Les mythes revisités façons Wendy... ~ Pv ~

Cela faisait un moment que Wendy faisait des allers-retours assez fréquents à la bibliothèque. Elle empruntait livre sur livre sur livre, les lisait dans la nuit et les rapportait le lendemain pour les remprunter encore une semaine après. Elle avait presque lu la moitié des livres disponibles et non-agressifs de la zone d’étude. Elle mourrait d’envie de lire tout ce qui était possible pour enfin résoudre un des grands mystères de la vie. Lequel ? Vous le saurez bien assez tôt !
Bref, aujourd’hui, elle étudiait sur place. Elle avait déjà étalé sur la grande table plusieurs dizaines de livres, sans compter ses feuilles et ses parchemins, ses plumes et ses crayons pour prendre des notes. Elle avait aussi des tâches d’encre sur la joue droite, à force de la poser dans sa main, avec sa plume qui gouttait. On aurait dit un génie en plein délire créatif. Sauf que l’indienne ne créait rien du tout ! Elle était au point mort et râlait à cause de ça.

Le coin avait été déserté par les élèves, et la bibliothécaire ne semblait pas vouloir non plus pointer son nez crochu dans les parages. Tant mieux, la petite Poufsouffle était concentrée sur son ouvrage et ne comptait pas en démordre avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Celui qu’elle voulait entendre ! Et elle l’aurait !

Elle avait maintenant résolu quelques parties de son énigme bien entendu, mais certains détails étaient encore flous. Et ça crispait la jeune fille. Pour sa curiosité personnelle, pour sa mère et pour tous les autres enfants du monde entier, elle devait résoudre cette problématique. L’idée avait germé dans son esprit il y avait quelques jours, alors qu’elle discutait innocemment encore des cadeaux qu’elle avait reçu pour son anniversaire (oui, vous savez, le mois de février, et l’histoire qu’elle « fête » son anniversaire pendant un mois ?) elle avait alors eu un flash. Et depuis ce flash, cette idée qui lui avait sauté au cerveau, cette envie subite de résoudre l’un des mystérieux mystères de l’humanité… Bref, depuis ce jour, Wendy se gavait de bonbons, mais ne mangeait plus trop dans la grande salle. Elle avalait quelques bouchées des plats qu’on lui proposait, puis filait à ses recherches, une bouteille de jus de citrouille à la main. Elle ne séchait pas vraiment les cours, mais n’écoutait plus, voire s’était même endormie pendant un cours de sortilèges. Déjà qu’elle était dans les moins douées en cours, là elle avait touché le fond. (Ndla : peut-être cherchait-elle à prouver qu’on pouvait toujours creuser plus profond ?)

La demoiselle était à ce moment donc au fin fond de la bibliothèque, entourée par des étagères qu’elle avait vidée sur la table et donc elle feuilletait les volumes parfois assez brusquement, mais par chance, elle n’avait encore déchiré aucune page. Sinon, Madame Pince aurait déboulé comme une furie dans le dos de la fillette et aurait hurlé au scandale. Peut-être que la chance était quand même avec Wendy. D’ailleurs il lui semblait qu’elle touchait au but. Elle était sûre d’être à deux doigts de trouver le fin mot de sa solution parfaitement logique et plausible du problème ! Quand soudain :

« YEEEEEESSSS ! J’ai trouvé! »

536 mots
Pv pour Jack Chandlers

La journée avait été affreuse. Affreuse, affreuse, affreuse, affreuse !! Mais vraiment. Ce n'est pas un « affreuse » du genre sympathique, mais un « affreuse » véritablement affreux. Bon, il fallait reconnaître que Jack était également connu (et peut-être même reconnu) pour avoir tendance (mais une tendance légère) à exagérer les choses. Une tendance qui se caractérisait par le fait de voir tout ce qui était mauvais en horrible et tout ce qui était bon en....horrible aussi. D'ailleurs, parlons un peu de la philosophie de Jack qui se résume à ça : « Quand y a un truc qui foire, c'est normal. Quand rien ne foire, c'est que ça risque de foirer dans pas longtemps ». Connus également par les moldus comme étant la (tristement, mais véridique) loi de Murphy, un gars à qui il a dû arriver des bricoles pour qu'il dise ça. Mais le problème n'était pas là, le problème avait été la journée de Jack. Revenons dans le temps, environ 6 heures avant les évènements qui vont suivre.

