Cliffhanger } [PV]

De retour à Poudlard, après deux mois de vacances bien méritées. Des vacances paisibles passées à se promener dans les rues de Londres, et à profiter de la vie, tout simplement. Abigaïl était toute contente de reprendre les cours, les repas à cent et pas que dans la grande salle, les soirées pyjama dans le dortoir des filles, les balades près du Lac Noir, ponctuées par les chants d’oiseaux voyageurs, les énormes bourdes auprès des professeurs tous types confondus, je vous prie, etc. … C’est bon de retrouver le château ! Avec son climat chaleureux, ses innombrables étages, ses escaliers qui n’en font qu’à leurs têtes, son plafond ses tableaux magiques, ses fantômes et ses mystérieux couloirs, ainsi que tous ceux qui participent à lui donner vie, pour que la magie persiste, encore et encore …
Cette année, comme toutes les autres d’ailleurs, Abi avait pris plaisir à assister à la cérémonie de répartition - cérémonie qui, comme son nom l’indique, sert à répartir les nouveaux dans les quatre maisons de Poudlard – Les premières année étaient tous des bouts de chou adorables, quoiqu’un peu trop petit de taille. Mais passons.

Le premier jour de cours à l’école des sorciers s’était très bien déroulé pour la jeune rouge et or. Du bonheur en perspective, croyez-moi. Elle n’avait eu classe que pendant le matin Youhou, et vive les Yankees, avec, pour débuter, deux de ses matières préférées – à savoir, la métamorphose et les potions, mais surtout la métamorphose, avec le professeur McGonagall, son idole professoral *__* Bref, c’était une excellente journée, où elle a pu, et travailler, et s’adonner à l’activité la plus répandue en ce début d’année > les retrouvailles XD Ainsi, la plus jeune des Hudley avait battu le record des « Ola X ! Passé de bonnes vacances ? » en seulement une après-midi. Et puis, sincèrement, ça lui faisait plaisir de revoir tous ces gens, de voir qu’ils vont bien et qu’ils ont tous la pêche, malgré ce qu’on pourrait croire, avec le retour de vous-savez-qui et tous les inconvénients qui vont avec …

Abigaïl était, en ce moment même, entrain de dévaler les escaliers du deuxième étage, tout en prenant bien garde de ne pas trébucher et s’étaler devant tout le monde, en cette belle journée de Septembre =) Ce qui, il faut l’avouer, ne l’aurait pas gêné du tout XD Elle avait pour idée d’aller faire un tour dans le parc du château, histoire passer dire bonjour à Chenny et de prendre l’air. Une de ses vieilles habitudes quoi. En passant, la timbrée de première Abi salua fortement Sir Nicolas, ou si vous préférez, Nick quasi-sans-tête, le fantôme de sa maison. Il est sympa lui, quoiqu’un peu lourd quand ça lui chante XD Mais il reste sympa quand même *w* Ah, tiens, attention à la marche ! Hu, il s’en est fallu de peu. Arrivée dans le hall d’entrée, elle s’arrêta de marcher pour admirer le parc derrière l’énorme double porte genre HALLELUJA, on y est ! quand PAF.

« Eh ! Non mais j’hallucine ! Sympa, merci beaucoup. Tu vas où là ? Un vrai gentlemen en plus ‘____’ »

Un garçon de sixième venait de lui rentrer dessus brusquement, faisant tomber par la même occasion, sa besace made in Morocco et tout ce qu’il y’avait dedans – c'est-à-dire, plein de trucs bizarres, en l’occurrence, sa célèbre boîte à perles que des belles histoires avec elle, son pack d’encens parfum pêche/mûre, plein de plumes, un mini album photo, son journal de bord, ainsi qu’un paquet de fraise tagada, une friandise moldue qu’elle adorait, etc. … Des choses dont elle n’avait absolument pas besoin pour sa promenade dans le parc, mais qu’elle s’acharnait à porter sur elle, en toute heure, et en toute circonstance … Wa trop dangereux les accidents de circulations, punaise, et le mec, même pas f***u de s’excuser. Tiens, d’ailleurs, il est passé où ? Bon. Avec un sourire qui voulait certainement dire « Pas grave, tu restes cool Abi. » la jeune lionne se pencha pour ramasser ses affaires, quand une paire de chaussures vint se placer dans son champ de vision.

