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 Devant le bureau de Rufus Scrimgeour

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Ξ Sujet: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptySam 15 Déc - 22:21

Max pensait passer un été tranquille quand il apprit que les Aurors n’avaient pas de vacances en juillet et août donc qu’il devait aller se présenter au bureau du chef des Aurors. Le su nommé Rufus Scrimgeour, Maximilien ne le connaissait pas, tout ce qu’il savait c’est qu’il voulait rester en Angleterre pour échapper un peu à sa famille. Et quoi de mieux que d’affronter une guerre presque imminente chez les sorciers, si on en croyait les dires de l’élu et du Directeur de Poudlard.

Le jeune français avait demandé à ses parents une avance d’argent pour lui se loger et se nourrir, ses parents lui dirent alors qu’ils avaient une maison de campagne en Ecosse et qu’il pourrait donc y loger. Pour la nourriture il savait ou la trouver, il suffisait d’être un peu intelligent et avoir un tant soit peu de ruse pour bien se faire voir des commerçants, il c’était d’ailleurs retrouvé un jour dans un endroit nommé la tête de sanglier et avait discuté avec le tenancier de l’endroit. L’homme quoi que assez âgé lui avait recommandé de toujours écouter à deux fois ce que pouvait dire le directeur de l’école. Sur le coup il n’avait pas très bien compris pourquoi le vieil homme lui disait cela mais, lors de la mort du dénommé Diggory, il se doutait que quelque chose de bizarre allait arriver plutôt que ne l’aurait cru certains sorciers.

Enfin, Maximilien était à l’intérieur du ministère de la magie, il n’aimait déjà pas l’endroit et il espérait se retrouver vite à l’extérieur de celui-ci. Le jeune homme sentait déjà qu’il n’était pas fait pour les bureaux mais, pour le terrain, une femme à l’accueil lui dit que le chef des Aurors l’attendait dans son bureau.


*Il m’attend ?*, se demanda-t-il alors qu’il n’avait pas prévenu le chef des Aurors de son arrivée, il voulait juste le rencontrer pour savoir si il était possible qu’il soit un des aspirants Aurors.

La jeune femme lui indiqua alors le 2ème étage et lui recommanda de prendre l’ascenseur, en chemin il croisa un homme un peu plus grand que lui noir avec une boucle d’oreille. L’homme le salua et le gratifia d’un sourire Maximilien lui rendit alors les honneurs et monta dans l’ascenseur.


- Nouveau hein ? lui demanda l’homme en le regardant.
- Heu…, je ne sais pas de quoi vous parlez, dit-il en se retournant vers l’homme.
- Hum, je veux dire que tu es un nouvel aspirant Auror c’est exact ? lui demanda l’homme avec une voix grave mais douce.
- Oui…, ça se voit tant que ça ? lui demanda-t-il en le regardant droit dans les yeux.
- Et bien si tu faisais partie d’une autre branche de la maison, je t’aurais déjà rencontré au moins une fois et puis tu es du genre franc et direct donc j’ai tout de suite pensé à Aspirant Auror et je ne me suis pas trompé, lui dit l’homme en souriant. Ah, je me présente Kingsley Shacklebolt, Auror de profession et toi petit ? lui demanda-t-il en lui faisant un clin d’œil.
- …, il resta muet un moment avant de répondre en bredouillant, Max…, Maximilien Lemarchand monsieur !
- Ah…, ahahah, tu me plais petit, dit alors Kingsley en lui donnant une grande claque dans le dos ce qui décolla les poumons de Maximilien, tu peux m’appeler par mon prénom tu sais tout le monde le fait ici, en tout cas bienvenue parmi nous petit !
- Oui…, heu, bien mons…, Kingsley mais, je ne suis pas encore un aspirant !
- Tu le deviendras j’en suis sûr, dit-il alors que les portes de l’ascenseur étaient entrain de s’ouvrir, oh et si tu te retrouves avec un dénommé Sykes comme maître de stage… toutes mes condoléances petit ! lui dit-il en se retournant.

Maximilien faillit s’étrangler avec sa salive, il se demanda alors qui pouvait bien être ce Sykes donc il parlait. Il redoutait maintenant de tomber sur lui comme maître de stage, cependant il se présenta devant la porte du chef des Aurors et frappa.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptyDim 16 Déc - 16:55

Nous étions en été. Les examens s’étaient passés… Pénélope les avait eu sans soucis, bien sûr. Bien qu’elle ne l’ait jamais avoué de toute sa vie, la jeune fille était très intelligente et avait une mémoire d’une efficacité redoutable, retenant les moindres détails sans le moindre effort. Malgré tout, elle avait toujours eu des doutes sur elle, sur ses connaissances, ses capacités. Elle s’était toujours rabaissée et s’était tue. Mais à présent, tout avait changé. Elle était devenue une autre femme. Que lui valait donc ce changement ? En réalité, plusieurs facteurs entraient en compte, et c’était cette somme qui l’avait finalement conduite à se porter partante pour devenir auror. Ses notes n’y étant pas pour rien non plus, cela allait de soit. La jeune femme en effet avait toujours été de nature timide, introvertie et il n’était aps difficile de la toucher par les sentiments ou de lui faire du mal. Mais sa toute dernière souffrance l’avait endurcie avec une certaine brutalité, il fallait l’avouer.

La mort de Cédric Diggory. Cet événement avait marqué une rupture avec sa personnalité d’antan et la nouvelle femme qu’elle était à présent. Ce jeune homme avait été un ami, mais aussi une sorte d’amour inavoué. Son décès aussi soudain qu’inattendu avait d’abord plongé la jeune femme dans un mutisme qui avait duré trois semaines. Elle avait, du coup, passé tous ses examens en se contentant de faire en pratique, des sorts informulés, ce qui lui avait peut-être, après réflexion, rajouté des points et de l’importance, dans l’estime des enseignants. Puis, son mutisme, avait finit par s’envoler, et elle avait recommencé à parler. Mais elle parlait peu. Ne se contentait que de l’essentiel et n’essayait plus comme avant d’engager des conversations. Elle était aussi devenue froide mais d’un calme surprenant.

Puis l’école lui avait fermée ses portes, elle avait fini ses études, elle avait obtenu ses ASPICS. Elle était devenue une femme, une vraie, une adulte qui allait devoir continuer à vivre malgré tout ce qui s’était passé autour d’elle. Et elle comptait bien suivre une route qui jusqu’à présent ne lui avait pas traversé l’esprit. Elle voulait être un auror. Et ainsi, venger la mort de son ami, mais aussi empêcher d’autres drames dans ce genre. 17 ans… c’était bien trop peu pour déjà mourir et quitter cette terre. Aussi dure soit-elle, il fallait continuer sa route.

La jeune femme était donc là, dans le hall du ministère. Elle avait fait un effort de présentation. Ses cheveux blonds étaient relevés en chignon, elle portait une tenue de sorcière légère, étant donné qu’ils étaient en été et que le soleil n’avait aucune pitié. La jeune femme posa son regard cristallin sur la secrétaire. « 2eme étage »… très bien… Pénélope rejoignit le dit étage et se retrouva aux côtés d’un jeune français, face au bureau du chef des aurors. La jeune femme l’avait vu frapper à la porte. Elle resta donc à ses côtés, sachant à présent que l’entretien aurait lieu avec deux jeunes gens. Elle se contenta d’adresser un signe de tête au français… Maximilien, il avait été désagréable avec elle lors du banquet de bienvenue. Elle en avait même pleuré… Quelle idiote elle était à l’époque. On voyait bien qu’elle ne savait pas encore ce qu’était la douleur, la vraie.

