Petit problème d'orientation [PV : Eli]

Depuis la veille au soir, le petit Daniel était malade. Rien de bien embêtant mais il avait attrapé un solide rhume qui le fatiguait énormément. Il avait passé une nuit très agitée, ne cessant de tousser – et donc d’importuner ses camarades de dortoir – et ainsi, se reposant peu.

Le cours de Métamorphose du matin fut donc une véritable torture pour le petit Serpentard. Le professeur avait donné à faire un exercice difficile et Daniel bien qu'il se soit donné du mal n’était parvenu à aucun résultat. La directrice des Gryffondor était venue le voir et l’avait pourtant réprimandé en se permettant de dire qu’il n’avait fait aucun effort.

¤ Parce qu’elle croit que ça me plait de ne pas y arriver peut-être ? ¤

Dépité et vexé, Daniel cessa immédiatement de travailler et passa pour une fois le reste du cours à moitié en train de dormir sur son pupitre. Il n’était pas dans ses habitudes d’être aussi peu studieux mais aujourd’hui, il ne se sentait la force de rien faire.

¤ Je rattraperai plus tard, là je veux aller me coucher… ¤

Si personne ne semblait se soucier de l’état de santé du jeune Daniel c’était en partie car depuis le début de l’année il n’avait parlé à presque personne de son année. Il avait une assez mauvaise opinion des gens de son âge en général et avait déjà eu par le passé quelques mauvaises expériences qui ne lui donnaient pas vraiment envie de se faire des amis.

Cette situation lui était supportable, mais du coup puisqu’il ne s’intéressait pas aux autres, il était logique que les autres ne s’intéressent pas non plus à lui. Pourtant dans cette situation où il rencontrait un petit pépin de santé, il aurait peut-être eu besoin des conseils d’un camarade, ne serait-ce que pour trouver l’infirmerie.

La fin du cours de Métamorphose fut annoncée et Daniel écopa d’un devoir supplémentaire à faire à cause du manque d’attention dont il avait fait preuve en cours. Grimaçant, il sortit de la classe en trainant des pieds et marcha au hasard dans un couloir.

¤ Merde, où peut bien être l’infirmerie ??? ¤

N’ayant pas envie de parcourir les 142 escaliers du château pour trouver l’infirmerie, Daniel se sentit obligé de demander de l’aide. Il marcha sans enthousiasme jusqu’au tableau le plus proche dans l’idée de lui poser la question.

« Pardon, mais où se trouve… une vache, génial… »

Le tableau ne comportait aucun personnage humain mais juste une énorme vache qui leva la tête en l’entendant approcher et le regarda de ses gros yeux bovins tout en mâchant de l’herbe bleue.

¤ Quel horrible tableau... On n’a pas idée de peindre des mochetés comme ça… ¤

Contrarié par cette constatation, Daniel n’était pas plus avancé et se resolu à aller demander de l’aide à un élève. Ca tombait bien, il y avait quelqu’un dans le couloir. Ramassant son sac qu’il avait laissé glisser à ses pieds, le 1ère année appela la fille afin qu’elle le remarque, puis il marcha vers elle toujours en traînant les pieds.

« Excuse moi… Je cherche l’infirmerie, c’est par où s’il te plait ? »

Daniel se montrait poli mais peu souriant. Il ne tenait pas à se faire accompagner ou pire à engager une conversation. Il se contenta juste de lever des yeux brûlants de fièvre sur cette jeune fille de Poufsouffle, un poil plus grande que lui.

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Toute dépitée fut elle, Elizabeth se donna mentalement le courage de ramper, au mieux, vers sa salle commune. Aussi aracée qu’exténuée, Elizabeth Harris supportait de moins en moins les cours de Dolores Ombrage, la femme toute de rose vêtue, plus communément connue sous le nom de crapaud rose. A côté d’elle, Binns était passionnant. Elizabeth supportait de moins en moins le fait de ne plus utiliser sa baguette en cours de Défenses contre les Forces du mal et son humeur s’en ressentait.

Après un cours de deux heures entières, passées à lire le livre en long, large et en travers, Elizabeth se promit de ne plus toucher un seul livre de la soirée sous peine d’être dégoutée à jamais de la lecture. A quoi pouvait bien servir un cours de Défenses contre les forces du mal, si on n’apprenait justement pas à se défendre. Elizabeth ne comprenait pas très bien ce raisonnement et commençait de plus en plus à venir aux cours d’Ombrage à reculons.

Car certes, ses cours étaient inintéressants, mais elle en profitait aussi pour rabrouer tous les élèves qui n’étaient pas de son avis, du moins ceux qui osaient l’exprimer. C’était bien sur sans compter sur les multiples punitions données et tous les points retirés à tire larigot pour n’importe quel motif qu’elle jugeait extrêmement intolérable, ce qui, en langage humain, correspondait à un motif plus que futile. La jeune fille était donc dans un des nombreux couloirs de Poudlard, cherchant en vain sa salle commune. Non pas qu’elle ne sache plus où elle se trouvait, bien sur que non, mais parce qu’après autant de temps passé avec cette bonne femme, vous perdez forcement tous vos repères.