[Le titre >.< Désolée, c'est le seul qui me vient à l'instant. " Série à suspence " Parce que bon, la paire de pompes, elle est à qui? A Sean bien sûr, mais Abi ne le sais pas encore XD Bref, si t'as une autre proposition je serai râvie d'éditer le titre. Je n'ai jamais été douée pour ça Trouver des titres qui claquent j'veux dire]

Certains animaux passent la moitié de leur vie à manger. Ou, dû moins, il essayent. Savez vous qu’un léopard aura passé 60% de sa vie à chasser, sans forcément parvenir à manger sa proie ? Oui, manger, un acte animalesque, mais que l’Homme pratique tout aussi bien… Manger pour vivre, mais ne pas vivre pour manger… Sean l’avait bien compris. Assis à la table de Serdaigle, il regardait avec un dégoût non dissimulé un Serpentard, à l’autre bout de la Grande Salle, s’empiffrer d’un morceau de bacon qui n’avait même pas la place d’entrer dans sa bouche, tant il avait essayé de la remplir de plus de nourriture possible. Ce fut avec un soulagement ostentatoire que Sean détourna son regard lorsque l’austère professeur Rogue fit son entrée dans la Grande Salle, pour rejoindre sa place à la table des Professeurs. Aussitôt, le petit hérisson se mit à délirer, sans prêter attention à ce qui se passait autour de lui. Il se demanda à quoi Rogue pouvait-il occuper ses nuits… Dormir, oui, mais à part ça ? Il ne passait pas non plus son temps à corriger des copies, ou faire son métier de professeur… Peut-être qu’il avait des distractions insolites… Tout cela demandait une enquête. Sean se promit de planifier tout ça dans le futur.

Pour le moment, il sortit de table, tenant son sac par une anse, et rejoignit le Hall d’entrée. Il ne put retenir un cri quand un Serpentard, le même Serpentard qu’il avait regardé engloutir son petit déjeuner, lui marcha sur le pied pour se planter devant lui, avec un autre de ses acolytes, beaucoup plus large que haut. Sean ne les connaissait pas, mais il savait que, question norme « hauteur en fonction de la largeur », les plus compétitif pour une courbe décroissante, (si on appelle « h » hauteur et « l » largeur, h<l puisqu’ils sont plus larges que haut, d’où, puisque y=ax + b dans une telle fonction, x est de plus en plus grand, à l’inverse de h qui décroît… en bref, les plus compétitifs de cette fonction), étaient sans nul doutes ce Crabbe et ce Goyle qui mettaient leur muscles à profit du cerveau minuscule que possédait ce satané Malefoy. Bref, ces deux Serpentard, bien que moins épais, avaient tout de même un large avantage physique, et après qu’ils aient piétiné les belles converses de Sean, ils se plantèrent devant lui, retroussèrent leurs manches, et l’un d’eux se mit à parler, formulant une phrase très, très pauvre morphologiquement… au grand désarroi de Sean, qui s’attendait à des adversaires plus farouches en littérature… Bizarrement, cependant, il ne fut pas étonné de la pauvresse du vocabulaire de l’ahuri qui lui parlait.

« Tu m’as regardé bouffer mon p’tit déj’… Tu crois que ça se fait, ça, Barnebi ? Clark m’a dit que malgré que tu sois un bouffon égocentrique, t’écrivais pour le journal du collège ? Tiens, c’est drôle, si on te refait le portrait, tu pourras signer ‘le Déformé’, en bas de tes articles, au lieu de ‘S.B.’… »

Sean ferma les yeux, et se gratta le front. Il n’avait pas peur, au contraire. Une forte envie de rire s’emparait de lui…Il laissa tomber son sac au sol.

« Ecoute, vieux, je ne voudrais surtout pas te blesser dans ta sanglante et inopinée foi que tu as en toi, mais… d’abord, je voudrais juste te dire, avant que… comment tu as dit, déjà ? tu ne me refasse le portrait, si jamais tu compte un jour utiliser le peu de matière grise que tu as dans ta tête, ‘malgré que’ est une formulation incorrecte. Le « que » est inutile. On peut dire « Malgré sa débilité profonde », si on veut parler de toi, par exemple, au lieu de « Malgré qu’il soit un crétin fini même pas capable de manger son bacon sans en mettre partout. » C’est un peu comme si on mettait une baleine pour faire un contrepoids sur une grue, et qu’on t’y rajoutait. Deux baleines, pour un contrepoids… Non, une seule suffit. »

Il lui lança le regard le plus malicieux que jamais, reprit son sac, et laissa les deux ahuris plantés là, pour continuer sa traversée du Hall. Ah, la la… On ne leur avait donc jamais parlé da la légendaire verve de Sean Barnaby, le futur rédacteur-en-chef de la Gazette du Sorcier ? Décidément, les Serpentard devraient se mettre à la page… Il aperçut au loin une petite première année bousculer une fille, qui fit ainsi tomber toutes ses affaires. Le petit maladroit ne s’excusa même pas, et continua son chemin. Lorsqu’il passa près de Sean, celui-ci se planta devant le môme, et lui lança :

« Dis-donc, demi-portion, ça t’arrive d’être poli, parfois ? »