Ssssccchhhhhhhhhhhhhhhhhhttttttttttttttt........c'est le bruitage du retour dans le temps, c'est bien fait, vous ne trouvez pas ? Non ?..........Ingrats !

Tout débuta par un réveil qui n'en était pas un, car pour se réveiller il faut avoir dormis et ce n'était pas le cas de notre jeune ami qui avait les pupilles injectés de sang...bon, peut-être pas injectés de sang, mais on pouvait les immenses cernes sous les yeux et la fatigue sur son visage. Le pauvre n'avait pas réussi à trouver le sommeil, mais tout cela n'était qu'un début, le début d'un acharnement sur sa personne. Il avait commencé à avoir des soupçons quand il était encore sous la douche, alors qu'il s'était enfoncé une punaise qui traînait là dans le pied après avoir shooté dans l'un des pieds du lit en baldaquin de son voisin l'emmenant ainsi dans les douches avec la tête la première. Ne tentez pas de faire cette expérience, cela pourrait être risqué. Donc, c'était avec le pied endoloris et des douleurs un peu partout que l'esprit du jeune Poufsouffle commença à comprendre ce qui se passait autour de lui : un complot se jouait contre lui et c'était la vie elle-même qui était derrière tout ça. Il en avait eu la preuve quand il se piqua les yeux avec le savon et qu'il glissa dessus après l'avoir lâché involontairement tout en beuglant tel un monstre agonisant...ce qui avait réveillé tout le monde dans le dortoir des garçons. Cela s'était poursuivit dans la grande salle avec un petit-déjeuner hors du commun où la brioche de Jack se retrouva entière déconfituré (ça existe ça ?) sur ses habits laissant ainsi une grande tâche sur sa robe. Une tâche qu'il tenta d'enlever par de nombreux moyens et qui l'amenèrent à trimballer ses petites jambes d'un bout à l'autre du château. Résultat : pas de petit-déjeuner, une grande fatigue, des courbatures, des douleurs et...une tâche en forme de médaille. La matinée venait de lui sourire.

Il paraîtrait que l'après-midi ne fut guère meilleure, à vrai dire glisser en haut des marches où se prendre une porte en plein visage n'était pas le véritable hobbie de notre jeune ami. D'ailleurs, ce dernier, las de ses aventures un peu trop périlleuses pour une seule journée, préféra se retirer dans un endroit calme et reposant où il pourrait se reposer sans aucun problème. Vous l'aurez compris, Jack se dirigeait tout droit vers la bibliothèque avec la ferme intention de reprendre des forces tout en profitant du calme. Malheureusement, il y avait une chose qu'il ne savait pas : il y avait Wendy ! Et là vous devez tous avoir peur en théorie.........mais apparemment ce n'est pas le cas.
Weeeeennnnnddddyyyy !!! Toujours pas ? Très bien.
Weeeeeeennnnnnnnddddddddddddddyyyyyy Scotts !!!!! Alors ? Je vois, vous êtes coriace !
L'histoire du centaure.........Bizarre, je vous trouve bien pâle d'un coup. Je savais bien que je finirai par vous faire fléchir.

