La grève de la marche ! [ Nicolas ]

Quoi ? Quoi ? Quoooiiiii ?! ( bon ça va, on a comprit ) La bouche pendante, ses longs cheveux blonds lui tombant par longues mèches devant les yeux, la petite Hainoa Stewart écoutait un de ses aînés de Gryffondor déblatérer de profondes injures envers les pingouins d’Alaska. Alors comme ça, un pingouin ce n’était qu’un canard qui aurait prit une potion de Poussos à sa naissance et qui aurait bronzé d’étrange manière ?! Mais non ! Qu’est ce qu’il se croyait, ce gros patapouf de quatrième année ?! Qu’il pourrait raconter une histoire complètement loufoque ? Même sur le ton de la plaisanterie, la petite Hainie ne SUPPORTAIT pas qu’on puisse dire de telles idioties. Elle, de toute manière, avait la science infuse. Elle ne parlait que de ce qui était vrai, et scientifiquement prouvé. Foi d’Hainoa !
Bref… Se retenant d’aller voir ce crétin finit pour lui dire ce qu’elle savait des pingouins ( et qui, vraisemblablement, était scientifiquement vrai… Comment ça, vous me suivez plus ? ) la demoiselle s’enfonça de plus belle dans son fauteuil, la mine boudeuse. AH ! Puisque c’était comme ça, et que les autres prenaient la liberté de parler de choses absolument fausses, eh bien elle ferait la grève de la marche. NAH !

Ainsi, tandis que tous les élèves regagnaient leurs dortoirs ( vu qu’il devait être à peu près dix heures et demi ), la petite Gryffondor restait cloîtrée sur son siège, demandant à toutes les personnes qui passaient de lui amener ceci ou cela… Elle avait de cette manière envoyé Marine lui chercher le livre qu’elle avait commencé à lire ( « Initiation aux jeux de cartes sorciers – La Bataille Explosive pour les Nuls ». Avec un jeu de carte en cadeau. Attention, ça ne rigole plus ! ), un grand de troisième année, un verre d’eau ( et il y était allé ! Si, si ! ), et un petit de première année, une chaise basse pour qu’elle puisse poser ses pieds. Rien que ça… Pour ne pas s’ennuyer, la demoiselle avait recommencé à bouquiner, et était tombé sur un chapitre follement intéressant, qui expliquait comment jouer au château de carte explosif. Apparemment, - selon le bouquin, qui LUI ne disait que des choses véridiques, bien sûr-, c’était le même principe qui le château de carte moldu, à l’exception près que le jeu pouvait exploser à tout moment. De cette façon, il y avait à présent deux facteurs à la destruction de l’édifice. Le premier, était l’explosion, et le second, celui de toucher par inadvertance un bout du château qui ne tenait qu’en équilibre précoce, et qui ferait tomber toutes les cartes. Quelle chance. Hainie, qui n’avait jamais réussit à empiler deux cartes, se trouvait donc, comme on le dit toujours : dans une impasse…

Bref. Elle ferma d’un coup sec son livre, et le posa en équilibre sur ses genoux. Puis, elle ouvrit le jeu de carte, et commencer à confectionner son château. Par chance, elle parvint à empiler deux cartes, puis trois, puis quatre… jusqu’à ce que le château puisse avoir deux étages… Contente d’elle, la gryffondor rapprocha sa tête de son chef d’œuvre, et tenta de poser une carte supplémentaire… lorsque : BRAOM ! Les cartes lui explosèrent à la figure, allant même jusqu’à cramer légèrement les pointes de ses cheveux blonds, devenus frisés sur le coup. L’air béat, la bouche grande ouverte, la gamine essayait de réaliser ce qui venait de se passer. Château. Carte. Explosé. Tête. Cheveux. Cramés. En gros, c’était un truc dans ce genre là…

Tapant des pieds contre sa chaise basse, la seconde année se mit à secouer la tête de gauche à droite, mécontente. Ah non mais ! Non seulement elle avait pas finit de faire son château, mais en plus, elle se retrouvait avec une tête de mouton frisé ?! Ah là là… mais ne riez pas. Car, « comme le dit grand papi lorsqu’il raconte ses blagues au bistrot : que celui à qui ce n’est jamais arrivé, me jette la première bière ». Ahem…

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ok

"Diiiiiiiiiites, vous connaissez l'histoire du Stoïque Soldat de Plomb ?"

