Une catastrophe ambulante [PV : Cordélia]

[Résumé de la matinée de Simon]

Cette journée était une journée très particulière pour Simon puisque c’était précisément aujourd’hui qu’il commençait son nouveau travail « d’assistant Médicomage ». Il avait du batailler pour avoir ce poste réservé en temps normal à une sorte d'élite. Hors Simon était loin de faire partie de cette élite étant donné que sa moyenne générale laissait à désirer. Malgré des notes exceptionnelles en potions et en sciences de la botanique, il avait eu du mal à trouver un hôpital où commencer son apprentissage. C'est pourquoi le jeune diplômé se montra fou de joie quand un professeur de Ste Mangouste le contacta. Ce professeur acceptait de le prendre sous son aile et de le former si Simon acceptait de gravir les échelons un à un et donc de commencer au poste d’assistant Médicomage - ce qui était plusque ce que Simon osait espérer.

Le jeune sorcier, enchanté par la nouvelle accepta bien vite le poste et déménagea dans la semaine vers Londres, dans un studio minuscule et délabré mais très proche de l’hôpital. La veille de son premier jour, il était tellement excité qu’il ne parvint pas à dormir plus d’une heure (et encore, pas en continue). Il était convaincu que Médicomage était le métier de sa vie et son envie de bien faire pour son premier jour était si forte que le pauvre garçon avait des tics nerveux à cause de la dose de stress à laquelle il se soumettait lui-même.

Le premier matin, Simon arriva donc une demi heure en avance, impeccablement habillé, coiffé et rasé. Il se présenta à la réception et se retrouva face à une certaine Morgane.

Morgane : « Veuillez patienter un petit instant s’il vous plait, le docteur Baker va venir vous chercher dans un petit instant »

Simon, ravi remercia la jeune fille. Il était heureux qu’on se souvienne de lui, qu’il ait effectivement sa place dans cet hôpital aujourd’hui, qu’il ait un « docteur » pour le prendre en charge… Un sourire vint illuminer son visage et le garçon se pinça si fort qu’il se fit un bleu au bras. Si il ne se calmait pas rapidement il allait finir par casser quelque chose. Une fois assit dans la salle d'attente, Simon commença à essayer de se calmer en contrôlant sa respiration…

*Inspire. Expire. Pfooou Pfooou.*

… mais sans grand succès jusqu’à l’arrivée du docteur Baker. L’homme était de taille moyenne, entre deux âges, poids normal, les cheveux chatains et bouclés et – ce qui frappa le plus Simon – les sourcils tellement froncés qu’on aurait dit qu’il le faisait exprès. Il s’approcha du jeune Français tout en regardant ses fiches et lui adressa la parole dans un anglais rapide et sec sans même lever les yeux vers lui.

Dr Baker : « Bien, Mr De Greef j’espère que vous ne vous attendez pas à un traitement de faveur car avec moi vous n’en aurez aucun. Je suis ici pour travailler et vous vous n’êtes qu’une personne sensée m’aider. Je doute que votre aide me soit d’une grande utilité dans les prochains jours mais je suis apparament OBLIGE de vous avoir avec moi. J’espère que vous savez ouvrir toutes grandes vos oreilles car j’ai horreur de répéter et j’espère aussi que vous savez marcher vite car je ne m’ennuierai pas à vous attendre. Est-ce clair ? »

Simon était abassourdi par le débit de parole de son interlocuteur. Evidemment il n’avait pas tout compris (langue anglaise oblige) mais il sentait que le ton était antipathique et que gagner l’estime du médecin ne serait pas chose facile. Il fut parcourut d’un nouveau tic nerveux qui lui fit trembler sa paupière droite de manière assez désagréable et se contenta d’hocher la tête d’un air sérieux pour répondre à la question du Dr Baker.

Simon : « Oui Monsieur »
Dr Baker : « Bien alors prenez ça et ça et suivez moi dans la chambre n°316. Vous avez une minute pour lire la fiche du patient »

Avant que Simon n’ait le temps de penser, le Dr lui avait donné une vieille blouse d'assistant puis collé une plaquette rigide dans les bras avec la fiche du patient dessus. Le geste avait été tellement brutal que le sorcier en avait eu mal à poitrine et qu’il dut réprimer un « aoutch » de douleur. Une fois la blouse - beaucoup trop large pour lui - enfilée, il eut à peine le temps d’ouvrir la plaquette que le Dr avait déjà filé au loin et Simon dut se mettre à courir dans l’hôpital pour le rattraper.

