La voir hurler, la voir se tordre de douleur sous son sort favoris, avait quelque chose de stimulant, il relevait déjà sa baguette, ses yeux agrandit par la folie et sa langue ne pouvant s’empêcher de passer sur ses dents comme s’il était un animal. Il voulait recommencer, encore, encore, sans jamais s’arrêter et pour prendre le plaisir de la voir se tortiller de moins en moins, il voulait augmenter la dose. Il voulait la voir le supplier, il voulait …Il voulait. Il rit à ses pensées, la voyant s’évanouir, il la regarda tombé sur un cadavre, d’ailleurs, il y en avait un peu partout. L’odeur était bien pire que pestilentielle, mais il aimait cette odeur. Il l’aimait et souvent même venait ici pour mieux la respirer, cette odeur enivrante qui avait finis par le rediriger vers le Seigneur des Ténèbres. L’odeur de la mort, l’odeur du sang chaud et surtout la sensation qui le prenait au ventre en voyant une jeune femme ou un homme le supplier du regard tandis qu’il commençait son œuvre d’art.
Fou, taré, bon à enfermé, il était bien pire que cela, bien pire qu’un criminelle normale. Bien pire qu’un détraqué normale, il se savait fou, il comprenait ce qu’il faisait, mais le pire, c’est qu’il y prenait goût et souvent il y pensait, par moment, il lui arrivait de chantonner pendant qu’il pensait à ses victimes qui devaient sans aucun doutes se languir de sa présence.
Il se sentait important, ayant souvent toute l’attention de ces victimes jusqu’au bout, il ne pouvait s’empêcher de tuer. Mais par moment, il lui arrivait aussi d’avoir d’autres occupations tout aussi macabre, mais terriblement plus … épanouissante. Quand une jeune femme mettait les pieds dans sa boutique, il lui arrivait par moment qu’il l’attrape pour la violer, la tuer, et recommencer à la violer même si son corps était mort.
Folie, folie, folie.
Ce sentiment si plaisant était entrain de le faire arquer son dos dans un rire transcendant, dans un rire à faire claquer de peur les dents d’un squelette, mais aujourd’hui, c’était différent. Il laissa retomber ses bras, son bassin toujours poussé vers l’avant et sa tête retombant sur sa poitrine, il fit brusquement apparaître un siège en regardant la jeune fille évanouie, combien de temps allait-elle rester comme ça ? Il n’en savait rien. Il voulait lui enseigner les plaisirs qu’offraient les Ténèbres, il savait qu’elle ne prendrait sans doute jamais part à ses ébats macabres, mais se savoir seul à être taré à son point était un doux euphémisme qui ricochait dans son cerveau.
Il se souvenait encore de cet être dans un livre, cet être qui prenait plaisir dans les ténèbres, cet être qui s’amusait à tuer en suivant une petite comptine, pourtant, il était un représentant de l’ordre, un juge même s’il se souvenait bien. Cet homme avait tout organisé, du début à la fin, il s’était même au final tué pour suivre cette comptine, suivant magnifiquement l’ordre de celle-ci, et même à sa mort, personne ne savait que c’était lui qui avait fait ce carnage, et les deux personnes qui restaient, avaient finis par s’entretuer, l’une tirant sur l’autre et la dernière perdant la tête après le meurtre qu’elle avait fait c’était sentie bien seule. D’une telle solitude que la corde ne tarda pas à lui nouer le cou et à lui faire exhaler son dernier cri étranglé.
Mais David, lui, ne comptait pas se suicider, non, il comptait manipuler, faire danser ces marionnettes, mais lui aussi finirait un jour par s’amuser à mettre tout par écrit pour le lancer dans la mer, à qui le trouvera pour savoir enfin que c’était lui qui avait tout organisé. Mais il avait pour l’instant besoin de cette jeune fille, elle pourrait sans doute l’aider, s’il arrivait à la tailler à coup de serpe, à faire d’elle son jouet, son ultime jouet qui ferait tombé ce qu’il n’avait pas pu posséder : Poudlard.
