Non, pas l'infirmerie ! [PV Lili ^^] [FINI]

Alors là, Olivia venait vraiment de prouver qu'elle avait un coeur en or. Normalement, quand on rencontre quelqu'un comme ça, et encore plus si on la connaissait déjà avant, on ne peut pas lui faire le coup qu'était en train de lui faire Juliet ! Non, qui pourrait résister devant la preuve de tant de bonté ?
Cela prouvait plusieurs choses. Soit qu'Olivia avait vraiment beaucoup d'affection pour Juliet, ce qui pouvait paraître vraiment étrange vu ce qu'elle lui faisait endurer depuis le début (elle en arrivait tout de même au point d'essayer de la faire culpabiliser alors que c'était elle qui était en tort !), soit Olivia était comme cela avec tout le monde, dans ce cas, il y aurait sûrement beaucoup de gens qui pourraient en abuser, et cela se retournerait contre elle, et ce serait vraiment dommage. Cela montrait aussi que Juliet pouvait être sacrément têtue quand elle le voulait ! Car après tout ce que venait de lui montrer Olivia, n'importe qui se serait jeté à ses pieds pour s'excuser de son attitude immonde envers elle, et lui adresser tous les compliments de la terre !
Mais Juliet, elle, n'en était pas là. Non, à vrai dire, un autre problème se présentait à elle, et cela l'embêtait sérieusement. Oui, Olivia était préfète, du coup elle avait le droit de pratiquer la magie, et pouvait donc réaliser pas mal de tâches que lui demanderait Juliet sans que cela ne lui coûte rien. Ainsi, alors que Juliet se réjouissait à l'idée que la jeune fille ne puisse pas trouver de l'eau vraiment fraîche sans aller faire un tour aux cuisines, tous ses plans tombèrent à l'eau, une nouvelle fois, en voyant la préfète sortir sa baguette et remplir le verre très facilement. Zut, encore raté ! En y pensant, cela aurait été l'idéal si Olivia était allée aux cuisines, Juliet aurait pu s'éclipser ni vu ni connu et aurait immédiatement envoyé un mot à sa gentille coéquipière pour tout lui expliquer et s'excuser.
Mais non, Olivia ne partit pas du côté des cuisines, et Juliet devait donc continuer sur cette voie, même si elle devait par la suite se frapper fortement la tête contre le mur - comme Dobby xD - pour se punir de son attitude infecte.
Elle prit donc le verre qu'Olivia lui tendait de nouveau, cela lui donnait le temps de réfléchir à la suite. Le problème, c'est qu'elle avait déjà envie de se taper la tête contre le mur ! Mais bon, il ne fallait pas céder, la victoire de Serdaigle en dépendait peut-être !
A peine but-elle une gorgée qu'elle recracha immédiatement tout, aspergeant à la fois son lit et la pauvre Olivia qui se tenait à côté.

"Ah mais c'est brûlant !" s'exclama-t-elle du ton le plus désagréable qu'elle pouvait faire...

Pauvre Olivia ! Mais ce n'était pas fini ! Allez, Juliet allait donc continuer à faire sa chialeuse qui n'est contente de rien... Mais la jeune préfète allait-elle remarquer qu'elle jouait la comédie ? Si c'était le cas, elle ne serait sûrement pas contente...

"Oui, c'est sûr que pour avoir chaud, j'ai chaud ! Un peu trop d'ailleurs... En plus, elles grattent ces couvertures..."

Allez, encore une petite couche en plus ! Mais à croire que cela ne venait toujours pas à bout de la patience d'Olivia qui lui tendait à présent de quoi satisfaire la faim de Mademoiselle Knightley. La petite fille lança un regard rapide aux barres de réglisse que lui tendait la trop gentille (et elle qui était trop méchante) Miss Barkley et ne fit pas de manières pour les attraper, enlever le papier qui les emballait, et les engloutir sur le champs. A vrai dire, Juliet les trouvait très bonnes, cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas mangé de si bonnes, mais il fallait absolument qu'elle montre une grimace de dégoût sur son visage pour ne pas casser tout ce qu'elle avait fait avant...
Ah la la, si le professeur de théâtre la voyait, il pourrait au moins lui donner des indications pour rendre son jeu plus réaliste ! La petite se força néanmoins à dire des paroles désagréables, tout en se griffant profondément la jambe pour se punir.

