Muses et Préfets [PV]

Aujourd’hui, Alexander devait faire sa ronde de préfet avec… tenez vous bien… son cousin ! Quentin Montgomery ! Trop chouette pas vrai ? Il est vrai que cette entrée en matière manque d’enthousiasme mais en même temps, Quentin est un ami de Kostovak ET Gibson. Cela faisait beaucoup pour un seul homme, cousin ou non. D’ailleurs, Alexander Shinku doutait fortement que les Montgomery sachent leurs liens. Il n’y avait que quelques personnes d’au courant, ou alors les petits malins qui avaient appris par cœur les arbres généalogiques des sangs purs.

Le plus populaire des Poufsouffles, et de l’école aussi d’après un récent sondage, se considérait quand même chanceux de ne pas avoir à faire sa ronde avec Isaac. Quand c’était le cas, le silence était plus que pesant. Ils n’avaient plus rien à se dire depuis que l’autre préfet des verts et argents avait quitté et blessé l’amie d’enfance de Poufsouffle.

La race du Poufsouffle est foncièrement loyale. Jamais il n’oublierait les larmes dans les yeux de la rousse ou même les marques sur ses mains. Elle avait essayé de se tuer pour cet imbécile, c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas pardonner.

Alexander retrouva Quentin devant la statue de la sorcière borgne et le salua avec neutralité. Aucune sentiment ne perçait dans sa voix, bon ou mauvais, il était doué pour ne pas montrer le fond de ses pensées, bien plus que la plupart de ses camarades de maisons.

« Bonjour monsieur Montgomery, commençons s’il vous plaît, j’aimerais me coucher tôt. »

Le préfet des Poufsouffles sortit sa baguette et prononça la formule « Lumos » pour s’éclairer. Le visage de Quentin devint plus visible et Alex se demanda intérieurement comment il avait réussi à amadouer miss timidité personnifié. La nouvelle de la relation de Susan et Quentin avait à la fois étonné et rassuré Alexander. Il n’était pas le seul à sortir avec une personne de la maison ennemie, mais il s’était toujours imaginé que Susan mettrait au moins jusqu’à sa majorité pour sortir avec un garçon. Elle était tellement impressionnable ! Ceci dit, il trouvait que c’était plutôt une bonne chose. Cela lui ferait peut être gagner de l’assurance (optimiste un jour, optimiste toujours ? )

Commençant à marcher, il n’entama pas de sujet de conversation. Quelque chose lui disait qu’il valait mieux pour lui laisser Quentin parler le premier. Le cas échéant, s’il n’avait envie de rien dire et de ne pas discuter, Alexander n’aurait pas mis les pieds dans le plat. C’était Makiko qui avait raconté à son fils que Quentin sortait avec Susan, elle même l’avait su par Claire. Le bouche à oreille c’est infaillible… surtout qu’en bonne ancienne serpentard, la nouvelle ravissait Makiko. Après tout, Susan est une sang pure ! C’est la belle fille parfaite pour sa cousine Claire ! A ce sujet, Alexander n’avait rien répondu. Il avait du mal à croire que sa mère puisse faire ce genre de réflexion en étant mariée à un moldu. Mais il est vrai que pour la japonaise, George était un cas à part, le meilleur moldu qui existe au monde… alors forcément… N’empêche que ça faisait de lui un sang mêlé et qu’il était bien embêté à cause de ça. Les Gibson étaient un peu fiers dans leur genre, ils n’avaient pas fini de lui faire des réflexions sur le sujet. Fort heureusement, Alexander avait connu pire… N’avait-il pas un dangereux ennemi en liberté au dehors ? Quelqu’un qui voulait le tuer ? Alors franchement, à côté, les petits tracas que pouvaient lui causer les serpentards en tout genre, ça ne lui faisait pas beaucoup d’effet sur la durée.

