Méditation sur la cuvette [Pv]

Oh non ! Une envie pressante ! Aïe aïe aïe... et les toilettes les plus prochent étaient celles de la redoutable Mimi geignarde (maître dans l'art de geindre et de se plaindre à longueur de journée en provocant inondation sur inondation !) Pas question qu'elle se rende là-bas... nan mais c'est vrai ! Elle n'allait pas se soulager avec un fantôme en face d'elle en train de ... l'observer ! De plus, Alyss était du genre pudique. Elle n'osait pas les grands décoltés et réfléchissait à deux fois avant d'aborder une jupe à ras les fesses.

La jeune fille entreprit de ne pas perdre du temps, car elle aurait tout son temps pour méditer sur la cuvette du troisième étage. Elle se mit donc à marcher d'une façon très bizarre... et vint le moment fatidique, la montée des escaliers. Elle prit son courage à demain, et entreprit de penser à autre chose pour éviter un quelques accident dont vous avez certainement compris la nature. Pour tromper son envie, il fallait tromper son esprit qui régissait tous… eh oui ! Ca travaille dur en haut !

Avec quoi allait-elle tromper son esprit ? Question existentielle… bon … pensons au Quidditch ! C’est étrange que ce sport puisse passionner tant de gens ? Enfin surtout autant de monde dans les deux camps, filles et garçons. C’était vraiment le sport internationale des sorciers. Dans le monde des moldus, le sport connus changeait selon les cultures et l’endroit où il se trouvait (c’était sa grand-mère moldu qui lui avait expliquée) Par exemple dans la culture britannique, c’était plutôt le rugby et le criket. D’ailleurs un jour Alyss avait voulu voir un match de criket et elle avait manqué de s’endormir ! C’est ennuyeux à mourir… et puis ça dur tellement longtemps ! Lorsque le joueur réalise une belle action, on sent une vague d’enthousiasme dans la voix du commentateur et quelques mouvements d’encouragement à quelques endroits… mais remarque s’il s’excitait à chaque action, il ne pouvait pas tenir tout le match. D’ailleurs il y avait carrément une version intérieur pour raccourcir ! Mais d’après ce qu’Alyss avait pu noter, cela n’avait pas atteint le dynamisme du public… Et le pire c’était le criket à la radio, vraiment mortel.
A côté de ça, il y avait le fameux rugby ! Et là vraiment il y avait de l’ambiance, sa grand-mère s’était révélé être une grande supportrice lors du match où ses grands-parents l’avaient emmenés.
Dans la culture européenne et d’Amérique du sud c’était davantage le foot qui dominait, et puis enfin en Amerique du Nord, il avait le foot américain, à mi-chemin entre le foot normal et le rugby… dont la jeune fille ignorait complètement les règles (il devait pas y’en avoir tellement si le but était de percer les lignes ennemis et d’aller poser la balle derrière une ligne blanche)

Toutes ces réflexions l’avaient faite patientés jusqu’à la porte qu’elle avait cherché avec tant d’ardeur ! Finalement elle se précipita vers les cuvettes, et la suite vous l’imaginait bien, si bien que je ne m’y attarderai pas ^^ Soulagée, elle se leva les mains, prenant à présent tout son temps. Elle se savonna longuement les mains, généralement elle prenait pas autant de soin à se laver les mains, mais elle n’avait rien d’autre en tête à présent. Miss Fledge tourna le robinet et laissa couler l’eau sur ses mains et chassa toute la mousse dans l’évier. Au moins, aucun fantôme ne viendrait la déranger ici.

La Serdy s’addossa alors contre le mur en prenant une mèche de cheveux entre ses doigts et l’entortilla tranquillement en pensant au bal de noël. Pour la troisième année consécutive, elle n’irait certainement pas, car elle n’avait pas de cavalier… Eh bien tant pis ! Il faut dire aussi que Alyss avait toujours été sociable mais n’avait jamais réussi à réussir en amour. Tant pis encore une fois. Elle s’en passait bien jusqu’à présent, lorsque l’amour s’offrirait à elle il apparaîtrait comme une évidence. Il ne fallait pas courir après et laissait le destin faire son travail sans rechigner en quelque façon.

Son regard s’attarde par la petite fenêtre ouverte qui faisait circuler l’air. On pouvait sentir le froid envahir les tuyaux et les canalisations. L’hiver approchait à grands pas. Contrairement à d’autres toilettes, celle-ci était bien entretenus, on ne voyait pas de papier toilette traînait par terre (certaines toilettes moldus était tellement sales qu’on ne voulait pas les approcher, surtout avec ce système de WC turcs -_- les employés les avaient installés et plus jamais nettoyé par la suite. Yeurk !)

La sonnerie de fin de cours sonna enfin. Lethe se leva avant que son professeur en ait donné la permission et rangea ses affaires. Elle s’attendait à se faire rabrouer et prier de se rasseoir mais non rien, le néant. A croire que son enseignant était aveugle. La Poufsouffle le regarda et nota qu’il lui tournait le dos. Dans ce cas c’est normal qu’il est rien vu. Toujours debout, elle attendit qu’il autorise ses élèves à sortir. Lorsque ceci fut fait la fillette se précipita hors de la pièce.
Elle s’éloigna à grands pas de la salle de cours et, prise dans son élan, se mit à courir.

