Sur un rochet, devant le lac {PV}

Septembre 94. Les cours avaient repris et les oiseaux chantaient, mais rien à Poudlard n’état véritablement semblable aux années précédentes, les choses avaient changées. Il fallait dire que depuis l’annonce du retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, il s’en était passé des choses. Inutile de préciser que toute l’école en avait été affectée, ce qui déplaisait fortement à notre chère Flora. Oui, elle n’y pouvait rien, elle ne supportait plus cette constante bataille entre ceux qui croyaient le survivant et les autres qui étaient persuadés que celui-ci mentait. Elle n’en pouvait vraiment plus, et cela se voyait.

La journée commençait vraiment très mal pour la jeune verte et argent. Par la faute d’une de ses camarades de chambre, une folle qui avait complètement détraqué le réveil magique du dortoir, elle s’était réveillée très tard, et par conséquent un brin en colère et fatiguée. Inutile de vous faire un dessin. Mais n’ayez pas d’inquiétude, c’était certain, elle se vengerait le lendemain. Bref, elle parvint tout de même à se lever et à se préparer en avance par rapport au autres, comme elle avait l’habitude de le faire.

Le petit déjeuner était, fort heureusement, plutôt agréable, dieux merci ! Les premières années, habituellement bruyants et embêtants, s’étaient vite calmées après les avertissements de Dawn, leur préfète. Même si elle n’avait fait que le penser, elle l’en remercier. Aussitôt son déjeuner terminé, la jeune fille se hâta dans sa chambre, dévalant à grande vitesse les escaliers qui menaient aux cachots. Elle croisa d’ailleurs au passage Drago, ce bon vieux Drago, à qui elle adresse un sourire amical.

A son arrivée, ne sachant vraiment pas ce qu’elle pouvait faire, elle sortit un bouquin, celui dont Jesse lui avait parlé, et commença à le feuilleter. Rongée par la fatigue et la solitude, elle ne parvint pas à rester concentrée. Il fallait vraiment qu’elle fasse autre chose. Ah, c’était bien beau les week end sans cours, mais quand on ne savait vraiment pas quoi faire, et bien, c’était vraiment pas marrant. Et le plus frustrant c’était de voir que la majorité des gens que l’on pouvait croiser dans les couloirs s’amusait, riait, jouait. De quoi déprimer, vraiment !

Ce n’est qu’après une longue réflexion que Flora pensa à sortir du château, tant sa fatigue lui avait fait passer l’envie de se promener. La petite n’étant pas du genre à réfléchir des heures entières, elle se chaussa puis se dirigea à nouveau vers le hall d’entrée. Cette fois-ci, elle était vêtue d’un veste aux couleurs de sa maison, car, il fallait bien l’avouer, cet été n’était pas des plus beaux.

Arrivée au hall, elle tourna rapidement sa tête, comme si elle cherchait quelqu’un. Malheureusement, elle n’apercevait personne qu’elle connaissait vraiment, et c’est pour cela qu’elle continua sa course sans attendre davantage. Elle descendit rapidement les escaliers, un peu surprises par les quelques nuages qui recouvraient le ciel. Il ne manquait plus qu’il pleuve ! Mais bon, la jeune demoiselle préférait ne pas y penser et continuer à se diriger vers le parc.

Quelle horreur, l’herbe était humide et la terre ressemblait à de la boue, ceci vraisemblablement à cause de la pluie de la veille. Inutile de préciser que les seuls endroits secs grâce au soleil matinal étaient occupés. Il aurait fallu se lever beaucoup plus tôt pour trouver une place de libre. Satané réveil alors ! Enfin bon, il ne restait plus qu’une seule solution, le lac. Là, c’était sur, il y aurait de la place où elle pourrait s’asseoir tranquillement…

Flora traversa donc à grand pas le parc, évitant au maximum les flaques encore humides de la veille. Il ne manquait plus qu’elle se casse la figure. Ici, en plein milieu du parc et devant tout le monde. Fallait dire qu’au moins, ça aurait faire rire les élèves installés sur l’herbe. Mais bon, Flo’ ne se sentait pas prête à vivre un moment de solitude déjà quelques jours à peine après la rentrée, déjà que sa réputation n’était pas très brillante, elle ne tenait pas à se retrouver classée ‘boulet’ de première. XD

Ouf ! Enfin devant le beau lac. C’était vraiment agréable et paisible d’admirer cette eau, si calme. Bien sûr, la simple vision des strangulots depuis la surface faisait passer toute envie de faire un plongeon, mais c’était tout de même très agréable de se promener avec une légère humidité dans l’air. Il ne restait plus à la jeune Darkflower qu’à se trouver une place tranquille. Heureusement, la grande majorité des autres élèves qui avaient voulu se promener s’étaient arrêté au parc, ce qui laissait plus de chance à Flo’ de trouver un emplacement idéal.

