Perte de contrôleLe 2 mars, pile une semaine après son retour à Poudlard, Viska retrouva le chemin des dortoirs après avoir repris celui des cours. Jensen ne l’avait quasi littéralement pas quittée de tout le temps où elle avait été à l’infirmerie, il était juste mis dehors quand on lui refaisait ses pansements/la nettoyait. C’était l’occasion qu’il aille prendre sa douche, et il était assez peu probable que Nathan l’enlève alors qu’il y avait trois adultes en train de la tartiner d’onguents et de bandages en tout genre – point essentiel pour le rassurer -. De toute façon, autant elle n’était pas pudique, autant elle n’avait aucune envie que qui que ce soit voit ses brûlures. Les marques des premiers jours étant les plus dures à effacer, le médicomage qui la soignait l’avait prévenue qu’elle garderait des cicatrices pendant quelques temps mais qu’en prenant bien ses potions, tout devrait finir par disparaître pour de bon. En attendant de retrouver sa peau parfaite, Viska avait donc été en cours couverte des pieds à la tête : collants opaques, chemise boutonnée jusqu’en haut, elle avait la sensation de s’être presque déguisée. Elle ne s’était pas sentie très à l’aise au milieu des autres, heureusement Jensen et Peony étaient très grands, elle pouvait facilement s’extraire du regard d’autrui en se glissant entre eux.
Viska n’avait d’ailleurs pas quitté d’une semelle les deux vipères car elle éprouvait une peur panique à l’idée qu’elle pourrait de nouveau disparaître au détour d’un couloir. Quand elle ne put pas s’accrocher à Jensen pour une raison ou une autre, elle s’agrippa à la personne la plus proche d’elle, généralement Peony ou Victoire. Le passage dans les sanitaires, que ce soient les WC ou la douche la stressait au plus haut point et elle s’accrochait au mobilier, sortant de l’opération livide. Elle s’était évanouie les premières fois – trop faible pour supporter autant d’émotion -, et maintenant elle arrivait à rester consciente mais tombait dans les bras de la première personne venue (Jensen souvent) dès que les règles d’hygiène élémentaire étaient terminées.
Le Ministère lui avait rendu son collier (cadeau de Noël de Jensen), réparé et vérifié, la veille. Elle avait passé presque tous les cours à le serrer, sa seule accroche physique possible avec son voisin/sa voisine étant en croisant la cheville ce qui était très insuffisant pour la rassurer pleinement. Elle se sentait comme une bête traquée, et objectivement, personne ne pouvait prétendre qu’elle ne l’était pas. Nathan courait toujours même si une opération pour le prendre en chasse devait débuter d’ici quelques jours permettant, ainsi, de lui donner sa place à elle. Malgré ses angoisses, Viska se faisait un peu de souci pour ses notes car elle n’avait rien suivi de ce que les professeurs avaient pu dire. La part la plus raisonnable lui disait de se reprendre, que ça ne lui ressemblait pas de laisser la peur gagner, et la part traumatisée par les tortures lui intimait au contraire un repli total sur elle-même pour se protéger du monde extérieur. Entre les deux, Viska oscillait tant bien que mal… après tout, ça ne faisait qu’une semaine.
Quitter Jensen pour monter dans le dortoir des filles fut difficile. Elle n’était pas du genre à faire un caprice, d’ailleurs c’était Jensen qui avait insisté pour camper à l’infirmerie pendant toute la semaine, même quand personne ne lui donnait de lit pour dormir… mais elle songea très sérieusement pendant l’espace d’une bonne grosse minute à en faire un. Décrétant finalement qu’un semblant de retour à la normale était plus que nécessaire pour tout le monde et que de toute façon elle aurait une permission de sortie pour le week-end (histoire de se reposer loin de l’ébullition poudlardienne) assortie de la compagnie de son petit ami, elle affronta bravement la séparation – ou du moins fit-elle de son mieux pour donner le change -. Dernier baiser, dernier petit câlin de réconfort, et voilà donc Viska, seule avec Peony, dans leur chambre.
Accrochée au bras de la rousse, Viska l’entraîna presque aussitôt vers le lit – remarquant à peine les aménagements organisés par Peo’ pour qu’elles dorment ensemble – et attrapa sa peluche pour la serrer contre elle. « Il va falloir que tu me dises d’un ton très convaincu que tout va bien se passer parce que je suis au bord de la crise de panique. Tu penses que Jensen a vu que je paniquais ? J’ai essayé de me contrôler mais il me connaît trop bien ! Les elfes ont apporté toutes mes potions ? Je ne sais plus où j’ai mis le papier avec les consignes... » Elle s’assit sur le lit qu’elle supposait être le sien vu son positionnement et la présence antérieure de Lady. Elle prit une profonde inspiration pour tenter de retrouver son calme. Elle était une fille forte, accomplie, qui n’avait pas besoin de son mec pour vivre. Du moins c’est ce qu’elle se dit pour se raisonner mais elle était de moins en moins sûre de la dernière partie de sa phrase. Elle secoua légèrement la tête (ses deux mains étaient prises) pour chasser cette pensée parasite.
« ça va aller. » Finit-elle par dire, plus pour elle-même que pour Peony. « Je vais commencer par me changer, tu restes avec moi d’accord ? » Elle prit une inspiration, lâcha (enfin) son amie et se déshabilla. Elle croisa son reflet en sous-vêtement dans le miroir et grimaça sans pour autant s’attarder sur les nombreuses marques blanches ou roses qui parsemaient son corps. Au moins, celles sur ses bras avaient disparu, preuve que le traitement agissait. Elle se dépêcha de passer son pyjama préféré puis alla se rasseoir, invitant Peony à la rejoindre rapidement (mais il fallait elle aussi qu’elle se change). « Bon. Alors, qu’est-ce que j’ai loupé pendant ces quinze jours ? Il faut que tu me dises tout, parce que Jensen ne me raconte rien sur rien. Et ça m’inquiète un peu son non intérêt subit pour le Quidditch. Maintenant que je suis sortie de l’infirmerie, il devrait reprendre les entraînements non ? Parce que le match contre Serdaigle approche quand même… S’il perd à cause de moi, j’en entendrai parler jusqu’à la fin des temps ! » Et là, elle reprit sa respiration, enfin. Oui, quand Viska doit gérer son stress, ça peut passer par un flot de paroles ! Et en même temps, elle n’avait quasiment pas parlé de la journée, donc elle avait forcément bien plus à dire maintenant ! Peony était évidemment venue lui rendre visite à l’infirmerie, elle faisait même partie des deux seules personnes autorisées en dehors de Jensen qui avait arraché l’autorisation plus qu’il ne l’avait obtenue, mais parler devant lui, ce n’était pas comme discuter entre filles. Il y avait des choses dont elles ne pouvaient pas discuter en sa présence, ce qui ne voulait pas dire qu’elles ne devaient pas en parler du tout !
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 9:57
Peony & Viska.
Why do I feel like I'm drowning like I'm running out of air ? Why do I feel like I'm falling when I'm nowhere near the edge ? Just let me know, can you be the one to hold and not let me go? I need to know, could you be the one to call when I lose control?
Viska de retour, Peony avait enfin pu souffler un bon coup. Elle avait retenu son souffle dès que Jensen l’avait mise au courant de la situation, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Son meilleur ami -et petit ami de la malheureuse- était complètement retourné et sa colère, sa nervosité et son anxiété tendaient Peony jour après jour. Elle aussi avait peur, elle aussi était en colère, mais elle ne voyait pas ce que le brun se bornait à chercher. Elle avait préféré attendre, jusqu’à ce qu’enfin, elle soit de retour. L’attente, longue et pénible, fut néanmoins salvatrice. Viska leur revint six jours plus tard, sacrément amochée, mais vivante. Peony avait eu le droit de la voir, une fois qu’elle allait un peu mieux et que Jensen ne l’accaparait bien. Sauf que le capitaine de Serpentard n’en démordait pas, et restait constamment à son chevet, quitte à dormir, avachi sur un coin de son lit, se cassant le dos.
La rouquine, qui partageait son dortoir avec Viska et trois autres filles de Serpentard depuis leur première année, finit par aller voir le professeur Gibson, directrice de sa maison, lorsqu’on l’informa que Viska pourrait enfin quitter l’infirmerie. Nul doute que Viska retournerait dans son dortoir, mais Peony refusait tout simplement qu’elle dorme dans un lit toute seule, en proie à des insomnies, des crises d’angoisse, voire pire. Elle avait donc été plaidé sa cause auprès de sa directrice de maison, qui avait étonnamment rapidement accepté sa requête. En même temps, son propre frère donnait du fil à retordre à tout le corps professoral, elle devait donc bien comprendre que les amis de Viska se faisaient réellement du souci pour elle. C’est donc accompagnée de son professeur que la rousse réamménagea le dortoir, sans demander leur reste aux trois autres. Le lit de Viska fut collé au sien, et Peony s’affaira à ce que tout soit parfait pour le jour où l’écossaise retrouverait un semblant de normalité.