Encore un conte d'Andersen ! Décidément, Nicolas n'en finissait plus de lire tous ces contes pour enfants. Ce n'était pas pour lui déplaire d'ailleurs, il adorait ça, il en raffolait presque autant que les smarties ! Par contre, ce n'était pas du goût de son frère, qui prenait son frère vraiment pour une gourde, ni celui de sa mère, qui elle, le prenait pour être sans ambitions et encore moins pour ses camarades de dortoir qui cherchait le sommeil depuis des heures déjà. Nicolas ne cessait de les harceler avec ses questions. Normal en même temps, il s'ennuyait un peu beaucoup et n'avait pas du tout sommeil.

"Chuuuuuuuuuut, ferme là un peu quoi, qu'on puisse dormir en paix !"

"On veut rien savoir du tout veracrasse !"

"Ta gueule Nicolas, y'en a qui essayent de fermer l'œil ici !"

Les réponses avaient été toutes plus sévères les unes que les autres. Il y en avait pas qui l'avait raté mais bonhomme ne se découragea pas. Peut-être qu'ils aimaient pas les contes d'Andersen après tout, il pourrait essayer de leur raconter les contes des frères Grimm. Oui, c'était sûrement cela, ils n'aimaient pas les contes d'Andersen et aimait les contes des frères Grimm. D'ailleurs, il devait bien l'avouer, lui aussi parfois préférait certains contes des frères Grimm à ceux du grand Andersen ! Oui, oui, il avait beau être le meilleur, il pouvait parfois faire des mauvais contes pas très intéressants et ennuyeux à lire ! Convaincu par sa nouvelle brillante idée, Nico se lança à nouveau.

"Diiiiiiiiiites, vous voulez qu'j'vous raconte l'histoire de Jorinde et Jorindel ?"

Cette fois-ci, la réaction fut immédiate ! Des "barre-toi, on veut plus de toi ici" fusèrent en même temps que les oreilles et tout ce vacarme avait réveillé les plus grands qui se trouvaient dans d'autres dortoirs. La mine boudeuse, Nicolas prit son oreiller et quitta le dortoir. Nan mais ils se prenaient pour qui à le chasser comme ça ? Si c'était ainsi, il vaudrait mieux se trouver de nouveaux amis rapidement ! Ils étaient si méchants ceux-là ! Et puis, ils aimaient pas les contes des frères Grimm, ni même ceux d'Andersen. Snif.

Seul dans les escaliers et après que les autres aient fermés la porte derrière lui, Nico réfléchit à ce qu'il pouvait bien faire maintenant. Il n'avait pas d'endroit pour dormir et puis il n'en avait même pas envie. Que pourrait-il faire alors ? Descendre les marches pour se rendre dans la salle commune. Oui, sûrement. Seulement voilà, en descendant les marches, le petit bonhomme eut une idée brillante ! Il raconterait son histoire au mur ! Au moins lui il pourrait l'écouter gentiment, sans rétorquer de méchantes choses ! Ca y est, c'était décidé, il allait raconter un conte d'Andersen au mur. Il s'installa alors sur une marche puis le regarda fixement, comme s'il regardait quelqu'un dans les yeux.

"Dis moi m'sieur le mur, tu connais l'histoire de la Princesse au petit pois ? Non ? Je m'en doutais, je vais te la raconter !"

Un grand sourire accroché aux lèvres, Nicolas prenait son nouveau rôle de conteur vraiment très à coeur (waouh la rime #SBAF#). Dans la vraie vie, quand il ne s'évadait pas dans son imagination fleurissante, il aimait beaucoup raconter les contes qu'il lisait dans les livres mais personne ne semblait vraiment l'écouter !

"Alors il était une fois, un prince qui voulait épouser une princesse. Mais une vraie princesse, hein, pas les fausses ! Lui il voulait une toute jolie et très bien éduquée ! Tu connais ce genre de princesse, m'sieur le mur ?"

Le jeune Caremis se tut, comme s'il attendait une réponse de la part du mur. Puis tout à coup, son visage s'éclaira et il reprit de plus belle.

"Mais oui, je sais que tu connais ce genre de princesse, j'voulais juste être sur ! Après tout t'habites dans un graaaaaaaaaand château, t'as du en voir beaucoup de vraies princesses !"

Nicolas semblait vraiment prendre plaisir à raconter son histoire au mur froid et sombre qui lui faisait face. D'ailleurs, ce n'était pas encore le fait que celui-ci s'adresse à un mur qui était vraiment inquiétant, non. C'était plutôt qu'il prenait du plaisir à le faire. Vous avouerez qu'un petit garçon de douze ans qui s'adresse à un mur comme à son meilleur copain, c'est rare d'en trouver aujourd'hui.

"Pardon, je m'égare, j'vais te continuer l'histoire ! Ben en fait, le prince, il avait fait touuuuuuuuuuuut le tour de la terre pour en trouver une ! Mais tu sais quoi ? Y'avait toujours quelque chose qui clochait !"

