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 Cours pour cette nouvelle année.

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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptyDim 4 Mai - 16:41

Le cours avançait normalement. Le professeur répondit aux diverses questions posées par les élèves et en particulier sur celle concernant les prisons. Comme quoi, Elizabeth avait fait sensation avec sa remarque! Mais tout commença à virer progressivement à la tragédie. Tout d'abord, rien de grave, tout le monde qui parle, le professeur qui se grate le bras à cause d'un moustique. Et là, c'est le drame. Le professeur Quint commence à pleurer des larmes de sang, il continue de se gratter le bras mais cette fois avec beaucoup plus d'insistance. Tellement plus d'insistance qu'il finit par en saigner. Il se gratte, se gratte, et on peut clairement voir le sang qui coule le long de sa main. Une élève se lève, Elizabeth ne voit pas qui s'est, crie et s'évanouit. Une autre commence ensuite à parler fort, suivi par le reste de la classe. Elizabeth ne sait plus quoi faire. Elle se leve précipitamment, ses mains posées sur sa table mais Juliet est plus rapide. C'est alors que la manche de son professeur se leve et Elizabeth, elle, la marque. La marque des Tenebres, signe de ralliement des mangemorts, est tatouée sur le bras sanguinolant de son professeur d'études des moldus. Eli dans un premier temps, n'y croit pas et croit juste à un tatouage. Mais elle doit se rendre à l'évidence. La marque des Tenebres, signe d'appartenance à Lord Voldemort, est tatouée sur le bras du Professeur Quint. Eli a les larmes aux yeux mais elle se retient. Non. Ce n'est pas possible.

Ce n'est PAS possible! Comment Mr Quint peut être un mangemort ? Car oui, telle est la conclusion qu'en tire Elizabeth. Son professeur préféré est un mangemort. Un de ceux qui ont tués des dizaines de gens, en les torturant, faisant du mal à leur famille... Un de ceuxui sont un des plus grands danger existant. Comment ? Comment est-ce possible. Juliet ne se posait pas la question. Elle n'avait pas compris. La jeune Serdaigle accouru vers son professeur et tenta de le relever. Eli était partagée entre l'envie d'aller l'aider et de ne pas bouger. En réalité, elle ne pouvait pas bouger. Un mélange de peur et de tristesse c'était emparé d'elle. De peur parce qu'elle était peut être en présence d'un mangemort, bon certes, il n'était pas en état de se battre mais quand même. Et de tristesse, parce qu'Elizabeth venait de voir son professeur préféré devenir sous ses yeux une chose abjecte, qui la dégoutait, qu'elle voulait même combattre plus tard. C'est pour cela qu'elle en vint à l'explication suivante. Ce n'était PAS possible. Il devait y avoir une erreur. Son professeur ne pouvait pas être un mangemort. De toute manière, Eli ne pouvait plus bouger, ne pouvait plus rien faire. Elle était incapable de courir voir Dumbledore, et encore moins incapable d'aller aider Juliet. Elle ne voulait et ne “pouvait” pas. Eli restait fixe, regardant son professeur souffrir le martyre, sans pouvoir rien faire. Une larme coula malgré elle sur sa joue. Elle ne put la retenir. Ce n'était pas possible...

[ 508 ]

*** tous comptés
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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptyVen 23 Mai - 10:39

[HJ :

Et voila. Je me permets ainsi par ce topic de clore cette session de cours pour ouvrir cet autre sujet dans lequel un adulte interviendra très prochainement Wink !

Vous êtes, bien sûr, tous en droit de répondre. Sachez seulement que, selon le déroulement des évéments, la fin d'année scolaire est finie pour September Wink.

En somme, il n'y aura donc plus cours d'Etudes des Moldus ni d'examen à la fin de l'année jusqu'à ce que quelqu'un soit, bien évidemment, désireux de reprendre ma place Smile !

Quoiqu'il en soit, ça ne m'aura pas empêché de m'amuser beaucoup avec vous ! Jouer au prof avait quelque chose de sympa et j'ai vraiment passé de bons moments !

Je tenais également à préciser que la comptabilisation des points (sauf pour la semaine des 500 mots Wink) s'arrête ici pour mon cours. Je comptabiliserai le tout très prochainement !

Merci encore à vous tous Very Happy !

Voila, je commence donc ^^ ]


September observait tous ses élèves les uns après les autres. Certains d'entre eux s'étaient levés et restaient pétrifiés face à ce qu'ils avaient sous les yeux tandis que d'autres n'avaient pas tenu le choc et étaient tombés dans les pommes... Leurs regards larmoyants et figés de terreur le fixaient, insupportables repproches dont il pouvait sentir la morsure.
Le jeune professeur laissa son bras meurtri pendre le long de son corps, reprenant peu à peu son calme ainsi que son souffle. Ce dernier était court et moite, son coeur étreint par une peur si grande qu'il n'arrivait à s'en défaire par lui-même... Son corps tout entier était glacé et il lui sembla même qu'il tremblait un peu. Seules ses jambes avaient encore la force de le soutenir après ce qui venait de lui arriver...

Il avait trahi la confiance de ces enfants, bafoué l'amitié et l'affection que lui portaient ces élèves...