La sorcière restait froide. Elle n’engageait pas la discutions. Elle avait pris cette habitude à présent, et préférait éviter de se lier d’amitié avec qui que ce soit à présent, ce n’était que source de souffrance au fil du temps. Et c’était bien inutile. Seuls les livres méritaient l’attention qu’elle avait pu porter à Cédric avant.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptySam 19 Jan - 19:28

"Si tu flanches, ne serait-ce qu'une seule fois, ils ne feront qu'une bouchée de toi !".

Le jeune homme releva brusquement la tête et fit face à son propre reflet -l'image floue, brouillée d'un garçon de 24 ans.

"C'est couru d'avance et tu peux me croire ! Tu la veux ta place au soleil, Sykes, tu la veux ? Par Merlin tu as sacrément intérêt à te bouger les miches sinon tous ces gros bonnets du Ministère n'hésiteront pas à te briser les jambes en pleine course !".

Ses mains blanches et tendues se ressèrent sur le rebord du lavabo. Ses lèvres se scellèrent plus durement encore. Apophis expira une nouvelle fois, torturée par l'écrasante chaleur qui malmenait son corps et sa peau de blond. Il était en nage et ses cheveux ordinairement en piques retombaient sur son front de manière grotesque et fatiguée. Ses yeux fixes soutinrent un instant le regard d'un bleu cru et froid de son reflet. Il déglutit.

"C'est pas avec tes notes et tes capacités de Serpentard qu'on arrivera à faire quelque chose de toi, tu peux me faire confiance !".

Et Brad d'abattre violemment sa main près de la sienne. L'Auror blond sursauta.

"Qu'est-ce que tu lorgnes comme ça, gamin ? Hasarda son mentor, un mauvais regard en direction du miroir, tu te demandes si, derrière ce môme imberbe, se cache vraiment le héros, l'Auror avec un grand A, celui qui nous sauvera tous ?".

Il passa derrière lui, laissant couler ses doigts le long de ses épaules, amenuisant la distance que pourtant son élève tâchait de maintenir. Il sentait sa présence et Dieu qu'elle était proche... Dieu qu'elle était proche.

"Ne regarde pas trop ton reflet, Sykes ! Car moi tout ce que je vois c'est l'image d'un jeune freluquet qui n'a que faire d'aider son prochain et qui est juste là pour se la couler douce au Ministère ! C'est pas vrai ?".

Sykes plaqua immédiatement ses mains sur son visage, cachant ses yeux de la vision sinistre d'un Callagher enjoué et démoniaque. Il refusait de répondre. Un long frisson le parcourut tout entier, allant jusqu'à faire trembler ses grandes épaules, puis il secoua la tête de droite à gauche comme pour se prouver que la scène qu'il imaginait n'était rien d'autre qu'un rêve de plus... Son souffle était brûlant sur ses doigts.

"Tu n'es plus là, tu es mort ! Tu n'es plus là, tu es mort ! Tu n'es plus là, tu es mort ! Tu n'es plus là, tu es mort ! Tu n'es...".

"ASSEZ !!! S'emporta le défunt, on ne s'entend plus penser, Sykes, plus PENSER !! Qu'est-ce que tu crois ?! Que je vais continuer à me crever la santé pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine !!".

Les grosses pattes de l'Auror se resserrèrent contre son visage, comme un enfant refusant de voir le monstre apparu devant lui. Il continuait d'hocher la tête tandis que Brad Callagher, insatiable, tournait autour de lui tel un fauve en cage.

"Misère de misère, Sykes ! Nous n'arriverons à rien ! Nous n'arriverons à rien !! Mets-y un peu du tien, que diable !!".

Sykes serra les dents ainsi que les poings. Ses ongles rentrèrent dans le vif de sa chair.

"J'y ai mis du mien !! Hurla-t-il enfin, j'y ai mis du mien !! Et regardez !! Regardez ce que ça a donné, Brad !! Regardez !! Vous le savez mieux que moi, tellement mieux que moi !!".

Il abattit ses lourdes paumes sur le lavabo, le miroir ne renvoyant à présent plus que l'image d'un jeune homme au visage cramoisi et aux yeux fous injectés de sang. Il serrait les mâchoires jusqu'à se faire péter les dents.

"J'ai fait tout ce que vous m'avez DEMANDE DE FAIRE !!".

Son poing droit s'explosa contre le marbre et l'Auror sentit comme une raisonnance emplir tout son bras suivi d'une puissante douleur. Ses doigts se raidirent sous le choc tandis qu'un long et chaud filet de sang commençaient à gouttéger le long de sa main. Sa colère ne désemplifia pas et il se retrouva à souffler comme un taureau, rejettant toute sa haine à travers ses naseaux.

"Ouuii, Apophis, oui, persifla son odieux mentor, tu as fait tout ce qu'on t'avait demandé de faire ! Tu as su devenir quelqu'un, un homme important...".

"Alors pourquoi me dites-vous que vous n'arriverez jamais à rien avec moi ?".

"Te souviens-tu, Sykes, de ce que tu as fait ces trois dernières semaines ?".

Apophis baissa un regard éteint. Des flashs éblouissants grillaient sa mémoire tandis qu'un cri retentissant venait à vriller ses tympans. D'horribles et étranges murmures de voix parvinrent à ses oreilles et il dut secouer la tête afin de revenir à la réalité.

"C... ce... ça ne s'est pas exactement passé comme ça !".

Il replongea dans le vif de ses souvenirs, s'observant trempé de pluie, le visage couvert d'échymoses et de sang, allongé sur le sol du hall d'Azkaban. Le petit geôlier se tenait près de lui. Il prononça :

"C'est ce que tout le monde doit croire...

"Ma version...".


Ses paroles avaient été aussi fuyantes qu'un rêve, comme si sa bouche avait précédé son esprit, articulé les sons sans lui demander son avis. Brad posa à nouveau sa main sur son épaule dans un geste qui, autrefois, aurait été secourable.

"Ta version, Sykes. La version d'un meurtre que tu as commis ! La version d'un assassin qui essaye de se disculper de l'horrible faute qui est la sienne !

Nous savons ça, tous les deux ! N'est-ce pas ?".


"N'est-ce pas... -sa bouche était pâteuse, son teint de cire. Il approcha sa main du robinet qu'il ouvrit. L'eau glissa le long de l'émail-.

J'ai tué cet homme dans le seul but de rendre l'évasion de Rabastan crédible...".

Ses lourdes épaules s'affaissèrent. Il baissa la tête, révélant sa nuque hérissée et blonde à la lumière.

"Et après, Apophis ? Susurra Brad, après, tu as tué ton père, tu te rappelles ? Tu t'es saisis de ce poignard et tu l'as abattu, tu l'as tué ! Et Léandrà n'en est restée que plus traumatisée...".

"Les risques du métier...", Sykes gloussa et redressa son horrible tête. Il s'aspergea le visage d'eau douce et claire, priant pour faire disparaître la fièvre désagréable qui auréolait son visage et, par la même occasion, le macabée qui s'entêtait à lui faire la conversation. Brad resta silencieux à côté de lui...

"Apophis, tu es un assassin".

Les mains du jeune homme glissèrent doucement sur son visage, massant le moindre de ses traits douloureux, frottant ses tempes. Il n'ajouta rien et la voix sentencieuse et sinistre du fantôme reprit enfin :

"Tu es un assassin et un perdant...".

