Coeur brisé, Nouvelle amitié? [PV Lavlav^^]

*Encore une journée qui commence mal*

La belle lumière du jour qui prenait place dans le dortoir agaçait de plus en plus la 3ème année qui continuait de se retourner encore et encore dans son lit. Déjà qu’elle n’avait jamais eu la force de se réveiller très tôt le matin d’un dimanche, ça ne devenait qu’encore pire ces derniers jours. Les événements du dernier bal lui revinrent comme des flashs rapides dans sa tête suivis d’une petite migraine. Ainsi, elle avait encore fait échoué la tentative d’Eric de se rapprocher plus de cette préfète… Tanpis, il n’avait pas besoin de ce manche à balai de toute façon ! C’est vrai quoi, il l’avait, elle, pour le soutenir chaque fois qu’il allait mal alors pourquoi se tourner vers cette bouffondor sans cervelle. Non, elle n’aimait pas cette allumeuse et ne l’aimerait sûrement pas entant que petite amie de son cousin, et puis c’était sûrement pour le bien de ce dernier aussi… Cette Kortigas n’était pas assez bien pour lui, et qui d’autre que la poufsouffle pouvait savoir ce qui irait le mieux pour le beau serdaigle ?

Il n’avait prononcé aucun mot quand ils étaient sortis tous les deux du château, la laissant pleurer sagement sur son épaule et la calmant par sa simple étreinte. Elle se rappelait s’être toujours confiée à lui jusque là, le jeune Madrown lui tendant une main secourable quand elle allait mal et accompagnant ses rires par un sourire gaie et innocent. Avait elle vraiment fait la bonne décision en venant s’interférer dans cette maudite soirée entre lui et la préfète un peu trop sûre d’elle ? Elle commençait à largement en douter. Essayait elle d’engendrer sa peine à elle en lui, en gâchant son bonheur… Peut être que oui finalement. En voulant être toujours proche de lui, elle l’étouffait, mais c’était plus fort qu’elle… Une autre image qu’avait prit son bel égoïsme.

Se lassant de la position inconfortable qu’elle avait prise sur son lit, la jeune fille se releva en retenant sa tête d’une main, sentant que celle-ci allait exploser. Elle avait réellement envie de changer et de s’ouvrir aux autres, mais par où commencer et comment oublier toute la mélancolie qui avait pris place au fond d’elle depuis le début de cette année. Shinku ne l’avait jamais remarqué, et alors ? Shinku avait invité cette poubelle ambulante à danser, et alors ? Shinku avait embrassé cette sale bouse de dragon lors du bal, et alors ?… Se mordillant la lèvre inférieure, elle s’interdit un autre moment de faiblesse. Le mieux était sans doute de sortir du château pour s’aérer les idées peut être, oh et puis non elle n’avait pas envie de ressembler à un glaçon en y revenant. Prenant la peine de mettre sa robe de sorcier et sa cape, elle laissa ses cheveux lissés descendre en cascade sur ses épaules et sortit du dortoir.

Jamais elle n’avait essayé de ressembler à toutes ces filles qui passaient des heures et des heures devant leur miroir alors pourquoi commencer aujourd’hui ? La tête baissée elle se laissa guider là où ses pas voulaient la mener. Un petit déjeuner à la grande salle ? Avec son manque d’appétit il ne valait mieux pas, sous risque d’aller juste après faire un tour aux toilettes des filles… Tiens, les toilettes des filles, elles devaient sûrement être désertes à cette heure là et c’était sans doute mieux que le parc ou le lac.

La poufsouffle traîna alors le pas en direction de celles-ci, noyée dans ses pensées. Elle se sentait exclue et sans la moindre importance. C’était si dur de se comparer aux perfects ou encore à la bande de Lavande comme elle aimait appeler ce groupe de filles populaires qui ne se rendaient même pas compte de la chance qu’elles avaient. Tiens, Lavande par exemple, belle, dynamique et qui pouvait avoir tout ce qu’elle voulait sans faire le moindre effort. Peut être est ce cela qui l’avait rendu si unique aux yeux d’Alex et qui la faisait chaque jour briller encore plus que les autres. La jeune Domas l’admirait certes, mais se disait par la même occasion que jamais elle ne lui arriverait à la cheville. Non elle, elle était simple et banale contrairement à cette fille qui d’un claquement de doigts faisait disparaître toutes les autres. Mais qu’importe puisque même en travaillant son physique elle serait toujours invisible aux yeux de ceux qui l’entouraient.

