Poudlard a, de nos jours, toujours été considéré comme le lieu le plus sur au monde. Toutefois, plus le temps avançait, plus il changeait. Nombreux étaient les élèves qui avaient quittés de force ou de gré l’école, changement dû sans aucun doute possible au retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-foutu-nom. Juliette Horuni, pour sa part, n’avait pas été de ces élèves là. Son père étant Auror, il était peut-être dangereux qu’elle reste à l’école, mais la jeune Serdaigle s’était crucialement battue pour pouvoir revenir cette année. Il n’était pas question qu’elle reste coincée chez elle, non, pas du tout. Miss Horuni ayant toujours été une gamine active, elle ne voulait en aucun cas que cela change.
Parmi les élèves qui avaient été obligés de quitter Poudlard parce que Voldemort était de retour, il y avait une personne très importante aux yeux de Juliette. C’était Olivia Barkley, sa meilleure amie. Lorsque Juliette avait appris la nouvelle, elle avait été tout simplement désespérée et affreusement chamboulée autant physiquement que mentalement. Depuis leur première année, Olivia et Juliette étaient ce qu’on pouvait communément appeler des « meilleures amies ». Elles se disaient tout, parlaient toujours ensemble et riaient comme des folles. Bref, elles étaient tout simplement inséparables. Jusqu’à aujourd’hui…
Non mais sérieusement, comme diable les gens pensaient que Juliette allait réagir ? Comment allait-elle survivre à Poudlard lorsqu’il n’y avait plus Olye’ ? Sa confidente, son cœur sur deux pattes, son amoureuse, bref, sa vie n’était plus là ! D’autant plus que les temps qui courraient n’étaient pas rassurant du tout. Juu’ se faisait donc un sang d’encre en ce qui concernait sa meilleure amie. Elle espérait de tout cœur que Olivia ne s’ennuyait pas trop, parce que si c’était le cas, les remords de la Serdaigle reprendraient une fois de plus les dessus…
Assise sur un banc dans le parc, Juliette observait les étoiles. Il était tard, très tard. Toutefois, la brunette avait pris l’habitude de relaxer pratiquement chaque soir, sur le même banc, tout en observant les étoiles, avant de monter se coucher. Nous étions vendredi, il devait être vingt-trois heures très facilement. Il faisait noir mais la jeune aigle n’en avait fichtrement rien à faire. D’un son à peine inaudible, sortant sa baguette, elle allait murmurer « Lumos », lorsqu’elle entendit un craquement sonore. Elle n’était pas seule. Se levant doucement, la fillette s’approcha d’où elle entendait le craquement et aperçu une silhouette, de dos, qui tenait sa baguette magique. Juu’ attendit un moment pour se rendre compte que le jeune homme brûlait du gazon pour inscrire son nom avec du feu. Non mais quel idiot ! La Serdaigle s’approcha de lui à petits pas.
« Tu sais que ce n’est pas très respectueux pour le gazon, de le brûler ainsi ? » Elle rigolait et était sérieuse à la fois. C’était vrai, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus intelligent à faire, mais d’un autre côté, c’était marrant de dire « Ce n’est pas respectueux ». Il fallait avouer que la dernière personne qui demande du respect sur terre était bien le gazon, puisqu’il ne parlait pas (Ah non ? #Sbaff#) ! Enfin, un sourire taquin sur le bout des lèvres, Juliette pris place aux côtés du jeune homme, le laissant debout tandis qu’elle s’assit. Levant la tête, la gamine le regarda. « Qu’est-ce que tu fais si tard, dans le parc ? » Question banale, quoi. Mais bon, la curiosité de Juliette allait toujours l’emporter sur le reste de ses sentiments…