Retrouvailles couleurs d'automne [PV]

Cela faisait bien longtemps qu’Alexander n’avait pas vu l’une de ses amies Rowen Lone. Ils avaient été au Japon ensemble et depuis plus rien. Il trouvait ça vraiment dommage, il l’aimait bien, elle était gentille et comme Lavande c’était une Gryffondor. Elle était passionnée par les voyages et elle avait beaucoup aimé les danses que leur avait montré sa mère. C’était un excellent souvenir pour le jeune homme et il se demandait si il ne devrait pas faire le premier pas pour prendre de ses nouvelles, d’autant que sa rupture avec Lavande étant presque consommé il valait peut être mieux qu’il voit la jeune fille avant pour qu’il lui parle, pour qu’elle voit de ses propres yeux qu’il n’était pas le monstre que certaines filles ne tarderaient pas à inventer de lui. Il savait très bien que sa petite amie (ou ex petite amie, il ne savait pas trop encore) aimait à beaucoup parler et à cancaner toujours plus et encore plus et qu’elle se ferait plaindre sans doute. Encore qu’il n’en soit pas bien sûr, connaissait il vraiment la Lavande d’aujourd’hui ? Était elle encore celle qu’il aimait malgré tout… Il l’oubliait peu à peu par cette absence qu’elle lui avait imposé de force et contre laquelle il ne pouvait absolument rien car elle lui avait mis sur le dos une histoire de Tango ! Ah quel malheur d’aimer tant danser ! Avec la belle Jade, il n’avait pas ce problème… Et son cœur se partageait…

Mais cessons de nous répéter encore et toujours bien que cela nous fasse écrire un peu plus ! Alexander prit d’une envie de voir son amie Rowen lui écrivit donc une courte missive sur un parchemin bien propre et d’une écriture élégante et soigné, bref, la lettre elle-même respirait le Alexander tout craché et était rédigé en ces termes : « Chère mademoiselle Lone, je vous écris car l’absence de nouvelles de votre part me taraude. J’espère que vous allez bien et je souhaiterais vous voir bientôt, que pensez vous de nous donner rendez vous au parc samedi prochain ? À 14h après le déjeuner, cela vous irez ? Bien amicalement, Alexander Shinku, splendeur du rubis »

Nous étions samedi et Alexander était assis sur un banc, regardant le paysage du parc en rouge et or grâce aux feuilles mortes de l’automne à peine entamé. C’était très Gryffondor tout ça… Parfaitement adapté donc. Il faisait presque chaud pour un jour de septembre, il n’avait pas boutonné sa chemise avec autant de sérieux que d’habitude… En réalité Alexander avait beaucoup changé depuis la dernière fois qu’il avait vu Rowen, aussi bien physiquement que de caractère. Il était un peu moins froid qu’avant bien que cela reste tout relatif vous pensez bien que le vouvoiement entre copains ça jette quand même un courant d’air glacé ! Mais qui lui parlait y était suffisamment habitué pour ne pas trop s’en formaliser, heureusement, sinon il se sentirait seul.

Il était presque l’heure, elle ne tarderait pas à arriver, elle lui avait dit qu’elle viendrait et il ne doutait pas d’elle.

[513 mots]

*

Quand Rowen arriva (surprise !), il tourna ses yeux bleus vers elle et lui accorda un de ses rares vrais sourires. Il fallait le dire, il souriait plus souvent par politesse que par vrai joie. On lui avait inculqué une discipline de fer depuis tellement longtemps qu'il ne pouvait absolument rien contre ça. C'était un peu comme le vouvoiement, il était conscient que dans les langues européennes un tel respect à son âge était plus un mur entre lui et les autres qu'autre chose, mais il se sentait coupable quand il tutoyait. Au Japon il fallait toujours vouvoyer tout le monde sauf ses très proches amis, et encore... Il avait grandi en Angleterre mais dans une idée très dur que son destin était tout tracé et que son seul moyen pour laisser une trace de lui en ce monde était d'être un jeune homme parfait sur toute la ligne. Il y avait relativement bien réussi même si il y avait aussi développé un ego démesuré et une vanité sans égale dans tout Poudlard. Il savait la dissimuler mais il n'en pensait pas moins être le garçon le plus fantastique, irrésistible, beau et intelligent de Poudlard (si, si, tout ça à la fois).

