Une semaine… cela faisait une semaine que les vacances avaient débuté. Dawn était retournée en Russie, sa terre natale. Elle avait pris le Poudlard express puis un train magique pour arriver plus vite à destination. Elle était rentrée au manoir familial deux jours après la fin des cours. Retrouver les terres soviétiques avait ranimé en elle sa flamme et sa fougue habituelle. Souriante, elle avait salué sa tante et s’était empressé de voir son filleul. Le bébé avait bien grandi depuis la dernière fois. Elle l’avait pris dans ses bras, tandis qu’il souriait. Il était si mignon ! La sorcière avait, depuis sa naissance, couvait cet enfant comme s’il était le sien. Le voir là, face à elle était la plus belle chose qui lui ait été offerte. Ca avait éveillé en elle un sentiment maternel qu’elle n’avait jamais connu auparavant. De plus, c’était le premier bébé qu’elle côtoyé, qu’elle pouvait serré dans ses bras et chouchouté comme elle le désirait. Le seul regret de la russe fut que son petit ami, le demi-frère de l’enfant, ne partagea pas le même engouement.
La brune avait ensuite retrouvée sa chambre, la même que d’habitude. Elle n’avait pas changé. Grande et froide. La cheminée était toujours là, n’ayant pas servi depuis le fameux jour où elle avait quitté le manoir en cachette pour rejoindre Moscou et la demeure de feu ses parents. Les rideaux étant déjà ouverts, et le lit fait, elle n’eut qu’à ranger ses affaires dans son armoire, puis immédiatement après, elle partit jouer avec le jeune Ian. Sa tante les observant, la sorcière ne pu s’empêcher de faire des remarques :
« Il a bien grandi ma tante. Comment s'en sort-il à présent ? »
Esquissant un sourire assez fier, la femme se rapprocha de sa nièce et lui expliqua alors :
« Et bien il marche presque sans aide maintenant… Et il adore les comptines russes. Il ne parle pas encore… mais d’après le médecin ça ne devrait pas tarder. Diabalzane parlait déjà un peu à son âge, mais ce n’est pas grave pour lui, pour le moment, tout va très bien. »
Tante et nièce restèrent un moment ensemble, s’occupant du bébé qui n’était pas du tout mécontent d’attirer autant l’attention. Le père d’Isaac rentra plus tard et la jeune sorcière le salua timidement. Cet homme l’intriguait. Elle ne le détestait pas, loin de là, puisqu’il était le père d’Isaac et le mari de sa tante. Il ne lui avait rien fait en plus, et elle ne savait pas tout (pour l’instant) des problèmes de son petit ami avec son père.
Le soir, pendant le dîner, la tante de Dawn lui annonça qu’elle avait reçu une lettre à son intention de la part du conservatoire de Moscou. C’était là que la russe suivait ses cours de danse avant de partir pour la France. Surprise, la sorcière resta silencieuse. Sa tante lui expliqua alors que le conservatoire souhaitait savoir si Dawn souhaitait participer au stage d’été (ayant vu qu’elle était de nouveau inscrite dans une mairie du pays). Ainsi, Madame Södergren avait-elle répondu à l’affirmative.
« De toute façon, si tu n’as pas envie, rien ne t’y oblige, mais au cas où… »
« Ma tante ! Merci infiniment… Je ne pouvais être plus heureuse. »
La femme sourit à sa nièce et le repas s’acheva sur les préparatifs du départ pour Moscou. Il avait été décidé que Dawn voyagerait par poudre de cheminette entre les deux villes russes. Ainsi pourrait-elle voir sa famille (son filleul surtout) et suivre les cours de danse sans difficultés.
C’est ainsi que débutèrent les Grandes Vacances de Dawn Kostovak.