Choisir un chaudron, un tâche pas si évidente.. (Pv libre)

Luna voulait un chaudron, mais un peu spécial... un chaudron à roulettes, est-ce qu'elle en trouverait là? Sinon, elle essaierait de le fabriquer; dans ce cas il lui en fallait un normal, au moins, sur lequel elle essaierait de greffer des roues, difficile exercice de métamorphose. Il faudrait qu'elle s'entraîne et peut-être aussi qu'elle demande l'aide de quelqu'un de plus âgé.

Plissant les yeux pour essayer de distinguer les chaudrons les uns des autres dans le magasin alors qu'ils étaient tous noirs et les uns à côté des autres ou pire empilés, Luna traversa le magasin lentement, d'une allée à l'autre, se hissant sur la pointe des pieds parfois pour voir plus haut.

Alors qu'elle reculait pour mieux voir, elle heurta sans le vouloir une personne qui se trouvait derrière elle et qu'elle fit tomber. Elle se retourna, désolée, et s'excusa volontier.

Oups, la fille n'avait pas l'air trop contente, et Luna se demandait si elle ne l'avait pas déjà apperçue à Poudlard avec d'autres élèves pas trop commodes. C'est ça, c'était une Serpentard ! Hésitante, Luna tendit tout de même une main secourable à la fille pour l'aider à se relever; et elle espéra que l'autre ne s'en servirait que pour se relever et non pour lui faire payer sa chute; parmi les élèves qui lui faisaient le plus de niches à l'école, les Serpentards étaient plus nombreux. Ne l'avaient-ils pas surnommée les premiers Loufoca? Son bon coeur cependant l'incitait à laisser sa chance à chacun. On verrait bien.

Alors que Tracey se perdait dans la comtemplation de chaudrons qui, décidement, étaient tous plus inaptés les uns que les autres elle fut bousculé par derrière et manqua de se prendre le nez dans l'étagère en face d'elle. Elle n'évita la défiguration que grace à ses réflexes et tomba les fesses par terre sur la plancher poli mais néamoins d'une propreté douteuse de la boutique.

Qui avait osé? Une colère froide monta en elle alors qu'elle reconnaissait peu à peu dans l'empôtée qui lui tendait la main. C'était une élève de Serdaigle que la plupart de ses camarades s'amusaient à surnommer Luna "Loufoca" Lovegood. Il est vrai que la blonde avait de quoi faire tâche avec les... radis? (Tracey s'étrangla mentalement) qui lui pendaient aux oreilles et l'aura de folie douce qui émanait d'elle lui donnait l'air de ces patients internés à perpétuité à Ste-Mangouste pour démence. Lorsque la folle lui tendit la main Tracey, par réflexe recula vers le mur, faisant sa tête heurter l'étagère.
Là, trop c'était trop!

Se relevant le plus dignement possible elle toisa la jeune serdaigle de toute sa hauteur, s'attardant particulièrement sur sa main tendue. Qu'est-ce qu'elle attendait au juste? Pourquoi fallait-il que certaines personnes soit aussi niaise pour croire que ce genre de geste ou des excuses prononcées à la va-vite pardonneraient leurs erreurs?
Est-ce que les erreurs de son père lui avaient été pardonné à elle? Non. Et voila qu'elle était, comme tous les serpentars considérée comme une dangereuse bombe à retardement dont on devait à tout prix s'éloigner.
Pourtant sa famille ne trempait pas dans les affaires des mangemorts, même s'ils étaient très certainements sympatisants. Pourquoi fallait-il qu'à cause d'un simple blason à la hauteur de sa poitrine toutes ses connaissances à Serdaigle ou à Poufsouffle se soient mise à l'éviter?

C'était pour ça que les serpentards restaient toujours entre eux à présent, rares étaient les personnes des autres maisons suffisement intelligentes pour voir à travers les masques. Et sur ce point les gryffondors devaient être les pires, incapables de voir plus loin que le bout de leur nez.

Lovegood avait la regardait toujours alors que Tracey la fixait depuis une bonne minute et que le vendeur était déjà venu vérifier qu'aucun de ses chaudrons n'avaient été endommagé. Bien, que faire à présent? Faire dégager Lovegood à coup de sarcasmes bien sentis était plutôt tentant mais Tracey préférait observer de qu'elle façon la serdaigle se débrouillerait avec la situation. Elle la dévisagea donc de haut en bas avec son regard le plus polaire et accompagna cela du haussement de sourcil méprisant n°3, celui destiné aux illuminés.

"Que... suis-je sensée faire... de ceci?" demanda-t-elle en désignant du regard la main toujours tendue par Luna.