Le premier jour de retour à la normalité arriva pile six jours après le retour de Viska. Elle retrouva le chemin des classes et de la Grande Salle, toujours sous le couvert de Jensen, qui veillait au grain tel un garde du corps privé. Peony sentait bien que son meilleur ami n’était franchement pas rassuré, mais elle ne voyait pas quoi faire pour le rassurer. Ses yeux lançaient des éclairs à tous ceux qui avaient le malheur d’approcher sa petite amie d’un peu trop près, si tant est qu’il ne s’agissait pas de la galloise ou de Victoire. Point important à souligner d’ailleurs, Jensen prenait sur lui pour supporter Victoire Weasley, chose impensable encore quinze jours auparavant. Le soir venu, Peony récupéra la garde de Viska pour la nuit, malgré les ronchonnements du vert et argent. Elle le savait, il aurait tout donné pour veiller sur Viska, même la nuit. Mais s’il pouvait parler aux professeurs et à la directrice comme il l’avait fait pendant quinze jours, sécher les cours sans se faire reprendre et plus récemment, décrété qu’il assisterait aux options qu’il ne suivait pas juste pour être avec Viska, il y avait malgré tout des limites à ne pas franchir. « Je m’occupe d’elle, Jens’, c’est bon. Toi aussi tu as besoin de dormir, crois-moi. Prends ta potion, d’accord? » lui souffla-t-elle à l’oreille alors qu’elle l’embrassait sur la joue pour lui dire bonne nuit, de façon à ce que Viska n’entende rien. Lui aussi avait besoin de se reposer, malgré tout ce qu’il pouvait bien penser.
Une fois dans la chambre, Peony laissa Viska récupérer sa peluche et avoir sa mini-crise de panique. La rouquine la laissa parler autant qu’elle en avait besoin, haussant un sourcil à ses questions. Elle s’assit à ses côtés, avant de lui caresser doucement les cheveux pour tenter de l’apaiser. « Bien sûr que ça va aller Viska. Je suis là, je reste avec toi. Et en plus, le professeur Gibson a accepté que l’on réarrange le dortoir, comme ça, on peut dormir toutes les deux, t’as vu? » Elle esquissa un sourire, gardant une main continuellement sur le bras de Viska, pour tenter de la rassurer. « Calme toi, je me suis assurée que tout soit là. Les consignes sont à côté des potions. Et pour Jensen... » Elle ne savait pas trop quoi lui dire. Certes, il avait forcément remarqué qu’elle était au bord de la panique en la quittant, lui-même n’étant pas dans le meilleur des états. Mais il tentait de se contrôler du mieux possible, elle le savait, pour apparaître fort et rassurant pour Viska. « Ne te soucies pas de ça, d’accord ? Ça va passer, pour toi, comme pour lui. »
Viska finit par accepter elle-même que tout irait bien, serrant encore plus, si cela était possible, la peluche que Jensen lui avait offert. Quand il lui avait parlé de cette idée, Peony n’avait pas trop compris toute l’histoire qui l’entourait. Néanmoins, elle devait avouer que maintenant, il s’agissait d’une très bonne idée, surtout que le parfum du capitaine de Serpentard l’imprégnait. « Oui bien sûr, où veux-tu que j’aille ? » Elle haussa les épaules, laissant Viska se changer, alors qu’elle allait elle-même vers son armoire. Elle gardait un œil rivé sur son amie, faisant fit des cicatrices qui lui marquaient le corps, s’attelant à se changer le plus rapidement possible pour que Viska ne se sente pas abandonnée et vulnérable. La rousse passa une nuisette d’un bordeau profond, l’une de ses couleurs préférées après le vert, puis prit place sur son lit, collé à celui de Viska donc. Elle se cala dans ses oreillers, s’assurant que ceux de Viska étaient également bien placés et se serra tout contre son amie, remontant les couvertures pour elles deux, alors que Viska l’assenait, une nouvelle fois de questions.
C’était tout à fait logique en même temps. La blonde avait été enlevée pendant six jours, puis confinée dans l’infirmerie jusqu’à ce matin, six jours de plus encore. Si Jensen avait réussi à forcer le corps professoral à le laisser rester jour et nuit tout le temps où elle était alitée, elle se doutait, cependant qu’il ne s’épanche pas auprès de sa petite amie. « Alors, attends, parce qu’il y a quand même de quoi faire... » Elle esquissa un petite sourire, ses yeux noisettes tournés vers le haut de son lit à baldaquin. « Pour le Quidditch, il a annulé tous les entraînements de Serpentard le premier jour, jusqu’à nouvel ordre. Il était vraiment, vraiment mal, tu sais. » Elle se doutait bien que Viska le savait, mais visiblement, elle donnait plus d’importance au Quidditch qu’au comportement de l’écossais! Elle était vraiment aveugle ! « C’est vraiment la seule chose qui te tracasse? Pas le fait qu’il n’ai qu’à peine suivi les cours quand tu n’étais pas là, cherchant jour et nuit un moyen de te trouver, pour ensuite sécher complètement et ne pas te quitter d’une semelle lorsque tu es revenue ? » Peut-être fallait-il que Viska l’entende de la bouche de quelqu’un, mais pourtant, elle avait bien vu, non, que Jensen ne l’avait pas quittée une seule seconde, sauf quand il n’en n’avait pas eu le choix ? Elle se tourna vers Viska, plus sérieuse, son regard planté sur la blonde. « Il était complètement fou, tu sais? Il a été voir Victoire, t’imagine?! » Même si Peony avait longtemps fait la tête à la rouge et or, elles se reparlaient, petit à petit, et l’enlèvement de Viska puis son retour les avaient forcées à avoir de nombreux contacts, étant les deux seules autorisées à la voir à l’infirmerie. Jensen compte pas, il a demandé à personne.
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Viska Spingate
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Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 10:38
Perte de contrôleDepuis son retour à Poudlard, elle avait été soit assommée par des potions, soit à proximité de Jensen quand il lui fallait dormir. Et, avant son enlèvement, elle souffrait d’insomnies, cela dit, elles semblaient principalement dues à son bracelet. Ce dernier avait servi de lien pour la surveiller et l’enlever. Viska espérait que Nathan s’était brûlé la rétine à chaque fois qu’elle avait couché avec Jensen, même si elle savait que le bracelet ne fonctionnait pas comme une une caméra espion. Il permettait plutôt de la tracer, comme un signal GPS chez les moldus. Viska ne savait pas du tout ce qu’allait devenir ses nuits maintenant : si elle n’avait plus son bracelet – elle avait mis celui que Flynn lui avait offert à la place car elle n’avait pas l’habitude d’avoir le poignet nu et ça la gênait -, les six jours passés avec Nathan avaient largement de quoi nourrir de nouveaux cauchemars. Cela dit, elle acceptait désormais de prendre des potions beaucoup plus fortes, ne serait-ce que parce qu’il arrivait encore qu’elle ait de grosses douleurs. Elle se demandait dans quelle mesure celles-ci étaient ou n’était pas psychosomatiques… son corps paraissait guérir plutôt vite avec l’aide de la magie, mais si l’odeur de chair brûlée lui revenait au nez, pourquoi pas le souvenir de la souffrance ?
« D’accord… d’accord... » Balbutia-t-elle en pleine crise de panique une fois arrivée dans le dortoir, et ce malgré la présence de Peony et de sa peluche entre ses bras. « Oui, j’ai vu... » Dit-elle ensuite en regardant les deux lits collés. « C’est une bonne idée, je ne sais pas du tout si je vais réussir à dormir sans Jensen. » Elle tendait le bâton pour se faire battre me direz-vous mais elle ne faisait ici qu’énoncer un fait désormais bien connu : son petit ami apaisait ses angoisses mieux que quiconque dans cette école. Il ne le faisait pas vraiment exprès d’ailleurs, ça faisait parti des trucs sur leur relation que Viska acceptait comme une évidence, sans se poser plus de questions.
Les deux filles se changèrent et se mirent dans le lit. Viska laissa Peony arranger les couvertures tandis qu’elle fermait les yeux pour essayer de se détendre avant une petite séance papotage qui aiderait sûrement aussi. Lady sentait le parfum de Jensen : si ça ne le remplaçait pas, elle devait admettre que c’était agréable. Avançant le sujet du Quidditch et, surtout, du désintérêt soudain de son petit ami pour son sport préféré, elle ne comprit pas trop où voulait en venir Peony avec ses questions – qui ne lui donnaient pas totalement l’air de répondre aux siennes en plus -. Viska se doutait qu’il y avait un sous-texte, mais elle ne voyait pas lequel. Prenant donc les éléments de réponse en partant par la fin, elle sourit tristement : « Je me doute que ça n’a pas été facile, si les rôles étaient inversés, je suppose que j’aurais mis à sac quelques salles de cours pour me passer les nerfs. » Viska était beaucoup plus violente et impulsive que Jensen, si son petit ami avait disparu, elle aurait tout bonnement fait un massacre. Mais bon, c’est elle qui avait été enlevée donc le château était encore entier. « C’est bien qu’ils se parlent je trouve, enfin… c’est bien pour moi surtout. Je ne me verrais pas passer les semaines à venir sans elle. » Elle savait que la relation entre ses deux amies, Peony et Victoire, était compliquée depuis l’histoire avec Alfie, mais elle avait besoin de tous ses amis autour d’elle en ce moment. Les plus sûrs d’entre eux en tout cas. Car, actuellement, Viska fatiguait trop vite pour supporter d’être entourée de monde, et, surtout, elle n’avait aucune envie de répondre à des questions sur sa captivité.
« Et pour te répondre, oui, ça me tracasse. Jensen adore le Quidditch depuis toujours, on peut limite parler de passion à ce niveau… Ce n’est pas normal qu’il n’envisage pas de reprendre les entraînements maintenant que je suis sortie de l’infirmerie. On va passer le week-end ailleurs là, mais il n’envisage pas du tout de reprendre lundi par exemple, il n’a pas réservé le terrain ! » On n’abandonnait pas sa passion comme ça du jour au lendemain ! C’était normal qu’elle se fasse du souci pour lui ! Et bon courage Peony!
