-{ Les joies d'un binôme... }- -{ PV }-

-Pour Vincent-

Jeudi 11 octobre 1996.

Salle commune de Serpentard.

Temps sec et froid.

16h12

……………….

La salle commune était encore peu fréquentée à cette heure ci. Seuls les premières et quatrièmes années n’avaient plus cours de la journée et pouvaient donc traîner en toute tranquillité dans la pièce. Marie de Liechtenstein faisait bien parti des premières année, mais si elle était là, dans cette pièce, c’était parce qu’elle devait travaillé pour son premier devoir en binôme. Le simple fait de devoir travailler l’ennuyait et l’agaçait, mais sachant avec qui elle allait devoir le faire, elle soupirait encore plus. La jolie demoiselle s’était vue imposée comme partenaire un de ces garçons sans manières qu’elle avait croisé dans les couloirs du château. Là, elle allait avoir à faire à Vincent. Vincent était un jeune garçon de son année avec qui elle n’avait dû parler qu’une seule et unique fois, fois qui remontait d’ailleurs à une semaine et demi… Ce jour là, cet imbécile lui était rentré dedans alors qu’il était trempé et en plus, il s’était permis de l’insulter, elle ! Voyant à quel genre d’individu, la jeune fille avait préférait l’ignorer royalement et avait poursuivi son chemin. A présent, elle allait devoir le supporter tout le temps du devoir.

La jeune fille qui était remontée dans son dortoir pour poser les affaires inutiles et ne conserver que les utiles. Se regardant dans son miroir, elle avait comme toujours vérifié si sa peau était parfaite, ce qui était le cas, bien sûr, et si ses cheveux étaient bien lisses, ce qui s’avéra exact. Elle passa ensuite un coup de peigne dans ses longueurs, au cas où, puis une fois prête, inspira, expira et hop, elle reparti vers la salle commune. La jolie blonde descendit les escaliers qui menaient à la salle en question, et une fois arrivée elle s’installa à une table et posa son sac à côté d’elle. Vincent n’allait pas tarder…

Marie qui n’était pas une fille travailleuse, espérait ne pas rester trop longtemps sur leur dossier. Les études et elle faisant deux. Pourtant, elle n’était pas stupide, mais elle était… Elle préférait s’intéresser à d’autres choses qu’à l’apprentissage de toutes ces choses par cœur… La jeune sorcière savait ce qu’elle voulait, elle savait qu’elle ne ferait pas de grandes études, ô ça non alors ! Marie du haut de ses 11 ans ne savait pas vraiment ce qu’elle pourrait faire comme travail, mais elle avait encore du temps devant elle et préférait ne pas trop s’inquiéter pour le moment.

En attendant, elle allait être obligée de faire ce travail en binôme… Et elle souhaitait que l’ambiance ne soit pas trop froide sinon elle pourrait avoir des rides dues à la colère après et ça ce n’était pas bon du tout ! De toute façon, elle allait faire un effort, et Vincent ferait peut-être pareil, s’ils souhaitaient ne pas être forcés d’aller nettoyer le parc du château une fois l’hiver venu… Brrrr, oui, il fallait qu’ils aient non pas une bonne note, n’allons pas jusque là, mais disons une note potable…

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La journée promettait d’être longue. Très longue. Nan mais sérieux quoi, pourquoi avait-on exigé qu’il soit en binôme avec quelqu’un ? Bosser tout seul, c’était donc impossible pour les gens ici ? Nan mais sérieux quoi ! Il aurait limite préférer être tout seul plutôt que de se retrouver avec Miss Monde ! De qui parlait Vincent ? De Marie de truc-machin. Nan mais sérieux quoi, déjà, il n’avait franchement pas envie de bosser, et en plus, c’était pour se retrouver avec cette folle furieuse ! Nan mais c’est vrai quoi, franchement, ne pouvait-il donc pas tomber sur quelqu’un de plus... De plus... Hum... Bah, il savait pas mais de mieux quoi !

Vincent n’avait qu’une seule fois eu affaire avec Marie, et c’était parce qu’elle l’avait bousculé ! Nan mais sérieux, elle le bouscule et elle s’en prend à lui ? C’était très pour lui ça ! Quoi ? Comment ça on aurait dit lui ? Mensonge ouais ! Il n’était pas comme ça ! Il était plus... Oh et puis zut, il ne trouvait même pas les mots. Dans tous les cas, il savait qu’il avait raison, cette fille ne méritait pas d’attirer l’attention. Nan mais sérieux, qu’on la laisse pourrir dans un coin ! Oui, bon, là il abusait probablement. Quoique...

