Calm before the Storm [PV Vincent]

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

L’année scolaire avait commencé depuis près d’un mois et demi, et déjà des dizaines de choses étaient arrivées à Heaven, aussi bien des bonnes que des mauvaises, mais bon, Heaven était une fille qui ne laissait pas aller ses émotions pour des choses futiles. Aujourd’hui, elle avait envie de prendre l’air. Après tout, elle avait bien le droit de se reposer elle aussi ! Ce n’est pas parce qu’elle était « l’étoile montante » des vipères et leur petite princesse qu’elle n’avait pas le droit à un jour de repos dans la semaine ! En plus, Siegfried corsait les entraînements, pour la forcer à donner le meilleure d’elle-même. Okay, elle avait obtenu le surnom de « robot » l’année dernière, mais quand même, fallait pas pousser mémé dans les orties ! Même si Raphaël était là à la fin des entraînements pour récupérer Heaven dans un état lamentable, il poussait un peu trop le petit Léthé ! Ainsi, Heaven avait eut envie de se reposer un peu près du Lac.

Elle était partie de la salle commune en se faisant la plus discrète possible, Siegfried étant capable de l’embarquer jusqu’au terrain de Quidditch pour l’entraîner s’il voyait qu’elle n’avait rien à faire, et avait filé dans les couloirs assez rapidement. Siegfried était possible de tout, et elle ne voulait pas s’entraîner, pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle voulait se reposer, avoir la paix, même si elle se doutait bien qu’elle n’en aurait pas longtemps… C’est ça d’être une star, que voulez-vous ! –Ca va les chevilles Heaven ?- Elle continua donc d’arpenter les différents couloirs des sous-sols, afin de se retrouver dans le Hall d’entrer pour enfin pouvoir sortir prendre l’air et se reposer. Un bon bol d’air frais, cela faisait toujours du bien !

Une fois les lourdes portes de l’entrée passées, Heaven se dirigea vers le lac. Le vent faisait voler ses cheveux ébène qu’elle n’avait pas attachés. Ces derniers temps, elle les attachait de moins en moins, et cela lui allait à ravir ! De toute façon, c’était une Clarks, elle ne pouvait qu’être jolie, avoir la classe en toute circonstance et séduire les garçons. Et oui, il n’y a que des bons côtés à être une Clarks, et en plus, quand on est à Serpentard, c’est encore mieux ! D’ailleurs, Heaven avait toujours son cher petit pendentif, qu’elle avait reçu pour son admission chez les vipères. Il était toujours magnifique, et lui allait toujours aussi bien.

Arrivée près du lac, la gamine laissa son regard se poser sur l’étendue d’eau qui était devant (le lac Heaven, c’est le lac !) Le paysage était magnifique, et de toute façon, comme Heaven adorait l’eau, il était presque normal pour elle qu’elle soit venue ici. Elle finit par revenir sur terre et se décida à aller s’asseoir sur un rocher non loin. Le même rocher où l’année dernière, son frère lui avait donné le paquet contenant le pendentif. Un hasard ? Oui, après tout, elle n’était pas liée à ce rocher… Du moins, si c’était le cas, elle n’était pas au courant. Elle était au calme, et pouvait se reposer… Oui, mais pour combien de temps encore ?

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OK

Le dortoir était totalement vide et c’était probablement pour ça que Vincent s’y trouvait encore. C’était un fait, il aimait la solitude. En même temps, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il soit suffisamment sympa pour se faire des amis en même temps. Ben oui quoi, il était du genre insupportable. Alors, la solitude, parfois il la voulait, et parfois non. Ben oui, c’était ça le problème quand on était de ceux qui s’en prenaient à tout le monde. C’était son cas. Il avait toujours été comme ça et si un jour ça venait à changer, ça serait toujours sympa pour les autres non ? Mais si ça ne changeait pas ben... Les gens devraient faire avec tiens ! De toute façon, il faisait ce qu’il voulait non ? Autant être franc non ? Il n’était pas du tout du genre à cacher ce qu’il pensait. Enfin voilà, il se montrait toujours méchant. Et si vraiment la personne en valait le coup, il changeait. Du moins, il se montrait un peu plus sympa. Comme si avant toute chose, il voulait voir si les personnes avec qui il parlait étaient capable de lui faire face. Oui, on pouvait dire ça comme ça : Il n’aimait pas les faibles. Voilà. Il était prétentieux, arrogant, franc et insupportable, et en plus de tout ça, il n’aimait pas les faible. En clair, pas beaucoup de qualité chez ce première année de Serpentard.

