Le Poudlard Express

Même si elle avait préparé ses valises la veille, le matin de cette rentrée fut très mouvementé. Allan trouvait étrange que sa sœur aille jusqu'à perdre son chaudron, mais il s'avéra vite que ce n'était que Gabrielle qui le lui avait volé dans un élan de jalousie.
-Pourquoi elle irait à Poudlard et pas moi ? avait-elle hurlé.
Finalement, lorsque que le chaudron était bien rangé dans le coffre de la voiture, ils montèrent tous ensemble dans l'engin moldu. Croyant qu'ils allaient enfin être tranquilles, Gabrielle eût un sursaut et demanda où était passé Alexandre.
-On a oublié mon frère ! On a pensé au chaudron, mais on a oublié mon frère !
Ils firent donc demi-tour pour aller chercher le cadet. Il avait fait une grasse-matinée telle qu'il était encore en pyjamas lorsqu'ils arrivèrent.
Voyant qu'il avait loupé plus d'une heure de stress, il se changea en quatrième vitesse, T-shirt à l'envers.
Lorsque tout sembla en ordre, ils s'installèrent à nouveau dans la voiture pour se remettre en route vers Londres. Le trajet ne se passa sans autres problème que ceux de Gabrielle, qui trouvait tout à fait injuste le fait qu'Elizabeth allait à Poudlard.
Arrivés à la gare, Elizabeth prit, comme Allan, un chariot sur lequel elle entassa ses deux valises et son chaudron.
Il y avait beaucoup de monde, surtout moldu. Certains curieux lançaient de temps à autre un coup d'œil intéressé à leurs chaudrons, mais trop pressés pour faire plus, ils disparaissaient de nouveau dans la foule.
-Quai 9 3/4 ! Quai 9 3/4 ! scandait Allan, tout souriant.
Ils s'arrêtèrent face à une barrière, entre les pancartes qui affichaient un 9 et un 10. Visiblement, il n'y avait pas de voie 9 3/4, mais elle avait déjà fait le voyage, et elle savait comment y aller.
Allan lui montra bien que le système n'avait pas changé. Il marchait à côté de son père, d'un air naturel, et, un instant plus tard ils avaient disparus. Gabrielle, Alexandre et sa mère passèrent à leur tour au travers de la barrière.
Bientôt, il ne resta plus qu'Elizabeth. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une légère appréhension. Elle recula de quelques pas pour prendre un peu d'élan, puis elle couru vers la barrière avec l'air de quelqu'un de pressé.
Sans prévenir, le décor changea. On entendait le miaulement de dizaines de chats et le hululement d'autant de hiboux qui s'agitaient dans leur cage ou dans leur panier. Sa mère lui faisait de grands signes près du train qui lançait de grands panaches de fumée.
-Vite ! Vite, Elizabeth !
Elle l'étreignit brièvement puis l'envoya vers la porte du train.
Arrivée dans les couloirs, elle se précipita à une fenêtre pour lancer un dernier au revoir à ses parents et à ses cadets.
-Travail bien !
-Essaie de tomber gravement malade !
Pour ce propos, Gabrielle avait dû se faire réprimander très durement, mais le train avait démarré et prit un virage, coupant ce merveilleux spectacle à Elizabeth.
Une main se posa sur son épaule et la fit sursauter. Ce n'était qu'Allan.
-Tu viens ? On va chercher un compartiment.
Il avait toujours cette manie de donner l'impression qu'il lisait dans les pensées. À chaque fois qu'ils passaient devant un compartiment rempli de gens dont lui avait parlé son frère, il disait qui était qui.
-Les deux blonds, là, qui ressemblent à Alexandre en plus vieux, c'est Colin et Dennis Crivey, toujours aussi enthousiastes, ajouta-t-il avec un soupir. J'avais partagé un compartiment avec eux en première année.
Elizabeth eût un petit rire, même si elle ne savait si s'était le but de cette remarque.
Le couloir était presque vide, maintenant. Tout le monde avait dû trouver un moyen de se caser le plus vite possible dans les compartiments vides pour éviter de séparer leurs groupes d'amis.