Il était sûr de lui, pensant sans doute que son plan était infaillible, tandis qu’il s’asseyait sur son siège, ses jambes étendues et ses bras ballants sur les accoudoirs, il s’était mis dans un coin dans les Ténèbres, derrière une armoire. De là où elle était, elle ne saurait sans doute pas le voir, tandis que lui, il pourrait la voir dès son réveil. Ce qui ne devait plus tarder à présent. Il rangea sa baguette dans sa robe de sorcier tranquillement, ses yeux avaient repris leurs éclats maléfiques. Ils étincelaient d’une force immuable, et on aurait presque pu craindre que ceux-ci aient été visibles même dans le Néant.
Pensant subitement à quelque chose, à quelque chose qu’elle avait dit. N’avait-elle pas dit que son père était le médicomage qui avait aidé à naître le fils d’Apophis Sykes ? Oui, il savait qu’il avait eu un fils, par contre, il ne savait pas que c’était le père de cette gamine qui avait fait ça, d’ailleurs, il ne savait presque rien de ce médicomage. Mais alors, cette jeune fille était doublement intéressante, il ne pensait pas que c’était tout, elle avait craché le morceau trop vite et trop tôt pour que ça soit toute la vérité.
Après tout, le plus facile quand l’on se fait torturé, ce n’est pas de se concentrer sur ce que l’on ne veut pas dire, mais sur ce que l’on est près à vouloir dire, c’était une chose que David avait comprise, mais est-ce que la jeune fille le savait aussi ? Est-ce que c’était un nouveau mensonge ? Il ne pensait pas, mais toute la vérité n’était pas là, il allait devoir gratter un peu sur la surface pour pouvoir s’enfoncer dans les profondeurs.
D’ailleurs, la voilà qui se réveillait, cette gamine constata qu’elle était sur un corps, ce qui fit sourire David quand celle-ci entreprit à déplacer le corps. Elle tenait donc encore debout après un Doloris ? Il n’en se serait pas douté en voyant la carrure de celle-ci, elle était frêle, c’était une jeune fille qui n’était pas taillé pour le combat, mais mentalement, elle restait puissante, elle ne criait même plus maintenant. Pourtant, ô combien savait-il que toutes ses victimes avaient hurlés après quelqu’un, leur mère, leur père, le ministère par moment, même quand il ne leur faisait rien, mais celle-ci ne disait rien.
David ressortit sa baguette, faisant apparaître sur son accoudoir deux verres de vins et une bouteille qui semblait très fraiche si on se référait à la condensation qui était présente dessus. Il ouvrit la bouteille, et immédiatement, l’odeur se fit poignante. Avant, il aurait sans doute remis en sentant l’odeur de ce sang, mais maintenant, il y était habitué et de tout de façons, c’était une odeur trop enivrante que pour qu’il s’en passe. Il vida donc du sang dans les deux coupes, referma la bouteille pour la faire disparaître et il s’approcha par derrière la jeune sorcière, avec une lenteur et une discrétion surprenante. S’arrêtant à deux mètres d’elle, il murmura lentement :
« Je suis sûr que tes cordes vocales te sont douloureuses … »
Sa voix était suave, presque pleine de quiétude et son visage était bienveillant, elle aurait sans doute pu le prendre pour un schizophrène, mais si on le fixait dans les yeux, on voyait bien l’éclair de malice qui courait dans ses yeux, c’était trop beau pour être vrai. Il était mauvais, pourris jusqu’à la moelle et cela à jamais. Il but à sa coupe, laissant couler le sang dans sa trachée avec un soupire de plaisir, il n’était pas un vampire, pourtant il aimait ce goût. Il but aussi à la coupe de Rosa, pour l’assuré qu’il n’y avait ni poison, ni autre chose de dissimuler devant et tendit celle-ci vers la gamine.
L’odeur du sang devait sans aucun doute être dissimulée par l’odeur environnante qui était forte, très forte voir même un peut trop forte, ça pue la pourriture, la décomposition, ça puait la mort et l’agonie. Rien dans cette pièce n’inspirait confiance, et encore moins l’artiste qui était en son centre, celui qui avait créé tout ça. David Natrun, cet homme était dangereux, comme n’importe quel mangemort, mais lui, personne ne savait encore qu’il était mangemort, nul ne connaissait son visage et encore moins son nom. C’était la première fois qu’il faisait un quelconque acte sans son masque, mais il comptait bien à partir d’aujourd’hui, se détacher de la masse. Il ne pouvait plus supporter que l’on accapare ses actes à ceux d’un de ces confrères, la jeune fille connaissait à présent son visage, mais toujours pas son nom, elle pourrait faire un portrait robot, mais à la fin de cette rencontre, elle n’en aurait plus la moindre envie, c’était sûr.