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Quentin était de ronde ce soir mais en réalité il aurait préféré l'éviter. Autant les rondes avec Susan étaient plus que plaisantes -je vous laisse imaginer pourquoi- autant les rondes avec le préfet des Poufsouffle était un peu plus tendues. Quentin n'avait jamais en fait rondé (oui ce mot existe) avec Shinku et il ne s'en plaignait pas. Même ronder avec Kortigas était plus drole parce qu'entre eux au moins, il y avait une certaine énergie sexuelle qui les faisait se lancer des piques constamment, mais au moins, ça restait plaisant.

Tandis qu'avec Shinku ça risquait d'être simplement tendu. Quentin détestait cordialement le préfet des Jaunes et noirs. Il y avait plusieurs raisons à cela, trois essentielles cependant. Déjà d'un Raphaël ne pouvait pas se l'encadrer ce qui en temps que meilleur ami incitait fortement l'avis de Quentin. Mais ça à la limite, Quentin pouvait aisement en faire fit. Raph n'était pas fan de Susan, ni même de Khnigley d'ailleurs mais Quentin s'en fichait pas mal. Ensuite, il fallait dire que Shinku se la pétait incroyablement et que Quentin n'avait toujours pas digéré de terminer second dans le concours de popularité après cette crèpe. Non mais vraiment, il avait quoi de plus que lui ?

Enfin, dernière raison, et non des moindres, Quentin était jaloux. Oui jaloux. Vous vous dites Quentin Montgomery jaloux d'un Poufsouffe ou va le monde ? Non mais rassurez vous pas jaloux de son charisme ou de sa beauté (hum hum) non jaloux de sa position. Alexander voyait Susan tous les jours, en cours, lors des rondes préfectorales, sur le terrain de Quidditch lors des entrainements et des matchs et surtout, dans la salle commune des blaireaux. Inutile donc de dire que le jeune triplé Montgomery bouillait de ce constat, lui qui se plaignait constamment de son manque de temps avec la belle rousse.

Quentin attendait donc le préfet de Poufsouffle à la statue de la sorcière borgne pour commencer la ronde. Celui ci arriva plusieurs minutes plus tard en annonçant au préfet qu'il voulait commencer car il était fatigué. Il manquait pas de culot lui! Comme s'il faisait remarquer à Quentin qu'ils perdaient du temps alors que le Serpentard était là depuis plusieurs minutes. On était en plein rêve là! Quentin se contint cependant et suivit le préfet des Poufsouffle, les mains dans les poches. Parce qu'il n'était pas impoli et malgré la sympathie qu'il lui portait, Quentin se décida toutefois à le saluer.

« Bonjour monsieur Shinku. Allons y alors... » Tant de sympathie surprennait en fait Quentin, il ne se savait pas capable de tant que gentillesse envers quelqu'un qu'il n'aimait pas. Mais laissons nos rancoeurs communes pour cette ronde quand même, il faut savoir être courtois de temps à autres.... Mais non je rigole ! Bien sur que Quentin va rester comme d'habitude, pas question de lécher les bottes à cette nouille chinoise! Manquait plus que ça encore. Déjà qu'il se donnait des airs de « Perfect Boy » (Droit d'auteur merci), Quentin n'allait pas en plus s'écraser devant lui. Il avait quand même un peu dignité.

Ainsi Quentin et Alexander marchèrent un moment dans le grand couloir, sans piper mot. Le silence se posait et Quentin détestait ça. On se serait cru en pleine guerre froide. Même Kortigas avait plus de discution. Quentin se décida donc à lancer la premier pique de la soirée. En fait, ce n'était pas vraiment une pique, mais plus une manière de faire mousser Quentin. Rapellons que le Serpentard est extremement fier de nature et apparement il est pas seule. « Comment se sont passées vos BUSE ? Pas trop de casse ? » Quentin espérait bien sur au plus profond de lui que le préfet jaune et noir se soit litteralement vautré mais au fond il en doutait. Quentin préférait de loin lui annoncer d'une vois modeste (ce qui ne lui ressemblait vraiment pas en fait) qu'il avait obtenu 9 Optimal (sauf en Métamorphoses, mais nous tairons ce passage). Tout le monde ne pouvait bien sur pas s'en vanter...