Mais attention hein, il n’était tout de même pas près à changer. Ben oui, Vincent resterait toujours l’insupportable gosse qui aimait s’en prendre à tout le monde. Ben oui, c’était comme ça. Oh peut être que le jour où il grandirait, il deviendrait mature et qu’il comprendrait que s’en prendre à tout le monde, ça ne paraissait pas vraiment bien intelligent. Mouais, ce n’était tout de même pas près d’arriver. Oui parce que franchement, ce n’était pas son truc ! Du moins, pour le moment. Être méchant, c’était toujours un moyen sympa de voir comment les gens pouvaient bien réagir face à ça. Certains réagissaient, d’autres préféraient s’écraser. Et ça, c’était le truc de Vincent. Drôle hein ? Il aimait voir la réaction des gens. A défaut de ne pas pouvoir bavarder tranquillement.

S’étirant, il se leva du lit. Il était près de 15h et il était resté enfermé suffisamment longtemps. Les mains dans les poches, il sortit donc du dortoir et se retrouva dans la salle commune. Là non plus il n’y avait pas grand monde. En même temps, il faisait assez beau dehors alors... Ben, la plupart des élèves étaient dehors.

Alors qu’il allait sortir, Vincent songea à prendre une veste. Ben oui, il avait beau y avoir du soleil, il n’empêchait que... Ben, on restait en Automne et que le temps était donc plus frais qu’avant. Lorsqu’il eut sa veste en main, il sortit vraiment.

Il ne tarda pas à se retrouver dans le Hall. Les mains dans les poches, la tête bien droite, il marcha tout droit.

Au loin, il vit alors une fille, tranquillement installée sur un rocher. Aussitôt, il se dirigea vers elle. Alors qu’il se rapprochait, il réussit à l’identifier. Il s’agissait de Heaven Clarks. Il ne lui avait jamais parlé mais on pouvait le dire, elle était vraiment connue à Serpentard. Lorsqu’il fut à sa hauteur, il lâcha un simple « Salut » dans un mélange de froideur et d’indifférence.

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OK

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven voulait, avait besoin, demandait, exigeait, (et tous les mots qui s’y rapporte) du calme ! Tout ce qu’elle voulait, souhaitait (#ZBAFF# okay j’arrête !) c’était un peu de tranquillité, de calme (je me répète là non ?), de sérénité et Siegfried Léthé (Ah non, ça, ce n’est pas bon, mais ça rime !). Ce n’était pas la mer à boire ! N’est-ce pas ? Enfin, ici cela serait plutôt « le lac à boire » mais bon, on ne va pas changer un dicton pour un lieu ! Heaven était donc assise sur un rocher devant le lac (à force, on l’aura pigé) et laissait son regard se perdre sur le paysage qui s’offrait à elle. Si elle n’avait un tant soit peu peur du Calmar Géant qui avait élu résidence dans le lac, que le temps l’aurait permit, et qu’elle avait son maillot de bain, peut-être aurait-elle été s’y baigner. Après tout, lorsqu’on adore l’eau, on a forcément envie d’aller y faire un petit tour dès qu’on en voit ! D’ailleurs, la méditerranée était plutôt pas mal, mais le mieux, c’était les plages de sable blanc et fin qu’elle avait vu de ses propre yeux il y a deux ans de cela. Un lieu paradisiaque et une eau claire comme de l’eau de roche ! Inutile de dire que la jeune vipère avait été aux anges lors de ces vacances à l’autre bout du monde.

Elle aurait bien profité encore un peu du calme qui régnait près du lac (visiblement, toutes les premières années étaient restées en amont, de peur, peut-être, de se faire dévorer tous crus par ce cher Calmar Géant… Allons bon, tant qu’ils n’allaient pas lui chatouiller les ventouses, il ne ferait rien !) si un garçon, plus jeune qu’elle, ça elle le savait, elle ne l’avait jamais vu l’année dernière, et il lui semblait par contre l’avoir vu passer sous le Choixpeau à la cérémonie de répartition, n’était venu briser le silence qui s’était instauré autour de la jeune fille. Même ses habituels caniches n’avaient pas montré le bout de leur truffe ! (oui, ça fait mieux truffe que nez si on dit caniche !) C’était à croire qu’elle ne pouvait jamais être toute seule ! Dans la salle commune, il y avait ses caniches, dans les couloirs, il y avait ses caniches, en cours, il y avait Siegfried, sur le terrain, Siegfried qui la malmenait (et pourtant, il savait qu’elle marquait rapidement et pour longtemps ! Sadique !)