« Pour le reste, je trouve ça moins inquiétant dans le sens où il a toujours été bon élève, bien meilleur que beaucoup. Si quelqu’un a du souci à se faire pour ses BUSES, de nous deux, ce serait plutôt moi. Je n’ai pas réussi à suivre un seul cours aujourd’hui. » Elle soupira et joua avec son pendentif d’un air pensif avant d’ajouter en repensant aux paroles de la rousse. « Et s’il ne me quitte pas d’une semelle comme tu dis, c’est pour les mêmes raisons qui font que je m’accroche à vous, je me suis littéralement évaporée au détour d’un couloir. Sans trop m’avancer, je dirais que c’est à cause de ça qu’il reste scotché à moi. Remarque, le coller toute la journée n’a pas été la partie la plus désagréable de la journée… » Elle avait toujours été plus tactile que Jensen et avant les événements tragiques de ces deux dernières semaines elle prenait sur elle pour ne pas le gêner devant les autres. La peur de Nathan avait pris le pas sur celle de déplaire au Serpentard, elle était restée agrippée à lui toute la journée. Cela dit, c’était parce qu’il le voulait bien, car elle se serait accrochée à n’importe qui se portant volontaire dans le cas contraire V, Flynn, le choix ne manque pas. « D’ailleurs, à ce propos, je le trouve un peu tiède par rapport à d’habitude. J’ai l’impression qu’il n’ose pas me toucher. Tu crois qu’il me trouve moche ? Depuis qu’on est ensemble, c’est la première fois qu’on fait toute une journée de cours sans... » Elle chercha les mots adéquates avant de trancher pour : « ...sans séance de tripotage. » Son regard se tourna vers leur miroir en pieds qui trônait à quelques mètres. « Il faut reconnaître que j’ai déjà été plus affriolante. » Même ses cheveux lui paraissaient plus ternes. Elle leur aurait bien fait un masque mais ça aurait voulu dire passer beaucoup trop de temps sous la douche !
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 11:09
Viska cédant à la panique, Peony dû réagir au quart de tour. Il était hors de question qu’elle ne la laisse vriller. Elle avait même pensé prendre ses douches avec elle, même en maillot de bain s’il le fallait, mais là question restait pour le moment, toujours en suspend. « Je ne sais pas s’il arrivera dormir sans toi. Mais Gibson et McGonagall ont été strictes sur ce point... Tu devras te contenter de moi! » Elle pouvait comprendre que son amie ait du mal à dormir sans son garde du corps de petit copain, mais elle, elle n’y pouvait rien. Elle avait fait de son mieux pour que Viska puisse avoir un endroit où se réfugier si besoin, et malheureusement pour elle, ça n’incluait pas l’écossais. De toute manière, Jensen ne pouvait même pas arriver jusqu’à leur dortoir sans se retrouver les quatre fers en l’air, et même si Viska avait eu dans l’idée de se rendre dans le dortoir du garçon, il y en avait quatre autres qui n’allaient sûrement pas se gêner pour y aller de leurs bonnes grosses remarques salaces. Et elle préférait que Viska s’épargne cela, car clairement, elle avait d’autres choses à penser. « En plus la peluche sent son parfum, ça aidera peut-être un peu? » Si elle n’avait rien compris au départ sur cette idée, elle était néanmoins ravie d’avoir quelque chose auquel Viska pouvait se raccrocher. Elle sortit un petit flacon de voyage de la poche de sa jupe, et l’entendît à Viska. « Si jamais. Il me l’a donné pour toi. Tu savais qu’il était hyper cher ? Je te jure, un fils à papa jusqu’au trognon. » Le parfum de Jensen, que Peony avait l’habitude de sentir depuis des années, ne lui faisait pas tourner la tête. C’était son odeur quoi, elle en avait l’habitude. Mais si Viska avait besoin d’une extra-dose, elle ne pouvait pas l’en empêcher. Elle esquissa un petit sourire, espérant que sa touche d’humour ait un peu allégé l’ambiance.
Pour ce qui était de Victoire, Peony devait avouer que l’enlèvement de Viska avait largement jouée en sa faveur auprès des Serpentard. Peony était retournée vers elle -même si elles se parlaient un peu plus depuis l’épisode des serres-, tentant de voir ce qu’ils pouvaient bien faire, pour éviter que Jensen ne finisse fou à lier, mais aussi pour que le retour de Viska se déroule le mieux possible. Les deux jeunes filles s’étaient entretenues sur de nombreux sujets, du plus basique « qui l’accompagne aux toilettes » au « qui fait garde du corps quand Jensen n’est pas là ». Certes, le jeune homme ne laissait pas Viska seule bien longtemps, mais il y avait des moments où il n’avait pas le choix, et si cela le rendait fou -Peony n’était pas dupe- il avait bien fallu mettre en place une surveillance alternative.
« Je sais bien qu’il adore ça. Mais enfin, tu ne crois quand même pas que tu passes après du Quidditch?! » Jensen pouvait être un grossier personnage quand il le voulait -et Victoire pouvait témoigner- il n’était pas du genre à laisser tomber ses amis pour des révisions ou du Quidditch, lui. Peony elle, était plutôt contente de voir qu’il se souciait plus de sa petite amie que de la coupe à venir. Cela en disait long, aussi bien sur le Serpentard que sur le couple qu’il formait avec Viska, même si ces deux idiots étaient aussi aveugles l’un que l’autre. Peut-être devrait-elle avoir une discussion sérieuse sur le sujet avec Victoire, qui était l’une des seules à penser comme Peony concernant toute cette histoire. « Vraiment Viska, je me demande vraiment ce que tu ne comprends pas dans son comportement… C’est pourtant flagrant ! » Elle aurait tapé du pied si elle avait été debout. Mais comme elle était allongée dans son lit, elle se contenta de froncer les sourcils. Alors que la discussion s’orienta sur les cours, Peony haussa vaguement les épaules. « Ca viendra, t’inquiète. De toute façon, on va t’aider. Dahlia m’a promis de me filer ses notes, tu la connais, elle écrit des pages et des pages. » Elle esquissa un sourire, réellement contente de pouvoir compter sur sa soeur dans toute cette histoire. Elle n’imaginait même pas ce qui pourrait lui passer par la tête si Dahlia subissait le même sort que Viska. « Oui, et monsieur « Me-touche-pas-ou-je-t-avada-kedavra » est devenu un vrai pot de colle… Devant tout le monde. Excuse moi, mais, vraiment, tu le fais exprès. Je veux bien que tu tentes de te préserver, mais là quand même, c’est du grand n’importe quoi. » Même elle ne se voilait pas autant la face qui a toussé ? et savait parfaitement que sa relation avec Alfie ne mènerait nulle part sur le long terme. En grande partie parce que le jeune homme était plus habitué à papillonner de-ci de-là, mais aussi parce qu’elle n’en n’attendait rien de sérieux.
Ses prunelles noisettes toujours fixées sur son amie, Peony pouffa de rire suite à la question de Viska. Elle était réellement incorrigible ! Elle venait de vivre une semaine des plus traumatisantes, avait ensuite été coincée dans un lit d’infirmerie précaire une deuxième semaine, et tout ce qui la chagrinait, c’était que Jensen ne la touche pas ? Elle imaginait la scène si le Serpentard était au courant de toute cette histoire, alors qu’il était le plus pudibond de leur maison -encore que, de ce qu’elle savait, il s’était largement dévergondé avec Viska. « Dis moi que je rêve ?! » Elle laissa son fou rire exploser, tentant, tant bien que mal de reprendre pleinement possession de ses moyens. Quand elle fut un peu calmée, essuyant une larme qui roulait sur sa joue, elle se redressa, fixant la blonde. « Désolée, désolée, je me calme. » Elle pouffa une dernière fois, se mettant à genoux sur leurs lits collés. « 'Ska, je sais que c’est ton copain et que je n’ai pas du tout les mêmes relations que toi avec lui -et encore heureux- mais... C’est mon meilleur ami. Je le connais. » Elle fit une pause, redevenant sérieuse. Elle ne pouvait décemment pas laisser la blonde penser que Jensen n’avait pas envie d’elle, c’était stupide. « Si tu veux mon avis, il a juste peur de te brusquer... Il sait ce que Nathan voulait, il ne veut pas que tu l’assimiles à ça... » Et elle pouvait le comprendre. Après tout, qui l’aurait voulu? Et Jensen était bien trop vieux jeu pour se laisser porter par ses envies, preuve en était, il avait été d’une humeur de chien la première semaine de rentrée plutôt que de sauter sur Viska. « Il a flippé pendant toute une semaine, il en dormait presque plus. Je pense qu’il se satisfait juste de t’avoir à nouveau avec lui. Après, si t’en as vraiment envie... Tu sais comment le lui faire savoir... Mais je ne te garantie pas qu’il va accourir tête baissée. Il était vraiment mal, je ne l’ai jamais vu comme ça. » En même temps, il n’y avait jamais eu d’enlèvement à l’école. Et lorsque sa nièce avait été kidnappée par Magicis Sacra sur le Chemin de Traverse, elle n’était pas avec lui...
