Hibou moyen duc ou chouette hulotte ? [FINI]

Héhé, pour une fois que la technique de changement de sujet marchait ! Enfin, bon, en même temps c'était normal, elle avait posé une question (même deux haha !) et cela aurait été un peu malpoli que Jack n'y réponde pas.
Et ce garçon semblait assez soucieux du respect, et de ce genre de choses, même si depuis le début, c'était plutôt Cherise qui avait été irrespectueuse envers lui... C'était vrai, quoi, elle avait commencé par le faire culpabiliser à cause de sa défaite au Quidditch, puis elle l'avait à moitié forcé à vaincre sa timidité pour la sauver de la morsure d'une chouette, puis elle le mettait mal à l'aise en ne répondant qu'à moitié à ses interrogations qui étaient tout à fait normales. Bon résumé de la situation, non ?
Cherise eut une légère satisfaction en voyant Jack sourire. Ouais, si déjà il n'était plus mal à l'aise, c'était un énorme pas en avant ! Il fallait donc une question des plus banales pour que la situation redevienne normale. Voilà, c'était ça, peut-être que Jack était gêné de cette situation insolite ! Comment n'y avait-elle pas songé plus tôt, elle qui est normalement douée dans les relations publiques ? (nous avons bien dit "normalement")
Cependant, il s'avéra que la question n'était peut-être pas si banale que ça vu la réponse que Jack fit. "Moins je suis chez moi, mieux je me sens". Ahum, Cherise avait peut-être touché un point délicat sans le savoir. Bon, ben comme ça, ils étaient à égalité, en même temps. Mais après tout, Jack ne paraissait pas si traumatisé que ça, finalement, car il en profita pour faire l'éloge de Poudlard avec des étoiles dans les yeux. La petite Gryffondor sourit, au moins, sur ce point-là, ils étaient d'accord.
Elle préféra laisser de côté sa remarque sur sa maison, et renchérit :

"Ah ouaiis, t'as vu, c'est génial, hein ? Depuis le temps que j'attendais ce moment, n'empêche... Tu m'aurais vu le jour de partir, j'étais une vraie pile électrique, on ne m'arrêtais plus ! J'avais envie de crier sur tous les toits que je suis une sorcière, mais mes parents m'ont dit que ce n'était pas prudent... Enfin, voilà, du coup, moi je sais pas si je rentre chez moi, pour les vacances, c'est tellement bien ici ! Mais bon, j'ai peur de dire ça à mon père, il est tout seul chez lui parce que ma mère est partie en mission, donc c'est pas super sympa..."

Et voilà, Cherise commençait à raconter sa vie ! Cela voulait dire que le petit moment de malaise était passé, elle reprenait le dessus, cette sacré petite ! Ce qui est bien avec elle, c'est qu'on voit quand elle est en forme, et quand elle ne l'est pas... Au moins, cela évite certains quiproquos.

"Enfin, faudrait que je me grouille de prendre une décision... Bon, au pire, je pourrais toujours rentrer chez moi pour les vacances de février, non ?"

Mais Jack, lui, s'approcha de Cherise et mit la main sur son épaule. Zut, qu'est-ce-qu'elle avait dit qu'il ne fallait pas dire ? Non, en repassant ses paroles, dans sa tête, elle ne voyait pas... Elle avait soigneusement évité de poser des questions gênantes à Jack. A moins que c'était cela qu'il cherchait, peut-être voulait-il se confier à quelqu'un ? Ah, décidément, cette petite faisait tout de travers ! Pour une fois qu'elle était sûre de bien faire...
En fait, ce n'était pas ça. Dès que le garçon ouvrit la bouche, Cherise comprit de quoi il voulait parler. Il culpabilisait encore du sujet de conversation précédent. Mais bon, Cherise avait repris du poil de la bête, entre temps, (vous l'avez remarqué n'est-ce-pas ?) et elle n'allait pas se formaliser pour cela. C'était tellement mignon de sa part de se soucier d'elle ! Oh, elle avait bien envie de le serrer dans ses bras, tout à coup !
Et elle l'aurait fait, si celui-ci n'avait pas ôté sa main de son épaule pour s'éloigner un peu d'elle... D'accord, il ne voulait pas de calins de Cherise, c'était son affaire ! (bon en même temps, il ne pouvait pas deviner...)

"Oooh, c'est trop gentil ! Mais ne t'inquiètes pas, je n'ai juste pas encore l'habitude d'en parler, parce qu'avant Poudlard, les gens étaient globalement au courant, je n'avais donc pas besoin de leur expliquer, ou alors c'étaient mes parents qui s'en chargeaient, ce qui m'arrangeait bien, finalement... Mais je vois bien que t'as l'air d'être quelqu'un de confiance, et je te raconterais bien toute ma vie si on était pas... heuuu... dans un endroit si... ouvert." dit-elle en regardant d'un air suspicieux tous les grands yeux des chouettes tournés vers eux, comme s'ils buvaient leurs paroles, et étaient prêts à les répéter aux quatre vents. "Ne te dénigre pas comme ça ! T'es adorable, c'est l'principal ! En tout cas, moi, ça me donne envie de te dire la même chose... Si t'as des choses qui te pèsent sur le coeur... Et il doit y en avoir, parce que personne n'est parfait, beeeen... Je serais ravie de t'aider !"

Et elle le gratifia d'un grand sourire attendri. Oui, soudainement, lui qui parut si fragile comparé au moment où il était sur un balai, elle eut envie de le protéger.

Sauf que c'était plutôt mal parti, car cette fois, Cherise ne fut même pas capable de voir que Jack avait besoin d'aide pour attacher sa lettre à la patte d'un hibou, ce qui lui valut une morsure... Mmmmh, comme "protectrice", yavait mieux, quand même !

"Ouïche ! ça va ? Pfff, j'suis trop nulle, toi tu m'empêche de me faire mordre par une chouette, et moi, je ne suis même pas capable de te rendre la pareille !"