Une fois dans la chambre, évidemment Simon n’avait rien lu de la plaquette et il se la fit arracher des mains tout en essuyant un regard noir de son nouveau "mentor". Le jeune assistant complètement traumatisé par cette entrée en matière violente commença à trembler et c’est alors que le pire se produit.
Ils se trouvaient tous les deux dans la chambre d’un patient à l’aspect si repoussant qu’il était presque insoutenable de le regarder. Des pustules gigantesques dissimulaient sa bouche et son œil gauche et la peau du patient était devenue violacée sur presque tout son visage comme si il avait été roué de coups. Une odeur insoutenable se dégageait du corps du malade et pour couronner le tout les pustules avaient l’air vivantes : elles bougeaient comme si chaque pustule contenait une petite bestiole.

Simon pétrifié sentit le docteur le tirer vers le lit du patient et lui dire quelque chose dont il ne comprit pas le moindre mot avant de se taire.

*C’était une question… Qu’est ce que je fais ? Qu’est ce que je fais ?*

Il commençait à se sentir très très mal et son regard chercha une réponse dans celui du Dr Baker qui sembla fronçer davantage les sourcils (si c’était possible). Simon tourna alors la tête vers le patient et fut pris d’une telle envie de vomir qu’il ressentit le besoin de quitter la pièce immédiatement. Essayant de ne plus penser au patient ni à l’odeur atroce qui lui soulevait le cœur, Simon s’apprêta à demander au Dr de répéter quand une nouvelle nausée plus forte que la précédente se présenta à lui et là, drâme… Simon vomit sur le patient.

Epouvanté par ce qu’il venait de faire, le Français se plaqua les deux mains sur sa bouche, les yeux équarquillés comme jamais et demeura incapable de bouger. Le Dr le saisit par le bras et l’éjecta hors de la chambre en hurlant après deux infirmières de retirer ce môme hors de sa vue et de venir nettoyer le patient.
Un jeune blond plutôt grand vint chercher Simon et l’emmena dans une petite salle où il lui donna de quoi se nettoyer et un verre contenant une mixture étrange avant de l’abandonner.

Simon lui, aurait voulu mourir sur place. Il venait de vomir sur un patient, il ne pouvait rien lui arriver de pire pour un premier jour. Il but la mixture et resta immobile et silencieux, ne parvenant à penser à autre chose que ce qu’il venait de faire.

Une heure plus tard, le Dr Baker revint chercher Simon. Il avait l’air tellement exaspéré et énervé que le Français ne put s’empêcher de frissonner.

Dr Baker : “Toi, sors d’ici et va m’attendre dans le couloir. Garde ça sur toi aussi, visiblement ça peut servir.”

Il lança à Simon 3 sacs plastiques probablement destinés aux futures envies de vomir du jeune Français. Simon n'eut même pas le temps de s'excuser ou de remercier le Dr que celui-ci était déjà parti en claquant la porte. Soulagé qu’on revienne enfin le voir après l'avoir laissé aussi longtemps seul, Simon sortit de la pièce et referma doucement la porte derrière lui. Il avança dans le couloir vers une rangée de chaises mais entreprit d’attendre debout à côté, au cas où quelqu’un de plus utile à cet hôpital que lui ait envie de s’asseoir.

Son moral n’était pas au mieux mais il tentait de penser positif tout en se dictant une conduite à suivre pour que la fin de sa journée se passe de la meilleure façon possible. Néanmoins, il restait pâle, et la blouse d’assistant qu’on lui avait confié à son arrivée demeurait souillée.

*J'aurai du mal à tomber plus bas de toute façon*

Cordélia s'était brûlée, pas une petite brûlure non, une grosse ! Donc hop, direction Sainte Mangouste, un bon gros bandage, une journée de repos et on repart ! Pour précision, elle s'était brûlée au bras en sortant un gâteau du gros four à pierre de sa patisserie. Sa patronne avait manqué de peu une crise cardiaque à voir celle qui allait lui succédé se faire une blessure aussi stupide mais elle n'avait pas le choix, le magasin appartenait déjà à la riche jeune fille. Elle devait juste lui apprendre le métier et éventuellement lui rappeler de faire attention >_<" Bref, la pimpante brunette avançait dans les couloirs (où elle se perdait généralement) pour trouver l'endroit où elle devait payer pour ensuite rentrer dans son appartement de luxe VIDE. Ah oui, parce que Jan était très occupé, Julia boudait Jan, bref... Sans oublier Noah qui ne donnait plus de nouvelles depuis qu'elle lui avait dit qu'elle aimait Jan, idem pour Nathan, elle devrait peut être tout simplement parler avec plus de filles et moins de garçons potentiellement amoureux d'elle.