"Je ne suis PAS un perdant !", il relâcha ses mains et considéra à nouveau son reflet dans la glace. Un sourire blasé étira ses lèvres.

"Et toi tu es un cadavre, tu m'entends ? Un cadavre ! Un corps pourrissant six pied sous terre dans un joli cercueil en bois. Tu es mort et moi je suis ici, bien vivant ! Et les vérités qui tu profères ne m'atteignent même pas ! -il eut un ricanement halluciné- Je... je vois même pas pourquoi je te fais la conversation, tu n'existes pas !".

"Ohh si, j'existe Apophis, j'existe ! Je ne suis qu'une part de tes remords !".

Et brusquement des doigts glacés s'insinuèrent dans son cou, passant le col de son t-shirt noir pour glisser le long de sa jugulaire et serrer brusquement. Horrifié Apophis se retourna, faisant dos au miroir et face aux cabines de toilettes. Recrocquevillé contre le rebord des lavabos, il jetait un regard alentour et pétrifié, comme une bête traquée par une force invisible. Ses yeux passait du sol au plafond, de la grille d'aération aux portes entrouvertes, des serviettes accrochées au mur aux lampes torches vascillantes. Il mourrait de trouille et sentait encore derrière son dos le plat glacial de ces mains, aussi froides qu'un couteau.

"TU NE M'AURAS PAS, JE SAIS QUOI FAIRE !!".

"Personne ne t'aura, Apophis ! Répondit une voix lointaine et sépulcrale, c'est toi qui t'abimera tout seul !".

Son coeur battait la chamade, cognant à cent à l'heure. Il répliqua d'une voix plaintive :

"J'ai fait ceci dans l'intérêt de mon prochain !". Cette phrase arracha un ricanement sec et mauvais à son tuteur.

"Ohhh Apophis, Apophis, allons... Depuis que je te connais tu n'as jamais rien fait quoique ce soit qui soit dans l'intérêt d'un autre que toi...

Même ton fils tu l'as conçu pour toi !".


Nouveau ricanement puis rire glabre et envahissant. La pièce en était gonflée, ces trilles s'emplifiant et s'emplifiant encore.
Ne parvenant plus à tenir, Sykes se rua dans une cabine et se jeta à quatre pattes devant la cuvette. Il rendit tout ce qu'il pouvait rendre, son ventre se contractant à chaque rejet de son estomac, sa gorge rendant des râles horribles et écoeurants tandis que ses jointures blanchissaient sous l'effet.

Apophis toussa, cracha puis leva une main fébrile jusqu'à la chasse d'eau. Le contenu s'évacua immédiatement et il resta accoudé au rebord, soufflant et peinant, le visage embué et marqué d'une souffrance fiévreuse. Il rabattit le couvercle, joignant sa force à ses bras pour s'y hisser et s'y raccrocher comme à une bouée de sauvetage. Terrassé, il enfouit sa tête dans ses bras.


"Tu n'existes pas, couina-t-il, tu n'existes pas. Tu n'es que le délire de mon imagination, tu n'existes pas...

Je ne suis pas fou, suis pas fou, pas fou. Je ne suis pas fou...".


Le jeune homme se resserra enfin sur lui-même dans une position proche de celui du foetus, ses dents mordant le dos de sa main sur un regard halluciné, mort de terreur. Il fixait l'horizon, un point lointain, basculant sur lui-même pour se réconforter.

*Je ne suis pas fou, pas fou. Je ne suis pas fou.

Cela n'est que le produit de mon imagination, il est mort. Mort et enterré.

Je n'ai rien fait de tout cela... je ne l'ai pas tué, lui. Il n'a pas de raison de m'en vouloir...

Ca sera ma version, MA version...

Scrimgeour ne l'apprendra jamais, il est trop borné pour ça...

Si j'ai tué, c'est pour protéger mon prochain...

Je ne suis pas un FOU. Je ne suis pas un ASSASSIN*.


Des larmes roulèrent le long de ses joues.

"Jamais je ne ferais de mal à quiconque...".

***
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptySam 19 Jan - 19:28

Assis sur l'un des bancs du couloir du niveau deux, Sykes observait le dos de sa main avec curiosité, la tournant et la retournant, la faisant évoluer dans les airs sous des yeux attentifs. Il observait à présent la petite tache rouge qui se formait par-delà le bandage de tissu et qui ne cessait de grossir au fur et à mesure que le temps s'étirait.
L'Auror blond y accorda un sourire puis se leva tranquillement, se dirigeant vers l'endroit qu'on lui avait indiqué : le bureau de Monsieur Scrimgeour.

Il avait l'air calme, détendu. Un sourire serain barrait même son visage et il n'hésitait pas à opiner du chef dès qu'il croisait quelqu'un de sa connaissance. Jamais il ne s'était senti en meilleure forme ce qui l'étonna même malgré son accumulation de nuits blanches ! Il prit une grande bouffée d'air frais puis tourna à droite, s'effaçant légèrement afin de laisser passer une petite secrétaire qui se dirigeait d'un pas pressé vers l'ascenseur. Sykes laissa aller son regard sur ses formes avantageuses puis détourna la tête tandis que s'élargissait son sourire.
La journée était belle et la température clémente. Pour une fois, il n'avait pas trop à s'en plaindre. De plus, son esprit était à présent fermé à toute considération négative !


"Mais ?! Mais ?! Mais ?! Et s'il t'a convoqué pour te renvoyer ? Et s'il sait pour tout ce que tu as fait, Apophis ?", hurlait la petite voix à son oreille.

"Allons, allons, pas de ça entre nous ! Répliquait-il sur un ton jovial dans sa tête, tu sais très bien que s'il en parle à nouveau, je lui explose la tête contre son bureau jusqu'à ce qu'il crève !".

"Oh ! Tu n'as pas peur que ça soit un peu dangereux voire voyant ?".

"Mais non, petite voix, je n'ai pas peur de cela ! Car, si jamais il me convoque pour les raisons que tu viens de me citer, ça sera égal si j'en fais de la chair à saucisse ou pas vu qu'il m'enverra tout droit à Azkaban ! Maintenant, fais silence !".

Sykes laissa son visage s'éclairer d'un sinistre sourire. Il passa un nouvel embranchement puis atterrit dans le couloir où se trouvait le bureau du Chef des Aurors. D'instinct il serra les poings fourrés dans les poches de son veston mais s'arrêta immédiatement, stopper par un détail qu'il n'avait pas envisagé.
Deux adolescents attendaient sur le seuil, trépignant tous deux d'impatience. Il s'agissait d'un jeune homme et d'une jeune femme. Ils ne devaient pas être plus vieux que ceux rencontrés à Poudlard et, manifestement, devaient eux aussi attendre pour des raisons précises...

La pression redescendit et étouffa ses idées saugrenues durant un bref instant. Il fit alors quelques pas vers eux, penchant sa tête de côté d'un air des plus sceptiques. Son expression ne trahissait plus la moindre jovialité...


"Qu'est-ce que vous faites là ? Je me souviens pas que l'on ait permis à des élèves de Poudlard de venir jusqu'ici ! Vous cherchez un boulot pour l'été ou un truc du genre ?".

Sykes passa ses grosses pattes dans les poches de son jean noir et effilé, balayant sur les deux nouveaux venus un regars sérieux et autoritaire.

"Pour ça il faut aller à l'accueil, remplir quelques formulaires et...".