Frappée brusquement par l’envie de s’asseoir, elle prit place sur un rochet, suffisamment grand et confortable pour donner à d’autres l’envie de s’asseoir. Elle espérait vraiment que personne n’allait la déranger, du moins pas un gosse de première année à qui elle aurait de suite envie de coller une claque. *hihihi, sadique vas* XD. Elle comptait bien profiter eu maximum de ce début de journée ainsi que du Soleil qui semblait vouloir pointer le bout de son nez…

*Bon, Flora, c’est la fin de semaine, il fait beau et tout va pour le mieux. Alors profite, vas y, amuses toi, rigole même toute seule, mais profite, allez !*

C’était intérieurement ce que se disait la belle jeune fille, question de se booster un peu pour ne pas s’acharner sur son sort et encore moins souffrir de sa solitude. Il lui fallait profiter de cette belle journée, comme elle le pouvait, même seule !

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*

La famille Montgomery attendait un heureux évènement mais le fils aîné de la famille ne cessait de se faire des films à ce sujets. En réalité son inquiétude dominait sa paranoïa, il ne pouvai que s'imaginer sa mère en train de courir les hommes malgré sa grossesse alors qu'elle avait presque quarante ans et que le bébé était d'un homme mort dans la fleur de l'âge d'une étrange maladie. Bref, il avait envie d'être seul. Il avait donc choisi de faire une balade autour du lac pour se remplir les poumons d'air pur et les idées du calme ambiant. C'était sans compter sa malchance naturel... Il regardait le paysage alentour, le trouvant plutôt à son goût et cherchant avec quels mots il pourrait le retranscrire correctement. Christian adorait ce moment où l'inspiration l'emplissait de diverses idées sublimes qui n'attendaient plus qu'à être couché sur le papier... Malheureusement à force de penser à ce qu'il pourrait écrire il ne regardait pas où il marchait et il ne vit pas le dénivellement du chemin. Trébucnat puis tombant, il roula et s'arrêta en se cognant le dos contre un rocher. Evidemment comme un malheur n'arrive jamais seul, ce rocher était occupé. Enfin, Christian était d'un naturel calme et philosophe; Il s'inquiétait très peu du regard que l'on portait sur lui du moment que ses actions lui paraissait sensée. Là il n'était pas fautif, alors il en supporterait la honte avec le même flegmme dont il faisait toujours preuve en pareil cas.

Il se leva, difficilement car il s'était quand même fait mal, et épousseta ses vêtements avant de dire dans un sourire à la jeune fille "Plus de peur que de mal apparement." Il ne savait pas si elle s'inquiétait ou non qu'un garçon soit littérallement tombé à ses pieds et qu'il ait manqué de peu de se briser le dos mais il ne se voyait pas partir sans rien dire comme un voleur. Après tout il était un Montgomery, il en était l'héritier en plus, il avait un certain standing à respecter... Et puis la jeune fille semblait plus jeune que lui, plus jeune que sa soeur même (il pense à Izzie là, pas à Ana), mais Christian évaluait mal l'âge des filles. En fait, en dehors de ses crises de colère, il ne s'interessait pas à elle du coup il ne savait pas évaluer leur âge. Il s'en fichait éperduement faut dire... dans le genre associable on fait difficilement mieux que lui et pourtant il est plutôt gentil en règle général, pas avec tout le monde mais tout de même, pour un serpentard il était plutôt sympa. Froid, distant, peu causant mais sympa, un jolie CV ? Mais comme on est pas à al foire aux bestiaux il n'y a pas de raisons de s'étendre là dessus plus avant.

Son dos lui faisait mal, il passa la main sur ses reins douloureux avec une légère grimace. Vraiment quel idée ! Il n'y avait qu'à lui que ça arrivait ce genre de chose... en plus un rocher c'est dur. Oh oui, plus dur que ta tête même !