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Il aurait été facile de penser qu’Alexander se sentirait mal à l’aise face à la question sur les BUSES, il ne les avait pas vraiment travailler… du coup il n’avait eu des Optimal qu’aux matières qu’il continuait cette année et qui nécessaire pour entrer au département de la justice magique. Mais si vous imaginez Alex’ mal à l’aise, c’est que vous vous êtes trompés de crémerie la dernière fois que vous avez voulu (lire) connaître les aventures du préfet !

En effet, en plus d’avoir un ego surdimensionné (nul n’est parfait), il était beau, très populaire (double de voix mwahaha), sortait avec l’une des lus belles filles de Poudlard et en avait eu d’autres avant elle tout aussi populaires… et il était intelligent, cultivé et promis à un grand avenir. Donc non, Alexander ne se jugeait pas sur ses BUSES et il considérait même que celui qui le faisait avait un sérieux problème de confiance.

Bref, Alexander répondit avec son habituel petit sourire froid. Il comprenait de moins en moins ce que son amie trouvait à ce Serpentard… Quoi qu’il était forcément mieux que le blondinet qui lui avait piqué Stones.

« J’ai eu 6 Optimal, 1 Acceptable et 2 Effort Exceptionnel. Cela me suffit pour mon futur métier. »

Il ne retourna pas la question, il était sûr et certain que Quentin allait lui dire ses résultats sans qu’il est besoin de le faire. Il ne doutait d’ailleurs pas que le nouveau préfet ait eu des meilleurs résultats que lui. Alexander se plaçait sans grosse difficulté parmi les meilleurs de sa promotion, mais il n’était pas LE meilleur, il laissait ce genre de préoccupation à moins occupé que lui.

Il avait des rondes à faire tout les soirs, il avait aussi ses entraînements de Quidditch, sans compter la salle commune à surveiller, les cours qu’il donnait à Roze quand celle ci manquait les cours… et encore, ça c’est seulement les bonnes semaines.

Ils avancèrent encore un moment. Puisque Quentin avait lancé le premier sujet, c’était à lui de lancer le second, question de politesse. Il chercha rapidement quoi dire… quand enfin il trouva un sujet qui manquait de neutralité mais rendrait la soirée plus attrayante.

« Serez vous le cavalier de mademoiselle Bones au prochain Bal ? Je n’ai moi même pas encore invité mademoiselle Gibson. »

Si Elizabeth l’entendait, elle serait horrifié qu’Alex redonne du mademoiselle à tout le monde… mais il n’était pas en présence amicale, il se montrait donc sous son aspect le plus japonais possible : politesse et froideur. De plus, il savait que Quentin était un ami de Raphael. Ce dernier n’approuvait pas la relation de Jade et Alex, il la tolérait (ce qui tenait déjà du miracle) mais si sa cousine pouvait revenir à la raison (selon Raph’) il en serait sûrement ravi. Le monde est cruel quand on est un Poufsouffle… Mais c’était rassurant de savoir que sa plus proche amie dans sa maison soit aussi celle qui ait fait la même bêtise que lui, à savoir : s’enticher d’une personne appartenant à la maison adverse.

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Si Shinku croyait dur comme fer que Quentin était aussi prétentieux que lui, il se trompait lourdement. En effet Quentin n'était pas du genre à exhiber ses notes et en particulier devant quelqu'un qui avait moins bien réussit que lui. Ainsi le préfet des Poufsouffle avait réussi à décrocher 6 Optimal, et pas moins de 2 Efforts Exeptionnels. Pas mal du tout quand on y pensait. Il était assez doué en cours en fait... Quentin se garderait bien entendu de faire un tel compliment au jeune homme, inutile d'en énnoncer les raisons. Quentin ne répondit donc pas à la phrase du jeune garçon, celui ci ne lui ayant pas retourné la question, une question de savoir vivre rien de plus.