La lumière se fit immédiatement dans son esprit et le visage démoniaque de l'Auror se tordit en un brusque sourire. Des bribes de souvenirs mêlés à d'autres bribes de conversations entendues se réassemblèrent aussi vite pour ne plus former qu'une seule et même déduction : les grandes vacances étaient souvent la période choisie pour les postulants au métier d'Auror. La plupart d'entre eux, sachant les places chères, s'y prenaient d'ailleurs au début de l'été. A présent il s'étonnait même de ne pas en voir plus de deux.

"Des aspirants... des aspirants au métier d'Auror... -Il fit claquer sa langue sur de faux airs de caïd- Par Salazar, les rangs se remplissent cette année, c'est dingue !".

Il s'adossa nonchalamment contre le mur comme un adolescent dépravé et retort, les contemplant toujours en souriant.

"Des jeunes gens motivés par la mort affreuse de Diggory, je présume ? Il faut dire qu'il y a de quoi, ça nous fait un sacré coup de pub !".

Il laissa planer un silence pesant.

"Je plaisante !".

Il détourna son regard des deux jeunes, passant négligeamment la main dans ses cheveux hérissés tout en poussant un profond et langoureux soupir.

"En tout cas, je ne suis pas mécontent que certains ne baissent pas les bras. Nous avons grandement besoin de renfort et certains d'entre nous se font vieux...", il leur coula un indescent regard puis reprit tout en gloussant.

"Au fait, vous ne savez pas qui je suis... mais vous l'apprendrez bientôt par le bouche à oreille, cela va de soi. Ce Ministère est un vrai salon de thé !

Auror Apophis Sykes, pour vous servir ! -et il leur tendit à tous deux la main- Vous apprendrez, vous aussi, à me connaître !".


Il ne se détacha pas de son mur, s'y vautrant largement et dans des poses grotesques frisant la vulgarité. Sa tête pantelant contre son épaule, il planta ses yeux bleus et purs dans ceux des deux apprentis. L'espace d'un bref instant, l'enfant prit le pas sur l'adulte.

"Alors, sans blaguer, qu'est-ce qui vous a réellement attiré par ici ? Histoire d'attiser un peu plus ma curiosité...".

Son pied râcla contre le mur et Sykes se redressa, à présent tout ouï.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptySam 19 Jan - 21:55

[Hj : désolé c'est un peu court]

Maximilien avait tout prévu sauf de faire d’embler la connaissance de Sykes, il se souvenait l’avoir aperçu dés son entrée dans le collège de Poudlard. Il n’avait pas aimé cet homme, qui avait l’air trop sûr de lui, sans doute à cause de ses années d’Auror mais, même on devait apprendre à ne plus penser à soit quand on avait un poste comme celui-là. L’homme se mit à parler alors que Maximilien avait toujours le visage fermé et ne disait rien écoutant simplement l’homme palabrer sur ce qu’il pensait savoir.

Mais, l’homme semblait comprendre peu à peu que lui et la jeune fille n’était pas là pour jouer aux cartes mais, bien pour devenir apprenti Auror. Il lança alors une blague à l’humour assez noir sur le compte de Diggory et franchement ça ne fit rire aucun d’eux. L’homme se présenta en leur tendant la main, Maximilien ne la lui sera l’ignorant splendidement.


- Je ne suis pas un élève de Poudlard, dit-il en accentuant son accent français. Mais, très franchement, je ne trouve pas ça très drôle que l’on se moque d’un défunt ! Surtout quand on songe au condition dans lesquels il a été retrouvé ! dit-il en regardant l’homme droit dans les yeux. Je me nomme Maximilien Lemarchand, je suis français et le métier d’Auror m’a toujours fasciné, je n’aimerais pas travailler dans un bureau, donc j’ai songé à cela !, lui dit-il en le regardant droit dans les yeux.

*Bon sang si c’est lui mon mentor, je sens que je vais bien rire*, se dit-il sans ciller.

Ca commençait très mal pour Maximilien qui ne pouvait pas voir Apophis en peinture, si il n’avait pas parlé de Cédric peut-être qu’il ne l’aurait pas autant haït dès la première entrevue. Le jeune français regardait la jeune fille qui était prés de lui, il ne savait pas comment elle allait réagir car, elle lui avait fragile la seule fois où ils s’étaient parlés. Il espèrait qu’elle se soit fait une carapace pour ce genre d’insulte à un de ses camarades.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptySam 19 Jan - 23:57

Un doux silence quelque peu oppressant s’était installé entre les deux jeunes étudiants. Tous deux, fixant, presque désespérément la porte du bureau de ce prénommé Rufus… Le métier d’Auror… il faisait rêvé les enfants, cauchemarder les mangemorts, mais restait très difficilement accessible. Pénélope savait qu’elle allait devoir donner tout ce qu’elle avait en elle, toute son énergie, tout son cœur. Pour réussir dans cette voie, il fallait s’y livrer à corps et âme. La blonde le savait très bien, et cela ne lui faisait absolument pas peur. Oh que non, elle était même très motivée. Elle voulait réussir, c’était une sorte de défi personnel… la jeune femme était peut-être trop sûre d’elle… mais la moindre hésitation pouvant donner la mort, elle préférait être pleine d’assurance, tout en restant, tout de même, extrêmement réfléchie.

Une voie s’éleva non loin des deux jeune gens. La jeune file tourna alors la tête vers la silhouette qui venait de s’adresser à elle, mais aussi à son… collègue, dirons-nous. Il s’agissait d’un homme ni vraiment vieux, ni particulièrement jeune… un adulte quoi. La jeune sorcière le regarda d’un œil critique tandis qu’il leur parlait en les désignant comme étant des ‘élèves de Poudlard’. Non mais stop, c’était fini tout ça ! La belle cependant conserva le silence, entendant la suite… L’homme avait compris sans qu’elle n’ait à s’exprimer, c’était parfait ça, il n’était donc pas totalement stupide !

Le nom de Cedric sonna sourdement aux oreilles de la jeune fille qui serra alors les poings, mais quel c*n ! Cet homme en plus d’avoir l’air totalement… bizarre était d’une stupidité à vous couper le souffle ! Le jeune homme qui se trouvait à côté de Pénélope prit alors la parole. Elle l’avait presque oublié lui du coup !


« Vous êtes… hilarant. »

C’était les seuls mots que la demoiselle avait daigné accorder à cet imbécile. Souiller de la sorte la mémoire de Cedric, il était… haïssable au plus haut point avec son humour m****que. La jeune fille, cependant, laissa sa colère bien rangée en elle, tout comme sa peine ou encore une quelconque vague de remords. Non, les sentiments ne l’entraveraient plus jamais, ça c’était sûr et certain ! Ils allaient se cacher et ne jamais revenir. C’était mieux pour elle, c’était mieux pour eux, c’était mieux pour tous.