Embêtant, c’était le seul mot que pensait Flora de cette visite au lac ; en effet, malgré cet air agréable ainsi que la tranquillité, il ne se passait rien de vraiment distractif ou d’apaisement à regarder. Elle était vraiment déçue, simplement car elle était venue pour décompresser et profiter de la semaine, mais vraiment rien ne l’y encourageait. Bref. Fallait dire qu’en septembre, à Poudlard, c’était un peu mort. Surtout cette année, durant laquelle de nombreux élèves étaient absents. Enfin bon, je m’éloigne. La jeune demoiselle, à la fois exaspérée et un tantinet vexée, décida qu’il était temps pour elle de laisser le rocher à quelqu’un laisser le rocher à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui, contrairement à elle, serait accompagné, aurait de quoi s’amuser pour un petit moment, tout son contraire en fait.

Elle se releva donc, la mine bien dépitée. Elle remit sa veste qui était étendue derrière sur le bloc de roc puis l’enfila. Seulement, lorsque enfin elle fut prête à partir, elle entendit un bruit de choc qui fit trembler un peu le sol. Apparemment, quelqu’un était à terre, à vrai dire elle ne voyait rien d’où elle était. Elle fit donc deux pas pour s’apercevoir qu’un jeune homme, qu’elle ne connaissait pas, était à terre. Il venait d’heurter le gros caillou. Instinctivement, elle s’approcha de l’individu en question pour l’aider à se relever, mais avant même qu’elle ne puisse prononcer un mot, celui-ci était déjà debout.

« Hum. Dit elle d’un air gêné. Rien de cassé ? »

Avait il mal, l’avait il fait exprès, toujours était-il que Flo’ venait de poser une question à ce jeune homme, qu’elle ne connaissait même, sans trop savoir à quel genre de réponse elle devait s’attendre. Elle profita des quelques secondes de silence pour recoiffer sa mèche, apparemment bien décidée à empêcher Flora de voir le jeune homme. Ah, un serpentard, oui oui, il était à Serpentard, c’était certain. Etrange tout de même que Flora n’ait pas le souvenir d’avoir déjà rencontré le garçon en question… remarque, il était évident que tous les élèves d’une même maison (surtout serpentard me direz vous) n’allaient pas se connaître.

« Plus de peur que de mal apparement. »

C’est ainsi que répondit le jeune homme. Enfin jeune… il faisait bien… quinze ou seize ans ? Toujours était il qu’il était plus âgé de Flora. D’ailleurs la jeune fille fut surprise de constater que le garçon lui adressa à cet instant un sourire, tant elle n’en avait pas l’habitude. Par signe de remerciement et par simple politesse, elle en fit de même, montrant un sincère sourire.

Ce qui l’inquiétait, c’était que le jeune homme semblait souffrir. Oui, Flo’ n’était pas dupe, mais s’il souriait, le jeune Serpantard souffrait. La plaie rougeâtre sur son dos en témoignait. Elle s’avança donc, posant sa veste sur le rochet, pour constater la gravité de la blessure. Il fallait dire que la médecine, Flora s’y connaissait ! Et ce n’était pas pour rien qu’elle était autant assidue en potion et en botanique ! Bref. Elle reprit la parole.

« Oh, ta blessure semble douloureuse. Viens t’asseoir, je t’en prie… »

Et c’était presque inconsciemment que Flora invita son ‘camarade’ à venir prendre place sur le rocher où elle s’appuyait. Bien sûr, elle n’était pas sûre que celui-ci accepte, et elle l’aurait compris. Croyez moi, elle à vécu tellement de chose avec les gens de sa maison qu’elle n’était plus très surprise qu’on se fiche d’elle de telle ou telle manière. Ce qui était certain c’était qu’elle était sincère, et prête à aider le jeune garçon, même si elle ne le connaissait pas…

Elle repensa tout d’un coup à sa rencontre avec Jesse à la bibliothèque, sans savoir pourquoi. Ce jeune homme ne semblait pas du tout être pareil que Jesse, mais l’échange de sourires qu’il avait eu avec Flora était le même que celui qu’elle avait eu avec le jeune Aaron à leur rencontre… […] Elle s’assit sur le rocher, l’air pensif, attendant toujours la réponse du jeune homme. Envahie soudainement par un sentiment de peur (de peur que l’autre souffre) elle lui proposa une autre solution.

