Elle se sentait si bien là à ne rien faire si ce n’est écouter le bruit du vent faire évader ses pensées ailleurs, hors du château, hors de cette Angleterre qui l’emprisonnait de ses bras en l’éloignant chaque jour encore plus de beau pays qu’était L’Italie. Milan, Venise, Rome… Tant de jolies villes où elle aurait pu s’installer avec ses parents et où elle n’aurait jamais eu à partager un château avec des gens impurs et si différents. Mais elle, pouvait elle être au regard des autres aussi différente qu’ils l’étaient à son regard ? Oh, bien sûr, il lui arrivait de se sentir dans son monde, où la fierté, la beauté et la supériorité se faisaient maîtres, mais il y avait toujours ces moments là où tout l’ennuyait et où elle aurait donné cher pour être dans un jacuzzi où de petites bulles parfumées la rafraîchiraient et lui feraient oublier ses problèmes ou encore les personnes qu’elle préférait ne pas fréquenter, ce dont pourtant elle était obligée de faire chaque jour. La vie n’était pas toujours rose, même pour une perfect.
Elle prit d’une main la jolie plume qu’elle venait d’acheter à leur dernière sortie à Pré-Au-Lard et un des parchemins pliés dans son sac et commença à y tracer de fines lignes qui finissaient toujours par se croiser. Le banc où elle avait prit place quelques minutes auparavant, le parc baigné d’étranges brises fraîches, plus rien n’avait d’importance mis à part le soleil couchant qui essayait tant bien que de mal de se fondre au grand lac dans lequel rares s’amusaient à se baigner au milieu d’une saison aussi froide. Elle avait oublier tout le bien être que lui procurait d’habitude le dessin, chaque ligne, chaque trait lui révélant encore plus le secret ou encore l’énigme qu’elle se contentait de griffonner l’esprit perdu. Sa main tenant docilement sa fine plume parcourait cet espace blanc du parchemin pas encore exploré, son regard passant du rouge ensorcelant qui disparaissait dans une couche de peinture bleue mouvante, au blanc qui se tintait peu à peu de noir tel une goûte d’encre dans un verre d’eau. Est-ce avec cela qu’elle noierait son mal du pays et son soudain air maussade ? Peut être pas…
La blonde des trois perfect s’arrêta brusquement de dessiner, tout sentiment de joie ayant disparut en même temps que s’était achevée sa quête vers l’inconnu : Son œuvre du jour était finie. Le beau soleil couchant n’avait pas encore périt dans les eaux profondes mais pourtant c’était bien le cas au fond d’elle.
Que faisait elle là, seule sans compagnie, un air triste peint sur son visage alors qu’elle aurait pu être avec Myrielle et Dawn dans le dortoir des 5ème année, préférant celui-ci au sien où elle devait chaque soir supporter Strue. Tiens, elle ne savait même plus pourquoi elle la détestait à ce point. La 1ère fois qu’elle l’avait remarqué, Halloween s’amusait à tourner autour de Damian et c’est vrai qu’après cela elle n’avait plus daigner poser son regard sur elle la jugeant comme insignifiante et non son égale. La belle blonde rejeta ses cheveux en arrière en repensant à cette peste qui avait voulu faire son intéressante lors de leur 1ère réunion entant que membres de l’équipe de Quidditch.
C’est qu’elle se sentait vraiment malade pour avoir Strue dans l’esprit à un moment pareil…
Laissant retomber sa tête en arrière, la jeune fille s’installa plus confortablement sur le banc en espérant qu’en dépend de cela elle se changerait les idées et c’est là qu’elle vit la silhouette de Damian qui se trouvait derrière elle depuis peut être un bon moment. Un petit sourire se dessina alors sur ses lèvres :
« Salut … »
Elle repensa tout de suite après au gage qu’elle avait accomplit. Etrangement ça avait fait le tour du château en moins de deux, la rumeur commençant par le fait qu’Elea Mayan et Christian Montgomery avaient tous les deux sécher le cours le lendemain… La prendrait il pour une fille facile après cela ? Elle ne l’avait pourtant été qu’une seule fois avec un 7ème année qui n’en avait pas le moins du monde profiter –Si l’on oublie le baiser-. Oui elle obtenait toujours ce qu’elle voulait, mais non, elle n’avait pas toujours besoin de ses charmes pour cela : Le monde tournait bien autour des Perfect non ?
« Tu sais que tu es mignon vu d’ici ? »
Ne s’étant pas donné la peine de relever la tête avant de se retourner vers lui, elle le regardait toujours dans un angle de 180 degré.
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