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 « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]

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Ξ Sujet: « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]   « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv] EmptyMar 22 Juil - 19:52

Depuis quelque temps, Juliette était débordée. Entre les cours, ses entraînements de Quidditch (autant ceux qui étaient personnels que les communs), ses révisions suite à l’approche des examens du premier trimestre, la demoiselle ne trouvait tout simplement pas le temps de respirer. Elle était la plupart du temps prise par ses devoirs, à réviser tard le soir dans la salle commune et à passer des nuits pratiquement blanches. Mais bon, Juliette avait appris très tôt (soit dès sa deuxième année) que pour réussir, il fallait persévérer. Ainsi donc la brunette était assise, callée dans un fauteuil de la salle commune des Aigles, à faire son devoir de Potions que Slughorn leur avait donné. Il était plutôt évident de répondre aux questions, alors la fillette se débrouillait plutôt bien.

| Amanda | « Je n’y arrive pas, c’est trop compliqué. » Moment de silence. On entendit un « bam » sonore qui signifiait sans doute la fermeture d’un livre. « Je vais me coucher, bonne nuit ! »

Juliette releva la tête et aperçu Amanda qui se leva du fauteuil en face d’elle, ses livres sous ses bras. Auparavant (du moins, avant que cette dernière ne se lève), Amanda faisait aussi son devoir de Potions en compagnie de Juu’. Toutefois, pour la petite cervelle digne d’un pois chiche dont disposait Amanda, elle n’arrivait pas à aligner trois mots, alors elle avait décidé d’aller se coucher. Quel résonnement, bravo. Haussant les sourcils, moitié désespérée moitié amusée, Juliette regarda sa compagne de maison monter les escaliers qui menaient à la porte du dortoir des filles pour ensuite fermer son propre manuel. Elle venait de terminer son devoir. Rangeant ses choses, Juu’ se rendit compte qu’elle n’était pas fatiguée le moins du monde. Elle contempla sa montre. L’aiguille indiquait vingt-deux heures. Juliette avait pris l’habitude de se lever à six heures tous les matins pour aller faire du jogging. Alors bonjour la courte nuit. Mais tant pis, la brunette n’avait pas sommeil, alors inutile d’insister.

C’est avec une grande prudence que miss Horuni monta les escaliers pour ensuite entrer dans le dortoir des filles de quatrième année. Elle déposa ses effets dans son sac à dos, au pied de son lit, pour ensuite repartir doucement dans la salle commune. La fillette avait une idée très claire en tête sur sa destination : La Salle sur Demande.
Vous allez sans doute me demander : Mais pourquoi diable veut-elle s’y rendre à dix heures du soir ? Eh bien, comme je vous l’ai expliqué très clairement plus haut, Juliette était excessivement fatiguée depuis quelques temps. Elle voulait donc penser à elle un peu, en relaxant dans une salle privée, bien à elle, avec des choses qu’elle apprécierait, sans doute.

Obliquant sur un couloir sombre, Juliette se rendit rapidement au sixième étage (Elle n’avait après tout qu’à descendre d’un niveau, alors bon). Arrivée devant le long mur qui contenait la salle, la brunette se mit à marcher de long en large en pensant à un endroit calme, où elle pourrait relaxer avec des choses qu’elle aimait. Puis, l’habituelle porte massive en chêne apparut et la Serdaigle la tira. Aussitôt, une magnifique salle apparut. Elle était en partie composée de cousins de toutes sortes, avec de beaux rideaux multicolores, ainsi que d’une étagère pleine à craquer de livres. Refermant la porte doucement, Juliette s’approcha de l’étagère et découvrit quelque chose de très bizarre. Chaque livre se ressemblait. En fait, ils avaient tous le même thème : Les histoires d’amour. Interloquée par cette révélation si soudaine, Juu’ en pris un au hasard et pris place sur un des cousins. Elle le balaya pour chasser la poussière et lu le titre. « Roméo & Juliette. » Sur ce, elle éclata tout bonnement de rire avant d’ouvrir la première page. Puis, quelques minutes passèrent et la bleue et bronze commença à lire avidement à lire le roman, sans se soucier que derrière la porte de chêne se trouvait son Roméo…

{ 659 Mots ] .