Il aurait pu choisir d’arriver en retard. Pire, de ne pas se présenter. Mais après tout, c’était pour un devoir, pas pour faire un marelle alors... Ben oui, alors il était bien obligé d’y aller ! Bah... Du moment qu’elle ne le dérangeait pas... Hum... Lui ça ne l’empêcherait pas de le faire malheureusement. Bordel... Ça n’allait franchement pas être marrant. Déjà que c’était pour bosser si en plus, ils en venaient à se cogner... Nan, peut être pas quand même. Mais ça serait probablement très proche de ça par contre. Ben quoi ? Il n’était pas le seul en cause là ! Ce n’était pas de sa faute s’ils ne pouvaient pas se supporter non ? Non ? Oh et puis zut, de toute façon, c’était connu, il faisait ce qu’il voulait et ce n’était certainement pas maintenant que ça, ça allait changer. Enfin voilà, tout ça pour dire que franchement, il ne voulait pas y aller.

Là, il était allongé sur son lit, pas bien loin de la salle commune. Il ne savait pas si elle était déjà là mais en douter quand même un peu. Après tout, en parfaite Miss Monde, elle allait se faire attendre non ? Et elle le lui ferait remarquer de sa voix si désagréable qu’une « femme devait savoir se faire attendre ». Il grimaça à ses pensées et ça ne l’aidait pas vraiment dans son envie d’aller dans la salle commune.

Mais il finit tout de même par se lever, avait-il réellement le choix ? Il prit ensuite les affaires nécessaires et se rendit dans la salle commune où il fut surpris de voir qu’elle était déjà là. Mais, ne laissant rien paraître, il la regarda de son habituel regard hautain.

- Salut, dit-il alors de la voix la plus froide possible.

Méchant le Vincent ? Bah... Il le savait.
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Marie qui était installée à sa table attendait très patiemment son ‘partenaire’. Elle n’était d’un : pas pressée, et de deux : il n’avait pas beaucoup de retard donc, elle ne lui en voulait pas (trop). Assise bien sagement sur sa chaise, elle avait toujours son petit air de poupée aussi intouchable que glaciale. Un petit visage d’enfant qui pourtant restait attirant tout en demeurant insaisissable. Ses yeux froids mais éclairés d’un petit éclair d’origine inconnue ne laissaient voir ce qu’elle pouvait penser, croire. La jeune fille entendit la voix de son collègue, aussi leva-t-elle le visage vers lui, afin de le regarder. Entendant sa voix froide, elle eut un léger sourire et répondit avec plus de chaleur (comme si elle le provoquait, sauf que si c’était le cas, ça ne se voyait absolument pas sur son visage ou dans sa voix) :

« Salut… »

Elle le laissa prendre place sans rien ajouter et sortit un livre qui traitait le sujet demandé à savoir : Les plantes carnivores ont-elles des préférences quant au choix de leur proie ou cela ne relève-t-il que d’un hasard purement aléatoire ? Tadam !!!! Paye ton sujet ! Bon alors pour ceux et celles qui n’avaient pas totalement saisit, la matière étudiée était la défense contre les forces du mal ! (Ceux qui me croient, vous pouvez sortir, c’est mort). Non la botanique, bien sûr.

La jeune fille regarda alors le bouquin (poua un livre -_-). Son titre à lui était : comment nourrir sa plante carnivore ? Des petits aux grands modèles. Regardant son collègue, elle demanda :

« T’as réfléchi à un plan ? »

Elle-même en avait bien un en tête, mais bon, sait-on jamais si elle avait un collègue intelligent (chose qui très franchement l’étonnerait). Elle sortit en même temps sa plume et une feuille de parchemin avant de sortir un pot d’encre qu’elle laissa bouché. Dans sa tête c’était on ne peut plus clair : plus tôt ce sera fini, mieux ce sera ! Ben oui, s’ils s’y mettaient de suite, ils n’auraient pas à passer des heures et des heures ensembles. Et ça c’était tout bénef !