Étendue de tout son long, par terre, Elizabeth voyait de petites étoiles lui brouiller la vue. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour les chasser et secoua la tête avant de se relever.
Elle ne savait absolument pas ce qui s'était passé, mais elle s'était écrasée par terre et une fille qui semblait plus âgée que son frère se tenait devant elle, un hibou hululant avec force dans une cage renversée sur le plancher du train. Elizabeth fila derrière son frère qui avait ramassé la cage de la chouette et la tendait à l'adolescente.
Elizabeth ne pût s'empêcher de remarquer qu'il semblait étonnamment tendu malgré son sourire, comme chaque qu'il essayait de réprimer sa colère.
Aussi, ce fût d'un ton sec qu'il dit :
-Enchantés, mais un désolée ou un bonjour serait peut-être un peu trop demandé, à ce que je viens de voir ?
Elizabeth ne le voyait que rarement dans cet état d'énervement, et elle était surprise que, pour une fois, ce n'était pas contre Alexander, son petit frère qui n'avait pas beaucoup de respect lorsqu'il s'agissait de ses aînés. Encore un point qui rendait Allan et Alexandre si différents.
Ce qui était donc étonnant, c'était qu'il parle ainsi à une personne plus âgée que lui, mais Elizabeth n'avait jamais suivit son frère jusqu'à Poudlard, et donc ne pouvait savoir s'il était comme ça, avec les autres.
Elle regarda son frère et l'élève d'environ quinze ans à tour de rôle, se demandant ce qu'il convenait de faire. Timidement, elle s'approcha de l'adolescente et balbutia un "désolée", mais Allan la coupa.
-Techniquement, ce n'est pas à toi de t'excuser, puisque tu ne bougeait pas.
Il se retourna une nouvelle fois vers l'adolescente.
-Donc, bonjour, il insista bien sur le mot, moi c'est Allan et celle que vous avez si aimablement renversé se trouve être ma sœur, Elizabeth, enchantés.
Il tendit sa main droite, celle qui n'était pas occupée à porter la cage du hibou. Elizabeth ne voyait pas en quoi il était si énervé. Elles s'étaient juste percutées et ça aurait mis n'importe qui de mauvaise humeur, mais il semblait croire à un affront de ne pas présenter d'excuses.
Elle regarda le sol, gênée.
Elle était dans un de ces moments où elle était la cause d'une dispute tout en restant mise à l'écart. Elle avait longtemps pensé que Allan était un peu silencieux, comme elle, mais il semblait prêt à gronder la jeune fille devant lui, même si elle connaissait sûrement plus de sorts que lui. Elle serra un peu sa cape autour de son cou. Si elle pouvait au moins dire quelque chose. N'importe quoi pour briser son sentiment de gêne étouffante...
-Heu... on peut chercher un compartiment ?
Elle essaya tant bien que mal de continuer à regarder alternativement les deux autres, mais elle trouvait ça très dur.

