Où sont passées les Glaces au Pissenlit? [PV]

Le journalisme n’avait pratiquement plus aucun secret pour Sean Barnaby. Demandez-lui en quoi consiste la méthode du loup tapis dans les buissons, et Sean répondrait en citant le processus et le protocole de la méthode avec une précision exacte, proche de celle du dictionnaire officiel de la langue. Certains aspects du métier s’étaient totalement emparés du Serdaigle qu’il était. Il y avait nombre de choses qui restaient à apprendre, mais le plus important était acquis. La plus grande des missions du journaliste, selon Sean, était l’investigation. Enquêter… Après tout, si l’on ouvre un dictionnaire, la définition du mot enquête n’est rien d’autre que « Réalisation d’une collecte d’informations, d’objets, de découvertes qui permettent de répondre à une question » Ici, il s’agissait d’une enquête illégale, qu’il réaliserait en infraction au code pénal sur les investigations et autres méthodes d’investissement collectif ou privé. Et il en était totalement conscient. La question ? Effectivement, selon la définition, il s’agissait de réaliserait une collecte qui pourrait répondre à une question. La question, pouvait se formuler de plusieurs manières. « Où est passé ce cher glacier du Chemin de Traverse ? », par exemple, était une question pertinente. Une autre question essentielle, la trame de cette enquête qu’il comptait réaliser, pouvait aussi être « Est-ce qu’il sera encore possible de goûter à la succulente nouvelle recette des glaces de Florian Fortarôme ? ». Dans ce cas-là, l’enquête consistait simplement à déterminer si le glacier était en vie, ou pas. Plus complexe encore, la question trame de cette enquête pouvait aussi se formuler de la manière suivante : « Est-ce que le glacier du Chemin de Traverse fournit gratuitement des glaces pour le compte d’une tierce-personne, en espérant être libéré rapidement ? ». Mais cette dernière question étriquait le domaine des recherches. Aussi, la question qui permettait de poser les plots d’une enquête se devait d’être courte, banale… vague. « Où et pourquoi Florian Fortarôme a-t-il disparu ? » était une excellente question. A l’inverse, « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom cacherait-il sa gourmandise et aurait-il décidé de privilégier la gaieté de son environnement en réquisitionnant un glacier, et en l’obligeant à réaliser pour son compte des glaces qu’il dégusterait pendant qu’il tuerait des milliers de gens ? » était une très mauvaise question. D’une part, elle était trop sélective. D’autre part, Sean n’aurait jamais pu la formuler. Le suspect n°1 qui avait été envisagé pour l’enlèvement de Florian Fortarôme n’avait pas encore été trouvé, et donc, introduire un suspect provisoire dans la question d’une enquête, même s’il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait bel et bien de ce suspect, était une très mauvaise idée.

Voyez vous, si vous avez parcouru ce premier paragraphe sans aucune hésitation, que vous avez lu tous les mots sans aucun ennui, sans aucun souffle de désespoir, sans aucune pensée négative sur la qualité douteuse des mots de l’auteur de ces lignes, cela signifie que vous pouvez continuer votre lecture. Dans le cas contraire, je vous invite gentiment à sauter les quelques passages techniques qui pourraient probablement, et même certainement, à l’avenir (sur)peupler les paragraphes de cette enquête, cela signifie que le journalisme ne vous intéresse pas particulièrement. Que voulez-vous, Einstein était un as en physique, mais la philosophie n’était pas son domaine… Bref, LA question fondatrice d’une enquête était indispensable si l’on ne voulait pas s’égarer en cours de route, et l’enquête, à présent que nous connaissons la question thématique, consistait donc à trouver une piste sur la disparition de Florian Fortarôme. Pas pour le compte de la Justice Magique, ce qui faisait tout e l’illégalité de cette enquête. Heureusement, Sean n’était pas seul pour surmonter les épreuves difficiles de cette enquête. Il était accompagné d’une autre journaliste de talent, qu’il connaissait depuis un bon bout de temps, et qui travaillait avec lui pour le compte du Hibou Bavard. Merryl était quelqu’un d’extrêmement charmant, et travailler avec elle, mêler son talent au sien permettrait sans doute de réaliser une enquête fructueuse, et sans aucun doutes riche en découvertes. Pour cette fois-ci, le sac de Sean se composait de nombre d’outils qui pourraient servir pour le compte de l’investigation, des outils que Sean s’était procuré sur le marché noir. Il faut dire que seul la Police Magique avait la possibilité de s’approprier ce matériel, et que posséder les mêmes outils était donc impossible dans le marché légal. Comment Sean était-il parvenu à se procurer tout ce matériel pour seulement cent Gallions, sans éveiller les soupçons de ses parents ? Mystère. Il s’agissait d’une autre qualité d’un bon journaliste : tout faire vite et simplement. Son budget de journaliste avait fortement été touché par l’enquête, mais il savait que ça en valait la peine.