Cette fois-ci, sans attendre de réponse de la part de son ami imaginaire, Nico reprit.

"Des princesses, y'en avait beaucoup tu sais, alors lui il savait pas si c'était des vraies princesses. Tu comprends ? Alors il était triste et..."

BOUM ! Un bruit d'explosion venait de retentir dans la salle commune des Lions et Nicolas, prenant peur, s'était relevé avec hâte. Malheureusement, il n'avait pas fait attention à l'oreiller qui trônait devant lui et trébucha. SBAM ! Face contre terre, Nico essayait tant bien que mal de se relever, cherchant des yeux la source de l'explosion. Il était furax ! A cause d'elle, il n'avait pas pu finir son histoire à m'sieur le mur ! Elle allait lui payer cher, foie de Caremis !

"Qui c'est qu'a fait ça ?! Dénoncez-vous, c'pas parce que je suis petit que je... que je... Ah oui ça lui revenait enfin ! que je mords pas !"

Debout, les poings levés en l'air, Nicolas regardait tout autour de la salle commune. Personne... à part un petit mouton (o_o) Oui, il avait bien vu un petit mouton frisé, plutôt blond d'ailleurs. Il se trouvait juste au dessus du fauteuil et il intriguait beaucoup notre curieux bonhomme. S'approchant alors prudemment, il comprit, une fois à côté du dit petit mouton, que c'était en fait des cheveux qui avaient frisé sous le coup d'une explosion. Zut ! Lui qui voulait voir un vrai mouton, c'était raté !

"Salut 'tit mouton, pourquoi t'as fait explosé tes cartes ? J'étais en train de raconter une histoire à m'sieur le mur !"

Tiens, c'est bizarre, il avait l'impression d'avoir déjà vu cette fille quelque part en plus. Blonde, yeux bleus, petite. Blonde, yeux bleus, petite, timbrée. Blonde, yeux bleus, petite, timbrée... schtrouuuuuumpfs ! Mais oui, c'était elle, c'était Hainoa ! C'était... Hainiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ! Comment il avait pu l'oublier ?!

"Nyaaaaah, c'était toi petit mouton alors !"

Il sauta au coup de son amie, faisant tomber le livre qui se trouvait sur les genoux de celle-ci au passage. Nicolas ne l'avait plus revu depuis un bon bout de temps. Depuis le bal de l'année dernière en fait, durant lequel ils étaient tous les deux rester dans la salle commune. Ils avaient parlés de la schtroumpfette, oui. Hainie pensait qu'elle était une travelo alors que Nico, non. Finalement, le bonhomme avait fini par se ranger du côté de la jolie blonde, elle était trop gentille pour qu'il puisse la contredire !

"Diiiis, j't'avais presque oublié avec les cheveux comme ça ! C'est une nouvelle coupe, c'est ça hein ? C'est trop cool, on pourra jouer à plonge mouton !"

Décidément, il était irrécupérable...

{1271 mots

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ok

Ponctué d’un petit « atchi ! » suraiguë ( et non pas « atchoum »… généralement, on obtient le mot « atcha », mais « atchoum », c’est vraiment rare ! ), l’éternuement de Hainoa aspergea légèrement la chaise basse devant elle, d’une nuée de postillons. Mais ce n’était pas non plus très sale, hein ? Je veux dire… Vous aspergez un fauteuil bas avec un brumisateur, et ça ferait exactement la même chose ( si ! c’est scientifiquement prouvé, d’abord ! ). Ca aurai été vraiment très sale si elle avait fait de l’huitre, ce qui, par chance, n’était pas le cas – de toute manière, ce n’était pas la saison -. Bref, avant de dériver dans des déblatérations de choses légèrement glauques, reprenons le fil de l’histoire… La jeune blonde, la bouche toujours en forme de « o » parfait, gardait la main levée, un reste de carte roussi pendant tristement entre son index et son pouce. Se décidant enfin à poser les détritus sur la table ( de toute manière, Dobby lui avait promit qu’il laverait la salle commune, en échange d’une paire de chaussette collector couleur jaune pissenlit qui disait l’heure lorsqu’on sentait trop des pieds ), Hainoa attrapa l’une de ses mèches devenue frisée, tout en se demandant comment elle pourrait les faire redevenir comme avant. Son père croirait sûrement à une attaque de mage noir ( ouais, genre un mangemort s’occuperait de faire friser ses cheveux au lieu de lui régler son compte… c’était très logique, tout ça ), et lui ferait un discours de paranoïaque pendant des heures. Seulement, si elle lui avouait que le château de carte avait explosé, Monsieur Stewart insisterait pour avoir l’un de ces merveilleux jeux de carte sorciers. Fasciné par tout ce qui pouvait être magique, le vieil homme aurait même étranglé sa fille chérie pour se procurer ne serai qu’une pièce de jeu d’échec animé. En gros, elle était bloquée, coincée… Mais pas de panique ! Marine connaissait sûrement tous les cosmétiques sorciers qui permettaient la plus grande fraude au niveau du physique. C’était quand même elle qui avait trouvé comment gonfler la poitrine juste avec une crème ! ( au prix de nombreux effets secondaires, j’en conçois… Par chance, Hainoa n’avait pas voulut essayer. ). Bref !