Lui souriant donc de bon coeur, il la salua à son tour "Bonjour mademoiselle Lone, cela fait effectivement un certain temps que nous ne nous sommes ainsi vu en tête en tête." oui ba voilà quoi, vous sentez la différence entre le phrasé de Rowen et celui d'Alexander ? Mais on finissait toujours plus ou moins par s'y habituer puisqu'il agissait ainsi avec tout le monde y compris ses parents. La gryffondor était bien placé pour le savoir puisqu'elle avait vécu une semaine au japon avec sa mère et lui. Ils étaient tout un groupes d'amis mais se souvenant de son amour de l'époque avec Lavande, il soupira intérieurement. C'était bien loin tout ça, dés la rentrée cela avait commencé à capoter... Dés qu'Harry avait été désigné champion en même temps que Cédric.

Admirant le paysage par cet automne à la température parfaite, ni trop chaud, ni trop froid, il répondit à nouveau "Oui, un temps excellent." Il fit une légère pause avant de lui demander de ses nouvelles à elle, les siennes viendraient bien assez tôt, il redoutait de lui annoncer qu'il allait quitter Lavande. "Alors mademoiselle Lone, quelles nouvelles ? Bonne je vous le souhaite." détournant le regard, il fixa la surface du lac. Le soleil rougeâtre se reflétait dessus et sa surface était par moment troublé par la tombée des feuilles jaunis... La saison favorite du préfet des jaunes et noirs était le printemps mais l'automne lui plaisait aussi quand il était comme celui ci. Ce genre de temps le plongeait dans une douce mélancolie, l'automne annonçait sans le vouloir la fin de ses amours et de son innocence. Il ne pourrait jamais se plier aux règles sociales des gens normaux, il fallait donc qu'il entre dans d'autres cercles... Qui ne correspondaient pas forcément à ce qu'on attendait de lui.

Avec une pointe de regret dans la voix, il n'attendit finalement pas la réponse de son amie pour lui avouer "Les miennes de nouvelles ne sont pas très bonnes... tout spécialement affectivement parlant." Il poussa alors un soupir qui cette fois était parfaitement audible avant de faire signe à la préfète des Gryffondor de s'asseoir près de lui maintenant les salutations d'usages terminés.

[567 mots]

*

Alexander accorda l'un de ses sourires politiquement correct à Rowen, oh non, elle ne pouvait pas l'aider... Personne ne le pouvait malheureusement. La fin approchait, on y pouvait rien. Il y avait Jade aussi... mais ça c'était son jardin secret, il ne pouvait dire à personne ce qu'il ressentait pour la belle serpenatrd puisqu'il n'en était même pas sûr lui même. Elle lui plaisait c'est tout, mais il y avait toujours Lavande, il n'arrivait pas à l'oublier totalement... Enfin revenons en à sujet qui ne comportait aucun risque, celui des professeurs de défense contre les forces du mal, tous des bons à rien. Lupin était bien, mais cette matière était celle qu'Alexander supportait le moins, un jour il finirait par avoir un Rogue bis avec tout ça ! Il le sentait, il ne pouvait pas en être autrement puisque d'année en année ils étaient de pire en pire. Enfin non, les trois premières années il y avait eu comme une amélioration jusqu'à Lupin puis maintenant ça recommençait, c'était de nouveau de pire en pire. "Je n'apprécie pas énormément les cours de défense contre les forces du mal, quel que soit le professeur, mais entre nous soit dit, ceux de cette année sont soporifiques. Au moins l'an dernier nous partions du principe de "vigilance constante"". Le préfet de Poufsouffle avait abordé le sujet avec son amie et collègue Susan Bones, il craignait pour elle car elle avait des convictions très affirmés, mais elle lui avait prouvé qu'elle savait être prudente, c'était tout ce qu'il lui demandait.