Et c’est, plongée dans ce genre de pensées pessimistes qu’elle arriva jusqu’aux toilettes des filles mais n’arriva pourtant pas à entrer, car une autre fille avait choisit de sortir au même moment, résultat : les deux poudlariennes se retrouvèrent toutes les deux allongées sur le sol.

« Oh je suis vraiment, mais alors vraiment désolée !... »

Se relevant avec peine, elle tendit sa main vers la personne en question et c’est là qu’elle découvrit Lavande Brown ce qui la rendit encore plus confuse : voilà qu’elle allait se mettre à dos la personne à laquelle elle aurait tant voulu ressembler. Aidant la gryffondore à se relever elle balbutia une fois de plus quelques excuses craignant que cette dernière ne se mette en colère contre elle.

La journée promettait de ne pas être très agréable pour les élèves de Gryffondor et de Poufsouffle. En effet, celle-ci allait commencer par un examen de potions « niveau BUSE » et le professeur Rogue leur avait « gentiment » promis que quiconque n’aurait pas d’Optimal à cet examen blanc récolterait le devoir supplémentaire le plus long qu’ils aient jamais eu à rédiger. Il y avait donc de quoi se morfondre puisque jusqu’à présent leur devoir le plus long avait été de recopier à la main 5 chapitres de leur livre, à la virgule près. De plus, les élèves avaient des doutes quant à leurs possibilités de recevoir un Optimal en potions : la seule personne y arrivant à tous les coups s’appelant Drago Malefoy.

Histoire de bien commencer cette journée qui promettait d'être stressante, Lavande avait passé une nuit épouvantable où elle avait rêvé de meurtres à la carabine, puis où elle s’était vue parler devant un public sur une scène mais où elle n’arrivait pas à prononcer le texte qu’elle avait sous les yeux (enfin ce manque d’éloquence n’était rien comparé au fait qu’elle était arrivée en rampant sur la scène)*. Elle s’était donc réveillée avec la désagréable sensation d’avoir trop peu dormi et dès ses premiers battements de cils la perspective du devoir de potion la prit aux tripes et l'invita à se déplacer vers les toilettes de sa salle commune.

N’étant pas spécialement dans son assiette, elle évita soigneusement de parler aux autres et après s’en félicita. Vu leurs têtes, ça n’était pas du réconfort qu’elle allait trouver chez eux mais plutôt d’autres raisons de stresser et de paniquer. Elle alla tout de même planter deux grosses bises sur les joues de Parvati, mais s’enfuit de la pièce lorsqu’elle vit Hermione et ses yeux gonflés.

¤ Pas elle ! Elle va me demander si j’ai relu la page 27 et elle va me faire douter de mes révisions… ¤

S’enfermant dans les toilettes, Lavande fit la petite commission et lorsqu’elle en sortit, elle commença sa toilette, relisant pendant son brossage de dents les jolies fiches plastifiées de Parvati.


Plus tard, la petite troupe de filles de Gryffondor se déplaça vers la Grande Salle pour y prendre un solide petit déjeuner, mais Lavande les abandonna en chemin : le stress pré-examen lui appuyant sur la vessie, elle avait encore envie d’aller aux toilettes.
Lavande se dirigea donc vers les toilettes des filles les plus proches de la Grande Salle et y fit encore une fois ses besoins (bien que sa vessie ne contienne plus grand chose désormais). Une fois chose faite, elle alla se laver les mains et s’apprêta à sortir de la pièce lorsque la porte s'ouvrit d’elle-même et qu’une jeune fille y entra d’un pas tellement volontaire que les deux ado se percutèrent et que chacune tomba en arrière.

“Aïe…”

Par réflexe, Lavande s’était rattrapée sur les mains mais se fit un peu mal car la chute l'avait surprise. Aussitôt après qu’elle eut touché le sol elle grimaça car elle sentit que ses mains avaient rencontré quelque chose de mouillé et elle pria très fort pour que ses vêtements ne soient pas imbibé de ce liquide qui stagnait au sol des toilettes.

¤ J’ai la poisse, faites que ça soit pas de la pisse… Ô pitié… ¤

Sa chute lui ayant porté un nouveau coup au moral, Lavande se serait bien mise à pleurer sur place mais c’était sans compter sur le visage de la fille qui l’avait faite tomber : une Poufsouffle. La miss avait l’air si profondément navrée et lui proposa si gentiment son aide que Lavande se força à ne pas se montrer affectée par sa chute. Elle alla même jusqu’à sourire faiblement pour rassurer la jeune fille.