Les deux jeunes s'engagèrent donc dans le couloir pour arriver quelques instants plus tard aux escaliers de pierre. Ils montèrent d'un étage pour inspecter un peu mieux les lieux. C'est là que le blaireau (non non, ce n'est pas une insulte pour Quentin, du moins, plus maintenant) lui demanda s'il comptait inviter Susan au bal. Quelle question ! Bien entendu, il n'allait pas y aller avec Mayan ! « Oui en effet je compte bien l'inviter. Je ne lui ai d'ailleurs pas encore fait la demande... » Quentin restait froid, et pourtant, il se retrouvait assez dans son comportement. Il parlait juste sans laisser transparaitre de sympathie ni aucune émotions, pas par pudeur mais plus par soucis de se dévoiler. Quentin n'aimait pas que les gens voient en lui comme dans un livre ouvert.

Alors que les deux jeunes hommes marchaient, Quentin réfléchit au pourquoi du comment de la question du préfet. Il avait completement oublié que Susan avait informé Alexander de leur relation, en fait, il espérait que ça soit d'elle, ça aurait évité pas mal de conflits. Bien qu'il l'espère, Quentin doutait grandement que Susan ait fait part au jeune poursuiveur de cette nouvelle, elle lui en aurait nécessairement parlé à un moment ou à un autre. « D'ailleurs, comment avez vous appris pour la relation entre Susan et moi ? Je ne me rapelle pas que Susan m'ai parlé d'un avoeux vous concernant... » Quentin ne voulait bien entendu pas causer de tort à Susan et en ça, il avait tout un tas d'arguments pour défendre la cause. En même temps ce n'était pas Shinku qui avait son mot à dire, lui même sortait avec une Serpentard.

Il sortait même avec une Serpentard et une non des moindres. En effet la cousine de Raphaël avait eu la bonne idée de s'enticher du préfet de Poufsouffle. Bien entendu, le best de Quentin l'avait eu mauvaise, mais peut être moins que la nouvelle de la préfete des Poufsouffle. Oui Jade était la cousine de Raphaël et donc par conséquence elle était son sang et surtout une fille, qu'on se devait de protéger. Enfin, non pas que Jade ait réellement besoin de protection mais comme on le dit souvent, l'amour est aveugle et il entrenne parfois bon nombre de sotises. Parfois au contraire, il peut simplement vous rendre heureux. Reste à savoir quel(s) couple(s) se trouve dans quelle catégorie...

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Bien, bien, sans être amicale, ils ne s’étaient pas encore sauté à la gorge. Voilà qui était rassurant, réconfortant même. Normalement, les préfets étaient supposés travailler ensemble à la bonne marche de l’école. C’était un peu gênant qu’il y est des rivalités… Mais c’était le système des maisons qui voulait ça. Toutes les chansons du Choixpeau n’y changerais rien. Alexander était le premier à le regretter. S’il n’existait pas tant de préjugés envers les Poufsouffles, il pourrait vivre son idylle en toute sérénité.

« Je vois… Vous avez le temps, le bal n’est pas pour tout de suite non plus. »

Encore que… Le temps passait toujours plus vite que ce qu’on pouvait imaginer. Le bal viendrait vite. Il fallait qu’Alexander suive son idée et invite au plus vite Jade. L’année passée, même s’ils avaient dansés ensemble, elle n’était pas sa cavalière officielle. Cela avait quelque chose d’un peu triste sur le moment. Il ne voulait pas réitérer l’expérience. De plus, jalouse comme elle était, mieux valait pour tout le monde qu’il soit son unique cavalier. Lui n’était pas vraiment jaloux. Enfin… ça lui arrivait, mais ce n’était pas dans son tempérament. Il était trop sûr de lui pour envier qui que ce soit.

Tiens, Quentin posait une question intéressante. Enfin, du moins, une question qui valait la peine qu’on y réfléchisse cinq minutes. Si la réponse ne fusait pas dans l’esprit du Serpentard, Alexander était il assez bon pour lui apprendre ce qu’il ignorait ? Pas sûr. Il était loin d’être aussi gentil que Susan ou Megan. Et puis au fond… étais ce à lui de lui apprendre des choses sur sa famille ? Bof. Peut être, peut être pas. Le préfet choisit d’être honnête, après tout, cela ouvrirait peut être une conversation intéressante entre eux.

