Blond Story [PV]

Roman sortait des serres de Botanique. Il venait de passer plus d'une heure dans les serres avec la jeune Harris pour s'occuper d'une plante. Enfin pas n'importe qu'elle plante, un Voltiflor! S'il vous plait! Le duo avait décidé de se mettre ensemble durant l'année pour s'occuper de cette plante et Roman en était plutôt content. Lui qui adorait les plantes, s'occuper d'une était un vrai bonheur, surtout que la troisième année avec qui il était plutôt douée en herbologie et pouvait donc l'aider comme il le voulait. Ils pouvaient même approfondir en parlant les cours passés du jeune homme et ainsi éclaircir certaines (rares certes mais tout de même) zones d'ombres qui le chiffonait.

Il fallait rappeler que Roman est issue d'une famille de moldus et que ses deux soeurs et lui sont les seuls sorciers de la famille. Il ne connait donc rien à la subtilité des plantes magiques à la différence des plantes moldues. En revanche, il aimait beaucoup ça et apprenait très vite. De toute manière, même quand Roman n'était pas interessé, il apprenait très vite. Alors là, que la matière le captivait au plus haut point, là c'était quasiment du gateau.

Tout ça pour en venir à un Roman qui marchait tranquillement dans le parc de Poudlard, à la recherche de choses à faire. Pour l'heure, Roman observait tout, tout, vous saurez tout sur le zizi dans le moindre détail. Il comme ça, Roman, toujours à passer tout au peigne fin pour ne rien laisser au hasard. Il ferait d'ailleurs un excellent journaliste le petit Jones, ça c'est moi qui vous le dit! L'oeil de Lynx, la langue de vipère et les oreilles d'Elephant, Roman avait tout pour réussir dans le métier. Sauf peut être la langue de vipère, il l'avait juste bien pendue certes, mais quand même pas de vipère. Ca aurait été une insulte pour lui tout de même...

Ainsi le petit blondinet marchait dans le grand parc passant de bosquet en bosquet et se dirigeant plutôt vers le lac. Il n'avait pas d'idées précise sur là où il voulait aller mais il savait qu'il allait accoster la première personne qu'il croiserait, histoire de lui faire la discution. En fait Roman avait une idée bien précise en tête. Il s'était dit que tous les élèves de Poudlard devaient sortir dans le parc avec un temps pareil, ainsi, il y avait de très fortes probabilités pour que le pourcentage de Serpentard dehors soit égal à celui de Serdaigle, de Gryffondor et de Poufsouffle. Pourquoi y aurait il plus d'aigles que de lions ? Il n'y avait aucune raison. Ainsi, Roman avait autant de chance de tomber sur un vert et argent que sur un jaune et noir.

L'idée de Roman était simple, s'il tombait sur un Poufsouffle, ou même une Poufsouffle, ce serait un signe. Cela voulait dire qu'il était prédestiné à cette maison. Aussi, s'il tombait sur un Serdaigle, c'était qu'il avait raté sa vocation... C'est idiot n'est-ce pas ? Oui assez. Mais après tout, quand on a 11 ans, on n'est pas tout le temps rationnel. Roman lui l'était la plupart du temps mais hélas, pas toujours. Ainsi si là il tombait sur une Serpentard blonde et charmante, il broierait du noir durant toute sa scolarité, se disant que le Choixpeau avait fait une erreur d'appartenance et que Roman était en fait un vrai Serpentard refoulé. Affreux non comme idée ?

Alors que Roman marchait sous divers arbres qu'il tentait au mieux de définir, il tomba sur un garçon, qui de dos, n'était pas identifiable. Instinctivement, Roman se cacha derrière un arbre (l'instinct de conservation surement ou l'habitude de causer des arrêts cardiaques à tout le monde) et zieuta le garçon. Il était blond. Oui! Il était blon! Il était donc à Poufsouffle! (si nous partons dans cette optique là, les Serpentard ont les cheveux verts, les Serdaigle les cheveux bleus et les Gryffondor les cheveux rouges, merci Roman) Roman se jeta donc hors de sa cachette et cette fois, sans la moindre intention de lui faire peur (ce qui pouvait être remis en question puisqu'il marchait sur la pointe des pieds), s'écria. « TOI ! Dis toi! Tu es un Poufsouffle hein?! Un vrai ?! » Roman ne prit pas conscience qu'il aurait pu effrayer le jeune homme de son arrivée brutale et se plaça devant lui dans l'espoir d'avoir une réponse. De toute manière, c'était limpide, il était forcement de Poufsouffle...

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Le ciel est beau. La terre est belle. Le lac est beau. Le parc est beau. Les arbres sont beaux. Les brins d'herbe sont beaux. Les limaces sont belles. Les Serpentard sont beaux. Bref, la vie est belle. Voilà quelles étaient les pensées - fort simplettes, convenons-en - qui dansaient dans l'esprit d'Ernie. Disons-le franchement, le jeune MacMillan était sur son petit nuage rose. Et pour cause ! Notre sympathique héros (n'ayons pas peur des mots) avait été touché par la maladie d'amour qui court, qui court et le pronostique vital du patient était engagé. Les médecins étaient également très pessimistes sur la survie mental du pauvre Poufsouffle.
Car depuis qu'il avait eu l'insigne honneur de converser avec Juliette Horuni, dans le Poudlard-Express, le blondinet agissait mécaniquement, comme s'il avait la tête ailleurs. Ce qui n'était pas rien de le dire ! Pour tout dire, Ernie ne pensait plus qu'à Juliette et même son avenir de ministre de la magie était passé au second plan de ses préoccupations. Pour qui connait Ernie MacMillan, cette nouvelle peut paraître inquiétante "Qui êtes vous et qu'avez vous fait d'Ernie ?". De l'avis d'Ernie, ce qui était inquiétant, c'était surtout que Slughorn n'organise pas de réunion avant Halloween. Certes, il lui arrivait de croiser sa Serdaigle favorite en cours ou au détour d'un couloir, mais ce n'était ni très folichon ni intime. Or, le pauvre Poufsouffle désespérait de ne pouvoir avouer à la jeune fille ses sentiments.
Oh ! Il avait, bien entendu, pensé à lui envoyer une lettre mielleuse, à l'instar de tout adolescent de seize ans qui se croit fou d'amour, mais il n'avait pas trouvé le courage de passer à l'acte oui dit comme ça on se croirait dans un assassinat avec préméditation. Ou plutôt si, mais rien de ce qu'il avait écrit ne lui avait paru satisfaisant.

