Première soirée du club de Slugh [Terminée]

Alors que Raphaël terminait son verre, Myrielle prenait la parole après un sifflement désaprobateur très significatif qui ne pouvait échapper au groupe d'amis. Ce qui retint son attention ce fut le -...cette petite teigne pourrie gâtée. Raphaël se mordit l'intérieure de la joue pour ne pas s'exclaffer, mais son léger sourire trahit quelque peu le fond de sa pensée. Il n'aurait pas mieux dit que la jeune rousse. Hum...il n'était pas surpris par une telle réaction au finale. Son amie avait un tempérement de feu et elle n'appréciait pas Pansy. Un nouveau point en commun! Pansy était comme une sorte de mouton noir pot-de-colle au venin aiguïsé pour l'occasion. Myrielle trouvait qu'elle s'occupait de ce qui ne la regardait pas, et bien il voyait les choses comme elle. Parkinson tournait trop autour de Drago...elle tournait aussi trop autour de Daphné à son goût en tout cas. Bon, évidement cette fille n'était pas le mal incarné _il existe déjà d'ailleurs_ elle avait aidé Daphné sur certains "points", mais il voyait d'un mauvais oeil que sa petite amie fréquente une vipère telle qu'elle. De toute façon, personnellement, il faisait tout pour l'éviter. Il ne lui adressait que rarement la parole, à par un bonjour et bonsoir, il passait ensuite très vite à autre chose. Il préférait largement _et on le comprend_ passer son temps avec ses amis, ceux qui ne lui tapaient pas sur le système à tout bout de champs.

En ce qui concernait Myrielle et son autre déclaration -Je suis née pour protéger Drago.-, n'importe qui aurait pu l'interpréter à sa façon et en donner une conclusion totalement erronée si un ignare _ou un imbécile, au choix_ était présent. Qui ne connaissait pas les Symphonie et leur mission devait être originaire d'une autre planète...à moins simplement d'être d'un autre "monde" social. Ca aussi ça pouvait être envisageable. Ceux qui l'entouraient en tout cas en était pleinement conscient. A votre avis pourquoi portait-elle toujours sous ses vêtements des poignards? Pas pour faire jolie! Quoi que ça apportait un petit quelque chose de sexy et de dangereux chez la demoiselle. Enfin bref...tout ça pour dire que Myrielle, jusqu'à temps qu'elle ait réglé le problème, était le "garde du corps" de Malefoy comme il était convenu depuis toujours. Par contre, il était clair, comme venait de le soulever Myrielle, qu'on ne pouvait pas en dire autant de Pansy qui n'avait ni le mental ni la carrure pour protéger qui que se soit.

Quand elle reprit à nouveau la parole après avoir terminé le verre qu'Alexis venait de lui apporter, il se rendait compte qu'elle n'avait pas tort. Le père de Théo était à Azkaban, en faisait-il toute une histoire? Mulciber et Dolohov aussi avaient été envoyé à Azkaban...mais c'était quelque peu différent vu que eux, ils n'avaient pas d'enfants à Poudlard. Dans tous les cas, il n'y avait que Drago pour être aussi désagréable avec son entourage. N'importe quel prétexte jouait en sa faveur ce qui avait le don d'en énerver plus d'un.

- Ouais, enfin c'est Drago aussi..., fit-il l'air de rien, mais sous-entend par-là qu'il ne fallait pas non plus s'en étonner.

En parlant d'Azkaban, il savait que Myrielle était plus aisée de savoir son frère aîné derrière les barreaux qu'en liberté. D'ailleurs, ne s'était-il pas échappé avec les autres l'année dernière? Il n'était plus sûr de la réponse. Il préféra de toute façon s'abstenir de tout commentaire imprévu et indélicat. Il n'était pas concerné par cette histoire familiale, il optait donc pour le silence. Chacun prenait l'incarcération d'un proche plus ou moins bien selon le contexte. Lui, il n'avait personne qui ait côtoyé la tristement célèbre prison des sorciers. Il ne pouvait être sûr en réalité puisque ses parents, oncles et tantes lui cachaient une bonne partie du passé familial, de quoi être enchanté *très ironique*! Il savait qu'il y avait eu une bataille au manoir d'Halifax, là où il avait passé son enfance, mais il n'avait jamais su qui était qui. Sa famille était-elle du côté du Ministère ou de l'autre côté de la barrière, aux côtés du Lord? Il n'avait jamais eu la réponse. Peut-être qu'au final il avait un membre de sa famille à Azkaban, mais lui, il n'en savait rien. Et puis de toute façon, il ne s'en portait pas plus mal parce qu'à force de creuser, il était tombé sur de sacrés cadavres. Il eut un léger sursaut quand il entendit un bruit de verre brisé. Automatiquement, il se tourna vers Myrielle et constata qu'elle l'avait éclaté grâce à sa poigne de fer. Il resta interdit quelques secondes, constatant que cette histoire devait vraiment l'ennuyer plus qu'il ne l'aurait imaginé. Des morceaux de verre jonchaient le sol mais ce n'était pas ce qui était le plus important à cet instant, mais la main en question. Ce qui l'ennuyait, c'était de voir que Myrielle s'obstinait à ne pas montrer sa main à Alexis. Elle saignait, c'était évident!

Cet épisode lui rappelait un autre. C'était il y a deux ans à peu près et Myrielle lui était rentrée dedans sans faire attention alors qu'elle faisait son jogging matinal. Elle était tombée et s'était égratignée la paume de la main. Il avait donc sorti sa baguette et soigné sa blessure. Bien que superficielle, il n'avait pas voulu que la jeune fille reste ainsi. Il la savait forte physiquement, c'était indéniable. C'était d'ailleurs un aptitude qu'il respectait chez son amie, mais il n'était pas nécessaire qu'elle se blesse et "souffre" (même si la blessure était minime) ainsi. Un silence gênant s'installa entre les trois amis _Alexis étant parti chercher un autre verre_ qui fut brisé rapidement par la jeune rousse. Une brute? Ooh, il n'irait pas jusque là. Disons qu'elle avait du tempérement et qu'elle avait reçu une éducation des plus musclée. Son rire en plus n'était pas ce qu'on pouvait appeler un rire joyeux. Il sonnait plutôt faux à son oreille, mais il n'avait pas besoin de se poser des questions pour en connaître la vraie raison. Rire de soi est-il vraiment la meilleure des solutions en ce moment?