En même temps qu’elle trottinait elle réfléchissait à où elle pourrait aller. Elle passa rapidement en revue toutes les endroits possibles. La volière : non trop de chouette. La parc : trop de monde. La grande salle : pareil. La salle commune : pour se plonger dans ses devoirs ? Nan pas question ! Plusieurs solutions, pourtant pas forcément mauvaises, défilèrent ainsi mais aucune ne la convainquit. Durant sa méditation elle avait parcouru un bon bout de chemin, dévalé deux ou trois escaliers, tourné maints fois à droite puis à gauche. A présent elle se tenait devant une porte en bois (comme toute celle de Poudlard). Lethe n’avait absolument aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Sa seule certitude était qu’elle était encore dans le château. Prenant son courage à deux mains la jeune fille saisie la poignée en cuivre du battant en bois et l’abaissa. La porte s’ouvrit sans opposer la moindre résistance. Elle donnait sur des toilettes. Mais ce n’était pas celle où Lethe allait d’habitude. Les siennes c’étaient celle où la chère et tendre Mimi Geignarde . D’ailleurs la fillette avait eut beau la chercher elle n’avait encore jamais eut la chance de la rencontrer. Bon d’accord elle avait déjà assister à quelques unes de ses manifestations mais jamais la malheureuse revenante ne lui avait montrait le bout de son nez.

La pièce était vide et la jeune Poufsouffle, posa son sac au sol et s’accouda contre un lavabo. Elle se regarda dans le miroir installé au mur. Ses longs cheveux roux étaient nattés mais de nombreuses mèches s’échappaient de la tresse. Ca lui donnait une allure folle. Soupirant, elle ôta l’élastique qui retenait sa chevelure. La préadolescente s’accroupit, ouvrit son sac et en sortit un peigne fin. Elle entreprit de se démêler les cheveux.

Au moment même où Lethe finissait sa tâche ardue le bruit de la chasse d’eau d’un des cabinets retentie. Son occupant s’avança vers un évier et se lava minutieusement les mains. Silencieuse, la Poufsouffle détailla sa voisine de robinet, qui visiblement n’avait pas remarquer qu’elle n’était pas seule. Elle portait sur sa poitrine un blason (comme tous les élèves) mais la fillette n’arrivait pas à distinguer son emblème. La couleur bleue semblait être dominante mais la fillette avait peur que l’éclairage de la pièce ne lui joue de mauvais tours. Aussi préféra-t-elle demander confirmation.

« Salut »

Surprise l’inconnue tourna la tête vers son interlocutrice. Mais son blason n’était toujours pas totalement visible.

« Moi, c’est Lethe Kase en deuxième année chez Poufsouffle. Enfin jusqu’à preuve du contraire c’est ça parce que tu m’as fait douter, l’espace d’un instant j’ai cru que j’étais devenue un fantôme…Enfin bref passons, comment tu t’appelles ? » demanda la jeune fille.

A présent la jeune inconnue était face à la Poufsouffle. Son blason était bel et bien bleu. La fille qui s’apprêtait à lui répondre appartenait bien à la noble maison de Rowena Serdaigle.

Alyss n’était pas très attentive à tout ce qu’il l’entourait. Ainsi lorsqu’elle se lava les mains minutieusement, elle ne prêta pas du tout attention à sa voisine. Puis après un petit moment elle sentit que quelqu’un se tenait à sa droite. La Serdy lui adresserait un petit sourire en partant… si elle n’avait pas engager la conversation dès la sortie des water, ce n’était plus la peine. Sans prendre la peine d’observer son interlocutrice, miss Fledge imaginait très bien qu’il s’agissait d’une fille. Evidemment puisque nous étions actuellement dans les toilettes des filles et si au grand jamais un garçon venait à si rendre au crier au malheur ! Mais Alyss ne l’aurait pas jeté dehors, celle-ci aurait simplement été surprise. Après tout, s’il avait une envie pressante il avait certainement du s’arrêter à la première toilette sur le chemin… bon un préfet n’aurait certainement pas accepté ce geste et l’aurait proprement reconduit à ses toilettes respectifs avec une bonne correction bien que la violence soit prohibé en ces murs.

L’inconnu se lança finalement et lui adressa un faible bonjour. Alyss était un peu surprise qu’elle lui adresse la parole et tourna la tête. Le regard qu’elle lui jeta dut la surprendre. Ces premiers regards échangés furent un petit peu tendues. Mais finalement la tension se dissipa laissant place à une joyeuse conversation. Pour toute réponse à ce « salut » elle lui adressa un sourire poli et coupa l’eau du robinet et agita frénétiquement ses mains dans le but de retirer les petits gouttelettes qui constellaient sa peau. Puis la jeune fille s’essuya rapidement les mains sur la serviette déjà humide par ses utilisateurs précédents. Après ce rapide séchage, elle ne savait pas vraiment si ses mains étaient plus sèches qu’avant ou plus mouillées.

L’élève en face d’elle entreprit de se présenter et indique qu’elle était en deuxième année à Poufsouffle. Enfin elle ajouta que le peu d’attention qu’Alyss avait pu lui présenter lui avait donné l’impression d’être un fantôme. Soudain, elle se sentit un petit peu honteuse et reprit rapidement son sang-froid en rétorquant sur un ton qui se voulait neutre :

« Euh … ouais… je suis désolé mais j’étais perdue dans mes pensées. Ca m’arrive des fois. Oui, voilà, passons… Ben sinon moi je m’appelle Alyss Fledge, Serdaigle… 3ème année »

Alyss trouvait toujours cela bizarre de devoir à chaque fois se présenter avec tout ce petit spitch. Son année, sa maison, son prénom et son nom … On aurait pu se croire à l’armée ! Souvent les gens ne renseignait que leur prénom … enfin bon ils étaient tous bizarre à Poudlard –elle comprise parmis ce lot d’étranges sorciers-

Dans la logique des choses elle chercha désespérément un sujet de conversation, Alyss n’avait jamais été très douée pour ça. Bien sûr elle aurait pu tout simplement passer son chemin sans lui prêter son chemin et partir faire autre chose... Mais ses toilettes n’étaient pas si désagréable. Contrairement à d’autres, il n’y avait pas cette mauvaise odeur d’humidité propre aux sanitaires. Les elfes de maisons devaient faire du bon boulot de nettoyage, d’autant plus qu’ils étaient particulièrement discrets ! Mais son interlocutrice semblait mettre tant de joie dans la discution et Alyss voulait se faire un peu pardonné de l’avoir ignorer alors elle se lança dans un sujet assez banale :

« Hum … et sinon … tu joues aux Quidditch ? Chouette toilettes, d’autant plus qu’il n’y a pas Mimi pour les hanter. Je déteste aller dans ces toilettes-là de peur qu’elle me saute au nez en train de … enfin tu sais ^^ »

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas dire pour combler un silence ! Chouettes toilettes… le nombre de choses idiotes qu’elle pouvait dire à quelqu’un ? Qui avait envie de passer sa vie dans les toilettes… et des toilettes ça restait quand même un lieu où à la base on faisait eh bien, ces grosses commission, il n’y avait donc rien de très alléchants. C’était loin d’être une pièce à vivre. Et oui ! Loin de là … très loin de là ! Néanmoins il y en avait qui lisait sur les toilettes… quand on est plongé dans sa lecture parfois on peut rester sur les cabinets un bon moment d’ailleurs.

