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 Mépris à jamais? [ A.S]

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Ξ Sujet: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyMer 6 Aoû - 20:21

    Trop affligeant…trop humiliant…trop répétitif. Trois mots, trois concepts qu’Amanda avait de plus en plus de mal à digérer. Les évènements, les années, les excès de son époux…tout la poussait à le haïr lui, de jour en jour, tout la poussait simplement à être ce qu’elle était aujourd’hui : Froide, insensible et fermée. Mais il fallait s’y résoudre ! Etre sensible ou ne serait ce qu’attentive à Mr Aaron Millers, ne l’avait jamais mené à rien et bien sûr ne la mènerait jamais à rien ! Pourquoi ?! Parce qu’elle avait épousé un parfait égoïste et un homme trop faible ! Faible il l’était…bien trop. Incapable de surmonter la mort de son fils, ses différents avec elle, son alcoolisme, incapable tout simplement de poser un regard bienveillant sur sa fille. Soit. Amanda avait accepté par dépit, par habitude mais bien évidemment, personne ne peut inlassablement fermer les yeux sur tout. Personne ne peut être aveugle alors que tout une pièce de théâtre se déroule sous vos yeux et tente à grand mal d’attirer votre attention. Aveugle elle l’avait été bien trop longtemps mais Amanda n’avait plus la patience…plus la patience de supporter les humeurs de son époux, plus la patience d’être son épouse à lui ! Elle l’en avait averti, elle avait souhaité un divorce. Il avait refusé. Et encore elle avait failli face à lui…Saleté d’amour quand tu nous tiens ! Satané Cupidon qui se contente de tirer au hasard. Elle regrettait le jour où elle avait croisé le regard de cet homme, car alors elle ne savait pas qu’il ferait de sa vie un Enfer. Oh oui il en avait fait un Enfer…aussi damné que la Danaïde, aussi condamner que Charon…Malheureusement pour ce cher Aaron, Amanda avait décidé que tout cela allait cesser d’une manière au d’une autre. Ivre de vengeance et de colère, la guerre était déclarée. Aaron avait oublié qui il avait eu l’audace d’épouser. Amanda était intelligente, voire brillante et contrairement à lui son image n’était pas souillée…s’il voulait la guerre, il l’avait perdu d’avance, il ne ferait jamais le poids face à elle. Pauvre époux qu’il était…il perdait tout, il perdrait tout.

    Voilà trois jours…trois jours depuis leur dispute, depuis sa visite à l’hôpital…oui sa visite si dérangeante qui avait offert à ses yeux experts une « délicieuse » vision, nulle autre que celle de la maitresse éplorée au chevet de son tendre amant. Adorable. Mais, très peu pour Amanda. Il pouvait la négliger, oublier l’existence de leur fille, lui pourrir la vie par son alcoolisme, refuser de lui parler, l’empêcher de divorcer, insulter sa famille…mais la tromper ouvertement, cela elle ne l’acceptait pas. Pauvre amour il n’avait en rien épousé la dernière des idiotes. Cependant, par cela elle avait compris bien des choses…tout particulièrement les absences encore plus fréquentes et régulières d’Aaron, comme quoi toute chose a belle bien toujours une explication ! Avait il pensé, ne serait ce que l’espace d’une seule petit et infime seconde, qu’elle ne s’en rendrait pas compte ? L’avait il cru si stupide ? Il fallait le croire. Et, Amanda digérait cela encore plus mal. Durant toute une semaine elle n’avait eu de cesse de croiser la maitresse de son époux dans la chambre de ce dernier et lui, Aaron, désirait que cela se passe sous ses yeux sans qu’elle ne voit jamais rien ?! Il avait cru qu’un ‘Bonne anniversaire ‘ exceptionnel lui ferait oublier quelque peu son amertume. Dommage, il l’avait poussé trop loin. On ne joue pas avec les sentiments d’une personne et encore moins avec sa fierté…Aaron avait joué avec les deux et tout ce qu’il récoltait s’était la défaveur définitive de son épouse.

    Alors, Amanda avait cogité durant ces trois journées sans voir Aaron, et ne désirant pas même le voir. Il lui avait refusé le divorce prétextant qu’il avait soit disant besoin d’elle et Melissa…purs mensonges, mais pourquoi l’empêcher de partir ?! Etait il si égoïste que cela ?! Si elle était encore là aujourd’hui ce n’était pas pour lui, et ce il le savait…si elle était là aujourd’hui c’était pour Melissa car elle n’avait pas le droit de lui enlever son père. Bien, soit, comme il le désirait elle demeurait sous le même toit…officiellement. Pas d’éclaboussures, juste l’apparence comme ils savaient si bien le faire. Cela suffirait après tout, il n’avait pas besoin d’elle et elle, elle en avait plus qu’assez. Encore une dispute ? une engueulade ? Non…elle ne lui adresserait plus un mot, deux étrangers c’étaient ce qu’ils étaient, parce que lui Aaron Millers l’avait choisi ! Parler avec Lui ? C’était chose inutile, Amanda l’avait compris, car rien lui importait, il se foutait royalement de savoir s’il lui causait le moindre tord, il se foutait de savoir s’il la faisait souffrir…oui c’était cela en fait il était un égoïste pur et simple et fort probablement la plus grosse erreur de sa vie. L’amour ne suffisait pas et ne suffirait jamais, car lorsque les nerfs craquent…plus rien ne suffit. Il l’avait poussé trop loin. Point.