- On sait que tu es forte Myrielle, mais...ne devrais-tu pas soigner cette plaie? dit-il en essayant de cacher son inquiétude pour son amie.

Il ne pouvait pas refaire ce qu'il avait fait il y a de cela deux ans, c'est-à-dire lui prendre la main et la soigner...Bien qu'en étant son ami, et pour son bien _vu qu'elle est têtue_ il aurait très bien pu se le permettre, mais il doutait que Myrielle accepte. Et puis Alexis aussi était là (enfin dans les parages). Si lui ne l'avait pas fait, ce n'était sûrement pas à lui de le faire. Il s'abstint donc de faire le moindre geste. Ce n'est pas comme s'il voulait finir médicomage. Et puis ça l'ennuyait de la voir ainsi aussi.

- Et tu n'es pas une brute! rajouta-t-il enfin certain de ce qu'il disait, et ça se voyait.

Effectivement, il n'avait jamais vu Myrielle comme une brute. Même quand elle avait remonté les bretelles de certains, même quand elle avait menacé Siegfried avec son poignard ou même à cet instant présent où son verre s'était brisé sous sa poigne. L'atmosphère lourde, il décida qu'il était temps de changer de conversation. Ils partaient tous chez eux demain, autant ne pas finir l'année dans cet état d'esprit.

- Au fait, vous comptez faire quoi pendant les vacances? demanda-t-il pour changer de sujet.

Il déposa son verre vide sur la table à proximité et revint ensuite à la conversation. C'est vrai qu'il ne savait pas trop ce que ses amies _Dawn et Myrielle ici présentes_ comptaient faire pour les fêtes de fin d'année. Allaient-elles rentrer chez elles ou bien voyager un peu et partir en vacances dans un pays étranger?

Quand Myrielle n’allait pas bien, elle s’auto mutilait toujours les mains. Quand son frère avait été envoyé à Azkaban et que dans le même temps Isaac l’avait quitté, elle avait frappé dans un gros chêne jusqu’à ce que ses os se brisent… et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ce genre d’acte violent et irréfléchi la prenait souvent. Myrielle ne tapait jamais autrui pour se soulager, se faire mal à elle même était beaucoup plus rapide, d’autant qu’elle était plus ou moins insensible à la douleur. Raphaël, moins au fait des tendances destructrices de son amie que Dawn, semblait s’inquiéter de cette petite plaie de rien du tout. La rousse s’en sentit quelques secondes agacée mais ce sentiment s’estompa rapidement.

« Ce n’est qu’une petite coupure de rien du tout, je ne la sens même pas. » Mais pour rassurer tout le monde, Alexis y compris, elle se baissa, souleva sa jupe discrètement en se mettant un peu derrière Raphaël (elle est costaud mais Raph’ est plus large d’épaule qu’elle quand même XD) et détacha la gaine de son poignard. Elle se releva ensuite et prit une fiole qui était coincé entre le cuir et le poignard.

« Tu peux me tenir ça ? » Demanda-t-elle à Dawn en lui tendant son arme. Elle ouvrit ensuite la fiole avec ses dents et laissa l’onguent qu’elle contenait couler sur sa plaie. Elle prit ensuite un mouchoir et en entoura sa main en serrant fort. Le problème était réglé, tous le monde serait satisfait. Enfin presque… Dawn ne serait pas sa dupe, elle l’avait bien compris à son regard mais en réponse, Myrielle lui fit un sourire qui signifiait « Ce n’est rien, je t’assure. » Connaissant la russe, elle ne s’en sortirait pas simplement avec quelques paroles, Dawn n’avait pas été préfète pour rien, tant pis, après tout, ça ne coûtait rien de dire à sa meilleure amie que Myriam était morte.

Quand Dawn lui proposa d’aller voir son filleul l’été prochain, elle lui fit un sourire poli. En réalité, s’il y avait bien une famille qu’elle n’avait aucune envie de voir c’était bien celle d’Isaac et Dawn mais depuis le début, elle esquivait habilement la chose. Enfin, peut-être qu’elle n’y couperait pas finalement… en y allant avec Alexis et en évitant subtilement le père d’Isaac, ce serait peut-être faisable. Oui, Myrielle avait des envies de meurtres à l’encontre du père de son ex petit ami, mais c’était un sentiment qu’elle ne partageait avec personne parce qu’il n’avait aucun intérêt.

« J’essaierais de passer rapidement. » Promit-elle donc alors que son petit ami lui ramenait un autre verre.

Et enfin, elle répondit à la question de Raphaël.

« Je reste à Poudlard, ma sœur et mon frère aussi de toute façon. J’aurais pu rentrer en France, m’occuper de Joshua, mais je préfère rester ici. »

Son regard croisa à nouveau celui d’Alexander qui l’observait de loin mais elle ne cilla pas. S’il le prenait comme ça… Elle lui couperait l’herbe sous le pied, et elle éviterait au passage un interrogatoire de la part de Dawn.

« Ma grand-mère est morte, j’ai peur que si je sors de l’école, Nathan ne cherche à me voir, c’est aussi pour cette raison que Clément va rester ici, quant à Clara, je pense que c’est pour ne pas rentrer seule chez nous. »

Voilà qui était dit, ses amis savaient enfin ce qui rendait Myrielle aussi bizarre. Mais elle en parlait sur le ton de la conversation la plus banale, et seule sa main, crispée sur son nouveau verre, trahissait son désarroi. Alexis posa les mains sur sa taille, elle laissa son dos s’appuyer sur son torse, mais elle ne leva pas les yeux sur son visage. Elle avait à nouveau cherché un contact visuel avec Alexander mais il l’évitait. Très bien, qu’il le prenne ainsi. Au fond, peu lui importait. Ce n’était pas comme si elle était triste ou quelque chose comme ça, non, ça ne la rendait pas triste. D’ailleurs, elle fit un sourire des plus avenants à Raphaël et lui renvoya la question de Dawn.

