Tenue de soirée exigée [ PV ]

« Merci Megan. » La jeune fille venait de poser le 5ème plateau de gateaux sur la table d'extérieur. Simon la suivait avec une carafe de citronade préparée par la mère d'Elizabeth quelques instants plus tôt. Les invités n'allaient pas tarder à arriver, il était 13h30. Eli ne se sentait plus, elle était stressée au possible et vérifiait bien que tous les détails étaient en place. Son père avait loués plusieurs balais au ministère pour l'occasion, histoire de pouvoir faire une partie de Quidditch à plusieurs, si le coeur en disait les jeunes adolescents. Eli n'avait pas de piscine, hélas, ses parents n'ayant pas les moyens de s'en pourvoir avec leur 9 enfants, il fallait donc se contenter des capacités déjà plus que suffisantes de la maison.

Basiltown était un petit village plutôt inexistant niveau activité, il fallait donc savoir s'amuser avec ce qu'on avait, en l'occurence, là, du monde. Et oui, avec du monde on pouvait faire beaucoup de choses. Eli d'ailleurs avait bon nombre d'invités qui étaient assez réputés pour mettre l'ambiance et elle espérait franchement qu'ils le feraient. On pouvait entendre une petite musique de fond, pas forcement douce, sur une chaine de radio sorcière, on pouvait d'ailleurs y entendre un groupe à la mode. Mais l'attraction principale n'était pas là, le bal pour danser, ça c'était plutôt le soir et de l'autre côté de la maison. Simon, Megan et Eli avaient tout décorés pour le soir venus en prennant bien soin de séparer l'endroit du gouter, histoire de bien délimiter les lieux, et les ambiances. Le “terrain” de Quidditch était quand à lui situé un peu plus loin, dans un champ voisin, isolé de tout regard moldu.

Megan et Simon se posèrent enfin, pour regarder Elizabeth. Ils avaient été d'une aidé précieuse pour la jeune fille et sa mère. Les autres membres de la famille avaient décidés de se rendre chez Jason, l'ainé de la famille, histoire de libérer les lieux, pour la nuit. Car Eli avait bien sur invité tous ses invités à dormir chez elle, ils n'allaient pas partir au beau milieu de la nuit chez eux. D'ailleurs, Eli se demandait combien n'allait pas venir par la poudre de cheminette. Elle avait soigneusement fléché tout le parcours du village à chez elle (il y avait quand même quelques kilomètres) et aussi de sa cheminée, à l'extérieur, histoire de ne pas passer son après-midi à l'intérieur en attendant que tout le monde arrive. Les trois amis (enfin amis, pour ce qui était de la relation d'Eli avec les deux présents, n'est-ce pas les deux cocos ?) se regardèrent donc, en attendant que les premiers invités arrivent. Il était bientôt l'heure...

On pouvait voir deux tables sur la terrasse d'Elizabeth, positionnées en “v” écarté histoire d'étaler le maximum la place. Dessus, il y avait tout ce qu'on pouvait imaginer (et tout ce qui était à portée de prix bien sur) autant alliment que boisson (Non Susan, blop-blop n'est pas là...). Eli avait prévu pour l'après midi d'aller se balader, avant de gouter à tout, ou après, peu importait ou bien de jouer au Quidditch, sachant que bon nombre de ses invités pratiquaient ce sport à Poudlard. Bien évidemment, Megan n'y participerait pas, mais au pire (et là attention: pire!) elle resterait avec Simon, Eli était sure que ça ne la dérangerait pas... Pendant qu'Eli replaçait nerveusement un plat correctement sur la table, elle jeta un coup d'oeil frénétique à l'intérieur de la maison.« Vous croyez que ça ira ? » Elle voulait vraiment que tout soit parfait, pour son anniversaire. Pas pour elle, mais pour faire bonne figure devant tous ses amis...

Megan avait bien emportée robe, chaussures et maquillage mais pour aider Elizabeth à tout installer elle portait un jean taille basse avec un débardeur jaune et attention THE détail : le collier que Simon lui avait offert lors de leur visite de Londres. Pour plus de liberté de mouvement, elle avait attachée ses cheveux en deux tresses. Elle aurait pu aller chez Elizabeth avec Simon puisqu'ils sortaient "presque" ensemble mais finalement, Megan préférait parler avec son amie plutôt que de lui mettre ça sous le nez... En plus, ils avaient une salle à préparer. C'était donc Daniel, le frère de Megan, qui avait pris sa voiture pour emmener sa soeur, il en profiterait pour aller voir des amis qui habitait juste à une centaine de kilomètre en revanche, elle rentrerait bien avec Simon. Et oui, dans les immeubles sociaux il n'y a pas de cheminée, qu'on se le dise !

La jolie blonde était arrivé un peu après son petit ami. Elle lui avait fait la bise comme elle lui avait dit par téléphone qu'elle le ferait (genre d'habitude ils font plus XD *ok, ok, la narratrice se tait*), et elle posa la housse qui contenait sa robe et son sac dans un coin. Son (ou plutôt "ses") cadeaux étaient communs avec Simon, s'ils ne les avaient pas oubliés, c'était lui qui les avait apporté. Il s'agissait d'une paire de chaussure à talon (c'était un crime qu'Elizabeth n'ait pas de belles chaussures de femmes >.<), d'un livre sur le Quidditch avec les meilleurs joueurs et les meilleurs techniques et une grande carte que Megan avait dessiné et que Simon et Megan avaient signés.

Maintenant elle regardait la table et les décorations. "Non seulement ça va aller mais ça va être génial !" Ah oui, maintenant, il fallait quand même qu'elle dise une ou deux petites choses à Elizabeth en privée. "Heu... Bon. Je vais me... recoiffer. Oui, c'est ça, me recoiffer. Tu viens Eli ? On revient !" Et elle attrapa la main de son amie et laissa Simon après lui avoir fait un petit clin d'oeil. Dans les toilettes, elle prit les deux mains d'Elizabeth et elle lui dit tout excitée (heu oui, voilà une fille dans toute sa splendeur ) : "Je sors avec Simon !" C'était probablement le seul résumé possible même si la concernée savait que c'était beaucooooup plus compliqué que ça. Pour être plus exacte, elle précisa "C'est que les prémices d'une relation vraiment sérieuse mais je suis trop contente ! En fait tu avais raison, il me trouvait vraiment jolie."

Elle comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps quand même...