Elle allait d'un bon pas quand elle réagit après coup qu'elle venait de croiser quelqu'un qu'elle connaissait. Faisant demi tour, elle reconnu Simon. Il faisait grise mine le pauvre ! Elle préférait cependant ne pas chercher ce qui lui était arrivé, il ne devait sans doute pas en parler. Ils commençaient tous une carrière et sa récente bévue lui rapellait que ce n'était si simple qu'on leur laissait entendre. Et puis ça leur prenait tellement de temps T_T surtout Jaaaaan T_T Elle commençait à regretter de pas s'être déclaré quand ils étaient encore tout le temps ensemble à l'école... Mais ce qui est fait est fait. On ne peut pas retourner dans le passé... Dommage, elle savait bien ce qu'elle y changerais !

Prenant la parole d'une voix qui se voulait réconfortante mais qui n'était pas très sûre, elle dit "Heu... Simon ? Salut... Tu... te rapelles de moi ?" Simon avait eu un moment des velleités de l'inviter au bal de noël mais il avait laissé la place à son ami qui de toute façon n'avait aucune chance puisque Cordélia comptait y aller avec Jan. Bien compliqué encore tout ça, il faudrait un jour qu'elle envisage de simplifier ses relations avec autrui... Plus tard, quand elle y penserais... Jamais autrement dit !

Lorsque le jeune Français entendit une voix de femme l’appeler par son prénom il crut dans un premier temps qu’on revenait le chercher et qu’on allait lui donner autre chose à faire. Son anxiété refit surface et dans un mouvement involontaire Simon se mordit la lèvre si fort qu’elle se mit à saigner.

Par chance, le visage qui se présenta à lui était un visage familier et ami. Celui d’une jeune fille qu’il avait rencontré l’année dernière à Poudlard. Le jeune garçon se souvenait qu’elle venait de Durmstrang et qu’il avait tenté de l’inviter au bal, mais malheureusement il ne se souvenait pas du prénom de la jeune fille. *Elle par contre se souvient du mien. Fais pas de boulette Simon !* Il accueillit la jeune fille avec un large sourire qui n’était pas feint : il était content de voir ce visage dénué de toute hostilité à son égard.

« Oui, je me souviens. Ca fait plaisir de te revoir. Qu’est ce que tu fais ici ? Tu es malade ? Tu t’es fait mal quelque part ? »

Simon n’avait malheureusement pas pu revoir la jeune fille depuis l’épisode du bal de Noël puisque le jeune Français avait attrapé une pneumonie et était tombé assez gravement malade pour qu’on le rappatrie en France quasiment immédiatement. Depuis cet épisode il n’avait pas revu les élèves qu’il avait eu l’occasion de rencontrer à Poudlard. Il en avait pourtant envie, mais il était rentré si vite qu’il n’avait pu prendre les coordonnées d’aucun d’entre eux.

Quoi qu’il en soit, il était content de la revoir aujourd’hui ne serait-ce que pour prendre de ses nouvelles. Il était plutôt désolé de la recroiser dans un hôpital et espérait qu’elle n’était là que pour une visite ou du moins qu’elle ne s’était pas fait vraiment mal car pour le moment il aurait été bien en peine pour l’aider.

« Si tu as besoin de quoi que se soit n’hésite pas à me le demander. »

Bien qu’il encourrait des risques énormes si le Dr Baker ne le retrouvait pas à la place qu’il lui avait expressément demandé d’occuper, le garçon se proposa spontanément d’aider la jeune fille qui lui avait fait la gentillesse de venir le voir *Un vrai rayon de soleil.* Il était donc évidemment prêt à lui rendre à son tour un service (oui le fait de se souvenir de son prénom et d’être venu lui dire bonjour était considéré par Simon comme une bonne action ^^) et ce quelles qu’en soient les conséquences.

Cordy montra son bras avec une grimace à la question de Simon. Elle n'avait plus mal mais c'était une blessure tellement bête... vraiment... Elle n'en revenait encore pas d'être aussi maladroite, cependant elle n'avait pas assez honte pour mentir, elle raconta donc brievement à Simon ce qui était arrivé la veille.