La Serdaigle termina sa toilette et s’adressa à la Poufsouffle. Alyss Fledge jolie prénom nota Lethe. Après ces distraites présentations un silence tendu s’installa entre les deux élèves. Ni l’une ni l’autre ne savait de quoi parler… Cependant sa nouvelle connaissance dut remarquer l’envie de parler de la jeune fille car elle se lança sur le sujet de Quidditch. Ca se voyait tant que ça que la petite Lethe aimait ce sport. Une étiquette était sûrement collée sur son front et dessus il devait avoir écrit : « Je suis une grande fan de Quidditch ». Instinctivement, la fillette tourna les épaules pour que son visage se reflète sur la surface lisse du miroir. Elle se détailla quelques instants et fini par remarquer que non il n’y avait rien sur son front. Un soupir soulagé s’éleva dans les airs.

Le sourire aux lèvres la préadolescente fit face à miss Fledge. La Serdaigle avait un visage qui aspirait confiance et des yeux un peu rieur. A tout les coups elle attendait une réponse et si Lethe tardait trop elle finirait par sortir, jugeant la Poufsouffle de peu intéressante. Afin d’éviter que ce cas de figure n’entre en jeu la fillette lui exposa son point de vue sur ce noble sport volant.

« Nan je joues pas au Quidditch, enfin pas dans une équipe officielle. Je m’entraine dans mon jardin avec un ballon de football, je sais pas si tu connais, c’est un ballon rond généralement parsemé de petites tâches noires… Tu dois sûrement l’avoir appris en classe d’étude des modlus. Bref je dérive. J’aimerai bien faire partie d’une équipe ça serait cool… Ma mère y jouait dans sa jeunesse, c’est elle qui m’a fait découvrir ce sport et j’avoue que depuis que je connais j’en suis fan…Toi tu aimes bien ? »

Les yeux de la fillette brillait, montrant l’attachement de la jeune fille à ce sport. En effet Lethe trouve que voir des joueurs exécuter des figures toutes plus périlleuses les unes que les autres pour aller mettre un Souafle dans les buts adverses est tout bonnement génial. Depuis son arrivée à Poudlard la Franco-allemande n’a loupé aucune rencontre, même si son équipe favorite ne jouait pas. Plus tard elle serait championne de Quidditch
Se tirant de ses rêves de gloire la jeune fille remarqua que sa camarade observait la salle d’un œil distrait. Avait-elle peur que quelqu’un entre ?

« Tu sais à part d’autres élèves personnes ne va entrer ici, la rassura Lethe, Mimi reste dans ses toilettes et elle fait pas peur au contraire moi je trouve que ses inondations sont plutôt comiques, même si sur le coup tu comprends pas ce qu’il t’arrive… En plus elle est plutôt discrète enfin moi je l’ai jamais vue. Mais tu vois, le plus surprenant c’est que même pas une heure après l’inondation il en reste déjà plus aucune trace. Je crois que c’est les nains de maisons, euh non pas les nains, ( La Poufsouffle réfléchit quelques instants…) Ah je sais plus… Bref les trucs de Maisons font un boulot incroyable( dans les yeux de la fillette une lueur admirative apparue). Tu en as déjà rencontrer un toi ? Moi jamais… »

Une vague de déception passa sur visage de Lethe. Les créatures qui habitaient dans le château étaient trop discrète à son goût. Elle se promit cependant d’en croiser une avant son départ de Poudlard, ce qui lui laissait le temps puisqu’il lui restait encore cinq années d’étude. Et puis peut-être que sa nouvelle amie pourrait l’aider.

Alyss semblait avoir tiré dans le mille en parlant de Quidditch. Le visage de son interlocutrice sembla soudain s’illuminer et un sourire sincère s’y installa. En parlant de ce sport, la jeune fille avait au moins deux chances sur trois qu’elle lui réponde oui. Ce sport intéressait autant les garçons que les filles. Mais les filles semblaient moins portés à en discuter sans cesse, les garçons en revanche pourraient en parlant pendant une semaine sans se lasser. Ce divertissement étant très répandu dans le monde des sorciers, il y avait matière à en discuter. Il existait nombre d’équipe à travers le monde ! Ce sport était d’ailleurs l’occasion d’organiser des évènements internationaux qui devaient resserrer les liens entre les pays… enfin remarque d’un côté, si les Bulgares battent les Français… je ne sais pas trop si les français resteront en bon termes avec eux. Mais si l’Irlande battait les Bulgarie, il est possible que la France devienne très proche avec eux… C’est pour ça qu’il faut favoriser la compétition à grande échelle.

Lethe lui expliqua alors qu’elle ne jouait pas dans une équipe officielle (est-ce que l’équipe de Poudlard était une équipe officielle de son point de vue ?) mais en revanche qu’elle s’exerçait souvent à ce sport avec un ballon de foulballe. Oui … elle en avait déjà entendu au paravent de ce jeu. Sa grand-mère moldus lui en avait dit quelques mots. La poufsouffle lui confia ses envies, elle souhaita intégrait une équipe. C’était sa mère qui l’avait initié à ce jeu et c’était par la suite devenu une obsession d’après le dynamise qu’elle mettait dans ces mots.