Une casquette bleue camouflant des lunettes de soleil opaques qui cachaient elles même ses yeux d’un marron clair sympathique, Sean était accroupi sur le sol, devant la boutique désertée et dévastée de Florian Fortarôme. Une petite flaque de couleur rougeoyante, dans la pénombre, invisible pour un marcheur distrait, avait attiré son attention. Il avait déjà sorti son colorant magique révélateur, qui permettait de reconnaître le sang humain. Il déposa une goutte, et attendit cinq petites secondes… La goutte, qui était tombée au milieu de la flaque, avait viré au bleu scintillant. Il ne s’agissait pas de sang humain… Fausse alerte.

« Oh, zut, je trouve que dalle… T’en es où, toi, Merryl ? »

Et oui, un bon journaliste savait parfois s’avouer vaincu… Même s’il ne l’était, en réalité, presque jamais. Car nos deux compagnons seraient loin de rentrer bredouille après cette enquête…

Réservé, pour la gentille Merryl.

Accroupie à côté de son acolyte, la jeune enquêtrice se pencha pour mieux observer la tache rougeâtre qu’il venait d’analyser à l’aide d’on ne sait quel ustensile. N’étant pas du sang, elle opta pour une solution plus simple. Pointant son doigt sur le liquide, elle imbiba sa phalange suffisamment pour, une fois portée sous son nez, en humer le parfum. Quelques reniflements ses firent entendre, mais une recherche plus approfondie s’annonçait. Sortant le bout de sa langue rose, elle posa rapidement ses papilles pour déceler le goût de cette étrange substance. Animant son sens du goûter, elle décela une pointe terre, de l’eau granuleuse avec une saveur fruitée… comme « … de la fraise. C’est de la glace à la fraise ! », émit-elle en observant la texture en se frottant les bouts de doigts. « C’est frais encore… », signala-t-elle en se relevant.

Haut perché dans le ciel, le soleil avait mis le chemin de traverse en émoi. Les gens, pour le peu qu’il y en avait, se baladait en tenue de sorcier d’été, une cape surmontant un bermuda et un t-shirt. Les chapeaux remplacés par des petites casquettes en forme de cônes, donnant l’impression de sortir tout droit d’un asile ou d’un bal masqué - ohé ohé - ! Ôtant sa casquette de gavroche, la jeune sorcière se frotta le front à l’aide d’un mouchoir, puis ses doigts pour enlever le sucre laissé par la glace au sol. Haussant ses cheveux blonds, elle les tourna en forme de chignon avant de les coincer sous son couvre-chef. « Bien… il faut entrer ! », sourit-elle en s’avançant vers la grande fenêtre barricadée de planches de bois. C’était évident, quelque un avait réussi à se procurer de la crème glacée, et les indices se trouvaient dans la boutique. Tous les deux se trouvaient devant la complication. Cet inconnu au cornet parfum fraise avait du transplaner ! Mais quelle bêtise de ne pas avoir atterri plus loin ou encore dans un lieux à des kilomètres d’ici. Dans tous les cas, les deux étudiants venaient de faire un pas dans leur affaire.

« Bon, tu m’aides ? », demanda-t-elle en regardant par-dessus son épaule histoire de voir s’ils pouvaient pénétrer tranquillement le magasin. Mais par où rentrer ? Ça devait être infesté de sortilèges. Peut-être par derrière ? Encore une fois, ce n’était pas facile d’y accéder … Allons Merryl, fais preuve d’ingéniosité. Se posant contre le mur, elle croisa ses bras, réfléchissant à une solution. Pas de courte échelle les fenêtres de l’étage étaient trop hautes. Sortilège de Lévitation ? Oui, avec une expulsion de Poudlard en cadeau ! Non … « T’as une idée Sean ? », questionna-t-elle en cherchant son regard noisette derrière les verres teintés de ses lunettes. Sans rien lui demander, elle les lui retira pour mieux le voir. Bizarrement, en croisant la prunelle de ses yeux, elle sentit sa nuque s’engourdir ce qui l’amena à lui remettre sur le nez.