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Ernie MacMillan
Ernie MacMillan
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Ξ Sujet: Re: « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]   « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv] EmptyDim 27 Juil - 19:29

Ernie MacMillan était un garçon bien sous tous rapports ou peu s'en faut. Il se lavait les dents et les pieds trois fois par jour, il aidait les personnes âgées exception faite de Severus Rogue à traverser et il respectait toujours scrupuleusement le règlement sauf quand le réglement était perverti par Ombrage.
Ce soir là n'était pas censé faire exception à la règle. Le jeune garçon avait regagné sa salle commune après le dîner et avait entrepris de commencer l'épineuse dissertation que Rogue attendait sur son bureau pour la semaine suivante. Mais depuis que Severus-Grasse-Perruque -comme l'appellent ses intimes. Oups, non, c'est vrai, il n'en a pas, ahaha ! - avait repris le cours de défense contre les forces du mal, Ernie trouvait nettement moins de charme à la matière que lorsque c'était Lupin ou Fol Oeil-Je-Ne-Suis-Pas-Ce-Que-Vous-Croyez-Et-La-Vérité-Est-Ailleurs qui en avaient la charge. Certes, c'était toujours mieux qu'Ombrage ou que Lockhart, qui eux, pour le coup, étaient de véritables omelettes, et il fallait bien admettre que Rogue maîtrisait son sujet sur le bout des doigts crochus. Normal, il a des antisèches imprimées dans les mains, mais il avait une manière d'enseigner absolument détestable qui ne donnait tout simplement pas envie de faire des efforts. Ou plutôt si. Tout le monde avait envie de faire des efforts, mais c'était plus pour éviter d'être la prochaine petite victime de Rogue que par réel désir de progresser.
Autrement dit, Ernie n'était pas très motivé pour travailler son devoir. Il l'était d'autant moins qu'un groupe de secondes années particulièrement bruyants avait décidé de passer sa soirée à jouer à la bataille explosive en piaillant joyeusement. Pour ce qui était du calme nécessaire à la rédaction d'une bonne copie, il pourrait toujours repasser.
Trois heures plus tard - et après être passé des soupirs excédés aux froncements de sourcils meurtriers pour tenter de faire comprendre à cette bande de petits glandeurs que si eux n'avaient rien de mieux à faire que de perdre leur temps à des bêtises, ce n'était pas le cas de tout le monde, merci ! - Ernie rangeait rageusement ses livres de cours et ses feuilles de parchemin dans sa besace et remontait le couloir qui menait à son dortoir, non sans avoir auparavant lancé un dernier coup d'oeil haineux aux petits secondes années qui, de toute évidence, n'en avaient pas grand chose à faire. On devrait tous les pendre, ces voyous !

La chambre des sixièmes années était bien calme. Et pour cause ! La journée avait été particulièrement éprouvante et presque tous les garçons de son année dormaient déjà. En fait, il était le dernier à rejoindre ses pénates. Le jeune garçon s'étira, bâilla silencieusement, et se jeta tout habillé sur son lit en songeant qu'il méritait bien une bonne nuit de sommeil.
Toutefois, sa conscience de Poufsouffle refusait de le laisser s'endormir avant d'avoir lu au moins un chapitre d'un volumineux ouvrage de métamorphose corporelle que MacGonagall leur avait vivement conseillé de feuilleter, d'ici la fin du mois. Heureusement que la sixième année était censée être plus reposante que la cinquième ! Qu'est-ce qu'on pouvait raconter comme mensonges, tout de même !
D'une main fatiguée, Ernie attrapa le livre en question, qui l'attendait sagement sur sa table de nuit, et entama gaillardement la lecture du septième chapitre, sourcils froncés et cheveux en bataille.

Les bras posés sur son oreiller, de part et d'autre de l'ouvrage et les pieds battant la mesure, Ernie lut plusieurs fois de suite la première page avant de réaliser que non, décidément, ce n'était pas possible, Zacharias ronflait beaucoup trop fort pour qu'il puisse se concentrer correctement. Ce n'était pas possible, de faire autant de boucan ! Même les secondes années, dans la salle commune, étaient plus discrets !
Ernie grogna de dépit et se redressa vivement. Il devait absolument intégrer ce chapitre avant de dormir, sinon, il serait en retard sur son programme et ce serait franchement dramatique ! Alors est-ce que le monde pouvait se montrer un peu plus conciliant et faire un petit peu moins de bruit ?
Son livre à la main, le blondinet sortit de son dortoir sur la pointe des pieds (par pur réflexe car, de toute évidence, si les ronflements de Zacharias ne réveillaient pas les autres, il y avait peu de chance qu'un grincement de parquet les perturbe. On les avait bourrés à la potion Grosdodo non, non, pas le Bisounours ! ou quoi ?) dans l'idée d'achever sa lecture ailleurs.