Décidée à ne pas laisser Viska s’acharner sur son physique et s’apitoyer sur son sort, la rousse claqua des doigts pour qu’elle reporte son regard sur elle. « Vous sortez ce week-end, c’est ça ? Alors vendredi soir, tu mets ton maillot de bain, et je nous réserve la Salle de Bains des préfets. N’essaye même pas de dire non, j’en parlerais à Dahlia, elle empêchera les autres de venir -surtout V, je ne veux pas mourir merci-. Et je m’occuperai de toi. On fera tes cheveux, aussi, ça ne te fera pas de mal. Promis, rien d’autre que des produits à la vanille. » Et que Viska n’essaye même pas de se débattre, car Peony n’allait clairement pas la laisser s’en tirer comme ça. « Je m’en fiche, moi, de tes cicatrices. T’es en vie c’est tout ce qu’il m’importe. Et je suis sûre que c’est pareil pour lui... Il n’est juste pas très doué avec les mots, et les sentiments encore moins. » Elle esquissa un petit sourire, prenant la jeune femme dans ses bras. Elle n’aurait jamais pensé qu’elles doivent traverser autant d’épreuves quand elle l’avait rencontré en première année.
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Viska Spingate
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Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 11:37
Perte de contrôleViska leva les yeux aux ciel à la mention de l’interdiction de dormir avec son petit copain. Elle trouvait totalement aberrante cette règle qui empêchait les garçons de monter dans les chambres des filles. Certes, la gente masculine avait prouvé plus d’une fois que tous ses membres ne méritaient pas qu’on leur fasse confiance, mais ce qu’il fallait c’était éduquer les garçons, pas enfermer les filles ! Si elle avait eu plus d’énergie à dépenser là-dedans, elle aurait été dormir chez les mecs en signe de protestation, mais elle n’en avait pas le courage : ça impliquait beaucoup de complications, surtout pour Jensen, et peu de bénéfices vu que ça ne profiterait qu’à elle. Viska était loin d’être certaine que son petit ami aurait du mal à dormir sans sa présence, c’était elle qui était sujette aux insomnies depuis début janvier, jusqu’ici il avait toujours très bien dormi quand ils étaient séparés – pendant son enlèvement ça ne comptait pas, ce n’était pas son absence dans son lit le problème, mais son absence tout court -. « Jensen va réussir à dormir, il te fait confiance. Moi aussi d’ailleurs, c’est juste que toi et lui c’est pas pareil. » Elle haussa les épaules face à cette évidence. Serrant Lady contre elle, elle en respira le parfum mais en vint à la constatation silencieuse que ce n’était pas assez. « Oui, un peu… » Et comme pour l’enfoncer dans ce vilain mensonge, Peony lui tendit un mini flacon du parfum que portait Jensen et qui recouvrait Lady. « Non, je savais pas, mais je ne suis pas étonnée. Il ne porte que des trucs chers, c’est bien pour ça qu’avant la gourmette il devait se contenter de trucs bateau, j’ai pas les moyens moi ! » Pour la gourmette, en revanche, elle y avait mis du sien et avait filé trois mois de son argent de poche au bijoutier – qui avait été sympa et lui avait fait un prix car il fournissait Myrielle -. Prenant le petit flacon, elle l’ouvrit et déposa quelques gouttes sur son oreiller : comme elle avait tendance à mettre sa peluche plus bas entre ses bras, ça ferait peut-être vraiment quelque chose si c’était près de son nez. En tout cas, ça valait le coup d’essayer !
Quand leurs préparatifs furent terminés, Viska s’ouvrit de son inquiétude quant au comportement général de Jensen à Peony mais la rouquine lui apportait plus de questions que de réponses avec ses remarques. « Bah… Si... » Balbutia-t-elle à la question sur le Quidditch. Il n’y avait rien de plus important que le Quidditch et de remporter la coupe pour Jensen. Les résultats des matchs, les entraînements, tout ça avait bien plus d’influence sur son humeur qu’elle n’en avait jamais eu… Et c’était bien pour ça qu’il fallait que l’équipe de Serpentard s’entraîne, le match contre Serdaigle était dans un mois ! « Mais... » Commença-t-elle en ne sachant pas trop comment continuer sa phrase. Finalement, elle prit une inspiration par le nez pour se donner du courage et lâcher : « Admettons que je sois plus importante que le Quidditch pour Jensen – j’y crois pas, mais admettons -, je suis sortie de l’infirmerie, je reprends les cours, les volontaires pour me babysitter sont légions, il peut bien recommencer les entraînements, non ? Je ne dis pas qu’il faille me laisser totalement mais Alex peut prendre sa place quelques heures par semaine. Or, il n’y pense même pas. Quand j’ai un tout petit peu abordé le sujet, ça n’a même pas eu l’air de l’intéresser ! » Jensen était capitaine par Merlin ! Il n’allait pas pouvoir sécher les entraînements jusqu’à ce qu’elle aille mieux (si tant est qu’elle puisse jamais totalement se remettre de ces six jours).
Laissant de côté le sujet des cours, Viska sembla se renfermer sur elle-même quand son amie évoqua le fait qu’elle essayait de se préserver. « On en a déjà parlé Peo’, Jensen ne m’aime pas. » Avança-t-elle froidement parce que prononcer ces mots lui faisait mal. « Ce qui l’anime actuellement, ce n’est pas de l’amour, mais de la culpabilité. Il se sent responsable de ce qui est arrivé. Même si c’est ridicule, on est d’accord, la seule chose que je puisse faire pour lui c’est aller mieux le plus vite possible… » Et comme elle sentait les larmes lui monter aux yeux, elle ramena Lady sous son menton et lui tritura les oreilles en regardant un point fixe devant elle.
Finalement, elle décida de revenir sur un autre sujet qui concernait Jensen et qui avait au moins l’avantage de ne pas évoquer à ses yeux l’absence de sentiment du jeune homme à son égard. Toutefois, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle provoque à ce point l’hilarité de son amie. « Je vois vraiment pas ce que ça a de drôle... » se renfrogna la blonde qui écouta néanmoins les explications de Peony avec attention « Comment est-ce que Jensen peut croire que je l’assimile à Nathan ? Je veux dire, à part le fait que ce soit tous les deux des hommes, il n’y a strictement aucun rapport… Nathan c’était dégueulasse, mais il est vieux et c’est mon père biologique. On est très très haut sur l’échelle du dégueu… Jensen c’est mon copain ! Et même si toutes les familles de sang pur sont plus ou moins liées, j’ai regardé et en fait c’est le petit cousin par alliance de mon cousin à moi… C’est parfaitement clean comme relation ! » Ok, elle avait vérifié après avoir couché avec Jensen au moins une dizaine de fois, mais elle avait quand même été regardé des arbres généalogiques pour vérifier. Ils n’étaient pas de la même famille, donc Jensen et elle c’était naturel. Ce que voulait Nathan par contre était totalement contre nature, dégoûtant, et Viska s’y était farouchement opposé.
Entendre l’inquiétude de Jensen pendant ses six jours d’absence lui brisait le cœur. Malgré tout, elle avait beaucoup de mal à croire qu’il se satisfasse de sa simple présence comme le disait Peony. « Bah... » encore une fois, elle buta sur ce qu’elle voulait dire, les mots ayant de mal à passer ses lèvres. « C’est surtout que ça me stresse en fait… j’ai l’impression que si on le fait pas, il va finir par me larguer vu que c’est pour le sexe qu’il sort avec moi. Parce que sinon, bon… je suis du genre à avoir tout le temps envie honnêtement, mais c’est pas ces derniers temps que ma libido est le plus au top avec les potions et tout… Je pourrais attendre dans l’absolu, mais j’ai trop peur des conséquences... » Viska se sentit subitement très déprimée mais son amie ne la laissa pas rester dans cet état.
Un peu après, elle attira son attention pour une proposition. « Oui, on va chez le professeur Gibson à Pré-au-lard pour que je me repose. » Expliqua-t-elle au sujet de ses projets pour le week-end. En réalité, c’était Viska qui avait demandé à Jensen d’organiser ça, parce qu’elle ne se sentait pas encore capable de passer le week-end dans la salle commune, comme si de rien n’était. Les adultes avaient paru trouver que c’était une bonne idée – la carotte pour que les adolescents se tiennent bien pendant les trois jours où ils reprendraient les cours -. « Que tu m’aides à me préparer est une très bonne idée. Je me disais justement que mes cheveux auraient bien besoin d’un masque mais les douches sont une telle épreuve... » Elle prit une de ses mèches, pas aussi souple et brillante que d’habitude. Ensuite, elle se laissa aller dans les bras de Peony, fermant les yeux pour essayer d’oublier… oublier le passé, mais aussi sa peur de l’avenir. « Je ne suis pas très douée non plus… mais j’aimerais juste aller mieux, tu comprends ? » Murmura-t-elle sans savoir si Peony comprendrait ce qu’elle voulait dire par là. Une part d’elle voulait absolument aller de l’avant pour rassurer son entourage, passer à autre chose… mais tout la ramenait à sa captivité et aux tortures, que ce soient ses cicatrices, l’angoisse qui l’étouffait, la douleur… Ses forces s’amenuisaient à mesure qu’elle s’empêchait de pleurer. Et elle se refusait aux larmes en permanence depuis son retour.