La jeune fille tourna la tête vers le garçon lorsqu’il lui dit « Salut » d’une manière si neutre et si froide que Heaven eut l’impression de se voir au masculin… Non, impossible, même si elle était un garçon, elle serait beaucoup plus… beau que celui qui venait de réduire son silence à néant en deux secondes. Elle le jaugea du regard, le regardant de la tête aux pieds puis des pieds à la tête. Bon, il n’était pas si moche que ça, mais il ne cassait pas des briques non plus ! Enfin bon, il était de Serpentard (quelle bonne idée les blasons !) donc elle pouvait au moins lui dire bonjour… S’il savait quelle chance il avait !

« Bonjour. »

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Le bonjour que Heaven Clarks lui fit, lui rappela son propre salut. Et il ne put s’empêcher un petit sourire en coin. Ben oui, si elle était capable d’une tel salutation, elle devait bien être capable de méchancetés, tout comme lui-même en était capable non ?

En même temps, d’après ce qu’il avait pu entendre, elle était un peu comme lui au niveau du caractère. Ils auraient probablement pu bien s’entendre. Hum... Quoique. Nan, peut être pas en faite. Ben oui, Heaven était en faite le genre de personne qui l’énervait. Pourquoi ? Avec un sale caractère, elle était super populaire, ne se sentait plus péter. Oui, en faite, elle l’énervait parce qu’elle était un peu trop comme lui. C’était dur à comprendre ? Ouais peut être. Mais le truc ne l’était pas tant que ça en faite. Ce qu’il y avait, c’était que lui-même se détesterait s’il était quelqu’un d’autre. Pourquoi ? Parce qu’il était insupportable ! Il détestait tout ce qu’il était chez les autres. Drôle n’est-ce pas ? Bah, c’était comme ça.

S’installant à côté d’elle, Vincent ne se demanda même pas si ça présence la dérangeait. De toute façon, il se moquait bien de son avis. Il avait décidé de se mettre là alors... En tout cas, il semblait qu’elle aurait voulu être seule. Bon, ben c’était raté hein ? La solitude ne le dérangeait pas mais là, il avait la possibilité d’être avec quelqu’un. Alors à choisir, franchement, il n’y avait pas photo. Et puis, il serait toujours possible de faire connaissance non ? Vincent n’était pas un de ces boulets qui aimait poser des tas de question toutes les trois secondes mais il restait quand même quelqu’un qui aimait parler. Surtout qu’il n’avait pas sa langue dans sa poche. Enfin... Même si ça en énervait beaucoup, il y avait tout de même des gens que ça ne gênait pas trop non ?

Prenons par exemple Fredericke. Même si au début, ça n’avait pas été aussi bien que ça avait été prévu, ben par la suite, ça avait filé tout seul ! Et maintenant, il la considérait tout de même comme une amie. Mais ça avait été loin d’être flagrant au départ puisque lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, elle était en train de jouer à la marelle et de se tirer les cartes. En clair, pas le genre de truc qui peuvent attirer non ? Donc voilà, au départ, son premier réflexe avait été de s’en prendre à elle. Chose qu’il faisait assez bien d’ailleurs. Si elle n’avait pas eu son franc parler, jamais ils n’auraient pu devenir proche. Heureusement que ça c’était passé comme ça avait été en tout cas.

Tournant la tête vers Heaven, un sourire en coin, il lui dit alors, d’un ton toujours aussi froid, en même temps, il ne parlait jamais différemment ou à de très rare situation :

- Alors, toute seule ?

Ce n’était pas du Shakespeare ni digne d’un poète mais il ne s’agissait que de simple question pour tenter une quelconque discussion.