Il avait secrètement espéré que les secondes années, vaincus par le sommeil, auraient déguerpi de la salle commune, mais il se trompait lourdement. Les petits semblaient bien réveillés et plus remontés que jamais, si on en jugeait pas les cris de sauvage qu'ils poussaient à tout bout de champ. C'était incroyable, tout de même ! Ils ne dormaient donc jamais ? A leur âge, c'est très important, le sommeil. Pour bien grandir, tout ça, tout ça...
En temps normal, Ernie aurait probablement pris son mal en patience et se serait assis dans un coin de la pièce - le plus loin possible des élèves tapageurs, de préférence - en attendant de pouvoir enfin lire tranquillement. Seulement, ce soir là, le pauvre garçon était véritablement harassé et il n'avait qu'une envie : finir rapidement son chapitre pour pouvoir aller se coucher, pour de bon cette fois-ci !

La fatigue nous pousse à faire des choses bien stupides. Ernie comme tous les autres. Puisqu'il ne pouvait trouver un endroit calme à Poufsouffle, il devrait aller ailleurs. Oui, ailleurs. Ce qui signifiait sortir après le couvre-feu, au péril de sa vie et surtout, au péril des sabliers.
Sur le coup, toutefois, Ernie n'y songea pas. Ou s'il y songea, il ne parut pas trouver que c'était là une raison suffisante pour ne pas tenter sa chance. Sans compter qu'il s'avait parfaitement où il pourrait se réfugier. Six mois à l'AD lui avaient appris qu'il existait, à Poudlard, une salle bien pratique et surtout, peu connue, dans laquelle il serait facile de terminer son chapitre.

Aussi le Poufsouffle se glissa-t-il silencieusement dans le couloir obscur pour remonter prudemment jusqu'au fameux couloir qui abritait la salle sur demande. Le château était bien silencieux, cette nuit-là. Et visiblement, Rusard avait décidé de visiter une autre aile, car Ernie atteignit son but sans problème. De toute façon, la porte secrète n'était pas très loin des quartiers de Poufsouffle. C'était juste une question d'escaliers à monter pouah, du sport !.

*Un endroit tranquille, un endroit tranquille, un endroit tranquille...* pensa avec conviction le jeune garçon en passant trois fois devant le mur où, si ses souvenirs n'étaient pas trop embrouillés, devait se trouver l'entrée de la salle.

Bingo ! La porte apparut et Ernie, très fier de s'être montré si fin sur ce coup-là (il fallait y penser, tout de même, non ? Non.), entra dans la pièce sans plus attendre.
Hum ! Plutôt cossue, cette ambiance. C'était vraiment très agréable. De bons fauteuils moelleux, des livres à foison, un tapis bien épais, une jolie jeune fille dans...
Une jolie jeune fille ? Très surpris, Ernie ne put s'empêcher de laisser échapper une exclamation de surprise qu'il tenta ensuite vainement de déguiser en un "threuthreuthreukofkofthreu" peu crédible.

*Oh Merlin ! Mais qui peut bien être ici à une heure pareille ? Et surtout, pourquoi suis-je décoiffé ?*

Dans l'espoir de se donner une contenance, Ernie se passa la main dans les cheveux, les ébouriffant encore plus qu'ils ne l'étaient, avant de se rapprocher en crabe de la jeune fille :

- Oh ! Bonsoir. Je suis désolé de te déranger, mais il se trouve que... Ah tiens ! Juliette, c'est toi ? Ben oui c'est elle, crétin ! commença-t-il d'un ton assuré avant de se stopper net en reconnaissait sa Serdaigle favorite.

Ah ben ça alors ! Poudlard était petit et les Serdaigle moins sages qu'il n'y paraissait ! Mais Ernie n'allait pas se plaindre de cette rencontre fortuite, bien au contraire ! Heureusement qu'il avait pensé à se brosser les dents avant de commencer ses devoirs !

(1345 mots, à un Roméo près.)