« Alors, Raph’, il n’y a que toi à ne pas avoir encore dit ce que tu faisais de tes vacances. »

[705]

AAA par A.S. 20.10.08

Certes, la coupure n'était pas grave mais il était comme ça. Le bien-être de ses amis était important à ses yeux. Il se souciait d'eux, c'était déjà une grande avancée pour quelqu'un qui était à l'époque plus renfermé qu'autre chose. Des autres, il s'en foutait comme de l'an 40 par contre. De toute façon, on évolue tous, personne n'y échappe. Il ne fit aucun mouvement lorsque Myrielle se cacha en partie derrière lui. Ca semblait logique pour le jeune homme mais peut-être pas pour tout le monde. Après tout, la jeune Symphonie renvoyait autour d'elle une image bien différente de ce qu'elle montrait à ses amis. Avoir la Perfect dans son dos pouvait se réveler dangereux...quoi qu'il doutait grandement qu'elle soit du style à attaquer quelqu'un dans le dos. C'est plus le genre à affronter les problèmes en face, faisait fit du danger. Bref, après avoir confiée sa dague à Dawn et avoir versé d'une fiole un liquide sur sa main, ils changèrent de sujet. Pas besoin de s'attarder sur un sujet dont visiblement Myrielle n'accordait que peu d'importance en apparence, mais Raphaël n'était pas dupe pour autant.

Dans toute cette ambiance "polyvalente", il espérait qu'ils n'iraient pas tous se coucher avec un mal de tête mémorable. Les soirées de ce genre pouvaient aussi bien être ennuyeuses à mourir que riches en rebondissements. A cet instant, il ne savait trop quoi penser. Le début de soirée était certes ennuyeux, mais la suite était plus intéressante au final...même si ce n'était pas particulièrement 'joyeux'. En tout cas, changer de sujet était peut-être le choix le plus judicieux. Les vacances d'hiver aussi pouvaient être intéressants _dans une certaine mesure_. Après tout, ça permettait d'en apprendre un peu plus sur les habitudes de ses amies. Cependant, il n'aurait pas cru déclencher cette enthousiasme chez Dawn. Un sourire sincère aux lèvres, elle se tourna vers lui pour lui faire part de ses projets de vacances, invitant par la même occasion Myrielle à venir si elle le souhaitait. Raphaël se doutait qu'elle rentrerait en Russie, mais comme il n'en était pas sûr, au moins il le savait avec assurance. Par contre, il n'aurait pas pensé qu'Isaac serait du voyage. Pour inviter son petit ami jusque chez elle, connaissant la Russe, c'était que la relation entre les deux Serpentards devenait vraiment sérieuse. Ce qui le fit sourire, c'était son enthousiasme, presque 'gaga' il faut le dire, pour son filleul Ian. Combien de fois il avait eu sa photo sous le nez face au bonheur et à la fierté de Dawn d'en être la marraine. Même dans les vestiaires quand il se préparait mentalement à entrer dans le stade, elle pouvait vous mettre les photos d'un joli bambin sous les yeux, vous vantant sa bouille. Il voyait une autre facette de la personnalité de son amie et il aimait ça. C'était même 'attendrissant', même si Raph' ne l'avouera jamais. Il n'était pas du genre à finir limite gaga.

Tiens, Ian! A chaque fois ça lui rappelait son frère. Il en avait d'ailleurs fait la remarque à Dawn, lui indiquant que son aîné aussi portait ce nom. C'était plus irlandais que russe, il n'y avait pas à dire, mais comme le père était Monsieur Irving, il trouvait ça normal au final. C'était le 3ème prénom de Sam. Samuel, Carson, Ian Gibson pour être exact. Tout comme lui avait plusieurs prénoms. Tiens, il ne savait même pas si ses amis avaient eux aussi une suite interminable de prénoms dont les parents adoraient les attifer.

- Ah oui, le petit Ian. Il ne te reste plus si longtemps à faire à Poudlard. Et puis il y a toujours les prochaines vacances d'été.

Aucun doute, Dawn était folle de son filleul. Lui, il n'était le parrain ou l'oncle de personne et ça lui convenait parfaitement. Il ne se sentait pas assez responsable pour avoir un tel rôle à jouer auprès d'un enfant. Dawn était bien plus douée dans ce domaine que lui, il n'en doutait pas. Il n'y avait qu'à voir quel point elle parlait de lui avec enthousiasme car ses yeux s'allumaient et son visage changeait lui aussi. En tout cas, la jeune russe l'invitait à passer s'il en avait l'occasion. Prochainement non, il ne quittait pas le pays pour Noël, mais sûrement en été où il passerait sûrement une semaine ou deux avec sa cousine Jade. La suite de sa remarque le fit rire. Il reconnaissait bien là la jeune fille. Il lui sourit, amusé par cette pensée qui était digne de son amie. Après tout, elle avait bien le droit de vanter la bouille "irrésistible" de son filleul.

- Pas en cette fin d'année mais peut-être cet été je pense. Je vais passer un peu de temps avec ma cousine pas loin de Saint-Petersbourg. Je viendrais sûrement à ce moment-là, fit-il d'un sourire rieur.

Quant à Myrielle, elle acceptait l'offre poliment, il sentait un 'truc' sur lequel il ne mettait pas de mots. C'était peut-être mieux ainsi. Depuis quelques temps, Raph' avait 'rangé' ses dons dans un tiroir qui malheureusement s'ouvrait quand il ne le voulait pas. Tout ne pouvait se contrôler, et le cadet des Gibson l'avait appris à ses dépends. Enfin bref, Myrielle quant à elle décidait de rester à Poudlard...pour des raisons qu'elle expliqua très vite par la suite. Ah okay, d'accord! Nathan était en parti responsable. Il pouvait comprendre dans un sens. Il était paraît-il violent et mangemort de sûrcroit. Il ne valait peut-être pas mieux quitter les murs protecteurs et rassurant de l'Ecole. Par contre, il ne s'attendait pas à apprendre que la grand-mère de son amie était décédée. L'était-elle de mort naturelle ou bien l'avait-on aidé à mourir brusquement? Ca, ce n'était pas ses affaires! Cependant, il comprenait maintenant pourquoi Myrielle n'allait pas bien depuis quelques temps. Certes, elle en parlait d'un air détaché, mais personne n'était dupe, surtout pas ceux qui l'entouraient.

- Je suis désolé d'apprendre ça, dit-il songeur.