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OK

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven avait envie d’être seule, et visiblement, ce petit première année n’avait pas envie de la laisser seule… Casse-pieds va ! Non mais ! On t’a jamais appris à demander si tu pouvais t’installer avant de le faire ? Bon, remarquez que Heaven, elle, ne se gênait pas pour embrasser les garçons sans leur demander… A son tableau, on pouvait déjà y voir plusieurs noms : Enry Stanley, jeune Serdaigle qui s’était éprit de la belle vipère, Siegfried Léthé son capitaine de Quidditch, Jack Chandlers un poufsouffle idiot qu’elle ne supportait pas, Seth Griffins un Serdaigle également qu’elle n’aimait pas, et récemment, Adrien Sallers, Poufsouffle en troisième année, qu’elle avait embrassé « comme ça ». Enfin bon, un tableau de chasse déjà bien rempli pour une jeune fille d’à peine douze ans… Mais bon, ce n’était pas sa faute à elle aussi ! (C’est ça, on y croit tous !) Elle était tellement mignonne que tous les garçons lui courraient après… Alors bon, elle en profitait, c’est tout… Enfin bref.

Alors que le première année à côté d’elle souriait, Heaven, elle, gardait son regard rivé sur le lac noir qui lui faisait face. Il n’y avait pas à dire, elle était fascinée. D’ailleurs, elle y repensa pendant sa contemplation, mais la salle commune des Vipères était située en dessous de ce fameux lac noir… Peut-être était-ce pour cela que Heaven se sentait comme « attirée » par le plafond… Enfin, pas par le plafond à proprement dit, mais par ce qui se trouvait au dessus… De l’eau ! Et oui, que voulez vous ! Soit on aime l’eau, soit on n’aime pas ! Et Heaven adorait ça. Vraiment, c’était dommage que le lac soit habitué par le Calmar Géant, sinon Heaven y serait vraiment allée… Quitte à se mettre en sous-vêtements devant un garçon… De toute façon, elle était parfaite, alors bon, elle n’avait pas à avoir peur du regard des autres ! Sauf peut-être pour sa maigreur… Après tout, ses trente-neuf kilogrammes baissaient rapidement, et la balance affichait plus un trente huit ou un trente sept… Mais bon, que voulez vous ? Heaven était faite comme ça ! Au moins, ça lui assurait une taille de guêpe ! Elle ne risquait pas de prendre trente kilos rien qu’en mangeant des hamburgers…Bah, de toute façon, les hamburgers, elle n’aimait pas ça la petite vert et argent.

Puis le garçon lui parla. Ou plutôt, il lui posa une question. Question très idiote, il fallait le dire, car on pouvait se demander s’il avait des yeux ou s’il était tout simplement trop idiot pour voir et comprendre la scène qui se déroulait sous ses yeux… Heaven espérait avoir faux dans les deux cas, car ça ne serait pas très glorieux pour les vert et argent… Crabbe et Goyle, s’était bien suffisant…

« Hé bien, sauf si tu es l’homme invisible, je dirais que non, je ne suis pas seule… »

Si Heaven était Vincent, elle l’aurait peut-être bien prit, car dans un sens, cela montrait qu’elle n’en avait pas rien à faire qu’il soit là, mais bon, après, chacun voit les choses comme il l’entend…

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Fixant l’eau face à lui, Vincent en oublia la présence de Heaven à côté de lui. Il se plongea dans ses pensées, pensant à tout ce qui lui était arrivé depuis le début de l’année. A vrai dire, pas grand chose en faite. Mais le truc qui occupait avant tout son esprit, en faîte, lui qui au début, avait vraiment voulu ne pas y penser, se mit à penser aux multiples choses qu’il avait tenté d’ôter de son esprit.

L’eau du lac, avec le vent qui soufflait, donnait un spectacle spéciale, assez triste avec le ciel légèrement gris. Et toutes les sombres pensées du garçons se mirent à faire surface. Le souvenir de la perte de son meilleure ami à cause de son statut de sorcier, le coup de couteau qui avait laissé une marque éternel dans son cœur comme dans son dos.