"Je suis content pour vous que votre frère soit maintenant ici. Il se trouve pour ma part que j'ai appris cet été que j'avais six cousins éloignés dans cette école. J'ai hésité à aller leur adresser la parole mais ils ne me connaissent pas et une rumeur dit qu'ils sont un peu réticent à accueillir de nouvelles personnes dans leur famille... Il faut dire que la majorité d'entre eux est à Serpentard. Un autre est à Gryffondor, Une à Serdaigle et enfin la plus jeune est dans ma maison à Poufsouffle." Il s'agissait de la fratrie Montgomery, ils étaient ses cousins éloignés par sa mère qui était elle même cousine germaine avec leur mère. Enfin, toutes les familles de sorciers sont liés entre elles, c'est bien connus. Surtout les familles de sang pur comme les Shinku ou les Montgomery, enfin les Shinku c'était fini... Lui même étant un sang mêlé. Rowen était bien placé pour le savoir puisqu'elle avait rencontré ses parents. George Shinku était un homme bon et très philosophe qui prenait la vie comme elle venait et travaillait dans un bureau. Il était grand, blond aux yeux bleus. En vieillissant Alexander lui ressemblait de plus en plus.

"Pour ce qui est de mes problèmes... ils sont insolubles, Lavande et moi allons rompre sous peu. Ce n'est qu'une question de jour. Le pire c'est que c'est d'un commun accord. Elle, elle ne supporte pas ma vie, que j'aime danser, que je vouvoie autrui... et moi, je ne supporte pas qu'elle ne m'aime pas comme je suis. Je suis cependant le plus horrible des deux." Car il l'avait trompé... et il n'en éprouvait même pas de regret. Mais étais ce trompé quand pendant quatre mois votre petite amie ne vous adressait pas la parole et ne voulait même pas vous voir ? Il n'en savait rien, il s'en moquait, c'était le plus terrible de cette tragique histoire.


[572 mots]

*

Rowen, le regard toujours au large, l’index coincé entre deux de ses mèches brunes, écoutait avec attention ce que disait son camarade. Il avait préféré commencé par le sujet des cours, ce qui était plutôt logique. Alexander n’était pas de ceux qui aimaient à exposer directement leurs problèmes, sans écouter un seul mot de ce que l’autre pouvait raconter. Ainsi, il afficha son opinion quant au Professeur Ombrage, tout en avouant à la quatrième année, que les Défenses contres les Forces du Mal n’était pas sa matière favorite. Elle le comprenait dans un certain sens : avec Lockhart, qui ne savait pas tenir un cours, et Maugrey, qui usait de façon exagérée les sortilèges impardonnables, il y avait de quoi répugner la matière. Quoique, du temps de Fol œil, au moins, on subissait et pratiquait à la baguette. Même si les méthodes étaient quelques fois, légèrement barbares. Mais passons. Les matières préférées de Rowen étaient plutôt orientées vers la Métamorphose, ou les Sortilèges et Enchantements. Non seulement elle adorait les professeurs, mais en plus, c’était des pratiques assez nobles, élégantes, et intéressantes, qui pouvaient servir dans n’importes quelles circonstances.
Elle acquiesça donc du chef, partageant l’avis d’Alexander, sans pour autant rajouter quelque chose.

Vint ensuite le moment où le Poufsouffle parla de la découverte de nouveaux membres de sa famille. Ils étaient apparemment au nombre de six, dont un qui était dans la même maison que la lionne. Réfléchissant longuement à qui cela pouvait bien être, elle trouva rapidement la réponse : elle avait entendu dire que plusieurs rassemblements s’effectuaient entre les membres de cette même famille, et, par intermédiaire du bouche à oreille, qu’Ombrage prévoyait très certainement de leurs soumettre une demande pour se procurer l’autorisation des « groupes » et « clubs ». Ce qui était parfaitement ridicule.
Elle pouffa de rire intérieurement, imaginant déjà le plus âgé des Montgomery ( qui était à Serpentard lui semblait t-il ), faire une lettre avec écrit dessus « Nous demandons l’autorisation de voir les autres membres de notre famille à telle date telle heure, et ce, toutes les semaines. Merci. » Non.. Décidemment, ce nouveau décret était plus qu’aberrant.
« Hum, ceci est problématique. Mais vous devriez quand même essayer. Ou tout du moins, faire d’abord connaissance avec la Poufsouffle, pour vous rapprocher du cercle familial. Je suis très attachée à ma famille, et ne pas les voir, est plutôt dur. Enfin ce n’est qu’un avis » finit t elle par dire, sachant pertinemment que ce n’étaient pas ses affaires.