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 13:23
Peony se fichait pas mal des restrictions des dortoirs. Tout ce qui la chagrinait, c’était surtout qu’elle ne pouvait pas aller squatter le lit de sa jumelle si elle n’était pas de bonne humeur, chose qu’elle avait toujours eu l’habitude de faire et qu’elle avait encore fait pendant les vacances de Noël. « Oui oui, c’est ce qu’on verra. » souffla-t-elle, plus pour elle que pour la blonde. Elle avait énormément de mal à croire que Jensen dormirait comme un bébé, juste parce qu’il savait que la rousse veillerait sur sa petite copine toute la nuit. « Je fais presque sa taille... Bon, clairement, les muscles et les poils en moins. » Elle haussa les épaules, impuissante face à ce que ressentait Viska. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas remplacer Jensen, mais Viska allait devoir se contenter de son amie. Quant au parfum de son meilleur ami, bien évidement, Peony avait été bien trop curieuse quand il lui avait donné le flacon et lui avait posé dès ton es de questions. Ce n’était pas comme si elle pouvait faire des recherches internet dans le château, même si l’invention de V changeait sacrément la donne. « Il ne s’en est jamais plaint, si? D’ailleurs, c’était la première fois qu’il t’offrait quelque chose d’aussi cher lui aussi, non? Le collier je veux dire. » Ou alors, elle avait loupé des cadeaux. Même si Jensen n’avait pas spécialement l’habitude de compter son argent, il tendait tout de même à rester un minimum raisonnable. Sauf cette année, où, visiblement, quelque chose le rongeait puisqu’il avait offert un collier à Viska, un bracelet à Fiona et même les jumelles avaient eu un cadeau plus onéreux que les autres fois. Si Peony trouvait qu’il y avait strangulot sous roche au début quelque chose à se faire pardonner Jensou? elle était rapidement passée à autre chose.
Elle laissa Viska lui démontrer par A + B que Jensen se devait d’aimer le Quidditch plus que tout au monde, et pourquoi il aurait été normal qu’il reprenne le chemin du terrain d’entraînement. « Je sais tout ça. Et crois moi, Victoire est la première ravie qu’il se détourne du terrain et de la coupe. Mais essaye un peu de le comprendre. Sa copine -c’est toi, hein- a été enlevée. C’est normal qu’il pense à autre chose. » Elle fit une pause, ne comprenant vraiment pas ce qui pouvait bien bloquer Viska à ce point. « Et il fait confiance à Alex, mais te laisser alors que tu viens à peine de revenir ? C’est peut-être un peu trop lui demander, non? Noé ou Alfie peuvent sûrement le remplacer.. » Elle ne savait pas trop ce que les septièmes années en pensait, mais quand même, il fallait être sacrément sans coeur pour ne pas comprendre l’état dans lequel était Jensen.
Elle leva les yeux au ciel quand Viska martela que Jensen ne l’aimait pas. Peut-être avait-elle raison, il y a deux mois de cela, mais maintenant, Peony en doutait fortement. Jensen changeait depuis quelques années maintenant, et Peony était sûre et certaine que cela valait aussi pour son absence totalement d’intérêt au sexe féminin -ou masculin, comme l’avait cru Viska à une époque. Et d’accord, peut-être n’était-il pas le mec le plus démonstratif du monde, mais là, il collait quand même Viska, et Peony voyait bien qu’il ne suivait pas vraiment les cours, plus absorbé par sa constante surveillance de la blonde. « Non. Je suis désolée, je ne suis pas d’accord. » Son ton s’était un peu refroidi, mais Peony refusait de voir Viska se démener pour Jensen. « Tu dois aller mieux pour toi, pas pour lui. Brûler les étapes ne servira à rien cette fois, Viska. » Elle le savait, même si ce qu’elle avait vécu n’avait absolument rien à voir. Elle avait voulu aller mieux en s’affranchissant de Leo le printemps passé, ça n’avait pas aidé le moins du monde, bien au contraire.
Sa crise de fou rire passée, Peony retrouva pleinement possession de son corps et de ses pensées, expliquant à Viska ce que Jensen ressentait. La rousse en avait rapidement parlé avec son meilleur ami, alors que la blonde était toujours disparue. Il lui avait dit ce que son père biologique attendait d’elle, et toute cette macabre histoire lui avait glacé le sang. Puis Jensen lui avait dit qu’il ne savait pas comment il devrait réagir, qu’il avait toujours envie de Viska, mais que son corps lui disait que tout cela n’était qu’une grossière erreur et qu’il soit rongé par la culpabilité et la peur. La peur de lui faire mal, la peur de lui rappeler des souvenirs atroces. « Il sait tout ça. Mais dans son esprit, s’il vient vers toi, il a peur que son image se transpose à celle de Nathan. Il ne veut pas te faire de mal, et crois-moi, il a envie de toi. Mais il a peur de ce que toi, tu pourrais ressentir. Ce n’est pas rien ce que tu as vécu... » Un petit sourire étira néanmoins ses lèvres quand Viska lui dit qu’elle avait été vérifié leurs arbres généalogiques pour être sure qu’ils n’étaient pas affiliés. Chez les Sang-Purs, tout le monde l’était plus ou moins, mais Jensen avait pour lui le fait que sa mère était américaine, même si elle avait atterri en Grande-Bretagne très jeune. « J’espère que t’en as profité pour mater les beaux gosses de sa famille. Les gènes leur sont vachement favorables, tu trouves pas? » Il aurait fallu être aveugle pour le nier. Après tout, son frère aîné était à l’école, et il avait beau avoir quinze ans de plus, Peony le trouvait sacrément canon. Elle haussa un sourcil quant à la suite. Elle voulait bien que Jensen soit un mec, et qu’il soit plus régit par son membre que par son cerveau, Alfie, toi ici? mais quand même, elle trouvait que Viska poussait le bouchon un peu trop loin Maurice?. Fronçant les sourcils, elle posa son regard sur la blonde, visiblement mal à l’aise. « Tu te prends trop la tête pour une idiote histoire de fesses, 'Ska. Ça ne va pas te faire plaisir, mais si vraiment il avait juste envie de ça... Je ne pense pas qu’il se serait cassé le dos sur une chaise à l’infirmerie, si tu vois ce que je veux dire... » Autrement dit, il y avait, dans ce château, une quantité affolante de filles prêtes à se plier en quatre pour le Serpentard. Et pourtant, il était resté au chevet de Viska. Jour et nuit. Même quand la vieille McGonagall n’avait accepté de lui donner qu’une vieille chaise en bois. Elle savait qu’elle y allait peut-être un peu fort, mais elle ne pouvait pas laisser le couple se borner dans une situation aussi idiote.
« Ça vous fera du bien. Et au moins tu seras loin de toute l’agitation de la salle commune. Karen et Kate se sont hurlées dessus tous les jours... » Peony devait avouer qu’elle était blasée par cette situation. Elle avait toujours été très proche de la brune, qu’elle voyait un peu comme une meilleure amie, même si Dahlia avait cette place officielle à tout jamais. Et elle aimait bien Kate aussi, donc toute cette histoire de rivalité qui était arrivée en grand fracas l’an passé la laissait perplexe la plupart du temps. « Je me disais qu’on pourrait peut-être les prendre ensemble, habillées bien sûr, mais je n’étais pas trop sûre de ce que tu en penserais... » Prenant la blonde dans ses bras, elle lui caressa instinctivement les cheveux. Viska semblait au bord de la rupture, et pourtant, elle tenait bon. « Tu devrais pleurer, si tu en as envie, ou besoin. Ça ne fera pas de toi une faible tu sais. » Elle savait bien comment était Viska. Elle ne pleurait jamais, ou du moins, presque jamais. Jensen avait déjà réussit à l’ébranler avec des mots acérés, mais elle était toujours restée maîtresse d’elle-même. Mais là... on avait largement dépassé les engueulades avec Jensen... Après avoir gardé Viska dans ses bras un petit moment, toujours en caressant ses cheveux, Peony décida d’aller un peu l’ambiance. Après tout, déprimer Viska n’était pas son objectif, loin de là. « Sinon... J’ai peut-être un secret à te dire. Mais tu dois me promettre de n’en parler à personne. Pas même Jensen ou Victoire, d’accord ? » Elle esquissa un sourire, presque mystérieuse. Elles parlaient beaucoup de « trucs de filles » donc elles pouvaient tout à fait parler de ça aussi... Ça tombait clairement dans cette catégorie !