"Bon, voilà, c'est tout ce que je voulais te dire en fait."

Mais pour la forme, elle refit ses nattes. Ensuite, bras dessus, bras dessous avec Elizabeth, elle retourna près de Simon. Elle sentait que ce serait une bonne journée même si pour rien au monde elle ne monterait sur un balai. Elle resterait au sol, bien tranquille... même si Simon avait envie de jouer avec eux, elle se mettrait dans un coin pour dessiner. No problem ! La blonde, très souriante, lâcha le bras de son amie et glissa sa main dans celle de Simon. C'était peut être le jaune de son débardeur mais elle était rayonnante.

De sa main libre, elle tripota le pendentif de son collier et conclut "Bien, il ne manque plus que les invités !"

Autant il y avait des choses peu réjouissantes dans le programme des vacances de Shawn (non, non, nous ne pensons pas au baptème de la dernière des Montgomery ! ) autant il y en avait des bien plus prometteuses, au niveau de la distraction ! Parmi elles, il y avait l'anniversaire de Zaza l'exploratrice ! Quand Shawn en avait parlé à table, l'autre jour, son père avait demandé :

"Et elle fête quel âge, cette jeune fille ?
- Heuuuu... Attend que je calcule... Beeen, 13 ans, j'crois bien...
- 13 ??? Mais depuis quand tu vas aux anniversaires de petites gamines ? J'suis sûr que tu peux en draguer des plus âgées, quand même !
- Papa, tu comprends rien, c'est pas une gamine, c'est Zaza l'exploratrice ! ça n'a absolument rien à voir !"

Puis, à ce moment-là, il avait croisé le regard de ses soeurs qui s'étaient mises à pouffer dans leurs serviettes. Alalaaaah... Au moins, elles avaient compris, ses soeurettes ! Shawn n'avait pas besoin de draguer... Enfin bon, elles faisaient bien de ne rien dire, le jeune garçon n'avait pas envie d'étaler sa vie amoureuse à ses parents. De toute façon, il avait bien l'intention d'aller à cet anniversaire, son père aurait beau se moquer, c'était comme ça ! Et puis, il ne serait même pas le plus grand...

Le jour de l'anniversaire, Shawn était tellement enthousiaste qu'il faillit partir sans prendre son cadeau, son sac pour dormir, ni même son costume. Rah, costume ! C'est vrai qu'il avait complètement oublié ce petit détail... Elizabeth avait bien précisé dans l'invitation que le soir, il y aurait une sorte de bal. Arf, il semblait y avoir une sorte de manie avec les bals ! Enfin bon, il trouverait bien le moyen de s'amuser, de toute façon, costume ou pas...

Il remonta donc bien vite dans sa chambre, saisit son costume qui était sur son lit (encore une fois, merci maman !) et le petit objet enveloppé de papier craft, et lança d'une voix forte dans toute la maison :

"J'y vais ! Vous ennuyez pas trop de moi, surtout, hein ! Je sais que ça va être dur, mais bon... Mais oui, mais oui, moi aussi j'vous aime ! Allez, tchou, les amis, j'vais essayer de pas rester coincé dans la cheminée !"

Sa famille avait tellement l'habitude de l'entendre dire ces paroles qu'il n'eut le droit pour réponse que des simples "ouais" ou des "mmmh". Bah, ça ne gâcherait pas son enthousiasme de toute façon ! Il redescendit les escaliers quatre à quatre, glissa sur une des marches, se rattrapa tant bien que mal au mur d'en face (d'accord, ce fut un peu brutal comme rattrapage) et arriva devant la cheminée. Roh, mais où était donc cette poudre de Cheminette ? Pffff, cette maison n'était donc jamais rangée, alors !

"C'est qui qui a utilisé la poudre de Cheminette en dernier ?" beugla-t-il à travers la maison.

"C'est toi, mon nougat glacé ! Derrière la pile de magasines..." lui répondit tendrement sa mère qui était dans la pièce à côté.

Shawn eut un petit rire et regarda derrière la pile de magasines. Oh, elle était vraiment géniale, cette maman.

"Trouvé ! Merci beaucoup, mon p'tit Gnome au poivre préféré... Ouais, toi aussi t'aime les surnoms de sucreries, hein ?"

Et sans perdre une minute de plus, il prit une poignée de la poudre et la jeta dans le feu avant d'énoncer clairement l'adresse d'Elizabeth. En fait,il aimait bien la poudre de Cheminette, il avait toujours l'impression de faire le tour du monde en quelques secondes à peine. Même si ça donnait à moitié envie de vomir, c'était toujours jouissif de se sentir vraiment aventurier l'espace de quelques secondes.
Le jeune garçon arriva donc à destination, dans un salon, et quand il sortit, il repéra immédiatement Elizabeth, et sans perdre une seconde, il lui fonça dessus :

"Oh, il m'est arrivé un truc in-cro-ya-ble ! J'ai pris la poudre de Cheminette, et au lieu d'arriver directement chez toi, j'sais pas, j'ai dû mal prononcer, et devine où j'ai atterri ? Chez Sherlock Machin-Truc ! Si, si, j'te jure, même qu'il avait un chapeau bizarre... Alors j'ai profité de l'occasion, et j'ai ramassé le premier truc qui passait, et c'est ça !" s'exclama-t-il en sortant de son sac son cadeau qui n'était même pas emballé dans du vrai papier cadeau, mais juste dans du papier craft. En fait, il s'agissait d'une boussole. Car tout explorateur doit absolument avoir une boussole ! Bon, d'accord, peut-être que la jeune fille ne pourrait pas en faire usage, mais si jamais elle ne se trouvait pas en mission, elle pourrait toujours l'accrocher sur son balai, histoire de savoir dans quelle direction étaient les buts adverses ! Et puis, elle pourrait aussi aller en mission avec son balai, ça pourrait être un sacré atout... Enfin bon. Il tendit le paquet à Elizabeth en demandant avec un sourire :

"J'te le donne maintenant ou pas ?"

Puis il regarda légèrement autour de lui et s'aperçut qu'il y avait d'autres personnes. Une jeune fille qui avait un an de plus, il ne la connaissait pas plus que ça, il savait qu'elle passait pas mal de temps à dessiner, c'était tout, et le garçon.... Olalaaaah, il l'avait déjà vu, c'était sûr, mais impossible de savoir où ? Raaah, il était trop vieux pour être à Poudlard... Mais s'il avait été à Poudlard, il aurait pu au moins reconnaître sa tête... Enfin bon, il l'apprendrait certainement dans l'après-midi.