Sean se creusait les méninges. Il était un peu déçu que la flaque ne soit pas du sang, mais tout de même rassuré. Merryl fit ensuite une judicieuse remarque : il était nécessaire d’entrer dans la boutique si on voulait en savoir un peu plus sur cette mystérieuse histoire d’enlèvement. Mais comment ? Merryl ne semblait pas avoir d’idée. Sean ferma les yeux, et se mit à réfléchir. Se creuser les méninges était l’un de ses passe-temps favoris. Pourtant, ce « passe-temps » lui ôtait temporairement tout sourire de son visage, ce qui le rendait sérieux. Un attribut qui ne faisait pas partie des attributs qualificatifs de Sean, du moins, de ceux qu’on lui attribuait. Car rarement Sean était sérieux, mais quand ça lui arrivait, c’était de manière extrêmement irréprochable. Bref, ses traits se raidirent, ses yeux se fermèrent, et ses pensées devinrent uniformes, dirigées vers un seul objectif : entrer dans cette boutique.

La première idée eut été de fracasser la vitrine. Mais quelle entrée remarquée, et surtout, quelle idée ! Se faire arrêter avant d’avoir pu tirer le moindre renseignement était vraiment inutile. Aussi, ça n’était pas la bonne solution. Il pensa ensuite à se glisser vers l’une des fenêtres, comme l’avait songé Merryl, mais il ne le savait pas, et rejeta cette idée : les fenêtre étaient trop hautes. La Magie était inutilisable. Au risque de se faire renvoyer de Poudlard. Pourtant, il restait une solution. Sean savait –il s’était documenté avant de venir-, qu’une cour avait été emménagée de l’autre côté, une cour appartenant à la boutique de Fortarôme. C’était par là que s’était passée la plupart de la scène qui intéressait Merryl et Sean, et la porte de la boutique qui donnait sur cette cour avait été brisée. Sean l’avait lu aussi dans sa source pré-enquête. Il fallait donc accéder à cette cour si l’on voulait entrer sans effraction. Il suffirait alors de franchir les barrières magiques mises en place par les autorités sorcières pour protéger la scène de l’enlèvement, un jeu d’enfant avec le matériel que possédaient Merryl et Sean.

Comment accéder à cette cour ? Les égouts. La solution était évidente. Les égouts étaient grands, et Sean était persuadé qu’une bouche d’égout se trouvait elle aussi à l’intérieur de la cour. Une autre se trouvait sur le Chemin de Traverse, ils avaient juste à se faufiler dans les égouts pour entrer dans la boutique.

« Oui, j’ai une idée, Merryl… Il y a une entrée possible par la cour qui se trouve de l’autre côté de la boutique… On doit prendre les égouts pour la rejoindre. Cette entrée est protégée, comme les scènes de crime Moldues par des barrières magiques, mais heureusement, papy Sean a pensé à tout… »

Il sortit un objet en forme de laser, et fit un clin d’œil à Merryl. Il avait à présent perdu son air sérieux, la reflexion terminée, et il se dirigeait déjà vers la bouche d’égout, prêt à se lancer dans cette nouvelle quête, le pouvoir charmant de l’aventure ne le laissant pas indifférent.

En manque d’idées, la jeune fille observa son collègue activer ses méninges. A quoi pouvait-il penser ? Les traites sérieux, on pouvait voir qu’il désirait encore plus qu’elle pénétrait la scène de crime. Enfin, nous ne savions pas si c’était le cas, mais le glacier avait disparu et peut-être quand ce moment il se faisait torturer ou bien… était déjà … mort ! Cette pensée effraya la jeune fille qui porta rapidement sa main devant sa bouche pour ne pas pousser de cri, et perturber les réflexions du journaliste en herbe. Afin de chasser ces vilaines pensées, elle reporta toute son attention sur Sean. Qu’est-ce qu’il pouvait être mignon quand il réfléchissait… et peu à peu, elle se laissa emporter dans des rêves éveillés.

Son imagination fut interrompue par le garçon qui venait de trouver une solution à leur problème. Emprunter les conduits souterrains pour gagner la cour arrière de la boutique. Astucieuse idée mon cher Watson ! Une bouche d’égout se trouvait justement à proximité des deux jeunes journalistes, quelle chance ! Sean, les jambes fléchies, commençait à soulever la plaque quand une grande personne s’approcha d’eux et les interpella:

- Héla ! Qu’est-ce que vous faites jeune homme ?