Donc notre jeune aventurier commença à s'aventurer à l'intérieur de la bibliothèque avant d'apercevoir la douce colombe, sa fleur de beauté, son éternel amour, la femme de ses rêves et...pleins d'autres jolies métaphores dans ce genre (ouais, ça casse un peu le suspense, mais bon depuis le temps que tout le monde le sais). Un grand sourire s'allongea sur le visage du jeune garçon qui s'approchait lentement vers la jeune fille avec l'espoir de pouvoir engager la conversation. Il allait pouvoir profiter de ce moment d'intimité pour n'être qu'avec elle. Bien sûr, il se devait de ne rien laisser paraître, mais ce n'était pas grave, il allait tout simplement être avec elle. Il ne restait d'ailleurs que quelques pas......la table où se trouvait toutes les affaires étalées de Wendy se tenait à quelques centimètres de ses doigts......ses doigts allaient se poser quand soudainement la jeune fille s'écriait de joie. Jack n'avait véritablement comprit la situation, mais ce qui était certain était le fait qu'il avait été surprit et qu'il avait glissé sous cette frayeur tout en faisant profiter de son menton au rebord de la table.

Le jeune garçon se releva assez rapidement tout en s'appuyant à la table et en malaxant la partie endoloris. Il fallait avouer que même dans les endroits les plus improbables, la poisse allait le poursuivre.

Jack : Bonjour Wendy. Je ne te dérange pas au moins ?

[889 mots]

La jeune fille était trop concentrée sur ses recherches pour s’apercevoir que quelqu’un était à quelques mètres d’elle. D’ailleurs, la bibliothèque est à tout le monde, alors, ils pouvaient bien aller où bon leur semblait, tant qu’ils ne la dérangeaient pas pendant ses investigations. Puis elle avait sauté de joie, déstabilisant la pauvre Jack qui venait vers elle. Ne se rendant d’abord pas compte qu’elle venait une fois encore de la blesser involontairement, Wendy d’abord ne compris pas ce qu’il faisait à coté d’elle, alors que la minute d’avant il n’y était pas. Est-ce qu’il avait trouvé un moyen de se déplacer instantanément d’un endroit à un autre ?
« Ben, Jack… qu’est-ce que tu fais par terre ? » lui demanda-t-elle en le regardant se relever. « Ah, je prends trop de place avec mes recherches c’est ça ? Et y’a pu assez de tables, alors t’es obligé de lire assis par terre ? » S’enquit-elle, d’un ton ennuyé. « Je vais ranger, ne t’inquiète pas. Tu vas pouvoir t’asseoir. » Avait-elle promis, en commençant à ramasser les plus gros livres, sur le bord de la table.
« Je suis désolée, hein, j’étais trop concentrée sur ce que je voulais trouver… » S’excusa-t-elle, sans trop s’excuser non plus. Après tout, la bibliothèque est un lieu d’apprentissage, alors si on ne lisait pas les livres, ne prenait pas de note, à quoi cela servait-il d’y venir, n’est-ce pas ?

Elle fixa Jack un petit moment, puis jeta des coup d’œil furtifs par-dessus son épaule, comme si elle avait peur qu’on l’épie, ou qu’on lui vole le fruit de ses longues recherches, qui lui avaient couté des nuits blanches, quelques points sur sa moyenne, ainsi que de nombreuses heures à se creuser le fromage blanc pour trouver les réponses. Bref, elle y tenait, et elle ne voulait pas qu’on lui pique ses résultats.

« Jack » dit-elle d’un ton grave. « J’ai quelque chose d’important à te dire. » annonça-t-elle, toujours avec le même ton grave. Elle le fixait dans les yeux comme si elle cherchait à le jauger d’abord, pour voir s’il pouvait être digne de confiance. Bien sûr qu’elle lui faisait confiance, mais ce qu’elle s’apprêtait à lui dire pouvait en déstabiliser plus d’un (Ndla : Oh que oui ! Mais pas forcément dans le sens où elle l’entend !) Alors elle devait être sûre de son ami avant de lui révéler cette chose gravissime.