"Ah oui, bonjour au fait..." dit-il tout en posant son sac dans un coin. Il aperçut au même moment le buffet et toute la décoration de la salle :

"Waoh, tu t'es défoncée pour organiser tout ça ! C'est classe, vraiment..."

Voilà, Shawn était arrivé... Et cela ne passait pas inaperçu. Mais c'était parce qu'il était de bonne humeur. Je peux vous assurer qu'il sait se faire beaucoup plus discrets par moments, surtout lorsqu'il y a toute la famille Montgomery dans les parages...

"Les cadeaux et les voeux perdent tout leur charme s'ils arrivent trop tard. Leur magie n'est valable que le jour même."(Alexandra Marinina)
Heureusement pour Susan, elle avait été invitée à l'anniversaire d'Elizabeth, ce qui lui permettrait de remettre à son amie le cadeau qu'elle lui avait choisi pile au bon moment. Avouez qu'on l'a échappé belle, non ?
L'affaire du cadeau n'avait toutefois pas été sans complication. D'une mière générale, l'être humain chargé de trouver un présent pour un autre être humain à la fâcheuse tendance de vouloir offrir ce que lui aimerait recevoir et non ce que le destinataire dudit présent aimerait avoir, lui. Tout le monde me suit ? Parfait.
Mais quElizabeth se rassure : Susan était une Poufsouffle suffisamment éclairée pour éviter cet écueil (ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle n'était pas tombée dedans dans le passé). D'où la difficulté qu'elle avait eu à trouver un cadeau. Tenter de découvrir ce qui ferait réellement plaisir à Elizabeth n'avait pas été une mince affaire.
La rouquine avait presque immédiatement repoussé la possibilité d'offrir quelqe chose en rapport avec le quidditch à son amie : la pauvre devait en avoir par dessus la tête ! Sans compter que ce n'était pas très original. Pas plus qu'un livre, d'ailleurs. Le livre - sauf dans certaines circonstanes -étaient typiquement un cadeau que l'on offrait faute de mieux.
Il avait fallu toute une journée au Chemin de Travers pour que Susan finisse par dégotter une petite bijouterie coincée entre une bouquinerie et un taverne. Un bijou ? Pourquoi pas... De toute façon, après plusieurs heures à piétiner dans les ruelles du Londres sorcier, Susan commençait à se sentir un peu désespérée. Elle se voyait déjà revenir Chemin de Traverse dès le lendemain matin pour poursuivre ses investigations (une chance que ses parents aient été retenus à Londres au lieu de partir à Winchester, comme il était de coutume dans la famille, dès début juillet). Mais la chance était avec elle. Outre l'atmosphère confinée plutôt agréable de la boutique, les bijoux proposés n'étaient pas dénués d'un certain charme. Après quelques hésitations et une aide précieuse du vendeur, Susan avait fini par opter pour un collier très simple, sobre et discret, mais qu'elle trouvait franchement joli. Il s'agissait tout bonnement d'une mince chaîne plaquée or au centre de laquelle était fixée une perle d'un jaune orangée qui n'était pas sans évoquer Poufsouffle et qui - de l'avis de Susan - irait parfaitement bien à l'adorable Elizabeth. Elle était sortie de la boutique un petit paquet cadeau pourpre à la main et l'air franchement ravi...

Moins d'une semaine plus tard, Susan déposait avec précaution son cadeau dans son sac de cours où se trouvaient déjà ses affaires pour la nuit ainsi que deux ou trois autres bricoles. Quoiqu'un peu inquiète à l'idée de passer une nuit chez Elizabeth - non par peur que celle-ci ne les assassine tous mais par crainte de déranger la famille, qu'elle savait nombreuse, de la jeune fille - Susan était sincérement heureuse d'avoir été invitée. Elle savait qu'il n'y aurait que des gens qu'elle appréciait, à cet anniversaire et que, pour la plupart, elle connaissait déjà bien.
Elle lança un dernier coup d'oeil à sa chambre, histoire de vérifier qu'elle n'avait rien oublié avant de prendre son sac de cours sur une épaule et sa robe de soirée, soigneusement empaquetée, sur une autre. Elle n'avait pas jugé utile de se changer tout de suite - il lui semblait d'ailleurs qu'Elizabeth ne l'avait pas demandé - et était restée dans les habits qu'elle avait enfilés le matin même et qui ressemblait franchement à son uniforme : une chemisette blanche, une jupe bordeau et ses ballerines de cours.
Ses affaires en main - ou plutôt en épaule - la rouquine descendit jusqu'au salon où sa mère l'attendait pour la conduire. Susan était peut-être assez grande pour prendre la poudre cheminette seule, la maison d'Elizabeth était un peu trop loin pour que son estomac supporte le voyage si elle empruntait cette voie aussi Mrs Bones avait-elle décidé de transplaner jusqu'à la maison d'Elizabeth.

- Tu as bien pris toute tes affaires ? demanda-t-elle en lorgnant sa fille d'un oeil vaguement anxieux.
- Bien entendu...
- Même ta brosse-à-dents ?
- Maman ! Tu me prends pour une petite dégoûtante ? Evidemment que je l'ai prise !
- Bon... Tu penseras bien à remercier les parents de ton amie de leur hospitalité, n'est ce pas ?
- Pourquoi ? Si c'est Elizabeth qui invite...
- Susan Bones !
- Je plaisantais, je plaisantais ! Bien sûr que je le ferais ! Je n'oublie jamais de le faire ! Sauf au baptême d'Opaline parce que là c'était galère voire même suicidaire...
- Je te demande pardon ?
- Je disais juste que j'espérais que le beau temps allait se maintenir... Je crois qu'Elizabeth a prévu des trucs en extérieur...
- C'est une bonne idée ! Tu vas pouvoir t'aérer un peu les poumons... Et puis ça va te rappeler tes sorties de scout ! Tu te souviens quand...
-Oui, bon... On y va ?