Marie posa son regard azur sur son partenaire, haussant un sourcil, attendant qu’il lui réponde. Elle savait déjà ce qu’elle comptait faire ce soir. Pour commencer, elle allait écrire son journal, le binôme valait bien une petite ligne quand même (non pas pour le partenaire qui lui n’en valait vraiment pas le coup mais plutôt pour le fait qu’elle ait pour une fois, travaillé avec quelqu’un *ndlr : travailler tout court c’est déjà un exploit… pour elle*). Après elle comptait se passer sa crème hydratante spéciale ; avant l’hiver, que faire ? Puis, ensuite, elle rêverait aux beaux garçons croisés dans le château… Ohhh… Drago chéri /sbaaaf/. D’ailleurs, elle pensait coller une photo de lui dans son journal . Précisons que le journal est bloqué grâce à un sort donc non, vous ne le lirez pas niark. Et après, elle pensait passer une bonne nuit de sommeil en attendant les aventures du lendemain… Ouai, bon emploi du temps ça !

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Lorsqu’elle entendit sa voix, Marie daigna lever les yeux vers lui et le regarda donc. Ben oui, il savait qu’on aimait le regarder... Mouais, nan, là, ça faisait un peu trop prétentieux. Même s’il l’était déjà pas mal, il n’allait jamais jusque là. Il n’était pas non plus un gros beau gosse comme certains qui se la racontaient alors qu’ils n’avaient rien pour le faire. Quoi, ça n’existe pas ? C’est justement ceux là qui se multiplient le plus vite. Et même s’il était du genre à se penser supérieur, il n’allait jamais jusqu’à vanter son physique. Ben oui, il n’avait que onze ans, et donc, il avait le physique d’un gamin non ? Il était, de ce fait, bien assez intelligent pour savoir que tant qu’il ne serait pas plus vieux, il ne pourrait pas vraiment se dire beau gosse. Beau gosse... Quelle expression débile hein ? BG comme certains disaient. N’importe quoi... Lui, ceux-là, il s’amusait à les chercher, à se battre avec eux. Ben oui, il ne les supportait absolument pas. Mais alors, pas du tout.

Enfin bref. D’une voix plus chaleureuse que celle de Vincent, elle le salua. Pourtant, s’il était sûr d’une chose, c’était bien qu’elle n’était pas du tout ce genre de fille. Chaleureuse ne devait même pas être dans son vocabulaire. Non, elle devait plutôt être du genre emmerdeuse. Et justement parce qu’il avait parlé d’un ton froid, elle avait mis plus de chaleur dans sa voix. En tout cas, si elle cherchait à le provoquer, elle allait être déçu. Un petit sourire en coin, Vincent s’installa et sortit à son tour un livre.

N’empêche... Déjà qu’il n’aimait pas particulièrement la Botanique, le fait qu’il soit obligé de faire équipe avec cette fille ne le réjouissait pas spécialement. En tout cas, si elle ne tentait pas de le chercher, il ne ferait rien de son côté non plus. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient tous les deux là de force et que plus ça se passerait bien, mieux ça serait. Enfin en tout cas, s’ils ne se prenaient pas la tête, ça serait sympa.

Elle lui demanda alors s’il avait réfléchit à un plan. En même temps, quoi de plus normal hein ? Il n’était pas du genre à venir et attendre que quelque chose se passe ! Non, malgré les apparence, il était du genre bosseur même si bon, à choisir, il préférait toujours ne rien faire. Ben oui, lui, son truc, c’était justement, le manque d’activité. Bon, ok, il n’était jamais contre un peu de sport ni contre un truc de ce genre mais à choisir...

Sortant une petite feuille sur laquelle il avait déjà écrit quelques notes, sans même la regarder, il reprit sa voix froide et se mit à lui donner son plan.

- J’avais pensé à faire ça sous la forme d’une dissertation. Dans un premier lieux, on parlerait de leurs principales proies pour voir si ce sont les mêmes pour elles, et dans un deuxième temps, on parlerait des proies qui changent pour montrer que même si elles peuvent privilégier certaines proies, elles attrapent ce qu’elles peuvent avant tout. T’en penses quoi ?

Bien sûr, faire un plan n’avait jamais réellement fait parti des choses pour lesquelles il était réellement doué. Mais bon, il savait faire son maximum. Et en cas où ça ne lui plaisait pas, peut être qu’elle en avait un ou encore, qu’ils pourraient en réaliser un ensemble.

Il sortit sa plume, son encre et un nouveau parchemin vierge. Il était prêt à gratter. Et plus vite ça serait terminé, mieux ça serait. Non ? Comme ça, aucun des deux n’auraient à supporter l’autre plus longtemps.