« Ah oui, le foulballe… ma grand-mère molds m’en a parlé ! Son petit copain de jeunesse y jouait et c’était une fervente admiratrice, enfin … euh bref ^^ Moi aussi j’adore ça ^^ j’ai fais partie de l’équipe de Serdaigle pendant un an et demi et ensuite j’ai du la quitter faute de temps. Mais peut-être que je vais essayer de la réintégrer car il manque quelques postes. J’étais poursuiveuse à l’époque ^^ »

Les yeux brillants de son interlocutrice trahissait son enthousiasme. Elle était tout simplement excitée rien qu’à en parler ! Si elle avait pu faire une démonstration tout de suite, elle aurait été tout simplement enchantée. Malgré le fait que Alyss se soit retirée de l’équipe, elle avait continué à s’entraîner avec soin pour ne pas perdre son niveau. Malheureusement elle avait eu un manque de motivation, et céda sa place à Cody Anderson qui s’en était d’ailleurs montré particulièrement reconnaissant. A présent il jouait pour son plus grand plaisir, et c’était d’ailleurs un très grand joueur. Il effectuait des figures très spectaculaires. Son adresse et ses feintes lui avaient obtenu la place de poursuiveur.

Miss Fledge enchaîna sur les toilettes. Elle n’arrivait pas encore à comprendre maintenant pourquoi elles les avaient qualifiés de « charmante »… Bon c’est vrai qu’elles n’étaient pas vilaine, pas vilaine du tout même ! Mais ce n’était pas une raison pour faire son commentaire à vive voix.
Kase lui confia qu’elle avait côtoyé les toilettes du deuxième étage sans jamais apercevoir Mimi Geignarde… et si au grand jamais elle provoquait encore une inondation dont elle seule avait le secret pour vraiment en mettre de partout, tout était nettoyé par :

« Des elfes de maisons ^^ On dit des elfes de maisons. Ce n’est pas très étonnant qu’il y en ait autant à Poudlard. Généralement ils servent des manoirs ou des châteaux depuis leur création et vu la taille de Poudlard ça ne m’étonne pas qu’il y en ait beaucoup … A vrai dire j’en ai déjà vu C’est pas bien compliqué. En faite il suffit d’aller à la cuisine et ils font t’accueillir avec un grand sourire et pourront t’offrir tout ce que tu souhaites, gateaux, thé, TOUT ! Je pourrai te montrer un de ces jours, il y a une petite manipe pour entrer dans la cuisine, tu veux que je t’explique ? C’est dans les sous-sols. »

Un peu d’aventure ferait certainement du bien à Alyss car cela faisait un petit moment qu’elle ne s’était pas aventuré dans le dédale des couloirs à la recherche d’un peu d’animation. Il était temps de remédier à cette situation si elle ne voulait pas sombrer dans l’ennui mortel… Non, il fallait qu’elle se bouge un peu les fesses. Vu le regard interessé de Lethe, voir des elfes de maisons semblait l’intéressait énormément.

D’ailleurs Alyss était en train de se demander si Lethe avait un quelconque lien avec la magie … Enfin est-ce que ses parents étaient sorciers, car elle avait parlé de football qui était propre aux moldus et ignorait l’existence des elfes de maisons. Ce qui était bien connu parmis les sorciers.

Profitant d'une des rares pauses de son interlocutrice Lethe examina ce qu'elle venait d'apprendre au sujet de sa jeune et nouvelle amie. Alyss avait sa grand-mère moldue ça pouvait signifier que ses parents étaient des sorciers mais que la jeune fille était sang mêlé à cause de sa grand mère... Ou alors elle était demi-sang... De toutes façons les origines ne font pas la personne, enfin pas totalement. La jeune fille aimait le Quidditch et avait été poursuiveuse ! Cette nouvelle est fort intéressante car Lethe souhaiterai intégrer l'équipe de Poufsouffle. Elle pourrait peut-être lui donner quelques conseils... La jeune fille se promit de le lui demander. Mais avant qu'elle puisse exécuter ces plans la Serdaigle avait recommencé à parler, cette fois-ci des Elfes de maisons.
Apparement miss Fledge avait l'air d'être très renseignée sur le sujet, et à en juger par la petite lueur joyeuse qui brillait dans ses yeux ; elle les aimait bien ses petites créatures.
Alyss proposa à Lethe d'aller rendre visite aux Elfes et la fillette acquiesça d'un mouvement de tête imperceptible pour quiconque qui ne l'observait pas attentivement. Or c'était le cas de la Serdaigle. Elle avait le regard dans le vague. Elle devait surement s'organiser pour la sortie des deux élèves. Grande sortie parce que les cuisines c'est quand même quelque chose à ne manquer sous aucun pretexte.
Perdue dans ses pensées Lethe ne remarqua pas immédiatement que le silence s'était installé entre les deux jeunes filles. Lorsqu'elle s'en rendit compte elle le brisa afin de répondre aux diverses questions posées ou pensées précédemment.
Elle commença d'abord par relancer la Serdaigle sur le thème du Quidditch. La pauvre, elle allait finir par croire que Lethe ne pensait que à ça...

" Dis puisque tu as fait partie de l'équipe de ta maison tu pourrais me donner quelques conseils pour que moi aussi je rentre dans celle de ma maison. Et qui sait peut-être qu'un jour on s'affrontera", demanda la jeune fille.

Un peu sourire amusé apparut en même temps sur les visages des deux filles. Lethe se faisait sûrement des films, mais bon, rêver ne fait de mal à personne et puis si ça se trouve elle n'a pas dit une si grosse bêtise que ça... De peur d'avoir dit une ânerie la fillette enchaîna rapidement en changeant de sujet.