Car lorsque Mrs Bones commençait à se remémorer l'enfance de Susan, mieux valait-il la couper rapidement dans son élan si on ne voulait pas rester bloquer tout l'après-midi.
Quelques minutes plus tard, Susan et sa mère se tenait non loin de la maison d'Elizabeth. A la vue de la demeure des Harris, Susan se sentit soudain à la fois très excitée et un peu intimidée... Après tout, elle n'avait jamais vu la famille d'Elizabeth... Et s'ils étaient tous d'affreux tueurs en série ? Et s'ils ne l'aimaient pas ? Et s'ils... Mais non ! C'était impossible... Pas quand on connaissait Elizabeth... Les monstres n'engendraient jamais de gentille Poufsouffle !

- C'est bon ? Tu vas pouvoir te débrouiller toute seule ? demanda sa mère, arrêtant net les pensées de Susan.
- Ben là, si je me perds, c'est que mon sens de l'orientation est salement défaillant, quand même ! rétorqua la rouquine, moqueuse.
- Susan, ne sois pas insolente et tâche de parler convenablement, s'il te plaît...

Susan baissa la tête, l'air repenti. L'air seulement... Mais sa mère dut estimer que c'était suffisant. Elle adressa un sourire à sa fille, remit en place une mèche de cheveux qu'elle trouvait probablement quelque peu rebelle avant de l'embrasser sur les deux joues et de lui souhaiter une bonne soirée.
A peine sa mère fut-elle partie que Susan crapahuta vers la maison d'Elizabeth où elle frappa d'un index timide à la porte.
Toc, toc, toc, y'a quelqu'un ?

Terry Babettarisse ? Qui c’était, ce gus ? Non, vraiment, Sean n’avait nullement entendu parler d’un certain Terry « machin-chose ». Et pourtant, il était invité… à son anniversaire ! Il y avait plusieurs jours, Sean avait appris, par l’intermédiaire de Wendy*, qu’on l’avait généreusement invité à un anniversaire. Et voilà depuis plusieurs jours qu’il se creusait la tête pour savoir de qui il s’agissait ! La phonétique du nom et du prénom le laissait vraiment de marbre. Il n’avait pas eu droit à beaucoup de détails, et il avait même cru comprendre que ce Terry… était une fille ! Pas de doute, une enquête s’imposait. Peut-être s’agissait-il d’une de ces sorcières qui, par déception d’être nées filles, changeaient de prénom sans la volonté de leurs parents pour adopter celui d’un garçon ? Sean était vraiment perplexe. Il devait absolument l’interviewer, lui poser des questions sur son choix… Un article était indispensable. La fin de l’année scolaire était enfin passée, les vacances étaient à présent en plein cours. Une visite sur le Chemin de Traverse s’imposait, pour trouver un cadeau original qui pourrait plaire à Terry.

Il fit plusieurs magasins, et trouva finalement un magnifique livre, contenant toutes las astuces pour cuisiner. Après tout, peut-être que cette Terry allait aimer la cuisine… Tout était fin prêt. Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre… Les jours qui constituaient la période entre l’achat du cadeau et l’anniversaire furent entièrement consacré à l’écriture d’une lettre à Rita Skeeter. Sean n’en avait pas fait une depuis bien longtemps, et cette fois-ci, il s’était permis de lui faire remarquer que les Hippogriffes n’étaient interdis en élevage par la loi que depuis 1876, et non 1786. Cela faisait bien longtemps qu’il lui envoyait des lettres, qu’il conversait avec elle, bien qu’il doutait fortement que les réponses qu’il recevait soient issues de la main et de la conscience de son idole.

Quant à Wendy, il ne savait pas comment il allait s’organiser. Il avait finalement décidé de partir de son côté, lui épargnant les multiples blagues idiotes qu’il aurait pu lui infliger s’ils avaient décidé de se rendre ensemble à l’anniversaire. Il y avait aussi ce projet d’article qu’il avait en tête, pour la rentrée de Poudlard… Mais il ne devait en parler à personne. La disparition de Florian Fortarôme ne devait pas être l’objet d’une polémique avant que son article soit sorti, sinon, il n’aurait aucun succès... Sean n’enlevait jamais son costume de journaliste. Il émanait de lui, il était lui. Il avait déjà préparé quelques questions qu’il poserait à Terry. Il n’avait absolument pas envisagé le fait que, lorsque Wendy lui avait annoncé qu’il était invité à un anniversaire, il avait une otite, et qu’il ne s’agit pas de l’anniversaire de « Terry Babettarisse », mais d’Elizabeth Harris, la célébrissime capitaine de Quidditch de Poufsouffle, et l’excellente élève dont certains professeurs vantaient l’ardeur au travail, sauf, peut-être, le professeur Rogue.

Le jour J, Sean prépara ses affaires avec hâte, oubliant même de retirer le chat des voisins de la marmite où il l’avait enfermé. Lorsque Mrs Barnaby souleva le couvercle pour y mettre la ratatouille, elle poussa un hurlement que tout le quartier put entendre. Pour une fois, la blague n’était pas intentionnelle… Sean avait juste voulu punir ce maudit Hector qui faisait ses besoins dans son lit. Quoi qu’il en soit, le chat avait vite déguerpit, et il n’était pas prêt de revenir… Tout était prévu, le voyage se ferait en Magicobus. Basiltown n’était pas la porte d’à côté, heureusement que la Magie pouvait servir de carburant. Lorsque l’heure fut venue, Sean salua tout le monde, déposa une dernière sauterelle dans l’armoire de sa sœur, et sortit de la maison pour appeler le Magicobus. Il tendit sa baguette, et l’instant d’après, une lumière aveuglante déchira l’allée, tandis que le Magicobus s’arrêtait devant lui.

Il fut difficile d’expliquer où se trouvait Basiltown, mais heureusement, le Magicobus était équipé de tout un tas d’instruments permettant d’y accéder. Le bus Magique ne p^rit même pas la peine de s’arrêter devant la maison de Terry, il laissa Sean juste à l’entrée de Basiltown… Ce qui énerva Sean au plus haut point.

« Je ferai un article sur vous et votre incompétence ! Six gallions pour me déposer à trois cent kilomètres de l’endroit prévu, tout ça parce que vous avez des passagers plus urgents ! Bande d’incapable ! »

Celui-ci mit un bon moment à trouver la maison de Terry, se souvenant que Wendy lui avait expliqué à peu près dans quel quartier elle trônait, comme Terry elle-même avait dû le lui expliquer. Quelqu’un attendait déjà qu’on vienne lui ouvrir… Sean la reconnut immédiatement : il s’agissait d’une préfète de Poufsouffle. Il courut la saluer, en attendant qu’on vienne leur ouvrir. La Préfète semblait déjà avoir frappé à la porte.

