Nous sommes un samedi matin, il est sept heures et demi Alehandra est en chemise de nuit dans la salle commune. Elle face au feu ouvert avec un bouquin entre les mains car, elle n’arrivait plus à dormir. La jeune fille n’avait pas souvent des insomnies contrairement à sa cousine, même si elle ne se parlait pas souvent Alehandra voyait bien les cernes qu’avaient sa cousine lorsqu’elle le voyait dans la Grande Salle. La jeune Gryffondor s’entendait plus ou moins bien avec sa cousine de Serdaigle bien sûr, elle avait chacune leur vie dans leur maison et elles pouvaient ne plus se parler pendant des mois. Mais, quand elle se voyait c’était toujours très cordialement qu’elles se saluaient et qu’elles prenaient des nouvelles de l’une l’autre. Alehandra ne connaissait que très peu ses cousins en revanche car, jamais ils ne l’avaient invitées au manoir. Elle pensait que c’était parce que leur père ne leur avait pas beaucoup parlé de son frère à qui il faisait la tête depuis qu’il avait appris que celui-ci était tombé sous le charme d’une moldue.
Comme je le disais si dessus Alehandra était entrain de lire un livre dans le noir avec pour seule lumière les flammes du feu. Elle lisait comme à son habitudes une histoire d’horreur peuplée de monstre ou de créatures plus effrayantes les unes que les autres. Elle adorait cela, au grand dam de sa mère car, elle aurait préféré qu’Alehandra comme ses autres filles s’intéressent aux histoires de fées ou de princesses. Mais, si il n’y avait pas de sang ou de fantômes dans l’histoire Alehandra ne s’endormait pas. Alors c’était son père qui était obligé de lui en raconter ses histoires. Mais, à l’âge de 8 ans elle les lisait toute seule dans son lit. Mais à cette heure la jeune fille relisait pour la énième fois « La légende du cavalier sans tête » de Washington Irving.
Alehandra était arrivée à se passage :
« C’était l’heure maléfique de la nuit, Ichabod, déconfit, le cœur lourd, poursuivait sa route vers sa maison, le long des pentes des hautes collines qui dominaient Tarry Town et qu’il avait traversées si joyeusement l’après-midi. L’heure était aussi lugubre qu’il l’était lui-même. Loin en dessous de lui, s’étendaient les eaux obscures et indistinctes de la Tappan Zee, çà et là percées du grand mât d’un sloop, tranquillement ancré à l’abri des terres. Dans le silence funeste de minuit, il percevait même les jappements d’un chien de garde, sur la rive opposée de l’Hudson, mais si indistincts et si faibles qu’ils semblaient plutôt accentuer la distance qui le séparait de ce fidèle compagnon de l’homme. De temps en temps, le cocorico traînant d’un coq fortuitement réveillé résonnait également au loin, très loin, là-bas, dans les collines, comme dans un rêve. Aucun signe de vie ne se manifestait à proximité, si ce n’est occasionnellement la stridulation mélancolique d’un criquet, ou peut-être le coassement guttural d’un crapaud-buffle, qui, dormant d’un sommeil agité dans un marécage proche, semblait se retourner brusquement dans son lit. Toutes les histoires de fantômes et de lutins qu’il avait attendues l’après-midi même pressaient maintenant dans sa mémoire. La nuit s’épaississait et les étoiles, qui semblaient prêtes à se noyer dans le ciel, se dérobaient occasionnellement à sa vue lors du passage d’un nuage. Il ne s’était jamais senti aussi seul ni aussi déprimé. Cependant, il approchait de l’endroit précis qui avait été le théâtre de tant d’histoires de fantômes. Au beau milieu de la route, poussait un gigantesque tulipier, qui se dressait tel un géant au-dessus de tous les autres arbres du voisinage et faisait office de point de repère. Ses branches étaient noueuses et colossales, aussi grosses que les troncs d’arbres ordinaires, se tordant presque jusqu’au sol, puis remontant dans les airs. On l’associait à l’histoire tragique du malheureux André qu’on avait capturé tout près de là, et il était universellement connu sous le nom d’arbre du Major André. Les gens le considéraient généralement avec un mélange de respect et de superstition, en partie parce qu’ils compatissaient au triste sort de son fortuné éponyme, mais aussi en raison des récits de scènes étranges et de lamentations sinistres qu’on racontait à ce sujet. »
C’est là qu’une porte s’ouvre en grinçant mais, la jeune fille ne sursauta pas et continua sa lecture prenante.