Cherise se retourna vers son propre hibou qui attendait patiemment qu'on lui dise de partir, et la petite lui fit signe de venir sur son bras. Etrangement, celui-ci comprit, et vint se poser sur son bras. Aaaaah, ce n'était peut-être pas une bonne idée ! Ses griffes serrèrent si fort le bras de la petite qu'elle manqua de tomber, surprise.
Bon, il fallait s'habituer, là...
Elle se dirigea vers l'ouverture la plus proche, et, comme une petite gamine (après tout c'est qu'elle était) elle lança à Jack d'un air amusé :

"On les envoie en même temps ?"

Jack avait son doigt meurtri dans la bouche alors que Cherise lui proposait, avec un air qui la rendait si mignonne, de lancer leur hibou en même temps (on vous rassure, ils ne sont pas violents dans leur lancer). Le jeune garçon aurait bien répondu de façon affirmative, cela lui aurait fait plaisir, mais le problème était le hibou venait de s'envoler, il s'était fait la malle avec la lettre au pied, il fermait boutique pour accomplir sa tâche. Presse le pas car...les parents n'attendent pas. D'ailleurs, le jeune Poufsouffle regardait le béant (enfin, pas si béant que ça) par lequel venait de disparaître le hibou, c'était un peu sa manière de lui répondre afin de lui expliquer la raison de sa future réponse négative. Il regardait là haut avec un air soudainement absent, il se remémorait l'instant qui venait de s'écouler.

Elle lui avait parlé de son père qui se retrouvait seul chez lui puisque sa mère était partie en mission. En mission ? Elle devait sûrement être auror, après tout c'était un travail difficile surtout dans une période trouble comme celle dans laquelle ils se trouvaient. La rumeur du retour du seigneur des ténèbres avait de quoi mettre le service des aurors dans un état de pagaille. En tout cas, il pouvait comprendre le choix de la jeune fille que de vouloir retrouver son père afin de lui porter compagnie. Jack n'aurait pas agis ainsi s'il s'était retrouvé dans ce cas, il fallait admettre que son amertume pour son père ne faisait rien pour arranger les choses. Tout cela à cause d'une simple histoire bête qui avait eu lieu y a de cela quelques années. Comme quoi, la nature humaine était bizarre, mais on ne pouvait rien y faire. En tout cas, Jack trouvait cela adorable de la part de Cherise que de vouloir tenir compagnie à son père pendant les vacances en l'absence de madame Rowle (ou madame Maman de Cherise pour Jack).

Il y avait également eu le moment où la jeune Gryffondor le remercia pour son geste et où elle lui expliqua une partie du pourquoi du comment cela se fait et où ça donc. Sur le moment, Jack avait regretté d'avoir croisé Cherise dans la volière, peut-être que dans un autre endroit elle aurait été plus bavarde et ainsi donc il en aurait appris plus. Non pas que cela aurait simplement satisfait sa curiosité, mais peut-être aurait-il pus apporter un certain soutien ou une quelconque aide. Enfin il rêvait encore une fois un petit peu trop. Il ne pouvait pas aider tout le monde et encore moins dans des cas aussi délicat, il n'arrivait déjà pas s'aider lui-même alors en quoi pouvait-il bien être utile pour les autres. Aide toi et les autres t'aideront...le proverbe était ainsi, enfin je crois. En tout cas, il garda un bon souvenir quand Cherise lui avoua qu'elle le trouvait adorable, voilà qu'il s'était mis à rougir, ce genre de petit mot avait le don de le faire fondre, après tout cela faisait toujours plaisir. Mais concernant la phrase suivante, il n'osait pas lui avouer qu'il n'allait jamais rien lui dire de plus que des petites phrases qui lui échapperaient de temps à autres. Oh, ce n'était pas un manque de confiance, loin de là même, c'était juste le paradoxe de Jack Chandlers.
Qu'est-ce que le paradoxe Chandlers ? C'est tout simple ! Le jeune garçon aime apporter son aide à quiconque lui demande ou quiconque en a besoin, il la propose et la distribue, on a l'impression qu'il vit de ça. C'est là que le premier problème apparaît puisqu'il ne vit que de ça, le bonheur des autres à tendance à le faire sourire et le rendre heureux, une bonne action de faite et voilà qu'il est satisfait. Pour lui c'est le meilleur moyen que d'être heureux, or le jeune garçon à tout faux puisqu'il ne se met pas en avant, il ne demande rien, il ne fait rien en retour envers sa propre personne : il s'abandonne tout simplement. C'est à partir de là que le paradoxe prend naissance ! Lorsqu'on lui propose en retour, comme c'est le cas actuel avec Cherise, le jeune garçon vous répondra d'un « j'accepte avec plaisir » qui veut en réalité dire « ne t'en fais pas, je n'en aurai pas besoin ». Loin de lui que d'avoir un ego démesuré, mais il n'aime pas se faire aider...puisqu'il ne s'occupe plus de lui-même. Vous suivez ? Bien. En conclusion : il aide sans rien vouloir en retour, au point de s'enfermer dans sa propre coquille. Ce qui peut sembler être une aptitude noble devient pour lui une manie nuisible le dévorant petit à petit. C'est cela le paradoxe Chandlers...comme quoi, un peu de psychologie ne fait pas de mal.

Il y avait également eu le coup de la morsure où la jeune demoiselle s'inquiéta pour lui tout en se sentant coupable. Le seul que Jack eut ce fut de voir qu'elle ne vienne pas examiner la blessure...il n'y avait rien à voir, mais cela lui aurait fait plaisir de se retrouver aussi proche d'elle...jeune coquin. Eh oui, un peu d'humour !
Le jeune Poufsouffle, après sa brève déconnexion du monde réel de quelques secondes, se tourna de nouveau vers Cherise avec un air désolé. Il lança d'ailleurs un bref mouvement de tête vers l'endroit par où la chouette venait de s'en aller. Il finit également par retirer son doigt de la bouche...cela lui donnait l'air encore plus pitoyable qu'il ne paraissait habituellement.