« Salut ! Heureux de te connaître ! Tu es sans doute Susan Bones ! Par-fait ! J’avais plusieurs choses à te demander sur le statut de préfet, tu as sans doute des opinions différentes d’Olivia Barkley, ça pourrait faire une polémique : Bones vs Barkley, qui est la meilleure préfète ? Mmmhhhh… Il faut que je réflechisse, peut-être bien que ça pourrait être intéréssant… »

Et oui, un hérisson n’enlèvera jamais ses piquants, contrairement à un porc-épic.
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*: Désolé de la PNJisation... Si ça te dérange, Dydy, MPeute moi!

Certains événements ont le don de rapprocher les gens. Courir à travers un parc boueux sous une pluie torrentielle et glacée en faisait justement partie. Aussi Ernie Macmillan n'avait-il pas été surpris outre mesure en recevant une invitation pour l'anniversaire d'Elizabeth Harris. Certes, moins d'un an plus tôt il aurait bien été en peine de se rappeler son prénom voire même sa maison, mais depuis, ils avaient vécu ensemble une rechercher d'agapanthe, un malheureux bain de boue et une rebellion contre l'ordre établi, toutes choses qui, en temps normal, sont censées créer des liens entre les individus. Et donc, il était raisonnable de penser qu'Ernie et Elizabeth étaient devenus - sinon des amis - du moins de bons copains. Suffisamment en tout cas pour que la - désormais - troisième année, se sente en droit de convier le jeune garçon à son anniversaire sans prendre le risque de briser toutes les règles de bonne conduite.
Si Ernie avait été très heureux de l'invitation d'Elizabeth, il avait, par contre, eu bien du mal à trouver un cadeau à la donzelle. Il ne pouvait décemment pas lui offrir des chocolats, ne serait-ce que parce que Megan - qu'il savait très proche de la jeune fille - serait certainement présente que qu'elle avait justement eu droit à des chocolats, à Noël. Or, s'il y avait bien un rôle qu'Ernie ne tenait surtout pas à tenir, c'était bien celui du type ringard et dépourvu de toute imagination qui offre toujours la même chose à tout le monde.
Toutefois, à force de persévérance, il avait fini par dénicher the cadeau idéal. Oui, enfin bon, peut-être pas, en fait. Mais au moins, son cadeau serait original et constituait, selon lui, un clin d'oeil à la première vraie conversation qu'il lui avait été donné d'entretenir avec sin hôtesse. Car Ernie avait offert à Elizabeth un parapluie. Attention, ce n'était pas n'importe quel parapluie ! C'était un parapluie magique !
Fermé, il ressemblait à n'importe quel parapluie. Il était d'un beau vert tendre et son extrêmité, arrondi, avec la forme d'une petite grenouille, détail amusant, mais qui, en soi, ne cassait pas trois pattes à un canard. Non. Pour découvrir la particularité de ce parapluie, il fallait l'ouvrir. Et alors on comprenait qu'il n'était pas seulement vert tendre : sur la capuche imperméable encore heureux c'est un peu ce qu'on attend d'un parapluie, qu'il soit imperméable s'ébattait des petites grenouilles vertes qui sautillaient avec grâce, se dissimulait dans les hautes herbes ou plongeaient dans un petit étang tandis qu'au-dessus de leur tête, un ciel chargé de nuages déversaient des torrents d'eau. En fait, ce parapluie ressemblait un peu au plafond magique de la Grande Salle... Sauf que son décor à lui ne changeait jamais.

Pour l'heure, le parapluie était soigneusement emballé dans un paquet jaune citron qu'Ernie tenait à la main. Il avait été décidé qu'il se rendrait chez Elizabeth par poudre de cheminette, ses deux parents ne pouvant pas l'y emmener en transplanant en raison de leurs horaires respectives. Mais cette situation ne dérangeait absolument pas Ernie, qui estimait avoir passé l'âge d'être accompagné à des fêtes d'anniversaire.
Son bardas sur le dos et son précieux cadeau à la main, il se planta devant la cheminée du salon principal sur le manteau de laquelle était posée un grand pot de terre cuite. Il y plongea la main et en sortit une généreuse poignée de poudre de cheminée qu'il lança dans l'âtre avant de s'y faufiler lui-même et d'énoncer à haute et intelligible voix l'adresse d'Elizabeth.
Serrant le parapluie contre lui - de peur que le voyage ne l'abîme - il ferme les yeux avec force et esquissa une grimace quand il commença à se sentir trimballé à travers tout un réseau complexe de cheminées. Il détestait cette sensation presque autant que la cuisine de sa Grand-Mère. L'une et l'autre avait d'ailleurs un point en commun : elles lui collaient toujours une phénoménale envie de vomir.
Heureusement pour son estomac, le trajet ne fut pas long, et dans uen formidale secousse, il se retrouva éjecté au beau milieu du salon des Harris.

Ce qui n'était vraiment pas l'idéal en matière d'arrivée classe et distinguée. Ernie manqua de perdre l'équilibre et se rattrapa tant bien que mal au rebord d'une petite table qui se trouvait - coup de chance - à portée de main. La tête lui tournait et il avait de la cendre sur le bas du pantalon. Charmant.
Mais surtout, il faut garder le sourire, hein ! Et c'est ce qu'il fit... Du moins dès que le monde se fut un peu stabilisé... Adressant un grand sourire à Elizabeth, il se dirigea vers elle d'un pas encore légérement hésitant :

- Bonjour Elizabeth, comment vas-tu ? C'est vraiment très gentil à toi de m'avoir invité... dit-il en se demandant s'il convenait d'embrasser la blondinette sur les deux joues ou non.

Il jugea préférable de s'en abstenir et, au lieu de cela, il se tourna vers les autres invités. Euh, Poufsouffle, Poufsouffle et euh... Inconnu. Enfin, peu importe. Après avoir lancé un "bonjour" à la cantonnade, Ernie alla déposer ses affaires à côté de celles de Shawn, pile au moment où l'on sonnait à la porte.

Mark : Alors, comme ça tu vas à l'anniversaire d'une jeune fille...intéressant.

