’il se cachait ainsi. Peut-être ne voulait-il pas y croire, tout comme elle n’avait pas voulu croire en la mort de son père. Seulement, il fallait faire face, il l’apprendrait bientôt. Il allait devoir s’occuper des affaires de son frère et cela lui rappellerait cruellement son absence…Son absence…curieux mot pour dire que quelque un ne vivait plus…Comme s’il pouvait revenir, que le fait qu’il ne soit plus là n’était que temporaire. Mais non, la mort s’installait définitivement. Que pouvait-elle bien lui dire? Rien ne pouvait alléger son chagrin, elle le savait. Elle resserra la pression de sa main sur la sienne, ne voyant pas ce qu’elle pouvait faire d’autre pour l’aider. [désolée, un peu court, manque d'inspiration] |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Ruminations et rêveries Dim 10 Fév - 18:27 | |
| [HJ : moi je l'ai trouvé vraiment très bien, Sélénia !! Je suis navré, pour ma part, de te répondre si tard...].
Et sa main se serrait sur la sienne...
« Je suis vraiment navrée September. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites le moi savoir, je ferais mon possible. »
Et sa voix, lointaine, se voulait des plus réconfortantes, des plus gentilles. September retint un autre soupir désoeuvré, soudain meurtri que d'avoir à s'en prendre à une si charmante jeune femme. Il faillit échapper à son étreinte pour cacher sa main, l'enfouir sous son pull ou la placer derrière son dos afin que l'Auror n'y touche plus. Il avait l'impression de ne pas en être digne ! Il avait cette sensation, quelque part, de violer sa confiance et sa bonté -raison pour laquelle une boule commençait à se former dans sa gorge.
Quint déglutit, sa pomme d'Adam jouant à l'ascenseur sur sa peau, et poussa un dernier gémissement plaintif qu'il voulut étouffer.
*S'il te plait, lâche-moi ! Lâche-moi ! Ne tiens pas ma main !*.
Il les avait connu, les Aurors...
Il les avait connu les prétendus défenseurs du Bien et regrettait même d'avoir, un jour, croisé leur chemin -si bien que, lorsque le Lord avait demandé à quelques uns d'entre eux de se charger de tels ou tels Mages Blancs il n'y avait vu aucun inconvénient... Il les avait toujours détesté à sa manière, et si certains Sang-Purs étaient des êtres suffisants et mauvais, certains Aurors n'avaient rien à leur envier...
"Défenseurs du Bien", ça oui, bien sûr... Une belle image qui fait rêver les gosses et larmoyer les jeunes filles, rien de plus -un peu comme les Marins aux Etats-Unis. Combien finissaient dans des bars à filles le service terminé ? Sous l'armure rutilante peut se cacher n'importe qui... Rien de plus qu'un homme...
* "Eh, pédale !! On n'est pas à l'expo bibliothèque ici ! Tire-toi du passage !".
September, plongé dans ses souvenirs, s'était vu transporté près de vingt ans en arrière. C'était ce fameux jour lorsque l'école avait fait porte-ouverte à tous les parents souhaitant présenter leur métier. Chaque salle était occupée par un couple ou une personne seule et ils parlaient de leur journée, leur quotidien, leur routine... September s'était arrêté près du stand d'un libraire et commençait déjà à en feuilleter les livres, jusqu'à ce que le duo infernal ne lui tombe dessus à bras raccourcis.
"T'as pas compris, mange-bouse ?" Lança à nouveau le blondinet et, d'un geste, il fit voler son livre qui retomba vulgairement sur le sol. Le garçon aux yeux verts juste à côté de lui étouffa un ricanement moqueur. L'impétueux gamin propre sur lui se baissa cependant et reprit l'ouvrage avant même qu'il ne s'en saisisse. Il observa le titre avec intérêt et laissa un petit sourire en coin se dessiner sur ses lèvres.
""Comment apprivoiser son dragonnet""... bah dis donc, Septy, tu veux devenir Chasseur de Dragon maintenant ? -il se tourna à demi vers son compère- il en a pas l'allure, hein Millers ?".
"Non, pas vraiment l'allure...".
Aaron Millers avait toujours le chic pour maugréer dans une barbe... qu'il n'avait pas encore. Avec son air détaché et revêche, ses air cranes et son sourire railleur, il décontenançait les uns et désespérait les autres -surtout les professeurs. Il ne lui en voulait pas trop, du moins dans ses souvenirs, mais devait considérer qu'il était un abruti de plus sur la Terre. D'ailleurs, Aaron avait-il seulement un quelconque intérêt pour quiconque ?