Lui laissant le choix entre boire à sa coupe ou pas, il ne pensait pas qu’elle aurait assez de cran que pour pouvoir osé tremper ses lèvres dans le liquide vitale qu’il avait volé à un homme, et ses yeux lui lançaient le défi de boire cette coupe, de la vider cul sec si elle en était capable. Lui en tout cas, il ne tarda pas à la finir, passant sa langue sur sa lèvre supérieure pour récolter cette félicité qui avait peut-être pu s’y accrocher.
« Ahah, n’était-ce donc pas plaisant ? Ton premier baptême au Doloris je présume, moi j’ai toujours aimé ça, sauf la première fois, mais ma foi, c’est comme bien des choses douloureuses, on n’aime que rarement la première fois. Veux-tu essayer ? Veux-tu goûter à la jubilation que ça fournit de voir un être se tordre de douleur sous tes yeux ? Cela ne te tenterait-il pas jeune fille ? »
Il s’approcha un peu plus d’elle, sa propre baguette toujours rangée dans sa robe de sorcier, s’arrêtant à quelques centimètres de celle-ci. Il pensa brièvement que si la jeune verte et argent avait un peu plus de poitrine, ils se toucheraient presque, mais comparé à lui, elle était vraiment petite.
« Veux-tu apprendre à utiliser la Magie Noire ? Veux-tu connaître des choses que même certains professeurs de Poudlard n’ont même pas effleuré la surface ? Veux-tu t’immerger dans la magie que l’être le plus puissant du monde n’a touché qu’une partie ? Veux-tu goûter à la puissance autant à l’état brute que dans la subtilité ? Veux-tu goûter à la seule Magie qui n’avait besoin de l’autorisation de personne pour être pratiquée ? Veux-tu manipuler les Ténèbres ? Veux-tu ne faire plus qu’un avec le mal ? Car même si l’on fait le mal, on peut le faire bien …Sans pour autant ressembler à un Mangemort qui se contente de tuer à tout va, tout cela peut se faire dans la subtilité, pense que si tu es assez intelligente, tu pourrais tuer n’importe qui, te venger de ceux que tu aimerais te venger. Je veux même bien te suivre, t’entraîner dans tout cela, te soutenir quand tu en auras besoin. T’apporter ma protection si les choses dégénèrent ? »
A chaque interrogation, ses yeux devenaient de plus en plus étincelant, la malice et l’ironie étaient fortes au plus profond de ses globes oculaires qui en cet instant était la seule chose de visible pour la jeune femme, dans son esprit avait comme été affiché à la masse ses deux yeux rouges d’une force et d’une puissance sans nom. Folie, détermination, malice, ironie mais surtout puissance. Le Mangemort possédait une force mentale à toute épreuve et une détermination aussi solide que le roc.
« Veux-tu t’élever au dessus de ton père, de ta mère ? Pouvoir être crainte de n’importe qui rien que par le nom d’un groupe, veux-tu te moquer de la mort, la donner si tu le souhaites, faire partie d’une vraie famille.Il releva sa manche pour dévoiler la marque des Ténèbres.Veux-tu de cette marque ? »
La marque en question semblait étincelé sur le bras du jeune mangemort, ce n’était pas un phénomène magique, mais une pure coïncidence poussée par Natrun qui avait placé son bras dans un rayon du soleil qui filtrait à travers un trou des planches de la Cabane Hurlante qui avait repris son calme.
« Tu peux toi aussi devenir un oiseau de mort, engloutir tes ailes, mais tu ne seras pas apprivoisée pour autant ...Je veux te l'entendre crier : Tu es l'oiseau de mort, tu t'es engloutie les ailes pour mieux tromper. Crie-le Rosa, CRIE-LE. »