Mark Chandlers se tenait sur le seuil de la porte de la salle de bain tout en regardant son fils qui lui tournait le dos. Jack faisait face au miroir et pouvait voir son père qui était derrière, il tentait tant bien que mal de se coiffer. Il était si concentré sur son peigne et la façon dont il l'utilisait, c'était un exercice délicat qu'il avait pratiqué rarement dans sa vie. La dernière fois remontait au bal de Noël qui s'était déroulé à Poudlard, cela faisait un petit moment déjà.

Jack : Ce n'est pas ce que tu penses. Cette fille c'est ma grande soeur !
Mark : T'as une soeur maintenant ? Chérie !!!! Faut qu'on parle !!!
Jack : Mais nooooooon !!

Jack poussa un soupir d'exaspération face à la bêtise de son père alors que ce dernier riait de sa propre blague. Le jeune garçon par donner un dernier petit coup de peigne avant de reculer d'un pas pour voir le résultat final et cela semblait plutôt pas mal, il était fier de son travail. Mais soudain, ce fut le drame !!! Son père s'avança quelque peu à son tour et alors qu'il félicitait son fils de sa réussite, sa main farceuse traversa le cuir chevelu de notre jeune héros et ce fut à ce moment que l'horreur fit son apparition. Le jeune Chandlers venait de retrouver sa coupe ébouriffée habituelle. Cela fut accompagné par un « nooooooon !!! » lugubre et triste alors que Jessica faisait son apparition.

Jessica : Qu'est-ce qui ce....Oh !!! Mon poussin !!! Tu es vraiment beau comme ça !!

Eh oui, quand il y en a plus, il y en a encore. La mère attrapa son fils pour une étreinte horrible pour le jeune garçon qui se sentait soudainement être devenu un enfant. Cela sembla dura une éternité, mais Jack réussit enfin à s'en sortir et il se dirigea rapidement dans sa chambre pour aller chercher le cadeau pour Elizabeth pendant que ses parents discutaient tranquillement...avec des bisous (un domaine d'adulte pour Jack). Une fois dans sa chambre, le jeune garçon regarda le cadeau emballé qui était allongé sur le lit, il s'agissait d'une mallette d'équipement d'entretien de quidditch, ou un truc du genre. Ce qui était sûr c'était que ça concernait le quidditch et les balais volants. Côté originalité, Jack n'avait pas fait fort et il s'en voulait un peu, mais il avait eu beaucoup de mal à choisir un beau cadeau pour Elizabeth. Heureusement qu'il y avait une boîte de bonbons avec ça, cela pouvait compenser. Après tout, qui n'aimait pas les bonbons ? Personne.

Voilà donc que Jack était prêt pour assister à l'anniversaire d'Elizabeth Harris, sa grande soeur. Le jeune garçon prit le paquet et sortit de sa chambre en direction du salon où se trouvait la fameuse cheminée de la maison, ses parents l'attendaient déjà. Mark tenait dans ses mains un pot contenant la poudre de cheminette alors que Jessica attendait son fils afin de lui offrir une dernière étreinte. Le câlin fut long et pénible pour Jack, il avait l'impression que sa mère lui disait adieu alors que son père lui fit juste un regard souriant en lui souhaitant une bonne journée. Il fallait avouer que les tensions entre le père et son fils s'étaient apaisées depuis un certain temps, à croire que le changement de poste de Mark y était pour quelque chose.

Jessica : Prends soin de toi, mon poussin. Surtout fait attention à ne pas te blesser ni à te salir, et s'il y a besoin de quoi que ce soit n'hésites pas à nous contacter.
Jack : Ne t'en fait pas, maman ! Ce n'est qu'une fête.
Mark : Amuse-toi bien surtout et profite de la présence des jolies filles, après tout elle doit avoir des copines.
Jessica : Mark !! Tu n'as pas honte ?! Ne lui donne pas de mauvaises idées !
Mark : Qu'est-ce que j'ai dit ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
Jessica : Oh, fait pas l'innocent ! Tu insistes notre fils à se comporter en mauvais garçon, en une sorte de playboy macho reluquant les filles !!
Mark : Euuuh...j'ai dit tout ça moi ? Je pensais simplement lui avoir dit de s'amuser.
Jack : Ce n'est pas tout, mais moi j'y vais !

Le jeune garçon plongea sa main dans le pot afin de prendre une poignée de poudre avant de pénétrer dans la cheminée. Ce n'était pas la première fois qu'il pratiquait cela, mais cela remontait à un petit moment néanmoins. Il annonça l'adresse de la demeure des Harris tout en lançant la poudre qui se transforma en flammes vertes. Il sentit le sol se dérober sous les pieds et le voilà qu'il avait l'impression de tourner en rond avant de sentir de nouveau quelque chose de palpable sous ses chaussures. Lorsqu'il ouvrit les yeux, ce fut pour s'apercevoir que son voyage fut une réussite. Plusieurs personnes étaient déjà présentes dont certaines avaient une tête familière pour le jeune garçon, devant se tenait un dos plutôt mignon (oui, Jack aime les dos et les épaules) qui appartenait à une jeune fille qui était sortit de la cheminée juste avant lui, la nouvelle venue se dirigea rapidement vers un petit groupe (en fait c’est Andgy, mais Jack ne la connais pas, donc c’est une inconnue pour lui >.<). Il finit par apercevoir Elizabeth qui était plutôt bien entouré, il était de bon ton de saluer l'hôtesse de la maison, ne serait-ce pour la remercier. Le jeune Jack fit donc un signe de main assez général qui était accompagné d'un « Salut ! » standard et plutôt courant. Il finit par se concentrer sur Elizabeth qui se tenait face à lui.

Jack : Je te remercie beaucoup, Eli, pour l'invitation. Ca ma fait vraiment plaisir que m'invite et je vois qu'on ne sera pas seul...d'ailleurs c'est bien qu'on ne soit pas seul, fort heureusement même. Tu imagines, une fête à deux, ce n'est pas terrible ! Non, c'est bien qu'il y ait du monde, plus on est de fous, plus on rit. Mais trop de fous, ça tue la folie...enfin, je me comprends. Ah, au fait, joyeux anniversaire !!!

Tendu, timide, crispé...il était tout ça à la fois et plus encore. Il tendait le cadeau de la jeune fille du bout de ses deux bras avec un sourire niais et idiot, de quoi prendre une photo pour l'afficher dans un cadre afin de se marrer plus tard.