Elizabeth fut donc la première victime du pouvoir perturbateur que possédait Ombrage était il s’en prenait à présent à son sens de l’orientation. Après quelques minutes de marches dans un des couloirs sombres et obscur, ce qui revient à dire qu’il n’était pas éclairé, Elizabeth retrouva la lumière au sens propre comme au figuré. Une fenêtre apparu enfin, laissant passer un filet de lumière et par la même occasion, libéra le souvenir de l’emplacement précis de la salle commune des Poufsouffle.

Soulagée et rassuré, Elizabeth retrouva sa démarche habituelle, c'est-à-dire souple et sautillante, bien que dans ce cas là, elle ne sautillait pas. Après plusieurs minutes de marches dans l’immense château, Elizabeth se rendit compte de son erreur. Au lieu de prendre à droite comme l’aurait fait n’importe quel élève intelligent pour accéder plus rapidement à sa salle commune, à savoir celle des blaireaux, Elizabeth avait prit à gauche et par la même occasion, le chemin le plus long. Se rendant compte de son erreur idiote qui lui avait fait perdre plusieurs minutes sur son emploi du temps si serré (elle devait à tout prix commencer à réviser un devoir de métamorphoses qui avait lieu dans plus de 2 semaines), elle se frappa le front de la paume de sa main, se rendant, aux yeux de Poudlard, encore plus ridicule.

C’est là qu’elle entendit une petite voix qui semblait s’adresser à elle. Elle se dit en premier lieu que ce devait être un Serpentard qui l’avait vu se frapper le front de manière si ridicule le front qu’il n’avait pas pu se retenir de se moquer d’elle, mais elle se rendit bien vite qu’il s’agissait en fait d’un élève de première année qu’elle avait aperçu durant la cérémonie de répartition. Bien entendu, elle avait oublié dans quelle maison il avait été réparti mais elle savait néanmoins que ce n’était pas Poufsouffle. Parmi les 5 garçons arrivés, elle en aurait forcement reconnu un.

- Euh… L’infirmerie… Je crois que c’est par là bas. Tu prends à gauche, puis à droite, ensuite au tableau du vieux chasseur tu prends de nouveaux à droite et pour finir, tu continue pendant plusieurs mètres pour arriver dans le grand hall. Ensuite tu prends les escaliers et tu monte un étage pour arriver euh… Tu ne préfères pas que je t’accompagne ?

Tout en parlant au jeune garçon, Elizabeth montrait du doigt le bout du couloir. Elle avait enfin réussi à se repérer et voila que maintenant on lui demandait de trouver l’infirmerie. De tête, c’était assez dur à trouver, surtout qu’elle n’y avait été qu’une fois et que le moment où elle s’y était enfuie, car tel était le mot, elle pensait à tout, sauf au lieu où elle était, Poufsouffle venant de gagner un match important de Quidditch. La jeune fille regarda donc son cadet d’un an, et attendit qu’il lui réponde, visiblement peu enchanté qu’elle ne sache pas où aller.

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§§§

La fille à laquelle Daniel venait de s’adresser n’avait pas l’air d’être une experte en sens de l’orientation et déjà le garçon regrettait de lui avoir adressé la parole. Elle se lança dans des explications confuses qu’il essaya de mémoriser et répéta après elle les premières directions « Gauche… puis droite… un tableau… » mais voyant qu’elle continuait de parler il se perdit rapidement dans les explications de la demoiselle.

« Heeeu… »

Toujours aussi perdu qu’avant d’avoir demandé son chemin (voir plus ^^), Daniel hésita toutefois à accepter la proposition de la Poufsouffle et à la suivre jusqu’à l’infirmerie. Certes elle n’avait pas l’air de savoir où était vraiment l’infirmerie, mais Daniel déjà ne se sentait plus la force d’aller chercher une autre personne pour lui demander de l’aide. Il soupira profondément avant de hocher la tête d’un air rédigné.

« Si, je veux bien que tu m’emmènes… »

La tête lourde, Daniel se mit en route à la suite de la Jaune-et-Noir. Il émettait des doutes quant à la capacité de la demoiselle à le mener à bon port. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de formuler ses doutes à voix haute, sur le simple ton de la remarque :

« Est-ce que tu es sûre de vraiment savoir où est l’infirmerie ? Si tu ne sais pas c’est pas grâve, je peux toujours trouver tout seul… »

A peine sa phrase fut elle terminée que Daniel partit dans une telle quinte de toux qu’il s’arrêta de marcher. Il eut besoin d’un peu de temps pour retrouver son souffle et lorsqu’il releva la tête ses yeux étaient inondés de larmes sous le coup de l’effort.