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Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 13:32
Perte de contrôleÀ la décharge de Viska, elle croyait vraiment que Jensen n’aurait aucun mal à dormir sans elle. Il lui semblait très clair, depuis de trop nombreuses semaines maintenant, qu’une partie d’elle dépendait de son petit ami. Elle n’était, en revanche, pas du tout convaincue que l’inverse soit vrai. Elle restait même très perplexe quant aux diverses interprétations de Victoire et Peony, encore plus depuis son retour. Elle trouvait déjà que ses amies s’échauffaient à fond les ballons avant mais Viska avait l’impression que le fait que Jensen et elle restent ensemble à l’infirmerie leur avait encore plus monté la tête ! Quant à la carrure de son amie, la blonde sourit tout en essayant de garder et/ou de retrouver son calme. « Tu es parfaite ma chérie, c’est moi qui ai un gros problème de dépendance à Jensen. » Rien de très nouveau sous le soleil, cela dit elle espérait que ça lui passerait avant que ça ne devienne trop dangereux pour elle. On ne pouvait pas dire que ce soit en bonne voie vu les récents événements. Baissant les yeux à la mention de son collier, elle en serra machinalement le pendentif dans son poing. Nathan avait brisé la chaîne pendant sa captivité mais, heureusement, le Ministère le lui avait rendu. Même si Jensen et elle n’étaient pas ensemble à l’époque où il lui avait fait ce cadeau, elle y tenait beaucoup. Preuve en était qu’elle le portait en permanence. « Oui, je pense que c’était la première fois, mais ça ne veut pas dire grand-chose vu qu’il a fait pareil avec tout le monde. Et non, il ne s’en est jamais plaint, même si je dois dire que je ne me suis pas trop cassé la tête à Noël. C’est tellement compliqué d’offrir un cadeau à un garçon ! »
Quant au Quidditch, Viska aurait aimé pouvoir répondre qu’elle n’allait pas s’envoler si Jensen la laissait quelques heures, sauf que c’était exactement ce qu’elle avait fait presque deux semaines auparavant. Et personne n’avait envie que ça recommence. Ce n’était donc pas un très bon argument… « Y penser ne change rien, ça nous déprime, c’est tout. » Avança-t-elle, montrant une fois de plus que son fonctionnement optimiste restait bien ancré en elle. Coûte que coûte, il fallait aller de l’avant. Certes, elle, elle ne reprendrait pas Sterne pendant un moment, mais c’était différent vu que c’était pour se reposer qu’elle mettait son club de côté. Viska fut tenté de répondre à Peony qu’elle ne voyait pas du tout pourquoi Jensen refusait de la laisser, mais ça ferait un peu trop tourner la conversation en boucle sur elle-même. « Bon, et bien, il faudrait que Noé ou Alfie se dévoue alors. Au moins le temps que j’arrive à décider Jensen de reprendre les entraînements. » Alex’ avait déjà annoncé quitter son équipe de Quidditch parce que j’ai déjà James qui fait du Quid pour pouvoir passer plus de temps avec elle, y compris quand ils reprendraient les entraînements – comme pour Sterne, elle devait cesser temporairement les arts martiaux -. Tout le monde paraissait avoir perdu le sens commun à partir du moment où elle avait été enlevée, et elle se retrouvait avec plus de chevaliers servants (titre offert gracieusement par Agnès, c’était cadeau) qu’elle n’avait jamais pensé en avoir besoin. Le pire c’est que les deux garçons paraissaient en total harmonie quand il s’agissait de lui dire quoi faire, ou ne pas faire. Pour Nathan, elle ne savait pas si c’était efficace, mais elle était sûre qu’elle n’aurait plus le moindre rhume cette année.
« Et pourquoi pas ? C’est une motivation comme une autre… tant que ça fonctionne. » Viska ne voyait pas ce que ça avait de choquant de vouloir aller mieux pour son entourage. D’autant que la culpabilité que ressentait Jensen ne lui paraissait ni très saine, ni très fondée. Or, elle lui avait déjà dit – dès son retour quasiment – qu’il n’y était pour rien, que personne n’aurait rien pu faire, mais autant parler dans le vide. Viska adorait être le centre d’attention en temps normal, elle voulait bien le reconnaître, néanmoins il ne fallait pas que ce soit pour de mauvaises raisons. Elle voulait que Jensen la prenne dans ses bras parce qu’il avait envie de le faire et pas parce qu’il s’en voulait des tourments infligés par Nathan.
Cette réflexion l’amena à se demander si Jensen la désirait dans son état actuel. Viska avait toujours aimé son physique, mais ça c’était avant qu’elle ne rencontre Nathan. Elle était bien contente de ressembler quand même plus à sa mère physiquement. « Il n’y a qu’une seule personne sur laquelle je transpose l’image de Nathan, et ce n’est pas Jensen. » Une nouvelle fois, elle regarda son reflet dans le miroir en pied du dortoir et ses yeux lui renvoyaient ceux de Nathan. Elle prit néanmoins mentalement note des remarques de Peony, contrairement à tout ce qu’elle pouvait lui dire sur les sentiments de Jensen, cette partie là était plausible et il serait plus prudent d’en tenir compte le week-end à venir. Quant à ce qu’elle avait vécu… mieux valait qu’elle ne s’attarde pas trop dessus si elle voulait rester maîtresse de ses nerfs. « Non, je n’ai pas fait attention… sauf pour le professeur Clarks évidemment. Mais en même temps, Jensen lui ressemble… enfin, on voit le lien de parenté quoi. » Et elle trouvait Jensen beau, c’était le seul point qu’elle avait toujours accepté de concéder à la rouquine.
« Roh tu déformes tout ce que je dis ! Je prétends pas qu’il coucherait avec n’importe qui non plus ! Je dis juste que notre couple s’est construit autour du sexe ! Et je ne m’en plains pas, j’adore faire l’amour, c’est ma nouvelle activité préférée si tu veux tout savoir. » Elle refusait d’avouer à voix haute que le comportement de Jensen la troublait. Elle craignait de trop se laisser aller à l’idée qu’il était mignon avec elle et de relâcher sa vigilance. Il fallait qu’elle se protège, elle n’avait pas le choix. Surtout maintenant. Elle ne pouvait pas se perdre aux abords de ce précipice au risque d’y tomber. C’était une question de survie : elle avait besoin que sa vie reste sous contrôle.
Comme elle évoquait son absence à venir le week-end suivant, Peony lui apprit que Kate et Karen s’étaient encore joyeusement hurlées dessus pendant son absence. « En même temps, quand deux filles visent le même mec, et qu’en plus ce mec est aussi obtus que Summers, ça ne peut que virer au pugilat. » Ok, Itachi n’était peut-être pas la seule raison de l’inimitié des deux filles, mais ça n’aidait quand même pas qu’il soit au milieu ! « Peut-être… mais en même temps il va bien falloir que j’apprenne à me contrôler. Je ne vais pas pouvoir continuer à faire une crise de panique à chaque fois que je me retrouve toute seule. Mais on pourrait peut-être faire ça pour quand je dois m’occuper de mes cheveux, c’est ça qui est long. » Et plus c’était long, plus elle risquait de tourner de l’œil. Raison pour laquelle ses cheveux étaient dans un état qui ne lui convenait pas du tout !
Pleurer n’était pas une habitude chez Viska, sauf de rage éventuellement. La dernière fois qu’elle avait vraiment pleuré, c’était quand elle était arrivé chez Jensen en décembre. Elle lui avait sauté au cou et s’était épanchée comme jamais. Il y avait aussi eu l’incident avec Alan qui l’avait mise au bord des larmes… Depuis son retour, elle prenait sur elle, elle avait bien pleuré un peu à l’infirmerie, et quand ses nerfs lâchaient elle avait aussi les yeux rouges, mais elle perdait assez le contrôle d’elle-même depuis une semaine sans y ajouter en plus du sentimentalisme. « Je ne peux pas pleurer. J’ai cru que j’allais le faire, le premier jour, quand je suis rentrée… mais c’est venu timidement, peut-être parce que je ne pouvais pas bouger… Et maintenant tout est bien cadenassé. » Elle avait vraiment eu envie de se blottir dans les bras de sa mère ou de Jensen et de pleurer un bon coup la première journée, mais l’urgence d’aller bien, le plus vite possible, avait pris le dessus et elle n’avait pas l’impression qu’elle pourrait pleurer… quand bien même elle se sentit presque tout le temps au bord de la nature.
Les filles restèrent un moment dans cette ambiance un peu triste, Viska dans les bras de Peony, mais finalement la rouquine décida de mettre un peu plus de bonne humeur dans ce dortoir avec la seconde chose que Viska préférait au monde : des potins ! « Ooooooh, un secret ! J’adore les secrets ! » Elle traça une croix à l’endroit de son cœur et leva la main droite : « Promis, juré, je ne le répète à personne. » Maintenant, il fallait que Peony lui dise ce fameux secret !
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Lun 30 Nov - 21:11
Elle esquissa un sourire quand Viska lui dit qu’elle était parfaite comme elle était, et pouffa quand l’adolescente dit qu’elle avait une dépendance à Jensen. Elle avait envie de lui dire que c’était sûrement le cas aussi avec le capitaine de Serpentard, surtout maintenant. Mais elle n’avait pas non plus envie de trop forcer Viska, alors qu’elle venait seulement de sortir de l’infirmerie après deux semaines passablement épouvantables. Et elle poussait déjà un peu beaucoup, elle le savait. Quant au Quidditch, la rousse haussa les épaules, s’en fichant à moitié. Si Jensen n’avait pas spécialement envie de retrouver le terrain de Quidditch et préférait rester avec sa petite amie, elle n’allait pas lui dire qu’il devait absolument y retourner.
« Parce qu’à brûler la chandelle par les deux bouts, tu vas être épuisée et pas du tout sur pieds, tête de linotte ! » Et Peony refusait tout bonnement que son amie ne mette de côté son bien être personnel, juste parce que Jensen manquait de faire une crise de panique dès qu’elle disparaissait cinq secondes de son champ de vision. Pour la suite, Peony comprit de suite de qui Viska parlait. En même temps, ce n’était pas compliqué, la blonde se regardait dans le miroir du dortoir... « Tu n’es pas ton père, ‘Ska. » Peony avait vu les photos de Nathan Symphonie dans la Gazette, et elle devait bien l’avouer, Viska ressemblait en effet à son père. Mais elle avait aussi, et surtout, vu sa mère en chair et en os, et la blonde en était une copie presque conforme. « C’est compliqué les garçons, ne te prends pas trop la tête. Je suis sûre que ça lui reviendra, je vois bien comment il te regarde. » Bon, d’accord, la plupart du temps, c’était avec un air paniqué à l’idée que sa petite amie ne se volatilise encore une fois, juste sous son nez, mais quand ils étaient ensemble, l’un contre l’autre, dans l’un des canapés de la salle commune, son regard s’apaisait et même s’il la couvait toujours du regard, ses sentiments étaient tout autres. Elle fit claquer sa langue, tout en poussant un soupir de désespoir. « Viska, tu ne vois plus que lui ou quoi? Il est où ton radar à beaux mecs?! » Certes, elle concédait à la vipère que le professeur Gibson était facile à remarquer, puisqu’elles l’avaient sous le nez depuis longtemps, et elle devait avouer, Jensen et leur prof avaient un air de famille. Par contre, il était clairement aussi tiré à quatre épingle et sérieux que sa sœur, la professeur Gibson.