Néanmoins, elle avait été longuement séparée d’Artemis, et savait quel effet cela faisait, de ne pas pouvoir parler de vive voix avec les personnes aimées. Bien que le jeune métis ne les connaissait sûrement pas…

Bref, le préfet des jaunes et noir commença alors à ré aborder le sujet de sa déprime. Rowen grinça des dents lorsqu’elle entendit le nom de Lavande, et tourna de manière encore plus nerveuse, sa mèche de cheveux autours de son doigt. Ils comptaient rompre, c’était officiel. Cependant, la demoiselle ne pu s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur, surtout lorsqu’on savait ce que le petit groupe avait vécu lors des vacances d’été, il y avait deux ans de cela. D’un air ni attristé ( compatir aurait été inutile. Le seul effet produit aurait été de mettre le moral déjà à zéro d’Alex, au compteur négatif ) ni joyeux ( tout de même, elle n’était pas assez cruelle au point de se moquer du malheur des autres ), elle murmura d’un air neutre :

« Je ne suis pas tellement de votre avis. Quand les choses vont mal, il faut savoir couper les ponts. Mais il faut savoir que, si vous êtes d’accord tous les deux, que ni l’un ni l’autre n’est fautif… »

C’était ce qu’elle pensait. Mais de toute manière, qui pouvait bien faire attention à l’avis d’une humble fille comme elle, qui ne connaissait encore rien à la vie ?

{ 658.. zut, vais être en retard à l'école XD }

*

Alexander eu un petit haussement d’épaule. C’était facile de parler avec Rowen, il s’en rappelait maintenant. C’était étrange comme pensée mais c’était ce qui avait fait qu’il lui avait presque immédiatement accordé son amitié alors qu’il était d’un naturel très réservé. « Je suis fils unique et je ne connais pas mes cousins, du côté de mon père je n’ai aucune famille connue, il a un frère aîné mais il n’a pas accepté que mon père prenne le nom de ma mère. Tout mes grands parents sont décédés à l’exception de celui qui est à Azkaban pour avoir tuer les parents de Myrielle… enfin de Mademoiselle Symphonie, pardon, donc je crois que ma vision de la famille est un peu restreinte. » Puis, souriant à sa camarade, il se prit à s’imaginer auprès des très nombreux Montgomery. Cela pouvait se tenter, mais pas tout de suite. Non, là, il avait trop de choses en tête, une en particulier… La belle Jade. Houlalala, que penserais son amie de ça ? Pas du bien sans doute. Autant ne pas en parler, il n’en avait de toute façon encore discuté avec personne. Revenons en à un sujet moins glissant. « Je leur parlerais toutefois, à ces mystérieux cousins, mais plus tard. Je ne me sens pas d’une humeur suffisamment bonne pour supporter toute une fratrie de Serpentard. »

Puis il écouta ce que Rowen lui dit sur sa relation avec Lavande. Il était triste mais content en même temps. Triste à cause du sujet en lui-même qui n’avait rien de très joyeux, mais content car Rowen ne semblait pas lui tenir rigueur de cette fin sans happy end à l’américaine. Il aurait vraiment été embêté de perdre à la fois sa petite amie et son amie, bien qu’avec sa relation ambigu avec la blonde serpentard tout ne soit pas encore réglé avouons le. « Vous avez peut être raison mais la fin d’un histoire me rend toujours mélancolique… Ce sera sûrement pire lorsque je devrais réellement y mettre le mot fin mais j’ai du mal à voir Lavande ces derniers temps. Elle va bien ? » La question était sorti de sa bouche avant même qu’il ne réalise qu’il l’avait posé. Il le regretta d’autant plus que c’était stupide, elle ne devait pas aller beaucoup mieux que lui… « Désolé, oubliez cette question, elle est sortie de mes lèvres malgré moi. » Il était vraiment bête parfois, il s’en maudirait presque. Sa vanité avait pris un sacré coup lorsqu’elle avait décidé d’arrêter de lui parler sans lui donner de raison valable. Sa danse avec Myrielle n’avait tout de même pas pu provoquer tout ça ? Non… Il n’y croyait pas, ce devait être autre chose, mais quoi que cela fût, il était trop tard pour faire quoi que ce soit.