Merryl se retint de paniquer et se retourna vivement sur le monsieur qui se hissait sur ses pieds pour mieux voir ce qu’ils manigançaient.

- J’ai perdu mon bracelet dans l’égout, monsieur. Mon ami va essayer de le récupérer, mentit la gamine en essayant de cacher ce que traficotait le garçon.

Le voyant s’approcher, il sortait déjà sa baguette comme pour venir les aider mais sa femme surgit, l’attrapa par le bras et lui rappela qu’ils allaient être en retard pour le souper chez mamy Fernande. Il n’eut le temps de lui expliquer, qu’elle l’obligea à transplaner. Waow quel caractère ! Poussant un long soupir en se retournant sur le jeune sorcier, Merryl ajouta:

- On l’a échappé belle…

A peine ses mots soupiraient, d’autres gens circulèrent dans la rue. Pour réflexe, elle s’accroupit à son hauteur, le prit par la main et le fit se relever pour le prendre dans ses bras, ses lèvres proche de son oreille où elle murmura:

- N’est-il pas préférable d’attendre que le soleil se couche ? La rue est trop fréquentée, nous allons nous faire prendre…

Annoncé comme ça, personne ne pouvait avoir de suspicions sur leurs agissements. Non, juste de jeunes qui flirtaient sur le chemin de traverse. Attendant sa réponse, un signe de sa part, elle continua à jouer le jeu des amoureux, en déposant un baiser sur sa joue. Des passants sourirent en les voyants, d’autres se remémorèrent même leurs jeunes années…

/C'est pas terrible désolée/

[Arf, ça dégénère totalement dans mon post! Je dirai, pour ma défense, que c'est toi qui as commencé! Na! Razz

Je rigole, hein! ^^ Et ton poste était parfait, qu'est-ce que tu racontes? Razz

]

Le génie d’un esprit est bien souvent la pâle représentation de sa folie. Albert Einstein, scientifique reconnu, en était un parfait exemple. Combien ne l’avaient pas traité de fou, alors que son intelligence dépassait, et de loin, celle des plus grands érudits ? Plus l’on atteint un point culminant, et puis on repartait au bas de la chaîne. C’est comme si, plus on était intelligent, plus le contraire émanait de soi. Les Serdaigle avaient cette réputation de folie, que la Dame Grise avait su leur témoigner, une folie tentatrice, que le moindre Serdaigle laissait s’exprimer dans une peinture que le plus grand artiste contemplerait avec délice. Malheureusement pour Sean, parfois, les plus grands génies (Sean savait pertinemment qu’il n’en était pas un), ont leur moment de gloire… mais aussi leur moment d’échec.

- Héla ! Qu’est-ce que vous faites jeune homme ?

Sean allait répondre, mais Merryl fut plus rapide que lui. Avec une vivacité et une présence d’esprit purement Poufsouffliennes, elle déjoua les plans du curieux, qui fut rappelé par sa femme. La suite des évènements se passa en une fraction de seconde. Merryl l’attrappa et le prit dans ses bras. Elle lui annonça alors qu’il était préférable d’attendre que la nuit s’installe pour continuer l’enquête… Sean resta perplexe. La scène était tellement… délicieuse à souhait. Oh, Sean ne savourait pas l’idée de jouer les amoureux. Dans l’esprit de Sean, l’amour, ou encore les plaisirs charnels étaient encore enfouis dans un panier largement caché sous les tonnes d’idées plus subtiles et journalistiques. Il n’avait pas une seule fois envisagé l’idée qu’il puisse ressentir quelque chose pour Merryl. Pour le moment, une seule envie l’occupait : en apprendre plus sur cette disparition. Le jeu des amoureux lui plaisait bien, et il était même prêt à se donner à fond dans cette dissimulation théâtrale.

Merryl, elle, l’embrassait délicatement, dans un jeu tellement efficace, que Sean se dit que rendre ce jeu plus sérieux n’était peut-être pas une mauvaise idée, surtout lorsqu’un sorcier à l’apparence très corpulente s’approcha d’eux, et les regarda d’un œil mauvais, ses yeux allant de la boutique de Florian abandonnée vers eux, et d’eux vers la boutique abandonnée. Sean s’en était aperçu, et il savait que l’homme avait compris qu’ils n’étaient peut-être pas réellement des jeunes amoureux, surtout qu’un petit bloc-notes dépassait de la poche de Sean. Aussi, pour ne plus laisser l’ombre d’un doute, il attrapa plus fort Merryl, s’avança vers le côté d’en face, et la plaqua contre le mur… pour l’embrasser vigoureusement. L’homme ne pouvait pas voir les yeux de Sean s’agiter pendant qu’il embrassait Merryl, non sans romance, en guise d’excuse ou d’explications. En remuant ainsi ses yeux, et en enfonçant ses ongles dans le poignet de Merryl, il essayait de lui faire comprendre que le danger était bien là, et qu’il était vital de ne pas montrer leurs atouts journalistiques.