Quand on le voyait, on le pensait méchant, en colère ou froid avec les autres. Solitaire aussi. Oui, ça aussi c’était possible. Mais parfois, lorsqu’il était seul ou qu’il pensait l’être, et bien, il avait souvent tendance à oublier ce masque d’indifférence qu’il revêtait pour cacher aux autres ce qu’il ressentait en faîte. Il avait tendance à dissimuler cette tristesse qui le hantait probablement un peu trop. Après tout, il n’avait que onze ans, onze petites années et il avait bien failli mourir, il avait connu la tristesse de perdre un être cher, d’une manière bien pire que de le voir mourir. Non, à la place, il avait connu les joies de la trahison, de l’humiliation. Et ça avait fini dans un bain de haine. Oui, Vincent n’avait que onze ans. Mais il avait grandi beaucoup trop vite pour son âge. C’était probablement pour ça qu’il n’avait pas les mêmes jeux que beaucoup d’enfants de son âge, pour ça qu’il avait considéré Fredericke comme une gamine lorsqu’il l’avait vu joué à la marelle. Simplement parce qu’il avait failli y rester, le jour où il s’était comporter comme un enfant pour la première fois. Il avait toujours eu ce sale caractère mais jamais, au grand jamais, il n’aurait pensé qu’il serait un jour proche de la mort. Et surtout, que ce jour arriverait si vite. Parce qu’il avait vraiment failli y rester... Combien de temps était-il donc rester à même le sol, seul, alors que son sang quittait peu à peu ses veines ? Combien de temps était-il resté inconscient ? C’était quelque chose de dangereux, de mortel qu’il lui était arrivé ce jour-là. La personne qui lui avait fait face avait vraiment voulu sa mort. Ni plus, ni moins. Et pourtant, il n’était qu’un gamin non ? Qu’aurait-il bien pu faire à ce gars, bien plus vieux, bien plus fort que lui ? Franchement ? Mis à part se servir de sa parole bien sûr. Et la liberté d’expression alors ? Lui s’en servait bien non ? Alors pourquoi est-ce que le petit Vincent n’aurait pas pu s’en servir ?

Il revint à la réalité lorsque Heaven lui dit que, sauf s’il était invisible, elle n’était pas seule. Et ça eut don d’amener un léger sourire sur les lèvres du garçon. Chassant à coup de dents, les idées noirs du garçon.

- Alors oui, tu n’es pas seule.

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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven n’était pas du genre « je suis méchante avec tout le monde, je vous écrase, je suis la meilleure ». Enfin, si, elle l’était, mais pas avec tout le monde. Siegfried ou Raphaël, eux, étaient des personnes avec qui elle n’était pas comme ça, mais plutôt comme un petit chat qui demande des caresses. D’ailleurs, la comparaison est plutôt bien choisie, vu que Heaven rêve d’avoir un chat… Enfin bon.

La jeune fille tourna la tête vers le première année. Brun, des yeux couleur océan, il était mignon, et Heaven presque dire qu’il était beau, mais quelque chose dans son regard trahissait son attitude de petit caïd. Heaven avait apprit de sa mère à discerner ce que les yeux disaient, criaient même parfois, alors que les lèvres ne bougeaient. Et les yeux de ce garçon criaient toute sa tristesse. Qu’avait-il pu subir qui l’attriste autant ? D’un côté, Heaven s’en fichait, elle ne connaissait pas ce garçon, et à moins que se soi une proie potentielle, elle n’en avait rien à faire, mais d’un autre côté, elle se disait qu’elle ne pouvait pas le laisser comme cela. Peut-être avait-il envie de parler à quelqu’un qui avait à peu près son âge, et qui se donnait cette même apparence d’ice berg que lui… Car malgré tout ce que l’on pouvait penser de Heaven, qu’elle soit méchante, vile, sournoise, tyrannique, calculatrice, manipulatrice, froide ou autre, tout cela n’était là que pour qu’elle puisse se protéger. Heaven n’était pas faible, loin de là, au contraire, elle était une jeune fille avec un moral de fer, et ne se laissait pas berner, mais elle restait une fille, un être humain, et par conséquent, elle était fragile. Oh, pas dans le genre de cette stupide première année qui s’était glissée dans le lit de son adorable capitaine de Quidditch, tout cela à cause d’un cauchemar, non, il en faudrait bien plus pour apeuré la deuxième année, mais elle était fragile, et faisait tout pour le cacher.