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Ξ Sujet: Re: « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]   « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv] EmptyDim 3 Aoû - 0:25

Juliette, toujours concentrée à lire son roman, n’entendit pas les multiples pas qui martelaient lointainement les couloirs. Elle était toujours plongée à lire la palpitante histoire d’amour qui réunissait Roméo et Juliette, le plus beau couple du monde aux yeux de notre Serdaigle. Il fallait avouer que maintenant, Shakespeare était le meilleur auteur aux yeux de la petite sorcière. Les rimes, les écrits et les pensées de ce roman étaient toutes sublimes, il n’y avait pas à dire. Ce ne fut uniquement que lorsque Juliette entendit une exclamation qu’elle releva la tête de son livre. Devant elle se trouvait un jeune homme qui semblait franchement surpris de sa présence. La brunette se releva et compris que le garçon en question était… lui. Oh seigneur, c’était Ernie ! Ernie, Ernie, Ernie ! Arghhh ! Pourquoi est ce que dieu s’acharnait sur elle ? Le jeune Poufsouffle lui tombait toujours dessus quand elle n’était pas peignée, ni arrangée >___< Rôôôh, c’était vraiment le comble, cette apparition. Mais toutefois, il n’en était pas moins que Juliette était super-méga-giga-contente de le revoir.
Se levant, la jeune bleue et bronze alla à sa rencontre, un sourire aux lèvres.

| Juu’ | « Ernie ! » s’exclama t-elle, souriante. « Eh oui, c’est bien moi. Comment vas-tu ? »

Les questions banales pour débuter, of course. Attendant la réponse de son compagnon, Juliette le contempla. Il n’avait pas vraiment changé, pour tout vous dire. Ernie était toujours aussi mignon. Ses cheveux étaient d’un blond comme le blé et ses yeux était verts émeraude. La brunette ne décrocha pas son regard des yeux du blondinet et lui sourit. Il était trop craquant, il n’y avait pas à dire ! C’est alors qu’une tentation fit son apparition. Une tentation qui n’avait jamais effleuré l’esprit de la fillette auparavant. Ils étaient si proches qu’il serait si facile de déposer ses lèvres contre les siennes… De l’embrasser… Mais non, voyons. Pas tout de suite. Il fallait attendre de savoir si Ernie n’était pas indifférent aux signaux que Juliette allait lui envoyer.

| Juu’ | « Je suis désolée, je pense que tu voulais être seul… »

Signal numéro un. Si Ernie était mal à l’aise et surpris, tout était parfait. Le visage du blondinet changea au même moment et Juliette su que sa phrase était parfaite. Elle continua donc, un sourire rassuré sur le bout des lèvres. Juu’ pris donc la main du Poufsouffle et l’entraîna sur les fauteuils où ils prirent place un à côté de l’autre. La brunette laissa tomba bêtement le livre sur lequel elle avait eu les yeux rivés peu de temps auparavant. Maintenant qu’Ernie était dans les parages, il valait mieux lui consacrer son attention au lieu de la donner à un bouquin. Voyant bien que les yeux verts du jeune homme étaient rivés sur le roman, Juliette éclata de rire.

| Juu’ | « Non, je ne suis pas le personnage principal du roman, hélas ! » Répondit-elle en rigolant toujours. « Non, en fait, c’est un simple livre sur lequel je suis tombé et que j’ai tout de suite adoré. Il est excellent, si tu veux tout savoir. »

La Serdaigle était indubitablement heureuse. Elle était seule (pour la première fois, yeah !) avec un garçon trop craquant et intelligent. Que pouvait-il arriver ? Mystère, mais notre petite sorcière était bien prête à conquérir son Roméo…
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Ξ Sujet: Re: « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]   « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv] EmptyDim 24 Aoû - 15:59

Ernie se passa machinalement la main dans les cheveux. Réflexe inconscient qui était autant destiné à se donner un air décontracté qu'à se rassurer lui-même. Il fallait dire que le challenge était de taille, pour le jeune garçon : se retrouver tout seul, en tête à tête avec Juliette Horuni au moment où il s'y attendait le moins était à la fois une chance inespérée et quelque chose de particulièrement terrifiant. Jusqu'à présent, il avait toujours vu la Serdaigle dans un cadre purement scolaire au sein duquel il était capable de donner le change grâce à sa bonne mémoire et à sa capacité (plutôt étonnante chez un Poufsouffle) à s'exprimer en public. Seulement, à présent qu'il se retrouvait tout seul avec elle, à présent que les cours étaient finis et que tous leurs camarades avaient rejoint leur salle commune, Ernie se sentait particulièrement bête et inintéressant. Sûrement Juliette - avec son intelligence aiguë - ne manquerait pas de s'en apercevoir ! Et alors, il n'y aurait plus lieu pour lui d'espérer quoi que ce soit. Si tant est qu'il ait pu espérer un jour...