Peony esquissa un petit sourire satisfait quand Viska lui dit que faire l’amour -elle supposait avec Jensen- était dans nouvelle activité préférée, puisqu’elle avait bien tenté avec Mylène et qu’elle ne lui avait pas dit cela à ce moment là « J’imagine même pas la taille de ses chevilles s’il t’entendait dire ça. » Et le rouge qui lui montrait aux joues, car si Jensen se dévergondait dans l’intimité aux côtés de Viska, il restait le Jensen pudibond que tout le monde connaissait le reste du temps. Certes, il avait concédé des baisers et des mains enlacées à Viska, mais avant qu’elle ne soit enlevé, il y avait toujours une certaine distance entre eux, même si la tension pouvait, parfois, être particulièrement palpable. « Je n’arriverai à rien avec vous deux si vous vous bornez chacun dans vos idées stupides... Vous avez de la chance que je vous aime. » Parce que vraiment, Peony avait simplement envie de leur mettre une claque à tout les deux, à les secouer comme pourrait le faire le saule-cogneur et de leur faire comprendre qu’il y avait plus que du sexe entre eux deux.
La remarque de Viska arracha un petit rire à Peony. La blonde avait totalement raison, mais même si Karen était une amie très proche, elle devait bien admettre que pour le moment, il semblait bien que ce soit Kate qui soit la gagnante. De quoi, elle n’en savait rien, mais elle était là plus proche du poufsouffle, tout le monde là savait et le voyait. « Et moi qui pensais que ça se tasserait maintenant que Kate sort avec Quino... J’y comprend vraiment rien. » Elle haussa les épaules, ne sachant pas vraiment quoi ajouter d’autre. La brune et la blonde se hurlaient dessus à intervalle régulier depuis que l’anglo-japonaise avait débarqué à Poudlard et dans le dortoir de Karen en début de troisième année, et rien ne semblait faire s’amoindrir les disputes. La rousse restait donc au milieu, l’air de rien, plus blasée par tout cela que cherchant à prendre le côté de l’une ou l’autre. Pour ce qui était des douches, Peony ferait comme la blonde le voudrait, de toute manière, elle serait toujours là seule présente lors de ces moments là, puisqu’elle était la seule de leur petit groupe qui avait 1/ accès à leur salle de bains et 2/ accès à la salle commune des vipères. Mais elles avaient le temps de voir venir. Viska n’allait pas se doucher là maintenant, elles prendraient donc leurs précautions lorsque ce moment viendrait, le lendemain.
Viska refusant de pleurer, les deux amies restèrent ainsi, dans les bras l’une de l’autre, quelques temps, jusqu’à ce que la crise de Viska ne soit qu’un lointain souvenir. Peony pouffa ensuite quand Viska s’illumina à l’idée que son amie lui partage un secret. A dire vrai, elle avait voulu lui en parler depuis longtemps, avant même que tout cela -aussi bien Alfie que l’enlèvement de Viska- mais elle n’avait pas réussi à s’y résoudre. Celle à qui elle disait tout, absolument tout sans aucun filtre et sans aucun secret, c’était Dahlia. Elle avait bien pensé à demander à Viska comment se préparer au mieux, mais au final, elle avait eu peur de se faire des films pour pas grand chose. Donc elle avait évité de se gonfler d’orgueil et s’était tue. Puis la blonde avait disparue, était finalement réapparue, tout en restant encore une semaine entière à l’infirmerie et si la rousse avait tenté de trouver des sujets de discussion pouvant la faire penser à autre chose, l’omniprésence de Jensen faisait qu’elle restait très superficielle. Viska lui assurant, de façon très dramatique qu’elle ne dirait absolument rien, Peony pouffa encore une fois. Elle en faisait dès tonnes, pour pas grand chose, mais cela avait peut-être, au moins, le mérite de la faire penser à autre chose. « Bon, d’accord. J’ai embrassé Alfie. » Un fin sourire étira les lèvres de la jeune fille, alors qu’elle laissait Viska assimiler la première partie de son secret. « Enfin... peut-être pas qu’embrassé... » Elle pouffa, se rappelant sa propre réaction quand Viska lui avait dit qu’elle avait couché avec Jensen, plus d’une fois, pendant les vacances, à la rentrée. Peony avait été surprise, d’une part parce que Viska pensait le capitaine de leur maison gay il n’y avait pas trois mois de ça, et surtout, surtout, parce que son meilleur ami n’était clairement pas connu pour être le mec le plus open de la terre. Enfin, pour le coup, il l’avait été, plus d’une fois. « Tu ne dis rien, hein?! Leo ne doit pas savoir, il va nous tuer sinon. » Et Viska ne voulait pas que son amie soit tragiquement assassinée par son frère aîné, juste parce que sa vertu avait disparu dans un jacuzzi à la faveur d’Alfie Hartley, pas vrai ?
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Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Jeu 3 Déc - 16:35
Perte de contrôle« Mais non… ça va aller. J’ai l’habitude de prendre sur moi. » Du moins pour ce qui concernait son bien être personnel, c’était moins vrai pour ce qui était de gérer ses colères, mais les deux Serpentard savaient très bien que ce n’était pas le sujet, là, tout de suite. Viska avait pris stoïquement la nouvelle quand elle avait appris que son père adoptif n’était pas son vrai père, puis que ce dernier était un ancien mangemort, puis qu’à cause de lui elle était maudite… ça faisait des années qu’elle prenait sur elle pour que sa vie continue le plus normalement possible. Elle ne voyait pas de raison de ne pas le faire aussi pour Jensen, surtout qu’elle était sincèrement inquiète pour lui. S’il se détendait quand elle était dans ses bras, elle le trouvait nerveux le reste du temps. Toute considération sur le Quidditch mise à part, c’était le signe que quelque chose ne tournait plus très rond chez Jensen. C’était elle qui avait besoin de câlins, d’embrassades et d’effusions pour se sentir à l’aise dans ses baskets. Jensen n’était pas tactile, en dehors de leurs têtes à têtes fiévreux, il se passait très bien de contacts physiques… Et si elle adorait être collée à lui – c’était vraiment le seul point positif de sa journée, tout avait été un nouvel enfer personnel, et pourtant elle commençait à en connaître un rayon dans ce domaine -, le comportement de son petit ami n’était pas normal. Elle ne comprenait pas que ça ne préoccupe personne d’autre qu’elle d’ailleurs.
Quant à sa ressemblance avec Nathan, elle devait admettre que parfois elle ne savait plus très bien quoi en penser. « Non, c’est vrai, mais je crois que c’est plus une question d’éducation que de nature. C’est difficile à expliquer… c’est comme si je sentais que quelque chose était toujours sur le point d’exploser en moi et que ça n’arrivait pas parce que ça ne correspond pas à ce qu’on m’a appris. » Viska avait pleinement conscience des notions d’inné et d’acquis pour le vivre. Elle ressentait toujours un nœud douloureux qui l’appelait à la violence malgré toute sa retenue : ce n’était pas pour rien que ses colères étaient légendaires et qu’elle faisait autant de sport pour se défouler.
Elle rit cependant quand Peony la chambra en lui demandant où était son radar à beaux mecs : elle devait admettre qu’elle ne regardait plus trop les autres garçons, mais elle n’y avait aucun intérêt non plus ! « Eh ! Je suis dans une relation exclusive moi madame ! » Et vu comme elle pouvait être possessive, elle comptait bien s’y tenir strictement pour ne pas donner l’idée à Jensen d’aller voir ailleurs. Elle luttait contre ses propres pulsions mais si elle avait pu en douter à la rentrée de janvier, maintenant elle savait qu’il était hors de question qu’elle partage Jensen avec qui que ce soit pour quelque raison que ce soit. Viska se garda cependant de le dire pour ne pas retomber dans une conversation sur ses « sentiments ».
« Bah quoi ? Au lit on est super compatibles, et en plus on commence à accumuler pas mal de pratique. » Sourit la vipère d’un air entendu à son amie… Même si ça faisait quinze jours qu’elle ne l’avait pas fait et qu’elle trouvait que ça commençait à faire long. Heureusement que ses hormones n’étaient pas aussi en forme que d’habitude à cause de sa mauvaise forme générale – fallait toujours chercher le positif dans chaque situation -, sans ça elle aurait pas eu à s’abstenir quinze jours, logique elle aurait peut-être fait une tentative dès la journée qui venait de se terminer… seulement, elle n’en avait pas envie à ce point.
Concernant ses soit-disant idées stupides, elle haussa les épaules tout en serrant Lady contre sa poitrine. « Si les choses devaient évoluer comme tu l’espères, je te promets que tu seras la première au courant, mais je pense que Vic’ et toi vous vous montez beaucoup trop la tête… j’ai cru qu’elle allait me faire un scandale à l’infirmerie quand je lui ai parlé de mon patronus… vous vous excitez beaucoup trop toutes les deux sur des trucs anodins. » Tellement anodin qu’elle refusait d’en parler à Jensen vous remarquerez.