L’Auror se présenta peu de temps après sa blague pourrie… Auror car il occupait en effet, en tout cas c’était ce qu’il disait, ce poste au sein du ministère. Son prénom était… étrange et encore inconnu aux oreilles de la jeune Pénélope : Apophis… original. Sykes était son nom de famille. La jeune sorcière prit soin de prendre note de tout cela dans un coin de son esprit… Après tout ils seraient certainement collègues un jour ou l’autre, à moins qu’il ne se fasse tuer entre temps, marrant comme il était… ce n’était pas impossible. La blonde prit la main que l’homme lui tendit, et d’une voix très calme, répondit doucement :


« Pénélope Deauclaire. »

La blonde ne se déroba pas sous le regard limpide du sorcier qui se tenait face à elle. Soutenant ce dernier, elle restait toujours de marbre, ses prunelles glacées semblant presque inertes. La jeune femme écouta, une fois encore Maximilien parler… écoutant le pourquoi du comment qui faisait qu’il était là, par la même occasion… Ainsi, ce jeune sorcier ne voulait pas être à un bureau ? Pourtant, le métier d’Auror avait beau être un métier dit de terrain et d’action, il devait certainement y avoir de la paperasse à remplir pour des raisons de variables x ou y… C’était comme ça dans toutes les métiers touchant de près ou de loin à l’administration, à l’Etat… bref, presque tous les métiers en gros. La jeune fille, une fois que son collègue eut achevé ses explications, plutôt brèves et précises d’ailleurs, esquissa un léger sourire, un tantinet provocateur. Son regard défiant celui de l’homme, plutôt sans gène qui se tenait toujours face à elle, appuyé avec une nonchalance presque pitoyable sur le mur.

*Et si on enlève le mur ? C’est clair qu’il se casse royalement la figure…*

La simple idée de cette scène fit encore plus sourire la jeune fille, et elle dit alors avec calme :

« Attiser votre curiosité dîtes-vous ? Dans ce cas, nous allons nous contentez du minimum requis, sinon il n’y aurait plus rien à découvrir, donc pas besoin d’être curieux… »

La jeune fille restait là, face à lui, droite et fière, presque provocante dans son regard et sa gestuelle, bien que restant presque inexistante. Toute son attitude montrait une certaine tendance à la provocation et aux défis.

« Ce qui m’a attiré ici ? C’est certainement l’odeur de votre eau de toilette… »

La belle haussa les épaules, comme si ce qu’elle venait de dire était tout naturel et forcément exact. Ils n’avaient pas élevé les porcs ensembles qu’elle sache, et elle n’était pas là pour parler de sa vie avec un inconnu. Des informations, ça se méritait. Qu’il s’estime déjà heureux d’avoir son prénom et son nom ! Il ne fallait pas trop demander à la jeune anglaise non plus…
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptyVen 25 Jan - 23:44

"Je ne suis pas un élève de Poudlard, dit-il en accentuant son accent français. Mais, très franchement, je ne trouve pas ça très drôle que l’on se moque d’un défunt ! Surtout quand on songe au condition dans lesquels il a été retrouvé !", commença le jeune homme brun au fort accent outre Manche. Apophis enfonça ses mains dans ses poches et pencha sa tête de côté d'un air pensif.

"Chais po ! J'étais pas dans le coin, je peux pas dire !".

C'était faux, bien sûr. Il était dans les gradins et observait avec attention le retour d'Harry Potter. Une certaine impatience faisait même bouillir son sang, alourdissant sa pensée tandis que son esprit était rivé sur le passage qu'il avait emprunté. Il laissa le jeune homme continuer :

"Je me nomme Maximilien Lemarchand, je suis français et le métier d’Auror m’a toujours fasciné, je n’aimerais pas travailler dans un bureau, donc j’ai songé à cela !".

Apophis se retint de glousser et se contenta de se rengorger, un regard jeté à ses chaussures. Lorsqu'il releva les yeux ce ne fut que pour offrir un léger sourire blasé, sorte de signature. Il écarta les bras d'un geste fataliste -ses mains toujours coincées dans ses poches.
Il ne pouvait pas ne pas se remettre en mémoire ses premiers pas, lorsque Scrimgeour afin de l'occuper mais aussi de justifier son diplôme et sa présence, l'avait relégué aux archives... Certains Aurors s'amusaient même à laisser sur son bureau leur propre paperasse administrative... et c'était à lui de la remplir et de la remettre en temps et en heure... Quant aux heures passées et dépassées à écrire rapports sur rapports -même aujourd'hui- il ne les comptait même plus.

Il s'apprêta à dire quelque chose lorsque la jeune femme s'interposa. Une petite blonde, assez mignonne, quoiqu'assez froide... illusoirement froide. Apophis croisa les mains derrière son dos et se pencha légèrement afin de mieux l'écouter.


"Attiser votre curiosité dîtes-vous ? Dans ce cas, nous allons nous contentez du minimum requis, sinon il n’y aurait plus rien à découvrir, donc pas besoin d’être curieux…".

Il rehaussa ses sourcils sur une mine d'enfant.

"Ce qui m’a attiré ici ? C’est certainement l’odeur de votre eau de toilette…".

Et Sykes laissa éclater son rire ; un rire si particulier à la fois clair et cinglant, montant crescendo dans les aigus et libérant cette âme juvénile, partie de lui qui le dissociait lentement de l'adulte qu'il était. Ces petites trilles finirent en hoquets secs tandis qu'il observait les deux jeunes d'un regard bien trop lourd... Il rembraya :

"Hilarant, en effet. Absolument poilant !".

Il se redressa un peu mieux afin de se donner meilleure allure.

"Vous apprendrez, Monsieur Lemarchand ainsi que Miss Deauclaire, que je ne suis pas le genre de personne à qui l'on peut faire la moindre farce et que la plus petite remarque acide me porte rapidement sur les nerfs.

Je suis même le genre d'homme à sournoisement mais alors très sournoisement me venger dès que l'on me porte atteinte de quelque manière que ce soit !

Vous comprendrez ainsi, Miss Deauclaire, que malgré le respect que je vous porte et qui vous est du, je me vois dans l'obligation... de sévir !".


Et lentement il tendit sa baguette sur elle.

"Et de ne pas vous faire oublier à qui vous vous adressez !

Bloclang !".


Et la baguette réagit à la formulation de son porteur, vibrant sous ses doigts et diffusant de petites étincelles de lumière juste avant de disparaître. Le regard brillant de l'Auror ne disparut par pour autant et ses pupilles bleues électriques accrochèrent un instant le visage de la belle. Il comprenait à présent que sa langue était liée. Sykes sourit avec une certaine satisfaction et, avant que son autre camarade n'ait pu faire le moindre mouvement, il s'empressa de tourner sa baguette vers le jeune Français.

"Et ne vous avisez pas de contrer quoique ce soit, Monsieur Lemarchand, au risque de vous en mordre les doigts après...

L'on ne défie guère longtemps mon autorité, je tenais à ce que les choses soient claires d'entrée de jeu afin que nous puissions ensemble commencer cette nouvelle année dans la joie et la bonne humeur !".


Il claqua fermement ses grosses pattes l'une contre l'autre ; son regard démentiel s'embrasa aussitôt.

"Oui, vous m'avez compris. Je suis votre mentor !".

Un large sourire étira ses lèvres.

"C'est moi qui vais assurer votre formation tout au long de cette année jusqu'à l'issue finale : vos examens. Vous serez mes élèves aussi bien que mes aides et je serai votre enseignant autant que votre supérieur !

La définition du mentor et de son disciple, dans notre métier, va bien au-delà mais il serait stupide de ma part de vous en faire l'étalage. C'est une chose que vous devez découvrir par vous-même !

En revanche, je tiens à vous rappeler qu'il y a toujours un sens hiérarchique et donc une manière de vous adressez à moi -il joignit à ses paroles un sourire hypocrite en direction de Penny-, et ce dans le plus grand respect, sans familiarité aucune et sans insubordination. Auquel cas, je sévirai...