Il venait de tirer un trait définitif sur ceux qui comptaient le plus pour lui et qui pouvaient encore le comprendre...

September Quint ferma les yeux. Un curieux son de cloche sonnait le glas de sa défaite et de sa mort toute proche. Il pouvait l'entendre... Ou alors devenait-il fou ?

L'autre bruit qu'il perçut ne fut que le raclement d'une chaise et les pas précipités d'une personne quittant bien vite la salle. Lorsqu'il ouvrit les yeux pour tenter d'y faire quelque chose la porte avait déjà violemment claqué et il se retrouvait à présent et, comme au départ, face aux visages tourmentés et inquiets des petits sorciers dont il avait la charge.

Il ne fallut pas longtemps au petit élève qui venait de sortir pour revenir aussi vite. Peu importait la couleur de sa robe, la personne qu'il traînait derrière lui n'était autre que Dolorès Ombrage -suivie de très près par d'autres Serpentards...- et, rien qu'à l'idée que cette vieille harpie puisse débarquer dans son cours Quint en frissonnait d'horreur.

Elle passa suite à l'enfant et arrondit des yeux ronds comme des soucoupes, tordant son visage de chouette hulotte et éternellement courroucée en une grimace horrible de dégoût et de stupeur. Sa main était toujours raccrochée à la poignée de la porte et elle la serrait comme pour se dire que ce qu'elle avait devant elle n'était pas la réalité, comme pour se convaincre que ce qu'elle vivait n'était là qu'un cauchemar... ou un rêve. Oui, peut-être un rêve qu'elle espérait vrai plus que toute autre chose !

Elle suffoquait. Mais suffoquer de quoi ? Certainement pas d'effroi... plutôt comme quelqu'un qui a du mal à contenir son ris, comme si l'on venait de lui raconter une bonne grosse blague et qu'elle faisait tous ses efforts pour justement ne rien laisser éclater. On eut dit même qu'à l'intérieur elle jubilait... et ses paroles ne mirent pas longtemps avant de vraiment l'en convaincre :


"Vous finirez sur le billot, Professeur. Ah ! Ca oui ! Vous finirez sur le billot !".

Quint était aphone, incapable d'articuler le moindre mot. C'est à peine s'il essayait d'ouvrir la bouche tant il était sonné par les événements. Il observa une dernière fois ses élèves tandis qu'Ombrage commandait à ceux qui les avaient suivi de venir chercher l'infirmière... Elle se retourna vers un autre, plus âgé, et ordonna de sa voix de roquet autoritaire :

"Allez me contacter le Ministère immédiatement !

Il faut que quelqu'un vienne chercher ce misérable cloporte !".


A cette dernière phrase elle s'était tournée vers lui, un ample sourire satisfait barrant son visage en deux. On eut dit un chat devant une petite souris, prêt à la croquer toute crue... September serra les poings, tâchant de faire passer sa salive à travers sa gorge nouée par la peur mais aussi par la honte.
Et, tandis que l'élève quittait la salle, Quint se permit de dire :


"Ce n'est pas nécessaire. Je me livrerai moi-même...".

Ce qu'il avait souhaité comme silencieux, parole d'adulte à adulte, avait ainsi été répété par Ombrage dans un cri d'orfraie, frisant l'hilarité. Elle avait ensuite embrayé en déclarant que ceci n'était pas son problème et qu'il n'aurait plus qu'à voir cela avec l'Auror qui viendrait le chercher...
September ferma d'instinct les yeux. C'en était trop pour lui... Un Auror viendrait le chercher et devant tous ces enfants en plus, sans oublier sous le regard satisfait d'Ombrage et de ses petits sbires tous prêts à exécuter ses quatre volontés.

September observa un instant Elizabeth puis Orla puis Juliet, Angela tous ceux qui étaient venus ce jour et avec lesquels il avait décidé de faire ce petit test afin de les préparer à l'examen de fin d'année qui se déroulerait prochainement... Et la vie s'arrêtait ici, net, tout simplement parce qu'il avait été pris dans un état de panique et que Dolorès lui avait mis la main au collet... Plus rien n'avait de sens et il n'avait pas fallu plus d'une fraction de seconde pour que tout s'écroule autour de lui.

Il descendit ainsi les quelques marches de l'estrade qui le séparait du reste du groupe, le front droit, le menton haut, les yeux brillant de larmes et le visage ruiné de chagrin. Ses poings n'étaient plus serrés, son corps tout entier était détendu... mais vibrant sous les coups répétés et sinistres de son coeur s'emballant un peu plus chaque seconde.

Il observa ainsi Ombrage droit dans les yeux, progressant vers elle, faisant s'écarter les quelques élèves se trouvant sur son passage. Il était maintenant à sa hauteur et la contemplait en silence, sa poitrine se soulevant au fur et à mesure de ses soupirs profonds et douloureux. Il tâcha de maîtriser l'horrible crainte, l'affreuse angoisse qui le dévorait tout entier pour déclarer dans un souffle, un seul :


"S'il vous plaît, faites ce que vous avez à faire... mais loin de ces gosses !".

Il leur adressa un bref regard pour baisser ensuite les yeux, penaud.

"Je... je veux pas qu'ils assistent à cela".