"Je suis apprentie patissière, c'est vraiment passionant mais comme une idiote je me suis brûlée ! Comme c'était assez moche ils m'ont gardés en observation pour la nuit, mais maintenant je peux sortir..." Enfin du moins, elle pourrais quand elle aurait trouver le bureau où elle devait donner ses papiers et signer son autorisation de sortie. Elle n'avait absolument aucun sens de l'orientation et c'était la première fois qu'elle venait ici, elle était rarement malade et les fois où c'était arrivé, elle été allait à l'infirmerie de Durmstrang. Elle continuait à sourire à Simon avec chaleur. Elle était comme ça Cordélia, elle considérait qu'un sourire c'était très important, bien plus que tout le reste, et que comme c'était gratuit cela devait s'offrir en toute occasion. Oh bien sûr, cela faisait paraître un peu niaise et culcul mais elle était tellement mignonne qu'on lui pardonnait tout.

"En fait, pour tout te dire, je suis complètement paumée, impossible de savoir où je dois apporter mon dossier pour avoir le droit de sortir. En plus tu savais qu'il fallait un numéro de sécurité social ? Enfin quelque chose comme ça... Moi je n'en savais rien alors j'ai tout payé et j'ai dû aussi remplir des papiers pour ça. C'est abominable toute cette paperasse !" Son père s'était toujours occupé de tout ça pour elle, du coup Cordélia n'y avait même pas pensé. Elle s'était mise à la double nationalité, maintenant elle était américaine et anglaise, mais elle n'avait pas pensé à changer ses papiers pour la santé.

"Enfin bon... Tu ne saurais pas où est le bureau des sorties et des admissions ? Honnêtement je n'aime pas trop les hôpitaux... D'ailleurs qu'est ce que tu fais ici toi ?" Lui demanda-t-elle sans que sa voix trahisse une quelconque insistance. Si il ne voulait pas répondre, elle ne voulait pas le géner.

Simon jeta un coup d’œil compatissant sur la blessure de la miss. Il lui aurait bien conseillé un petit baume magique à base de plantain mais la brûlure avait l’air propre et puis il n’était définitivement pas assez qualifié pour lui proposer un remède quelconque.

« Aïe oui en effet ça n’est pas de chance… Enfin si ça peut te rassurer, tu n’es certainement pas la plus maladroite de cette pièce ! »

Et le Français rit doucement tout en se pointant lui-même du doigt. Oui il était très maladroit et il le savait. Pourtant, ça ne l’embarassait pas de se tourner en dérision, bien au contraire, si il pouvait égayer un peu la jeune fille. Ceci dit, la miss n’avait pas l’air bien déprimée : malgré le fait qu’elle avoue être complètement perdue – aussi bien dans l’hôpital que dans la paperasse – elle gardait accroché aux lèvres un sourire fort rafraichissant.

“Oui pour le numéro je l’ai appris il y a pas longtemps… Mais j’suis d’accord avec toi, c’est vraiment compliqué maintenant qu’on n’est plus étudiants. En tous cas, je trouvais ça plus simple en France !”

Le Français rit légèrement. Alors qu’il parlait il jeta un coup d’œil rapide sur le dossier de la jeune fille et put au passage y relire son nom. ¤ Cordélia, mais bien sûr ! ¤ Si il n’était pas spécialiste en paperasse, il pourrait peut-être l’aider pour les démarches si elle voulait souscrire une assurance (ce qui était mieux ^^) car il s’était lui même renseigné avant de partir (oui un médecin qui ne sait pas comment fonctionne le système de santé ça fait tâche ^^). Si il s’en était plutôt bien sorti dans son cheminement, il avait eu la désagréable surprise de constater que le système de santé était presque aussi compliqué chez les sorciers que chez les moldus (dommage !).

« Je me suis occupé de tout ça avant de venir, j’ai encore les brochures explicatives, si ça t’intéresse je pourrai te les passer. Tu es là en Angleterre pour longtemps encore ? Oh et heu pour ton dossier, je pense qu’il vaut mieux que tu ailles à l’accueil… C’est par là… »

Jetant un coup d’œil derrière lui afin de vérifier si son mentor ne revenait pas, Simon prit le risque de raccompagner Cordélia. Tant pis pour lui si il devait se faire disputer, il aurait au moins fait quelque chose d’utile de sa journée.

¤ J’espère quand même que ça ne me posera pas trop de problèmes ! ¤

Alors qu’ils avançaient dans les couloirs, ils continuèrent de discuter. Visiblement Cordélia n’avait pas vraiment remarqué qu’il travaillait ici… Pourtant la blouse qu’il portait était uniquement réservée aux employés… Il devait vraiment avoir l’air vraiment décalé par rapport à l’hôpital pour qu’on ne puisse pas soupçonner qu’il « travaille » ici.