Elizabeth sentait que ça virait au cauchemar. Mais Allan semblait si calme, comme s'il faisait la morale aux deux deux filles en même temps. Si elle n'avait pas eût un peu peur de son frère, elle lui aurait donné une paire de claques pour le ramener sur terre, lui dire qu'ils étaient dans le Poudlard Express, entourés de sorciers plus qualifiés dans les duels et capables de bien plus de sort qu'eux. La jeune fille semblait être choquée, elle aussi, mais tout aussi choquée que capable de bon sorts.
Elizabeth réprima un frisson.
L'adolescente avait répliqué, énervée.
-Effectivement, ce serait trop demander.
Elle regarda son frère. À quoi jouait-il ? Il semblait à la fois tendu et calme et Elizabeth ne savait plus quel sentiment il éprouvait réellement. Elle ne le connaissait pas vraiment, le peu de temps où ils avaient discutés ne le concernant pas énormément, il avait juste essayé de rassurer sa sœur comme il pensait qu'il devait le faire en tant qu'aîné.
L'adolescente avait amorcé un petit mouvement et Elizabeth sursauta. Elle ne se sentait pas à l'aise, dans ce couloir. Elle sentait que le train défilait et pouvait percevoir le moindre changement de direction qu'ils prenaient.
Après un silence gêné, l'élève se tourna vers elle, mais aucune critique sur sa présence ne dépassa plus ses lèvres.
-S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, dit-elle, toujours énervée. Bonjour et enchantée, même si je ne le suis pas, je m'appelle Halwen, désolée de t'avoir renversée, je n'ai pas fait attention...
Elle avait essayé de dire que ce n'était rien, que tout allait pour le mieux et elle aurait même voulu dire quelque chose d'intelligent, mais le seul son qui sorti de sa gorge, étrangement sèche, ressemblait d'avantage à un couinement qu'à une de ses belles phrases si enjolivées de jolis mots comme elle s'amusait habituellement à lancer ironiquement. Mais le nœud qu'avait formé son estomac se décontracta un peu lorsqu'elle vit que son interlocutrice semblait réellement désolée.
Cette dernière se tourna à nouveau vers Allan, l'air un peu plus renfrognée.
-... Bonjour à toi aussi, même si, une fois encore grâce à toi, il a très mal commencé, alors là, je ne ferais même pas semblant d'être enchantée, et, comme tu le dis si bien, techniquement, étant plus âgée que toi, tu me dois du respect, pas grand chose, mais seulement essayer de ne pas m'insulter dès ta première phrase !
Elizabeth était intérieurement scandalisée par cette réponse si dure. Elle ne voyait pas l'utilité de ce "encore" qu'elle avait ajouté dans sa phrase, et elle n'avait pas entendu la moindre insulte jamais s'échapper de la gorge de son frère.
Et lui gardait un calme tout aussi stupéfiant. Voir effarant, car toute trace de colère avait déguerpit au moment même où Halwen lui avait répondu. Il semblait même réprimer une grosse envie de rire, le regard pétillant. Un peu comme à leur très belle sortie sur le Chemin de Traverse, sa première pous elle, mais la troisième au moins pour Allan, qui avait fièrement sortit sa baguette pour tapoter le mur de briques devant-eux.
Halwen avait reprit doucement sa cage, plus pour la pauvre créature la contenant que par politesse envers celui qui l'avait ramassé et lui adressa un grand sourire vide, un peu trop forcé et appuyé pour être réel en lui serrant la main. Elle avait offert un sourire un peut plus naturel à Elizabeth et avait volontairement tourné le dos à son frère.
-Je sais que notre conversation à... Mal commencé, mais je cherche moi aussi un compartiment, on pourrait en prendre un ensemble ?
Elle semblait beaucoup plus souriante qu'il y avait à peine cinq minutes, et Elizabeth soupçonnait son frère d'avoir fait exprès de jouer son supérieur pour en arriver précisément à ce point.
Ça devait-être la morale qu'il essayait de lui rentrer dans le crâne depuis le début. "Ne te laisse pas marcher sur les pieds". Mais elle était sûre que sans son aide, elle se serait bien embrouillée avec Halwen.
Il continua son petit jeu en répondant à la place d'Elizabeth.
-Ce serait avec joie de trouver un compartiment.
Il ajouta, d'un air distrait, parfaitement conscient que Halwen ne l'écouterait pas ;
-J'espère que cette année, le chariot des friandises aura des suçacides...
Elizabeth regarda le plafond. Elle avait presque oublié qu'il y avait un chariot bourré de friandise qui passait vers midi dans les compartiments pour demander aux élèves ce qu'ils voulaient comme collation.