Par contre, Raphaël eut un moment de bref flottement, semblant ne pas trop comprendre les propos de la jeune rousse. Euh...Mymy tu peux répéter j'ai pas capté??! Sa soeur? Euh...d'accord, il savait qu'elle avait un demi-frère à Gryffondor, mais une soeur? Il eut un léger froncement de sourcils, cherchant qui pouvait bien être cette soeur qui lui avait échappé. C'est vrai quoi, ça peut être un brin perturbant! Ce ne fut que lorsqu'elle prononça le prénom de Clara, une élève de Serdaigle, qu'il tilta enfin. Aaaah oui! Toppinen! Oui oui, la soeur de coeur de son amie. Ca y est, il s'en souvenait! La fatigue...!!! Dans tous les cas, elle n'avait pas tort et elle faisait bien de rester à Poudlard. Avec Nathan dans les parages, on ne savait jamais. Bon...il avait posé une question qui lui était retournée. Elles s'étaient toutes les deux adressées à lui l'une après l'autre, l'empêchant de s'esquiver s'il l'avait voulu...ce qui n'avait pas été son intention. Il répondit au sourire de Myrielle et répondit naturellement.

- Je vais à Londres passer les fêtes chez mon frère avec son amie. Et puis, qui sait, peut-être qu'on ira faire un tour chez mes parents à Halifax pour leur souhaiter la bonne année, mais ça ne m'enchante guère. Des fêtes tranquilles, c'est tout ce que je demande, dit-il en finissant sa phrase par un sourire songueur.

Myrielle et Dawn savaient que Raphaël ne s'entendaient plus réellement avec ses parents depuis près de 4 ans. Elles savaient qu'il n'en parlait pas et quand c'était le cas, c'était toujours avec détachement. Cependant, elles n'avaient jamais trop su pourquoi, juste qu'il passait à présent toutes ses vacances chez son frère aîné à Londres. Ce désaccord de longue durée entre Raphaël et ses parents était en rapport avec son retrait de Poudlard lors de son passage en deuxième année, mais elles n'en savaient pas plus.

- Noël à Londres...ouais, je vais en profiter. Ca me fait penser que je n'ai toujours pas fini mes achats. Au fait, si en montant dans votre dortoirs ce soir vous vous demandez de qui est le paquet vert et blanc posé sur vos lits, il est de moi. Je suis désolé, j'ai totalement omis de mettre une carte avec les présents, fit-il d'un sourire désolé.

Ce qui n'était pas dans ses habitudes en fait, mais vu qu'il avait été pas mal absorbé, il avait oublié les cartes.

Tout était effervescence autour d’elle. Du monde, que du monde….c’est comme ci Ernie était une fleur et que les abeilles se bousculaient pour la butiné ou pire un morceau de viande affectionner par une colonie de mouche…enfin bref ca devenait presque étouffant. Elle était un peu distante de tout ca de toute façon elle ne connaissait presque personne…et puis les mondanités n’étaient pas vraiment ce qu’elle aimait…même dans son travail elle trouvait toujours le moyen de les éviter de toute façon Verpey préférait lui-même faire ca…mais parfois elle ne pouvait pas y échapper. Et puis son patron était tellement incompétent en matière de relation avec pays étrangers qu’il mettait la pagaille partout ou il passait. Elle sourit à la dernière réunion qu’il avait eue avec le ministre de la magie bulgare…encore pire qu’a la première coupe du monde…

Elle jeta un coup d’œil discret autour du petit groupe, elle ne voulait pas paraitre impolie mais elle en avait un peu assez de les entendre brailler. Heureusement elle fut sauvée une petite seconde par un jeune homme qui arriva dans le groupe. Lily sourit au moins elle connaissait une personne de plus. Elle croisa le regard de Raphaël qui s’étonna des sa présence. La jeune passa son regard du petit frère au grand frère, ils se ressemblaient bien tout les deux….et étaient aussi complice que elle et Ethan. Raph s’approcha d’elle pour la saluer. Elle aimait bien le jeune homme même si les premiers temps il lui rendait la vie un peu impossible.

« Je suis ravie de te voir aussi Raphaël, passe une bonne soirée. » lui dit elle dans un sourire.

Elle se mit un peu à par du groupe de quelque pas et écoutait ce que les adolescents racontaient. C’était amusant de se replonger dans cet univers bien que eux soient un peu trop coincer à son gout…Ce que ca pouvait être soutenue…quel âge avaient ils déjà ? 15ans ou plus peut être. Lily soupira.

*Ce que j’aimerais à mes quinze ans….tu l’as dit ca serait moins compliquer que ce que tu as à faire aujourd’hui…je te le fais pas dire….tu crois que….non on y échappera pas, de toute façon ca se voit quand même….mouais…*

Lily regardait maintenant Samuel du coin de l’œil qu’est qu’il attendait qu’elle prenne racine. Non parce que ses jambes étaient un peu lourde la. Il s’avança vers elle discrètement. C’était sa spécialité. Il y a quelque année elle ne l’entendait même pas venir pour d’elle et cela la faisait hurler lorsqu’il murmurait à son oreille. Le nombre de fois ou elle avait frôlé la crise cardiaque. Lorsqu’il lui prit son bras elle lui sourit.

*j’ai faillit attendre tu sais*

Elle posa une main sur son bras, alors qu’il l’emmenait loin de la foule. Un endroit un peu reculer et calme ne lui ferait pas de mal. La jolie blonde savoura son contact, la paume de sa main directement sur son avant bras. Sa chaleur lui avait manqué surtout ces derniers jours. Sa voix aussi, elle frissonna légèrement en l’entendant prononcer son nom.

« Joyeux noël à toi aussi Samuel. »

Ils continuèrent à avancer un peu avant de s’arrêter. Elle était un peu tendu maintenant parce qu’elle savait qu’ils allaient devoir parler. Finalement elle ne devrait peu être pas lui dire maintenant. Mais elle ne pouvait se résoudre à ca, depuis le temps qu’elle voulait lui annoncer. Il était étonné de la voir ici, elle aussi, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était venue….ah Si Roze, elle l’avait convaincu….elle et ses fichus intuitions à la noix. Elle tapota sa main alors qu’il lui disait qu’il était ravi de la voir et que ce n’était pas dans son attention de ne pas lui avoir donné de nouvelle. Elle passa une main dans ses cheveux longs…un peu anxieuse.

« Je suis contente de savoir que d’une certaine façon je t’ai manqué. J’ai passé pas mal de temps au boulot fallait que je règle quelque problème de paperasse avant…. »

Elle se tu un moment avant son arrêt de travail ou avant la naissance des jumeaux…comment lui dire ca. Oui parce que elle se voyait mal le lui dire comme ca de but en blanc ou alors elle aurait du s’entourer d’un gros nœud rouge et de lui crier un « surprise »….au risque ce soit lui qui fuit pas question. Maintenant qu’elle était presque libre de toute engagement elle n’allait pas le laisser partir loin d’elle pas question.