Faisant une petite moue contrariée, Hainie manqua de tomber de son fauteuil ( qu’elle n’a pas quitté… rappelez vous, elle fait la grève de la marche ! ) lorsqu’un bruit presque aussi assourdissant que son explosion ( ma parole, les autres élèves allaient les tuer ! ) se fit entendre tout prêt d’elle. Se retournant vivement, et se rattrapant de justesse au bras du fauteuil ( héhé, elle a faillit se ramasser, mais pas de panique… tu n’as rien vu, rien entendu ! ) la fillette se cacha instinctivement derrière son livre lorsque Nicolas la menaça. Ahhhh ! Mince alors ! Il y avait des cannibales à Poudlard ! Et elle qui pensait qu’ils ne s’établissaient qu’en Océanie de l’est… Il faudrait qu’elle relise son livre de recette « comment manger son voisin ? », et qu’elle le fasse plus attentivement. Il arrivait qu’elle loupe des choses… comme le fait qu’il y ait des cannibales en Grande Bretagne !
Se détendant lorsqu’elle reconnut Nicolas ( un topain à elle ! ), elle le laissa s’approcher ( grrr, je mord, moi aussi ! ), et l’entendit lui demander très gentiment pourquoi elle avait interrompu son histoire. D’ailleurs, il l’appelait « petit mouton ». QUOOOII ?! Elle n’était pas au courant, qu’une explosion pouvait provoquer la métamorphose en mouton !

Levant la patte pour voir si elle s’était réellement changée en herbivore ( « beêêêêh ! » ), Hainie se fit étrenner par un Caremis en furie, visiblement fou de joie de la revoir… Elle aussi, était contente ! L’année précédente, ils s’étaient bien amusés, ensemble… Certes, ce garçon là était un ignorant. Il avait au départ dit que la schtroumpfette n’était pas un travelo, alors que si ! Mais ce n’était pas un cas désespéré. La seconde année avait réussit à le ramener à la raison . Ils avaient ensuite pu discuter de choses et d’autres, en abordant des sujets tous plus ridicules les uns que les autres ! Dans sa précipitation, cependant, le malheureux fit tomber le livre qu’Hainoa avait reposé ses genoux. Mazette ! Sacrilèges ! Que Dieu te punisse de ta bêtise humaine !

Beh ( « bêêêh » ), c’étai « Nico ». Elle n’allait pas se fâcher pour ça, tiens. Lui faisant elle aussi un câlin ( vu qu’elle avait décidé à son insu qu’il ferait partit des émissaires l’aidant dans sa quête à la recherche des moutons ), la demoiselle lui décrocha un biiiig smile ( mais pas plus gros que Crabbe et Goyle ! ), tout en disant de sa petite voix sucrée :

« Protchy ! » ( parce que oui, après Patchy et Joey, il fallait bien Protchy ! ) « naaan, ça c’est pas une nouvelle coupe ! J’ai même pas payé le coiffeur, alors bon.. Mais oui ! On aura plein de nouveaux jeux, comme ça ! Comme « la courte frisette » et « la bataille roussie ». Ca pourrait être pas mal ! »

Elle regarda ensuite derrière Nicolas, le bout de mur vierge, à qui il disait raconter une histoire ( mais absorbée dans la confection de son château de carte, elle ne l’avait même pas entendue, son histoire ! ) puis pencha la tête sur le côté. Ben tiens ! Fronçant immédiatement les sourcils, jalouses du mur ( on aura tout vu ! ), la petite blonde mit ses mains sur les joues du jeune Caremis, comme pour le forcer à ne dire la vérité, la vérité, et que la vérité, puis demanda :

« Heeein, raconter une histoire au mur ? Et pourquoi pas à moi ? C’est une infâme trahison, là, Protchy ! »

Puis, se détendant, affichant de nouveau un large sourire, elle reprit, d’un ton vague, comme si tout était pardonné :

« Tu racontais quelle histoire ? Je veux bien l’entendre, moi ! J’adore les histoires ! »