¤ Aïe, ça fait mal à la gorge… J’en ai marre d’être malade ! ¤

Bien qu’il allait à l’infirmerie pour obtenir l’autorisation d’aller se recoucher, Daniel savait qu’il ne dormirait toujours pas mieux tant qu’on ne lui administrerait pas un véritable remède. En attendant, il demeurerait toujours aussi faible et épuisé et il détestait se sentir ainsi (en même temps qui aime Rolling Eyes

?).

La quinte de toux passée, Daniel releva les yeux vers la Poufsouffle qui s’était arrêtée pour l’attendre. Il se remit en route tout en reprenant la parole pour tester encore une fois la fille sur ses connaissances du château.

« C’est vraiment le chemin le plus court qu’on prend ? Je suis malade j’ai pas envie de marcher très longtemps… »

Le ton employé n’était pas spécialement froid mais pas vraiment agréable non plus. A vrai dire, Daniel était un peu sur la défensive quand il parlait à des gens qu’il ne connaissait pas. Il préférait toujours se montrer le plus distant possible pour s’éviter de créer des liens. Il était habitué à ce que les gens rient de lui et avait développé au fil des années une certaine parano envers les personnes qu’il rencontrait pour la première fois. Pour lui elles avaient toutes des pensées méchantes et moqueuses à son égard et plus il se montrerait hautain et distant avec elles et moins ces personnes ne traduiraient leurs pensées à voix haute (raisonnement tordu je sais ^^).

¤ Je suis sûr qu’elle aussi me trouve méprisable… En même temps elle s’est pas regardée, elle a l’air complètement paumée, pourtant ça fait combien de temps qu’elle est ici : 1 an ? 2 ans ? ¤

Oui, d’emblée Daniel était toujours d’une méfiance extrême et ceci avec n’importe qui.

¤ 569 mots ¤

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Le garçon, visiblement perdu dans les propos de la jaune et noir, se résigna à se faire accompagner. Il fallait dire que, de l'endroit où ils se trouvaient à la position géographique de l'infirmerie, il était très difficile d'indiquer la direction de tête, quand on ne s'y était rendu qu'une seule fois, et surtout à un première année qui ne connaissait pas les lieux. Elizabeth emboita donc le pas au jeune première année avec un sourire, visiblement impassible, car oui, ça lui arrivait. Elle n'était pas tout le temps expressive que ce soit avec un grand sourire jusqu'aux oreilles ou une tête de six pieds de long après un cours de Rogue.

Les deux jeunes marchèrent donc ensemble dans le long couloir pour enfin tourner à gauche. Le garçon, apparement sceptique à l'idée qu'Elizabeth puisse réellement savoir où se trouvait l'infirmerie, renouvella sa question en insistant tout particulièrement sur le vraiment, qui avait dans ce cas, toute son importance. Mais à peine eut il parlé qu'il fut pris d'un violente quinte de toux, si brusque et douloureuse qu'Elizabeth eu mal pour lui. La jeune fille, aussi empathique que soucieuse, le regarda d'un regard implorant, compatissant réellement à sa douleur.

- Oula mon pauvre... Effectivement tu as besoin de soins. Je pense que Mme Pomfresh te trouveras de quoi te guerrir et te remettre sur pattes, tu verras...

Il avait les yeux innondé de larmes et Elizabeth comprennait qu'il devait être pressé de trouver des soins. Elle lui fit un sourire léger pour le réconforter et lui posa la main sur l'épaule, pour lui faire comprendre qu'elle compatissait à sa douleur et qu'elle l'amenerait à bon port. Le garçon était visiblement très pressé, ce qui expliqua sans doute sa phrase suivante, demandant si c'était bien le chemin le plus court à emprunter pour se rendre chez Mme Pomfresh. La question posée n'était pas en réalité méchante mais elle montrait bien l'impatience du jeune garçon, impatience que comprennait parfaitement Elizabeth. Elle lui répondit donc d'une voix douce, consciente qu'ils n'étaient pas encore arrivés.

- Nous prennons le chemin le plus court, mais l'infirmerie n'est pas à côté, il va falloir qu'on marche... Elle cessa de parler quelques instants et après un léger silence elle lui dit: Que dis tu de faire les présentations en attendant qu'on arrive? Je suis Elizabeth Harris, de Poufsouffle. Je suis en seconde année et toi ?

Elle avait à présent la voix un peu plus douce et aigüe qu'on lui connaissait habituellement. Pas une voix stridente ni même insupportable, mais la voix qu'on trouvait normalement aux jeunes filles de 12 ans, une voix qui n'avait pas encore changée beaucoup depuis l'enfance. Elizabeth ne comptait pas passer tout le trajet jusqu'à l'infirmerie dans un silence usant et même si le jeune garçon avait la gorge affaiblie, les présentations, toute basiques étaient elles, étaient la moindre des choses, du moins selon Elizabeth. Il pouvait de toute manière parler sans trop de mal puisqu'il venait de le faire et Elizabeth doutait qu'il lui refuse cette politesse, bien qu'elle ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam.