La jeune fille posa ses mains sur ses genoux, en faisant mine de réfléchir. Son expression fut ponctuée d’un long « hmmmmm », tandis qu’ Alexander lui expliquait que sa vision d’une famille était assez restreinte. En effet, toute son histoire semblait bien compliqué.. Elle savait qui était Myrielle Symphonie, et même après deux années à côtoyer le Jaune et Noir, elle n’arrivait toujours pas à comprendre concrètement la relation qui liait ces deux là.. Bon, ce n’était pas grave après tout, elle n’allait pas le déranger avec ça. D’autant plus qu’il aurait l’impression qu’elle ne l’écoutait pas, ou peu. Bah, laissons cela de côté, voulez vous ?
Rowen fit un petit sourire lorsque le préfet fit sa remarque au sujet de la patrie Montgomery, en partie des nombreux Serpentards qui composaient cette famille. C’était sûr, les blaireaux n’avaient jamais été appréciés par les vert et argent. Même, disons que ces derniers les méprisaient, presque autant que Drago Malefoy détestait les sorciers nés de parents moldus. C’était un fait.

Le jeune homme continua ensuite sur sa relation avec Lavande. Ouh, sujet tabou, il fallait l’avouer. Mais bon, il fallait bien passer par là. Dur dur de ne pas aborder ce sujet… Rowen se sentait prise entre deux étaux, et tenta de chasser l’idée de Lavande et Alexander se chamaillant à tout bout de champ, pour ne pas trop penser à leurs rupture prochaine.. La jeune lionne posa sa main sur l’épaule du Poufsouffle, comme pour lui dire qu’elle le soutiendrait quand même, quoi qu’il arrive. Elle avait beau être une rouge et or, côté amitié, elle ne faisait pas de préférences. Peut être avait-elle plus d’affinité avec certains, comme Rawane et Jonathan, mais elle les aimait tous au même niveau.. ses amis…

Ses sourcils se froncèrent cependant lorsque le préfet lui demanda si Lavande allait bien. Elle ouvrit la bouche légèrement, puis la referma presque aussitôt, tentant de camoufler la dernière expression qu’elle avait eue. Hum. C’était assez.. Délicat, comme réponse à donner. Elle ne voulait, ni ne pouvait mentir, en disant que sa camarade allait bien. Mais en même temps, elle ne voulait pas lui dire qu’elle déprimait et que rien n’était bien rose pour elle ces derniers temps. Ce serai remuer le couteau dans la plaie. Et ça, alors qu’elle voulait le réconforter, elle ne voulait pas. L’adolescence était une passe bien dure, bien compliquée.. Mais même si Alex lui avait dit « d’oublier sa dernière question », la lionne ne voulait pas non plus la laisser de côté. Ce serait comme confirmer le fait que Lavande soit en train de broyer du noir. Et de ce fait, le Poufsouffle en broierait aussi. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ainsi, la demoiselle opta pour une petite touche d’humour, sachant pertinemment que cela ne changerait rien à la situation…

« Hum… en tout cas, elle n’a pas perdu le goût de feuilleter les magazines de mode… »