Hainoa tapa sur ses genoux pour marquer le rythme, car elle en avait prit l’habitude en école maternelle. A chaque fois qu’ils devaient raconter l’histoire de l’indien Pawouaiwouai, ils tapaient sur leurs genoux au départ, puis faisaient tout un tas de bruitage ensuite. Ils imitaient ainsi le bruit du galop d’un cheval ( avec la langue ), des pas de Pawouaiwouai ( avec les pieds ), et même celui de la tente sous le vent ( je vous laisse imaginer avec quelle partie du corps ). Une mine d’impatience polie affichée sur le visage, la gamine attendit que Nicolas reprenne son histoire de princesse et de petit pois. Elle était loin de se douter, par ailleurs, qu’il ne s’agissait pas d’un conte gastronomique… Quoique, quoi qu’on puisse en dire, de toute manière, Astérix et Obélix est bien plus une bande dessinée traitant de la manière de cuisiner les sangliers, qu’une bande dessinée historiques. Et voui. Et ça, Hainoa en était sûre. Puisqu’elle avait la science infuse, de toute manière…

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ok

Protchy ?! Elle était trop forte pour trouver des surnoms, Hainie ! C'était trop cool Protchy ! Maintenant toutes les personnes devraient l'appeler comme ça, c'était décidé ! Il sonnait trop bien ce surnom, Nicolas le trouvait trop bien ! Elle avait même des trop bonnes idées de jeux c'te Hainoa, elle était décidément trop trop cool ! Décidément, le jeune Caremis était vraiment impressionné ! Il ne connaissait aucun des deux jeux qu'elle lui avait proposé mais il était très étonné par le fait qu'une jeune fille de son âge connaisse autant de choses ! Trop bien, ils pourraient s'amuser comme des fous !

"Ouais ! On jouera à « la tourte frisette » et « la guerre roussie » ! Ce sera trop cool !"

Nico était très heureux. Son amie, avec qui il avait partagé un très bon moment le soir du bal, se trouvait dans la salle commune comme lors de leur première rencontre. Maintenant, il pourrait encore plus s'amuser grâce aux cheveux et aux nouveaux jeux de Hainoa ! Le petit bonhomme trouvait franchement bien d'avoir une amie comme ça !

"Mais... Mais... Je connais pas les règles..."

Soudainement, Nico ne semblait plus aussi heureux qu'avant. Sa voix s'était éteinte, comme s'il venait de réaliser une chose effroyablement triste. D'une minute à l'autre, il était passé du garçon enjoué et joyeux au bonhomme triste et mécontent. Sa mine enjouée avait disparu et avait laissé place . Il était vraiment triste de ne pas savoir jouer ! Mais, tout à coup, une idée brillante lui effleura l'esprit ! Bah oui, peut-être que lui savait pas jouer mais Hainoa, elle, ça devait être une pro ! Elle devait être hyper forte à ces jeux-là et elle lui apprendrait sûrement comment on joue ! Oui, c'était une excellente idée !

"Diiiis, tu voudrais bien m'expliquer comment on joue hein ? Tu veux bien ?"

Nicolas était de nouveau content. Son idée était trop géniale et il était sûr que sa Hainie chérie ne lui refuserait rien. Cétait elle qui l'avait remis sur le droit chemin en rectifiant les informations qu'il avait sur la schtroumpfette ! Oui, si on y voyait plus clair, c'était bien un travelo, aucun doute possible ! De toute façon, la jeune Stewart avait la science infuse, elle savait tout sur tout donc elle ne pouvait pas se tromper ! Même que c'était elle qui lui avait dit que c'était scientifiquement prouvé qu'elle savait tout sur tout, NA !

"Diiiiiis, tu vas garder cette coupe, hein ? Tu vas la garder n'est-ce pas ?! Parce que même si c'est pas le coiffeur qui l'a fait, ben moi j'dis qu'elle est super méga giga cool !"

Si Nico insistait tant pour qu'elle garde cette coupe, c'était parce que la fillette répondant au nom d'Hainoa Stewart venait de lui annoncer qu'elle n'était pas allé chez le coiffeur et que par conséquent ce n'était pas une nouvelle coupe. Et qui dit pas de nouvelle coupe dit forcement reprise de l'ancienne coupe (vous me suivez ?). Comme lui il aimait bien cette coupe, il ne voulait pas que sa Hainie défrise ses cheveux, il ne pourrait plus l'appeler petit mouton après ! Et ça, c'était pas juste !

Se redressant alors face à la jolie blonde, après que celle-ci l'ait câliné, Nicolas espérait que celle-ci lui face un des biiiig smile dont elle avait le secret mais celle-ci en avait décidé autrement. En effet, elle avait posé ses petites mains frêles sur les joues de Nico et lui avait demandé, avec autorité, pourquoi il était allé raconter son histoire au mur et pas à elle ! Mais... Mais... C'était pas sa faute à lui ! Il n'avait pas fait exprès, il ne savait pas qu'Hainoa se trouvait dans la salle commune avant que les cartes n'explosent ! D'ailleurs, il venait de se faire virer de son dortoir alors flâner dans la salle commune ça lui disait rien du tout...