"C'est pourtant bien ce qui se produira, Professeur Quint ! -et, tout bas, presqu'à son oreille- il faut bien qu'ils apprennent comment faire face à des gens comme vous...".

Elle se rengorgea, se rehaussant un peu mieux pour paraître plus sûre d'elle...

"Puis, regardez-vous ! Vous faites vraiment peine à voir à pleurer comme vous le faites !".

Elle haussa les épaules, agacée, et leva les yeux au ciel.

"Je ne pleure pas...".

Mais le temps imparti ne fut pas suffisamment long ni clément pour lui laisser une seule chance de se justifier. Déjà l'élève de Serpentard reparaissait, fermant précautionneusement la porte derrière lui pour venir se jucher à l'oreille du Professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Les mots qu'ils échangèrent étaient sous couvert, à peine audibles, mais l'on pouvait compter sur la vieille harpie pour tout retranscrire haut, fort et dans les moindres détails. Un sourire satisfait et hautain accompagnait ses paroles :

"Professeur Quint. Le Ministère nous fait savoir qu'il vient de dépêcher un Auror. Il arrivera d'un moment à l'autre...

En attendant, vous êtes sous ma responsabilité !".


Elle leva sa baguette droit sur lui, imitée bien vite par ses petits acolythes.

"Je vous conseille d'abandonner l'idée de seulement nous résister ! Le poing de la Justice frappera, c'est certain !

Maintenant, jetez votre baguette à terre, Professeur Quint".


Elle laissa échapper un sinistre gloussement, lançant un regard goguenard à ses Serpentards qui n'hésitèrent pas à appuyer la plaisanterie par quelques ricanements sourds et mesquins.

September ne pipa mot. Il n'avait pas l'intention de se rebeller, ni même de sortir sa baguette et de faire feu sur tout le monde. Des flashs puissants lui revenaient en mémoire, tumultes dans son esprit, arrivant sans crier gare, éblouissant ses yeux autant que ses souvenirs.
Il fourra la main dans sa poche et, par la même occasion, fit se resserrer l'attention un peu plus sur lui, juste avant de produire sa baguette et de la déposer lentement sur le sol. Au fur et à mesure que son dos s'arquait afin de toucher le plancher, les images se faisaient plus précises, plus douloureuses...

Le long morceau de bois fuselé toucha terre dans un léger cliquetis sonore tandis qu'une révélation venait de s'abattre sur la nuque de September comme un couperet sur le condamné.
Il releva la tête, se tint droit, bouche décidément fermée, devenu froid et impénétrable...
Et, comme pour en rajouter à cette vaste mascarade, puisque c'est ce que cette... "femme" voulait...
Il leva lentement les mains vers le ciel, ses traits crispés par un dédain certain et une froideur extrême.
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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptyMar 3 Juin - 19:16

Aaron, en bon gros fataliste qu'il était, n'avait jamais cru aux pressentiments, au destin et toutes ces bêtises-là. Il était un de ces hommes qui pensaient farouchement que notre vie, notre "destinée" se basait simplement sur nos choix et nos actions. Rien n'arrivait par hasard, jamais! Et personne, sinon lui, ne pouvait diriger son quotidien. Alors quitte à être malheureux et plein de soucis, autant se dire que c'était de sa faute et qu'il ferait mieux la prochaine fois. Ou pas...

Aussi, quand il s'était levé ce matin-là avec une désagréable sensation au creux du ventre, il avait mis ça sur le compte de l'alcool. A l'aube, pendant la routine comateuse du petit-déjeuner-habillage-en-moins-de-dix-minutes, Aaron avait eu l'esprit accaparé par un petit détail, quelque chose de capital sans qu'il ne puisse mettre le doigt exactement dessus. Encore une fois, il ne s'en était pas soucié. Et au moment de partir au Ministère de la magie, il avait ressenti avec une force surréaliste une bizarre impression de danger à venir, pas trop trop grave, certes, mais bien emmerdant. Et l'inconscient avait préféré écouté son courage de Gryffondor, sa témérité légendaire et surtout sa peur d'être licencié, et à 8 heures tapantes, il était à son Q.G.

La matinée s'était passée très tranquillement, puis, après sa pause, tout s'était enchaîné trop vite. Cuvant à peine de sa cuite de la veille et de ses verres journaliers de midi, Aaron avait été convoqué à grand renfort de missives explosives dans le bureau de Scrimgeour. Il n'avait pas très bien compris ce qu'il lui avait dit, ("GNAGNA INADMISSIBLE BLABGRRR AURORS OUI OU NON BLABLA MOQUEZ DU MONDE GNAGNA TOUT DE SUITE POUDLARD GRRRRPFPFPROZHGHJJ MANGEMOOOORT!!!) mais ce qui en était ressorti assez nettement, c'est qu'il était en colère.

