C'est parti pour Poudlard [ libre ]

[ Merci Monsieur Andersen, vous avez tout à fait raison ! Smile

]

Voyant le monde s’entasser au fur et à mesure, Thémistocle Le Vennec commença à tousser légèrement pour montrer son mécontentement de façon inconsciente. Ces élèves étaient sales et poussiéreux, tout comme les autres, comment avait-il pu manquer le compartiment des Professeurs ? Il était là, entouré….d’enfants, que dis-je, d’immondices. Quel infâme destin. Il tâcha de garder son intention sur sa lecture pour ne pas prêter attention à ce qui ce passait.

Lorsqu’une autre nouvelle élève arriva, c’était la goutte de trop. Le compartiment était déjà bien assez petit à son goût. Voilà qu’à présent elle essayait de déposé sa valise sur la banquette. Le professeur voyait très bien qu’elle était bien trop petite pour effectuer cette opération et que la seule personne capable était lui-même mais il préféra feindre de n’avoir rien vu et continua de lire comme si de rien n’était. Elle avait à présent réussi et s’apprêtait à s’installer.Il allait encore se retrouver côte-à-côté avec un de ces ingrats. Il transpirait rien qu’à l’idée d’être collé de cette manière. Il sortit sa baguette et l’agita en direction de la fenêtre qui s’ouvrit aussitôt. Un vent puissant s’engouffrait à présent dans le compartiment. La seule personne n’étant pas gênée par la violence des bourrasques était le professeur lui-même qui se tenait à l’extrémité de la fenêtre. Il ne remarqua même pas que les autres élèves étaient importunés par ces tourmentes venteuses.

De nouvelles rencontres? Ah les filles...Elle espérait quand même pas que la vie à Poudlard était facile principalement au niveau des examens et tout le tralala qui va avec. Cody lui sourit après qu'elle eut répondu et n'osa pas lui dire ses pensées. Il ne savait que faire dans cette cabine avec trois nouvelles élèves et un adulte qui semblait détester les enfants. Bon dieu s'il était Professeur Cody n'imaginait pas ses cours. Ne sachant toujours pas quoi faire il se mit à regarder la fenêtre jusqu'au moment où l'adulte avec sa baguette l'ouvrit. Une bourrasque d'air frais pénétra dans cabine et fit s'envoler moult papier. Cody ne fit pas attention sur le moment et ne remarqua pas que ses lettres elles aussi s'envolèrent.

- Ah non pas mes lettres!

Il se leva tant bien que mal pour essayer de les récupérer mais quelques réussirent à s'enfuirent par la fenêtre. Il le regretta amèrement. Il jura dans ses pensées à cause de cette adulte il ne lui restait que deux trois lettres. Cody salua le monde puis décida à partir pour rejoindre son frère. C'était toujours mieux que de rester avec cette adulte qui lui avait fait perdre des traces de son père.

- Je m'excuse mais je vais devoir vous laisser heu...mon frère heu...m'attend.

Il partit en trombe avec sa valise, faisant exprès de déranger tant bien que mal l'adulte en question puis sortit de la cabine saluant une dernière fois les trois nouvelles élèves.

[RP fini pour Cody Very Happy

Tchuss]

Kiarah avait l'air décidément plutôt gentille. C'est en tout cas l'impression que Maia ressentait, mais en réalité, elle avait l'air plutôt perdue et un peu inquiète, de fait, elle inspirait forcément de la compassion à quelqu'un comme Maia. Qui aurait pu se montrer désagréable envers quelqu'un qui vous ressemble en tous points, mentalement en tout cas, par ce qu'il dit ou les questions qu'il pose ? Et, en réalité, Maia appréhendait en silence autant que le montrait Kiarah la cérémonie de Répartition, avec le doute, la boule au fond du ventre, l'anxiété qu'il se passe forcément quelque chose d'imprévu et de dérangeant.