Jack : Je suis désolé...elle vient de partir...à croire qu'elle ne m'aimait pas...

Jack fit de nouveau un grand sourire à Cherise, cela faisait d'ailleurs beaucoup de sourire. Des sourires complices, des sourires amicaux, des sourires coquins, des sourires...bon ok j'arrête, surtout que le jeune garçon reprenait la parole.

Jack : En tout cas, je te remercie de ce que tu ma dis, sache que je n'hésiterai pas un instant à venir te voir si quelque chose ne va pas...tu peux compter sur moi.

A peine Cherise avait-elle proposé de son air le plus enfantin de lâcher les fauves hiboux dans les airs qu'elle se retourna, et se rendit compte qu'il n'y avait plus d'hibou susceptible de partir avec une lettre autour de Jack. Le sourire gamin de la petite s'évanouit, oui, il fallait l'avouer, elle était un peu déçue. Etait-ce Jack qui n'avait pas envie de s'abaisser à ses niaiseries et qui avait fait en sorte que le hibou s'en aille avant ? La petite avait tendance à penser que non, du peu qu'elle le connaissait, elle l'imaginait mal faire ça. Bah, il n'avait pas l'air encore trop habitué aux hiboux, sûrement qu'il n'avait pas maîtrisé le fait qu'il s'en aille, comme il avait réussi à se faire mordre. Mais bon, ça, à la limite, ce n'était pas une question d'avoir l'habitude ou pas, la preuve avec Cherise.
Quoique pour elle, c'était plus la faute à sa mémoire qu'à l'habitude.

Le jeune garçon parut gêné, et regarda par la fenêtre d'où était sûrement parti le messager des dieux, comme pour cacher sa gêne. Cherise trouva ça mignon de sa part. Il ne voulait pas lui faire de peine. A moins que ce soit simplement le fait de devoir répondre "non". Dans tous les cas, c'était mignon. Le seul truc qui l'embêtait, c'était que ce garçon tout gentil tout mignon risquait de se faire marcher dessus s'il était comme ça avec tout le monde. Déjà, avec Cherise, le risque pouvait être grand, car elle avait tendance à monopoliser un peu trop la parole, et à plus parler d'elle que des autres... Quoiqu'elle ne s'en rendait pas forcément compte. Et il ne fallait pas généraliser, si elle parlait d'elle, c'était parce qu'elle avait fait une gaffe juste avant, et qu'elle se devait de justifier ses paroles incompréhensibles.

Le jeune garçon parut avoir le courage de lui expliquer que ce qu'elle demandait n'était plus possible, et ce qui était étrange, c'était qu'il paraissait réellement désolé. La petite lui fit un sourire, comme pour lui faire comprendre qu'il n'y avait pas de mal.

Bon, il était peut-être temps d'envoyer ce fichu hiboux qui lui lacérait le bras avec ses serres crochus... Quelle idée de prendre un hibou sur le bras aussi ! Pour qui se prenait-elle, pour une dresseuse de faucons ? Bah, après tout, c'était plaisant à imaginer, mais concrètement, c'était moins drôle. Mais bon, elle n'allait pas geindre sous les yeux de Jack, alors que c'était elle qui avait demandé au hibou de venir là.

Elle s'approcha de l'ouverture qui donnait une superbe vue sur le lac de Poudlard, et, les yeux embués, elle lança le hibou dans le vide. Sauf qu'elle n'avait jamais fait ça, le hibou parut surpris de son geste (il avait peut-être commencé à s'endormir, qui sait ?) et manqua de se casser la figure. La petite poussa un cri en voyant son messager tomber, comme s'il n'avait pas réalisé qu'il fallait déployer ses ailes, mais celui-ci reprit bientôt le dessus, et ne paraissait pas du tout content d'avoir été humilié comme cela.
Et comme s'il tenait absolument à se venger, il revint à la hauteur de Cherise, et fit claquer son bec à quelques centimètres de son visage, avant de partir d'un air furieux. La petite fit un bond en arrière en voyant les grands yeux du hibou de si près, et manqua de se casser la figure sur Jack.
Et après elle se demandait si Jack n'avait pas des origines moldues puisqu'il n'était pas doué avec les chouettes... A présent, il pouvait se demander exactement la même chose venant d'elle.

"Wah, il m'a fait peur !" s'écria-t-elle comme si Jack ne l'avait pas remarqué...

Elle regardait encore le fameux hibou s'en aller au loin, en se demandant s'il sera assez gentil pour porter la lettre à son père...
Son père...
Cherise se frappa le front. Quelle idiote, elle avait oublié de lui parler des vacances de Noël ! Roh mais non ! D'autant plus qu'elle en parlait il n'y a même pas cinq minutes avec Jack... Si ça se trouve sa mère serait rentrée ... Et elle qui ne pensait qu'à lui raconter ses déboires au Quidditch !
La petite s'en voulait de cette preuve cruelle d'égoïsme...

Elle se retourna vers Jack, comme si celui-ci pouvait ramener le malheureux hibou à elle, pour qu'elle puisse modifier sa lettre. Encore fallait-il qu'il comprenne ce qui se passait dans la tête de Cherise, parce qu'elle était tellement embêtée qu'elle n'avait même pas songé à en parler à Jack. Ils étaient bien proches, ces deux-là, mais Cherise cherchait essentiellement de l'aide (ou de l'inspiration, qui sait) dans le beau regard du garçon.