Les deux élèves biffurquèrent ensuite à droite, comme indiqué précédemment par Elizabeth. Poudlard était grand et seul, le garçon se serrait certainement perdu. D'ailleurs en parlant du garçon, elle ne se rapellait toujours pas dans qu'elle maison il était. Gryffondor ? Peut être bien, c'était peut être le dernier des Weasley... (Ou pas!) Serdaigle ou Serpentard ? Elle n'en avait aucune idée et le mieux, était bien entendu de le laisser répondre, car personne mieux que lui, ne pouvait donner une réponse claire à la question posée par Elizabeth. Ca pouvait paraître logique, mais c'était le cas.

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§§§

¤ Toi tu dois être au moins Médicomage pour me sortir des diagnostiques pareils alors que je viens juste de cracher mes poumons par terre… ¤

Daniel n’était pas encore assez désagréable et impoli pour formuler cette pensée à voix haute à quelqu’un qui l’aidait mais il n’empêchait qu’il trouvait la remarque de la jeune fille particulièrement idiote*. Le « effectivement tu as besoin de soin » était pour lui totalement superflux et il se demandait si elle parlait souvent comme ça pour ne rien dire ou si elle faisait ça parce qu’elle était gênée par le silence. ¤ Ou sinon, elle aime particulièrement le son de sa voix, ça existe les gens comme ça… ¤ Bien qu’Elizabeth n’ait rien fait d’autre que rendre service au pauvre Daniel, celui-ci l’avait jugée de façon assez négative en à peine quelques secondes, c’était plus fort que lui, il ne pouvait s’empêcher de remarquer les travers des gens et de les critiquer mentalement.

Le Serpentard fut tiré de ses pensées quand Eli lui toucha l’épaule, geste qui – comme il ne s’y attendait pas – le fit frissonner. Il la regarda d’un air peu aimable et eut vraiment l’impression qu’elle le prenait pour le dernier des bébés.

¤ Quand les gens ne se fichent pas de moi, ils me prennent en pitié, c’est pas possible ça, c’est pas une vie ! ¤

Et malheureusement, l’infirmerie n’était pas tout près comme venait de lui annoncer la miss avec une voix horriblement douce et mielleuse. Si Daniel s’était jusqu’à présent montré d’une politesse parfaite, il commençait à présent à indiquer des signes d’impatience et à se renfermer davantage sur lui-même mettant un peu plus de distance physique entre la fille et lui et baissant la tête pour ne plus regarder que le pavé.

La jeune fille cependant ne sembla pas remarquer que Daniel n’avait pas envie de parler et commença à essayer d’engager une conversation en se présentant. Elle précisa qu’elle était à Poufsouffle et qu’elle était en 2ème année. Tout en se demandant si lui aussi en 2ème année il se comporterait de façon aussi « maternelle » avec les nouveaux, il lui répondit en marmonnant et en levant à peine les yeux :

“Daniel Sallers, 1ère année, Serpentard et malade.”

La petite pointe d’humour à la fin de la phrase était originellement destinée à clore la conversation dans le sens « je suis malade et fatigué je n’ai pas envie de parler » mais il n’était pas évident qu’Elizabeth choisisse de l’interprêter ainsi.

Après un court instant de silence ou Daniel en profita pour retousser un bon coup, il lui sembla comprendre que la jeune fille n’allait pas s’arrêter de parler aussi facilement et crut bon de préciser :

« Tu peux me parler autrement que comme à un bébé, ça serait gentil. »

Mordant mais toujours relativement poli, Daniel encore une fois ne se montrait hostile que dans le but de repousser un peu Elizabeth. Elle lui rendait un fier service et il en était reconnaissant, mais il n’avait rien de plus à offrir à Elizabeth. Il craignait que cette fille ne s’occupe de lui que par pitié et que par la suite elle devienne collante.

¤ 528 mots ¤

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*Désolé Eli, c’est le caractère de Dan’ qui est comme ça, faut beaucoup de motivation pour percer la carapace du loustic

[HJ: Ne t'inquiètes pas, j'avais bien cerné le personnage!]

Le petit était donc un élève de Serpentard. Surement maintenant qu'elle le disait. On assimilait souvent les Serpentard à des gens pas très sympathiques de manière générale et Elizabeth avait eu tendance à croire que ceux qui étaient en première année n'étaient pas encore touchés par le fléau. En effet pour elle, un Serpentard devenait méchant à cause de ses ainés et c'était donc un cercle vicieux. Pour elle donc, Daniel, car tel était son nom, n'était pas méchant, juste une malheureuse victime du choixpeau magique. Méchant choixpeau va!