« Heu et bien je bosse ici, c’est mon premier jour… Je suis sensé être assistant Médicomage… Enfin en théorie… Si ils veulent bien me garder ^^ »

Cordélia haussa les épaules, pour elle tout ce qui touchait à la paperasse était compliqué. Elle se disait parfois qu'elle devrait engager quelqu'un pour le faire à sa place... Oh tiens, elle devrait proposer la place à Julia ! Si la paye était bonne, Julia accepterais sûrement, son amie était obsédé par l'argent c'était fou. En même temps, elle avait toujours eu des problèmes d'argents alors que les autres personnes de leur école était riche. "Mon père a acheté plein de trucs pour que ma vie soit simple ici mais je crois qu'il a oublié de me mettre au parfum pour certaines choses..." Les trucs et les choses étaient des mots que la très fouillie mais souriante Cordélia utilisait beaucoup. Elle n'était pas vraiment connue pour avoir des discours cohérents.

Finalement, Simon lui indiqua où était l'acceuil où elle devait déposer son formulaire de sortie. Elle l'aurait béni si elle était croyante, en attendant, elle lui adressa un sourire indéniablement reconnaissant et une mine soulagée. Elle était tellement... inquiete. Se perdre dans un hôpital, même dans un hôpital sorcier, la rendrait presque claustrophobe !

"En fait, je vis en Angleterre maintenant. J'ai un loft à Londres et je travaille sur le chemin de Traverse dans une pâtisserie." Prenant un stylo dans son sac et une espece de bout de papier froissé qui devait probablement être le ticket de caisse de son dernier sac à main de créateur, elle écrivit son adresse personnel et son numéro de téléphone, bien qu'elle ne sache pas trop si son ami avait le téléphone... c'était une pratique assez rare chez les sorciers. "Tiens, voilà mon adresse, j'ai mis mon numéro de téléphone aussi, mon père travaille avec des moldus alors j'en ai un." Et très fière elle sortit le dit téléphone de son sac. Elle adorait son portable high tech ! Bon on captait rien à Sainte Mangouste mais il était rose et si mignon ! En plus, elle pouvait prendre des photos avec, des photos immobiles qu'elle mettait en fond d'écran. L'ouvrant, elle sourit à la photo de Jan sur son écran. Evidemment, ça ne la faisait pas désenrragé que son meilleur ami, ou petit ami, aux choix, l'a laisse aussi souvent seule mais bon, on attirait pas les mouches avec du vinaigre.

Rangeant son jouet et continuant à avancer vers l'acceuil, elle demanda à Simon "Et toi, tu vis où quand tu travailles pas ? Et t'inquietes pas pour tes débuts... c'est normal d'avoir un peu de mal au début." Elle même pataugeait avec les chiffres... Julia au secours !

[J'ai mis toute la journée à écrire XD en espérant que ce poste minable te plaise quand même]

Alors qu’ils arrivaient devant l’accueil, Cordélia griffonna son adresse sur un vieux ticket de caisse que Simon réceptionna gracieusement.

¤ Oooh, une vie sociale qui commence ! ¤

Le Français ironisait intérieurement, mais c’était loin d’être méchant car au contraire il était vraiment ravi de cette délicate attention. Ô sainte Cordélia… Visiblement très content, Simon sortit un des stylos de la poche de sa blouse et trottina vers l’accueil où il demanda un morceau de papier à la standardiste. Il écrivit son adresse avec toute l’application dont il était capable et tendit triomphalement le morceau de papier - presque illisible malgré ses efforts XD - à la jolie brune.

« Voilà la mienne… On habite vraiment juste à côté, il faut absolument que tu passes prendre un verre à la maison ! Enfin pas ce soir c’est mal rangé, heu et ni demain je finis super tard, mais heu… ce week-end ? Ce week-end c’est bien si t’es dispo… Oh et puis je passerai à ta boulangerie aussi ! Prendre des croissants, ça fait longtemps enfin si vous en faites, parce qu’à la base c’est français je crois… »

Simon s’arrêta de parler quand il aperçut son mentor au loin. Pris de panique, il attrapa Cordélia par le bras pour la tirer hors de vue de son boss…

« Il est revenu, je vais me faire tuer… Je garde ton adresse, je passerai te voir bientôt pour qu’on aille prendre un verre. Promis »

Même si Simon se montrait un peu speed, il n’empêchait que son attitude était très souriante et chaleureuse envers la jeune fille. Bien qu’il devait partir, il prit tout de même le temps d’indiquer à Cordélia le chemin de la sortie et de lui faire quelques dernières recommandations avant de lui planter une grosse bise sur chaque joue (ah ces Français ^^)

« Pour sortir ça sera par là. Rentre bien et attention avec le four ! »