« Avant mes vacances…je prends des vacances un peu longue… »

*Oui c’est ca un peu longue, n’importe quoi….bah je fais au plus presser…..demande lui s’il ne trouve pas que tu as grossi et que tes seins ont enflé et n’oublie pas de lui dire que tu es séparée de simplet que le divorce va pas tarder à se faire….hum*

« J’ai des millions de chose à dire mais ce soir n’est pas le bon soir je pense Samuel. Il n’y a qu’une seule question qui me trotte la tête je vais te la dire mais avant tu me trouves pas un peu grossi…..oui je sais ce que tu vas dire c’est l’art de changer de sujet façon Silverstone mais ca a tout de même un rapport avec ma question….. »

*es-tu prêt?*

Lily savait exactement ce qu’elle voulait dire et elle savait aussi que pour le jeune homme ce n’était pas très parler. Dans cette petite question était il prés à faire sa vie avec elle et surtout à assumer les conséquences de leur dernier rendez vous. Elle lui sourit tendrement les communications par penser c’était bien pratique tout de même.

*J’ai faillit attendre tu sais*

Un sourire s'afficha sur ses lèvres. Bien qu'étonné, il était content de la revoir enfin. Après tout ce temps éloigné d'elle, il se sentait soudainement plus serein à ses côtés. Peut-être une simple impression au fait que c'était enfin les vacances pour lui aussi, qui sait? Etrangement, lui il la trouvait un brin tendu. Etait-ce son bras sous le sien? Sa main sur son bras? Peut-être s'était-il montré trop familier. Hum...trop familier, vous voulez rire? Cela faisait bien longtemps qu'ils avaient dépassé ce stade là. Samuel jeta un oeil autour d'eux. Il avait eu l'esprit de s'éloigner assez pour ne pas être entendu. Certes, ils pouvaient être vu ensemble sans problème, mais leur conversation devait rester confidentielle. Ce n'était pas le moment qu'on raconte partout que le Capitaine de l'équipe nationale anglaise avait une aventure avec une femme mariée -_-". Bigre! Bonjour le scandale! La Presse en ferait ses choux gras, son manager serait fou, son père l'épinglerai et...et Heather ne lui pardonnerait sans doute jamais. Sans parler du mari jaloux. L'était-il au fait? Aux yeux de Samuel, sans aucun doute vu la femme superbe qu'il avait épousé. Rien que cette idée pouvait miner n'importe qui. C'était sans compter sur Sam et son tempérament de feu.

Il se détacha d'elle, se mettant face à la jolie blonde pour discuter les yeux dans les yeux. Alors qu'il allait ajouter quelque chose, il se retint, constatant d'un simple regard que Lily voulait lui dire quelque chose. Même après ces quelques années passées loin de l'autre, il était étonnant de voir à quel point ils se comprenaient sans avoir besoin de parler. Il faut dire que les dons de l'aîné des Gibson aidaient pas mal aussi. Alors qu'il se demandait depuis plusieurs jours pourquoi il avait accepté l'invitation du professeur Slughorn, il se rendait compte qu'il n'avait pas fait un mauvais choix. Pour cause, Lily-Roze se tenait juste à un mètre de lui. Il ne s'était pas vu depuis trois mois environ et depuis lors, Sam n'avait fait que travailler. Il avait passer deux séjours à l'étranger. Un en Allemagne qui avait des plus olé olé (non non, c'est pas ce que vous croyez) et un autre en Roumanie où une compétition de deux semaines avait eu lieu. Bien évidement, ils avaient remporté le championnat, au grand damne des roumains. D'ailleurs, Sam avait reçu un colis piégé à sa chambre d'hôtel et il lui aurait explosé à la figure si son pote et coéquipier Jones ne l'avait pas ouvert à sa place, se retrouvant totalement défiguré. Le visage violet, boursouflé, recouvert de cloques putrides et de longues tentacules qui tentaient à chaque instant de l'étrangler sournoisement. Heureusement que Sam avait été dans la pièce à côté et avait pu sauver son ami qui se tortillait par terre pour échapper aux liens gluants qui l'ensseraient violement. Malheureusement, le pauvre type avait du être envoyé d'urgence à l'hôpital puis à Ste Mangouste dans les heures qui suivirent. Gibson avait été ensuite d'une humeur massacrante avec tout le reste du staff et de l'équipe jusqu'à temps de rentrer en Angleterre. L'affaire avait été étouffée pour ne pas provoquer de scandale inutile, mais tout de même...

En fait, il repensait au boulot parce que la jeune femme venait d'aborder le sien...et comme les deux jobs étaient étroitement liés... Ce qui attira son attention, ce fut le geste qu'elle venait de faire. Un geste certes tout à fait banal pour bon nombres de personnes, excepté pour Sam qui connaissait très bien Lily-Roze. Elle était anxieuse...D'ailleurs, même si ce n'était pas flagrant, certaines mimiques ne trompaient pas. Euh...Avant quoi? Elle devait régler quelques problèmes avant quoi? Automatiquement, ce qui vint à l'esprit du jeune homme, c'était pour raison professionnelle. Elle devait se rendre à l'étranger pour organiser quelque compétiton à l'étranger pour l'Angleterre, mais en repassant dans sa tête les prochains championnats à venir, il n'y en avait aucun à préparer. Celui qui avait lui dans trois semaines se passait en Ecosse. Quant à l'autre qui se déroulait dans 2 mois, il était déjà près, les autorités françaises ayant pris les meilleures précautions. Esperons que les français aient fait pour une fois du bon travail. Ils étaient parfois aux limites du ridicule. Voilà pourquoi ces derniers n'étaient pas souvent pris au sérieux. Enfin bref...avant quoi était la question qui tournait dans sa tête sans trouver de réponse...C'était sans compter sur Lily-Roze qui venait à son secours pour lui donner une explication des plus...inattendue...!!! Euh...Lily prendre des vacances?? Avait-il bien entendu? Non parce que Lily et vacances, ça n'allait pas très bien ensemble. Quand ils étaient encore ensemble, bien qu'un emploi du temps overbooké, il avait réussi à se prendre une semaine de vacances loin des terrains de Quidditch et évidement, il avait demandé à Lily de partir en vacances avec lui. Malheureusement, elle ne pouvait pas alors Samuel était passé au-dessus, avait fait appel à des contacts au Ministère puis avait réussi à débloquer des jours de congés pour Lily. Donc comprenez son étonnement. Il était bien connu que la jeune Silverstone était une travailleuse, à la hauteur de chaque tâche qu'on lui imposait, prenant même de lourdes responsabilités quand son idiot de patron n'était même pas capable de prendre le téléphone et de passer un coup de fil. En prenant des vacances, cherchait-elle à faire écrouler le Département des Sports Magiques? Non parce que ça risquait d'être le cas si Lily faisait une pause....un peu longue.