Mais, et afin de rendre ceci moins scolaire, je souhaite également préciser que je serai pour vous un accompagnateur à qui il ne faudra pas hésiter à poser des questions ou à parler dès que le besoin s'en fait ressentir. Et j'espère être clair...

Le respect est quelque chose de mutuel, il va dans les deux sens. Aussi n'entraverai-je jamais la barrière hiérarchique nous séparant et je ferai mon possible afin de ne pas trop abuser de mes pouvoirs".


Il marqua une pause.

"Là aussi, je plaisante".

"Au fait, Miss Deauclaire, votre langue ne tardera pas à se délier et vous pourrez me poser toutes les questions que vous voudrez !... Il en est de même pour vous, Monsieur Lemarchand, mais je suppose que la bienséance Française vous obligera à me laisser terminer. Soit...".

Il baissa les yeux, semblant réfléchir puis, au bout de quelques secondes, il les releva à nouveau vers eux.

"Je vous accepte tels que vous êtes avec vos qualités ainsi que vos défauts. A vous de faire de même...
Mais je me tiens à ce seul et même serment : je ferai de vous des Aurors confirmés et chevronnés, et il vous faudra peu de temps pour passer de bureaucrates à homme et femme de terrain. Me suis-je bien fait comprendre ?".


Il sonda leur regard un instant... puis reprit tout de go :

"Maintenant, si vous avez de plus amples questions, je suis prêt à y répondre".

Il se refusa à sourire. Il se refusa à laisser éclater sa fierté sur son visage comme un peu trop de couleur sur cette peau trop terne. Il laissa passer des bribes de souvenirs tout aussi pâles et sans vie, comme les vestiges de bons moments passés ; instant où il avait été lui-même disciple et où il avait su être mentor...
Brad Callagher et David Smith à jamais liés à cette période, comme des points de repère dans les brumes hasardeuses de sa mémoire...

Où étaient-ils maintenant et que faisaient-ils maintenant tandis que l'un était mort et l'autre disparu ? Un semblant d'amertume pinça son coeur et Sykes considéra alors qu'ils s'étaient simplement enfuis tout comme ses propres souvenirs, les plus intenses, les plus heureux. Il ne lui en restait plus que des images et des sons lointains, masqués, feutrés, à jamais perdus...

Cette année était placée sous le signe des responsabilités et Sykes souhaitait mettre un point d'honneur à ce que ses poulains sortent vainqueurs de cette longue compétition. Sans s'en rendre compte, il venait de répéter une promesse qu'un homme aux cheveux poivre et sel et au regard d'acier avait faite à son égard il y a bien longtemps de cela...

Il passa une main légère sur son visage et laboura de ses gros doigts sa chevelure si particulière, brisant ainsi cet état léthargique.
Oh Scrimgeour ne se doutait pas de ce qu'il avait provoqué en lui en lui laissant ces deux nouvelles recrues entre les mains. Non, il n'en avait aucune idée !


Et un bref sourire usé passa sur ses lèvres grossies par l'enfance.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptyLun 28 Jan - 14:52

L’homme irritait de plus en plus en plus il venait de lui dire qu’il ne savait rien de la mort du pauvre Poufsouffle vue qu’il n’était pas dans le coin. Mais tout le monde et surtout les Aurors devaient être au courant d’une chose pareil. Le jeune homme vit clairement que l’Auror aurait voulu parler quand la jeune Serdaigle qu’il avait déjà rencontré au par avant prit la parole, elle avait réagit avec un certain mordant. Maximilien essayait de se retenir de rire à chaque phrase qu’elle prononçait, Sykes en revanche laissa éclater son rire mais, ça ne semblait pas être un rire franc ou même humain. Il ajouta que c’était hilarant en effet, que c’était absolument « poilant »… Il se redressa donnant alors encore à son allure plus d’impact et leur dit qu’ils apprendraient qu’il n’était pas le genre à qui on peut faire la moindre farce et que la plus petite remarque acide me porte rapidement sur les nerfs.

*Par Merlin, j’en tremble*, ironisa-t-il mentalement toujours en regardant l’Auror droit dans les yeux.

L’homme poursuivit en disant qu’il était le genre d’homme à sournoisement mais, alors très sournoisement se venger dès qu’on lui porte atteinte de quelque manière que ce soit.


*Et ça, ça s’dit Auror*, pensa-t-il en regardant toujours l’Auror Sykes.

L’homme regarda alors la jeune femme droit dans les yeux et lui dit que malgré le respect qu’il lui portait il était dans l’obligation de sévir tout en disant cela il sortit sa baguette, et de ne pas oublier à qui elle s’adressait. Le jeune français voulu alors à son tour sortir sa baguette et prononcer le contre sort. Mais, le vieux l’en empêcha en lui disant que si il s’avisait de contrer, quoi que ce soit il s’en mordrait les doigts.


*Maudit Auror ! On comprend mieux pourquoi il y a tant de Mangemort dans votre fichu pays*, pensa-t-il en ne le quittant pas un seul instant des yeux.

Maximilien en le regardant ainsi avait aussi une vue sur la baguette que l’homme maintenait pointée vers lui. Celui-ci reprit son discourt en disant que l’on ne le défiait guère longtemps son autorité, qu’il tenait à ce que les choses soient claires d’entrée de jeu afin qu’ils puissent ensemble commencer cette nouvelle année dans la joie et la bonne humeur.


*Et mer**credi cet homme va vraiment être mon mentor… Cet enflure va être le modèle que je devrais suivre*, pensa-t-il en soupirant presque.

L’homme leur confirma alors qu’il serait leur mentor, un large sourire étira alors ses lèvres et il poursuivit en leur disant que c’est lui qui allait assurer leur formation tout au long de l’année et ce jusqu’à l’issue finale, c'est-à-dire les examens. Qu’ils seraient ses élèves aussi bien que ses aides et qu’il sera leur enseignant autant que leur supérieur.


*Super, je sans qu’on va bien se marrer avec lui… On va avoir de la paperasse jusqu’au cou*, pensa-t-il en détournant cette fois son regard de lui.

L’homme continua en leur disant que la définition du mentor et de son disciple dans se métier va bien au-delà mais, qu’il serait stupide de sa part de leur en faire l’étalage, que c’était une chose qui devrait découvrir par eux-mêmes. En revanche, il tenait à leur rappeler qu’il y a toujours un sens hiérarchique et donc une manière pour eux de s’adresser à lui et ce dans le plus grand respect sans familiarité aucune et sans insubordination. Sinon il sera dans l’obligation de sévir. Mais, qu’il souhaitait également préciser qu’il sera pour eux un accompagnateur à qui il ne faudrait pas hésiter à poser des questions ou à parler dès que le besoin s’en fait ressentir. Et qu’il espérait être assez clair…


- Comme de l’eau de roche, murmura Maximilien pour lui-même.

L’homme ne sembla pas l’entendre et poursuivit en disant que le respect était quelque chose de mutuel et qu’il allait dans les deux sens. Aussi il n’entraverait jamais la barrière hiérarchique les séparants et qu’il ferait son possible pour ne pas abuser de ses pouvoirs.


*Tu parles ! Il en déjà abusé rien qu’en cet instant… Et en plus… plus il parle plus j’ai l’impression que j’ai envie de faire un somme*, pensa-t-il en regardant l’Auror.