"Aïeuuuuuh ! Nan mais lâche moi, lâche mes joues ! J't'ai pas trahiiiiii, je savais pas que t'étais là moi ! Et puis m'sieur le mur, ben il a été très gentil ! Pas comme les vilains pas beau qui m'ont dit de les laisser dormir !"

Indigné, le jeune Caremis regardait Hainie en la défiant du regard. Vu sa carrure, c'était plutôt elle qui lui collerait une raclée si jamais les deux gens venaient à se battre mais il s'en fichait bien, elle venait de lui faire mal à ses petites joues ! Mais bon, tout ça, c'était déjà de l'histoire ancienne ! Oui, Hainoa voulait bien entendre son histoire et il n'y avait rien qui enchantait le bonhomme plus que cela. Elle ne le savait pas, mais elle serait la première à écouter une histoire de Nico au complet.

"Bon... Pousse toi un peu, j'vais m'asseoir à côté de toi pour te raconter l'histoire !"

Bousculant un peu Hainoa au passage, Nico prit place à côté de la jolie blonde. Le contact physique avec les filles ne le gênait pas plus que cela alors même s'ils étaient très serrés dans le fauteuil une place qu'occupait la fillette, il s'en fichait un peu. De toute façon, il n'avait toujours pas pris conscience du fait que les filles et les garçons ne réagissaient pas souvent de la même façon et qu'il y avait des différences flagrantes entre eux (ne serait qu'au niveau du physique #SBAF#). Ce qui l'intéressait lui, c'était de raconter son conte !

"Alors c'est l'histoire de la Princesse au petit pois. Il était une fois, y'a très très longtemps, avant que toi et moi on soit là, y'avait un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse, pas les fausses ! M'sieur le mur m'a dit qu'il avait vu des vraies princesses lui, trop cool ! Toi, j'sais pas si t'en as vu... T'as déjà vu des vraies princesses hein ?"

Nicolas s'était mis à raconter son histoire. Quand on se laissait prendre au jeu, on pouvait vraiment voyager au pays de l'imaginaire avec lui, ce qui était une chose qui n'était pas donnée à tout le monde.

"Non ? Ben en fait c'est des princesses très jolie et super gentille, comme toi. Pour en trouver des comme ça, fallait vraiment être chanceux et ce prince, le pauvre, avait fait touuuuuuuuuuuuuut le tour du monde sans rien trouver !"

Le jeune Caremis marqua une pause, puis regarda la jeune Stewart dans les yeux. Il voulait être sûr que la fillette était toujours captivée par son conte, ce qui était apparemment le cas. Sans plus attendre, il reprit son récit.

"A cause de ça, il était suuuuuuuuuuuuuuuuuuper triste. Tu sais, les princesses y'en avaient pleins pleins mais lui il savait pas si c'était des vraies ! Alors un soir par un temps affreux, éclairs et tonnerres, la pluie et tout et tout, ben une princesse frappa à la porte de la ville ! Elle était vraiment très jolie, ses cheveux blonds étaient tout frisés et ses yeux très bleus ! Mais comme y'avait la pluie et tout, la vieille reine, ben elle pensait pas que c'était une vraie princesse ! Tu comprends ?"

Sans attendre de réponse de la part de son amie, Nico poursuivit sa narration. Il espérait vraiment que l'histoire plaise à sa Hainie chérie !

"Alors la reine, ben elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois au fond du lit ! Elle prit ensuite vingt matelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d'eider. C'était là-dessus que la princesse devait coucher cette nuit-là ! Tu t'imagines ? Impossible de sentir le petit pois !"

Le jeune Caremis semblait vraiment absorbé par son histoire. Il était totalement rentré dedans, il s'imaginait tous les petits détails. Dans le rôle du prince, c'était lui. Grand et beau, il avait grandi par rapport à aujourd'hui ! Celle qui incarnait la princesse c'était la jeune fille à ses côtés dans le fauteuil, Hainoa Stewart, ses cheveux blonds étaient frisés comme maintenant, malgré la pluie. La vieille reine c'était sa mère et le roi, un inconnu. En effet, Nicolas ne se souvenait pas du visage de son père alors il n'arrivait pas à mettre de tête sur ce roi, logique.