Jack eut du mal à ravaler sa salive quand Cherise perdit son sourire, un sourire qui était si radieux, si heureux, si jovial, si...si...j'ai plus de synonymes là ! Cela deviens dure de combler les lignes. Enfin tout cela pour dire qu'il était déçu qu'elle soit déçue, ce qui fallait reconnaître n'était pas dans ses habitudes. Je veux dire par là que d'habitude il n'était aussi sensible que ça, si une personne est triste, il viendra donner une tape sur l'épaule pour la réconforter, mais il ne se mettra pas à pleurer. Bon, ce n'était pas un cas aussi extrême, certes, mais ce que je veux que vous sachiez c'est qu'il n'agit pas de façon habituelle. Vous voyez ce que je veux dire ? * Le narrateur fait un clin d'oeil* (Pour la première fois dans le rp, vous avez pus assister à une action du narrateur). Vous ne voyez pas ? C'est dommage.

Il accompagne Cherise qui se dirigea vers l'ouverture qui donnait une vue magnifique sur les alentours du château, dont le lac, c'était une vision plutôt belle, voir...non, il ne fallait pas penser à ce genre de choses, c'était pas bien. La jeune fille avait jeté le hibou dans le vide, sur le coup Jack ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas plutôt attendu qu'il s'envole de lui-même en le poussant légèrement et pas en le jetant dans le vide. Fort heureusement, le hibou, volatile incroyable et pilote aérien talentueux et expérimenté, avait réussi à redresser le nez, enfin le bec, en déployant de façon majestueuse ses ailes. Voilà qu'il remontait...pourquoi il remontait vers eux ? C'était la question que se posait Jack, mais quand il vit le geste non amical du hibou envers Cherise, il comprit rapidement. Le jeune garçon, tel un preux chevalier voulant rattraper sa belle princesse en déséquilibre, fit à son tour un bond pour se retrouver derrière la jeune fille afin de le retenir. Sauf que cela ne marcha pas comme prévu, le sol était un peu trop glissant et ce fut Jack qui se retrouva au sol, derrière la jeune Gryffondor, alors que cette dernière se tenait parfaitement droite. Ni une, ni deux, ni trois, ni quatre (vous vous y attendez pas à celle-là), il se redressa tel un guépard ou autre animal tout aussi rapide et pouvant se redresser vivement et se retrouva nez à nez face à Cherise.

Les yeux dans les yeux, Jack restait stoïque face à la jeune fille, il semblait paralysé. Etait-ce sa beauté qui faisait cet effet ? Sûrement...bon, sans vouloir casser le romantisme, il y a aussi, et surtout, le fait que Jack est un grand timide, donc s'il bouge plus c'est à cause de sa timidité. Mais loin de moi de dire que Jack ne trouvait pas la jeune fille sublime avec ses petits yeux marron, loin de là, d'ailleurs il était devenu tout rouge en pensant à cela. Il fallait dire quelque chose, quelque chose de bien, de subtile et de bien pensé. Il repensait donc à un vieux film qu'il avait vu avec son oncle où le personnage principal du film avait sortit une phrase bien pensée avant d'embrasser la femme. Bon, il n'allait pas tenter d'embrasser Cherise, il ne fallait pas exagérer non plus, mais il pouvait ressortir cette phrase qui l'avait tant marqué. Il prit une voix un peu plus grave que d'habitude et se lança.

Jack : T'as d'beaux yeux, tu sais ! Ça te dirait qu'on aille au bal ensemble ?

Il s'était lancé un peu trop à vrai dire, vachement trop loin même. Tellement loin que le mur était inévitable, il le sentait, il le voyait venir...ou c'était peut-être une claque qui allait débarquer. Voir même les deux, on ne sais jamais. Mais il était marrant de voir que ce petit homme, si timide soit-il, venait de vaincre ce qui l'avait toujours empêché d'avancer correctement. Cette fille lui donnait-elle des ailes ? Il fallait croire, ou bien était-ce l'effet magique de cette école. Dans tous les cas, il attendait là, sagement, patiemment, le temps semblant s'être arrêté afin de le torturer un peu plus.

Cherise ne pouvait pas se douter de ce qui se passait dans la tête du garçon, tout comme lui ne pouvait pas imaginer ce qui se passait dans sa propre tête (THE phrase xD). Comment aurait-elle pu deviner qu'il s'était jeté une fois de plus à son secours et s'était cassé la figure avant d\'avoir pu réussir son action, tandis qu'elle fixait le hibou qui tombait dans le vide ?
Mais finalement, alors que celui-ci lui avait causé une belle frayeur, elle se retrouvait nez à nez avec Jack, alors que ses pensées suivaient toujours ce satané hibou et cette lettre qu'il apportait alors qu'elle était incomplète - mais bon, là, sur le coup, on ne pouvait pas accuser le messager.
Peut-être que le visage contrarié de la jeune fille fut interprété d'une autre manière par Jack, qui semblait avoir perdu la fonction de bouger ses membres pendant un instant, car ce qu'il lui dit la surprit au plus haut point. Un compliment... C'était toujours agréable de recevoir des compliments, mais comme leurs visages étaient maintenant assez proches, Cherise ne put s'empêcher de baisser les yeux en souriant. Elle n'eut pas le temps de répondre à ces belles paroles qui la faisaient rire intérieurement de par leur formulation, que Jack enchaînait déjà sur un sujet... beaucoup moins plaisant.
Le sourire de la jeune fille disparut aussitôt, et elle n'osa pas plus relever les yeux pour plonger son regard dans celui du garçon. Là, il y avait un hic. Un énorme hic, même. Quelques jours plus tôt, elle se trouvait dans la salle commune de Gryffondor avec Haven, un jeune garçon qu'elle avait rencontré dans le Poudlard Express et qui s\'avéra être dans la même maison qu'elle. Les deux jeunes personnes s'entendaient assez bien, et Cherise prenait toujours un malin plaisir à le taquiner... En fait, elle s'amusait beaucoup avec ce garçon, et alors qu'elle s'apprêtait à allumer la musique pour danser (car elle était prise d'une soudaine envie de danser, ou plutôt sauter partout) celui-ci la prit de court, de la même manière que venait de le faire Jack, en l'invitant à aller au bal avec lui.
La petite s'y attendait tellement pas qu'elle s'était limite cassé la figure... Bon, il y avait aussi le fait qu\'elle ne se rappelait pas qu'il y avait un bal (méchante mémoire défaillante !) mais tout cela fut bien vite rattrapé, comme elle avait pris l'habitude de le faire, et voilà. Elle était la cavalière d'Haven.
Avant ce jour-là, qui aurait pu penser que Cherise pourrait envisager d'aller au bal avec celui qui avait fait perdre son équipe de Quidditch, et qui avait donné un sacré coup à l'orgueil de la petite ? Si le matin-même on lui avait dit ça, elle aurait bien ri, et aurait répondu à la personne quelque chose du genre : "ouais, et pourquoi pas avec Ombrage, tant que t'y es ?".
Sauf que là, c'était différent. Le Quidditch avait bien été dépassé par la sympathie qu'éprouvait Cherise à l'égard de Jack. Elle avait l'impression qu'il était très fragile, et elle ne voulait pas provoquer un tremblement de terre en refusant. Pourtant, elle n'avait pas le choix. Pour se donner le temps de réfléchir à sa réponse, elle fit un pas en arrière tout en s'exclamant :