Celui-ci ajouta que la aussi, il plaisantait, il reporta ensuite son attention sur la Serdaigle et lui dit que sa langue finirait part se délier et qu’elle pourra ainsi lui poser toutes les questions qu’elle voudra et qu’il en était de même pour le jeune français. Il lui dit qu’il supposait que la bienséance française l’obligeait de le laisser terminer. L’homme baissa alors les yeux semblant réfléchir puis au bout de quelques secondes, il les releva de nouveau vers eux. Il dit alors, qu’il les acceptait tel qu’ils étaient avec leurs qualités mais aussi avec leurs défauts. A eux de faire de même avec lui mais, qu’il se tenait à ce seul et même serment c’est qu’il ferait d’eux des Aurors confirmés et chevronnés et qu’il leur faudra peu de temps pour passer de bureaucrates à homme et femme de terrain. Et il leur demanda si il c’était bien fait comprendre. Que maintenant si il avait des questions qu’il était près à y répondre.


- Oui, j’ai une question, Auror Sykes c’est ça ? Vous disiez que vous allez respecter la hiérarchie qu’il y a entre nous et que vous n’abuseriez pas de votre pouvoir sur nous, puis vous avez ajouté que vous plaisantiez… Vu ce que vous avez fait à Mademoiselle Deauclaire ici présente je suppose que c’était un exemple de votre pouvoir n’est-ce pas ? Alors ma question véritable est la suivante… si on fait mal notre travail vous nous puniriez de cette façon ?, lui demanda-t-il avec un air parfaitement crétin sur le visage.

Maximilien adorait jouer à plus bête qui ne l’était surtout avec des gars dans le genre de Sykes, le vieux n’allait pas tarder à tourner chèvres avec lui. En tout cas, le jeune français y mettrait tout son art pour que ça soit le cas.
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptyMar 12 Fév - 19:02

L’homme qui se trouvait face aux deux jeunes adultes étaient des plus… déconcertants. Oui, déconcertants lui convenait comme un gant ! Cette personne était à la fois… étrangement délurée tout en demeurant mystérieuse, et peu… attirante. Non pas physiquement –quoique…- mais plutôt dans ses manières, sa façon d’être, de penser… de faire… Il était de ceux qui n’attiraient pas la confiance d’autrui avec facilité. En tout cas, c’était le sentiment qu’éprouvait l’ancienne Serdaigle, quand elle regardait cet homme là. La blonde était intriguée… Il était si difficile de savoir avec exactitude comment réagir face à cet homme… Une chose était certaine, elle allait devoir s’en méfier… et encore, elle n’avait pas tout vu !

L’homme avait répondu avec une nonchalance plus que déconcertante au jeune français pour lequel, la belle eut un moment de compassion tout de même… se voir affubler de pareilles réponses aussi peu… expressives ! Vraiment… Cet Apophis (zygomatique ^_^) n’inspirait pas la demoiselle qui fronça doucement les sourcils devant cette haute silhouette. L’homme baissa la tête un instant, après que Maximilien eut répondu, et la releva enfin n’affichant q’un regard profondément blasé… La sorcière essayait de comprendre cet être qui tenait là, face à elle tel un pantin désarticulait, mais honnêtement, même un pantin ensorcelé semblait être plus prévisible que ce Monsieur Sykes… Non… Pénélope ne l’appréciait pas. Vraiment pas.

La jeune sorcière, un peu présomptueuse, peut-être ? Avait laissé échappé ensuite une remarque légèrement salée à l’adresse de l’homme, qui sembla mal la prendre… Quoique… A dire vrai, ses premières réactions ne laissaient voir ce qu’il allait faire par la suite. Un rire suraigu explosa alors, montant et descendant lentement… La blonde s’en serait bouché les oreilles tant il l’insupportait. Ne pouvait-il donc se taire par Merlin ? La jeune femme resta coite, un instant… Vraiment, cet homme ne cessait de la surprendre, chacune de ses réactions semblait être démesurément incalculable, imprévisible. Puis, tout d’un coup, nouveau changement dans son expression : un regard lourd… froid… Qui, franchement, ne prédisait absolument rien de bon pour la jeune femme… mais alors, rien de bon.

L’homme se mit alors à exprimer à quel point cette situation ne lui avait plu, et, tendant une baguette vers la jeune Pénélope, il se permit, lui, parfait inconnu croisé il y a cinq minutes par le plus grand des hasards de jeter un sort sur la jeune demoiselle ! Très honnêtement, la belle ne s’y était nullement attendue et avait été on ne peut plus surprise par son geste. Ses yeux d’un pleu lagon s’agrandir sous l’effet de la surprise, tandis qu’elle constatait que l’imbécile qui lui faisait face avait au moins un caractère à peu près potable : ses sorts fonctionnaient. La blonde cependant, n’appréciant ce geste à son égard réagit assez rapidement, étant agressée elle ne faisait que riposter, et sortit à son tour sa baguette… Oui, enfin bon la langue bloquée… Et l’autre imbécile face à elle, elle n’avait que très peu de chance sur ce coup là…

Cependant la situation changea, l’homme se tournant face à Maximilien, menaçant ce dernier de s’interposer… La jeune demoiselle, plutôt énervée avait alors fait la seule chose à laquelle elle pouvait encore penser, sa langue étant liée… tendant sa baguette, elle usa d’un sortilège informulé, sorts qu’elle maîtrisait plutôt bien, pour rester modeste… mais la concentration avait clos son esprit le temps de lancer le sort, ainsi, la baguette de Sykes tomba-t-elle entre ses doigts (ceux de Pénélope) quand elle entendit la fin de la phrase…


« Je suis votre mentor… »

Oups… Ben eu flûte alors… le visage de la demoiselle sujet à une nouvelle donne varia brusquement. Son regard s’agrandit une nouvelle fois, tendis que ses joues pâles tendaient à présent vers le rose… ben ça alors… Ce n’était pas de chance ! La blonde, devant avoué qu’elle était peut-être légèrement en faute, s’avança alors vers l’auror et lui rendit sa baguette, un léger sourire innocent sur le visage, puis montrant son visage, elle haussa les épaules… Du genre : désolée j’peux pas parler, un abruti m’a collé la langue… Mais je suis quand même désolée… Si si j’vous jure !

La jeune femme refit un pas en arrière, se positionnant aux côtés de Maximilien. Aussi étrange que cela puisse être c’était fou… oui même dingue de voir à quel point elle pouvait l’aimer tout à coup ! C’est quand même impressionnant de voir à quel point certains points de vue et certaines opinions peuvent brutalement changé… La blonde resta silencieuse, sa langue toujours collée, elle écoutait le discours de son super ‘mentor’… yahou… Puis il demanda si ils avaient des questions… ben en fait pour le moment, elle avait plus la langue collée qu’une question… On verrait plus tard hein ? D’ailleurs… en parlant du loup… la langue de la jeune fille commençait à se délier… Ouaou, soulagement. La belle cependant resta de marbre, fixant l’auror de ses yeux de glace à présent. Qu’il aille donc se faire voir par Merlin ! Elle était ici pour travailler, et elle travaillerait… d’ailleurs, elle se visualisait déjà bien en supérieure à ce vulgaire homme de pacotille ! Oui, il allait voir un peu ! Rira bien qui rira le dernier… Comme dirait l’autre !