Au bout de quelques minutes, Heaven se rappela du garçon. Un première année qu’on disait méchant, colérique, froid et distant… Vincent de son prénom, Fayr de son nom de famille… Comment Heaven s’en était souvenue ? Une relation potentielle pour son futur, ça ne s’oubliait pas du jour au lendemain ! Et puis les premières années sont faciles à manipuler, alors bon… Même si l’écossaise se doutait que cela serait difficile de manipuler ce garçon, ils pouvaient au moins parler, pas vrai ? Après tout, il était venu près d’elle, et n’était pas aller jouer avec les autres premières années… D’ailleurs, Heaven ne se souvenait pas d’avoir elle-même joué avec des premières années quand elle-même l’était… Non, bien trop gamin à son goût… Après tout, tout en la demoiselle montrait qu’elle se prenait un peu pour « une grande ». Les jeux de gosses, très peu pour elle…

« Qu’est-ce qu’il ne va pas ? Tes yeux crient la tristesse que tu t’obstine à refouler… Il faudrait que tu te lâches de temps à autre, ça aide tu sais, ça permet de se canaliser… Et je suis sûre que les gens ne penseraient plus que tu es méchant…Moi, je suis sûre que tu ne l’est pas. »

Ou quand Heaven se transforme en grande-sœur… Non mais c’est vrai quoi, le pauvre semblait avoir tellement envie de se confier ! (Bon, c’est peut-être Heaven qui se fait des films aussi) Alors autant l’aider ! Pourquoi le repousser ? Heaven avait bien son grand frère adoptif ici ! Et une grande sœur adoptive en fabrication (Coucou Keira XD)

Elle lui demanda ce qu’il n’allait pas et il ne put s’empêcher de tourner vers elle un regard surpris. Il avait vu ce qu’il n’allait pas chez elle bordel. Il avait laissé voir ses sentiments ! Elle, la pseudo princesse de Serpentard, elle avait réussi à voir ce qu’il n’allait pas chez lui ? Enfin, ce qui n’allait pas, la douleur et la tristesse qu’il ressentait plutôt, bien entendu. Jamais personne n’avait vu ce qu’il ressentait. Jamais personne n’avait vu que Vincent Fayr, en réalité, souffrait doucement et qu’une douleur atroce vivait avec lui. Qui aurait pu le comprendre hein ? Qui aurait pu voir qu’il avait aussi mal ? Certainement pas cette fille à qui tout réussissait ! Alors ce n’était certainement pas à elle qu’il allait raconter ce qu’il lui était arrivé ! Il n’était déjà pas du genre à se confier alors...

Elle lui parla de ses yeux, lui dit qu’ils criaient la tristesse qu’il s’obstinait à refuser. Son regard... On pouvait le dire, lorsque l’on tentait de cacher un truc un secret ou n’importe quel souvenir, il était toujours plus difficile de le cacher quand on avait un regard très expressif. Malheureusement, le regard de Vincent était comme ça. Et à vrai dire, il ne pouvait rien contre ça. Mais il détestait qu’on le lui fasse remarquer. Il emmerdait les gens, et les gens devaient l’emmerder ! Et non se montrer sympa au point de vouloir le réconforter ou autre truc de ce genre ! Il était Vincent Fayr, un gars froid, distant et méchant ! Et non, Vincent la lavette qui se confiait auprès des autres, ni le garçon qui se mettaient à balancer toutes les choses qui avaient faillis détruire sa vie ! Non, il n’était pas comme ça. Mais si un jour il venait à devenir de ce genre, ça ne serait probablement pas avec elle ! Pourquoi ? Et bien c’était simple non ? Parce qu’il ne la connaissait pas ! Il n’était déjà pas du genre à se confier auprès des personnes qui lui étaient proches alors... Et puis cette fille... D’après tout ce qu’il avait eu l’occasion d’entendre, c’était un peu son égale féminin. Elle semblait avoir le même caractère que lui. A coup sûr, si elle était venue se confier à lui, il se serait moqué d’elle ! Alors pourquoi est-ce qu’elle n’en ferait pas autant ? Une fois qu’il se serait confié hein ? Pourquoi est-ce qu’elle se montrerait sympa avec lui alors qu’elle ne savait rien de lui si ce n’était la maison dans laquelle il était hein ? Donc voilà, il n’était pas stupide, et encore moins du genre à se montrer naïf au point de parler de quelque chose qui lui avait vraiment fait beaucoup de mal.

Elle lui dit qu’il devrait se lâcher de temps en temps parce que ça pouvait l’aider que ça permettait de se canaliser. Mais de quel droit hein ? De quelle droit se mettait-elle maintenant à lui donner des conseils ? Comment pouvait-elle se mettre à faire ça alors qu’elle n’avait rien à lui dire ? Mais c’était vrai quoi, elle n’avait absolument pas à parler de quelque chose qu’elle ne connaissait pas ! Elle ne savait rien ! Rien du tout ! Alors elle n’avait aucun droit de le juger ! Aucun ! Et lorsqu’elle poursuivit en lui disait que s’il venait à se canaliser en se confiant à elle, on ne le penserait plus méchant, il crut qu’il allait exploser ! Il se comportait comme il voulait non ? Avait-elle réellement le droit de lui dire comment il devait se conduire ? Absolument pas bordel ! D’aucune façon ! Et elle ajouta qu’elle était sûre qu’il n’était pas méchant. Elle voulait quoi à la fin ? Qu’il lui disent qu’il était du genre adorable ou un truc de ce genre ? Elle craquait totalement là !