Elle tenta un petit sourire, puis se remit à regarder en face d’elle, fuyant le regard du métis. C’était très.. compliqué.. Les jeunes de nos jours, franchement. Elle-même ne vivait rien de semblable. Elle n’arrivait donc pas tellement à comprendre ses amis. Mais de toute manière, elle était tout de même là pour eux, quand il le fallait. Peut être pas tout le temps, mais elle avait clairement fait comprendre à Alexander qu’elle serait là, quoi qu’il arrive, et n’importe quand. Il pouvait lui envoyer un hibou la nuit, alors qu’elle rêverait de croquer un chou à la crème –c’est sacré-, l’appeler alors qu’elle mangerait dans la grande salle. Elle viendrait toujours, toujours.. Parce qu’après tout, c’était à cela que servaient, les amis. Et Rowen était l’ami d’Alexander. Du moins, elle le considérait ainsi, c’était tout ce qui importait…

{ 627 Mots }
{ Non, non, je ne suis pas en retard #PAF# Pardon >0< }

§§§

Alexander n’avait plus très envie de parler mais il était content d’être avec son amie. C’était fou comme le temps passait vite et comme ils se voyaient peu eux deux. Pourtant, statistiquement parlant, les préfets se voyaient assez souvent entre eux pour commenter les derniers méfaits des uns et des autres. Ils avaient aussi leur bêtes noirs communes : les jumeaux Weasley ou Peeves, à tout hasard ! Alex supposait juste qu’il ne faisait pas assez attention à ses amies, il était bien trop souvent occupé à penser à ses histoires de cœur. En même temps, à sa décharge, elles étaient toutes relativement compliquées. Il n’avait pas dû apprendre à faire simple quand il était petit.

Il se demandait ce qu’il y avait de nouveau dans la vie de Rowen mais il trouvait que ce genre de question arriverait comme un cheveu sur la soupe dans la conversation et que ce n’était pas une bonne idée de la poser. A bien observer sa collègue, elle avait beaucoup grandi depuis leur première rencontre. Elle devenait une vraie jeune fille alors qu’avant elle faisait très petite fille. C’était une évolution normal mais comme Alexander ne regardait jamais les brunes (il est difficile quand même non ?), il n’y avait pas pris garde jusque là.

Repensant ensuite à Lavande (tout ça est bien décousu mais les pensées d’Alex le sont aussi), il fut un peu soulagé que Rowen lui dise qu’elle ne changeait pas. Lavande sans ses magazines c’était des dragées surprises de Bertie Crochu sans la surprise, ça perdait de son sens. La jeune fille était passionnée par la mode, par les fringues, le maquillages… tout ce qu’Alexander trouvait plus ou moins superficiel, et pire que tout (pour un garçon) elle suivait à la lettre ce que disait les magazines. Il se rappelait très bien que son ex-petite amie était une grande fan de Lockhart alors que de son point de vu ce sorcier était un débile et un incapable. Le métis avait une vision très personnel de l’esthétique et il préférait la sobriété, Lavande, elle, aimait le clinquant et le brillant. Différents ? Oui, ils l’étaient, c’était bien pour ça que ça n’avait pas marché entre eux. Ils ne se comprenaient pas malgré tous leurs efforts, et puis il y avait eu le problème entre leurs maisons l’année passé… Harry avait tout fait capoter en se faisant champion >.< ou en étant fait, ça, Alex s’en fichait *égoïsme quand tu nous tient*

Il se dit alors que ce pourrait être bien de reprendre la parole… comme ça… éventuellement… Riche idée non ? Parce que là, ils avancent à rien les deux amis !

« C’est plutôt rassurant… » Fut son seul commentaire avant d’embrayer sur tout à fait autre chose. « Dites moi mademoiselle Lone, comment ça se passe cette année ? Vous supportez bien nos… nouveaux professeurs ? » Une manière habile de demander à changer de conversation tout en imposant celui des professeurs qui dans un entretien privé était totalement sans risque.