Ce fut donc un Ernie bien rêveur, et même plutôt ennuyeux (car il est de notoriété publique que les gens amoureux sont toujours atrocement barbants pour leur entourage et "Bon, t'es mignon, mais maintenant, tu parles d'autre chose, parce que là, ce n'est pas qu'on en fait une overdose, de ta dulcinea, mais un peu quand même ! Et puis il y a des gens qui souffrent bien plus que toi, dans le monde, espèce d'égoïste, va !" Amis amoureux, pensez-y la prochaine fois que vous aurez envie de disserter sur l'amour de votre vie - jusqu'au prochain, du moins - non, tout le monde n'a pas envie de savoir ce qu'il a mangé au dernier repas ni pourquoi ses doigts de pieds sont les plus beaux de la terre. En fait, on s'en moque royalement, alors un peu de pitié pour nos pauvres oreilles !) qui était descendu au parc.
Les mains derrière le dos, la tête légèrement penchée en avant, il arpentait la rive du lac d'un pas grave et sérieux de philosophe en pleine méditation. A le voir ainsi, on aurait juré qu'une véritable tempête intérieure se livrait à toute une série de destructions massives sous son crâne. Ce qui n'était pas faux, soit dit en passant. Seulement, l'image aurait certainement été plus impressionnante si le temps avait été un peu moins clément. Car il fallait bien admettre que la mine sombre d'Ernie était un tantinet risible sous le soleil d'octobre. La mélancolie romantique s'accommode mal des après-midis ensoleillés.

*Même le temps est contre moi...* songea ironiquement le jeune garçon en lançant un regard sans fiel au ciel.

En poussant un imperceptible soupir, Ernie obliqua sur sa droite pour remonter en direction d'un bosquet d'arbres. Si on lui avait dit, un jour, qu'il en viendrait à regretter les pluies écossaises, il ne l'aurait certainement pas cru... Et pourtant...
Le jeune garçon, les yeux dans le vague posa une main rêveuse sur le tronc d'un vieux frêne. Il détestait se sentir à ce point à côté de ses chaussettes babar. Se laisser abattre n'était pas du tout dans son caractère et il s'en voulait de ne pas être capable de prendre le taureau par les cornes. Ou le Scrout à pétard par le dard, c'est selon que l'on est moldu ou sorcier.
Perdu dans ses pensées, le Poufsouffle n'entendit pas Roman s'approcher. Aussi, lorsque le petit garçon l'interpella vivement, Ernie eut un mouvement de recul. Sursautant violemment, il manqua de tomber et ne dut son salut qu'au frêne au tronc duquel il se raccrocha avec l'énergie du désespoir. Pathétique.
Très en colère de s'être ainsi laissé surprendre, Ernie se retourna d'un bloc pour faire face à son adversaire.

*Euh ? Un première année ? Lui ? Nom d'une biscotte ! Ils les prennent de plus en plus petits, non ? Même Ophelie est plus grande !* constata-t-il en baissant les yeux pour contempler d'un air perplexe le "minuscule" Roman.

La taille de Roman avait toutefois ceci de bon qu'elle avait totalement annulé la colère d'Ernie. Après tout, on ne s'attaque pas à plus petit que soi. D'ailleurs, traumatiser un première année si tôt n'était pas une idée brillante. Un peu de pitié, que diable !
Ernie adressa donc un sourire furtif à Roman avant de se passer la main dans les cheveux, genre "Je suis trop décontracté, pas de problème... Hein ? Pourquoi je tiens le frêne ? Ben je ne sais pas... Un réflexe... Warfwarf, référence cinématographique, référence cinématographique " :

- Bien entendu que je suis un vrai Poufsouffle, est-ce que j'ai l'air d'un Serpentard vicelard, hum ? répondit-il d'un ton qu'il espérait à la voix très viril et franchement détendu.

Nooon... Il ne s'agissait pas d'impressionner Roman... Pas du tout... Enfin, qu'est-ce que vous allez chercher là ?

(940 mots, à une Juliette près)

OK

Plutôt fier de lui, Roman souriait. Quoiqu'en dise le grand blond, il avait eu peur, et en ça, Roman ne pouvait pas être plus heureux. Au fond, Roman n'aimait pas faire peur pour faire peur, non, en fait c'était beaucoup plus complexe. Les raisons de ses actes depuis qu'il était tout petit demeuraient implicites, c'était le moins que l'on puisse dire, et hormis sa famille, il doutait que quelqu'un l'ai un jour deviné. Pour être honnete, du haut de ses 11 ans, Roman n'en avait pas du tout conscience et ne c'était en fait jamais posé la question. Pourquoi aimait il blaguer ? Tout le temps, constamment et à longueur de temps ? Pourquoi aimait il faire peur à des gens qu'il ne connaissait même pas, aussi bien d'ailleurs qu'à des gens qu'il connaissait depuis toujours ? Le mystère demeurait entier pour tout le monde.