Elizabeth ne pretta donc pas attention à la maison du jeune garçon quand celui ci la lui ennonça et le jugea comme n'importe quel élève. Elle n'aurait en réalité peut être pas du. Le jeune garçon se rebiffa et Elizabeth ne put s'empecher d'être impressionnée par l'audace du jeune homme. Ça la faisait à la fois sourire et en même temps elle regrettait d'avoir pensé qu'un Serpentard, tout jeune fut il, pouvait être innocent. Elizabeth n'avait bien sûr pas peur de ce que pouvait lui dire le première année car il demeurait plus jeune qu'elle, quoiqu'il dise.

Néanmoins (< Changeons du “mais” un peu...), le garçon était resté poli, ce qui restait à son avantage. Un bel avenir de Serpenard s'offrait donc à lui: tranchant tout en restant poli et calme, quelle classe! Elizabeth ne pouvait que remarquer le jeune homme et se sentir quelque peu épatée par l'aisance qu'il avait à parler, à parler ainsi surtout, dans de pareilles circonstances. Eli, elle, n'aurait certainement pas pu ouvrir la bouche l'année passée si un élève plus agé qu'elle était venu lui parler. De toute manière, elle aurait préféré traverser le chateau en long en large et en travers, plutôt que de demander de l'aide à quelqu'un qu'elle ne conaissait pas, c'est à dire tout le monde, puisqu'elle était nouvelle.

- Très bien! Si tu insistes!

Elle avait prononcé sa phrase légèrement sur la défensice comme si elle se sentait vexée. En fait, rien n'était plus faux .Elle voulait laisser croire au jeune garçon qu'il avait le dessus, et de toute manière, il était malade, donc elle n'allait pas lui chercher des noises. Pour voir si sa patience avait des limites, Elizabeth allait tout faire pour le mettre hors de lui et ainsi avoir une occasion de le rabrouer et de le mettre à sa place. Il n'était pas du genre d'Elizabeth d'être odieuse, mais certains cas l'imposait. Et puis de toute manière, elle ne faisait que lui parler, de la manière la plus innoncente qui soit...

- Dis moi Daniel, Poudlard te plait ? Tu t'y sens bien ?

Eli avait volontairement posé une question qui ne pouvait rester sans réponses. Daniel serait obligé d'argumenter sur ce qu'il pensait de Poudlard et c'était bien le but d'Elizabeth. Il n'était pas question pour elle qu'un élève si jeune devienne désagréable dès son arrivée à Poudlard! On devenait assez insupportable en grandissant dans la maison de Salazar alors imaginez si vous partiez déjà avec une certaine avance. On se retrouvait comme Kostovak mais en 2ème année, et ça, ça aurait été un réel fléau. Déjà qu'une Kostovak en 5ème année était dur à vivre, alors imaginez se coltiner la même, en pire en plus, pendant 6 ans, Elizabeth n'y tiendrait pas.

A présent, Elizabeth ne parlerait plus à Daniel comme un bébé, comme lui seul si bien savait le faire remarquer et lui parlerait d'égal à égal comme si c'était un élève à part entière, ce qu'il était encore loin d'être. La jeune Poufsouffle et le Serpentard marchèrent donc dans un nouveau couloir, se rapprochant toujours plus (fort heureusement d'ailleurs, l'inverse aurait été inquiétant) du hall d'entrée qui menait à l'infirmerie. Eli jeta un coup d'oeil au jeune homme, qui ne la regardait pas, bien trop fier surement pour parler à une “simple” Poufsouffle. Quelle ingratitude cette jeunesse alors... On leur donnait satisfaction en les promenant dans le chateau alors qu'on avait des choses bien plus interessantes à faire, et eux ils se contentaient de vous lancer des répliques cinglantes.

Comment pouvait on être un Serpentard ? Si sur d'eux et antipatique. Tous ceux qui entraient dans cette maison étaient ils réellement comme ça ? Cela voulait donc dire qu'un quart du monde magique était malin et roublard ? Elizabeth en doutait. Les gens devaient changer. Etre placé dans un groupe durant son adolescence était une chose rare, très appréciée même, et on ne voulait bien entendu pas decevoir le groupe, donc on se “formatait” pour leur ressembler, et devenir l'idéal dont on a toujours révé. C'était donc devenu logique pour Elizabeth que la moitié des Serpentard n'étaient pas des gens méchants mais simplement soucieux de se faire respecter et de s'intégrer dans un groupe. Il ne restait plus maintenant qu'à savoir si Daniel faisait parti du premier ou du second groupe...

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Peut-être que cette unique phrase prononcée par Daniel avait suffit à vexer Elizabeth. La jeune fille accepta la remarque et s’enfonça dans le silence pendant un moment. Est-ce que Daniel avait vraiment voulu être méchant ? Oui et non mais mieux valait prévenir que guérir et au final il était plutôt content d’avoir arrêté ce comportement trop doux avant qu’il ne devienne insupportable. De plus, il se souciait peu d’avoir pu lui faire de la peine. Il considérait que les autres n’étaient pas toujours tendres avec lui et profitait parfois de certaines occasions comme celles-ci pour se venger du mal qu’ils lui avaient fait subir.