"Ah... Heuuu... Mais ça cale pas du tout la faim... Bon, c'était pas trop mangeable, mais j'en pouvais plus là."

Elle faillit rajouter un petit "merci quand même" à la suite, mais elle réussit à le retenir au dernier moment...
Bon, si cela continuait, Olivia serait obligée de lui retirer des points pour son manque de savoir vivre ! Ce serait tout de même le comble, car c'était au nom de la victoire de Serdaigle qu'elle faisait tout cela...

[768 mots]

§§§ Tous comptés

Qu’Olivia doive rester au chevet pour la surveiller, d’accord. Qu’on demande à ce qu’on obéisse à ses 4 volontés, d’accord. Que l’eau d’Olivia ne soit pas à son goût, d’accord. Mais qu’elle lui crache en pleine face, non ! Mais, Olivia qui avait l’habitude de tout garder pour elle, se contenta de faire un sourire forcée à la Serdaigle, prenant le verre d’eau « brûlante » pour aller le vider avec le pichet dans le gros lavabo au fond de la pièce. Elle est malade, pas besoin de lui crier dessus pour lui faire comprendre qu’elle était légèrement un peu trop capricieuse au goût d’Olivia. Mais, on reste zen, Olivia se contenta de garder un petit sourire forcé sur ses lèvres.

Elle avait chaud maintenant ? Pas de problème, Olivia allait arranger le tout. Elle attrapa toutes les couvertures qui recouvraient la Serdaigle pour les enlever d’un coup sec. Voilà, plus rien peut la chatouiller, plus rien peut lui faire chaud. Olivia devait paraître un peu à bout de nerf mais, elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu agacé par l’attitude de Juliet. Elle s’efforçait de rendre sa visite à l’infirmerie le plus confortable possible et elle, elle trouvait le tour de transformer Olye’ en servante. Originale comme remerciement … Toujours silencieuse, Olivia retourne au chevet de la brunette. Au moins, elle avait accepté ses réglisses ! Sans dire un mot, c’était un record.

Mais, sans surprise, cela ne dura pas bien longtemps. Oooohh, ça ne cale pas la faim ? Dommage, c’était la seule chose qu’Olivia avait sous la main ! Elle devrait peut-être allez lui chercher des muffins aux cuisines ? Comme ça, elle pourrait décompressez en chemin et revenir en toute bonne peace n’ love qu’elle est ! Mais, Olye’ n’eut pas le temps de réagir que la voix de Madame Pomfresh se fit entendre.

« Miss Barkley, vous devez partir. Je vais m’occupez moi-même de la jeune patiente. Mais je vous avertie demoiselle, je ne suis pas aussi dupe que votre préfète, je ne me plierais pas à vos 4 volontés ! »

Olivia garda un visage impassible même si elle ne pouvait s’empêcher de féliciter intérieurement Madame PomFresh de sa réplique. L’infirmière repartis aussitôt, laissant le temps à Olivia de faire ses au revoir.

« J’espère que tu va récupérer bientôt et qu’on va te revoir en pleine forme ! J’préviendrais Juliette que tu seras pas là pour l’entraînement, t’en fais pas avec ça ! Bon ben … bye ! »

Olivia replaça une dernière fois les cheveux qui semblaient persistez à coller sur son front avant de tourner les talons pour sortir de l’infirmerie. Une fois dans les corridors, Olivia se dirigea en direction de la salle commune, ayant complètement oublié les 4O points en moins qu’avait causé trois Serdaigles. La seule idée qu’elle avait en tête était d’aller manger des réglisses. Celle qu’elle avait donné à Juliet lui avait creuser l’appétit !