Maia ouvrit la bouche pour répondre à Kiarah qu'elle ressentait à peu près la même chose, mais soudain, la fenêtre s'ouvrit brusquement, une énorme bourrasque s'engouffra dans le compartiment, faisant voler les papiers que Cody Andersen tenait dans ses mains, et sûrement d'autres objets qu'elle n'eut pas le temps de définir puisque ses cheveux vint se coller à son visage, se décoiffant encore un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà avant. Maia lâcha une exclamation sous le coup de la surprise, puis elle ramena ses cheveux derrière ses oreilles en plissant les yeux et la bouche, mais aussitôt que son visage fut dégagé, ils revinrent tout de suite à la place qui ne leur revenait pas. Le court répit dont elle disposa lui permit tout de même de s'apercevoir que le professeur, assis en face d'elle, à l'extrémité de la banquette, étant en train de ranger sa baguette dans sa poche. Elle le fusilla du regard, mais ses cheveux étant d'office retournés dans sa figure, il ne s'aperçut sans doute de rien. Il avait de la chance d'avoir les cheveux courts et de peser trois fois le poids de Maia, lui...
Elle sortit un élastique de sa poche et attacha sa crinière à la va-vite, les remontant simplement sur sa nuque dans un tas en forme de boule. Aussitôt, les mèches les plus folles s'en échappèrent, et recommencèrent à voler autour de son visage. Les ignorant, elle se tassa encore un peu dans son coin pour se protéger des bourrasques, tant et si bien qu'elle avait presque la fesse à l'angle droit. Enfin, elle se retourna vers Kiarah, des mèches plein les yeux, et lui répondit, élevant la voix derrière le sifflement des bourrasques :

- Tu sais, je m'imagine exactement la même chose ! J'ai peur qu'il y ai un problème, qu'on ne m'appelle pas ou que le Choixpeau ne me répartisse pas...En plus, je ne sais presque rien des maisons de Poudlard, ne quoi que ce soit qui concerne l'école en fait. Je suis d'origine moldue...J'ai lu les livres qui sont au programme pour essayer de me rattraper, mais j'ai quand même peur de ne pas être à la hauteur...J'ai l'impression que tous les sorciers qui viennent ici savent déjà tout sur l'école...et la magie en général !

Ce crétin avait ouvert la fenêtre en grand et maintenant, une bourrasque avait saccagée le compartiment. Le garçon en face de lui perdit même une lettre qu’il tenait entre ses mains et qui s’envola par la fenêtre. Elle le regarda, triste pour lui, et le vit dire qu’il partait rechercher son frère. Oui, ce n’était pas une mauvaise idée. Et puis... Avec son frère, au moins, elle pouvait bavarder alors qu’ici... Mis à part les deux filles en train de papoter, et le vieux ronchon qui venait de tout casser en ouvrant la fenêtre... Mais Helena était quelqu’un qui... S’emportait vite. Malheureusement, le geste que venait de faire cette adulte l’avait fortement énervée. Comme dirait son frère dans une telle situation, Hell arrivait. Il était professeur et elle savait que ça ne ferait pas bonne impression, mais elle n’était pas encore à Poudlard et en plus, de toute façon... C’était trop tard.

- Dîtes monsieur je-me-crois-tout-permis, vous n’avez donc pas vu que vous n’étiez pas tout seul ici ? Vous vous rendez compte que nous pourrions tous tomber malade ? Nous vous respectons et comme nous avons bien vu que vous n’aimiez pas la présence des élèves, nous ne vous parlons pas, mais apprenez aussi à nous respecter espèce de vieux ronchon ! Et vous remarquez que dans mes mots, je demeure toujours polie, je vous vouvoies alors que je pourrais très bien me montrer brutal et injurieuse envers vous. Sachez que votre statut de professeur ne fait pas de vous quelqu’un de supérieur !

Elle aurait voulu partir mais après avoir lâché un truc de ce genre, elle préféra attendre une réponse de sa part. Elle voulait qu’il lui dise ce qu’il avait à lui dire et que par la suite, il se passerait ce qu’il devrait se passer. Helena était vraiment énerver.

Si elle venait à se faire expulser, ses parents lui en voudraient énormément, étonnés de voir que leur fille se fasse virer alors que leur fils, plus apte à ce genre de chose, ne l’avait jamais été.

Une sensation, étrange, fugace, un courant d'air et elle s'échappe.
Quelque chose...
Quelque chose l'attend ailleurs.
Dans le couloir, peut-être, ici, elle se sent oppressée...
Elle regarde autour d'elle, quelque chose d'étrange dans le regard, comme un animal aux abois, elle cherche, elle traque, elle ressent...
Elle se lève, s'excuse, salue les élèves, particulièrement Kiarah, lui propose de se revoir plus tard.
Puis elle sort du compartiment, en hâte.
La porte se referme derrière elle.

On entend à peine ses pas, irréguliers, qui s'éloignent.