" Ah oui, les Elfes de Maisons, c'est ce qu'il me semblait... Tu en as chez toi ? C'est des serviteurs si j'ai bien compris. Donc en gros tu les appelles, tu leur demandes quelques choses et ils te l'apportent illico... "

D'abord enthousiaste à l'idée de pouvoir avoir des serviteurs, la Poufsouffle changea rapidement d'opinion. Ses parents ne lui avaient-ils pas apprit à se débrouiller par elle même et ne rien demander aux autres. Et puis même, demander à quelqu'un un service ça passe, tant que ça reste occasionnel. Mais la petite doutait fort que les « propriétaires » d’elfes de maisons soient très courtois dans leur demande, surtout que rien qu’avoir un serviteur montre une flémingite aigue… Bon ok dans certains cas ça passe car il est possible de ne pas avoir le choix…
Les pauvres créatures étaient considérées comme des moins que rien, des simples esclaves… Le pire était qu'apparemment ça faisait plusieurs siècle que les elfes de maisons étaient traités ainsi.
Lethe se remémora une grande discussion qu’elle avait’ eu avec sa famille.
Un soir, en rentrant de l’école la petite Lethe, âgée de 9 ans à l’époque avait demandé à ses parents :

- C’est quoi l’esclavage… On en a parlé aujourd’hui mais j’ai pas compris c’est quoi…
Sa mère lui avait alors répondu :

- C’est quand quelqu’un est considéré comme inférieur et que l’on lui ordonne quelque-chose. Le malheureux n’a pas le choix sinon il risque d’être puni… Mais ne t’inquiètes pas l’esclavage est aboli depuis longtemps. Enfin dans le monde des moldus…

Le père de Lethe avait alors sursauté et s’était empressé de changer de sujet…

A présent la fillette comprenait ce qu’avait voulu dire sa mère… Chez les moldus c’est fini mais pas chez les sorciers… Ce soir-là c’était d’ailleurs la première fois que sa maternel évoquait l’existence du monde des sorciers… A l’époque savait-elle déjà que deux ans plus tard sa fille y rentrerai dans l’école où elle avait fait ses études ?
Laissant ses interrogations de côté la fillette se pencha à nouveau sur le cas des elfes de maisons… Elle réfléchi durant quelques instants puis fit part de ses conclusions à Alyss.

" Je viens de remarquer que les elfes sont un peu soumis non ? Enfin je veux dire ils ont pas le choix... C'est une forme d'esclavage ! Ma mère m’en avait parlé un soir… Elle disait que chez les moldus c’était aboli mais pas chez les sorciers. Je comprends à quoi elle faisait allusion… Mais dis-moi, ils sont bien traités au moins ? A Poudlard je suis sure que oui mais en dehors..."

A présent Lethe n'avait plus qu'un seul désir... Aller voir ses elfes...

" Je veux bien que tu me montres comment accéder aux cuisines, si tu veux on y ira ensemble", déclara-t-elle d'une voix ferme.

Le visage de la Serdaigle s’illumina à l’entende de la proposition de Lethe.

Alyss devait certainement ressembler à un vrai moulin à parole. Quand on pense qu’au début elle ne savait vraiment pas de quoi parler et à présent tout sortait tout seul ! Elle parlait, parlait… Son interlocutrice n’en semblait pas agacée, ce qui l’encourageait à continuer. Elle faisait une pause de temps en temps pour reprendre sa respiration mais ne s’attardait pas trop à cette action (malheureusement indispensable à la survie). La jeune fille se rendit compte qu’elle bavardait depuis cinq bonnes minutes et un peu honteuse, celle-ci se tut brusquement laissant s’installait un lourd silence. Le regard des deux jeunes filles semblaient se fuir… n’osant pas se regarder en face par rapport à ce silence gênant. Du moins c’était la situation de la Serdy, sa voisine de lavabo semblait perdue dans ses pensées. Soudain, la Poufsouffle se réveilla d’un long songe et se rendit compte qu’aucune parole n’était échangée depuis un certains moment. C’est ainsi que la conversation reprit là où elle avait été laissé… On reparle ainsi de Quidditch ! Mais cela ne dérangeait en aucune façon Alyss, au contraire au moins sur ce terrain-là elle était à l’aise et saurait toujours quoi dire… En espérant éviter un nouveau vide.

L’étudiante de Poufsouffle lui demanda de lui filer quelques tuyaux pour réaliser son rêve d’intégrer l’équipe de Quidditch de sa maison. Alyss réfléchissa quelques instant en affichant un regard concentré et la bouche légèrement entrouverte. Finalement elle se décida à commencer par contre en quelques mots son expérience, peut –être que les conseils lui viendraient au fil de son récit ? :

« En vérité… j’ai tout simplement passer les sélections et j’ai été nommé remplacent batteuse, même si je voulais en vérité être poursuiveuse. Il s’est avéré que le jour du match, il manquait un poursuiveur alors je me suis présenté et par la suite, j’ai accédé au poste de poursuiveuse titulaire comme je le souhaitait au départ. Je pense si tu veux intégrer l’équipe, ne vise pas tout de suite un poste titulaire s’ils sont tous occupés, contente-toi d’être remplacente et tu auras ta chance à un moment ou à un autre pour montrer ce que tu vaux sur le terrain. »

Elle voulu agiter poliment qu’elle ne doutait pas de ses performances, mais après réflexion, il s’avéra que c’était complètement stupide étant donné qu’elle ne l’avait pas jamais vu voler sur son balais. Ainsi, ce compliment ne risquait pas de la toucher étant donné qu’il n’avait aucune valeur ne se basant pas sur ses performances mais simplement sur la politesse.

Les deux étudiantes enchaînèrent sur le sujet des elfes de maisons. Lethe avait une façon bien à elle de résumer les choses… des « serviteurs » qui étaient prêt à se vendre corps et âme pour le bonheur de leur maître. En en parlant de cette façon, Alyss sentit un petit nœud se formait au creux de son estomac. En effet il s’agissait un peu d’esclavage comme le lui fit remarquer légèrement miss Kase. Les joues de la jeune fille s’empourprèrent un petit peu et elle ne sut plus vraiment où se cacher… elle aurait toujours pu aller s’enfermer dans les toilettes mais ça aurait eu l’air stupide. Finalement elle dut répliquer… acceptant un des grands défauts des sorciers et de leur politique de soumission.