Le sujet dériva un peu – au soulagement certain de Viska qui avait parfois l’impression que ses amies menaient des interrogatoires, elles devraient songer à entrer dans la police ! -, et elles parlèrent d’abord de Kate et Karen qui mettaient toujours l’ambiance dans l’école. « Je ne sais pas si Kate a lâché Summers à 100 %… j’ai plutôt l’impression que Quino s’est ajouté au truc sans vraiment le remplacer. » remarqua-t-elle, bien plus fine pour analyser les sentiments des autres que les siens.
S’en suivit une petite crise existentielle que Viska passa dans les bras de son amie, sans pleurer pour autant. Elle aurait peut-être du se lâcher le jour de son retour à l’infirmerie parce que se sentir à fleur de peau comme ça… tellement fragile… c’était une sensation qu’elle détestait. Peony se chargea cependant de la distraire en lui racontant son secret : « Nooooooon ? Enfin ? » Fut sa première réaction : Viska trouvait que Peony avait attendu vraiment longtemps pour passer de la théorie à la pratique, alors qu’Alfie n’était pas vraiment le mec le plus inaccessible de Poudlard Jensen c’était quand même une autre paire de manche. Toutefois, la blonde concevait que tout le monde ne soit pas comme elle, en effet Viska avait toujours eu tendance à passer à l’acte et à voir ce que ça donnait quand quelqu’un lui plaisait, au final ça s’était aussi plus ou moins passé comme ça avec Jensen. Elle avait juste été plus réticente aveugle parce qu’elle adorait le capitaine autant qu’elle pouvait parfois le trouver insupportable… et qu’elle n’avait pas imaginé pouvoir lui plaire Oui, Peo’, on SAIT.
À la seconde vague pas de Covid non, elle pouffa encore plus : « Vraiment ? Et c’était comment ? Il est à la hauteur de sa réputation ? » Viska étant plus avisée qu’une certaine Victoire, elle n’avait jamais flirté avec le préfet, sachant qu’il intéressait Peony. Elle était néanmoins curieuse de savoir s’il valait vraiment le coup ou s’il était surcoté – elle en avait connu des mecs dont on disait qu’ils savaient y faire et qui en fait embrassaient comme des pieds -. « Je ne dirai rien, je te l’ai promis. Je ne le dirai même pas à Jensen. » Confirma-t-elle, alors que pourtant elle était plutôt partisane du pas de secret avec son petit ami sauf concernant ce qu’elle peut ressentir mais c’est de bonne guerre. Mais là, c’était différent, ce n’était pas quelque chose qui la concernait elle, Peony devait choisir à qui elle voulait le dire et quand, indépendamment de son frère d’ailleurs.
Ξ Sujet: Re: Perte de contrôle [PV] Dim 6 Déc - 10:05
Pour ce qui était de la ressemblance avec son père, Peony ne comprenait pas d’où tout cela lui venait. Après tout, elle ne l’avait jamais connu, il ne l’avait jamais élevée, donc vraiment, elle n’avait aucun lien avec ce taré. « Et bien… Ça explosait avec Jensen, malgré tout. Et de ce que je sais, ça explose toujours. » Différemment certes, mais tout de même. La rousse eut une petite moue joueuse, ravie de son petit commentaire. « Tes parents, tes vrais parents, ils sont les seuls qui comptent. Et puis Jensen aussi, sinon il va me tuer si je te dis qu’il ne compte pas. » Après tout, Jensen, même s’il ne le disait pas ouvertement, était jaloux et possessif. Il n’y avait qu’à voir comment il s’était montré avec Viska lors de la soirée célébrant la victoire de Serpentard sur Gryffondor !
« C’est vrai ! Je ne pensais pas vivre jusqu’à ce jour ! » laissa-t-elle entendre, tout en riant de bon coeur. Viska et ses flirts, tout le monde était au courant, un peu comme pour Alfie, Leopold et à moindre raison, Harvey, qui ne semblait pas rencontrer le même succès que ses petits copains. Mais disons qu’elle ne s’était pas attendue à retrouver Jensen et Viska en couple au retour des vacances, encore moins aussi intimes et encore moins sur le long terme. Mais force était de constater que cela faisait déjà deux mois et que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir y mettre un terme. Mais la situation faisait beaucoup aussi, et peut-être que tout cela leur permettrait de passer outre l’aspect physique et de parler de ce qu’ils ressentaient… « Je sais, je te rappelle que tu me racontes tout. Et ça vaut aussi pour les prochaines fois, hein. Genre, dimanche soir. » Elle adressa un petit clin d’oeil à la blonde, un air taquin sur le visage. Si Viska pensait qu’elle pourrait esquiver un résumé complet du week-end passé en dehors de l’école avec Jensen, elle se mettait le doigt dans l’oeil, jusqu’au coude et baguette incluse. Non, Peony n’était jamais dans l’exagération voyons.
« En même temps, ton Patronus, c’est quand même un peu beaucoup révélateur ! » Peony pouffa, bien consciente que toute cette histoire dépassait Viska. Mais vraiment, à ses yeux, ses deux amis se voilaient juste la face pour ne pas être le premier à ouvrir son coeur à l’autre. Elle pouvait comprendre, les deux étaient plutôt compétiteurs, mais à un moment, ne valait-il pas mieux prendre sur soi pour son propre bonheur ? Elle, elle avait bien fini par accepter ses sentiments et se dire que ça ne servait à rien, donc Viska et Jensen finiraient bien par accepter leurs sentiments l’un pour l’autre à un moment donné, non ? L’espoir fait vivre. Alors que le sujet dériva sur les double K de la terreur en quatrième année et le couple que formait Kate et Quino, la rousse haussa les épaules, impuissante. « Je ne sais pas. Je veux dire, c’est clair que c’est arrivé d’un coup, je ne m’y attendais pas. Mais je ne sais pas trop ce qu’ils ressentent tous les deux. Il faudrait que je mène l’enquête… » Mais pas ce soir, clairement. Et sûrement pas tant qu’elle devrait veiller sur Viska, elle était sûre que Jensen finirait par la tuer sinon à base de : « Tu peux pas faire mille choses à la fois, elle a disparue enfin ! »
La réaction de Viska à son petit secret la fit rire. Elle devait avouer qu’elle était contente d’avoir un peu de légèreté en cette fin de journée compliquée. De voir Viska se relâcher un peu, penser à autre chose. La rouquine hocha positivement la tête, pour répondre à la question de la blonde. Oui, enfin. Même si cela datait de plusieurs semaines maintenant, vu qu’elle avait embrassé Alfie la première semaine de retour à Poudlard. Cela dit, elle devait bien admettre qu’elle avait pris son temps avant de tenter sa chance avec Alfie. En grande partie à cause de l’ombre de son frère qui planait alors au dessus d’elle et de l’anglais -en soit, l’ombre de Leopold flottait toujours au dessus d’elle, mais d’un façon totalement différente maintenant, puisqu’elle n’était plus amoureuse de lui, qu’elle avait fait le deuil de ces sentiments malsains et qui n’avaient clairement pas leur place dans une famille comme les Lloyd. « Je sais, je sais, j’ai mis du temps. Mais je n’étais même pas sûre de sa réaction à lui, tu sais. » Après tout, elle l’avait embrassé sans crier gare, sans savoir si elle lui plaisait, puisqu’il avait toujours respecté une certaine distance avec elle, même s’ils se taquinaient un peu plus depuis qu’ils étaient devenus préfets ensemble au début de l’année.
Alors que Viska pouffait encore plus sur la seconde révélation, Peony, elle esquissa un petit sourire, avant de pouffer à son tour à la question de son amie. « C’était bien, je suppose? En tout cas, assez pour qu’on décide de recommencer, ensemble. » Elle fronça les sourcils, se demandant si elle était assez claire. « Je veux dire, je n’ai pas de point de référence, tu vois ? Je suis un peu comme Jensen de ce côté là, du coup, c’est le premier que j’embrasse et on finit par coucher ensemble. Même si ça à pris un peu plus de temps que vous deux… Mais non, c’était bien, il est à la hauteur de sa réputation, merci pour lui. Et il a été très avenant. » Preuve en était, il n’avait pas chercher à la forcer. S’il avait, lui, pensé à l’atmosphère chaude du jacuzzi, il avait laissé les rênes à la rousse quand il avait été question d’aller plus loin. Il l’avait, certes, embrassé avec une passion non dissimulée, mais elle avait gardé son maillot de bain jusqu’à ce qu’elle lui propose de lui enlever. Non, vraiment, on ne pouvait rien lui reprocher, il n’avait pas chercher à la forcer à faire quoi que ce soit qu’elle ne voulait pas. « Enfin, voilà, on est… Ensemble ? Enfin, juste physiquement, rien de plus, hein. Et puis, je n’attends rien de sérieux de ça. Mais bon, il a quand même accepté de ne pas se taper d’autre fille pendant qu’on était d’actualité. » Et cela lui suffisait amplement. Elle n’en n’attendait pas plus, malgré tout ce qu’elle avait pu penser auparavant. Finalement, ne pas avoir à réfléchir et prendre seulement du plaisir était plutôt agréable. « Mais si Leopold l’apprend, je ne donne pas cher de nous deux… Donc à part Dahlia et toi, personne ne sait. » Enfin, elle ne savait pas si Alfie en avait parlé à quelqu’un, mais elle, elle n’en n’avait parlé qu’à sa jumelle et à Viska. Elle n’avait rien dit à Karen malgré leur forte amitié, à moitié parce qu’elle était plus jeune, à moitié parce que malgré tout, elle n’était pas sûre que la brune puisse tenir sa langue. Elle l’aimait énormément, mais on n’était jamais à l’abris d’un mot de travers !