[ 612 ]

ok

Maris dont la devise était : moins tu en fais, mieux tu te portes, attendit très patiemment le plan que son collègue avait préparé. Il était plutôt utile finalement ce gars là ! Evidemment, elle savait bien qu’elle ne pourrait pas ne rien faire, ç’aurait été trop beau… mais bon, si elle pouvait en faire le moins possible, ce serait déjà pas mal. Vincent exposa son plan à la jeune demoiselle. Elle qui n’y avait même pas réfléchi (mais qui ne l’avouerait pas aussi facilement… quoique…) hocha doucement la tête. Ce qu’elle en pensait ? Ben c’était évident non ?

« Moi ça me va bien. »

Sachant qu’elle avait une jolie écriture et que, surtout, elle méprisait souvent celle des garçons, elle leva les yeux vers le jeune garçon et demanda :

« Ca te va si c’est moi qui écrit ? »

Puis, elle regarda leurs parchemins respectifs, et finalement annonça :

« Sauf si tu penses qu’il est préférable que nous ayons chacun une trace écrite de… notre recherche ? »

Ben oui, sait-on jamais, Vincent était peut-être le genre de gars qui, trois ans plus tard, se plongeait avec mélancolie dans ses exposés passés et se rappelait du jour où il l’avait rédigé… Une chose était sûre en tout cas, marie, elle, n’était absolument pas comme ça ! Plutôt mourir que finir ainsi d’ailleurs…

La jeune fille, prenant les devant, ouvrit son livre et expliqua alors à son coéquipier :

« J’ai déjà vu quelques trucs sur les aliments qu’on peut dire eu… de base. »

La jeune fille chercha la dite page en faisant bien attention à ne pas se couper avec une page du livre (1- ça fait mal, 2- ce n’est vraiment pas esthétique une coupure !). Et puis, ce n’est pas tout, mais elle devait aussi faire attention à ses ongles ! Bref, la jeune fille parvint enfin à la page qu’elle ouvrit en grand et montra au jeune sorcier.

« Eu… Faudrait une introduction avant de suivre le plan. »

Ok, bon là elle allait la faire sinon ben l’autre là face à elle allait grave se la péter genre : Marie n’avait rien fait et lui était un super génie… Donc au boulot. Elle porta sa plume bleue à ses lèvres, réfléchissant un moment, puis le sourire radieux, expliqua ce qu’elle avait en tête :

« De nos jours, nous connaissons beaucoup de variétés de plantes carnivores. On peut cependant noter une base commune à leur alimentation, chose que nous expliquerons dans un premier temps. Dans un second temps, nous nous attarderons sur les variations qui sont observées. Ca te va ça ? »

La jeune fille, sa plume toujours contre ses lèvres, regardait le premier année qui était assis face à elle. Ce qu’elle avait envie de partir… Elle voulait aller écrire son journal et prendre un peu soin d’elle-même ! Vraiment, les exposés c’était de la dobe -_-. La jeune fille ferma les yeux un moment, tentant de faire partir toutes ses pensées de sa tête. Elle devait finir le travail.

[514]
ok

Vincent fut assez surpris lorsqu’elle lui dit que ça lui allait. Elle avait craqué ? Elle acceptait ce qu’il avait fait ? Lui qui aurait cru qu’elle lui renverrait ce plan dans la tête... En tout cas, il était assez content que ça lui aille. Après tout, il n’avait pas spécialement bossé tant que ça sur ce plan alors si ça lui convenait ben... Tant mieux hein ? Peut être que ça allait réellement aller vite. Ben oui, en tout cas, c’était l’impression qu’il avait d’un coup. Il avait trouvé le plan non ?! Parfois, c’était ça qui posait le plus de problème alors Vincent pouvait le dire, il était assez content ! Ben oui, ça arrivait ! Il n’était pas non plus le genre de gars qui passait son temps à faire la tête. Il aimait sourire, être heureux et tout et tout. Le problème se trouvait juste dans le fait qu’il n’avait pas souvent l’occasion de sourire. Pas beaucoup de chose pleine de gaieté dans la vie alors ben...