Maximilien prit alors al parole, la blonde en avait presque oublié sa présence entre temps. Tournant son regard vers le jeune homme, elle l’écouta, haussant un sourcil… Puis, curieuse d’entendre la réponse de l’auror, elle tourna la tête vers lui, attendant sa réaction…
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Ξ Sujet: Re: Devant le bureau de Rufus Scrimgeour   Devant le bureau de Rufus Scrimgeour EmptyLun 18 Fév - 18:50

"Oui, j’ai une question, Auror Sykes c’est ça ? Vous disiez que vous allez respecter la hiérarchie qu’il y a entre nous et que vous n’abuseriez pas de votre pouvoir sur nous, puis vous avez ajouté que vous plaisantiez… Vu ce que vous avez fait à Mademoiselle Deauclaire ici présente je suppose que c’était un exemple de votre pouvoir n’est-ce pas ? Alors ma question véritable est la suivante… si on fait mal notre travail vous nous puniriez de cette façon ?".

Ohh un blanc-bec de plus... Apophis en avait vu des comme ça. Ceux qui ne tiennent pas en place dès qu'ils ne comprennent pas le sens d'une explication ou qui essayent de tout éclaircir juste pour faire enrager le professeur. Apophis croisa ses mains larges et blanches et les laissa retomber contre son bas ventre dans l'expression tout à fait aspirée qu'une telle question pouvait lui arracher. Il hocha la tête longuement tout en faintant un air pensif avant de clairement lui répondre :

"Ma foi, ça demande réflexion...

Pourquoi ? Vous craignez de faire des bêtises, Monsieur Lemarchand ?".


Et il lui adressa un nouveau sourire.

Ca y est ! La langue de la belle demoiselle s'était déliée. L'Auror voyant qu'elle reprenait peu à peu l'usage de ses fonctions releva les sourcils d'un air tout à fait attentif au cas où elle aurait eu quelque chose à répliquer à nouveau. Elle n'y fit rien et il se contenta de poser les yeux sur sa baguette -qu'elle lui avait sciemment rendu- sans se départir de son sourire.


"Vous savez j'ai aussi eu votre âge et j'ai aussi été dans votre situation. Lorsqu'on arrive ici, on sait rarement où l'on met les pieds... Mais vous apprendrez rapidement à vous y faire et à vous y reconnaître, je puis vous l'assurer !

De toute manière -et il laissa échapper un soupir- je suis là pour vous guider et vous aider, et je pense qu'il ne serait pas plus mal que nous commençions votre apprentissage par une petite visite des lieux, qu'en dites-vous ?".


Et, avant qu'ils ne puissent en placer une.

"Non, je ne vous demande pas votre avis. C'était une question oratoire...

Suivez-moi à présent !".


Et il tourna les talons, se désengageant du couloir dans lequel ils étaient tous les trois, ne faisant guère plus attention aux obligations de ses jeunes élèves. Après tout, s'il les avait trouvé, Scrimgeour ne lui en serait que plus reconnaissant que de ne pas avoir à leur faire les présentations ainsi que le tour du propriétaire. L'Auror blond ricana sous cape.

Ils passèrent la petite allée pour se retrouver dans un couloir principal. Quelques pas de plus et ils arrivèrent devant un ascenseur d'où plusieurs personnes sortaient, notamment quelques de ses collègues. Apophis les salua d'un signe de tête et les autres le lui rendirent non sans attarder aux deux jeunes gens derrière lui des regards intrigués. Sykes ne s'en inquiéta pas et poursuivit sa route. Bien vite, ils débouchèrent face à la porte de leurs locaux... il en poressa la poignée et cette dernière s'ouvrit en un léger grincement.

Le bureau était vaste et chacun semblait avoir le sien protégé par des petites palissades de bois, comme des boxs individuels. Bien qu'ils semblaient assez petits et étroits de loin, ils leur apparurent comme rapidement confortable et suffisamment spacieux pour qu'une personne puisse y évoluer à son aise. Celui de Sykes faisait partie de ceux qui avaient été relégués tout au fond. Juste à sa gauche, près des grandes fenêtres donnant sur un jour clair et lumineux, l'on pouvait voir deux autres bureaux.

Ces derniers n'étaient pas encore occupés mais ils étaient meublés. Un parchemin écrit à l'encre bleue avait été placé sur deux de leurs palissades, bien en évidence. L'on pouvait clairement y voir leur deux noms et, vu la position des bureaux, celui du jeune français jouxtait celui de son mentor.

Apophis passa devant son bureau et lorgna sa table de travail d'un critique et attentif. Tout était à sa place, de l'urne à parchemin en passant par ses plumes jusqu'à sa pile de dossier qu'il n'avait pas encore fini de classer... Plusieurs affichettes recherchant de dangereux criminels étaient accrochés à sa palissade de bois, notamment celle de Sirius Black, se détachant de toute. Apophis espérait qu'avant la fin de l'année viendrait s'ajouter celle de September Quint et d'un bon lot de ses petits copains...

Il s'arrêta à la table de Max et s'y appuya. Elle était vide, vierge de tout dossier, de toute affiche. Elle attendait qu'on y pose simplement ses affaires tout comme celle de Penny juste à sa gauche. L'Auror prit une pause et les considéra longuement avant d'ajouter d'une voix monotone :


"Votre bureau, Monsieur Lemarchand. Tout prêt pour vous, vous n'avez plus qu'à y poser vos affaires ! On a voulu vous mettre à côté de moi et je n'en comprends pas la raison !" - il mima une mine sceptique, fixant Pénélope.

"Bien sûr il est inutile de ramener vos propres parchemins et vos propres fournitures. Le Ministère a un budget qu'il nous aloue tous les ans pour ça. Nous venons de refaire le plein, vous n'aurez qu'à me laisser la fiche de ce dont vous avez besoin... En somme, ça demeure encore comme à l'école !

Oh ! Eléments indispensables ! Plumes et carnets et si possible pas animés... Cette fantaisie fait souvent tourner les Aurors en bourrique et nous passons, la plupart du temps face aux témoins et aux suspects, pour de véritables billes ! -il leur lâcha un grand sourire- Est-ce que c'est bien compris ?".


*La grenouille je sens qu'elle va me faire le coup... je sais pas pourquoi, ça se lit dans son regard de débile profond !*.

"C'est parfait, bon. De toute manière vous ne passerez pas aux scènes d'investigation tout de suite, mais je préfère que ça soit clair.

Est-ce que l'un d'entre vous à un appareil photo ? Je vous dis cela car c'est souvent une initiative très bien vue par le jury. Ca les met en joie de voir que vous en disposez...

Eh oui ! Nargua-t-il en direction de la jolie blonde, il faut bien photographier les cadavres, non ?

Et il est rare que les Aurors attitrés se munissent de tels engins... Moi j'ai toujours le mien sur moi de toute façon et je vous conseille de faire de même !

Une dernière chose et ensuite on va passer aux autres pièces que nous aurons à visiter, hmmm...".


L'Auror se gratta le menton qu'il commençait à avoir épineux. L'idée lui revint soudain et il claqua des doigts.

"Vous, Monsieur Lemarchand, c'est quoi un peu vos spécialisations qu'on rigole ?

Et vous, Miss Deauclaire, les vôtres ça donne quoi ?

Je ne vous dis pas ça pour vous mettre la pression mais, à l'examen, il y a une option qui vous permet de présenter vos spécialisations. La mienne, la métamorphose, était déjà comprise dans l'examen, par exemple... J'ai pas eu à la passer en plus...".


*Et là ils vont me sortir en coeur "DCFM !". Youpiii !*.

Puis, si vous avez des questions à la suite, n'hésitez pas ! Ensuite, je continue la visite !"

L'Auror les sonda de son regard céruléen, les mains jointes sur ses lèvres dans une infinie concentration.
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