Elle laissa s’écouler quelques seconde, peut-être pour laisser monter le suspens, peut-être pour se laisser le temps de chercher ses mots, ou juste parce qu’elle ne s’en rendait pas compte… Puis finalement, elle se pencha à son oreille, et mis sa main en cône devant ses lèvres pour qu’on ne puisse pas capter ce qu’elle dirait, même avec des jumelles magiques (On ne sait jamais !) arrivée toute proche du pavillon du garçon, elle susurra alors « Le père Noël existe, et c'est un sorcier ! » Puis elle reprit sa position avec son visage cette fois toujours aussi grave, mais moins crispé. Ca la soulageait un peu de pouvoir partager cette nouvelle si importante pour l’avenir du monde ! Elle fit alors un signe de tête à Jack, pour lui signifier qu’elle avait bien réussi à trouver toutes les preuves qui prouvait ce qu’elle venait de dire. C’était la découverte du siècle… Pour Wendy.

« Tu veux que je t’explique comment j’ai trouvé ? » Demanda-t-elle avec un sourire au jeune garçon qui se trouvait en face d’elle. « Prend une chaise, tu vas voir, en fait c’est tellement logique que ça en devient drôle que personne n’y ait pensé avant ! » s’amusa-t-elle. D’ailleurs, elle se comportait déjà comme si Jack acceptait de l’écouter, avant même qu’il accepte… Ou refuse.

Et elle était l’unique petite fille au monde qui révèlerait à l’humanité que le Père Noël existe, et qu’il est un sorcier ! Un mythe venait de tomber !

645 mots

Ce qu'il faisait par terre ? Oh, pas grand-chose ! Il voulait vérifier la qualité du sol qui ornait la bibliothèque et il fallait admettre que Jack aimait bien être par terre, une sorte de passion chez lui. Wendy avait quand même un don pour poser de sacrées bonnes questions, elle était incroyable, mais c'était pour cela qu'il l'adorait. Quand on est accros, on est accros. Néanmoins, elle pensa qu'il était venu ici pour étudier et qu'elle prenait un peu trop de place, il avait bien envie de lui dire que cela n'était pas la peine, mais sa mâchoire lui faisait encore un peu mal. Il avait donc fait un petit signe de la main pour dire que tout cela n'était pas grave et qu'il ne lui voulait de l'avoir surprit de cette façon, après tout il avait l'habitude. Mais soudainement tout bascula alors qu'il se malaxait sa bouche. Elle le fixa tout en jetant des regards furtifs autour d'elle. Puis, d'un ton grave, elle attira son intention en l'appelant par son prénom ! Que pouvait-il bien se passer ? Allait-elle lui avouer quelque chose d'important, quelque chose de bien ou de mal ? Avait-elle des doutes sur les intentions de Jack ? Avait-elle percé son secret (qui n'est plus vraiment un secret) à jour ? Est-ce que Bryan est bien le fils de Brandon ou bien Charlene l'a-t-elle trompée avec Bob, qui lui-même est la belle-soeur de l'oncle d'Alfred ? Pleins de questions se bousculèrent dans l'esprit de Jack et tout sembla se figer quand elle avoua qu'elle avait quelque chose à lui dire. Il était donc fait comme un rat ! Les carottes étaient cuites pour lui ! Il allait être saucissonné avant de se mettre à table devant-elle ! Et là j'ai plus trop de métaphores culinaires.

Elle continuait de la fixer. Jack avait l’impression qu’elle tentait de rentrer dans son esprit, que les yeux verts clairs de la jeune fille tentaient de lui tirer les vers du nez. La tension était donc palpable. Le temps semblait soudainement long. La vitesse de battement de son cœur s’accélérait au fur et à mesure. Il commença à transpirer et quelques gouttes de sueur commençaient à perler sur son front et dans son dos. Il avait du mal à respirer. Une seule question lui traversait l’esprit : comment allait-elle le tuer ? Sûrement d’une façon douloureuse, très douloureuse. Puis soudainement elle s’approcha de lui avant de lui murmurer son aveu. Tout s’arrêta alors autour de lui, son cœur s’arrête de battre et sa respiration était coupée. Elle disait avoir trouvé les preuves suffisent pour...affirmer que le Père Noël existe !!! Oh mon dieu !!! Mais, mais, mais....mais cela n’avait aucun rapport avec lui !!! A cette nouvelle, Jack poussa un long soupir de soulagement, il se sentait soudainement mieux, il avait même envie de rire maintenant, il trouvait cela idiot. Un grand sourire c’était d’ailleurs dessiné sur son visage, mais face au sérieux de Wendy le jeune garçon effaça son sourire et prit une nouvelle mine de stupeur. Après tout ce n’était pas si idiot que ça. C’était même....wahou !!