*Oh Merlin ! Elle se lève ! Oh Merlin ! Elle approche ! Cerveau à Ernie, cerveau à Ernie, respire, respire !* eut-il vaguement le temps de se conseiller avant que Juliette ne lui adresse la parole.

Bon, elle n'avait pas l'air trop mécontente de le voir, c'était déjà un point positif. Un peu soulagé à cette idée, Ernie gratifia sa camarade d'un sourire qu'il espérait très viril, tout en remerciant le ciel de s'être brossé les dents quelques minutes auparavant. Au moins, il était certain que, si jamais il ratait le coche "virilité", il pourrait se consoler en pensant que côté bright, il avait assuré ! Ernie, un garçon superficiel ? Noooon ! Qu'est-ce que vous allez chercher là ?
Bien, première étape réussie. Maintenant, restait à savoir s'il était encore capable d'aligner trois mots de suite pour former une phrase cohérente (oui, parce qu'aligner trois mots pour dire "ET téléphone maison", ce n'était pas très glorieux) ! Un peu anxieux, Ernie gratifia Juliette d'un coup d'oeil clairement énamouré tout en répondant d'un ton faussement détaché :

- Hé bien, nonobstant la bande de petits outrecuidants qui font plus de bruits à eux seuls d'un troupeau d'éléphants, ça va... Ceci étant, je devrais les remercier, sans eux, je n'aurais jamais été amené à faire une aussi charmante rencontre nocturne, rajouta-t-il avec un sourire plus détendu. Et cette fois-ci, ce n'était pas du bluff !

Ouf ! Sa fonction "je communique avec mes semblables" semblait intacte ! On n'y pense pas assez souvent mais elle peut se révéler très pratique, cette fonction ! Si Juliette envoyait des signaux, Ernie n'était pas en reste. On peut même dire qu'il y mettait le paquet ! Soutenant avec un plaisir évident le regard de la jeune fille, Ernie résista de justesse à l'envie folle qu'il avait de lui faire un clin d'oeil coquin. Un peu de décence, que diable ! Il transforma le clin d'oeil en un nouveau jet de cheveux accompagné d'un sourire bright puissance 54 avant de commencer :

- Je dois t'avouer que ta compagnie me serait plus qu'agréable... D'ailleurs...

Il s'apprêtait à enchaîner sur quelque plaisanterie bonhomme concernant ses camarades de maison mais n'en eut pas l'occasion (ce qui valait peut-être mieux, soit dit en passant : "MacMillan ? Mignon, mais un humour déplorable, ma pauvre, si tu savais !"). Avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Juliette lui avait attrapé la main (*Oh mon Dieu ! Un contact physique ! C'est trop ! Je défaille !*) et l'entraînait jusqu'aux fauteuils.
Tout étourdi - et ne croyant pas à sa chance - Ernie se laissa lourdement tomber dans le sofa d'où il tenta tant bien que mal de reprendre ses esprits. Il devait être en train de rêver ! Oui ! C'était sûrement cela ! Il rêvait !

*Est-ce que je peux prendre le risque de me pincer discrètement ? Parce que quand même, il paraît très réel, ce rêve...*

Son (gravissime) problème du moment passa cependant bien vite au second plan. Rêve ou pas, il serait bien bête de ne pas en profiter au maximum !
Se penchant légèrement vers Juliette, il lui sourit à nouveau, comme s'il ne désirait rien de mieux que de l'écouter parler jusqu'au bout de la nuit. Il ne put néanmoins pas s'empêcher de lancer un coup d'oeil furtif au livre de la Belle mais lui il ne fait pas la bête, hein ! Le bête à la limite... *Paf*.
Aïe ! Elle l'avait vu ! S'offusquerait-elle de son indiscrétion ? Non ! Non ? Non ! Soulagé, Ernie laissa à son tour échapper un léger rire grave avant de répondre avec beaucoup de sérieux :

- Juliette ne pourrait rivaliser avec toi ni par la beauté, ni par l'esprit, my dear !