{Finiish for mee!}

Le sourire d'Olivia commençait à devenir légèrement crispé, et ça, Juliet le sentait bien. Elle se demanda même pendant un instant, si elle n'était pas en train de faire la gaffe la plus monumentale du siècle. Et en y pensant, elle n'était finalement pas très loin du compte.
Etrangement, la jeune préfète arrivait à rester calme, et à continuer d'obéir à Juliet, en lui remettant par exemple les couvertures sur elle. Dès que la jeune brunette ne regardait pas, Juliet, elle, se mordait fortement la lèvre, tout en continuant d'enfoncer ses ongles dans la peau de ses jambes. Un peu sado sur les bords quand même, mais bon, il fallait bien qu'elle se punisse ! Maintenant, le seul moyen était qu'Olivia s'en aille, c'était la seule manière d'arrêter le supplice. Car c'était un supplice pour l'une comme pour l'autre. Olivia devait certainement faire un effort surhumain pour ne pas administrer deux bonnes claques à Juliet, et celle-ci supportait de moins en moins le comportement intolérable qu'elle affichait. La preuve en était les marques rouges qu'elle laissait sur sa peau...
Finalement, ce fut Madame Pomfresh qui sonna l'heure de la délivrance pour les deux jeunes filles en priant Olivia de s'en aller. Evidemment, ce n'était pas que Juliet ne voulut pas voir sa préfète, mais cela l'embêtait sérieusement de la voir réduite à obéir à ses moindres désirs. D'autant plus que venant d'une famille plutôt pauvre, ce n'était vraiment pas une habitude que celle de se faire soigner de tous les côtés, cela n'était qu'encore plus insupportable.
Olivia ne se fit pas prier pour partir, et Juliet en fut rassurée. Ce n'était pas sûr qu'elle puisse tenir plus longtemps à jouer cette comédie. Elle adressa un sourire à sa préfète avant qu'elle parte, et celui-là était sincère.

A peine fut-elle partie que Juliet enfonça encore plus ses ongles dans sa peau blanche. Non seulement elle s'était comportée indignement avec Olivia, mais en plus elle n'avait pas obtenu le résultat qu'elle voulait, et qui aurait pu justifier sa démarche. Madame Pomfresh ne paraissait pas disposée à la laisser partir. Tant pis, elle devrait broyer du noir dans cette infirmerie qu'elle détestait encore quelques temps...

"Madame ? Si je peux avoir du papier et de quoi écrire, je vous laisse tranquille après..."

Non, ce n'était pas du chantage, c'était juste la manière de formuler qui était bien maladroite, Juliet était encore trop dans son rôle pour essayer de se montrer respectueuse. Et puis, elle ne portait pas non plus particulièrement l'infirmière dans son coeur (même s'il n'y avait aucune raison à cela). Dès qu'elle obtint ce qu'elle voulait, elle entama une lettre pour Olivia, histoire d'avoir la conscience tranquille, et parce qu'elle savait pertinemment qu'elle perdrait tous ses arguments si elle essayait de se justifier à l'oral.