¤ Elle est vexée mais elle continue de me guider… Elle doit être quand même un peu niaise, moi je n’aurais certainement pas fait ça ! ¤

Ses pensées étaient toujours dures mais au fond, bien au fond, il continuait d’être reconnaissant qu’elle l'aide. Après tout il n’avait prêté que peu d’attention au trajet et il ne savait même plus à quel étage il était maintenant ! Ça ne serait pas évident pour lui de retrouver les lieux dont il se servait pour s’orienter habituellement.

Toujours marchant, les deux élèves s’approchèrent certainement de la destination et Daniel aurait bien fait accélérer le pas à Elizabeth qui marchait moins vite que lui. Il allait effectivement tenter de la doubler quand contre toutes attentes celle-ci reprit la parole.

¤ ??? ¤

Daniel se demanda un instant si elle ne le faisait pas exprès de le titiller. Il s’était montré hostile à la conversation et elle le poussait à parler. Il commençait à revoir son jugement sur elle : finalement elle n’avait pas tant pitié de lui que ça, elle se moquait de lui voilà tout !

Interdit par cette nouvelle prise de parole, Daniel ne sut que répondre. Il avait envie de rester silencieux mais elle pouvait encore l’abandonner là au milieu de ce labyrinthe de couloirs. ¤ Elle m’a bien eu ! ¤ Se taire étant exclu, le Serpentard ne savait même pas quoi penser de cette question innocente. A vrai dire il ne s’était jamais vraiment demandé si Poudlard lui plaisait ; le château était une étape obligatoire sur le chemin de la grandeur et c’était tout. Maintenant, est-ce qu'il aimait Poudlard ? C’était dur à dire. ¤ Les bâtiments sont beaux… On mange bien… Certains cours sont bien… Moui c’est pas mal… ¤

« Oui ça va… »

Si Elizabeth s’attendait à une argumentation, c’était raté ! Il allait falloir qu’elle se montre plus subtile et qu’elle pose des questions bien plus ouvertes pour arracher plus de paroles à Daniel.

Il ne répondit rien à la question « Tu t’y sens bien » puisque de toute évidence il n’était pas au mieux de sa forme à l’instant T et donc ça n’était pas le meilleur moment pour lui poser cette question. Il s’abstint toutefois de tous commentaires autre qu’un vague :

« C’est encore loin ? »

Le Serpentard avait l’impression de marcher depuis au moins 10 minutes ! Peut-être qu’Elizabeth était plus démoniaque qu’elle en avait l’air et qu’elle cherchait tout simplement à le perdre ! ¤ Là ça serait tellement mesquin… ¤ Mais tout demeurait possible puisque la méchanceté des élèves n’avait aucune borne, Daniel le savait bien.

¤ 536 mots ¤

§§§ Tous comptés

La très méchante Elizabeth donc, était en ce moment même en train de se demander si, finalement, elle empruntait le bon chemin. Car c'était bien beau de connaître Poudlard comme sa poche depuis l'année passée, les couloirs en demeuraiant toujours autant similaires, identiques même. Il était donc tout à fait possible, voire plus que probable, de se perdre dans le si grand château de Poudlard. En ce moment là, la jeune fille voulait TOUT, sauf se perdre dans les couloirs, avec un blessé qui n'attendait que le moindre faux-pas pour expédier la jeune Poufsouffle dans les sous-sols aussi vite qu'elle en était venue, c'est à dire aux pas de course.

Visualisant les tableaux aussi rapidemment qu'elle le pouvait, serrant ses mains dans ses poches à s'en faire saigner les paumes, Elizabeth, fut, par le plus grand des hasards, sauvé in extremis par l'apparition du hall d'entrée. La jeune fille ne put réprimer un sourire en ayant retrouvé son chemin et s'empressa de le cacher pour ne pas que le petit Serpentard le remarque, si qui aurait été plus que fatal à la jeune fille. Car oui au fait, pour Elizabeth, le Serpentard était un petit Serpentard, toute deuxième année fut elle. En ayant gagné un an et un statut de capitaine de Quidditch, Elizabeth voyait à présent les premières années comme des élèves beaucoup plus jeunes qu'elle, alors qu'elle n'avait seulement qu'un an de plus qu'eux.