En fait Roman était un garçon qui avait cruellement besoin d'affection mais surtout d'attention. Il ne supportait pas de laisser les gens indifférents. La pire chose qu'il redoute en provenance d'autrui, c'est qu'on l'ignore. Roman déteste en effet se sentir délaissé ou ignoré, c'est une chose qu'il juge inssuportable. En fait Roman, à travers son comportement souvent -pour ne pas dire constamment- blagueur, recherche de l'attention, attention qu'il obtient souvent avec succes. On est impressionné par la vivacité d'esprit du jeune garçon, par capacité à agir vite et bien, et ça, ça plait grandement à Roman. Depuis tout petit Roman est comme ça, toujours à chercher auprès des autres de l'attention. Comme on le lui dit souvent, il ne faut pas s'attacher trop à l'opinion des autres. Une idée que Roman n'est pas encore prêt à partager.

Non pour lui, il n'y a que l'opinion des autres qui est importante. Enfin, uniquement la positive. Car dès qu'on lui dit quelque chose de négatif, instantannement il l'ignore, ça rentre par une oreille pour sortir immédiatement par l'autre. Seule les pensées positives des gens l'interresse, pas le reste. Ainsi, quand quelqu'un lui lance une chose méchante ou qui ne lui plait pas, au lieu de se braquer et de rester sur cette mauvais impression, il fera tout pour se faire aimer, mais ça, toujours à sa manière. Roman n'est pas quelqu'un de très rationnel, il agit au feeling, au moment et ne réfléchit pas à la portée de ses actions le plus souvent. Advienne que pourra est sans nul doute la principale de ses devises et il l'applique au quotidien.

Le garçon en face Roman avait l'air d'un garçon gentil, c'était évident et Roman était donc content de pouvoir lui parler. Il était surtout très heureux de savoir que le dit garçon était un Poufsouffle. Ses précédentes pensées le ramennait donc à son idée première, il était et resterait à jamais un vrai Poufsouffle. Voilà qui déjà était un point très positif. Pour ce qui était du garçon en face, il était évident qu'il n'était pas à Gryffondor. « Hum... non. Les Serpentard n'ont pas peur. » Et PAF! Dans les dents... Quel tact Roman vraiment. De tact et politesse tu useras, merci Yoda c'est bien connu mais Roman ne mettait pas toujours en pratique hélas. Il faisait donc, au feeling Et là il sentait que le garçon était tellement Poufsouffle gentil qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur. Encore une impression et pas un fait.

Mais Roman n'était pas quelqu'un de rancunier ou moqueur, ainsi, ses premières paroles envers le grand blonds furent immédiatement chassées de son esprit pour ne laisser que l'essentiel. Roman était logique, il voyait quelqu'un de bien, donc, il fallait rester avec lui. Grand Blond Gentil + Petit Blond Marrant = Discution oblige. Roman se décida donc à lancer la discution en commençant par la présentation, rappellons que Ernie est plus grand que Roman et qu'il avait donc droit à du respect de la part du jeune homme. « Je m'intitule Romas Jones. Je suis un garçon juste et loyal, comme tous ceux de ma maison. Je suis à Poufsouffle. » Comme d'habitude, Roman se sentait obligé d'énoncer toutes ses qualités pour se sentir digne de sa maison et se convaincre que oui, il les possédait lui aussi. Il se savait travailleur, mais n'était pas encore assez intelligent pour se définir comme quelqu'un de juste ou de loyal, il savait que ça viendrait en grandissant...

Roman zieuta donc le grand garçon. Il avait un charisme et une prestance -peut être jouée- qui laissait Roman assis par terre. Il était grand et beau et Roman l'enviait presque. Vraiment Poufsouffle avait de la chance de l'avoir c'était certains. Roman ne le connaissait pas encore mais dans tous les cas, il l'impressionnait, c'était certains. Le première année doutait même qu'il lui ait fait une telle blague s'il l'avait connu avant. Il était évident que non. Roman savait par avance qu'il n'irait pas faire de blague à un des préfets de Serpentard, ça aurait été un peu trop risqué. Mais pour lui c'était pareil, bien qu'il ne soit franchement pas repoussant et paraissait même plutôt gentil -comme tous les Poufsouffe- Roman ne se serait pas aventuré à le chatouiller, au sens figuré comme propre du therme...

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*Ce morpion a un sacré problème !* songea Ernie, franchement décontenancé, en voyant Roman jubiler à l'idée de l'avoir fait sursauter. *En même temps, quand on voit sa taille, c'est pardonnable... Le pauvre poussin doit avoir un sérieux complexe d'infériorité à compenser...* poursuivit-il en son for intérieur, sans se rendre compte qu'il adoptait là l'attitude de l'adolescente lambda qui a-do-re lire Psychologie Magasine et qui n'a de cesse de tenter de plaquer des idées préconçues sur tous les gens qu'elle est amenée à croiser. "Ah tiens... Comme c'est intéressant ! Il se gratte le nez... Probablement un complexe d'Oedipe refoulé..."
Mais que le lecteur sensible se rassure, Ernie était un garçon sain d'esprit. Du moins, plus sain d'esprit qu'Hainoa Stewart et autres élèves de ce type. Aussi dédaignait-il ostensiblement Psychologie Magasine pour lui préférer des journaux autrement plus intellectuels comme le Quibbler Monsieur Gazette (un pastiche dont, pour le coup, j'ai vraiment honte parce que bon, Figaro ci, Figaro là, mais Figaro pas trop quand même... Si vous voyez où je veux en venir...), le journal du vrai mâle ou pas.