"Hein ? Heuuuuu..."

Oui, bon début... ça, c'est toujours la tactique quand on ne sait pas quoi répondre. On fait semblant de ne pas avoir bien entendu pour se laisser le temps de réfléchir. Ne croyez pas que c'est lâche, c'est quasiment un réflexe ! Et pour cela, Cherise n'échappait pas à la règle.

"Merci pour le compliment, en tout cas." dit-elle en regardant vaguement l'horizon par la fenêtre, tout en sachant que ce n'était peut-être pas la réponse la plus attendue.

Mais elle ne voulait pas paraître fuyarde. Peut-être que Jack sentait déjà le coup venir à cause du pas en arrière, de l'hésitation, du regard dans le vague... Non, cela ne servait plus à rien de faire reculer les choses, et de toute manière, cela ne serait jamais très agréable à entendre. Sauf si Jack était vraiment dans le désespoir de trouver une cavalière, et s'était rapatrié sur Cherise en dernier espoir... Oui, il n\'y avait peut-être que de cette manière que cela pouvait être le moins désagréable à entendre.

"Ecoute, Jack... commença-t-elle en osant enfin le regarder dans les yeux, si tu m'avais demandé ce matin, j'aurais dit non direct, sans réfléchir, parce que je suis assez idiote pour me laisser envahir par les préjugés. Tu vois, pour moi tu n'étais que celui qui m'avait piqué le Vif d'Or, ne le prend pas mal, hein, c'est comme ça."

Olalaaah, très mauvais, ça, trèèèèès mauvais ! Non seulement, elle revenait encore sur le sujet maudit du Quidditch, mais en plus sa phrase laissait quasiment sous-entendre que maintenant elle accepterait, or, ce n'était pas possible... Mais bon, elle ne pouvait pas, tout à coup, lui dire "Non, efface tout, je recommence !", malheureusement, si cela marchait avec elle, cela ne marchait pas avec tout le monde. Il n'y avait plus qu’à continuer... D'autant plus que ce n'était pas non plus très fin de dire les sentiments que l'on éprouvait à l'égard de l'autre avant de le connaître un peu plus... Mais Cherise avait trop l'habitude de dire les choses de manière directe. Un peu trop directe, peut-être...

"Mais là, j'ai pu voir que tu n'était pas que l'attrapeur de Poufsouffle. Et j'aurais accepté avec joie si seulement... dit-elle en prenant une grande inspiration avant de finir sa phrase, Si seulement on ne m'avait pas invité avant." conclut-elle assez maladroitement.

Qui aurait pu penser que Cherise serait déjà confrontée à ce genre de situation gênante, quelques mois à peine après son entrée à Poudlard ?... (si j'arrêtais de poser des questions, ça pourrait être bien aussi xD)
La jeune Gryffondor, qui tentait de garder une contenance pour ne pas trop déstabiliser Jack, s'approcha de lui, et, lui mettant les deux mains sur les épaules, lui dit d'une voix sincère :

"Je suis vraiment désolée."

Olalaaah, et dire que sa lettre qui volait vers le domicile de ses parents décrivait Jack comme "le pire élève de Poufsouffle que cette maison n'ait jamais connue". Mais il ne faut pas lui en vouloir, Cherise avait toujours tendance à exagérer tout ce qui l'importunait ou au contraire la faisait vibrer de plaisir... Elle se trouvait elle-même punie, et se promit que dans la prochaine lettre qu'elle écrirait à ses parents, elle rectifierait le portrait qu'elle avait injustement fait de Jack Chandlers, le garçon le plus adorable qu'elle connaisse dans la maison des blaireaux, à ce jour...
D'ailleurs, cette lettre ne suivrait sûrement de pas bien loin la première, puisqu'elle avait oublié de parler des vacances de Noël.
Quelle sotte, cette Cherise !

C'était donc ainsi, il était arrivé trop tard pour pouvoir l'inviter. Comme quoi il aurait dû plus souvent écouter sa mère sur le fait qu'il devait toujours se prendre à l'avance, après tout pourquoi ne pas faire aujourd'hui ce qui est à faire demain ? Enfin, il fallait avouer aussi que cela aurait été difficile de le faire avec Cherise, il ne fallait pas oublier que c'était leur première rencontre, dû moins où ils parlaient, car la véritable première rencontre fut sur le terrain de quidditch, mais il valait mieux oublier ce moment mémorable. Elle finit d'ailleurs par poser ses mains sur les épaules de Jack, des épaules bien musclés, dures et carrés...bon ok, c'était des épaules d'un jeunot tout frêle et timide, et alors ? Cette action rendit le jeune Poufsouffle quelque peu nerveux et un peu plus que rouge que d'habitude. La jeune fille allait sûrement mal interpréter ses émotions, mais il allait rentrer en piste dans un grand éclat de rire afin de lui dire que ce n'était pas grave, mais avant...il profita de ce moment pour prendre Cherise entre ses bras et lui faire un gros câlin. Il savait qu'il avait prit la jeune de cours et qu'il lui avait coupé l'herbe sous le pied, même sous les deux pieds, d'ailleurs il n'y avait pas d'herbe dans la volière...ce qui était logique. Jack profitait donc de ce moment pour rester dans cette position durant quelques secondes avant de reculer et de laisser Cherise libre.