Jack : Incroyable ! Il existe donc !

Oui, en vérité Jack voulait faire plaisir à Wendy, car il pensait que cela allait lui faire plaisir et peut-être même qu’il allait vivre une aventure fabuleuse à la recherche de nouvelles preuves et qu’il allait en faire un bouquin qu’il intitulerait « Da Noël Code ». Mais pour le moment, il devait écouter attentivement la jeune fille qui allait lui montrer ses preuves irréfutables ! Cela promettait d’être passionnant. Maintenant, restait à savoir son air de jeune garçon choqué par cette nouvelle était assez convaincant. Tant qu’elle ne lui disait rien, c’était parfait.

[622 mots]

Ravie que son ami la prenne au sérieux, et sans attendre qu’il l’y invite, Wendy commença son argumentaire : « Vois-tu, en général, on dit que le papa Noël n’existe pas. Bon, tu sais comme moi, que c’est pour rire, c’est pour les gens qui n’ont pas d’imagination. Bref ! » introduisit-elle ses propos. Elle jetait parfois des regards à Jack pour vérifier qu’il suivait ce qu’elle disait, mais en général, elle était penchée sur ses recherches et farfouillait dans ses papiers pour en tirer ses preuves. « Tu vois, alors, le Père Noël, il a des rennes, et un traineau et un sac. Mais comment fait-il pour mettre tous les cadeaux de tous les enfants du monde dans un seul sac à dos ? » Oui, parce que pour ne pas se casser le dos, le père Noël a forcément un sac à dos. Les hottes c’est pour les vieux, les d’jeun’s, ils ont des sacs à dos. Et on aura beau dire, le Père Noël, il est branché !

Bref, la jeune fille sortit un petit livre de sous tous les autres, et commenta : « C’était mon premier problème que j’ai cherché à résoudre. Alors j’ai trouvé se livre, et regarde un peu ! » Là, la jeune fille préféré laisser l’effet de surprise agir tout seul, elle indiqua juste à son camarade le passage qu’il devait lire. Elle lui tendit le livre, qui indiquait sur sa page, qu’il existait des sorts et des malles dont les proportions extérieures, n’avaient rien à voir avec les proportions intérieures. Certains sorts permettaient de rendre un objet Moldu, donc normal, beaucoup plus vaste à l’intérieur que à l’origine. « Tu vois ? C’est tellement simple ! » Demanda-t-elle, lorsqu’il eut fini sa lecture. Elle était tellement excitée par ses découvertes, que pour un peu elle en sautillerait de joie sur place.

Puis elle passa à l’étape suivante « Il faut maintenant résoudre le problème des rennes et du traineau qui vole. Ca pas trop dur, en fait : on trouve des balais qui volent, alors il suffit d’appliquer le même sort au traineau. Pour les rennes c’est un peu plus compliqué, mais ça marche pareil ! » Expliqua-t-elle, en montrant un tout petit livre de Quidditch qu’elle avait trouvé dans les étagères de la bibliothèque. « Bon et puis, le Père Noël, il ne peut pas porter que les mêmes habits toute l’année, il aurait trop chaud. Et il ne peut pas se permettre de se faire remarquer à la plage, alors il faut qu’il se déguise ! J’avais pensé au départ qu’il était animo… amini… magi… euh… » La demoiselle plantait sur une nouvelle notion qu’elle venait de voir. Sean lui avait plusieurs fois parlé de ces gens qui acquiéraient au fil du temps la capacité de se transformer en animal. Elle reprit son livre de cours de métamorphose, seulement, celui du niveau très avancé, et se replongea dedans, le temps de retrouver le mot « Animagus ! » dit-elle triomphante. « C’est des sorciers qui peuvent se transformer en animal. Mais il peut pas se transformer en animal pour vivre le reste de l’année, t’es d’accord ? Alors j’ai trouvé ça ! » Dit-elle mystérieuse. Elle sorti un gros pavé de l’autre bout de la table, et montra fièrement le titre ‘Comment Maîtriser son Métamorphisme’ « C’est un métamorphomage ! » articula-t-elle doucement, comme si c’était un secret trop secret pour être révélé.