« Je peux aussi monter rapidement chercher de la pommade à base de fueille de Pipaillon chez madame Pomfresh, à moins que tu puisses t’y rendre toi-même… »

... Flora avait tout proposé au jeune homme. L'andouille qu'elle était avait complètement oublié de se présenter. C'était peut être à cause de l'inquiétude, qui savait... toujours était il qu'elle n'était même pas sûre que l'autre ne la remballe pas en moins de deux !

Christian s'assit de bonne grâce mais il ne permit pas à la jeune fille de lui faire une faveur, il ne connaissait même pas son nom ! "Non, non, ça va aller. Je suis maladroit, je tombe tout le temps ! Ce n'est qu'un gros bleu. D'ici quelques jours il n'y aura plus rien." Il regarda le ciel, il y avait quelques nuages gris, ça gachait un peu le paysage. Sa petite promenade lui avait rendu l'inspiration mais il n'avait rien pour écrire... Il devrait peut porter toujours sur lui de quoi écrire ? Non, trop encombrant. Il aimait les cahiers de grandes tailles, pas les mini trucs sur lequel on ne pouvait rien écrire ! Il observa à nouveau la jeune fille, elle était blonde, portait les cheveux longs et par rapport à lui elle faisait petite et fragile, pourtant c'était lui qui s'était fait mal. Il était vraiment pas doué quand même... Enfin, lui ça ne le perturbait pas beaucoup. Il s'en fichait d'être ridicule. Seul le regard de Claire importait et elle était elle même plutôt maladroite. Il n'y avait pas longtemps elle était tombé parce qu'elle portait des talons aiguilles, Christian se demandait si sa mère arriverais à mener sa grossesse à son terme aussi bien qu'elle l'avait fait avec les autres enfants; Elle était une super maman, mais Chris se demandait comment elle faisait alors qu'elle était si inconsciente.

Perdu dans ses pensées, il revint à la réalité pour se présenter. C'était le minimum et en plus ça lui faisait bizarre de parler à quelqu'un sans connaître son nom. En plus il ne se sentait pas de partir tout de suite avec son bleu au bas du dos qui lui faisait mal alors autant ne pas laisser de silence génant s'installer entre eux. Ce serait dommage. "Moi c'est Christian, Christian Montgomery. Sixième année maladroit comme tu vois. Et toi ? Tu t'apelles comment ?" Il avait une assez bonne mémoire des visages, il lui semblait avoir déjà vu la jeune fille mais jamais ne lui avoir parlé. Ce qui était le cas, sinon il saurait son nom.

Peut être que si Megan et lui avaient si peu d'amis c'était qu'ils étaient trop fusionnels et se coupaient du monde. A bien y penser, il connaissait beaucoup de visage mais presque aucun nom en dehors de ceux de ses frères, soeurs et cousins. Houla... Oui, il était temps d'avoir une vie sociale !

[…]

Le jeune garçon refusa donc la proposition de Flora, qui lui avait proposé de partir chercher de quoi le soigner. D’ailleurs, cela gêna un instant la jeune demoiselle. Elle devait passer pour une délurée à proposer son aide à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Mais bon, ce qui était fait l’était, elle ne regrettait pas sa tentative. Ceci dit, le garçon prit place sur le rocher, visiblement pas très enthousiaste à l’idée de remarcher de suite. Flora fit de même et s’assit à côté de lui, comme pour éviter un autre accident. Oui, le premier choc semblait avoir été violent, il valait donc mieux en éviter un autre en suivant. Bref. Enfin un peu d’action en cette journée (soit dit en passant toujours très laide). Une chaleur assez agréable mais un ciel plus que moche, typique des journées d’été.

Un silence s’installa entre les deux élèves, un silence assez dérangeant. Heureusement, le Serpentard prit rapidement la parole, et se présenta à Flora. Elle fut surprise et gênée, puisqu’elle avait simplement oublié de se présenter avant de lui proposer son aide. Quelle idiote alors ! L’autre devait vraiment la prendre pour une folle…

"Moi c'est Christian, Christian Montgomery. Sixième année maladroit comme tu vois. Et toi ? Tu t'apelles comment ?"