Jack : Désolé...je n'ai pas pus résisté à l'envie de t'en faire un, j'espère que tu ne m'en veux pas.

Le jeune garçon ne pouvait se retenir de rire à sa petite blague qui était loin d'être drôle, c'était l'humour à Jack, mais promit un jour il sera drôle...dans plusieurs années. En tout cas Jack reprit rapidement un air plus sérieux, le moment fatidique était donc venu, celui de faire croire qu'il n'était pas déçu alors qu'en fait il était déçu, ça peut sembler compliqué à première vue, mais je vous assure que c'est facile à comprendre. Après tout c'était bien la première fois qu'il invitait une fille à un bal, Siegfried l'avait certes poussé un peu, mais Cherise avait réussi à le mettre en confiance ou du moins elle lui avait permis, sans le savoir peut-être, à le mettre assez à l'aise pour lui permettre une telle prouesse. Car pour un timide comme Jack, il est dur d'inviter des jeunes filles, surtout aussi jolie. Alors, pour Jack, je demanderai une ovation. Ouaaaiiss !! Bravo Jack !! T'es le meilleur !! Bon stop...trop d'ovation tue l'ovation et notre petit personnage risque fort de perdre ses moyens. En plus de cela, ça faisait un petit moment (quelques secondes en fait) qu'il se tenait devant elle sans lui avoir rien dit. Il cherchait les mots qui pouvaient être approprié, mais là il n'y avait rien qui lui venait à l'esprit. Il décida donc de se jeter à l'eau...sauf qu'il n'y avait pas d'eau ici, mais ce n'était pas trop grave puisque c'était de l'eau métaphorique...piou piou piou, je suis une fougère !

Jack : Tu n'as pas à être désolé, Cherise, c'est plutôt moi qui le suis de t'avoir mise mal à l'aise et de t'avoir embêté avec cela. Sache également que je suis heureux d'apprendre que tu aurais pus accepté, maintenant il faudra que je m'y prenne à l'avance.

Jack eut un grand sourire, un sourire sincère qui montait jusqu'aux oreilles alors qu'il fermait les yeux, un peu comme la souris dans Dumbo....si, vous savez, même c'est le seul ami de l'éléphant et à la fin, sur la photo où il signe le contrat, on le vois faire cette immense sourire. Non, vous ne voyez pas ? Bah achetez-vous des lunettes...ou bien le dessin animé pour voir cette scène. Enfin bon, Jack lui souriait et voilà tout, c'était à son tour de rattraper le coup après sa gaffe majestueuse sauf que maintenant il ne savait plus quoi dire. Bien sûr il tenta une tentative (ceci n'est pas français, mais j'aime bien), quelque chose de gentil et de bien, mais est-ce que cela était bien vue ?

Jack : J'espère que ce cavalier te fera passer une magnifique soirée.

En fait, c'était vraiment mal vu. Bien sûr c'était parti d'une bonne attention, mais peut-être aurait-il mieux fallut qu'il ne dise rien au lieu de cette ânerie, car en y réfléchissant bien cela allait sûrement mettre un peu plus Cherise dans l'embarras.

Il faut bien avouer que la réaction du jeune garçon surprit quelque peu notre jeune Gryffondor. Au lieu de baisser les yeux et de bafouiller un petit "tant pis" plein d'amertume, le jeune garçon la prit dans ses bras et la serra bien fort pour lui faire un gros câlin. Cherise fut assez surprise, mais se laissa faire, car après tout, c'était une réaction plutôt positive. En tout cas c'était quand même mieux que de lui dire un "c'est pas grave" et de l'ignorer superbement par la suite, soit par gêne soit par le fait d'avoir été vexé.
De toute façon, la petite fille prônait le contact, donc elle n'allait certainement pas refuser un câlin, en sachant qu'il y a quelques minutes elle avait elle-même l'intention de prendre Jack dans ses bras, mais n'avait pas pu le faire à cause de la tournure de la situation...
Quand le jeune Poufsouffle relâcha son étreinte, la petite lui sourit, tout en gardant son expression surprise.

"Ah mais ya pas de mal ! C'est juste que je ne m'attendais pas.... à cette réaction. 'Fin, c'est vrai, c'est un peu bizarre, surtout en sachant ce que je viens de te dire juste avant... Mais ça prouve que tu as grand coeur." conclut-elle en souriant de plus belle.

Elle n'osait tout de même pas trop le regarder dans les yeux, car la gêne de ce qu'elle avait du dire juste avant était encore suffisamment présente pour être totalement effacée à cause d'un câlin. Même si dans son for intérieur elle se disait qu'elle devait avoir l'attitude la plus naturelle possible pour que l'ambiance reste détendue, elle avait tout de même un peu de mal à appliquer ses volontés. Aaaah, on ne fait pas toujours ce que l'on veut ! D'ailleurs, c'était le genre de choses qui énervait un peu la petite ! Elle se rendait compte qu'elle était encore gênée, alors qu'elle faisait tout son possible pour ne pas l'être, qu'est-ce-que c'était frustrant quand même ! Mais bon, il fallait avouer que la réaction de Jack n'aurait pas pu être mieux, de toute façon, vu les circonstances, donc il ne fallait pas trop s'en faire... D'autant plus qu'il venait de reprendre la parole pour tenter de la rassurer. Zut, il avait vu qu'elle ne savait pas où se mettre ? Franchement, c'était assez rare chez Cherise, et justement, cela pouvait aisément se remarquer. D'autant plus que la petite a vraiment du mal à cacher ses émotions. Elle reprit quand même le dessus en se rendant compte que Jack se rendait encore coupable pour quelque chose qui ne dépendait que d'elle seule.