Apparemment, un Mangemort s'était découvert à Poudlard. Nouvelle du siècle, qui faisait frissonner même des Aurors (c'est dire), surtout ceux qui possédaient quelques petites têtes blondes estudiantines dans le sein du château ancestral. Alors pourquoi le coller, lui, sur une affaire de ce genre, pendant que d'autres se rongeaient les sangs en hurlant pour leurs enfants chéris? C'est là que ça devenait intéressant. Un collègue, en le poussant brutalement vers la cheminée de transport ("heiiin, que quoi, qu'est-ce-j'ai-fait??") lui avait rapidement expliqué à mots couverts que les autres étaient trop émotionnellement touchés, qu'ils étaient occupés, qu'ils viendraient par la suite, et que nom de dieu, Millers, tu peux bosser de temps en temps, nan??!

Aaron n'avait pas posé de questions. Mortifié dans la cheminée de transport, il avait reçu quelques "encouragements" supplémentaires de la part des parents d'élèves en pleine syncope, et il était parti. Maudissant le pressentiment qu'il avait eu le matin-même sans jamais cesser de se dire que ce devait être de sa faute.

Oh, et puis... Il n'y avait pas de quoi avoir peur. Apparemment, le Mangemort en question était professeur d'Etudes des Moldus depuis deux ans. Rien que ça le faisait un peu douter... Mangemort repenti? Agent double? Que du bonheur en marmelade! Comme s'il n'avait que ça à faire... Il n'avait pas vraiment retenu le nom donné, glissé à la sauvette et transmis, paraissait-il, par Dolorès Ombrage elle-même. Seminaire Queen, un truc dans ce genre... Ca lui disait vaguement quelque chose.... Moui, vite fait.

Il avait eu à peine le temps de réfléchir à la question qu'il se trouvait en face du château aux milles tours, prêt à recevoir la visite d'un Auror en mission. Les protections magiques du portail menant à Poudlard avaient été défaites par Dumbledore en personne mais pour une durée maximum de quinze minutes. En parlant de Dumbledore, pourquoi ne s'en occupait-il pas lui-même, hein? Quoique, si c'était Ombrage qui avait convoqué de manière si cavalière les Aurors du Ministère, ça restait compréhensible... Se mettant en route sur le chemin d'herbe verte, Aaron sortit la baguette de sa poche de manteau.

Cet endroit le laissait amer. Pris de nostalgie, il ne savait pas s'il était heureux de revoir ces murs archaïques ou déçu d'y découvrir beaucoup moins d'intérêt qu'au temps de ses jeunes années. Il avait vieilli, comme Poudlard, mais pas de la même façon... malheureusement.

Il ne mit pas longtemps à retrouver le chemin du couloir menant à la salle de classe d'Etudes des Moldus. C'était comme si, au fil des pas, il était replongé dans ses souvenirs, dans un flash-back incessant où Poudlard découvrait son flot de mémoires. Son coeur commençait à battre un peu plus vite alors que son esprit d'Auror s'activait, rouillé. Le plan et l'objectif de sa mission se gravaient fermement dans son esprit, il prenait confiance, il s'assurait mentalement de ses méthodes de travail et pensait avec saveur à la récompense à venir. Ce n'était qu'une mission de routine et qui allait peut-être sauver des paaauvres petits enfants. Et puis, les renforts n'allaient pas tarder... C'est ce qu'avait dit Scrimgeour. Il n'aurait qu'à neutraliser l'individu et repartir; fingers in the nose.

Sur le chemin menant aux étages supérieurs, il croisa quelques élèves armés de leurs sacs énormes débordant de feuillets de révision. Certains le regardèrent passer avec un air de merlan frit, d'autres le hellèrent en se marrant comme des corniauds, mais la plupart prenait un air contrit. Nouveau prof? Examinateur? Pote de chambrée de Rogue? Non, Auror m'emzelles. Et prêt à botter des fesses en cascade! Arf, comme c'était frustant de se dire qu'une vingtaine d'années auparavant (ourgh, ça le rajeunissait pas, ça!), c'était lui qui harpentait quotidiennement ces couloirs, le sac à dos sur l'épaule, riant tel un demeuré pendant les examans, draguant les minettes et vannant les Serpentards... Ah, le bon temps, n'est-ce pas?

La porte de la salle de classe apparut à l'angle d'un couloir et il pressa le pas en entendant des éclats de voix en sortir. Et s'il ne s'était pas assez dépêché? Et s'il était trop tard? Et qu'en rentrant dans cette salle, il découvrait une boucherie pas possible? HE BEN TANT PIS! Scrimgeour lui collerait un p'tit blâme des familles, il serait mis aux arrêts et on le reverrait plus avant September, date au Ministère où...

SEPTEMBER QUINT!!! C'était lui!! C'était lui le Mangemort découvert, il rentendant Scrimgeour lui balançait le nom avec dédain! Mais ouiii, September Gouine, le petit maigrichon de Serdaigle qui était de la même année que lui à Poudlard! Lui, Mangemort?! La belle blague! C'était comme de dire qu'Apophis Sykes était un gentleman... Non, il devait vraiment y avoir une erreur quelque part. September Quint n'était pas capable de faire ses lacets sans provoquer une guerre mondiale dans la seconde, alors devenir Mangemort... N'importe quoi. Pour être méchant, il fallait être un minimum intelligent et responsable; deux adjectifs qui ne collaient décidément pas à ce brave petit Septy. Souffre-douleur à Poudlard d'une grande partie des Serpentard et de lui-même (hé ouiii!), il n'avait jamais vraiment eu de mots plus haut que l'autre... Bon, de toute façon, il verrait bien, hein...