« Mère ! Je sors ! » Lança le jeune Alexander Shinku à sa vénérée mère avant de détaller comme un lapin par la cheminée. Il avait eu une longue conversation avec elle au début de l’été sur la drogue, les narcotiques, les médicaments et leurs usages abusifs… De quoi rendre dingue n’importe qui. Elle ne l’avait pas privé de sortie, jugeant qu’il était assez grand pour savoir ce qu’il avait fait et qu’il avait compris la leçon, mais il se passait volontiers de la leçon de moral pré-sortie. Il avait deux cadeaux pour Eli, l’un de sa part, l’autre de celle de Myrielle. La rousse lui avait ORDONNE avec tout ce que ça entraînait de menace pour son intégrité physique de donner ce paquet à Elizabeth en temps et en heure, à savoir le jour de sa fête d’anniversaire. Pour ce qu’Alexander en savait, il contenait une robe qui allait avec les chaussures que Megan avait choisie. Les deux filles s’étaient mise d’accord au début de l’été par courrier de l’initiative de Myrielle. La serpentard se fichait pas mal d’être invité ou non, les cadeaux c’est sacré, on en fait dés qu’on peut pour prouver aux gens qu’on les aime, point final. De toute façon, elle était coincée en France.

Lui, il avait un peu honte de son cadeau, il avait acheté une parure de bijoux parce qu’il n’avait aucune idée de quoi offrir à une fille qui n’était pas sa petite amie… Déjà que pour cette dernière ce n’était pas toujours évident alors je vous laisse imaginer pour une amie plus jeune. Du coup il avait fait dans le bijou, c’est banale mais pour une fille ça a un facteur risque assez peu élevé. Le collier et le bracelet avait été fait sur commande et représentait en pendentif le dragon japonais des Shinku sur un fond jaune et de taille arrondis. Au japon, chez les nobles d’autrefois, offrir le symbole de la famille à quelque un c’était l’accepter dans le cercle de ses intimes. C’est pourquoi il avait déjà eu ce geste avec Jade. Les deux bijoux étaient très différends mais l’idée était la même et ça avait éviter à notre ami de trop chercher un motif original. Il n’était qu’un homme après tout.

Il arriva alors qu’il y avait déjà beaucoup de personnes présentes. Il alla directement saluer ses intimes à savoir Elizabeth, Susan et Megan.

« Bonjour les filles, vous allez bien ? » Il embrassa chacune les deux plus âgées sur les joues et fit un baise main cérémonieux à la reine de la fête juste pour l’embêter. Megan le gronda d’ailleurs d’un air amusé. Il fit un clin d’œil aux trois filles ainsi qu’au jeune homme qu’il ne connaissait pas mais qui devait être ami à la fois avec Elizabeth et Megan (quel talent de déduction monsieur Shinku). Il alla ensuite dire bonjour aux autres Poufsouffle qui eurent chacun droit à une parole aussi froide que polie, le cercle des personnes qu’Alex tutoie se limitant à cinq personnes seulement. Cela ne l’empêchait pas d’apprécier à leur juste valeur les Poufsouffles présents, ni même la Gryffondor à qui il donna l’accolade.

« Mademoiselle Lone ! Je suis ravi de vous voir ici. » Il est vrai que les deux amis ne se côtoyait pas souvent. Il était très content de la voir, il salua ensuite Andgy qu’il ne connaissait pas personnellement mais qui était préfète comme lui. Il nota que pour le moment il n’y avait aucun Serpentard de présent, ni aucun Serdaigle. Hum… Myrielle et son exubérance allait peut être lui manquer quand même. C’est sur cette pensée qu’il s’éloigna momentanément du groupe pour poser ses affaires à côté de celles des autres. Il portait un jean noir et une chemise blanche dont le col était ouvert, il n’avait pas réussi à se résoudre à s’habiller de manière plus traditionnel pour l’après midi. Il aimait trop ses chemises. Son costume pour le soir était blanc mais pour le moment il resterait rangé.

Une fois son opération terminée, il revint vers le groupe, observant chacun mais parlant peu tant qu’on ne lui parlait pas. Il allait falloir qu’il dise à Elizabeth que le gros paquet était de Myrielle mais il n’en avait pas encore eu l’occasion…

Les vacances... Contrairement à beaucoup de personnes, Juliet ne les abordait pas de manière très enthousiaste. Pourtant, celles-là promettaient d'être un peu mieux que les précédentes années. Il y avait l'anniversaire d'Elizabeth auquel elle était conviée, et puis il y avait un séjour chez Dennis organisé. Oui, tout cela promettait d'être bien, seulement, encore fallait-il convaincre ses parents que sa présence à la maison (et aux champs surtout...) n'était pas indispensable. Et ça, ce n'était pas une mince affaire. Déjà, l'année précédente, il avait quasiment fallu se battre pour pouvoir partir en Ecosse avec sa tante (c'était elle qui avait fait tout le boulot d'ailleurs), peut-être que ça ne marcherait pas cette année. Mais il le fallait. Entre un anniversaire d'une amie et un travail éreintant qui dure toute la journée et qui empêche même la jeune fille d'écrire, le choix est vite fait. Mais la petite avait élaboré tout un plan pour pouvoir assister à l'anniversaire de son amie. Elle savait décemment que ses parents pourraient à la limite accepter qu'elle quitte la maison quelques jours, mais ils seraient certainement contre l'idée d'aller et à l'anniversaire et chez Dennis. Donc, elle avait travaillé depuis quelques temps à les convaincre de la laisser aller chez Dennis, et encore une fois, l'aide de sa tante avait été très précieuse. Restait plus qu'à trouver une solution pour aller chez Elizabeth...
Comme l'anniversaire se déroulait plutôt au début des vacances, voilà ce qu'elle allait faire. Déjà, elle allait donner une fausse date à ses parents quant à son arrivée avec le Poudlard Express. Il suffirait de la retarder de quelques jours et tout irait bien. Ensuite, elle leur ferait savoir qu'elle avait raté sa correspondance avec le train moldu pour qu'elle retourne chez elle. Et comme il s'agit d'un coin vraiment paumé, le prochain train ne serait que quelques jours plus tard. En attendant, elle irait donc loger chez sa tante. Cela lui laissait suffisamment de marge pour pouvoir assister à l'anniversaire, sous le couvert de sa tata. (Ah, si elle n'était pas là, qu'est-ce-qu'elle pourrait bien faire ?)
Restait un problème. Celui du cadeau. Bien sûr, Juliet se serait bien plantée à l'anniversaire comme cela, sauf que ce n'était pas dans les moeurs. Mais à la limite, les moeurs, Juliet ne les connaissait pas. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'aller à l'anniversaire de quelqu'un, et ne savait donc pas qu'il fallait offrir un cadeau. D'autant plus qu'on n'avait jamais réellement fêté son propre anniversaire, donc... Tout son plan fonctionna bien au début. Elle arriva chez sa tante, la prit dans ses bras pour la remercier de ce qu'elle faisait pour elle, et ce fut lors d'une discussion avec elle qu'apparut le sujet du cadeau.