Bref. Ernie, donc, contemplait d'un oeil à la fois intrigué et vexé le drôle de petit bonhomme qui l'avait si brutalement tiré de sa rêverie. Tout de même, il avait failli se retrouver publiquement les quatres fers en l'air ! Sa carrière en aurait été brisée... Et si Slughorn l'apprenait. Certes, ce ne serait pas la première fois, mais lors de l'épisode Elizabeth, il avait des circonstances atténuantes. Ne serait-ce que parce que c'était la donzelle qui l'avait fait choir. Et Ronsard est toujours en avance sur son temps avec ses histoires de séchoir. Car "las, las, ces beautés laissez choir".
Néanmoins, il n'avait pas l'intention de fêter l'anniversaire de cette dramatique journée qui l'avait vu, lui, Ernie MacMillan premier du nom se rouler dans la boue "Dis, Birkin, pourquoi tu vas marcher dans la gadoue alors que ça salit tes bottes ?" "C'est que je suis gamine...".
D'ailleurs, à l'époque, le parc était désert. Certes, il n'était pas nécessairement plus fréquenté ce jour-là, mais Ernie préférait ne pas courir de risques. Il y a toujours un Serpentard commère caché derrière un buisson au moment où il ne faudrait pas. Et puis de toute façon, il était hors de question de perdre sa dignité devant un gamin de onze ans !

*Comment ça, les Serpentard n'ont pas peur ? Qu'est-ce qu'il est en train d'insinuer, là ? Moi non plus je n'ai pas peur ! J'ai été surpris, nuance ! Il est incroyable, ce gosse ! On ne lui a jamais enseigné les bonnes manières ou quoi ?* pensa-t-il en pinçant les lèvres.

Mais qu'importe ! Il ne pouvait tenir rigueur à son cadet de son manque de tact, fruit de sa trop grande jeunesse (qu'il croit, qu'il croit !). Après tout, il était à Poufsouffle, et tous les Poufsouffle avaient un coeur en or sauf Elizabeth Harris qui elle, prenait un malin plaisir à vous plaquer dans la boue en criant "Surpriiiise !", Roman ne devait donc pas, selon toute vraisemblance, faire exception à la règle. Ou alors le choixpeau vieillissait.
Retrouvant de sa superbe, Ernie gratifia Roman d'un large sourire que lui aurait envié n'importe quel commercial digne de ce nom il ira loin, ce petit avant de rétorquer d'une voix ferme et virile :

- Ah ? Tu crois cela, toi, que les Serpentard n'ont jamais peur ? Si c'était le cas, est-ce qu'ils se rallieraient tous ou presque la vache Susan est mal barrée à Tu-Sais-Qui-Ou-Pas ?

Pas mécontent de son argument, qu'il trouvait d'une logique implacable c'est lui le plus intelligent, même que !, Ernie lança un coup d'oeil de hibou satisfait à Roman, l'air de dire "Na !" Mais ce ne fut qu'un éclair dans les prunelles du jeune garçon. Il ne tenait pas non plus à passer pour un gamin capricieux. De toute façon il a raison et puis c'est tout !
Sans plus attendre, Ernie tendit une main chaleureuse à Roman, de manière à sceller les présentations par une poignée de main fraternelle et virile, bis :

- Serre m'en une ! Enchanté Roman... Et très heureux de te savoir à Poufsouffle ! Je suis MacMillan, Ernie MacMillan.

*Ils vont s'amuser, les premières années, avec quelqu'un comme lui dans leurs rangs... Je suis curieux de le voir pousser la chansonnette !*

- Jones, dis-tu ? reprit-il après-t-il après avoir vigoureusement serré la main du petit garçon, serais-tu apparenté à Megan Jones, par hasard ?

Oui, il ne faut pas croire, Ernie suit ses dossiers, quand même un peu !

(770 mots, à un Jones près...)

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Ce que ce garçon était étrange, vraiment. Roman ne cessait de le regarder avec attention en se demandant si plus tort il serait comme lui. Roman n'espérait pas, lui était vraiment trop... bizzare. « Tu sais qui ? Heu non, comment je saurai... ? » Roman regarda le grand garçon comme le dernier des imbéciles. Pourquoi les Serpentard iraient voir quelqu'un en particulier ? Et un quelqu'un que Roman devait connaitre apparement, puisque selon les dires du grand blond, Roman le “savait”. Bizzare ce garçon, vraiment... Ce qu'il s'exprimait mal ! Roman avait beau réfléchir, il ne comprennait pas un mot de ce qu'il disait. Peut être bien en fin de compte qu'il était à Serpentard et que sa mission était d'embrouiller l'esprit de Roman. C'était surement ça.

Mais le garçon semblait tout de même gentil (oui ça on aura compris) et en ça Roman était rassuré. Un Serpentard n'était pas gentil, point barre. Alors que le jeune homme tendis la main pour que Roman la lui serre, le petit garçon se retrouva bien dépourvu. Il ne lui arrivait pas souvent de serrer la main à quelqu'un, en fait, il n'avait jamais serré la main à personne. Bien trop intimidé dès qu'il s'agissait de rencontrer une nouvelle personne, Roman préférait les jupes de Megan ou de sa mère et quand il connaissait la personne, soit il l'ignorait litteralement (là ce n'est pas très bon signe) soit il lui sautait au cou pour lui montrer son affection. Là la situation était différente puisque Ernie (mon Dieu quel prénom bizzare) était un inconnu certes, mais qu'il ne mettait pas le moins du monde Roman mal à l'aise.

Ainsi quand le grand Poufsouffle lui tendit la main, Roman avança le visage vers celle ci en l'analysant brièvement. Pas un quelconque outil censé faire du mal à Roman ou autre chose d'outil désagréable, comme une aiguille ou autre, Roman pouvait y aller franco. Le jeune homme, après avoir passé la main au microscope, lui tendit la sienne pour la lui serrer le plus franchement possible. Mais entre la vivacité de MacMillan et la maigre silhouette du petit Jones, Roman se faisait passer le bras dans une mini tornade, secoué de violents tremblements qui le faisaient se tortiller doucement. Faisant mine de rien Roman arracha sortit sa main de celle du blondinet et souria, comme s'il était heureux de le rencontrer (ouh! Quiproquo quiproquo! Roman est heureux de rencontrer Ernie hein! Rassurez vous !)