[ Fini pour moi itou ! Désolée de cette précipitation, pour plus de précision, rendez-vous dans Absences ]

Kiarah fut rassurer par Maia, qui apparemment ressentait la même chose qu'elle. La jeune fille attendait une réponse à sa question, en particulier venant du professeur puisqu'il devait avoir de l'expérience. C'était son rôle de rassurer ses futurs élèves. Or, contrairement à ce qu'elle s'attendait, ce curieux personnage ne lui répondit pas et une moue d'ennui se dessina sur son visage.
Soudain, vision noire, Kiarah n'y voyait plus rien. Mettant du temps à comprendre ce qui se passait, elle dégagea ses longs cheveux bruns, épais et ondulés voire bouclés, qui lui obstruaient la vue, juste à temps pour apercevoir quelques papiers s'envoler. Tenant ses cheveux sur le côté, Kiarah s'aperçut que c'était en fait les lettres que tenaient le garçon qui lui avait échappées des mains à cause du vent qui venait de s'engouffrer dans le compartiment. Elle ne tarda pas à comprendre que c'était le professeur qui avait ouvert cette fenêtre, et plutôt amusé par la gêne que cela procurait à ses futurs élèves, il n'avait aucune envie de la fermer.
Bigre, mais qui était ce professeur si détestable? Kiarah croisa les doigts pour ne pas l'avoir en cours et il fallait dès maintenant se tenir à carreaux par prévention. Pourtant quand elle vit que le garçon, désemparé par sa perte, sortit du compartiment, elle fut prêtre à lui dire ses quatre vérités. Mais heureusement, sa camarade le fit avant elle. Certes, Kiarah n'aurait jamais osé parler de cette manière mais elle en avait eu très envie. C'était sûr, soit cette fille irait à Gryffondor, soit elle y était déjà. Lui jetant des regards d'admirations, ce fut à regret qu'elle vit également Maia partir. Tout comme elle l'avait fait avec le garçon, Kiarah lui fit un sourire pour exprimer sa sympathie et lui répondit qu'elles se reverraient à Poudlard.
Elle se trouvait désormais en compagnie de l'autre fille dont elle ne connaissait toujours pas le prénom et de cet horrible personnage. Kiarah la supplia du regard de ne pas la laisser seule avec lui, mais la jeune fille regardait plutôt la réaction du professeur plutôt que le visage de Kiarah.
Celle-ci avait eu tellement de mal à trouver une place, elle ne voulait pas changer mais si la situation ne se calmait pas, elle serait contraint de le faire.

Et bien, il manquait plus que ça, une jeune hystérique pré-pubère en pleine crise d’adolescence. Encore quelques phrases, et ces boutons d’acnés n’allaient pas tarder à lui éclater au visage. Il n’appréciait guère d’être remis à l’ordre par un élève, surtout quand celui-ci n’avait encore jamais mis les pieds à Poudlard. C’était le genre d’enfant voué à l’échec, bien trop dissipé et indiscipliné. Une vermine que Dumbledore devrait à tout prix s’en débarrasser, qu’il soit de sang-mêlé ou de sang pur. Il hésita même quelques secondes à cracher par terre, mais cela ne ferait pas bonne figure.

Toujours rivé sur sa lecture, le livre lui cachant le visage en le tenant bien droit devant son visage, il le baissa légèrement pour voir la jeune effrontée laissant à cette dernière qu’une vue incomplète de son visage, seul ces yeux et son crâne apparaissaient. Un léger rictus sortit de sa bouche, étouffé par le livre. Comment osait-elle lui manquer temps de respect ? Comment osait-elle le traiter de « vieux ronchon » en appuyant le fait qu’elle était restée polie ?

-« Mademoiselle Je-manque-de-respect-envers-un-professeur-de-Poudlard, j’ai l’immense privilège de vous convoquer à mon bureau, dans la salle des Professeurs, après la cérémonie de répartition. Vos futurs camarades seront ravis d’avoir affaire à l’élève la plus rapide en matière de perte de points. Un record à Poudlard, perdre des points avant même d’avoir été réparti. Pour sûr qu'ils vont vous adorer, très chère.» Un sourire maléfique se dessina sur son visage mais personne ne pouvait l’apercevoir.

-« Et la prochaine fois, il vous suffira simplement de refermer la fenêtre avant de prendre vos airs de diva. »

Helena s’était emportée. Une nouvelle fois. Et voilà qu’elle n’avait pas réfléchit et qu’elle avait manqué de respect à un professeur. Elle n’avait même pas encore été réparti que déjà, elle avait fait perdre des points à sa maison et qu’elle était convoquée dans le bureau de ce vieux grognon. En clair, elle aurait dû retrouver son frère au lieu de rester avec ce stupide prof. Mais si elle venait à partir, elle allait laisser l’autre fille, seule avec le professeur. Ce qu’elle ne pouvait pas se permettre de faire. Elle la plaignait déjà !

- Et vous trouvez que j’ai la force nécessaire pour fermer cette fenêtre ?!