"Ah non, tu vas pas recommencer !" s'exclama-t-elle en reprenant de la contenance, "De toute façon tu ne pouvais pas deviner, et puis, c'est bien d'essayer... Et tu ne m'embêtes pas ! Juste que comme ça n'était pas du tout le sujet de conversation, j'étais obligée d'être un peu surprise... Mais c'est pas grave, hein !" rajouta-t-elle immédiatement, car elle se doutait que Jack allait bien pouvoir dire quelque chose du genre "désolé d'avoir parlé de ça brutalement", ce qu'elle ne voulait pas. "En fait, j'aurais peut-être pu faire en sorte de te faire comprendre qu'on m'avait invité, mais j'avoue que ce n'est pas le genre de choses auxquelles je pense." conclut-elle, songeuse.

Il y eut un petit silence entre eux deux, et comme Cherise ne paraissait pas décidée à reprendre la parole (son regard était perdu dans le vague), Jack se permit de faire un commentaire sur son cavalier.
La petite déglutit assez bruyamment (du moins de son point de vue...). Cela aurait été n'importe qui d'autre, elle aurait sûrement dit "Ouaiiiis, ça va être super, j'suis sûre que je vais m'amuser comme une folle !" mais bon, là, elle ne pouvait décemment dire cela. Venant de quelqu'un qui venait de s'essuyer un refus, cette remarque était un peu... malvenue.

"Ah... heuuu... merci." furent les seuls mots qu'elle parvint à dire, car elle était un peu à court d'inspiration. Puis elle osa enfin regarder Jack dans les yeux, et trouva finalement quelque chose de correct à dire. "Je suis sûre qu'il y a certainement une jeune fille qui sera ravie d'aller au bal avec toi."

En y réfléchissant, ce n'était peut-être pas le mieux à dire, en tout cas, c'était tout ce qu'avait trouvé Cherise, elle qui d'ordinaire a toujours quelque chose à dire...


[Vraiment désolée pour le retard >.<]

Sur la dernière remarque de Cherise, Jack avait fait un immense sourire tout en hochant la tête de façon affirmative. Au fond de lui, il s'en fichait maintenant de s'en trouver une ou non, après tout il voulait y aller avec quelqu'un de particulier, mais cela n'aurait pas lieu. Néanmoins, le jeune Poufsouffle ne le savait pas, mais nous on le sait désormais, il allait rencontrer quelqu'un de bien particulier au bal avant de l'inviter, mais seul l'avenir allait lui montrer alors que nous on le sait déjà car c'est passé. Vous suivez ? En vérité c'est simple, le futur de Jack est passé alors que nous sommes dans son présent, mais son présent actuel est passé puisqu'il se passe avant le bal qui a commencé depuis un moment, l'action se déroulant maintenant est passé alors que le bal est présent, mais il est ici dans le futur. Prenons un exemple simple et concret...nous sommes dans sur un point A qui se trouve dans le présent et qui n'est rien d'autre que la rencontre entre Cherise et Jack dans la volière. Cet instant "A" se trouve avant l'instant "B" qui est le bal. Or l'instant B, qui continue, se retrouve en parallèle avec l'instant A sur la ligne du temps. Techniquement cela est impossible, sauf si bien sûr nous prenons en compte les univers dimensionnels, mais là n'est pas là question, car il faudrait pouvoir créer un trou de verre ou même posséder une vielle DeLorean qui puisse aller à 88 miles à l'heure...mais là ce ne sont que des détails techniques afin de nous embrouiller l'esprit, c'est comme si une Lada pouvait dépasser les 50 kilomètres à heure ! Mais revenons en plutôt à nos hippogriffes. Ces derniers mangeaient tranquillement dans leur enclos....pas mal cette blague ? Non ? Je vous le concède.

Jack se tenait donc toujours devant Cherise sans savoir que faire désormais. Sa lettre était partie avec le hibou enragé, il n'avait plus de sujet de discussion et il commençait à avoir faim, car n'oublions pas qu'une partie de son petit-déjeuner c'était retrouvé lamentablement écrasé par terre. La vie d'un toast n'était pas tous les jours facile. Il fallait reconnaître qu'il ne voulait pas déranger la jeune fille plus longtemps, après tout elle avait sûrement d'autres choses à faire que discuter avec lui toute la journée. En plus de cela, le sujet du bal semblait l'avoir mis mal à l'aise, un don que possédait Jack que de mettre les gens mal à l'aise. D'ailleurs, depuis la dernière phrase de la jeune Gryffondor, un blanc était resté dans l'air alors que chacun tentait de regarder ailleurs. Jack avait choisi le sol et il ne regrettait pas ce choix. Ce sol fait en pierre de colimaçon était d'une magnificence incroyablement magnifique, on pouvait ressentir tout le mal que les fondateurs avaient eu à bâtir la volière. Bon, il fallait admettre que ces pierres ressemblaient à des pierres et à rien d'autre.

Il finit par relever son regard afin d'adresser la parole à Cherise, mais cette dernière avait, semble-t-il, eu la même idée que lui et les deux jeunes adolescents se retrouvèrent face à face sans rien se dire avant de détourner de nouveau le regard. C'était assez étrange de remarquer à quel point il pouvait être mal à l'aise, pourtant il n'était pas tout le temps ainsi. Il préféra ne pas tourner la tête alors qu'il commençait enfin sa phrase.

Jack : Je vais te laisser Cherise, je ne vais pas t'embêter plus longtemps.