Elle n’attendait pas l’aval de son cadet pour continuer de l’embrigader dans son délire. Néanmoins, elle marqua une pause, pour le laisser digérer les nouvelles qu’elle venait de lui enseigner. Et puis, il avait peut-être des questions, ou il pouvait peut-être soulever d’autres problèmes que l’indienne n’aurait pas vus, ou aurait oublié de régler ?

630 mots

Jack avait écouté attentivement le récit de Wendy. Il devait le reconnaître que le sujet qu'elle essayait d'aborder lui semblait quelque peu stupide et inutile, mais néanmoins il était passionné par ce qu'elle disait. Il devait l'admettre, il était ébloui par les recherches que la jeune demoiselle avait faites, elle semblait s'être donné un mal fou pour parvenir jusqu'à ce stade et pour cela il lui tirait son chapeau, d'ailleurs il avait envie de lui un gros bisou sur sa joue pour la féliciter, mais il fallait se retenir. Il l'avait donc écouté attentivement et avait bus toutes ses paroles au son mélodieux de sa voix. La théorie du sac à dos l'avait un peu déboussolé, mais il fallait reconnaître que ce soit un sac à dos ou bien une hotte, le problème de la place restait le même. Il jeta donc un coup d'oeil dans le bouquin qu'elle lui tendait afin de voir ce qu'elle voulait lui prouver et cela collait parfaitement, les sortilèges de ce genre étaient monnaies courantes dans le monde la magie, après tout cela était un gain de place et d'utilité évidentes. Le raisonnement de Wendy était logique et il tenait parfaitement la route, voilà qu'elle venait de gagner un point pour elle.

Il s'en suivi l'explication concernant le traîneau volant qui se résuma encore plus facilement que pour le sac à dos. Le sortilège qui était appliqué par les sorciers pour tous les objets volants pouvait être utilisé dans ce cas-là et elle avait entièrement raison. Encore un point de plus pour la jeune demoiselle de Poufsouffle. Par contre, il devait l'admettre qu'il n'était pas d'accord sur le dernier point qu'elle avait mentionné, à vrai dire il y avait encore plus simple que cela et il allait lui exposer ses doutes à l'instant même ainsi que sa théorie.

Jack : Je veux bien te suivre concernant le sac à dos, même si je pense personnellement qu'il a une hotte, le traîneau et les rennes. Tout ce que tu as dit sur ces sujets tient la route et je te soutiens. Par contre, je ne suis pas d'accord sur le dernier point, je pense qu'il y a plus simple. Supposons que le Père Noël soit réellement un sorcier, il n'est pas pour autant immortel et à chaque génération ce n'est pas forcément un métamorphomage qui prend sa place. Je pense plutôt qu'il s'agisse d'un sorcier de plus banal et qu'il se déguise seulement le soir de Noël. Par contre....je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il existe.

Eh oui, il devait lui avouer son opinion, même si cela lui faisait mal et cela s’entendait dans sa voix. Il semblait timide et hésitant face au fait de ce qu’il allait dire. Il laissa planer un petit silence avant de se lancer à son tour dans sa théorie, même s’il avait peur de la réaction de Wendy. Elle allait sûrement lui en vouloir d’avoir tout détruit en un seul coup et peut-être qu’elle ne voudrait plus lui adresser la parole.