- Des vacances? Tu m'étonnes là! Toi sans qui le Département ne s'en sortirait pas!? Il va y avoir des têtes qui vont tomber..., dit-il mi-amusé, mi-étonné.

La suite cependant des évènements n'était pas très loin. En fait, la suite se trouvait dans la tête de son ex. Lily et Roze...inimitables!! Mais il ne s'attendait sûrement pas à ça. Pour dire vrai, il ne comprenait pas tout là. Pendant que Roze se manifestait, son regard se posa instinctivement sur les seins de la belle blonde. Non, Sam n'est pas un pervers. Qu'elle a grossi? Ses seins ont enflés?? Il releva les yeux au bout de cinq secondes. Effectivement sa poitrine semblait plus...volumineuse, mais comme il ne l'avait pas vu depuis trois mois, il ne pouvait en être certain. A moins qu'elle se dénude et que *sbaff* Ok ok, j'ai rien dit! On efface et on recommence. Néanmoins, il faisait toujours une fixette sur la poitrine de Lily lorsque des mots qui lui avaient échappés le percutèrent de plein fouet. Le changement se fit soudainement. Lui qui maîtrisait si bien sa personne, ses attitudes, ses émotions resta bouche bée. C'était genre bug général! Cerveau hors-service! C'était pas pratique pour un Gibson en plus d'avoir les neurones en panne. Quand le mot divorce avait enfin fait son chemin, il avait regardé Lily avec insistance. Son regard saphir interrogateur, se demandant s'il n'avait pas imaginé ce qu'il avait perçu. Lily-Roze allait divorcer? Mais...mais... il n'eut pas le temps de se poser plus de question que la jolie blonde reprenait la parole. Il fronça les sourcils, trouvant que la soirée prenait une tournure à laquelle il ne s'attendait pas. Une tournure qui lui plaisait? Il ne saurait trop dire! Il était perplexe et...il trouvait Lily bizarre. Non qu'elle ne le soit pas en temps normal, mais elle était différente, assez pour éveiller le côté soupçonneux et interrogateur de l'aîné des Gibson. Ca ne pouvait pas être une usurpatrice puisque si ça l'était, Roze n'existerait pas. Il l'entendait, donc...logiquement, il avait la vraie Lily-Roze devant lui. C'était autre chose, mais quoi?

La question de son ex le laissa dubitatif. Mais qu'est-ce qu'elle racontait? Depuis quand se souciait-elle de son poids? Ce qu'il avait toujours aimé chez elle c'était qu'elle était naturelle. De plus, elle avait un corps de rêve! Il savait de quoi il parlait! Cependant, comme pour répondre à la question, il laissa son regard flotter sur la jeune femme, s'arrêtant sur sa poitrine, encore une fois, puis sur son ventre. Il tiqua légèrement! Il n'avait rien de bien particulier ou de différent par rapport à d'habitude. Il secoua la tête, chassant l'idée qui s'insinuait en lui, idée qui était tout bonnement impossible. Il revint sur les yeux verts de la jeune femme, se concentrant sur elle et uniquement elle. L'idée qui faisait son chemin avait été bloqué solidement dans un coin du cerveau de Sam, s'empêchant de penser à une telle chose. Il devait totalement divaguer. Il n'aurait pas du boire autant. Euh...autant...euh...il supportait très bien l'alcool! Encore une fausse excuse à laquelle il croyait, à laquelle il se raccrochait.

- Euh...effectivement, y a pas de meilleure façon de changer de sujet, mais...enfin...Tu es toujours aussi belle. Je ne te trouve pas...changé. Tu as juste un peu...

Il ne termina pas sa phrase. Euh...prêt à quoi? Silvertsone ou comment foutre Gibson dans le flou le plus total!? Alors que tout était clair il y a encore quelques minutes, que la soirée semblait bien se passer et qu'il pensait déjà aux vacances qui s'annonçaient, il était à présent...un peu perdu. C'est pas qu'il était pas perspicace ou pas. D'habitude, il était plutôt excellent dans ce domaine, mais là, il devait avouer que Lily avait fait fort.

- Je suis prêt à quoi? demanda-t-il perplexe, haussant un sourcil.

Il croisa alors le regard de son frère qui l'observait interrogateur. Il prit donc la décision qu'il était peut-être temps de quitter les lieux. Il se faisait tard et puis il sentait instinctivement que la discussion allait prendre une tournure à laquelle il ne s'attendait pas. Il ne pouvait pas dire clairement pourquoi ni comment, mais il le sentait gros comme un dragon. Si ça devenait délicat, il préférait que ça soit ailleurs qu'ici en pleine réception. Elle lui sourit tendrement.

- Attend! On va parler de...de ce dont tu as à me parler, mais pas ici. Je t'emmène ailleurs, dans un endroit plus calme.