« T’inquiètes pas, c’est pas de ta faute… Attends, j’ai les mains sales… »

Ne voulant contaminer la Poufsouffle avec ses mains souillées par l’eau (?) qui trainait par terre, Lavande se releva seule et se dirigea illico vers les lavabos. Elle se lava les mains avec énergie, se servant abondamment en savon. Alors qu’elle avait le nez plongé dans le lavabo, elle s’autorisa à se plaindre un peu à voix haute. Après tout la Poufsouffle n’était certainement pas aussi malheureuse qu’elle, peut-être qu’elle pourrait la plaindre ou même l’encourager un peu.

« J’ai la poisse aujourd’hui… Tout va de travers… Si mon horoscope est mauvais, j’ai plus qu’à aller me suicider en paix… »


[741 mots]
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*J’ai rêvé de ça cette nuit XD Horrible

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[Aie aie aie… Ma pauvre, c’est traumatisant ce genre de rêve :p]

Ouf, de 1, La gryffondore n’en voulait qu’un ‘tout petit peu chouya’ à la Poufsouffle et de 2, cette dernière allait joliment poursuivre cette journée qui avait moyennement bien commencé sans accident et sans se voir foudroyer de la colère de quelqu’un. M’enfin bon, elle avait quand même salie Lavande Brown, une de ces filles qui prenaient généralement beaucoup d’importance à leur physique et à tout ce qui allait avec. Elle doutait donc un peu que la gryffondore ferme les yeux sans rancune… Mais espérait quand même que ce soit le cas.

Elle entra alors sur les talons de la belle Gryffondore, hésitant entre cela et prétexter devoir partir à cause d’un truc important en esperant ne pas être pot de colle, mais cette manière ne donnait pas non plus sur la politesse, donc elle se tue et franchit la porte des toilettes des filles. La jeune Poufsouffle se dirigea vers l'un des lavabos et entreprit même en n’ayant pas la moindre tache sur les mains de se les relaver, presque machinalement. Et dire qu’elle était à coté d’une des filles qu’elle admirait le plus dans ce château. La gryffondore se disait peut être que la jeune Domas n’était pas assez... digne de lui adresser la parole…

La brune aux yeux bleus jeta, suite à cette pensée, un regard vers son reflet dans le miroir juste en face d’elle et l’image qu’il lui réfléchit ne fit que plus accentuer le manque de confiance en elle: Une teinte livide sur la peau, de petites lèvres pincées et de grands yeux bleus terne pour finir. La beauté manquait toujours à l’appel à ses yeux…

Lavande, comme elle l’avait prévu d’avance n’en resta pas à son ‘c’est pas de ta faute’ et continua à se plaindre en profitant bien de son savon, ce qui fit apparaître une petite parcelle de colère sur les traits de la jeune Poufsouffle et cette dernière s’emporta malgré elle :

« Horoscope, mauvais ? Toi ? Et moi je dois dire quoi du mien ? Un sal blaireau qui ne peut même plus se regarder en face sous peine de voir toute sa laideur apparaître ! T’es tu déjà rendu compte de la chance que tu avais ? Le monde tourne autour de toi et tu n’y fais même pas attention ! Entre anorexie et chagrin d’amour, j’aimerais bien t’y voir… Oh mais bien sûr toi tu es la miss parfaite qui se plains d’un rien… »

Peut être avait elle dépasser les bornes mais le mal était fait, et la simple idée que cette gryffondore qui brillait tant et se plaignait pourtant de son sort la rendait hors d’elle. Un suicide ? ça aurait été une magnifique idée pour la belle brune, mais elle risquerait pas la même occasion de laisser Eric sans défense devant la pimbêche de Kortigas. Oh non, elle ne lui ferait pas ce plaisir ! Laissant son regard se poser sur ses mains, elle s’en voulut un peu de s’être si brutalement emporté, d’autant plus que Lavande ne l’avait pas vraiment provoquée. La jeune fille s’était juste rappelée de ces dernières semaines si troublées et de tout ce qui lui était tombé dessus sans qu’elle n’y puisse grand-chose. Elle était sûrement et sans doute la plus apte à se plaindre de ce qui lui arrivait et non pas la fashion victim à coté d’elle.