« Ma mère me l’a dit. Makiko Shinku, cousine germaine par sa mère de Claire Montgomery. Votre mère si je ne m’abuse. Elles s’écrivent de temps en temps, madame Montgomery en apprenant votre relation avec mademoiselle Bones s’est empressé d’apprendre la nouvelle à sa cousine. Ma mère voyant qu’il s’agissait d’une de mes amies de longue date m’a fait passé la nouvelle. »

En bref, rien de tel que le téléphone arabe dans ces cas là. De toute façon, Alexander ne jugeait pas Susan. Il était partisan du vieil adage « La liberté des uns finit là où commence celle des autres ». Tant que la vie privée de Susan n’empiétait pas sur leur relation à eux, il ne s’en mêlait pas.

« Cela étant, mademoiselle Megan Jones aussi me l’a dit à la rentrée. Elle est amie avec votre frère si je ne m’abuse, et présente au baptême de votre jeune sœur. Au fond, la nouvelle m’est venue assez naturellement. »

Il est indéniable que les possibilités pour l’apprendre ne manquait pas. Mais c’était tellement plus amusant d’en profiter pour dévoiler à Quentin qu’ils étaient de la même famille. Alexander était persuadé que le préfet des verts et argents ne s’y attendait pas à celle là ! Et oui, on vous l’avait dit, Alex n’est pas gentil… Qu’on se le dise !

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OK

TOUT COMPTE

Si Quentin s'était dit qu'il allait profiter de cette ronde pour s'impatiser avec le préfet de Poufsouffle, il aurait eu raison de ne pas le croire. Shinku était bien entendu un garçon comme on l'imaginait. Prétentieux et insupportable. What else ? Ca suffit... Bien sur les faits et gestes du jaunes et noirs étaient exagérés par le préfet des Serpentard, qui en cet instant là se sentait trahit de tous les côtés. Déjà d'un, il venait d'apprendre qu'il avait un lien de parenté assez éloigné avec le préfet de Poufsouffle (PAC *bruit de la machoire qui tombe*), et il venait en plus d'apprendre que son frère l'avait lachement trahit. Bon certes il comptait ne plus se cacher pour cette nouvelle année là, mais c'était pour le principe. Si Susan avait eu envie de le dire elle même à Alexander ? Et bien elle ne pouvait pas. Heureusement qu'il était pas rancunier celui là.

Ainsi Quentin et Alexander étaient des cousins ? Ciel, le monde est vraiment petit... trop petit. En même temps mieux vallait avoir un cousin éloigné qu'on n'aimait pas plutôt que de sortir avec sa propre cousine (*regard oblique*). Passons. Quentin ne jugea pas bon de faire l'étonné puisqu'il était probable et même possible que Claire l'ai sorti un jour ou l'autre et que Quentin n'ait pas fait attention, mieux vallait donc ne pas faire plaisir à ce garçon en lui pondant un “Ah bon nous sommes cousin ?” “Vous ne le saviez pas ? Pour ma part, ça fait une éternité que je l'ai appris, ma mère ne me cache rien, nous sommes une famille très unis”. Oui bon ça va on a compris.

« Ah oui... Megan. » Lança t-il d'un ton penseur. Comment ne pas connaitre Megan ? Elle passait presque tout l'été au manoir, c'était comme si elle était de la famille à présent. Quentin était assez vexé qu'on le manipule ainsi. Il n'avait rien vu venir et pourtant, toute l'école était déjà au courant de lui et Susan. Comment avoir une bonne réputation de cachotier quand on vous pond un truc pareil. Bon certes Quentin avait bien fait exprès de se montrer avec Susan au baptème, mais c'était avant tout pour annoncer la bonne nouvelle à sa famille, pas à la presse Poudlard. Mais bon en même temps, avec la rédactrice en chef du Hibou Bavard, on aurait pu s'y attendre. C'était décidé, Quentin quittait le Hibou Bavard, ce maudit torchon l'avait assez gonflé, sous toutes ses formes. Dire que tout était parti d'un pari...