Accélérant, Aaron bondit littéralement dans la salle de classe lorsque cette dernière fut enfin devant lui. Sa baguette était dressée droit devant lui, comme une épée dans un combat d'escrime, et il se permit de bousculer allègrement la professeur de défense contre les forces du mal pour se frayer un chemin jusqu'à Quint. Non-mais, elle prenait toute la place, cette grosse vache...

Aaron dut bien se rendre compte que la situation n'était pas si périlleuse que ça; nouveau coup à son égo blessé. Quelques élèves étaient encore assis, et la baguette du suspect était au sol. En fait, les personnes déjà présentes semblaient maîtriser la situation bien mieux qu'il ne l'aurait fait... C'était peut-être pour ça qu'on l'avait envoyé, LUI, pour une capture de Mangemort... rumpf.

Jouant encore un peu des coudes pour décaler le gros crapaud rose derrière lui, Aaron se mit à détailler avec mépris le professeur-Mangemort. Ses yeux délavés s'arrêtèrent particulièrement sur le visage et les traces de sang qui dégoulinait. L'Auror eut une exclamation de dédain avant de faire un léger mouvement de sa baguette. Des cordes épaisses s'enroulèrent fermement autour du corps de celui qui deviendrait bientôt un prisonnier à la merci des Détraqueurs, et Aaron eut un léger rire rauque et satisfait...

- " Pas la peine de te dire que t'es en état d'arrestation, mon pote..." maugréa-t-il de sa voix éraillée, amusée. "C'est foutu pour toi... Septy..."

Il n'avait pas pu résister. Il fallait absolument qu'il voit s'il allait le reconnaître, si ses traits fatigués lui disaient quand même quelque chose... Allez, encore une pique ou deux, les élèves ne comprendraient rien, mais tant pis. Il s'avança, baissa un peu le bras.

- " Alors, cher September Quint... On passe de la tafiolle chétive au Mangemort dégénéré? Ca me dégoûte... Tellement de potentiel..."

Un nouveau rire. Clairement moqueur. Aaron accorda un petit regard à Ombrage et à ses sbires sans se soucier de l'horreur qu'il pouvait leur susciter à discuter ainsi avec un Mangemort reconnu. Hé baaaah quooooi...

- " C'est marrant, y'a pas longtemps, quelqu'un m'a dit au Ministère qu'il aimerait bien te revoir..." mentit Aaron en souriant, reportant son regard malade sur September. "Tu dois connaître... Tu sais... Sykes... Apophis Sykes..."

Muahahahaha...
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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptyMer 4 Juin - 11:15




Il attendait patiemment que l'on vienne le chercher, toujours mis en joug par le Professeur contre les Forces du Mal et ses élèves. Des gamins... des gamins qui, pour la plupart, trouvaient encore le moyen de le saluer dès qu'il passait dans les couloirs. Des mômes entraînés dans cette salle histoire, dans cette guerre. Cela lui rappelait vaguement les reportages en Afghanistan en Iran ou même en Serbie lorsque des camions entiers de militants ou de militaires saisissaient les enfants jouant en pleine rue pour en faire des soldats. Certes la manière qu'employait cette femme était sans doute moins barbare mais le résultat était tout aussi équivalent...

Ce qui incombe toujours, c'est ce que l'on obtient et peu importe la façon...

Sept' ne releva pas la tête lorsque l'homme chargé de l'arrêter fit irruption dans la pièce, poussant déjà la masse de monde aglutinée devant lui, et spécialement ce gros flamand rose d'Ombrage. Il était trop occupé à songer, ses pensées se bousculant en son esprit et ne parvenant même pas à en sortir pour créer ne serait-ce qu'un semblant d'idée, si farfelue soit-elle... Courir pour lui échapper ? Utiliser le transplanage ? Disparaître sur le champ derrière un écran de fumée ? Il fallait se rendre à l'évidence. Son bourreau était là.


"C'est foutu pour toi... Septy...", prononça-t-il, et le sang du jeune professeur ne fit alors qu'un tour à l'entente de cette voix si rieuse.

"T'es foutu, Septy Gouine ! Réellement foutu... héhé ! Regarde-moi ce pauv' mec, une vraie crevette, hein ?".

Il ne cilla pas, ne releva pas les yeux, s'efforçant de les garder visser sur ses chaussures. Son coeur cognait fort dans sa poitrine tandis qu'il commençait à ressentir les premières sueurs froides. Dieu comme cette étreinte douloureuse était lointaine... surgissant d'un profond et trop douloureux souvenir...

"Alors, cher September Quint... On passe de la tafiolle chétive au Mangemort dégénéré? Ca me dégoûte... Tellement de potentiel...".


L'Auror laissa place à un rire narquois et mauvais. De là où il était le nez de Quint était presque piqué par l'haleine chargé d'alcool qu'il dégageait... Son visage se fit plus dur et il ferma les poings, tâchant de contrôler ses larmes.

"Oooohhh... la pauvre petite tarlouze ! Il pleure maintenant ! On l'a fait pleuré le p'tit bébé à sa môman, pas vrai ? Pas vrai ?!".