«Hum … oui en effet… on pourrait appelé ça comme telle. Les elfes de maisons appartiennent aux manoirs depuis des générations et ont toujours été élevés dans cette vision des choses. Ils doivent courber l’échine depuis la première fois qu’ils ont ouvert la bouche. Certains s’y opposent, mais je dois avouer que je ne m’en préoccupe par vraiment… Le rapport de force entre les sorciers et les elfes de maison a toujours été comme ça … disons que … ça ne me choque plus. Personnellement je n’en ai jamais eu, ils sont généralement dans des maisons de familles anciennes. La mienne est assez neuve.»

Une lueur s’alluma dans les yeux de Lethe… elle semblait tout à coup avoir été inspiré par une idée précise. Alyss la regarda assez perplexe… à quoi pouvait-elle bien penser pour lui adressa un regard aussi flamboyant que ça ! ? Mais elle n’eut pas à se poser longtemps la question car soudain la réponse apparut d’elle-même… En effet, miss Kase venait de lui répondre… Cette demoiselle lui confia son enthousiasme pour aller dans les cuisines. Mais Alyss était convaincue qu’il s’agissait davantage de rencontrer les elfes de maisons plutôt que d’aller chercher quelques gourmandises. Un grand sourire apparut sur ses lèvres, un charmant sourire tout aussi intéressée … et elle répondit malicieusement :

«Ok ! Ca marche ^^ Moi aussi ça m’intéresse… je raffole de leur gâteau au chocolat, humm … délicieux. Mais par contre, je te rassure, les elfes de Poudlard sont bien traités (il y en a même un qui a demandé à être payé et Dumbledore n’a pas rechigné une seule minute à lui accorder congé et salaire). Néanmoins c’est dans leur nature d’être serviable, malgré toute la bonté de Dumbledore… donc, tu auras peut-être toujours cette impression ; Mais c’est dans leur nature, avant que cela ne change il faudrait des années et des années. »

Alyss redoutait quelques peu la réaction de son interlocutrice… après tout, malgré toute la bonne volonté du monde, les choses ne changeraient jamais. Il n’y avait qu’un seul elfe qu avait jusqu’à présent demandé à être récompensé par des vacances et par des salaires.

"Alors, on fais ça quand ?"

Lethe écouta la jeune Serdaigle lui répondre. A présent la conversation avait repris et n'était interrompue que par des arrêts respirations.
Une forme de complicité était entrain de naître entre les deux élèves. Elles avaient plusieurs points communs et discutaient bien ensemble. Chacune écoutait parler l'autre et répondait quand celle-ci avait fini. La Poufsouffle remarqua l’expression du visage de son amie quand elle réfléchissait. La bouche entre-ouverte, le regard dans le vague… C’était assez comique à regarder même si la fillette n’osait rigoler, car la pauvre 3ème année l’aurait sûrement mal prit.
Soudain, Alyss sortit de sa méditation et confia à Lethe sa propre expérience dans le Quidditch. Elle lui apprit qu’elle avait seulement suffit de passer les sélections et d’être nommé à un poste. Lethe y songea quelques instants et se rendit compte qu’elle n’avait jamais pensé à cette solution là. Jusqu’à présent elle avait toujours crut qu’il fallait se faire remarquer et être sélectionner d’office… Bah quoi c’est pas interdit de rêver !
Après une courte pause la Serdaigle lui expliqua qu’il ne fallait pas qu’elle vise un post de titulaire mais un de remplaçant. La jeune fille acquiesça d’un petit hochement de tête. D’un certain côté avait-elle réellement envie d’être titulaire ? Une partie d’elle disait que oui, cela lui permettrait d’être plus remarquer mais encore faut-il que Lethe fasse gagner Poufsouffle, mais une autre partie disait que non. Le stress était trop grand et la fillette n’était pas convaincue de pouvoir le supporter. Aussi elle se résolu à tester ses capacités sur un match. Ainsi elle pourrait prendre sa décision d’intégrer ou non l’équipe de sa maison. Cette résolution prise elle s’adressa à sa camarade de lavabo :

« Merci, j’y réfléchirais plus attentivement dorénavant », énonça-t-elle dans un murmure.

La politesse était un point essentiel dans la création d’une amitié et Lethe souhaitait vraiment que la Serdaigle et elle devienne amie, pas forcément meilleure amie mais bonne copine serait pas mal. En effet, ayant souvent eu des problèmes dans ce domaine la jeune fille voulait par dessus tout avoir des personnes sur qui compter. La conversation repartit sur les Elfes de Maisons. Alors que Alyss exposait à la Pouffy son point de vue ses joues rougirent à vue d’œil. La tête baissait elle lui narra ce qu’elle savait sur eux. Puis elle avoua que, jusqu’à maintenant, la condition de ses bestiaux ne l’avait guère préoccupé…

« Au moins elle est franche » pensa Lethe.