Amen, Flora ne s’était pas trompée, le jeune garçon état bien plus âgé qu’elle. On le voyait rien que par sa taille, et ce même si Flora était assez grande pour une fille de treize ans. Elle fut un peu surprise par le nom du jeune homme. Oui, elle avait déjà entendu parler des « Montgomery » quelque part, mais elle ne s’en souvenait plus exactement. Mais à vrai dire, elle se fichait de la famille des personnes qu’elle côtoyait, elle s’interdisait même de juger les autres sans les connaître. Elle se présenta donc à son tour, dans un sourire comme celui qu’elle avait montré lorsqu’elle avait entendu l’expression « sixième année maladroit »…

-Flora… hum… Flora Darkflower, troisième année. Je te rassure, il m’arrive aussi d’être très maladroite par moments. Et puis le ridicule ne tue pas, tu ne crois pas ?

Bon sang ! Lui tendre la main ? Lui faire une bise ? Rha, fallait faire quoi. C’est vrai que c’était toujours très embêtant de saluer quelqu’un qu’on venait de rencontrer par hasard. Mais bon, la jeune demoiselle avait une très rapide capacité à réagir (action/réaction xD). La preuve : elle ne fit rien du tout #SBAM#. Oui, elle resta simplement assise sur la roche, à quelques centimètres de Christian. Après tout, elle avait bien oublié de se présenter avant de lui proposer son aide, elle pouvait bien faire semblant d’omettre une poignée de main ou une simple bise. Elle reprit la parole ensuite.

Ah, il me semblait bien que l’on s’était déjà vu. Je crois même qu’on a assisté à un cours de Ombrage en même temps… peut être parce que je passe mon temps à regarder autour de moi au lieu de lire mon bouquin une heure durant…

Flo’ sourit. Les cours d’Ombrages étaient certainement les pires auxquels elle n’avait jamais assisté. Bref, je m’égare. Oui, c’était presque certain, leurs regards s’étaient déjà croisés en DCFM (car fallait avouer que Flo’ n’était pas la seule à faire autre chose que lire, lire et re-lire)….

La jeune serpentard regretta un instant d’avoir prononcé ces paroles. Peut être le jeune garçon allait il la prendre pour un cancre qu’elle n’était pas. Tant pis. Et puis de toute manière, elle n’aimait pas se venter de ses bonnes notes comme certaines. Bref, elle attendait une réponse, même si elle n’avait aucune idée de la nature de celle-ci. Peut être une question du genre « tu passes tous les cours d’ombrage à t’amuser ? », ou bien même « tu es indigne de notre maison ». Croyez moi, elle croisait les doigts pour ne pas entendre des trucs du genre…

Le sixième année hôcha la tête d'un air compréhensif, lui suivait les cours d'Ombrage, ou plutôt faisait très bien semblant, car il écrivait ses nouvelles au lieu d'écrire le cours mais ça passait généralement inaperçu. "C'est possible, pour ma part je pense plutôt t'avoir vu plusieurs fois dans la salle commune. En cours je pense généralement à autre chose, surtout dans ceux d'Ombrage..." Il se garda de critiquer leur professeur de défense contre les forces du mal car elle lui donner froid dans le dos à un point impressionant. Il était plutôt d'accord avec une politique de la rigueur mais il ne fallait pas trop en faire quand même, il était par exemple contre les sévices corporelles et il sentait que cette prof pouvait les pratiquer... Cependant éviter ses foudres n'étaient pas très dur, il suffisait de jouer les élèves modèles, ce qu'il était la plupart du temps de toute façon.

Il avait encore un peu mal mais discuter le lui faisait oublier en grande partie. Il était tellement tête en l'air qu'il ne s'arrêtait pas à si peu de choses, sinon il passerait tout son temps à l'infirmerie c'était sûr. "Heureusement que le ridicule ne tue pas... Je tombe souvent. Je suis sportif pourtant mais je ne sais pas, je pense toujours à autre chose et je ne regarde pas où je marche." Quand il avait parlé du sport il avait montré ses biceps en riant, l'auto dérision était un de ses passe temps. Il aimait jouer avec les mots et les images, c'était tellement plus drôle. Pourtant le fait est que Christian était bien musclé, il avait pratiqué tout l'été pour ce résultat. Il avait tellement eu besoin de se changer les idées après l'annonce de sa mère... Dire qu'il aurait pu voir son père avant qu'il meurt ! Petit il voulait le rencontrer, savoir qui il était, ce qu'ils avaient en commun, mais plus maintenant. Il y avait pensé c'est sûr, après tout il était dans l'hopital de la ville voisine, mais ça aurait été trop dur. Comment continuer à lui en vouloir après l'avoir vu mourrant ? Il avait besoin de cette haine pour continuer à avancer. Et puis, il avait sa mère, sa fratrie, il pouvait se passer d'un père. Se faire des souvenirs n'avancerait à rien... Alors il avait oublier, il avait fait de l'exercice, était sorti avec ses amis moldus ou avec Megan, avait beaucoup écrit de poèmes... Oui, il avait augmenté son volume musculaire et en dehors des circonstances il était plutôt fier de lui et il trouvait ça amusant, alors il en riait avec cette fille inconnue de sa maison...