Cabotin, va ! Si ça ce n'était pas un énorme signal...

(830 mots, à une flatterie près)

$$$
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Ξ Sujet: Re: « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv]   « Aimer, c'est perdre le contrôle. » [Pv] EmptyJeu 28 Aoû - 23:27

Alerte rouge, alerte orange, alerte m-u-l-t-i-c-o-l-o-r-e ! Juliette paniquait dans son intérieur. Ernie était assis à ses côtés, un sourire Ultra-Bright sur les lèvres, et venait de lui donner un énorme signal. Alors, il n’était pas indifférent ? Si ? Rôôôh, c’était trop compliqué, vraiment trop… Fermant les yeux, Juliette se souvint. Tout était clair, tout.

{ Flash Back ]

Il pleuvait, tonnait, grondait, bref, il ne faisait pas beau à l’extérieur. Assise devant sa fenêtre de chambre, Juliette pensait en contemplant la pluie. Les vacances d’été étaient vraiment moches. Elle était revenue depuis peu de la Grèce, mais elle s’ennuyait affreusement. Olye’ était loin, la méditerranée aussi, sa mère au Canada… Bref, des milliers de pensées lui trottaient dans l’esprit, de quoi l’occuper… Pour longtemps ? Non, pas vraiment. Du haut de ses douze ans, Juliette s’était levée et s’était dit qu’elle pouvait sortir à l’extérieur, même s’il tonnait et que des éclairs menaçaient Londres. Descendant les escaliers, Juu’ avait dit à son père « Je vais dehors ! » avant de claquer la porte pour faire face aux goûtes de pluie. Dès qu’elle avait mis les pieds à l’extérieur pour se mettre à marcher, elle avait commencé à avoir froid. Ses lèvres devenant de plus en plus bleues au fur et à mesure que le temps passait, la brunette s’était résignée à rentrer en dedans, parce que la température ne permettait pas toute sortie. Entrant et se dégouttant dans la salle de bain, la Serdaigle avait soupiré.

| Juliette | « Rôôôh, mais qu’est-ce que je peux bien faire ? »

Puis, l’idée lui était venue, subitement, comme un éclair qui abat un arbre grâce à sa foudre : Chanter et jouer. Elle avait donc filé dans sa chambre pour se changer, puis s’était rendue dans la salle de musique. Cette dernière se trouvait au quatrième étage, là où personne n’allait, mis à part pour écouter des CDs ou pour aller dans le cinéma maison, juste à côté. Tout doucement, la sorcière avait ouvert la porte et tout de suite, elle s’était sentie bien. S’approchant du piano, elle avait levé ce dernier et avait passé sa main sur les notes avant de s’asseoir et de commencer à jouer. Effleurant à l’aide de ses doigts les notes, Juliette s’était décidée à jouer lorsqu’elle avait vu un éclair tomber au loin.

« It's hard to believe
That I couldn't see
You were always there beside me
Thought I was alone
With no one to hold
But you were always right beside me
This feelings like no other
I want you to know
I've never had someone that knows me like you do
The way you do
I've never had someone as good for me as you
No one like you
So lonely before
I finally found
What I’ve been looking for… »

{ Fin du Flash Back ]

Maintenant, elle venait de comprendre. Son instinct, celui qui ne la trahissait jamais, venait de lui dire par un signe qu’elle avait trouvé ce qu’elle cherchait. Il ne restait plus qu’à faire parler tout cela. Souriant, elle s’approcha d’Ernie.

| Juliette | « Toi non plus, Roméo ne pourrais rivaliser avec toi. Ni par la beauté, ni par l’esprit, ni par la gentillesse… »

Leurs yeux étaient si proches l’un de l’autre que Juliette pouvait sentir les cils du Poufsouffle. Le souffle de ce dernier était faible, mais vivant. Leurs lèvres étaient si proches que Juliette ne put résister plus longtemps. Elle agrippa sa main et l’embrassa. Au contact de leur lèvre, Juliette sentit les papillons dans son estomac se multiplier par milliers, voir par centaines de milliers. Elle se sentit projetée sur un nuage et perdit le contrôle d’elle-même. C’était agréable, très agréable…

{ J'espère que mon post est correct, hein ? }

{ Si c'est pas le cas (honte à moi !), préviens moi par MP && j'édite tout de suite <3 }
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