La 2nd année accepta son opinion, tout le monde est libre de penser ce qu’il veut et puis comment faire pour supprimer quelque chose qui est présent depuis toujours ? Bref, la jeune fille appréciait la franchise de sa camarade, aussi elle lui adressa un sourire rayonnant. Surprise miss Fledge l’observa d’un œil inquiet… Un court instant de silence eut lieux mais la jeune Serdy le brisa aussi rapidement qu’il était arrivé en avouant à Lethe son amour pour les gâteaux au chocolat. Miam qu’elle délice. Une douce image s’installa dans la tête de la fillette, ce chocolat, moelleux, tendre, délicieux… Bizarrement son envie de rencontrer les elfes de maisons pour leur parler de leur condition se changea en un désir pâtisserie. Perdue dans ses pensées Lethe n’entendit pas la fin de la phrase d’Alyss. La gourmandise avait eut raison d’elle… Avant qu’un filait de bave ne s’échappe de ses lèvres la fillette reprit ses esprits pour se confier à la jeune Aigle :

« Tu as parlé de gâteau au chocolat, hum… Ils sont bons ? », demanda la jaune et noir avidement. « Il me tarde déjà d’en goûter un, car si ils sont comme le reste des repas confectionnés par les Elfes alors je sens que je vais me régaler. Ca te dis qu’on y aille maintenant ? »

Alyss venait de transmettre à Lethe les conseils les plus simples qu’elle connaissait pour intégrer une équipe de Quidditch. Ils n’étaient pas très élaborés… elle lui avait simplement conseillé de passer les sélections, même tous les postes titulaires étaient déjà pris car il y aurait toujours des places pour les remplacent. Néanmoins ces petits trucs, pourtant tellement évident, avait plongées son interlocutrice dans de profonds songes. Un petit conseil pouvait-elle la faire réfléchir à ce point ? Mais si ça avait pu lui donner un peu d’espoir pour se lancer dans une carrière de joueur de Quidditch, Alyss était peut-être à l’origine de la découverte du brillante joueur, qui sait ? Mais souvent passer les épreuves de sélection avec toute la détermination du monde ne suffisait pas, il fallait que le talent l’accompagne. Et parfois, on pouvait être très bon, mais les performances sont une question de relativité… On dit qu’on est le meilleur seulement si personne ne peut faire mieux. Par conséquent pour être sélectionné il fallait être le plus doué.

« Le meilleur conseil que je puisse donner –en dehors bien sûr, de t’entraîner régulièrement, j’insiste sur la régularité- est d’avoir confiance en toi ! Parfois le talent de certaines personnes est gâchée par le stress… Alors pense à quelque chose d’agréable et oublie la tension de la situation, comme si c’était simplement un entraînement avec… plus de monde ! Si les hommes n’étaient pas aveuglés par les stress, on serait vraiment meilleur. C’est parfois à leur dépend qu’on découvre les nouvelles étoiles montantes de Quidditch, sur un terrain vague en jouant au hasard… enfin, je te souhaite bonne chance ! J’ai entendu dire que Poufsouffle recherchait du monde pour son équipe. De toute façon, tente ta chance ! Tu n’as rien à perdre et au pire ils te diront comment améliorer ton niveau. »

Si au début, la conversation avait été engagée de façon assez maladroite, à présent elle était fluide et naturelle. Un climat de confiance s’installa entre les deux jeunes filles. Les sourires se multipliaient, mais il ne s’agissait pas seulement de politesse mais plus d’une réelle bonté, d’un réel attachement. Alyss sentait que le courant passait…normalement avec des inconnus, les mots ne venaient pas naturellement, on bafouillait, on hésitait sur les tournures de phrase.

Puis le sujet des elfes de maison revint sur le plateau. C’est vrai que les gens qui venaient de famille de Moldus n’avait pas du tout la même vision de cette forme d’esclavage. Pour eux, il s’agissait d’une pratique indigne qui rassurait les sorciers dans leur surestime d’eux-mêmes. En effet, il y avait de la vérité dans ces propos. La nature humaine était toujours prompt à être servie et les sorciers étaient particulièrement à prompt à réduire en esclavage les Elfes de maison. Qui s’opposerait à ce que l’on fasse sa lessive si depuis des générations il y avait des elfes de ménage qui s’en occupaient sans rechigner. Les elfes de maison se plaisaient dans leur soumission, ils étaient ravis et servir et désolés de désobéir. Ce qui faisait ne paraissait pas le moins du monde révoltant à leur yeux, comme pour les sorciers.

Malgré les propos indignants qu’avaient prononcée Alyss et de son ignorance de la souffrance des elfes, Lethe lui adressa un grand sourire pas le moins du monde révolté et déçu… Très surprise, miss Fledge la regarda les sourcils légèrement froncés, et finalement haussa les épaules et lui adressa un petit sourire distrait.

L’évocation du chocolat sembla dévier totalement la conversation, la condition misérables des elfes n’était plus du tout à l’ordre du jour, les gâteaux l’avaient détrônés largement. Lethe bavait déjà d’avidité et on pouvait lire sa convoitise dans ses yeux. Aussi elle lui proposa immédiatement de descendre à la cuisine pour se régaler et faire quelques réserves de friandises.

« Eh bien… j’ai un inter-cour d’une heure à présent. Hum … un petit encas de dix heures ça peut être sympas ! Je t’y emmene ? Y’a une petite astuce pour rentrer, je te montrerai ça, ainsi tu pourras y aller autant de fois que tu voudras si t’as un petit creux. »

Le bas du dos appuyé contre le rebord du lavabo Lethe regarder Alyss réfléchir à quelques tuyaux supplémentaires qui pourraient être utile à la seconde année. Durant cette courte pause la fillette se repassa leur conversation du début à maintenant. Elle avait débuté depuis une bonne dizaine de minutes. A son commencement elle était plutôt chaotique : des gros blancs, de nombreuses hésitations...

Mais petit à petit les deux jeunes filles avaient trouvé des sujets de conversations. A présent elle s’échangeait leur point de vue sur divers sujets. En songeant à tout ça la jeune fille remarqua qu’elle avait évolué au fur et à mesure que leur discussion avançait. Elle était passée de la gamine trouillarde et refermée sur elle-même qui n’arrivait pas à enchaîner deux mots sans buter à une jeune fille qui défendait ses opinions et qui acceptait celle des autres. Ce changement de comportement, nan Lethe n’est pas lunatique elle prend juste confiance en elle, elle le devait à Alyss Fledge. La Poufsouffle lui était reconnaissante et avait en quelques sortes une dette envers elle. Elle lui lança un regard gratifiant.

Tout à coup, son amie, car oui maintenant Lethe la considérait vraiment comme telle, brisa le silence dédié à la méditation pour annoncer le résultat de ses recherches.