Le grand garçon demanda ensuite à Roman s'il n'était pas apparenté à Megan Jones. Question bizzare certes, à laquelle le première année répondit illico presto. « Apparenté je sais pas... Mais je suis son frère. » Roman était très fier de dire qu'il était le frère de Megan Jones, parce qu'apparement elle était encore plus appréciée à Poudlard qu'à la maison. Roman se décida à marcher, il n'aimait pas rester debout trop longtemps sans rien faire, ça l'insupportait. Ainsi il s'avança vers le lac tout en faisant comprendre au grand garçon d'un regard qu'il ne comptait pas sécher là. Oui c'était vrai quoi, ils n'allaient pas passer 40 ans sous un arbre à parler de MacMillan et de Jones hein! Certes le coin était romantique mais il ne se prétait pas à la conversation entre deux parfaits et irrésistibles beaux blonds. Merci pour eux.

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Comment ça, il ne savait pas qui ? Il ne savait pas qui ? Mais il sortait d'où, ce petiot ? Même les enfants de moldus, savaient qui a volé tout le chocolat blanc ! Megan ne lui avait donc rien dit ?
Ernie eut soudain le sentiment d'être un jeune père de famille chargé d'expliquer à son fils certaine réalité de la vie parce que bambin s'est mis en tête de découvrir comment on faisait les bébés et que sa mère, elle, n'a rien trouvé de mieux à lui conseiller que d'aller "demander à papa, mon chéri !". Ah les femmes, toutes des lâches !
Le jeune garçon coula un oeil suspicieux en direction de son cadet, dans l'espoir fou de voir luire, au fond de ses prunelles, un éclair de malice qui lui indiquerait avec certitude que Roman était tout simplement en train de se payer sa tête. Ce serait bien le genre de la maison. Jones, pas Poufsouffle. Malheureusement non. Roman semblait incroyablement sincère dans son ignorance. Même un très bon comédien n'aurait pas réussi à plaisanter longtemps avec un tel sujet. Et même s'il l'avait voulu, il aurait certainement arrêté la plaisanterie en voyant la pâleur d'Ernie, qui commençait à comprendre tout ce que cette ignorance incluait pour lui.
Oh Merlin ! Ce n'était vraiment pas de chance ! Après tout, ç'aurait pu tomber sur n'importe qui d'autre, dans le Poudlard-Express ou à la table de Poufsouffle, mais non. Le Destin ordure ! avait décidé que ce serait à lui et à lui seul que reviendrait la lourde tâche d'apprendre au petit Roman qui était Tu-Sais-Qui.

*Comment est-ce que je suis censé expliqué ça, moi, hein ? "Oh tu ne le savais pas ? Il y a un grand mage noir vachement sanguinaire qui a décidé de bousiller tout ce qui n'était pas sang pur. Je ferais gaffe, à ta place. Sans vouloir te mettre la pression, bien entendu !" ? Pourquoi est-ce que Megan ne l'a pas prévenu ? C'est son rôle, après tout, non ?* songea-t-il en éprouvant une pointe de colère à l'égard de sa camarade qui le mettait, sans le savoir, dans un sacré pétrin. *Peut-être que je pourrais détourner habilement la conversation et... Non. Aucune chance. Il a l'air tenace, ce gamin !* poursuivit-il, lucide.

En temps normal, il aurait considéré que la tenacité de Roman était une qualité mais pour l'heure, elle lui faisait l'effet d'une vraie plaie. Le Poufsouffle parcourut les alentours du regard, comme s'il cherchait une issue possible pour sa fuite, quitte à devoir planter quelqu'un devant Roman et "Tiens, tu sais quoi ? Il ne connait pas Tu-Sais-Qui ! Mais toi, tu vas éclairer sa loupiotte, pas vrai ? Bon, moi, faut que je file ! See you later alligator !" Hélas ! Nulle bonne âme désignée unilatéralement n'était à portée de main, aussi Ernie se trouva-t-il bien dans l'obligation de s'y coller et screugneugneu pour le reste du monde !

- Hé bien Tu-Sais-Qui, commença-t-il d'une voix bien plus assurée qu'il ne l'était réellement, c'est un mage noir très puissant qui sème actuellement mort, carnage et destruction dans le monde sorcier. Il a des disciples, qu'on appelle les mangemorts, et dont l'immense majorité sont d'anciens élèves de Serpentard sans vouloir les charger, bien entendu. Son but est euh... D'éradiquer tous les sorciers qui n'ont pas le sang pur et de réduire les moldus en esclavage, poursuivit-il, conscient que, de toute façon, s'il n'expliquait pas le but de Super-Mage-Noir tout de suite, Roman lui poserait certainement la question. Enfin, à Poudlard, on est en sécurité ! s'empressa-t-il de rajouter, des fois que Roman ne prenne peur. Bref, tout le monde dit "Tu-Sais-Qui" ou "Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom" quand on a du temps à perdre pour en parler, parce que son nom est maudit. Le prononcer, c'est attirer le malheur sur soi.