[503 mots]

§§§

Rowen fit mine de ramasser une feuille morte par terre, ce qui était son petite prétexte pour fixer ses pieds, devenus subitement affreusement intéressants –jolie couleur, ses lacets, aujourd’hui-. Elle prit celle-ci entre son pouce et son index, puis la fit tourner de gauche à droite, puis de droite à gauche, tout en observant d’un air lointain, les belles teintes orangées tirant au jaune qui composaient la feuille. C’était joli, ça oui.
Toutes ces palettes étaient plutôt chaleureuses, agréables. Et pourtant, elle avait énormément de mal à être d’humeur joviale, ce jour là. Ca la rendait vraiment mal à l’aise, ce qui se passait entre Alexander et Lavande. Deux de ses amis proches… Elle avait du mal à la supporter, mais après tout, ce n’était pas sa vie à elle : ils avaient le droit de suivre leurs propres chemins, elle n’avait rien à redire sur la question.
Mais, se souvenant des délicates attentions qu’avaient eut le Poufsouffle lorsqu’ils avaient tous été invités dans sa résidence au Japon, la préfète ne put qu’éprouver un peu de nostalgie.
Elle s’en souvenait, que le métis lui avait demandé très gentiment de prendre place près du lit qui contenait des fleurs peu colorées, alors qu’il avait laissé à Lavande, le soin de dormir près d’un bouquet de roses. C’était à la fois charmant, romantique, et maintenant qu’elle y repensait, complètement triste. Comment d’une année à l’autre, deux êtres pouvaient s’aimer à la folie, et s’ignorer ? Elle avait du mal à le comprendre. Mais peut être viendrait un jour où elle pourrait se mettre aussi à la place du cinquième année. A ce moment là, elle pourrait mieux suivre ses histoires, mieux le consoler, mieux le comprendre… Parce que là, elle était complètement inutile, il fallait l’avouer.

Laissant choir la feuille qu’elle tenait depuis sa main levée le plus haut possible, la demoiselle suivit des yeux la trajectoire de celle-ci, qui voguait au gré du vent, d’un côté, puis de l’autre, avant de finir sur le sol. Tous les gens étaient comme la feuille : ils avaient des hauts, des bas, se promenaient d’un côté à l’autre, sur la courbe émotionnelle, sentimentale… Avant de se retrouver plus bas que terre, et de finir en poussière. Ils avaient leurs heures de gloire lorsqu’ils étaient vifs, dorant au soleil d’été, et leurs peines, quand les larmes se versaient sur eux.
Tournant ses yeux noisette vers le blaireau –ce n’est pas une insulte !! #SBAFF#-, la préfète émit un petit murmure sans réelle signification, puis se remis en plein dans la conversation lorsqu’Alexander –et elle le remerciait-, changea de sujet.
Aussitôt, en entendant « Professeur », Rowen pensa à ses nouveaux enseignants de l’année. Elle commença donc à partir dans une petite tirade bien animée, ponctuant ses paroles par de petits gestes de la main :

« Ah !! Vous faites bien d’en parler. Je trouve que le nouveau professeur de défense contre les forces du mal » -elle reprit son souffle, ayant prononcé le nom de la matière trop vite et en une seule bouffée d’air- « est une barbare. Enfin personnellement, je ne l’aime pas du tout. Et je n’apprécie pas non plus le fait de devoir pratiquer sans baguettes magiques. Comment pourrait-on apprendre des sortilèges de défense sans baguette ? Même Granger n’y arriverait pas. »

Elle fit une courte pause, ayant dit tout ce qu’elle avait sur le cœur et dans la tête à son ami. Pas de tabou, pas d’hésitations : c’était Alexander, elle ne voulait pas lui cacher des choses. De toute manière, même aux autres, elle l’aurait clairement dit : elle n’aimait pas Ombrage. Pas du tout. Mieux valait douleur que Dolorès.

« Je me suis laissée emporter, pardon… Concernant le reste, j’aime assez les cours de Botanique. La dernière fois, c’était assez intéressant. Heu… En Histoire de la Magie, le Professeur Binns semble avoir été possédé par je ne sais quel esprit malsain. Il donne une tonne de devoir à chaque fin de cours >.< Et puis le professeur McGonagall est toujours aussi efficace !! Flitwick, n’en parlons pas. C’est une véritable perle, ce professeur »

Comptant sur ses doigts, parce qu’elle n’avait plus à l’esprit tous les professeurs qu’elle avait, et finit par lâcher, ne trouvant plus rien à dire d’autre.

« Et vous ? »

{ 714 Mots ^^ }

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