" Le meilleur conseil que je puisse donner –en dehors bien sûr, de t’entraîner régulièrement, j’insiste sur la régularité- est d’avoir confiance en toi ! Parfois le talent de certaines personnes est gâchée par le stress… Alors pense à quelque chose d’agréable et oublie la tension de la situation, comme si c’était simplement un entraînement avec… plus de monde ! Si les hommes n’étaient pas aveuglés par les stress, on serait vraiment meilleur. C’est parfois à leur dépend qu’on découvre les nouvelles étoiles montantes de Quidditch, sur un terrain vague en jouant au hasard… enfin, je te souhaite bonne chance ! J’ai entendu dire que Poufsouffle recherchait du monde pour son équipe. De toute façon, tente ta chance ! Tu n’as rien à perdre et au pire ils te diront comment améliorer ton niveau. "

Lethe écouta attentivement les précieuses recommandations de la Serdy. La Poufsouffle n’était sûrement pas la nouvelle étoile montante de l’équipe de sa maison mais elle pouvait essayer de le devenir. Soudain un souvenir émergea du plus profond de l’âme de la fillette. Ce n’était que des images vagues mais elle parvint à en deviner le sujet. Un vol, Théophile, démonstration. C’était le jour où Théophile lui avait demandé de lui faire une démonstration de ses capacités sur un balai.

Alyss lui avait dit que le plus important était d’avoir confiance en elle. Elle serait bien déçue si elle savait ce qui c’était passé ce jour là.

L’an passé au printemps, Lethe volait tranquillement au-dessus du terrain de Quidditch. Il faisait grand beau temps ce jour là. La jeune fille avait les cheveux attachés pour pas qu’il ne lui masque la vue. Elle s’amusait à décrire quelques figures, plus pour se divertir que pour perfectionner leur exécution. Lors d’un arrêt repos Théophile était sorti de l’ombre du couloir menant à la pelouse et avait vanté les qualités de la jeune fille. Embarrassée par la présence de son ami les joues de Lethe, comme à son habitude, avaient viré au rouge vif. Il lui avait alors demandé de lui faire une démonstration de ses capacités. Au départ la jeune fille avait refusé, trop honteuse pour oser lui montrer ce qu’elle savait faire. Puis sous le regard insistant de son ami elle avait cédé. Cinq minutes plus tard elle s’était retrouvée à effectuer diverses acrobaties dans le ciel du stade. Au final Théo l’acclamait et Lethe était agréablement surprise de voir qu’elle avait quand même un semblant de potentiel...

Cette petite anecdote pour dire qui si elle avait des difficultés à montrer ses talents devant un ami, comment ferait-elle pour jouer devant un stade remplit de parfait inconnu ? Dur la vie quand on est timide...

- Merci de tes conseils ! J’essayerai de les appliquer le mieux possible... Annonça-t-elle à son amie, Quoi que j’ai encore du boulot en ce qui s’agit de confiance en soit...

Un instant elle faillit lui confier son expérience mais se ravisa rapidement. Il était trop tôt. La jeune fille craignait que la Serdaigle se moque d’elle. Pour le moment elle n’en saurait pas plus que son hésitation et son début d’explication :

- En fait un jour... bah... Nan en fait rien oublie... c’est pas important.

Lethe n’osait pas affronter le regard intrigué d’Alyss aussi détourna-t-elle la tête. Elle avait cru avoir plus confiance en elle ! Bah elle s’était bien trompée... D’un côté qui confiait des histoires comme celle là lors d’une première discussion ? Même si la jeune fille appréciait énormément son interlocutrice elle ne pouvait nier qu’elle ne se connaissait à peine. Pouvait-elle réellement faire confiance à la Serdy ? Au fond d’elle-même elle connaissait la réponse. Bien sur qu’on pouvait ! Même si les Serdaigle n’était " aussi digne de confiance " que les Poufsouffles Lethe savait qu’Alyss pouvait garder des secrets... Plus tard. Elle lui dirait c’est certain mais plus tard !

Ses yeux se posèrent sur ses chaussures ! Wouaa ! Elle n’avait jamais remarqué à quel point elles allaient bien avec son pantalon ! Comme quoi on fait des découvertes quand on fuit le regard de quelqu’un. Remarquant le changement d’humeur de son amie miss Fledge changea de sujet. A la grande surprise elle ne reprit pas sur le sujet du traitement des elfes de maisons mais sur le chocolat. Apparemment le silence précédent de Lethe avait du la satisfaire. Sur le point de s’accroupir pour soulager un peu ses jambes quand Alyss reprit la parole. La fillette prêta ses deux oreilles à la réponse de sa camarade d’évier.

" Eh bien… j’ai un inter-cour d’une heure à présent. Hum … un petit encas de dix heures ça peut être sympas ! Je t’y emmene ? Y’a une petite astuce pour rentrer, je te montrerai ça, ainsi tu pourras y aller autant de fois que tu voudras si t’as un petit creux. "

Un goûter, maintenant, génial. La proposition d’Alyss fit s’emballer le cœur et l’estomac de Lethe. Elle n’avait rien avalé depuis un bon moment. Ses fesses venaient à peine de toucher le sol, propre, des toilettes qu’elle se releva d’un bond et s’empressa d’accepter avec un très très grand sourire :

- Si ça ne t’embête pas je veux bien que tu m’y emmènes. Même le ventre plein je pourrais dévorer une part de gâteau au chocolat sans soucis... C’est tellement bon non ? Qui peut résister à l’appel du chocolat ? On y va.

Une lueur amusée s’alluma dans le regard de son amie. Lethe ramassa son sac, le passa sur son dos et suivit Alyss qui avait déjà franchit la porte des toilettes...

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ps : j'ai inventé le passage de l'anecdote, en réalité il n'a pas eu lieu c'est juste pour justifier le manque de confiance en elle de Lethe.

[ SUJET CLOS ]

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