Sa gorge serrée, les yeux commençant à fortement le piquer, il papillonna des paupières, reçevant comme en écho à ses souvenirs les railleries perfides d'un Gryffondor claironnant qu'il avait oublié depuis déjà trop longtemps...

Pourtant ils faisaient la paire tous les deux, il n'y avait pas à dire. Et personne d'autre que lui ne pouvait mieux le savoir.
Dans leur parfaite opposition ils avaient trouvé LA similitude qui les faisait se compléter entièrement. LA combinaison parfaite, l'alchimie avec un grand "A" qui était en partie responsable de tous ses déboires à Poudlard...


"C'est marrant, y'a pas longtemps, quelqu'un m'a dit au Ministère qu'il aimerait bien te revoir...".

"C'est pas vrai ?! OH !! SYKES !! Tu m'écoutes, m***de ?".

"Hein ? Quoi ?".

Le jeune Gryffondor lui donna une légère bourrade sur l'épaule, sortant l'immonde petit Serpentard de sa rêverie. Car il fallait savoir que des trois Aaron Millers était bien le plus grand... et peut-être le plus mature.

"J'ai dit que c'était une tarlouze et toi, pfrrrouutt, tu rêvasses !".

"Ah... mais... p't-être parce que je m'en fous, nan ?".

"Tu dois connaître, insista la voix incisive et mielleuse de son interlocuteur, Tu sais... Sykes... Apophis Sykes...".

"T'es vraiment le roi, Sykes ! C'est pas possible de tomber sur une nouille comme toi, y a pas à dire...".

"Mais quoi, m***de ! C'est pas parce que j'écoute pas ton discours éminamment passionnant sur "comment humilier cette tanche de Septy Gouine" que tu dois forcément te mettre en pétard, si ?".

"Baahh si, justement ! C'était important que t'écoutes, quoi !".

"Mais j'm'en fous moi, mince ! Pète-lui ses dents, qu'on en finisse !!!".

Apophis avait eu un geste vague et insouciant, trop occupé à lire un parchemin qu'il avait entre les doigts. Quant à Aaron son regard était passé tour à tour de lui à son compatriote Vert et Argent. D'un air de dépit, ses yeux s'étaient ensuite posés sur lui. Mais, avant qu'il ne puisse seulement ouvrir la bouche, ce fut à September Quint de se défendre dans un chouinement de gamine à fendre l'âme...

"J'veux pas être frappé...".

Grand éclat de rire de la part du Gryffondor. Pour le coup son petit camarade, cette sale blondasse de Serpentard, avait relevé la tête aux grognements rauques et gras de son comparse et au gémissement de sa victime. Un léger sourire en coin s'était imprimé sur son visage de poupée de porcelaine :

"J'veux pas être frappé...", mima-t-il d'un ton chuintant.

Et face à l'hilarité de ses deux assaillants pris soudain d'un grand fou rire, le September de cette époque n'avait eu d'autres choix que de fondre en larmes...

Il releva brusquement la tête et planta ses yeux fins et doux dans ceux sombres et pétillants d'un élève dont l'euphorie et la malice n'avaient pas pris une ride. Malgré une fatigue saisissante et un teint terne et gris, Aaron Millers gardait toujours de ce panache et de cette fougue propre à tout Gryffondor.

Il ne savait pas ce qu'il était devenu après toutes ses années mais n'était pas étonné qu'il soit devenu Auror... après tout, n'était-ce pas là son rêve ? Curieux rêve pour quelqu'un que les facéties grotesques et mesquines font rire aux éclats...

Mis à part cela il avait changé, oui, incroyablement changé. C'était saisissant même ! Beaucoup vieilli surtout, comme si le poids des ans avaient achevé de détruire un peu de ce superbe offert par sa jeunesse. Sans pour autant dire qu'il ressemblait là à un vieux croûton, il fallait admettre que les ravages du temps -et il fallait espérer que cela ne soit que ça- avaient fait des merveilles sur la personne de ce bon vieux Rouge et Or.

A présent il était temps pour lui aussi de montrer qu'il avait changé...


"Tes plaisanteries t'honorent, Aaron. -et il y ajouta un faible sourire- Je suis heureux de te revoir".

Pas un éclat de larme ne venait poindre à ses yeux. Son visage était las, vaincu, mais serein, fort de cette sagesse qu'ont ceux qui savent s'arrêter au bon moment et admettre qu'ils ont échoué. Lumineux et beau dans tout ce que cette mise en scène avait d'horrible et de poignant. Il fallait bien donner le change à la peur qui rongeait ses entrailles...

Il avança ses mains avec clémence, présentant ses poignets à l'homme de loi que Millers représentait. Docile, toujours, et comprenant qu'il ne faisait là que son travail -même s'il n'était pas dupe d'une certaine satisfaction ressenti par son vieux camarade.

Il baissa la tête pour un peu plus insister afin qu'il se saisisse de lui. Son avant-bras gauche avait la manche souillée de sang et ce dernier avait séché en plaques sur sa peau, collant ses poils, atteignant les limites de cicatrices répétées et disgracieuses à la base de ses paumes. Il offrit un bref et fuyant sourire à l'Auror, un peu gêné qu'il ait à découvrir ceci. Non pas qu'il en avait honte mais qu'il répugnait à penser que Millers puisse s'apitoyer sur cette horrible décision, envie de mettre fin à ses jours...