A la surprise d'Elizabeth, le jeune garçon répondit à sa question. Certes, assez rapidemment, mais il fit quand même l'effort d'y répondre, ce qui relevait d'un exploit quand on voyait sa bonne humeur habituelle depuis le debut de sa rencontre avec Elizabeth. Il ne puis bien sûr pas s'empêcher de demander si l'infirmerie était encore loin et Elizabeth se contenta de lever les yeux aux ciel et de l'ignorer completement, étant à peine arrivés dans le grand hall. Il leur restait encore les escaliers à atteindre, pour ensuite les gravir, aller au premier et ensuite trouver l'infirmerie qui se trouvait tout au bout de deux couloirs. Autant dire qu'Elizabeth allait devoir supporter le petit vert et argent encore un petit moment. Elle penssa ensuite qu'elle allait devoir revenir ensuite à sa salle commune et rien que de penser ça, elle en avait déjà les jambes qui flanchissaient.

- Tu as bien raison. Poudlard est un endroit merveilleux tu verras, tu vas très vite t'y sentir comme chez toi. Ta maison est faite pour ça de toute manière, ce sera comme une seconde famille...

Eli pensait bien entendu tout ce qu'elle disait. Pour elle, Poufsouffle s'était révélée comme un second foyer, une seconde famille et elle savait que bon nombre de ses amis parmis cette maison resteraient à jamais gravés dans son coeur, même si elle ne les connaissait que depuis 1 an à peine. Pour Daniel, ce serait logiquement pareil, même si Elizabeth voyait mal l'esprit de cohésion et d'entraide agir dans la maison des verts et argents, mais après tout, on ne sait pas tout, donc ne pas tirer de conclusion attive.

La jeune fille, toujours aussi allergique aux silences génés et bien décidée à ne pas laisser sombrer Daniel dans sa ronchenerie dès sa première année, chercha une question à lui poser. Elle ne voulait bien sûr pas non plus l'embeter, elle savait qu'il était malade et être sans cesse obligé de parler pouvait devenir très vite lassant, même si Elizabeth n'en avait pas confiance. Elle se décida à lui proposer la chose qui lui paraissait la plus logique possible, à savoir, son aide en cas de besoin, car un problème est très vite arrivé, surtout à Poudlard.

- Néanmoins, si un jour tu as le moindre problème, n'hésite pas à venir me voir... Je serai ravie de t'aider.

Elle parlait aussi bien d'un problème personnel que scolaire, car dans les deux cas, elle pourrait toujours l'aider. Déjà un, elle était une fille, ce qui en soit était différent de Daniel, donc elle pouvait lui offrir un point de vue différent et donc des conseils si besoin était. Pour ce qui était des cours, les notes et les professeurs d'Elizabeth prouvaient bien qu'elle parvenait à s'en sortir et qu'elle pourrait aisement se replonger dans ses cours de 1ère années si Daniel avait besoin d'aide. Elle ne le connaissait en réalité pas du tout, du moins pas encore assez, mais ne pouvait s'empecher de lui proposer son aide. Elle se sentait obligée de venir en aide à son prochain même si son prochain justement, ne lui avait rien demandé. Une des qualités d'Elizabeth, qui pouvait se révéler être un défaut pour certaines personnes.

Après avoir marché dans presque tous les couloirs du château (c’était toutefois l’impression de Daniel), le Serpentard arriva dans un endroit connu : le Hall de l’école. Content de retrouver un endroit familier, Daniel tâcha de se concentrer sur la route qu’ils prenaient désormais afin de retenir l’emplacement exact de l’infirmerie quand tout se mit à tourner autour de lui.

¤ Ça va pas… ¤

Essayant de cacher son trouble, Daniel cligna des yeux plusieurs fois pour tenter de retrouver ses esprits mais il restait faible. Cela faisait maintenant longtemps qu’il marchait et il ressentait le besoin de s’allonger ou au moins de s’asseoir.

¤ Tiens encore un peu, je suis sûr qu’on y est presque… ¤

Sa respiration se faisant un peu plus saccadée comme si il cherchait à prendre le plus d’air possible, Daniel accéléra l’allure pour rattraper Elizabeth qui commençait à la distancer tout en parlant des bienfaits des maisons. Tout en se raccrochant comme il le pouvait à la conversation (espérant que ça lui change les idées), il tâcha d'argumenter - comme il le pouvait - afin de montrer son désaccord à Elizabeth.

« Ma maison n’est pas connue pour être très accueillante… »

Parler lui ayant donné envie de vomir, il s’arrêta net et en plein milieu de sa phrase. Elle sembla ne pas s’en apercevoir et continua de faire sa « gentille » en lui proposant son aide de manière générale, qu’elle serait ravie de lui apporter si il en éprouvait le besoin.

¤ On va dire que c’est maintenant… ¤

Devenant de plus en plus pâle, Daniel s’était rapproché du mur qu’il longeait et s’y appuya pour se laisser glisser contre celui-ci. Il se sentait si mal qu’il était sûr de vomir si il restait debout plus longtemps. Lorsque ses fesses touchèrent le sol, le garçon ferma les yeux et entrouvrit la bouche accélérant encore un peu plus sa respiration.

