Cette journée là s’annonçait comme tous les autre samedis que Juliette avait connus depuis le début de sa petite vie, bien qu’elle ne fut pas comme les autres...
Assise dans la grande salle, en train de manger son petit déjeuner, la brunette parlait avec ses copines de Serdaigle et rigolait tout bonnement. Avec la semaine qu’elle venait de passer, Juliette avait bien raison de vouloir rigoler un peu. En effet, ces temps-ci, les professeurs se faisaient hargneux. Devoirs par-dessus devoirs, aucun temps pour respirer, des soirées à étudier, waouh, quelle vie ! Enfin, c’était ce à quoi se résumait la semaine de notre bleue et bronze.
| Juu’ | « Je file les filles, j’ai des choses à faire. À plus ! »
Décrochant un sourire radieux à ses copines, Juliette se leva et pris son sac à dos avant de quitter tout bonnement la table des Aigles pour s’engouffrer dans les couloirs de l’école. Après maints détours de couloirs, notre grecque arriva enfin à destination : Elle entra dans sa Salle Commune et monta dans son dortoir. Poussant un soupir las, la jeune sorcière déposa son sac à dos et pris place sur son lit. Kwélé, son hibou, ne devrait pas tarder à arriver. En effet, le samedi était la journée de la semaine durant laquelle Juliette devait se rendre à la volière pour y recevoir les lettres d’Olye’ et de son père. Aussi, la bleue et bronze attrapa d’un geste rapide de la main une de ses vestes qui traînait sur son lit et quitta prestement son dortoir, direction l’extérieur de Poudlard.
Lorsque notre petite Serdaigle mis les pieds dehors, elle sentit tout de suite l’air froid du début de l’hiver lui chatouiller le bout du nez. Autour d’elle, le vent semblait déchaîné et les arbres recouvert d’une poudre blanche qui n’était pas inconnue à la fillette : En effet, les premières neiges avaient déjà recouvertes Poudlard d’un drap blanc immaculé. Le tout était plutôt enchanteur à voir, pour être honnête. Pour sa part, Juliette ne se plaignait pas face à la venue de l’hiver. Non, car depuis qu’elle était enfant, la méditerranéenne avait toujours adoré l’hiver. Elle était née pendant cette période, après tout, ce qui faisait en sorte qu’elle avait quelques affinités de plus pour cette saison.
Souriant à pleines dents, miss Horuni arriva rapidement au pied de la tour nord et monta doucement les marches, ses empreintes de pas laissant des traces dans la neige fraîche. Puis, au bout d’un moment, Juliette atteignit le haut de la tour. Lorsqu’elle y pénétra, la bleue et bronze aperçu sa chouette, Kwélé, avec une seule lettre à la patte. Un visage radieux à l’idée d’avoir des nouvelles soit de son père, soit d’Olye’, Juu’ s’approcha de son hibou et détacha la lettre accrochée à sa patte. L’écriture était fine, on pouvait même voir des taches plus claires, qui laissaient comprendre la trace de larmes.
« Coucou ma puce,
J’ai de mauvaises nouvelles. Quand je dis mauvaises, ce sont de très mauvaises. Pour être franc, je n’ai aucune idée comme te l’annoncer. Je vais donc y aller très rapidement, pour que tu ne souffres pas trop. Hier soir, Nathan est mort. Il a été torturé et tué par un Mangemort, appelé Avery Junior. Je n’en sais pas plus pour le moment, honnêtement. Je suis tellement navré, ma chérie... Je voudrais t’avoir près de moi, si tu savais à quel point... Je sais comment la découverte de cette nouvelle doit être dure pour toi, j’en suis conscient. Je veux que tu saches que Nathan est heureux d’être mort en défendant le monde de la magie noire. Il a toujours été contre cette branche de magie, je le sais, et cela me rassure de savoir qu’il repose en paix.
Les funérailles auront lieux durant les vacances de Noël. Cette année, étant donné que... Enfin, tu comprends... J’irai te chercher le 27 Décembre. Je serai accompagné de Karelle et de July. Nous t’attendrons à Pré-au-Lard, comme Nath... Enfin, nous t’y attendrons. Je suis navré de te l’apprendre, mais tu devras annoncer la nouvelle à Léa. Je compte sur toi. Je t’aime plus que tout et j’espère que tu vas bien.
xxx,
Papa. »
Non. Non. Pas ça. Tout mais pas ça. Se faire expulser de Poudlard lui paraissait une bonne nouvelle comparé à ce qui se trouvait dans la lettre. C’était impossible... Nathan, lui, était invincible. Il ne pouvait pas être mort. Non, c’était impossible. Sans pouvoir se retenir, Juliette éclata en sanglots. Comment cela était-il possible ? Non, pitié... Maintenant accroupie par terre, des larmes coulant tel une rivière, Juliette ferma les yeux. Son frère. Son frère qu’elle aimait tant. Son protecteur, son ange gardien... Qui devenait à partir de maintenant un véritable ange. Délicatement, entre deux sanglots, la Serdaigle se leva et riva son regard vers l’extérieur. Si seulement tout cela n’était qu’un rêve... Nathan ne pouvait pas être parti, non... Laissant son esprit divaguer et continuant de pleurer, Juliette pris place sur le banc dans la volière et y resta pendant un moment. Puis, la gamine finit par comprendre que tout cela n’était pas un rêve, mais bien la vérité. Elle se leva donc d’un bon et fonça vers le parc, révoltée et désespérée. Aujourd’hui, une partie de son âme l’avait quittée.
{ Terminé.
]