"Je me rends. Mais j'aimerais, à cela, te demander une dernière chose...".

Et son regard coulissa de gauche à droite, visiblement embarrassé. Il prit un ton plus bas :

"Menotte-moi à la sortie de la salle. Ce sont... Ce sont des gosses, Aaron. Ils n'ont pas à voir ça, pas cette guerre. Ils n'ont pas à en souffrir car ce n'est pas de leur faute ce qui arrive, tu comprends ? Tu le veux bien ?

Ils sont déjà choqués de voir ce qui m'arrive alors... de grâce, s'il te plait...".


Il hocha une dernière fois la tête pour clôturer sa requête, espérant ainsi que l'Auror qu'il était devenu le comprendrait et irait chercher jusqu'au plus profond de ses entrailles de Gryffondor courageux et sensible.

"A toi je sais que je peux le demander...", finit-il tout penaud. Et ses prunelles d'azur se perdirent dans les siennes.

Un instant de réflexion où il cherchait sa force, un moment de silence où il ne parvenait à trouver ses mots, September Quint embrassa sa salle de classe du regard -son visage se tordant de douleur.
Il inspira un grand coup, observa Millers une dernière fois et fit volte-face -entraînant ainsi par ce simple mouvement celui des baguettes pointées sur lui. Il rassembla les dernières forces qu'il trouva en lui et, gonflé à bloc, offrit un visage décidé et ferme à ses élèves.


"Les enfants, je... je vais m'absenter pour quelques instants, juste histoire de régler quelques affaires avec Monsieur Millers ici présent. Rien de grave, je vous assure.

Je vous demande à tous d'être super sages et de pas faire de bêtises ! Le mieux, pendant mon absence, est que vous preniez votre manuel page 32 et révisiez le chapitre sur les grandes conquêtes Moldues, ok ? L'heure est pas encore finie, vous voyez ?".


Il avait levé la main vers l'horloge située au plafond et, tout au long de son discours, son visage n'avait cessé de sourire.

"Je compte sur vous. Et soyez gentils avec le professeur Ombrage surtout, hein ?
J'en n'ai pas pour longtemps...".


La vieille chouette leva les yeux au ciel, profondément irritée et se rengorgea un peu plus, trouvant le temps long. Légèrement perturbé par ce signal September Quint papillonna des yeux et leur offrit tout ce dont il disposait à présent...

"A tout à l'heure, les enfants".

Et il termina sur un chaleureux sourire.

Se retournant sur Millers son visage changea du tout au tout, faisant disparaître la lumière céleste qui baignait en ses yeux, la bonté et la douceur caressant ses traits s'évanouissant presqu'aussitôt. Il murmura discrètement à travers ses lèvres.

"Nous pouvons y aller...".

Et, sans plus se retourner, imperméable à toute éventuelle attaque d'Ombrage et de ses acolythes, il emboîta le pas de l'Auror Millers -gardant une démarche naturelle et agréable comme quelqu'un qui s'en va en promenade.
C'était bien le moins qu'il pouvait faire... c'était bien tout ce qu'il pouvait leur offrir...

Néanmoins, ce fut lui qui s'empressa de fermer la porte, ne pouvant soutenir ses forces plus longtemps.
Il se ramassa contre le panneau en bois solide, trébuchant de fatigue, étourdi par le choc et tous les efforts qu'il avait déployé. Sa tête lui tournait presque.

Il leva cependant ses yeux vers Aaron, afligé, torturé, sans se départir de son sourire doux seule arme face désespoir dont il disposait. Il était serein extérieurement mais intérieurement bouillait de terreur. Et il ne souhaitait pas que quiconque le voie, pas même Aaron...

Il se redressa sur son séant pour se donner meilleure consistance et lui offrit à nouveau ses poignets comme une bête tranquille qui va à l'abattoire tandis qu'aucune rancoeur, aucune haine ne venait à perçer au travers de lui. Il n'en voulait pas à Millers. C'était tombé sur lui (encore une chance !) c'est tout.


"Maintenant, tu peux...

Tu peux m'emmener, Aaron...".


Une pointe de détresse pénétra son âme, voilant son visage, amoindrissant ses forces.

"Dépêche-toi, dépêche-toi, souffla-t-il d'une voix blanche,

Dépêche-toi...".
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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptySam 21 Juin - 16:45

La mémoire vacillante d'Aaron n'était asssez puissante pour que lui-même soit replongé avec tellement d'exactitude dans un souvenir d'un lynchage à Poudlard de ce pauvre petit September. Il souriait simplement, jubilant grâce à cette ironie horrible qui ne faisait pas flancher le Mangemort de cette époque. Peu importait. Aaron savait très bien qu'au fond de lui, ce pauvre petit September souffrait, perturbé.