Halwen vit que sa chouette continuait de s'agiter, ne se préoccupant plus vraiment des deux à côté d'elle, elle prit un petit morceau de noix de cajou dans son manteau noir et lui donna, ce qui l'apaisa un peu; elle lui caressa un peu le cou pour être sûre en lui murmurant:
-Eh ben ma belle, dure journée, non? T'inquiètes, ça va aller...
La chouette la regarda comme si elle l'avait comprise, poussa un petit hululement puis se tut, les yeux toujours rivés sur sa maîtresse. Halwen n'était plus du tout exaspérée, elle savait juste qu'entre elle et Allan, c'était pas l'amour, ni même quelque chose d'autre que du mépris, du moins de son point de vue, elle était même joyeuse, elle n'aurait peut-être pas d'amis mais les animaux suffisaient!

-Ce serait avec joie de trouver un compartiment. J'espère que cette année, le chariot des friandises aura des suçacides...
Halwen avait oublié ce... léger détail, Allan aussi venait dans le compartiment, ça ne l'enchantait pas vraiment, mais elle décida de rester de marbre, peut-être que ça l'ennuirait, ç'aurait été chouette, sinon, elle s'en fichait, elle n'avait pas vraiment l'intention de discuter, la fille avait l'air mal à l'aise, elle faisait un peu pitié à Halwen et hors de question de parler à Allan! Tant que son équilibre mental était sauf, il ne fallait pas le pousser dans ses derniers retranchements! Ele toucha du bout de doigts sa cape pour voir si sa baguette y était bien, oui, tant mieux; l'idée fugace de lancer un Avada à Allan et de s'enfuir.
*Tes entraînements, entraînements, politesse*
*Foutue conscience*
De toute façon, elle ne savait pas jeter ce sort, du moins, elle le pensait et aller à Aszkaban n'était pas encore dans ses projets. Après un certain temps de flottement, avant qu'Halwen n'hausse les épaules.
-Bon, ben on cherche, proposa-t-elle.

Elle recaressa sa chouette avec un petit clin d'oeil à celle-ci, poussa un soupir à fendre l'âme et chercha après un compartiment libre, ce ne fût pas aisé, la plupart était bondés. Après dix minutes de recherche, elle trouva un compartiment. Elle hésita un instant puis héla Allan et Elisabeth:
-Hep! Y en a un içi! Il est vide au fond à droite, Elisabeth, tu m'entends?
Effectivement, elle ne les voyait pas, elle regarda bien un instant et finit par entendre du mouvements, elle ne s'en préoccupa plus et s'assit sur la banquette, ouvrit la fenêtre tout en laissant la porte ouverte au cas où Elisabeth et Allan arriveraient, je pris un livre et m'assit et ouvrit un livre moldus qui l'interressait beaucoup: Eragon de Christopher Paolini. Comme si on faisait de la magie en parlant elfique, n'importe quoi...
Halwen jeta un petit coup d'oeil à la porte, attendant Allan et Elisabeth mais aussi le chariot de friandises...

Spoiler:

Halwen avait caressé sa chouette et essayé de la calmer avec une noix. Elizabeth pensait qu'elle aurait utilisé de la nourriture pour chouette, comme celle qu'on pouvait trouver à Eyelops, ou elle ne savait quel autre nom de boutique. Elle ne se rappelait que d'avoir lut juste au dessous de l'affiche du magasin les mots "Au Royaume Du Hibou".
Elle fût presque déçue de ne voire qu'une simple noix de cajou que la chouette avala goulument.
Mais elle remarqua que Halwen avait approché sa main d'une poche de sa cape, le dos toujours tourné face à Allan. Elizabeth réprima un léger frisson en imaginant à quel sorts elle pensait en cherchant sa baguette.
Ses réflexions furent éclipsée lorsque Halwen dit, haussant les épaules ;
-Bon, ben on cherche.
Elle soupira avant de se mettre en marche.
Elizabeth s'apprêtait à la suivre lorsqu'elle remarqua que son frère partait dans l'autre sens. Elle hésita un moment puis alla rattraper Allan.
-Tu as subi un sortilège de confusion, lui dit-elle, Elle est partie dans l'autre sens, Halwen !
Allan la regarda avec un air surpris peut convaincant puis répondit :
-Oui, elle va là-bas, mais si on cherche dans des directions opposées, on a plus de chance de tomber sur un compartiment vide.
Elizabeth fronça les sourcils et regarda derrière son frère. La foule était si nombreuse qu'elle semblait compacte. Elle ne pensait pas avoir la moindre chance de trouver un compartiment vide de ce côté là. Surtout que les élèves semblaient si nombreux qu'ils devaient observer quelque chose digne d'être payé.
-Tu es, commença-t-elle, mais elle ne pût jamais dire ce qu'était son frère car au même moment elle entendit quelqu'un les appeler.
Ils se retournèrent et virent Halwen qui semblait avoir trouvé un compartiment vide. Allan lança un regard à Elizabeth qui signifiait "Tu vois ?" avant de retourner à l'autre bout du train. Lorsqu'elle arriva à hauteur de Halwen, elle vit que, effectivement, il était vide. Hormis Halwen qui s'était déjà installée.
Elizabeth s'installa, elle, prêt de la fenêtre ouverte après avoir hissé ses bagages dans le filet au-dessus des places puis elle regarda son frère. Elle s'était attendue à le voir s'assoir bien devant Halwen ou à côté juste pour voir la tête qu'elle ferait, mais il n'en fût rien. Il s'était installé prêt de la porte qui menait au couloir. Tout n'était pourtant pas perdu, car il essayait visiblement de lire le titre du livre que Halwen avait sorti.
Il ne mit pas longtemps à se réinstaller, mais Elizabeth voyait qu'il essayait de lire à l'envers, et avec talent, remarqua-t-elle, car il prenait un air totalement détaché.
Elizabeth regarda au travers de la fenêtre. Il faisait très nuageux, ce jour-là, mais ça ne l'empêcha pas d'apprécier les paysages qui se déroulaient au-dehors.
Au bout d'un petit moment, elle fouilla dans une poche de sa cape pour en sortir sa baguette. Allan, qui lui aussi avait sorti la sienne pour jongler avec, s'arrêta subitement et manqua de la lâcher.
Elizabeth sortit une plume de sa poche, mais Allan l'arrêta en disant que ça ne servirait à rien de s'entraîner à lancer à sa plume ne serait-ce qu'un sort de Lévitation avec la fenêtre ouverte.
-Elle s'envolera à tous les coups, mais ne pense pas pouvoir la récupérer ensuite...
Puis il recommença à jongler avec sa baguette du bout des doigts.
Il la posa à la verticale sur sa paume puis recula vivement la main. La baguette tourna à peine une seconde en l'air avant qu'il ne la rattrape.
Elizabeth rangea sa propre baguette et sa plume dans sa poche.
-J'aurais bien voulut voir les effets d'une baguette en Scroutt, dit-elle distraitement.
-Explosifs, si tu veux mon avis.
Elizabeth le regarda. Il pouvait toujours parler, lui, avec sa plume d'hippogriffe. On aurait dit que leur père s'amusait à tester diverses produits magiques pour faire leurs baguettes avant de les mettre à la vente. Elle se demanda vaguement ce qu'aurait Alexandre, lui. Elle pensa vaguement aux Nifleurs et à leur façon de fouiller partout pour chercher des objets brillants.

(tant que ça dépasse sept lignes =p)

Halwen n'arrivait pas à ce concentrer, elle ne l'aurait jamais avoué, même sous Doloris, mais elle s'inquiétait de ne pas voir arriver Allan et Elizabeth, ils n'étaient pas partis dans la même direction qu'elle?
*Réfléchis maligne, bien sûr qu'ils ne sont pas partis du même côté!*
Elle s'amusa donc à regarder le paysage, des arbres qui défilaient, c'était joli et ça lui divertissait l'esprit mais quand elle entendit des bruits de pas dans la direction du compartiment, elle rabaissa les yeux sur son livre comme si de rien était.