September, piqué au vif par ces moqueries, avait alors rétorqué d'une voix sèche :
"Vous vous croyez plus malins ? Qu'est-ce que vous êtes allés voir ? Pour devenir femme de ménage ?".
"Woouhouuhh, attention ! Le petit September pique sa crise...".
"J't'ai pas causé, Sykes ! Quoiqu'avec ta tête de primate, tu pourrais très bien faire cantinière, qu'est-ce que tu en penses ?".
Le grand blond s'était ainsi jeté sur lui, l'agrippant à la gorge et il avait fallu toute la volonté et la force de Millers pour le faire lâcher prise tandis qu'il hurlait insanités sur insanités qui aurait fait rougir le diable en personne. Mauvais et courroucé, le jeune Serpentard s'était défait de la poigne de son compagnon d'un coup de bras et avait fulminé à leur encontre :
"Bien sûr ça quand Monsieur l'Auror Millers est dans les parages, on touche pas a plus naze que soit, c'est clair !".
"C'est toi qui est naze, Sykes !".
"La ferme ! Et toi, futur lèche-cul du Ministère, ne t'avise plus jamais de me toucher !".
Et il avait tourné les talons, laissant le temps à Quint de reprendre son souffle et de partir aussi vite que possible, priant pour ne pas recroiser sa route dans les dédales du château. Millers, cet espèce de gamin rebelle aux manières relachées, étaient finalement devenu ce qu'il chérissait tant et avait embrassé à pleines mains la carrière qui s'était tendue à lui.
Il ne sut après ce qu'il était devenu mais toujours fut-il qu'étant enfant il ne l'avait jamais supporté parce qu'il était turbulent et qu'il était mauvais... Si September avait à se plaindre d'Apophis, il en était de même pour son compère. Quant à Sykes... curieusement il était, aussi, devenu Auror. A croire qu'ils n'engageaient que les tarés !*.
Mais cette fois-ci c'était différent. Sélénia était la douceur et la comprehension même ! Une ravissante jeune femme dans ce monde de brutes épaisses et la seule, semble-t-il, a avoir assez de jugeotte et de discernement. Elle cassait l'image qu'il se faisait de cette profession ou il fallait être dur et intraitable, lointaine et sublime tandis qu'elle se détachait des clichés qu'il s'était toujours fait... Point de froideur, point de folie, point de désirs malsains et refoulés, point d'ambition dévorante... Juste une lumière dans le trou noir de l'ignorance bête et tenace.
Et il fallait qu'il s'en "occupe". Il était de son devoir d'achever le travail. Et ses doigts entouraient et serraient toujours sa main. S'il était tombé sur un de ces crétins qu'ils sortent sans cesse chaque année ! S'il était tombé sur Millers ou sur Sykes... Là, oui, il aurait su faire quelque chose. Mais il était devant un femme et, en plus, devant quelqu'un d'une grande clémence.
Il devait faire quelque chose !
Et ses yeux se fermèrent un instant afin de mieux y penser. Il arrêta de gémir, de pleurer, et ses épaules s'affaissèrent de trop en subir... Au bout de quelques secondes et sans crier garde, son autre main se referma brutalement sur la sienne.
"Auror Sélénia Vigier, souffla-t-il d'une voix glacée, je suis navré mais il va falloir que nous parlions...".
Son regard était baissé sur la table. Impossible de le relever vers une femme avec une telle puissance de caractère, une telle aura... Il en aurait vomi sur place...
"Je vous demanderai, afin de ne pas alerter la foule, de ne pas vous saisir de votre baguette... Autrement je serai obligé de sévir...
J'espère qu'à cela vous me comprendrez...".
Et ses yeux bleu azur trouvèrent la force de se lever vers les siens.
"J'ai des ordres et ils sont spécifiques...
La seule chose qui puisse être certaine...".
Et il arqua un léger sourire.
"C'est que vous êtes en danger, Miss Vigier".
Et, d'un geste, il se desserra de son étreinte et fit glisser sa baguette, contenue dans le pan de sa manche. L'instrument magique sorti, September le leva à hauteur de leurs yeux, plantant son regard dans celui de la demoiselle. Il la tenait toujours. Il agita sa baguette magique puis ils disparurent dans un souffle... |
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