L’Homme remua la tête de droite à gauche, leva les yeux au ciel, et continua sa route. Sean était persuadé qu’il s’agissait plus d’un passant. En attendant, ce baiser l’avait profondément remué. Il avait, certes, embrassé Merryl, mais dans son esprit, ce baiser avait simplement un but professionnel, rien de plus. Il n’y avait rien eu de sincère, pour lui, et d’ailleurs, il était pratiquement sûr que Merryl pensait de même… Pratiquement, il n’envisageait pas la possibilité de se tromper. Il la lâcha, se recula, et, en guise d’explication, lui lança :

« Désolé, euh… La situation l’obligeait… Hum… En plus, ça tombe bien, maintenant, on a une bonne couverture ! »

Il lui fit un sourire, puis, soudain, il changea véritablement de comportement.

« Tu diras rien à Wendy, hein ?! »

Il ne savait pas comment Wendy réagirait lorsqu’elle apprendrait qu’il avait embrassé une fille, même dans un but professionnel. Il n’avait jamais été dans cette situation, et il ne savait pas comment réagirait sa confidente. Son regard crispé en disait long sur sa peur, et déjà, il éprouvait des remords quant à ses agissements. Il avait très peur de la façon dont pourrait réagir Wendy. Après tout, Sean était un grand enfant… Un enfant qui pensait encore que le feu n’était rien de plus qu’un jouet innofensif.

Ah mon Dieu ! On ne voulait pas les laisser tranquillement enquêter. Que faire ? Merryl aurait cru que jouer les jeunes tourtereaux auraient largement suffit mais la situation amena à en faire plus. Un gros molosse s’approcha d’eux, le regard passant de la boutique du glacier au couple. Se retenant de paniquer, elle glissa sa main dans celle de Sean, histoire de … mais contre toute attente, le jeune journaliste passa à la vitesse supérieure en l’amenant contre le mur opposé. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’allait faire Sean ?

Et là contre toute attente, il l’embrassa. Ses lèvres pressées contre les siennes. Il ne fallait surtout pas montrer qu’elle était surprise, et encore moins qu’elle appréciait ce qu’il se passait. Mais quand même, il aurait pu la prévenir ! Fixant plus le regard de Sean que ce qu’il se passait autour d’eux, elle réalisa le danger quand il lui enfonça les ongles. Aïe ! Mais elle ne pouvait manifester la moindre plainte tant que ce type était présent.

Après un dernier coup d’œil, il décida de partir. Ouf ! Elle allait pourvoir respirer mais avant qu’il ne dise quoique ce soit : ‘SBAF’. La main de la jeune fille vint claquer sur la joue de son ami qui venait de s’excuser, et de s’expliquer. Sur le coup, elle se sentit bien bête et s’excusa également d’une voix timide :

- Pardon ! Je … Désolée.

Elle répondit à son sourire et puis rit de la situation. Il y avait de quoi, et effectivement ils avaient une couverture en béton pour berner tout le monde… enfin, croisons-les doigts.

Pensant se remettre au boulot, Sean lui posa une étrange question. Pourquoi parler de sa à Wendy ? Mais elle comprit très vite… Les deux jeunes gens étaient fortement liés, et… oui c’était évidant, il devait l’aimer. Sinon pourquoi aurait-il ce regard. Merryl cacha sa peine par un clin d’œil complice, et une tape amicale sur l’épaule.

- Elle n’en saura pas un mot !, promit-elle avec le sourire.

Etant une jeune fille de parole, il pouvait entièrement lui faire confiance. Et d’un geste de la tête, elle l’invita à quitter les lieux pour revenir plus tard, quand tout sera plus calme. Pour le moment, le quartier était trop fréquenté.

/FIN pour Merryl/

» Quelques années sont passées [PV]
» -Souviens-toi les années passées- PV
» Les ennemis de mes amis sont mes... heu ? [PV]
» Les limites d'une petite princesse des glaces [PV]
» Les Montgomery sont partout [Pv]