Après quelques minutes, Elizabeth et Allan arrivèrent mais Halwen ne jeta qu'un bref coup d'oeil, histoire de voir où ils s'installaient. Elizabeth installa les bagages au-dessus, dans les filets et s'installa à côté de la fenêtre et regarda le paysage. Tandis qu'Allan c'était mis tout à fait contre la porte, comme si il allait partir d'un moment à l'autre, ce qui activa la curiosité d'Halwen mais elle se replonga vite dans son roman.
Après quelques instant, Allan bougea, ce qui fit lever les yeux d'Halwen, ç'aurait été trop beau pour être vrai, en plus de l'ennuyer quand il était debout, il avait la jugeotte quand il était assis! Il avait sortit sa baguette et commencait à jouer avec; une fois encore, elle soupira, un vrai gamin!

Elizabeth tira sa baguette de sa robe ainsi qu'une plume, ce qui tira un petit sourire à Halwen, pour sûre, sa plume s'envolerait... mais elle ne reviendrait pas! *Oh! Je ne suis pas gardienne d'enfants, qu'elle se débrouille!* Néanmoins, son frère lui fit remarquer:
-Elle s'envolera à tous les coups, mais ne pense pas pouvoir la récupérer ensuite...
Bon, elle se moquerait de quelqu'un d'autre, mais elle aurait payé cher pour voir sa tête quand elle aurait perdu sa plume! Elizabeth les rangea donc dans sa robe.
-J'aurais bien voulut voir les effets d'une baguette en Scroutt, dit-elle distraitement.
-Explosifs, si tu veux mon avis, lui répondit Allan.

Cette fois vraiment ennuyée, Halwen n'écouta plus rien, mais comme le silence était retombé depuis un moment, elle releva les yeux et vit qu'Allan essayait de lire le titre de son livre, aussi abandonna-t-elle toute chances de lire et lui dit:
-C'est Eragon de Christopher Paolini, un roman moldu, mais la prochaine fois tu peux demander, je ne te mangerais pas!
Elle rit, la plaisanterie n'était pas drôle, mais elle voulait un peu se décharger du stress qu'elle rentre dans une nouvelle école ainsi que de l'agacement accumulé grâce à Allan. Elle colla son front contre la vitre froide, ce qui lui fit un bien monumental. Après un moment, elle décida de faire la conversation mais le chariot de friandises arriva:
-Bonjour les enfants, vous voulez quelques chose?
Halwen sortit de sa poche un peu d'argent et réfléchis à ce qu'elle allait prendre, elle trouvait les bonbons sorciers bien meilleurs que ceux des moldus et elle devait avouer qu'elle était très gourmande.
-Hum... Une chocogrenouille et deux Dragées surprises s'il vous plaît...

Elle prit donc ses surcreries et ouvrit une de ses dragées surprises, elle mâcha puis se tourna vers Elizabeth, sans vraiment vouloir lui parler:
-Café, c'est délicieux!
Se sentant de meilleure humeur, Halwen lança, ne se préoccupant pas que la femme qui vendait les surcreries soit encore là:
-Vous êtes nouveaux? Moi oui, je viens de Beau Bâton. Vous êtes nerveux? Franchement on dirait que c'est ton cas Elizabeth!
Puis, elle éclata d'un rire frais, elle ne se sentait peut-être pas si mal avec ces deux-là...

Halwen s'ennuyait ferme, elle espérait vraiment qu'elle se ferrait des amis de son âge et de son caractère, il devait bien en avoir non? Elle n'était pas si insupportable que ça, si? Un voile passa sur ses yeux, içi ne changerait pas de Beaux Bâtons, ce n'était pas les filles qui n'allaient pas mais bien elle, Allan et Elizabeth le confirmaient.
Elle crut entendre un léger "tout s'explique alors..." d'Allan, elle ouvrit la bouche pour lui demander son "explication" et surtout ce qu'il fallait expliquer mais Elizabeth dit:
-Oui... c'est mon cas... première année à Poudlard.