Voilà, voilà, voilà ! Et maintenant, on fait quoi ? On mange une glace ? Comment embrayer sur un sujet moins sérieux sans avoir clairement l'air de chercher à dévier le sujet de conversation ?
Ernie serait probablement encore en train de se poser la question si Roman ne lui avait pas donné un sérieux coup de pouce "Paf ! Aha ! Je t'ai eu ! C'est toi le loup !" Soulagé, Ernie attrapa la "balle" Megan au bond et c'est le buuuuut ! s'empressa de renchérir d'un ton moins grave mais toujours aussi viril :

- Ah, tu lui es donc bel et bien apparenté. Et pourquoi est-ce qu'elle ne t'a jamais parlé de Tu-Sais-Maintenant-Qui, alors ? Vous devez être très contents d'être dans la même maison. Ma petite soeur a aussi été répartie à Poufsouffle, précisa-t-il avec une moue qui signifiait clairement qu'il ne savait pas si c'était vraiment une chance d'avoir Oph' dans sa maison.

(800 mots, à une feuille de salade près)

OK

Roman écoutait le grand garçon parler sans l'interrompre. Il connaissait ce monsieur, Megan et Jenni lui en avait déjà parlé. Roman se souvenait qu'il avait un nom à rallonge et il ne l'avait pas retenu, bien trop compliqué. En tout cas ce monsieur était vraiment un AFFREUX bonhomme, c'était évident. Roman ne savait pas qui était ces moldus, (parce que Megan et Jenni n'allait pas utiliser ce mot alors qu'elles en étaient entourées) mais en tout cas ils étaient vraiment à plaindre. Ainsi le petit garçon, bien loin d'imaginer que lui et sa famille courait un grave danger, dit « Megan m'a parlé un jour du sorcier – au – nom – super – à – rallonge mais je savait pas qu'on l'appelait aussi Celui – dont – on – doit – taire – le – nom – sinon – on – est – maudit. Il faut dire que Megan et Jenny n'en parle pas souvent, il est vraiment trop affreux! Mais au fait, c'est quoi les moldus ? Megan ne m'en a jamais parlé, enfin je ne m'en rappelle pas... »

En fait si, Megan et Jenny en avaient parlé dès qu'elles étaient chacune entrées à Poudlard mais Roman était bien trop jeune pour s'en rapeller. Ainsi son grand frère et sa mère en savait que lui sur le monde magique, c'était certains. Le petit garçon réfléchissait au pourquoi du comment et en vint enfin à la conclusion que ce tu – sais – qui était un idiot. Pourquoi voulait il faire tant de mal ? Hein ? Pourquoi donc, il n'avais que ça a fait ? Il ne pouvait pas se trouver un petit travail tranquille au ministère de la magie et arrêter d'embêter tout le monde ? Apparement non, ça semblait plus compliqué ça... Pff vraiment les adultes des fois... « Pourquoi il fait tout ça, celui – qui – fait – trembler – tout – le – monde ? Hein ? Il a que ça a faire ? » La naïveté de Roman était vraiment marrante des fois mais des fois, le petit ne se rendait pas compte de ce qu'il disait. Pour l'heure, il n'avait pas compris que sa famille courait un grave danger et pour lui, le problème “Voldemort” n'en était pas encore un. Ca ne saurait tarder...

Roman regarda le grand garçon d'un oeil interrogatif et attendit sa réponse. Ils marchaient tout deux en bordure du lac et Roman se sentait tranquille avec Ernie. Enfin pour l'instant, tant que le sujet n'était pas devenue encore trop personnel pour Roman. Non pour l'heure, Roman apprennait des choses, pas très marrantes certes, mais sa culture magique augmentait. En même temps, elle ne pouvait que se remplir. Depuis que Roman est à Poudlard, il apprend chaque jours des tas de nouvelles choses. Des choses sur Poudlard, ses maisons, ou sur des créatures magiques, même les plantes et plus généralement, sur le monde magique. Tout ça il l'apprennait surtout avec des camarades de classes. En parlant de ça, Ernie entrait dans le sujet lui aussi. « Ah Oui ? Elle s'appelle comment ? Elle est en quelle année ? » Oui parce que “répartie” ça ne veut pas forcement dire cette année là, nous sommes bien d'accord. Roman reporta son regard sur le grand blond qui faisait bien deux (trois ?) têtes de plus que lui en attendant une nouvelle fois sa réponse.

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Décidément, il était vraiment bizarre, ce petit ! A mi-chemin entre l'attendrissante innocence et la pernicieuse malice. Ernie avait le sentiment, à la fois désagréable et fort rafraîchissant, de ne pas savoir sur quel pied danser, avec son cadet. Il lui fallait toutefois bien admettre que cette rencontre, aussi inattendue que violente (il avait bien failli se casser la binette, nom d'un petit bonhomme !) lui faisait plaisir et une petite voix, tout au fond de sa tête, lui chuchota, avant même qu'il en ait pleinement conscience, que oui, en fait, il aimait bien Roman Jones. Malgré son jeune âge, sa tendance à se payer sa tête (car Ernie n'était pas un imbécile, loin s'en faut, et il sentait bien que Roman cherchait à le titiller) et sa manière outrecuidante d'aborder les gens.

Les mains croisés derrière le dos, Monsieur Darcy ? Vous ici ?, la tête légèrement penchée en direction de Roman, signe certain que le jeune garçon avait toute son attention, Ernie cheminait d'un pas lent c'est qu'il avait de petites jambes, le Roman !, à travers le parc Poudlardien, l'air bien plus heureux qu'il ne l'était lorsqu'il avait quitté sa salle commune. Roman - Merlin en pardonne Ernie ! - avait triomphé là où les plus fidèles amis (si, si, il a des amis !) du blondinet avaient échoué. Il était parvenu, sans même essayer (et c'était peut-être le plus étonnant), à détourner quelques instants l'esprit d'Ernie de sa chère Juliette dont le coeur lui semblait - hélas - bien inaccessible à gagner. Et pourtant, Dieu seul savait à quel point Ernie n'était pas garçon à se laisser abattre. Mais passons.