Il le laissa déblatérer un long moment sans réagir, sans rien dire, captant au passage l'agacement palpable d'Ombrage. Il devait s'avouer qu'il le partageait... Il détestait cette façon que September avait de croire qu'il pouvait commander, diriger cette "opération". En fait, à cet instant, il le détestait lui-même. Il détestait la personne et ses habitudes, ses manies, sa manière de parler ou même de s'habiller... C'était dommage, finalement... Car sans l'influence d'Apophis et sans l'incident qui était arrivé dans sa famille lors de sa cinquième année, Aaron aurait très bien pu être ami avec Septy.... ouaip, dommage, hein?

Cependant, il le laissa faire alors que ce crétin s'adressait à ses élèves. Aaron leur jeta un regard hautement méprisant, comme s'il leur reprochait à tous leur présence entre ses murs. Sa bouche se tordit dans un rictus effroyable lorsque September promit qu'il revienrait et ses lèvres formèrent le mot "menteur", en silence, comme adressé en secret aux étudiants.

Quint passa devant lui, devant la Brigade Inquisitoriale au complet, devant Ombrage qui suffoquait devant tant d'impertinence et qui aurait sûrement crié à l'Avada Kedavra s'il y avait eu moins de témoins. Le visage fermé, la baguette tendue, Aaron laissa dans la classe le vieux crapaud rose et la bande de mouton effrayés pour sortir à la suite de ce brave Mangemort même pas repenti.

Abandonnant Quint à ce qu'il voulait faire, Aaron fit quelques pas dans le couloir, regardant partout autour de lui pour vérifier si quelqu'un se trouvait là à espionner. Personne. Aaron retroussait ses manches en vérifiant l'autre côté du corridor et laissa un sourire courber ses lèvres après ce rapide examen. Il était seul avec Quint qui chouinait, courbé par sa peur et sa nervosité.

- " Gnagna, Aaaaaaron, dépêche toooi..." imita Aaron d'une voix terribement moqueuse et dégoulinante, effrayante. "Bouuuu, s'il-te-plaît.... pfff... Tu te crois où, là, hein?"

Aaron saisit September par les épaules et le décala du manteau de la porte, afin que plus personne ne puisse voir ce qu'il allait lui faire. Triste vengeance, épouvantable et sordide revanche du plus fort...

- " C'est pas à toi de décider, ma petite..." murmura Aaron, son visage à quelques centimètres de celui de September. "Tu ne choisis plus rien, tu vas finir en taule... Alors tu vas me calmer de suite tes petits élans rebelles, on est d'accord? Et il va bien falloir que tes élèves se rendent compte que TU AS TUE DES GENS!"

Son ton s'était élevé de plus en plus et il avait finir par beugler pour que les enfants dans la salle entendent ce petit message destiné spécialement à leurs esprits sensibles. Aaron n'avait décidément pas apprécié que Quint prenne ainsi la directive des opérations, comme un petit chef qu'il ne serait jamais. Ses mains se relevèrent vers sa gorge et les yeux d'Aaron se plissèrent sous la concentration, comme s'il calculait mentalement le nombre de secondes qu'il faudrait pour étrangler September et cacher son corps.

- " Tu vois, les petits merdeux dans ton genre, ça ne gagne jamais, Sept..." chuchota-t-il calmement. "Je tenais vraiment à te le dire parce que ça n'a pas eu l'air de pénétrer ton petit cerveau étriqué. Tu ne gagneras jamais... T'es rien! T'es absolument rien! Maintenant tu penses à tous ces gens que tu as du tuer pour la cause... et tu te dis que les rôles ont été inversés... Pense-y, Sept... Moi, je gagne... Toi, tu perds..."

L'odeur piquante d'un whisky bon marché qui s'échappait de sa bouche pouvait très bien contredire ce qu'il venait de dire. Aaron non plus ne gagnerait jamais. Il était dans le camp des perdants et des vaincus, et s'il suivait sa propre logique, il était du même côté que son adversaire. September devait s'en rendre compte, il l'avait connu à l'époque florissante et le voyait à l'heure actuelle... Même Aaron se rendait compte du peu de véracité de ses propos...

Et comme s'il comprenait à la fin de cette réfexion qu'il n'avait peut-être pas entièrement raison, Aaron frappa September au visage, au poing. Une fois. Une deuxième. En silence. Et une troisième.

Puis il le tira du mur sans un mot, le menotta à l'aide de sa baguette comme il l'avait lui-même demandé et se mit en route à travers les couloirs, tirant son prisonnier à côté de lui. Les corridors s'alignaient les uns aux autres, serpentaient, s'enchaînaient jusqu'au Hall. Les élèves avaient déserté les lieux, certainement prévenus par Dumbledore ou leurs directeurs de maison respectif pour qu'ils ne voient pas ça.

Aaron ne disait plus rien, le visage fermé mais un léger sourire de circonstance aux lèvres. Il répétait son sophisme en boucle dans son esprit pour se convaincre de ce qu'il avait murmuré aux oreilles de September. Ce qui comptait vraiment, c'était l'effet que cela avait fait sur le Mangemort.

Mais ça, ils en discuteraient à Azkaban.


[HJ: Je te MP xD]
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Ξ Sujet: Re: Cours pour cette nouvelle année.   Cours pour cette nouvelle année. - Page 4 EmptyMar 1 Juil - 11:03

|HJ : juste pour dire que je vais me permettre de cloturer le topic pour ensuite en ouvrir un autre dans Azkaban, comme promis !!].
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