Jack : Je tiens d’abord à te féliciter pour tes recherches, cela t’a sûrement demandé du courage et j’ai beaucoup d’admiration pour ça. Pourtant, je pense que tu ne t’es pas penché sur le bon point. Le Père Noël n’existe pas et plusieurs choses le prouvent, mais il en suffira d’une seule. Comment expliques-tu le fait que ce soit nos parents qui nous offrent nos cadeaux ?

[571 mots]

*** tous comptés

Elle aurait pu s’énerver. C’est d’ailleurs ce qu’elle aurait fait en temps normal. Elle aurait pris son visage et son ton vexé, aurait dit que pour un incrédule, il en tenait une couche, qu’il n’avait plus rien d’un enfant, s’il ne croyait déjà plus au père Noël, et qu’elle n’avait plus rien à lui dire, et s’en retourner avec une attitude rageuse à ses trouvailles, qu’elle aurait été heureuse en solitaire d’avoir découvert.
Elle aurait pu… Mais en fait non. Elle se contenta de regarder tristement son ami, et de remuer la tête de gauche à droite, d’une manière lente et lasse. « C’est pas les parents, j’ai déjà testé. Tous les ans, je reste avec eux dans leur lit pour dormir. Parfois, je reste éveillée aussi, avec une lampe de poche, parce que ça pourrait être Charles qui fait n’importe quoi. Mais jamais aucun d’eux n’a rien fait. Pire ! Les cadeaux arrivent lorsqu’on est tous ensemble à table ! » Expliqua-t-elle. « Je suis vraiment désolée que chez toi, le Père Noël ne passe pas. Mais chez moi, il existe vraiment ! » Oui bon, quand on omettait le fait que chez Wendy, il y avait aussi un cuisinier, c’est vrai que cela pouvait laisser penser qu’il existait vraiment. Bref, elle aurait toujours la réponse pour vous prouver qu’il existe.

Puis d’un coup, elle devint pensive. Elle croisa les bras, et baissa le regard, perdue dans ses pensées, puis interrogea Jack « Mais tu crois pas que le fait que tu ‘saches’ que ce sont tes parents, tend aussi voir même tend carrément à appuyer ma théorie du métamorphomage ? Je t’explique ! »
En fait, dans la tête de Wendy, si un enfant était persuadé de voir ses parents déposer les cadeaux, c’était parce que le père Noël, conformément à sa théorie selon laquelle il ne voulait pas qu’on le reconnaisse dans la rue, il devait se faire passer pour quelqu’un d’autre. Comme les enfants le surprenaient souvent à des moments où il avait peu de temps pour réfléchir, il prenait l’apparence d’un des adultes de la maison. Et d’ailleurs, Wendy n’avait pas encore les preuves, mais elle était persuadée qu’il était acteur dans la vraie vie. Parce qu’il était capable de se faire passer pour n’importe qui n’importe quand, en très peu de temps, de l’ordre de quelques dixièmes de secondes, il pouvait changer.

Elle offrit ensuite un sourire triste mais assuré à son camarade « Tu ne me feras pas changer d’avis. Il existe, c’est juste qu’il met tellement de bonne volonté à faire croire à tout le monde qu’il n’existe pas, qu’il a finit par devenir un mythe. » Ca annonçait la couleur comme ça. Elle ne l’empêchait pas de ne pas y croire. Mais avec son argumentation butée, on pouvait comprendre qu’elle demandait en retour à son auditoire qu’ils en fassent de même pour elle : qu’il ne l’empêchent pas de croire.

« Est-ce que tu veux écouter la suite de mes preuves, ou tu préfères qu’on parle d’autre chose ? » Elle se doutait bien que si les avis de base divergeaient, il pouvait devenir difficile d’entretenir une conversation saine et calme. Alors autant virer de bord tout de suite et trouver un bon sujet de papote, qui au moins serait moins sujet à polémique !