"Et pourtant, ben la jolie princesse comme toi, elle a réussi à sentir le petit pois ! Et t'sais c'qu'il a dit le prince ? « Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d'une authentique princesse. » Après ça, ils se sont mariés et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où on peut encore le voir si personne ne l'a emporté. ! C'est vraiment classe, hein ?!"

Nicolas se retourna vers Hainie puis l'observa un instant. Elle aussi avait l'air d'avoir la peau douce tiens. Oui mais comment le savoir ? Il fallait qu'il touche ! Prenant alors le poignet de la jolie blonde, il souleva le bras de celle-ci en l'air, comme pour observer une chose qui attisait sa curiosité puis passa son index sur le dos de la main de la jeune Stewart. Aucun doute, c'était elle la princesse du conte !

"Waaaaaaaaaw, t'as vraiment la même peau que la princesse toi !!"

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ok

La « tourte » frisette ? Qu’est ce que c’était que cette bête là, alors ? Peut être une variante de la courte frisette, mais avec une tourte ! ( à manger, bien sûr ! ) Hainoa se demandait d’ailleurs ce qu’on pouvait bien mettre dans cette quiche là ! Du mouton, déjà… puis du fromage râpé qui ressemblait à des poils de moutons frisés ? Ouah ! Trop fort ! Et puis après, le but c’était de manger le plus de tourte, sans utiliser les mains ! Ca devait être un truc comme la course au pain, où on avait les poings liés et qu’on devait attraper un morceau de mie suspendu à un fil de nylon ! Fort ! A présent, Hainoa ne doutait plus sur l’identité de ce nouveau jeu. Elle était sûre qu’il se jouait de cette manière ! C’était bien plus amusant que la « courte » frisette, qui était une variante de la courte paille, mais avec des cheveux frisés à la place de la paille ! Décidemment, Protchy était l’un de ses émissaires les plus fabuleux ! Il avait une super imagination, et avait des idées de jeu complètement loufoques ! Tout ce qu’elle aimait, tiens. Cependant, le Gryffondor ne semblait pas connaître les règles…
Aussitôt, le baromètre d’admiration qu’Hainie avait pour Nicolas chuta de deux unités ! Oh là là, mais pauvre, pauvre Protchy ! Malgré tout, elle oublia directement les quelques « fautes » de son camarade, lorsqu’il demanda de lui apprendre. Ah ! S’il lui demandait, à elle, grand gourou de la science infuse ! Elle ne pouvait lui en vouloir.
Adressant un sourire magnanime au lionceau, la gamine lui accorda cette faveur :

« Beeen ! La « tourte frisette », c’est d’abord qu’on demande aux elfes de confectionner une quiche au mouton avec des copeaux de fromage râpé dessus ( qui ressemblent à des cheveux de moutons ! ). Pis on s’attache les mains et on doit le manger le plus vite possible ! Tu sais, c’est comme la course au pain, un peu. Et la « bataille roussie », c’est la bataille de carte. Mais dès qu’on perd, on se crame des cheveux ! Ou on peut se cramer les cheveux volontairement pour gagner une carte de l’adversaire ! Du coup, si je joue, pisque les miens ils sont déjà roussis, eh ben je suis super avantagée ! Donc on jouera pas à ça maint’nant… mais bon, si y’a un vilain qu’on aime pas qui se pointe, ben on va le ridiculiser à ce jeu ! »

Elle sourit de plus belle, et regarda rapidement ses cheveux lorsque Nicolas lui demanda de garder cette coupe. C’était vrai qu’avec cette coiffure là, y’avait pleins d’avantages, et pleins de nouveaux horizons de jeux qui s’ouvraient à elle ! Mais pour son papa…
Hainoa fronça les sourcils, semblait réfléchir. Le dilemme était plutôt compliqué… Mais bon, elle trouvait toujours la solution ! Et d’ailleurs, cette dernière venait de s’offrir à elle ! Ben oui ! Elle garderait cette coupe jusqu’à ce qu’elle ne rentre chez elle ! Du coup, tout le monde serai content ! ( et elle pourrait toujours se les refaire cramer l’année prochaine ! ).

« Tu trouves ?! Ben je vais pas toucher, alors ! Comme ça on pourra jouer à pleins de jeux ! Mais je me demande, si je me lave les cheveux, si ça va pas redevenir comme avant… Hum »

Quoiqu’il en soit, ce n’était pas le moment de penser à ça ! Tout ce qui important, présentement, c’était de passer une bonne soirée en compagnie de Nico ! Pleins de jeux et d’histoire en perspective !

"Aïeuuuuuh ! Nan mais lâche moi, lâche mes joues ! J't'ai pas trahiiiiii, je savais pas que t'étais là moi ! Et puis m'sieur le mur, ben il a été très gentil ! Pas comme les vilains pas beau qui m'ont dit de les laisser dormir !"