Ne supportant pas les silences, qu'ils soient génés ou pas, Quentin lança d'un ton neutre. « En parlant de nouvelle, que pensez vous de notre nouveau professeur de potions ? » La réponse de Shinku allait être immédiate, il faisait parti du club de Slugh. Le club de Slugh, voilà LE club le plus inutile de Poudlard. Tous ceux qui recherchaient la célébrité avaient essayés de l'intégrer, mais aucun n'y était arrivé. Tiens d'ailleurs on se demandait pourquoi Shinku avait voulu y entrer, après tout il avait été élu le garçon le plus populaire de l'école bizzare. Enfin bon, chacun faisait ce qu'il voulait, pour sa part, Quentin n'avait pas de temps de perdre à boire le thé. Une nouvelle nomination de préfet ça ne se prennait pas à la légère, sans compter que derrière il y avait les cours et sa petite amie, qui prennaient eux aussi pas mal de temps.

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Oui, Megan, mais pas seulement. Alexander en avait aussi entendu parler par Roze. Cette dernière suivait des cours de soutien avec lui une fois par semaine. Ceci était vraiment plus par principe que par réel besoin, si Alexander était intelligent, Roze l’était plus encore. Cependant, ses séances chez le psychologue tombait toujours en semaine pendant les cours, Alexander servait donc principalement de relais pour qu’elle arrive à suivre. Alexander avait bien envie de discuter de la futur belle sœur de Quentin avec lui mais le serpentard avait déjà lancé un sujet. Tant pis, ce serait pour plus tard.

« J’apprécie le professeur Slughorn pour des raisons familiale. En tant que professeur, il me semble tout à fait compétent, en tant qu’homme, il aime la société. Ce dernier point ne me paraît pas faire de lui un mauvais bougre, ceci dit, je peux comprendre que son histoire de club dérange. »

Alexander en faisait parti, de même que d’autres Poufsouffles, Ernie en premier lieu. Dans sa jeunesse, sa mère aussi en était, de même que la mère de Myrielle. Dire qu’autrefois, les deux femmes avaient été amies… Au début de l’année, Alexander avait eu une longue conversation avec sa rousse serpentard à ce sujet. Si Anaelle Macnair et Makiko Shinku étaient restés amies, la vie aurait plus simple pour tout le monde, Anaelle serait sans doute toujours de ce monde et Myrielle ne serait pas cette orpheline un peu triste. S’ils avaient été tout les deux dans ce club, c’était surtout pour tenter de raviver le passé chez ce professeur et éventuellement le faire parler de leur mère. Ils avaient, pour le moment, fait chou blanc, mais ils gardaient bon espoir. La première soirée aurait lieu à Noël, ils verraient à ce moment là ce que ça donne. En attendant, discuter avec ce bon vivant de leur futur réussite sociale n’avait rien d’un calvaire. Alexander ressentait vraiment de la sympathie pour Slughorn, surtout que comparé à Rogue, c’était une crème.

Mais maintenant qu’il avait répondu à la question de son lointain cousin, Alex’ pouvait tout à fait poser la question qui lui était venu tout à l’heure. Roze lui parlait souvent de la famille Montgomery, il était curieux de savoir ce que cela donnait de l’autre côté, surtout que Roze avait beaucoup changé en un an.

« Dites moi monsieur Montgomery, je suppose que vous connaissez au moins de vu mademoiselle Maiden puisqu’elle fréquente votre frère. Ne la trouvez vous pas changer ? »

Alexander eu un regard un peu rêveur. Il préférait, et de loin, l’ancienne Roze avec sa poupée. Elle était alors comme une petite fille qu’on avait envie de câliner (en tout bien, tout honneur) et de protéger. Maintenant qu’elle était une femme, il avait l’impression d’avoir perdu sa petite poupée, il était triste, surtout que Merryl aussi commençait à devenir une femme. Mais il ne pouvait pas grand chose aux dures lois de la nature… Ainsi va la vie, et Roze était peut être heureuse d’être presque normal, encore qu’il en doutât. Toujours est-il que sa relation avec Edward était au beau fixe, un bon point pour les Montgomery-tout-court.

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