Chère Olivia,

Milles pardons, milles excuses ! Et tu serais bien trop bonne si tu pouvais pardonner ce que je viens de te faire... En tout cas, sache que tout ce que tu as montré aujourd'hui est tout à ton honneur, tu es vraiment quelqu'un de patient, et d'adorable. J'espère juste que cela ne te portera pas préjudice par la suite.
Je vais essayer de justifier ma conduite impardonnable. Je sais que ce n'est pas facile, mais sur le coup j'étais vraiment persuadée de ce que je faisais. J'espère que tu as compris que je n'étais pas au naturel, lors de cette séquence bien malheureuse à l'infirmerie. Oui, je crois que tu l'as compris, mais tu devais penser que c'était parce que je n'étais pas bien. Hé bien, si, j'étais très bien, justement, de ce point de vue-là je ne t'ai pas menti ! Si j'ai eu une crise de toux pile au moment où je t'ai croisée et bousculée (pardon !) dans les couloirs, ce n'était que passager. Comme je te l'ai dit, ce genre de choses m'arrive depuis quelques mois, mais une fois que c'est passé, c'est passé, et je te jure qu'il n'y avait pas besoin de rester très longtemps à l'infirmerie ! Enfin, ceci est fait de toute façon, le but de cette lettre n'est pas de te culpabiliser, mais au contraire de te montrer la honte que j'éprouve en repensant à ce que je t'ai fait.
En fait, je crois que j'ai un problème psychologique avec tous les endroits qui concernent la santé. Je n'ai pas eu une enfance où j'allais chez le docteur au moindre mal, et où je me faisais bichonner. Du coup, je crois que les endroits comme ceux-là me font peur et ne m'inspirent pas confiance, voilà pourquoi je voulais absolument partir.
J'ai essayé de te l'expliquer, mais comme tu peux le constater, je n'ai pas réussi, et je sais très bien moi-même que j'ai toujours du mal à expliquer ce qui n'est pas courant. C'est vrai, je le conçois, la plupart des personnes n'ont aucun problème à aller à l'infirmerie, mais je voulais te dire que ce n'était pas juste un caprice. Si je n'étais jamais allée à l'infirmerie avant, ce n'était pas pour rien.
Enfin, venons-en à ce qui nous intéresse, c'est-à-dire le fait que je me suis mise à faire ma peste qui n'est jamais contente et qui demande toujours ce qu'elle n'a pas... Dis comme cela, ça peut paraître étrange, mais je n'ai trouvé que ce moyen-là pour pouvoir partir de cet endroit détestable. Avant j'ai bien évidemment essayé autre chose, mais tu étais trop bonne pour me laisser partir comme cela, et tu avais peut-être raison. J'ai pensé que le seul moyen de te faire fuir (et ainsi me permettre de partir aussi) était de jouer un rôle exécrable, de faire ma peste.
Mais je n'avais pas pensé que tu étais si bonne, et cela n'a pas marché, et je m'en suis voulue de te voir ainsi obéir aux volontés d'une peste. Du coup, me voilà punie, je rate l'entraînement de Quidditch et j'obtiens l'inverse de ce que je désirais, c'est-à-dire que je suis coincée à l'infirmerie, d'autant plus que Madame Pomfresh croit que je suis réellement malade vu ce que je t'ai fait subir...
C'est de ma faute, je n'avais qu'à prévoir que tu ne t'énerverais pas contre moi, et je n'aurais jamais du me lancer ni même continuer dans cette voie.

J'espère que tu ne m'en veux pas trop, je ne sais pas si j'ai bien exprimé ma pensée, en tout cas je comprendrais que tu m'en veuille, si j'étais à ta place, je crois que ce serait ma réaction.
Mais bon, je ne suis pas une référence, non plus...

Je t'embrasse et te félicite pour ton coeur d'or.
Juliet.

Une fois sa lettre finie, Juliet se sentit plus légère. Maintenant, il fallait trouver le moment pour la lui donner, dans le cas où maintenant Olivia voudrait l'éviter...
La petite reporta ce problème à plus tard et se dit que le meilleur moyen de faire passer le temps plus vite était de dormir. Elle n'aimait pas du tout l'idée de dormir là, à la merci de Madame Pomfresh qui pourrait lui faire tout ce qu'elle veut durant son sommeil, mais bon, tout ceci l'avait fatigué...
Juliet ferma ses petites paupières, en mettant sa lettre sous l'oreiller, parce qu'on ne sait jamais, peut-être que Madame Pomfresh s'amuserait à la lire...

[ Finiii ! =) ]

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