« Hum… Bon d’accord, je te crois ! Pis les vilains pas beau, on va aller leur coller des tourtes frisettes ! Hein, pas vrai qu’on ira leur coller des tourtes frisettes ! »

Elle regarda ensuite le mur avec un air de défi, sans remarquer que Nicolas la fixait. Nineuh ! Qu’est ce qu’il se croyait, celui là ! Qu’il allait profiter plus longtemps de la gentillesse de Protchy ?! Ah ça, non alors ! C’était son émissaire à elle ! Et pas celui du mur ! Alors il devait lui raconter une histoire à elle. Chose qu’il allait faire, d’ailleurs… Pan pan culcul au mur ! Gna gna gnaaaa ! #SBAF#

Nicolas se fraya une petite place jusqu’à son fauteuil, et s’assit. Bon, certes, ils étaient un peu à l’étroit… mais si c’était pour que le conte soit plus vivant, Hainoa pourrait tout supporter ! Se poussant légèrement, et rapprochant ses jambes de son corps, admirant au passage ses chaussettes différentes ( l’une bleue à paillette qui avait de gros nœuds noir accrochés.. un cadeau de Dobby. Et l’autre, une chaussette courte vert pomme, qui avait des motifs en forme de fourchette dessus, qu’elle avait acheté sur le Chemin de Traverse ), la gamine dit, d’un ton supérieur :

« Assis toi donc, Protchy ! »

Il commença ensuite son histoire… Hainoa écoutait attentivement, en hochant la tête à chaque fois que Nicolas lui posait des questions. Lorsqu’il lui demanda si elle avait vu des vrais princesses, - et qu’elle su que le mur, lui, en avait vu ! -, elle voulut frimer en disant qu’elle aussi, elle avait eut ce privilège ! ( « D’abord ! Qu’est ce qu’il se croit, ce vieux mur tout moche ?! » ). Cependant, elle n’aimait pas mentir, et répondit, un air tristounet sur le visage :

« Naaan, pas vu de vrais princesses ! »

Puis, comme pour se rattraper et dire qu’elle, de toute façon, était quand même un petit peu intéressante aussi :

« Mais j’en ait déjà vu à la télévision ! »

Et elle laissa Nicolas continuer son récit… Pauvre prince alors ! Il était allé partout et n’avait pas trouvé sa vrai princesse ?! Hainoa se souvenait que son père rentrait souvent frustré du travail, en disant qu’il avait fait le tour de toutes les boulangeries, et qu’il n’avait pas trouvé son panini aux concombres. Eh ben ! Pauvre prince ! Ca devait être le même genre de situation ! Quoique… Hainoa préférait ne pas trouver de princesse, que ne pas trouver son panini à elle ! ( qui était au poulet ).
Le décor raconté par Nicolas se mettait progressivement en place. Des éclairs, le tonnerre, quelques gros nuages noirs, et un bruit de fond effrayant. Et une belle princesse qui avait aussi été presque métamorphosée en mouton !
Hainie voulut demander si elle avait aussi joué au château de carte explosive, mais le Gryffondor continuait déjà son histoire sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Puis la méchante mère mit pleins de matelas empilés sur le lit de la princesse !

« Ouaouh ! Et comment elle a fait pour monter sur le lit ?! Elle devait avoir une bête d’échelle ! Et puis ça s’trouve, c’était tellement haut, qu’elle était collée au plafond, la pauvre ! J’me demande si elle est tombée du lit, dans la nuit… moi je tombe souvent, tu sais ? C’pour ça que je dors tout le temps en bas ! »

Et l’histoire se finit, sur une note très joyeuse ! Ah ben ! Hainoa se fichait un petit peu de l’avenir du Prince et de la Princesse. Elle était uniquement intéressée par le devenir du petit pois ! Il avait même pas été écrasé ?! Un petit pois aussi résistant, aussi « warrior », ne pouvait qu’avoir un goût particulièrement exquis ! Et puis peut être aurait-il les capacités de devenir « émissaire » ! Un émissaire petit pois ! C’était la grande classe.
Applaudissant lorsque Nicolas finit de parler, la Gryffondor se mit déverser un flot de félicitations :

« Elle était trop cool cette histoire ! Bravo ! Bravo ! »

La jeune Stewart ne pu cependant plus frapper, car Protchy lui avait soulevé le bras, pour voir si elle avait la même peau que la princesse. Oh ! C’est vrai ! Elle avait la même ?! C’était trop banane ça ! Ce qui voulait dire… qui voulait dire…

« Ca veut dire que si moi aussi j’me couche sur un petit pois, je l’aplatirais pas ?! »

Heureux, les simples d’esprit.

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