Enfin bref, le Serpentard préféra alors se concentrer sur ce que Marie lui disait. Il n’avait pas spécialement envie de repenser à tout ça. Déjà qu’il estimait y penser beaucoup trop... Ben oui, il passait son temps à y penser donc oui, il y pensait beaucoup trop. Mais que faire contre ça hein ? Quand il arrêtait d’y penser, la cicatrice longue et fine qu’il avait dans le dos avait le chic de tout faire ressurgir. Car oui, dès qu’il la voyait, il avait toujours tendance à se remémorer ce qu’il s’était passé le jour-là et non, franchement, c’était un souvenir si... Dérangeant...

« Tu fais moins le malin avec sa sous ton nez hein le môme ? Et si je te l’enfonce dans la peau tu diras quoi hein ? Tu vas te mettre à pleurer ? » Il n’avait rien dit ce jour-là. Rien. Pas une larme n’avait coulé, pas un cri n’avait franchi ses lèvres. Il s’était montré fort. Et au final, il avait failli y rester. Sur ce bout de trottoir... Si ça avait eu tendance à le faire grandir plus vite ? Probablement. Si ça avait eu tendance à le rendre malade devant n’importe quelle amr. Et parfois, rien qu’une baguette avait tendance à le rendre mal à l’aise...

Se concentrant plutôt sur ce que disait Marie, il l’écouta lui demander si le fait qu’elle écrive elle lui convenait. Bien sûr que ça lui convenait ! Franchement. Si ça pouvait lui écrire d’écrire des lignes et des lignes alors que de son côté, elle en faisait de même avec les mêmes mots... Ben oui quoi ? A quoi est-ce que cela servait d’écrire deux fois la même chose hein ?

- Oui, ça me va. Cela suffit amplement d’après moi.

Il la regarda ouvrir son livre et lui dire qu’elle avait déjà vu quelques petits trucs qui pourraient être intéressants, lui disait qu’il fallait aussi qu’ils fassent une introduction. Elle lui dit un paragraphe alors, qu’ils devraient pouvoir caser comme introduction. Oui, c’était pas mal.

- Oui, ça me va également. Pour la première partie, on peut présenter ce qu’on va écrire en une phrase, de manière à rappeler le plan et tout de suite commencer. Non ?

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ok

[J’abrège un peu parce que bon on va pas faire l’exposé non plus ^_^]

Marie, la plume bien encrée dans sa main, regardait de ses yeux bleus, ceux tout aussi bleus de son camarade de classe. Elle fut soulagée quand il accepta sa ‘proposition’. Elle préférait avoir un truc lisible quand même. Bien qu’elle se fiche totalement des notes, elle ne voulait pas qu’on s’imagine qu’elle avait une écriture brouillon digne d’un garçon ! Oh que non alors, ça ficherait sa belle image en l’air ça !

La jeune fille pointa donc sa plume dans l’encre et se mit à écrire ce qu’elle avait énoncé à voix haute, son collègue ayant exprimé son accord (il avait intérêt d’ailleurs sinon elle aurait fait la grève tout le reste de la soirée). Lorsqu’elle eut finit l’introduction, elle quitta le parchemin du regard pour apporter de l’attention à son… camarade. Elle trouvait qu’elle agissait drôlement bien avec lui ! Fière d’elle-même, elle hocha la tête, exprimant son accord (de toute façon elle voulait finir ça le plus vite possible, elle devait se faire un masque nourrissant pour ses cheveux ce soir).

La jeune fille écrivit donc ce sur quoi les deux Serpents se mirent d’accord. Et le temps s’écoula assez vite… Lorsque marie avait mit le point qui mettait fin à la dernière partie de l’exposé, ils avaient quand même fait deux parchemins et demi !

« Bon ben, il nous reste la conclusion… »

La sorcière écrivit les dernières lignes sur lesquelles ils se mirent rapidement d’accord, et lorsqu’elle eut finit, elle contempla son écriture ronde et finement attachée avec un léger sourire. Il était évident (pour elle) qu’elle garderait les parchemins, ne faisant pas du tout confiance à son camarade pour les lui laisser (s’il les perdaient, elle l’étripait alors pour le bien de la communauté *et surtout celui de Vincent* elle estimait préférable de conserver ses écrits.)

La jeune fille se redressa totalement, s’étirant les bras devant elle. Puis sourit au jeune garçon. Ils avaient finalement pu s’entendre un peu plus qu’elle n’osait l’imaginer. Intérieurement, elle était convaincue qu’il allait être terriblement lourd et désagréable lorsqu’elle avait su qu’elle serait avec lui, et là, elle avait pu constaté qu’elle l’avait peut-être mal jugé (bien que son opinion ne changea pas énormément non plus^^).

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