Sa vue s’embrouilla légèrement et quelques larmes ruisselèrent le long de ses joues mais d’un revers de manche la brune les essuya. Elle en avait trop dit sur elle…

*Je suis désolée*

Ses mains tremblantes légèrement, elle se souvint encore et encore du baiser du bal, puis ne voulant rien montrer et s’en voulant aussi d’avoir vidé son sac ainsi, les referma sur elles mêmes en espérant que la jeune fille à coté d’elle ne lui en voudrait pas trop de s’être ainsi emporté… *Pas la peine de rêver, tu l’as quasiment agressée* Toutes ces journées à broyer du noir et à se dire que peut être le lendemain serait meilleur et moins triste… ça ne promettait pas de changer…

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Si Lavande avait évoqué le suicide, elle n’en pensait évidemment pas un mot. Elle avait dit « j’ai plus qu’à me suicider » comme elle aurait dit « j’ai plus qu’à quitter Poudlard » ou « j’ai plus qu’à aller me recoucher ». N’ayant jamais connu de décès dans son entourage, Lavande parlait de la mort sans mesurer ses paroles et il lui arrivait régulièrement d’utiliser cette image de « suicide » avec Parvati (qui elle aussi faisait parfois la même chose). Ainsi, elle ne pensait pas une seule seconde que ces paroles choqueraient la Poufsouffle qui lui tenait compagnie et encore moins que celle-ci lui en tiendrait rigueur.

C’est pourquoi, quand la demoiselle vint la reprendre avec colère, Lavande tomba des nues. Elle était en train de se rincer les mains quand la Poufsouffle l’agressa avec colère, lui lançant tout un tas d’arguments sans rapport les uns avec les autres. En un instant la fille se plaignit d’être moche (ce qui était faux) et d’être inexistante (enfin de ce qu’avait compris Lavande) et surtout (toujours de ce qu’avait compris Lavande), elle traita la Gryffondor d’égoïste, de pleurnicharde et d’anorexique !

Si la Rouge-et-Or n’avait pas été aussi choquée par ce flot de paroles auquel elle ne s’attendait pas, elle aurait probablement sauté à la gorge de la fille pour lui faire regretter toutes ses paroles. Cependant là elle avait été prise par surprise, et son émotivité à fleur de peau – à cause de son prochain examen – la rendaient plus hésitante quant à sa réaction.
La première réaction visible fut que Lavande pâlit horriblement. Elle ne supportait pas la critique et là elle avait été très vexée par les accusations de la Poufsouffle, alors qu’elle n’avait pas parlé sérieusement de suicide.
Elle se retourna alors vers Katheline, les yeux écarquillés, dans lesquels la Jaune-et-Noir pourrait certainement y lire un mélange d’incompréhension, d’effroi mais aussi de la colère.

« Mais ça va pas dans ta tête ? J’t’ai fait quoi ? J’peux l’savoir ? Anorexique ? ANOREXIQUE ? Qui dit ça ? J’suis CERTAINEMENT PAS ANOREXIQUE ! »

Les pensées se bousculaient dans la tête de Lavande mais elle avait du mal à les exprimer à voix haute car elle était dans un état de choc certain. Si elle donnait l’apparence de quelqu’un qui avait confiance en elle, c’était bien loin d’être le cas et c’était la première fois qu’elle se prenait une attaque directe de quelqu’un qui se sentait à priori inférieure à elle.

« Tu crois quoi ? Que ma vie est parfaite ? Mais qu’est ce que t’en sais ? C’est HORRIBLE de venir me dire des choses comme ça ! Qu’est ce que je t’ai fait ? »

Les lèvres tremblantes, Lavande ne savait pas vraiment si elle devait se mettre à pleurer ou si elle devait gifler la fille, mais son visage affichait clairement un grand bouleversement. Elle aurait bien continué à crier sur la fille et même à aller plus loin en commençant à l’insulter, mais des larmes jaillirent des yeux de la Poufsouffle, ce qui eut pour effet de dérouter encore plus Lavande.

¤ Bah voilà autre chose ! ¤

Ne sachant plus comment réagir, elle s’intima l’ordre de se calmer, de ne pas laisser cette moins que rien lui pourrir la journée.

« C’est pas parce que ça va pas dans ta vie que t’as le droit de venir agresser les autres comme ça ! Les psy ça existe ! »

¤ Anorexique… Mais… Quand je mange pas c’est parce que j’ai pas faim… Là par exemple j’ai pas faim ! C’est à cause de l’examen, c’est pas de l’anorexie ! En plus j’ai pas le poids d’une anorexique ! ¤

Sur ce point là, Lavande n’avait pas tort. Elle était loin d’être ronde, mais aussi loin d’être ronde que d’être maigre. Ces temps-ci elle avait perdu un peu de poids, mais c’était à cause du stress post-rupture, et cela compensait agréablement les 2 kilos qu’elle avait prit durant l’été.
Le moins qu’on puisse dire, c’était que l’accusation d’anorexie avait bien chamboulée la Gryffondor.


[681 mots]

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