« Me sens pas bien… Besoin de m’asseoir… »

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il vit près de son visage celui inquiet de la Poufsouffle qui le guidait. A sa place à elle, il serait parti mais elle était toujours là à se faire du soucis pour lui. Quelque part il lui était reconnaissant d’être restée avec lui et il se sentit même un peu honteux de s’être montré désagréable avec elle l’instant précédent sachant qu'il aurait même été prêt à la stigmatiser si il en avait eu l'occasion. Hésitant quant à l'attitude à adopter (la remercier ou s’excuser ?) il bredouilla quelques mots tout en détournant la tête pour ne pas avoir à croiser le visage de la jeune fille.

“Ça va passer… Reste avec moi un peu s’il te plait…”

Accélérant le pas pour que Daniel soit plus rapidemment à l'infirmerie, Eli se rendit compte qu'il venait de rallentir l'allure, lui, justement. Il lui répondit néanmoins, quand il fut à sa hauteur, que sa maison n'était pas très accueillante, suite à la remarque énnoncée quelques instants plus tôt par Elizabeth. La jeune Poufsouffle se retint de tout commentaires, même si ses lèvres la demangeaient. En effet, on ne pouvait pas qualifier la maison de Serpentard d'accueillante et de chaleureuse, c'était le moins que l'on pouvait dire, mais Elizabeth espérait au moins qu'avec les leurs, les verts et argents étaient un minimum sympathiques. Apparement pas.

A peine Elizabeth eut elle terminée sa phrase, que Daniel s'appuya contre un mur proche et glissa progressivement sur le sol, visiblement très mal en point. Il lui souffla qu'il ne se sentait pas bien et qu'il avait besoin de s'asseoir. Elizabeth, visiblement, elle, paniquée, ne su quoi faire d'autre que s'agenouiller près de Daniel, lui tapotant nerveusement la main. Elle était à la fois inquiète et désemparée, ne sachant vraiment pas quoi faire. Devait elle rester avec lui pour lui faire une quelconque pratique médicale cencée l'aider? Devait elle hurler dans le couloir pour attirer quelqu'un à leur aide? Devait elle courir à l'infirmerie chercher Mme Pomfresh tout en laissant Daniel à son triste sort, dos à un un mur dans un couloir de Poudlard ?

En cet instant là, elle l'ignorait. Oui bon en même temps, il n'était pas à l'agonie. Ce n'était pas comme s'il s'était reçu un poignard en plein estomac et qu'il perdait son sang à une allure folle. Non là il avait juste l'air de ne pas se sentir bien du tout. Bien qu'il ai juste l'air de ne pas aller bien, Elizabeth ne pouvait s'empecher de stresser et de se demander ce qu'elle pouvait faire. Bien que décontenancée au plus haut point, Elizabeth restait à lui tapoter inutilement la main dans l'espoir de ne pas le perdre. Comme s'il allait s'évanouir subitement... Enfin...

- Ca va aller... Souffle... Respire...

Elizabeth Harris ou comment se croire utile en parlant pour rien. Ce n'était certainement pas en soufflant que Daniel allait aller mieux, et il était quand même assez grand pour savoir que la respiration était nécessaire à la vie, il n'en était pas encore au point d'avoir oublié ça... Mais Elizabeth paniquait et quand elle paniquait... et bien elle était nerveuse. La jeune fille ne supportait pas de voir les gens malades et c'était une chose qui l'avait toujours profondemment bouleversée. Comme le jour où Wendy s'était retrouvée à l'infirmerie après un match de Quidditch, la jeune capitaine l'avait très mal vécu, elle s'en rapellait très bien.

Ce fut quand Elizabeth avait pris la décision d'aller courir chercher Mme Pomfresh que Daniel lui dit que ça allait passer, et qu'il lui demanda de rester avec lui. Devant cette demande clairement formulée, Elizabeth ne pouvait pas refuser et partir comme une erreintée chercher de l'aide. Elle préférait de loin obéir à Daniel, et rester à ses côtés, prête, s'il le fallait, à le voir mourir courageusement. Elle le regarda donc d'un oeil inquiet et continua à lui caresser la main, en signe de réconfort et de soutien. Si quelqu'un arrivait, il aurait pu croire que Daniel était sur le point de s'éteindre, mais fort heureusement pour eux, le couloir était entièrement vide.

- Ne t'inquiètes pas, je reste avec toi...

Il était maintenant devenu évident pour elle qu'il fallait rester avec Daniel pour pouvoir ensuite l'ammener convenablement à l'infirmerie. Elle ne le laisserait pas seul, c'était certains. Il n'y avait rien de pire que de se sentir mal en point et de se retrouver seul, désespérement seul, sans pouvoir rien y faire. Eli ne voulait pas que le jeune Serpentard ressente cette sensation et c'est pour cela donc qu'elle resta à son chevet, si on pouvait dire, en attendant qu'il aille mieux.

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