En réalité, s’il venait à se prendre la tête, c’était probablement qu’il détestait qu’on se montre gentil avec lui. Pourquoi ? Parce que jusqu’à un certain moment, il avait toujours eu tendance à se laisser faire. A se montrer gentil à son tour. Résultat... Résultat, il se faisait avoir, on lui en mettait plein la tête et il se rendait compte qu’il avait été stupide, qu’il n’aurait jamais dû. Alors, à force, il avait tout simplement compris que se confier ne l’aidait pas. Que ça ne faisait que le blessait un peu plus. Et depuis, il avait tout simplement appris à se taire.

- Me confier ? A toi ? Tu ne me connais même pas et d’ailleurs, je ne te connais pas non plus ! Pourquoi est-ce que je me confierais ? Juste parce que tu me la demandais ? Je ne suis pas stupide au point de raconter à tout va les problèmes que j’ai, trouves quelqu’un d’autre auprès de qui tu pourras faire ta toute gentille. Une chose est sûre. Ça ne marche pas avec moi. Pas du tout.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven avait besoin de calme, et visiblement, ce n’était pas aux côtés de Vincent qu’elle ne l’aurait. Roh, il ne pouvait pas se taire cinq secondes au lieu de crier ? C’est vrai quoi, Heaven avait posé une simple question, et fait une simple remarque, et le voilà qui beuglait comme une mandragore que l’on sort de son pot ! Avec ça, ça serait le professeur Chourave qui serait contente… Une jolie mandragore à vraie forme humaine ! Bin dis donc, elle serait gâtée la vieille peau ! (Oui, vous l’aurez compris, Heaven ne l’aime pas, pourquoi ? C’est simple ! La botanique, ça salit les ongles, les vêtements et patati et patata, et lui abîme donc sa parfaite apparence physique ! Superficielle, Heaven ? Du tout !) Enfin, si c’était sa façon à lui de se lâcher, c’est lui qui voyait, mais s’il pouvait éviter de beugler dans les oreilles de la petite écossaise, ça l’arrangerait beaucoup. Là, elle avait limite envie de le bâillonner… C’est pour dire !

Heaven pouvait avoir des élans de gentillesse, de temps en temps (si si, je vous assure !!!!) mais autant le dire, cela était quelque chose de très rare ! Alors forcément, lorsqu’on ne s’y attendait pas, cela pouvait surprendre, et visiblement, cela semblait choquer le petit première. Quoi, elle avait ne réputation si horrible que ça ? Elle en serait au courant quand même ! Heaven devait bien être la pire deuxième année question « j’m’informe de ma réputation »… Alors bon… Si elle avait une réputation de ce genre, elle le saurait. Elle savait pour le Quidditch, elle savait pour les garçons, mais là, elle ne savait pas… Bon, si elle ne savait pas, c’est qu’il n’y avait pas de tâche noire, pas vrai ? (Quoi que, celle pour les garçons n’est pas vraiment blanche !)

« Ai-je seulement dis que tu devais te confier à moi ? J’en doute, je t’ai simplement demandé ce qui n’allait pas. Question à laquelle tu pouvais répondre par « rien » malgré mes dires… Tu es trop tendu, faudrait sérieusement que tu penses à te calmer, ou a voir quelqu’un… »

Bin quoi, il la provoquait, elle n’allait pas se laisser faire, si ? Non, surtout pas, surtout quand on savait que Heaven était très susceptible, très colérique et assez méchante lorsqu’on lui prenait la tête. Beaucoup de gens avaient fini par se comporter comme d’adorables caniches avec elle d’ailleurs. Pas un seul mot de travers, pas de gestes déplacés… La gamine les avait en quelque sorte dressés, et elle n’en était pas peu fière. Savez-vous la jouissance que cela peut apporté à une personne que de savoir que le comportement des gens qui l’entour est dû à sa simple prestance, au respect qu’elle dégage, au pouvoir qu’elle possède ? Non ? Et bien Heaven connaissait ce sentiment, et désirait ne jamais le voir s’envoler.