Tant pis pour la discussion avec son frère. De toute façon ils se verraient durant les vacances de Noël, dès demain soir. Il ne lui en voudrait pas. Cette fois-ci, il ne prit pas la jeune femme par le bras. On allait les voir quitter les lieux ensemble, autant ne pas en rajouter une couche en se tenant collé-serré. Pourtant il n'y avait pas de journalistes ici, mais depuis qu'il avait trahi par l'hôte de la soirée lui-même il y a quelques années, il ne faisait plus confiance à grand monde, exceptés ses proches. L'histoire remontait à 3 ans environ. C'était censé être une soirée privée...Sam était donc plus cool, moins sur le qui-vive. Bien mal lui en prit! Il sortait de la réception avec à son bras une jeune femme qu'une dizaine de paparazzi l'attendaient devant la résidence, les shootant frénétiquement, les flashs crépitants jusqu'à Sam transplane pour échapper à ces chiens enragés. Voilà pourquoi il faisait en sorte que ça ne se reproduise pas trop souvent. Vu que ça arrive encore malgré les précautions prises. Il passa faire ses adieux au petit groupe attroupé autour de MacMillan, remerciant le professeur Slughorn pour son aimable invitation. Alors qu'il allait partir, il vit son frère. Ce dernier semblait occupé avec ses amis. Alors au lieu d'aller le voir et d'interrompre leur conversation, il préférait lui envoyer mentalement *Bonne fin de soirée. On se voit demain soir.* avant de passer la porte du bureau avec Lily dans son sillage. Sam descendit jusque dans le hall avec la jolie blonde croisant quelques élèves qui en le voyant s'arrêtaient surpris de voir le Capitaine de l'équipe anglaise dans leur école. C'est vrai, lui-même le serait! XD Bon, il fallait se dépêcher avant que l'alerte ne soit donnée. Les gosses chacassent beaucoup trop à son goût. Ils passèrent le seuil de la porte, se rendant jusqu'à l'endroit apte au transplanage.

- Worcester - Résidence secondaire de Samuel Gibson -

La résidence secondaire de Sam se trouvait non loin de Birmingham, en pleine campagne galloise. Dotée d'un parc de plusieurs hectares, d'un bois, de plusieurs étant et d'espace habitable de plus de 700 m2, la résidence de Sam était un endroit à l'abri de toutes menaces potentielles, quelle soit moldu ou magique. Surtout à l'abri des journalistes en vérité. Les lieux étaient protégés par de nombreux sortilèges et enchantements. Il faisait nuit noire, pas un morceau de lune dans les parages et même les étoiles semblaient se cacher derrière les nuages. Il faisait froid en plus. Samuel se dépêcha de faire rentrer Lily pour ne pas qu'elle attrape un mauvais rhume puis il ferma derrière lui. Les lumières s'allumèrent d'elles-mêmes, révélant un intérieur particulièrement...privé. Certes rustique dans les murs ou les poutres apparentes, mais tout était décoré avec goût et les lieux étaient plaisants et chaleureux. Il n'était pas revenu ici depuis...depuis bien trop longtemps pour s'en souvenir. Il savait juste qu'il l'avait déjà amené ici à plusieurs reprises. Il avait pris le manteau de Lily, frôlant de ses mains les épaules dénudés de cette dernière, le rangeant dans la penderie avant d'enlever à son tour le sien. Il s'avança jusque dans le salon, ôtant son noeud pap' et déboutonnant les deux premiers boutons du haut pour se sentir plus à son aise.

- Si tu veux t'asseoir, je t'en prie, dit-il en désignant le sofa.

- Tu veux boire quelque chose? propose-t-il à la jeune femme.

Il s'assit sur le large fauteuil pas très loin du long sofa, puis reporta ses yeux saphir sur Lily. Que voulait-elle donc lui dire?

- De quoi voulais-tu donc me parler? Je devrais être prêt à quoi? demanda-t-il perplexe.
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[Vous l'avez compris, ils ont quitté la soirée. Direction "Vos demeures respectives".]

Slughorn discutait bruyamment avec ses connaissances. Un verre à la main et toujours le mot pour rire il entretenait ses relations, infatigable malgré l'heure tardive. Il faut dire que le vieil homme avait un don pour entretenir des liens avec les sorciers les plus importants de ce monde.

Lorsque le professeur de potions tira sa montre à gousset de sa poche il remarqua qu'il était minuit juste. Sa pendule ancienne et finement sculptée sonna d'ailleurs les douze coups. Slughorn posa alors son verre, mit les précieux cadeaux offerts par ses invités dans une sacoche qu'il gardait pas très loin de lui et tapa dans ses mains, afin d'attirer l'attention sur sa personne.

« Mes chers amis. Hélas il est déjà bien tard et la fatigue nous guette ! Je vous propose de venir vos boissons et vos dégustations et de vous rendre vers la sortie, un elfe de maison vous rendra vos manteaux et vos chapeaux. J'appelle cependant... »

Il sembla hésiter un moment et tira de la poche intérieure de sa veste rayée un morceau de parchemin sur lequel était inscrit la liste des élèves qui auraient le privilège de prendre un souper en compagnie du professeur Slughorn.

« Je convie donc Ernie MacMillan, Alexander Shinku, Juliette Horuni, Myrielle Symphonie, Rosasharn of Woodbury et enfin Blaise Zabini à prendre place autour de la table circulaire dans la pièce d'à côté. Je remercie encore les autres pour leurs nombreux présents et je leur souhaite une bonne soirée. »

Il serra quelques mains et se retourna. Les six élèves privilégiés du professeur de potions avaient prit place autour de la majestueuse table dressée pour les chouchous du professeur. Autour de la table, huit chaises très confortable avaient été disposées. Slughorn se frotta alors les mains et se dirigea vers le fauteuil le plus proche de la porte.

« Alors mes enfants comment avez-vous trouvé la soirée ? »

Myrielle avait été plus ou moins obligé d’abandonner ses amis sans même avoir eu le temps de dire à Raphaël qu’elle avait déposé son cadeau avant le bal… En bonne couturière qui se respecte (et surtout en héritière orpheline n’ayant pas le droit de toucher à son argent), elle avait uniquement offert des vêtements cette année encore. Une robe courte (pour changer un peu) d’un beau bleu nuit pour Dawn, une cape de sorcier d’hiver vert d’eau pour Raph’ et pour Alexander un costume blanc parce que le métis aimait le blanc. Mais ils découvriraient ça le lendemain, en attendant, elle se rendait avec les quelques privilégiés du moment à cette after organisé par son professeur. C’est à peine si elle avait eu le temps d’embrasser Alexis !

S’installant entre Alexander et Juliette, elle se pencha sur son ami et lui glissa « Ta mère doit être fière de toi mon petit Alex-chou » avec un sourire narquois que le métis lui rendit. Tant qu’elle faisait de l’humour vaseux, c’est qu’elle allait bien malgré le décès prématuré de sa bien-aimée grand-mère. Détournant le regard de la personne de son ami (charmante certes, mais pas son genre), elle se concentra sur le professeur Slughorn. En vrai femme du monde, et pourtant en vraie Symphonie aussi, elle croisa ses jambes d’athléte sous la table et prit son verre pour le lever en direction de ce cher professeur.