"Alors, ma petite, qu'est-ce-que tu as acheté comme cadeau pour ton amie ?"
- Quel cadeau ?" demanda Juliet sans la moindre surprise, occupée à jeter un oeil dans la bibliothèque de sa tante. Celle-ci, en revanche, parut un peu plus surprise.
"Mais voyons, Juliet... C'est son anniversaire !"
"Ben oui, et alors ? C'est juste un prétexte pour inviter des gens chez elle... Je vois pas en quoi c'est un jour particulier. Tous les jours, il y a l'anniversaire de quelqu'un..." répondit-elle en haussant les épaules, tandis que sa tante affichait un air choqué.
"Tu n'as donc jamais remarqué que pour ton anniversaire je t'envoyais toujours un petit quelque chose ?"

Juliet stoppa ses mouvements et se mit à réfléchir quelques instants. Au bout d'un moment, elle s'exclama :

"Aaaaah, c'était pour ça ! Non, je n'ai jamais remarqué. Je me disais juste que tu étais bien gentille de me faire souvent des cadeaux. Mais je n'avais pas fait attention au fait que ce soit toujours à la même date. C'est quand déjà, mon anniversaire, d'ailleurs ?" demanda-t-elle avec une petite lueur d'innocence sur son visage.

Juliet était vraiment sur une autre planète. Elle n'avait jamais fêté aucun anniversaire, et surtout pas le sien, du coup elle avait encore tout à apprendre. Sa tante se chargea donc de lui expliquer tout cela, et de lui préciser que même si ce n'était pas l'anniversaire de la personne, quand on était invité chez quelqu'un, en général, on offrait un petit cadeau pour remercier de l'hospitalité.

"ça me plait, comme idée." conclut Juliet, avant de faire un terrible constat. "Mais je n'ai pas beaucoup d'argent. J'aurais bien fait des cadeaux à plein de gens, tiens !"

Et voilà comment sa tante vint encore à la rescousse de la petite fille. Elles firent donc les boutiques ensemble - magasins moldus, donc - et elle lui montra ce qui plaisait, en général, comme cadeau, ou ce qui était de bon goût, en fonction des occasions, et tout cela. Mais Juliet ne voulait pas quelque chose "de bon goût", pour Elizabeth. Elle voulait quelque chose qui lui corresponde, cependant, comment trouver cela dans un univers moldu ? Elizabeth était d'origine sorcière, il n'y aurait pas grand chose qui lui parlerait... Puis, alors que sa tante l'avait amené dans une sorte de brocante, parce qu'elle cherchait quelque chose en particulier, la petite Juliet se trouva nez-à-nez avec... un grille-pain. Et là, ce fut comme si son esprit fut rembobiné, il l'emmena lors d'un des cours d'Etudes des Moldus avec ce professeur Quint, avant qu'il ne soit renvoyé (Juliet n'avait toujours pas compris pourquoi, d'ailleurs). Elizabeth aimait bien les cours d'Etudes des Moldus. Enfin, c'est ce que la petite avait cru comprendre. Elle se rappelait bien l'avoir vue prendre des notes assidûment lorsque les élèves avaient parlé du fonctionnement d'un grille-pain. Tiens, c'était marrant comme idée, ça. Quand Juliet fit part à sa tante de son désir d'acheter un grille-pain à son amie, celle-ci fit des yeux ronds. Elle tenta de lui expliquer que ce n'était pas le genre de cadeaux que l'on offrait à une amie, surtout à cet âge, mais la petite restait entêtée, tenta de lui expliquer à quoi cela faisait référence, et au final, elle finit par l'acheter. D'autant plus qu'il était plutôt joli et en bon état, ce grille-pain. Oh, en plus elle avait une idée ! Elle n'avait qu'à le personnaliser, maintenant ! Oh oui, ça, ça serait une bonne idée ! Comme ça, Elizabeth pourrait se vanter d'avoir un grille-pain unique au monde ! La petite, quand elle rentra à la maison, s'attela donc à la tache avec un certain enthousiasme. Elle prit des marqueurs de toutes les couleurs, et commença à dessiner sur le grille-pain tout ce qui lui passait par la tête. Au final, si on regardait de loin, cela donnait quelque chose de très joli, mais dès qu'on s'approchait, on pouvait constater que les dessins étaient quand même assez... étranges.
Enfin bon, le jour d'aller à l'anniversaire arriva. Sa tante lui avait proposé de l'amener, sauf que quand elle avait vu l'adresse, elle avait renoncé, tellement cela lui paraissait inconnu. La petite opta donc pour le Magicobus. Elle avait déjà entendu parler de ce moyen de transport, mais n'avait encore jamais testé. Lorsqu'elle se retrouva à l'intérieur, elle put s'apercevoir que c'était aussi mouvementé que ce qu'on avait bien pu lui raconter. Il y avait un garçon qu'elle avait déjà vu quelque part, là. Mais où ? Juliet ne se rappela de son identité que quand celui-ci descendit exactement là où elle devait descendre elle aussi. C'était un élève de Poudlard, et de Serdaigle plus précisément. Mais la petite n'en savait pas beaucoup plus. Peut-être qu'il avait été invité à l'anniversaire, lui aussi ? Parce qu'Elizabeth était très sociable, elle connaissait beaucoup de monde.
En tout cas, le garçon ne l'avait pas vu, et il suffit donc à la petite de le suivre pour arriver à bon port. En effet, il paraissait bien invité à l'anniversaire. Devant la porte, il y avait déjà quelqu'un d'autre qui attendait. Une élève de Poudlard, aussi, certainement. La petite ne dit rien et resta en retrait pendant que les deux grands parlaient entre eux. De toute façon, ils avaient sonné à la porte, elle pourrait bien se faire remarquer quand Elizabeth viendrait ouvrir. Avant, ce n'était pas trop la peine...