« Pourquoi es-tu venu, si tu souhaites tellement rester seul avec ta tristesse, Vincent ? »

Vincent marmonna un instant des paroles que Heaven ne put entendre. Des paroles pas bien sympas n’est-ce pas ? En même temps, venant de lui, ce n’était pas bien étonnant. Mais Clarks avait raison, elle ne lui avait pas dit de se confier à elle. Comme d’habitude, il s’était encore emballé ! Bordel, ce garçon ne savait vraiment pas être calme, il ne savait pas se calmer. Vincent Fayr était un cas désespéré qui n’avait jamais montré la moindre gentillesse. Sauf avec une fille, Fredericke. Il avait eu la chance de tomber sur elle et une amitié était née entre eux. Qui l’aurait cru ? Lui le Serpentard et elle la Gryffondor ? En tout cas, il était vraiment content de la connaître. Et espérait vraiment que rien ne pourrait détruire cette amitié. Oui parce que bon, il avait beau dire que c’était une très forte amitié, ça ne voulait pas dire qu’elle n’allait pas le trahir un jour. On lui avait déjà fait le coup après tout...

Enfin voilà quoi, il ne pouvait pas non plus se laisser avoir et se mettre à penser que tout le monde pouvait le trahir. Après tout, ce n’était pas vrai hein. Un seul être vous trahit et vous imaginez que tous les autres le feront. C’était un peu n’import quoi hein ? Mais en même temps, pas tant que ça. Après tout, le gars qui l’avait trahi était un moldu, Fredericke était une sorcière et... Bordel, il ne pouvait pas arrêter de penser à tout le reste ? Il ne pouvait pas tout simplement se concentrer sur la vue qu’il avait et sur la fille à côté de lui. Enfin... Quoique là, à la rigueur, ce n’était pas spécialement important... Ben quoi ?!

Elle lui dit que non, elle ne lui avait pas demandé de se confier mais qu’elle lui avait simplement demandé ce qui n’allait pas. Ben déjà ça, c’était la question en trop ! Il détestait se montrer faible. Normal non ? Alors voilà, le fait qu’elle lui montre qu’elle pouvait voir qu’il n’allait pas bien... C’était une preuve. Une preuve qu’il n’était pas doué pour cacher ce qu’il avait à cacher. Et ça l’énervait ! Parce qu’il ne voulait de la pitié de personne !

Elle lui dit qu’il aurait tout simplement pu répondre un « rien ». Oui, il n’aurait pas du s’emballer. Ça lui aurait tout de suite montré que ça ne la regardait pas ! Nan à la place, il... Bah ! Quel crétin !

Se passant une main sur le visage pour se calmer, il l’entendit lui dire qu’il était trop tendu, qu’il faudrait qu’il pense à se calmer ou à voir quelqu’un. Elle prenait pour quoi là ? Pour quelqu’un qui avait besoin d’aide ? Il savait se débrouiller ! Il n’avait jamais eu de problème à cacher ce qu’il ressentait jusqu’à maintenant alors ce n’était pas parce que Miss Clarks avait réussi à voir qu’il n’allait franchement pas terrible, qu’il allait se mettre à devenir gentil, à se calmer ou autre chose de ce genre.

Et là, elle lui demanda pourquoi est-ce qu’il était allé avec elle, s’il ne voulait pas se confier à elle. Elle le surprit en l’appelant par son prénom. Tiens, elle le connaissait ? Bah... Il connaissait bien le sien après tout. Alors... Pourquoi est-ce qu’il était venu se foutre à côté d’elle ? Très bonne question quand même. Mais bon...

- J’ai voulu venir près du lac et quand je t’ai vu je me suis dit que je n’étais pas obligé d’être tout seul alors je me suis mis à côté de toi. Je ne vois pas où est le problème. Et si vraiment je tenait à partager toutes ses petites choses qui me mettent les nerfs, je ne le ferais pas avec toi mais avec mes amis.

Ses amis ? Ah, ah... Il n’avait qu’une amie. Mais bon, il ne pouvait tout de même pas se permettre de dire qu’il n’en avait qu’une hein. Elle se serait encore plus foutu de lui.

» PV l Calm down
» . a meeting under the storm