Le jeune homme lança un coup d'oeil perçant à son camarade, qui gambadait à ses côtés. Etait-il encore en train de se moquer de lui, avec sa question sur les moldus ? Certes, étant données ses orgines, il semblait légitime que le mot ne fasse pas partie de son vocabulaire, mais savait-on jamais, avec cet enfant ! Au fond, c'était une sorte de jeu... Et à bien y réfléchir, Ernie se fichait bien de savoir si oui ou non, Roman le traitait comme le dernier des imbéciles. La fierté d'Ernie MacMillan était (presque) prête à s'aplatir devant Roman. Un comble, quand on y pense sérieusement ! Mais que le première année ne cherche pas trop son aîné. Chasser le naturel, et il revient au galop. Ernie semblait tout disposé à se laisser gentiment railler du moment que le ton restait bon enfant et que - surtout - personne ne les épiait. Seulement, il était évident qu'il se montrerait moins conciliant si l'opération devait se renouveler au beau milieu d'une salle commune bondée.
Bref. Bien décidé à faire "comme si", Roman était parfaitement ignorant, Ernie lui expliqua d'un ton patient très paternel :

- Hé bien, tu vois, moldu, c'est le nom que nous donnons aux gens qui ne sont pas sorciers. C'est également un adjectif utilisé pour qualifier toutes les inventions des mol... Euh... Des gens qui n'ont pas de pouvoir. Enfin, il ne faut pas confondre les moldus avec les cracmols, qui eux, ont des parents sorciers mais aucun pouvoir, tu comprends ?

*Damned and bloody cucumber ! S'il continue, il va falloir que j'aille acheter un manuel du jeune parent ou un truc comme ça ! Il est terrible, ce petit ! C'est dur d'avoir un enfant à charge !* songea-t-il avec amusement.

L'image fugace de sa mère tombant, dans la chambre de son fils, sur un livre intulé "A l'usage des jeunes parents" , lui traversa l'esprit. Quels hauts cris elle pousserait ! "Ernie ?! Mais qu'est-ce que tu as fait ! Et la rigueur des pensions anglaises ?!" Il la chassa toutefois bien vite, aidé en cela par un Roman toujours babillant.
Ernie ne put s'empêcher de laisser échapper un rire joyeux et vachement viril, ohohoh, c'est le Père Noël !. C'était bien la première fois qu'il riait au sujet de Vous-Savez-Désormais-Qui. Mais la question était pertinente : pourquoi Pauvre-Tu-Sais-Bien-Qui éprouvait-il le besoin de torturer, de terrifier, de tuer ? Recouvrant le toit son sérieux, Ernie répondit, mi abricot et mi banane :

- Hum... Je suppose qu'on peut mettre ça sur le compte d'un grave trouble psychologique... Mais en attendant, il nous ennuie bien, son trouble mental ! Il doit avoir un sacré manque à compenser...
Il fut soudain pris d'une irrépressible envie d'ébouriffer les cheveux de son jeune camarade et dut la comprimer en renchérissant immédiatement :

- Ophelia ? Oh, elle est en première année.

*Et on espère tous qu'elle ne virera pas comme sa célèbre homonyme...* rajouta-t-il en son for intérieur.

(773 mots, à un moldu près)

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Roman écoutait le grand garçon parler et ne pouvait s'empêcher de le trouver trop classe. C'est vrai quoi, vous l'avez vu ? Il est blond (déjà, un point plus que symbolique) MAIS intelligent ! En plus il se comporte comme un grand monsieur qui connait tout de la vie. Non franchement, 16 ans et avoir tant de prestance, ça se voit pas dans tous les “Time” et non. Ainsi donc, Ernie était devenu L'Idole de Roman. Si le petit garçon arrivait à être un quart de lui quand il serait plus grand (non pas en taille, sinon il serait un vrai nain) ça serait déjà pas mal, qu'on se le dise. Ainsi le petit garçon “buvait” les paroles du jeune homme, n'en perdant pas pour autant sa tchatche habituelle.

« Donc tu veux dire que mon papa et ma maman sont des mol-dus ? Parce que Megan, Jennifer et moi, et bien on est des sorciers ! Quoiqu'en fait, si je me rapelle bien, les papa et maman de mon papa avaient des pouvoirs de la magie aussi. Donc en fait mon papa est un crac-mol, c'est ça ? Ce qui veut dire que Daniel et Nicolas, ils sont comme papa, ils ont pas de pouvoirs magiques. Daniel c'est sur parce qu'il est plus grand que Megan mais Nico, Megan me dit souvent qu'on ne peut le savoir encore, il est trop petit. Si ça se trouve il sera un sorcier aussi ! Ca serait trop cool ! »

Ernie parla ensuite à Roman de l'affreux Celui-dont-on-se-fout-comme-de-l'an-40 et le petit garçon préféra chasser cette pensée négative d'un revers de main mentale. Oui Roman n'était pas du genre à vouloir se tracasser inutilement (oui parce que les chances de voir débarquer la tronche de serpent à Poudlard étaient aussi infimes que de voir Rogue un jour devenir gentil) et en particulier avec d'aussi mauvaises choses, ça ne rimait à rien. Il fallait mieux se pencher vers le côté positif de la vie pour être en toute circonstances le plus heureux possible. Parce que si on devait tous mourir un jour, mieux vallait avoir été tout ce temps là en train de s'amuser plutôt que de stresser avant l'heure H de l'arrivée de la Faucheuse.