Il s'était lancé, il n'y avait rien eu de dramatique, mais pourtant cela lui semblait plus difficile de la quitter que d'avoir engagé la conversation avec elle. Etrange sensation qui le faisait sourire intérieurement et extérieurement il eut un immense sourire qui fit son apparition sur son visage de jeune garçon.

Jack : Je vais peut-être avoir la chance de retourner dans la grande salle avant la fin du petit-déjeuner.

Il eut un petit rire avant de faire un pas en arrière, il avait hésité à s'approcher de Cherise afin de lui faire un câlin ou une bise de départ (afin d'en profiter un peu), mais il préféra s'en aller sans plus de cérémonie. Il commença donc à reculer tout en continuant de faire face à la jeune fille de Gryffondor, il lui faisait également quelques signes de la main.

Jack : J'espère qu'on se reverra bientôt, en tout cas j'ai été heureux d'avoir pus te parler. Surtout n'oublies pas......désolé, c'est pas ce que je voulais dire.....en tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit...n'hésites pas.

Un immense sourire, un petit clin d'oeil et sa main qui passait au travers de ses cheveux. Le jeune garçon de Poufsouffle semblait avoir soudainement une certaine classe alors qu'il se tenait en haut des marches de la volière. Tout cela aurait été magnifique si à ce moment précis il n'avait pas tenté de se tourner vers sa gauche tout en s'avançant. Il n'avait pas fait attention aux marches, bien trop préoccupés par la jeune fille. La chose qui s'ensuivit fut simple : des bruits de roulade et le cri aiguë d'un jeune garçon plein de douleurs.

Jack : Même pas mal !!!

C'était sûrement la plus belle de ses sorties, néanmoins cela était inoubliables et même si Cherise était amnésique elle n'allait pas pouvoir oublier ça. En bas des marches, il se releva tant bien que mal avec la main sur son dos, il préféra se diriger vers la salle commune tout en boitant plutôt que retourner dans la grande salle. C'était une sage décision.

C'était dingue, les deux jeunes personnes avaient réussi à se mettre mal à l'aise mutuellement ! Oui, même Cherise avait du déranger Jack avec sa dernière remarque par rapport au bal. Imaginez que lorsque ce fameux bal arriverait, elle pourrait voir Jack qui serait peut-être tout seul... Olalaaah, qu'est-ce-qu'elle se sentirait bête alors, elle repenserait inévitablement à sa dernière phrase qui se voulait gentille, elle la ruminerait pendant longtemps dans son esprit ! Et en y pensant, si effectivement Jack se trouvait quelqu'un avec qui il pourrait passer la soirée, Cherise ne se sentirait pas forcément mieux...
Enfin bon, après tout, cela ne servait à rien de se torturer l'esprit pour quelque chose qui n'était pas passé, la préoccupation première de la jeune fille devrait plutôt être de relancer la conversation, car elle avait quand même un peu l'impression de faire un monologue, et même si d'ordinaire cela ne la gênait pas trop, elle préférait quand même quand la personne en face réagissait à ce qu'elle disait. Mais au moins, elle aura appris quelque chose ce jour-là : c'est qu'on est pas obligé de parler pour réagir à ce que l'autre dit.
Il n'y avait pas de doutes là-dessus, Jack n'était pas le plus grand des bavards, et malgré cette caractéristique qui pouvait fortement l'éloigner de notre pipelette intarrissable, on pouvait tout de même constater que le courant était passé entre eux. S'il n'y avait pas eu ce sujet du bal qui avait plombé l'atmosphère, nous sommes quasiment certain que les deux jeunes personnes seraient restées un bon moment ensemble à parler, ou à communiquer. Non, ces deux verbes ne sont pas synonymes, détrompez-vous, on peut tout à fait communiquer sans paroles, et Cherise n'avait jamais autant communiqué de cette manière avant de rencontrer Jack. Avec lui, c'était des regards et des sourires qui remplaçaient (presque) les mots, aussi Cherise avait déjà flairé le fait que Jack avait l'intention de partir. Elle n'allait pas le retenir de toute façon, cela aurait peut-être été malvenu. Aussi elle lui sourit simplement quand il lui exprima à haute voix ce qu'il lui avait déjà communiqué silencieusement. Et comme on ne change pas Cherise aussi facilement, elle ne put tout de même pas s'empêcher d'ouvrir la bouche.

"Moi aussi j'ai été contente de faire ta connaissance. Et t'inquiètes pas, je n'oublierai pas !" rajouta-t-elle en rigolant de voir les bredouillements de Jack, "Si jamais un jour t'as l'impression que je te snobe, ne t'en fais pas, la mémoire va me revenir bien vite.... De toute façon, il n'y a que les détails insignifiants qui peuvent m'échapper ! Or je n'estime pas que notre rencontre a été un détail insignifiant." conclut-elle en adressant un grand sourire à son compagnon.

Peut-être que celui-ci ne s'attendait pas à ces paroles, ou bien qu'il ne se rappelait plus qu'on accédait à la volière par un escalier, en tout cas il dégringola dans les escaliers jusqu'à arriver tout en bas. Cherise se précipita en haut de ceux-ci et alors qu'elle allait se précipiter pour porter secours à Jack (il fallait bien qu'elle lui rende la pareille après tout !) elle entendit un "Même pas mal !" qui venait d'en bas, et qui eut pour effet de la faire rire. Ce n'était sûrement pas très drôle, en soit, de se casser la figure dans les escaliers, mais quand même, ce Jack avait une façon bien comique de voir les choses...

Mais quand Cherise arriva en bas des escaliers pour voir si l'attrapeur de Poufsouffle était toujours en un seul et unique morceau, il n'y avait plus personne. La petite, le sourire aux lèvres, se dirigea alors vers la tour de Gryffondor, où elle pourrait re-rédiger une lettre à ses parents pour dire tout ce qu'elle avait oublié de mettre dans la première, et notamment pour corriger le jugement qu'elle avait eu de celui qui lui avait piqué le Vif d'Or sous le nez...


[Sujet terminé ^^]