Il était clair qu’avec la bourrasque, et avec sa force de mouche, elle ne pourrait jamais refermer la fenêtre. Donc...

- Et si vous la fermiez, vous ? Après tout, c’est vous l’adulte dans l’histoire.

Et puis, non, elle ne pouvait pas rester plus longtemps avec lui. S’excusant auprès de la fille qui était encore là, elle poursuivit :

- Oh et puis faite comme bon vous semble. Je m’en vais et je vous laisse avec votre ego. On se verra dans votre bureau alors, professeur.

Et elle sortit, n’oubliant pas de claquer la porte en sortant. Elle se mit ensuite à la recherche de son frère. Elle ne voulait pas le déranger mais elle était plutôt pressée de lui raconter tout ça.

[fini pour moi]

Le Professeur d’étude des Runes rigola intérieurement, en des années d’enseignement, c’était bel et bien la réplique la plus grotesque et pathétique qu’il pu entendre jusqu’à aujourd’hui. Ne pas avoir la force pour fermer la fenêtre, certes, mais comment avait-elle pu claquer la porte du compartiment dans ce cas. Il était certain qu’il allait avoir une charmante et longue discussion avec cet énergumène là. Son ton arrogant et son air supérieur n’était pas du tout à son goût, mais il en avait maté des biens plus récalcitrants. Il était évident qu’il n’allait pas lui enlever des points pour ce dérapage, mais il allait lui apprendre les bonnes manières.

D’un geste vif, il ferma la fenêtre d’un coup de baguette et déclara :

-« Accio lettres ! »

Les lettres du jeune garçon arrivèrent juste avant que la fenêtre ne se ferme. Il les rangea soigneusement dans sa poche et les rapportera à son propriétaire au moment voulu.
Il posa son livre sur ces cuisses et fixa du regard la seule élève dans le compartiment.

-« Dite moi, mademoiselle, vous les jeunes d’aujourd’hui, vous abandonnez tous aussi rapidement devant un problème ? »

Etant Professeur d’étude des Runes, il avait souvent l’habitude de provoquer ces élèves et ainsi repérer les élèves avec un fort potentiel à se défaire d’un problème. Après tout, l’étude des Runes était une matière très difficile où il faut sans cesse persévérer avec acharnement pour obtenir le moindre résultat.

Impuissante, Kiarah assista à la scène avec la nette envie d'intervenir, mais elle se tut préférant attendre que cela se calme. La jeune fille venait de perdre des points et peut-être aurait-elle une retenue alors, il vallait mieux ne rien dire devant ce professeur. Kiarah aurait elle aussi aimé pouvoir se cacher derrière un livre...
C'est alors que la situation dégénéra, la fille partit elle aussi. Décidément, le sort s'acharnait sur Kiarah, à croire qu'elle avait fait fuir tout le monde. D'un air gêné, elle observa le professeur, s'attendant à des reproches, puisque apparemment, il adorait embêter les élèves. Prête à partir comme elle se l'était promis, ne voulant pas rester seule avec cette autorité suprême, elle ne le fit pas tout de suite néanmoins car la réaction de cet adulte l'intrigua. En effet, il récupéra les lettres perdues, d'ailleurs, il fallait sans doute être sacrément bon en sortilèges pour pouvoir les récupérer à cette vitesse, puis il referma la fenêtre. Deux choses que Kiarah ne comprit pas puisqu'il aurait pu continuer à être désagréable avec elle pour la faire fuir à son tour. Qui sait, peut-être qu'il avait obtenu ce qu'il voulait: un peu plus d'espace pour un meilleur confort.
Kiarah lançait des petits coups d'oeil vers la porte, il fallait qu'elle sorte... mais sa pensée fut interrompue par une question du professeur. Elle se retourna alors, c'était désormais à son tour de se faire embêter, à son tour de l'affronter. Non elle ne cèderait pas, il ne fallait pas qu'elle parte après ce que venait de lui dire cet homme.
Ne voulant pas non plus faire la "lèche-botte", elle essaya d'adopter un ton serein, détaché mais qui montrait qu'elle n'était pas soumise et que la jeune fille n'approuvait pas ses manières:

- Les jeunes d'aujourd'hui se sentent méprisés par des adultes alors ils préfèrent accepter une défaite pour se venger plus tard et obtenir la victoire.

Kiarah n'en revenait pas d'elle-même. Ses paroles, c'était bien elle qui venait de les dire? Fière d'elle, désormais, elle se sentait le courage de ne pas céder sa place comme ses camarades l'avaient fait. De toute manière, le voyage prendrait bien fin un jour, il n'allait pas durer indéfiniment!

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