Quand Ernie répondit à la question de Roman, la petite tête blonde n'en cru pas ses oreilles. « Ophy ? Ophélia est ta soeur ? Trop cool ! Tu rigoles pas hein ? C'est trop du ballon ça! J'irai lui dire que je te connais la prochaine fois que je la verrai. Dis donc ça va faire bizzare maintenant de savoir que c'est ta soeur, tu crois que je vais la voir differement maintenant ? Moi qui pensait qu'un garçon comme toi était forcement un enfant unique. Non pas que tu ai l'air pourri gaté hein ! Si peu Mais parce que bon, je voyais pas un grand garçon comme toi avec des frères et soeurs. Mais c'est trop cool en tout cas ! J'espère qu'elle m'invitera chez vous un jour ! »

Roman Jones ou comment taper l'incruste chez les gens. Oui bon en effet, il fallait reconnaitre que Roman était un peu “pas géné” de vouloir à tout prix venir chez les McMillan, mais ça prouvait incontestablement qu'il appréciait beaucoup à la fois Ernie et Ophélia, peut être même plus Ernie. Roman adorait en fait fatalament Ernie, c'était un fait. Il n'y pouvait rien, Ernie était devenu en quelques minutes le symbole même de la classe et du charisme. Si Roman devenait ainsi beaucoup plus tard, il en serait que très heureux, c'était inévitable. Pour ça, il fallait avant tout que Ernie invite Roman chez lui, mais ça, ça ne devait pas poser trop de problèmes.

Déjà d'un, le chantage marchait très bien, en particulier sur les fututs hommes politiques. En plus il y avait Megan, qui avait eu la chance de danser avec Ernie durant un bal de Noël et donc de l'avoir pour unique cavalier. Quelle chanceuse quand même! Roman aurait bien aimé être à sa place ! Et puis si Megan ne parvenait toujours pas à l'inciter à inviter son petit frère, on pouvait toujours faire intervenir Jenni qui ferait du charme au beau blond pour le séduire. On ne résiste pas aux Jones, c'est bien connu. Quoiqu'il en était, Roman IRAIT chez les McMillan, parole de scoots !

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716

727 mots

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Super ! Ernie avait un fan club ! Donc, Roman serait un de ses futurs chefs de campagne, quand il se lancerait enfin dans les affaires politiques. Ou, en tout cas, il serait un de ses fervents militants. C'était toujours bon à savoir.
Sauf que le blondinet ne le savait précisément pas, que son cadet venait de l'ériger en modèle à suivre. Comment aurait-il pu s'en douter ? Lui, pour le moment, tout ce qu'il voyait, c'était qu'il avait bien du mal à se dépêtrer des questions du jeune garçon. Même Ophelia n'était pas aussi bavarde ! Et pourtant, Dieu seul savait à quel point elle pouvait avoir la langue bien pendue ! Mais Roman la battait à plate couture de pantalon.

Ou bien était-ce parce qu'il s'était habitué au babillage incessant de sa petite soeur que celui de Roman lui paraissait pire ? Enfin "pire", le mot est trop négatif. Car Ernie était plutôt content, de cette petite conversation avec son cadet. Seulement, il devait bien admettre que le première année le prenait vraiment de court. C'était à la fois très stimulant et affreusement agaçant ! Ernie aimait avoir le contrôle de la situation or, là, il avait le sentiment que Roman le baladait selon son bon plaisir. Ce qui était franchement nouveau pour le sixième année.
Poursuivant toutefois sur sa lancée pédagogique - mais comment faisaient les profs pour tenir toute la journée ?! C'était un vrai métier... Ah ben oui, tiens ! C'était un vrai métier ! - Ernie répondit d'un ton soulagé :

- Voilà, c'est ça, tu as tout compris !

*J'ai bien pensé que je ne m'en sortirais jamais ! Oh Merlin ! Et dire qu'il y en a encore un derrière ! Mais ils sont combien, dans cette famille ?*

- Donc, tes grands-parents paternels étaient des sorciers ? reprit-il avec intérêt, et tu sais dans quelle maison ils étaient, à Poudlard ?

Il lui aurait bien demandé comment ils étaient morts et surtout, pourquoi, mais pourquoi, avec des ancêtres sorciers et des grands frères à Poudlard, personne n'avait jamais pris la peine de lui expliquer deux ou trois fondamentaux, mais il estima - à raison - que ces questions étaient probablement un peu trop délicates pour être abordées, aussi se contenta-t-il de s'enquérir avec détachement :

- Et ton grand frère euh... Daniel, il n'est pas trop peiné de ne pas être sorcier ?

Oui, parce que lui, en y réfléchissant bien, il se sentirait vraiment triste d'être le seul enfant moldu au sein d'une fratrie de sorciers ! Ernie se prit à espérer sincèrement pour Daniel (ou bien était-ce Ezechiel ? C'est que Roman avait un sacré débit !) que le petit dernier, Nicolas (Lucas ?) ne montrerait aucun signe de "pouvoir de la magie", pour reprendre Roman.
Il fut toutefois interrompu dans ses pensées par le babillage de son camarade. Ernie haussa un sourcil avant d'esquisser un sourire amusé : il ne manquait pas de franc-parler, ce petit ! Ni de culot, d'ailleurs !

- Et en quoi ai-je une tête de fils unique ? demanda-t-il d'une voix emplie de curiosité et d'étonnement, car c'était bien la première fois qu'on lui disait un truc pareil !

*Ophy ? Ophy ? Good Lord ! Et elle le laisse l'appeler comme ça ?!* songea-t-il perplexe.

Il connaissait trop sa soeur pour ne pas s'étonner du surnom dont Roman venait de l'affubler : Ophelia était du genre à arracher les yeux aux gens pour moins que cela ! Ernie savait de quoi il parlait, il vivait avec elle depuis onze ans !

- Oh ! Je suppose que je pourrais toujours lui souffler l'idée de t'inviter à la maison, rajouta-t-il avec un grand sourire.

Voir Roman et Ophelia face à face ne devait certainement pas manquer de piment... Les profs n'allaient pas s'embêter, cette année !

(644 mots, à un mal de dos près )

643 mots

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