« C’était une soirée admirable cher professeur. J’espère être conviée à la prochaine. » Et approchant son verre de son buste, elle ne but cependant pas. Elle se contentait de sourire comme une lady, comme sa grand-mère autrefois… Penser à elle lui faisait de la peine, elle lui manquait… mais Myrielle avait un jeu social à jouer. Bien entendu, lorsqu’elle était avec ses amis quelques minutes plus tôt, elle avait craqué, mais maintenant qu’elle les avait quitté, qu’elle n’était plus en pleine conversation intime avec Raphaël et Dawn… Elle sentait qu’elle pouvait se reprendre. La circonstance fait le crime, c’est ce que son frère lui avait appris. Personne n’était mangemort chez les Symphonies mais ils n’en étaient pas moins les garde du corps et les tueurs à gage occasionnel des Malefoy, mieux valait les avoir de son côté… parce qu’ils savent parfaitement choisir leur moment. Ainsi, Myrielle n’était maintenant plus qu’elle-même, la jolie rousse sulfureuse et toujours pleine de bonne humeur que l’on pouvait rencontrer dans Poudlard chaque jour. Bien sûr, elle était vêtu de noir pour marquer son deuil, mais ses lèvres rouges semblaient démentir toute idée de tristesse… De même qu’elle semblait avoir oublié que sa main était bandé à cause du verre que sa poigne de fer avait brisé. Oui, elle était une toute autre personne en société… Et c’était probablement bien mieux comme ça pour tout le monde. Elle préférait ignorer les regards que lui lançait discrètement Alexander, ne pas penser que ceux qui étaient ici n’étaient pas tous des gens qui l’aimaient… Elle était simplement son nom de famille, simplement une Symphonie… venu ici pour participer à la soirée socialement importante de ce cher Slugh.

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Une invitation à souper ? Hé bien dites donc, encore heureux qu'Ernie n'ait touché ni au buffet de la Grande Salle si à celui de Slughorn, sans quoi il aurait été obligé de décliner l'invitation pour cause de crise de foie latente (une excuse qui n'aurait pas été très glamour, convenons-en ! Sans compter que pour être ministre, mieux vaut avoir un estomac solide : tous ces petits fours, ce champagne... Ah ! Ce n'était certainement pas facile tous les jours ! Le Grand Public ne se rendait pas compte...) !
Le jeune garçon était occupé à bavarder joyeusement avec Juliette (et qui d'autre !) lorsque son professeur favori (hop, un petit coup de léchage de bottes supplémentaire) énuméra la liste de ses heureux convives. Quelle Gloire ! Quel Honneur ! Quelle Fierté ! Ernie adressa un sourire d'autant plus rayonnant à Juliette qu'elle aussi, était de la partie. Certes, il aurait préféré passer la fin de la soirée avec elle, profitant de l'heure restant avant la fin du bal pour lui offrir son cadeau de Noël dans la plus stricte intimité, mais il aurait été un peu délicat - voire même parfaitement suicidaire socialement parlant ! - de repousser l'invitation de Slughorn. D'ailleurs, Ernie aimait véritablement son maître de potions et la perspective de pouvoir l'écouter parler sans une salle de classe ou des dizaines d'invités autour avait quelque chose de profondément gratifiant. Ce serait sûrement très intéressant !

- On essayera de resquiller un peu après le couvre-feu, d'accord ? Que nous puissions enfin être un peu tranquilles !, souffla-t-il doucement à l'oreille de Juliette (notons, au passage, que grâce à son fabuleux pschiiiit-pschiiiit - le meilleur ami du mâle, du vrai ! - son haleine fleurait bon la menthe fraîche. Ceci est dit pour tous ceux qui s'inquiéteraient quant aux chances de survie de Juliette. Elles sont excellentes, merci pour elle !), avant de la gratifier d'un sourire complice.

Car après tout, ce ne serait pas la première fois qu'ils se retrouveraient tous les deux hors des dortoirs bien après l'heure convenue, n'est-ce pas !
Le jeune garçon se passa la main dans les cheveux, comme pour remettre son splendide "coiffé décoiffé" en place, précaution bien inutile, puisque, grâce aux laques made by MacMillan (dont la recette est gardée secrète depuis neuf générations), sa blonde chevelure était impeccablement restée en place toute la soirée et ce sans donner le sentiment d'être collée au sommet de son crâne (c'est fou tout ce qu'on peut faire avec une mauvaise laque : la coiffure "huile de vidange", spécialité de Rogue, la coiffure "le pot de colle à tapisser m'est tombé dessus", pour les bricoleurs du dimanche, la coiffure "j'en avais plein les mains, c'était affreux !", pour ceux qui n'ont pas la maîtrise de la bête... Heureusement que les laques MacMillan, elles, laissaient le poil cheveu souple et soyeux. Touchez ma bosse tête, Monseigneur...).
Il prit ensuite galamment le bras de Juliette pour la conduire jusqu'à la table et, lui ayant tenu la chaise avant de la retirer au dernier moment, hinhinhin ! pour qu'elle s'installe confortablement, il prit place à ses côtés, l'air parfaitement à son aise.

Et là, sonnez trompettes de la Renommée et battez tambours de la Chance (ou le contraire, c'est comme vous voulez), Horace Slughorn prit place dans le fauteuil juste à côté du sien. Ce n'était certainement pas volontaire (les chevilles d'Ernie n'étaient pas encore assez gonflées pour qu'il puisse croire une chose pareille !), mais tout de même, c'était un sacré coup de chance, de se retrouver assis à la droite d'Horace Slughorn (attention référence, référence !). Que dis-je, de la chance ? Un véritable Miracle, plutôt ! Les Anges musiciens, où étaient les Anges musiciens !
Fort heureusement pour Ernie, Myrielle Symphonie eut l'intelligence de parler, le sortant ainsi de ses rêveries extatiques juste avant qu'il ne se mette à baver de contentement, tel le labrador bienheureux, dans son assiette.
Retrouvant ses esprits, Ernie adressa un sourire ultra bright celui qu'il réserve en tant normal à Juliette à Slughorn avant de répondre à son tour d'un ton posé extrêmement convaincu :

- C'était fascinant professeur, absolument fascinant. Et tellement instructif ! Je ne vous remercierai jamais de m'avoir invité ce soir !

Comment ça, il en fait trop ?

(717 mots)

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