Il lui fit un clin d’œil et le laissa, pour rejoindre la pauvre bousculée. Il se planta enfin devant elle, tandis qu’elle finissait de ramasser ses affaires. Enfin, par politesse, il se baissa pour l’aider, et attrapa un paquet empli de choses rouges et à l’aspect fort bizarre… Le Barnaby, qui avait un père Moldu, avait déjà vu ce paquet, mais sa mère préférait leur donner des confiseries sorcières. Aussi, Sean ne reconnut pas tout de suite ces friandises à succès dans le monde Moldu. Finalement, après avoir posé le paquet près de la jeune fille, qu’il avait déjà vue étant donné qu’ils suivaient quelques cours communs, il lança :

« Etrange, non ? Dans le sac de certaines filles, c’est l’Amazonie. Dans d’autre, c’est la Forêt Equatoriale. Mais bizarrement, dans le tiens… je ne trouve rien de superficiel. Ca me donne encore plus envie de faire ta connaissance… Je suis Sean Barnaby, de Serdaigle, rédacteur au Hibou Bavard. Et toi ? Je ne t’ai pas vue dans notre Salle Commune, à Serdy, et tu n’es vraiment pas superficielle, donc pas à Serpentard. Poufsouffle, ou Gryffondor ? »

Il lui fit un clin d’œil. Ca n’était, après tout, que l’un des premiers clins d’œil de la journée… Le plus réussi des clins d’œil, était, disait-on, toujours celui qui était le plus discret. Sean ne le savait que trop, et il débordait d’énergie. Espérons qu’il n’abuserait pas trop de son humour très…

… légendaire.

[Non, non, ne t'inquiète pas, je le trouve très original, ton titre, ne t'inquiète pas! ]

Hmpfr. Abigaïl avait un don pour s’attirer des embêtements, oh oui ô__O Le Hall d’entrée pouvait être aussi grand et vaste qu’il le voulait, mais non, y’aura toujours quelqu’un pour trouver le moyen de venir la bousculer, la sortant ainsi brusquement de sa petite bulle ; elle, petite Gryffondor qui ne prenait qu’une toute minuscule partie de l’énorme Hall >.< Monde cruel. C’est ce qu’elle se disait en ce moment, alors qu’elle était encore penchée pour ramasser ses affaires malencontreusement éparpillées un peu partout sur le sol. Heureusement que la boîte ne s’était pas ouverte sous le choc ; Abi n’avait pas très envie de se lancer dans une chasse aux perles. Avant même qu’elle n’eut le temps de ranger quoi que se soit, un bruit de pas se fit entendre puis quelqu’un vint se tenir devant elle. La jeune Gryffondor leva les yeux vers la personne concernée. C’était un garçon du même niveau qu’elle, il lui semblait que c’était un élève de chez Serdaigle. Ouais, elle le connaissait de vue. Ce dernier commença la conversation d’une manière vraiment très … à lui ? De toutes les façons, elle était étonnée d’entendre ce qu’il venait de lui dire. Dès sa première phrase, Abigaïl remarqua en lui un certain sens de l’humour qu’elle appréciait bien. Bah ouais, qui aurait eut l’idée de comparer un sac de fille aux différentes forêts qui existaient dans le monde ? Sérieusement. Il s’appelait Sean. Sean, Sean, Sean. Ouais, mignon comme prénom =D Et c’était un des rédacteurs du journal de Poudlard.

« Oh, euh, ouais, ravie de faire ta connaissance Sean. Bah, moi c’est Abigaïl Hudley, mais je t’en prie, appelle moi Abi. Gryffondor à ses heures. =D » Puis, en se levant et tendant sa main à son interlocuteur, elle poursuivit. « T’es marrant. Je n’ai jamais vu les choses sous cet angle. Mais bon, quoi qu’il en soit, je suis heureuse d’apprendre que d’après le meilleur rédacteur de notre journal d’école, mon sac ne contient rien de superficiel. Eh ouais, je lis tous tes articles, et sans plaisanter, j’adore. » Abigaïl pris le paquet de fraises tagada qui avait l’air de susciter la curiosité de Sean, elle l’ouvrit et lui en proposa quelques unes. « C’est super bon. Si tu aimes bien, je t’offre le paquet, et si t’es carrément fan, on montera un fan club ensemble je pourrai t’en apporter encore, j’en ai plein dans mon dortoir. » Dit Abi, qui, pour elle, la possibilité du « non, merci je déteste ces trucs caoutchouteux » n’existait pas.

Avant qu’il vienne lui adresser la parole, Abi l’avait entendu de loin parler avec un élève de Serpentard, et ce qu’il lui avait dit pour le remettre à sa place était tout bonnement impressionnant. Elle avait même esquissé un large sourire. Bah quoi ? C’est vrai en plus.

« Le pauvre, maintenant, il va jamais s’en remettre. Mais bon. » Petit clin d’œil en réponse de celui qu’il lui avait adressé auparavant. « Va falloir que je range ce bazard. »

H.S: Je préfère ne rien dire à part, désolée '___'