"Je mérite donc l'oscar du serpentard le plus maladroit mais pour ne pas nous disputer sur la question je veux bien qu'on se le partage." Ajouta-t-il finalement avec un sourire amusé. Il voulait bien partagé son titre, il n'était pas assez glorieux pour le garder à lui seul !

Flora parut un instant amusée. Il fallait bien la comprendre, elle qui se cognait et tombait tout le temps, elle n’était pas habituée à être « celle qui ne s’est pas blessée ». Bref, la situation était assez amusante. D’ailleurs la jeune fille était très surprise de rire ainsi, aussi librement, car cela faisait un bon moment que cela n’avait pas été le cas. Cet après midi était vraiment agréable, même revigorant en y réfléchissant bien. (…)

Le jeune Christian semblait toujours avoir mal, mais poursuivait quand même sa discussion. Flora l’écoutait, relativement intéressée. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle sourit, à l’instant où le jeune homme lui narra ses exploit sportif. Si seulement Flora était sportive, elle,… elle aurait sûrement pu lui en raconter des vertes et des pas mûres, comme il le faisait. Après un petit rire général, elle lui répondit calmement,

« - Oui, c’est un peu la même chose pour moi. C’est toujours très embêtant de se dire que l’on va passer inaperçu et que paf ! On se casse la figure en descendant les escaliers, simplement parce qu’on était en train de faire autre chose. Enfin bon, je suis heureuse de ne pas être la seule dans cette situation. (plus bas) Attends, tu imagines ma réputation si c’était le cas…

Elle fit un geste de la main, pour amuser son camarade en prononçant ;

Flora-La-Tête-en-l’air. Bouh, ça m’en fait froid dans le dos.

Et la jeune serpentard se tut à nouveau, laissant le jeune homme répondre. Elle n’avait pas oser lui demander s’il souffrait, ses paroles précédentes semblaient indiquer que ce n’était pas le cas. Ou alors, il ne tenait vraiment pas à ce qu’elle aille chercher de l’aide.

Il faisait un peu plus beau désormais. Les nuages étaient partis grâce au vent, et les rayons du soleil venait de paraître. Il y avait cependant toujours cette atmosphère désagréable, à la fois effrayante et irritante pour ceux qui la sentaient. Ce n’était visiblement pas le cas des deux jeunes élèves, qui continuait à discuter, seuls sur le fameux rocher, près du lac.

(Christian) -Je mérite donc l'oscar du serpentard le plus maladroit mais pour ne pas nous disputer sur la question je veux bien qu'on se le partage.

Flora se tourna vers le jeune homme et sourit. Il était vraiment marrant de discuter avec un tel individu, et surtout dans des circonstances pareilles. Lui qui parlait avec une blessure au dos, et elle qui rigolait comme jamais. Heureusement qu’ils étaient seuls et que « le ridicule ne tue pas » ! Elle répondit ensuite,

- Oh, c’est un honneur que de partager cette récompense avec vous, très cher. Je voudrais d’abord remercier quelques personnes, sans qui je ne serais jamais arrivée jusqu’ici. En particulier mon frère, mon père, ma mèr…

Et elle s’arrêta net. Comme une idiote. Elle s’en voulait d’avoir prononcer son « nom », c’était comme si elle lui manquait de respect, comme lui avait toujours dit son père. Embarrassée, elle esquissa un sourire forcé, comme pour ne pas montré sa stupide réaction. Elle ne voulait vraiment pas que Christian la croit délurée. Elle se tut, les nuages réapparurent brusquement, les rayons brillants se cachèrent.