Elle avait un petit sourire narquois sur les lèvres, cette fille n'aurait jamais un air assuré! Mais ele devait bien avouer que c'était marrant... *Comment passer le temps par Halwen Turner*
-Troisième année à Poudlard, prêt à étudier des cours optionnels et peut-être tout-à-fait inutiles.
Halwen n'écoutait que d'une oreille, elle rêvassait, pensait à ses parents, à son cousin Adrian surtout, elle se demandait si elle allait le voir bientôt et comment se passerait leur entente, aussi bien qu'avant? Pire? Alors là, ça promettait! Ca lui arracha un soupir, mais elle se redressa d'un coup, avait-elle bien entendu? Peut-être inutiles?
-Sais-tu que tu n'es qu'en troisième?, lui reprocha-t-elle, je ne suis pas une grande travailleuse non plus mais sache que tu as encore quatre ans a passé à l'école? Je ne pense pas que tes options soient inutiles, loin de là...
Mon Dieu! On aurait dit sa mère! Elle était en train de remonter les bretelles à un garçon, au comportement plus que gamin, qu'elle ne connaissait que depuis environ une vingtaine de minutes! Ha! Horreur! Malheur! Elle se reprit:
-En même temps, ce que tu en penses...
Elle haussa les épaules pour montrer ce qu'elle en pensait.
-...Néanmoins, continua-t-elle, puis-je savoir ce que tu entendais par "Tout s'explique" quand je t'es dit que j'étais à Beaux Bâtons??? Je ne sais pas trop comment prendre ça...
*Et si tu pouvais vider ton sac qu'on en finisse, y en a marre*
Elle prit sa deuxième Dragée surprise, goûta etavec un plaisir inimaginable, se rendit compte que c'était saveur noix de coco, ah! Pas de goût affreux, comme la crotte de nez ou des choses dans ce genre là...

Flash-back:

-Maman, papa, cria Halwen du hall d'entrée de chez elle, je suis rentrée!!!
Elle déposa ses fournitures scolaires, plein d'autres choses qui n'avaient rien avoir mais qu'elle trouvaient passionnante.
-Alors, les courses ç'a été? Demanda son père.
-Oui, j'ai rapporté des bonbons que je n'avait jamais goûté auparavent, t'en veux un?
-Ma foie, pourquoi pas? Il faut bien que je commence à apprendre le monde magique! Lança-t-il avec un clin d'oeil.
Halwen sortit des petits sachets de bonbons de son sac.
-Ce sont des Dragées surprises et, comme son nom l'indique, le goût est une surprise...
Elle en prit une qu'elle mastiqua, elle fit une petite grimace et eu un visage étonné:
-Tiens, ça ressemble... à un taost grillé!
Son père en prit un aussi puis son visage devint vert de dégoût.
-Heu... Papa?... Ca va?
-Ta blague n'est pas bonne du tout Halwen...
-Heu... Quelle blague?
-Ta... Pastille a un goût de vomi...
Pour toute réponse, Halwen éclata de rire:
-Pour une surprise, ça, c'est une surprise!

Fin du Flash-Back

Halwen avait un sourire plaqué sur le visage en se rapellant la tête de on père et celle hilarée de sa mère quand elle était entrée dans la pièce à son tour. Le pauvre n'avait plus jamais eu envie de toucher à ces choses, comme il disait. Elle mit sa tête sur la vitre froide, ferma les yeux en soupirant, elle se sentait seule et ce n'était ni Allan, ni Elizabeth et encore moins Adrian qui allaient y remédier... Sa chouette hulula, comme pour protester, elle lui donna une aure partie de la noix de cajou et la caressa distraitement, elle prit la cage contenant l'animal sur ses genous et la fixa dans les yeux, le front posé sur la cage cette fois.
-On va encore rester seules un bon bout de temps, hein ma belle? Souffla-t-elle d'une voix presque inaudible.
La chouette pencha la tête sur le côté puis la baissa là où le front d'Halwen était posé.
-Je me demande des fois si tu ne me comprends pas, murmura-t-elle.

{Désolée du retard, problèmes d'ordi}