    Décision prise, Amanda n’avait rien dis de cette nouvelle situation à sa fille, une enfant de cinq ans n’a pas besoin de savoir que ses parents ne s’adressent plus la parole et encore moins que son père qu’elle idolâtre, a trompé délibérément sa mère avec une midinette qui aurait l’âge d’être sa fille. Oui mieux valait il mettre de côté les écarts de conduite du héros d’une gamine de 5ans…Préserver Melissa cela avait toujours été l’une des priorités d’Amanda et jusqu’à présent elle s’en sortait plutôt bien. Ainsi, comme régulièrement ces derniers jours, Amanda avait rendez vous avec son paternel, ce dernier ayant décidé de léguer (enfin) un héritage conséquent à sa fille, le pauvre étant tombé amoureux de sa petite fille aux boucles brunes ! De ce fait aux environs de huit heures du soir, la jolie brune était dans sa chambre face à sa coiffeuse terminant d’épingler son chignon élégant lorsqu’on sonna à deux reprises à la porte de la demeure… Son père était probablement en avance, malgré que cela ne lui ressemblait en rien. Amanda demanda à Melissa d’ouvrir à son grand père…ce que la fillette exécuta aussitôt ! Amanda sur les talons de la fillette entrain d’attacher ses boucles d’oreille en perle, sa robe en satin noir dévoilant sa chute de rein d’un ivoire parfait, virevoltant gracieusement au rythme de ses pas…lorsqu’elle le vit. Là devant la porte, sa porte ! Ce n’était pas son père…Et par Merlin elle aurait aimé que ce soit lui et nul autre. Amanda s’était arrêtée au milieu du hall d’entrée, figée, son regard azuré rivé sur l’homme qui se tenait dans l’entrebâillement de la porte. Apophis Sykes. Probablement l’une des dernières personnes qu’elle désirait voir chez elle. Sa silhouette, son regard au sombre que la nuit…elle l’aurait reconnu entre mille. Sa présence n’annonçait rien de bon et elle n’éprouvait aucun plaisir à le voir ici…Non aucun et ce il le savait pertinemment. Petit sang pur…Il faisait parti de ces gens qu’elle ne désirait pas fréquenter.

    Lorsqu’enfin Amanda eut une réaction, ses iris de cristal se posèrent sur Melissa. La fillette observait le sorcier, le regard curieux, elle l’examinait de la tête aux pieds…avide de connaitre l’identité de la personne. Identité qu’elle ne connaitrait jamais car avant même que l’enfant n’ait eu le temps de poser la moindre question, sa mère la congédia de manière pour le moins autoritaire.


    _Melissa montes dans ta chambre…tout de suite !

    L’enfant, prise au dépourvue, ne se le fit pas répéter et gravit immédiatement avec ses petites jambes, les marches qui la mèneraient à sa chambre au premier. La tornade brune une fois disparu dans le couloir du première étage, Amanda regarda à nouveau le sorcier qui n’avait pas bougé. Elle aurait pu sentir son sourire si hypocrite sans même le voir…

    Que voulait il ?! Car s’il était là c’était bel et bien qu’il désirait quelque chose ! A ce « cher » Apophis…Elle avait eu « l’honneur » de le croiser à Poudlard…non de le « fréquenter » à Poudlard. Ancien Serpentard, il était aussi prétentieux que son propre frère…aussi arrogant, il se croyait tellement supérieur. C’en était risible. Il n’avait jamais supporté qu’elle fut aussi, soit même plus, intelligente que lui. Il était brillant, mais elle l’était aussi. La confrontation…ils ne l’évitaient jamais. Elle ne se rappelait que trop bien ces fois où elle le croisait dans les couloirs et que Monsieur tentait d’impressionnait son monde…Si imbus de lui-même. Elle en souriait et en riait sans cesse à l’époque. Elle se moquait de cette prétention qu’il ne devait qu’à son sang…elle s’en moquait encore davantage lorsqu’elle commença à fréquenter Aaron…Enfin ce ne fut qu’avant d’avoir vent de leur… « relation » si particulière…Cul et chemise tous les deux, enfin si on put dire. Mais relation quelque conque avec Aaron ou non, Amanda n’avait jamais porté dans son cœur ce pédant et quelque peu hystérique d’Apophis Sykes of Woodbury. Entre les propos méprisants échangeaient lorsqu’elle était préfète de Serdaigle et qu’il traumatisait de sa maison, entre les cris lorsqu’il osait se montrer insultant et ce baiser forcé lorsqu’il avait voulu se venger de son jumeau Thomas…Non décidément il ne l’aimait PAS ! Sans parler bien sûr du comportement indécent du sorcier…si frivole…si mesquin…et plus encore lorsqu’elle le croisait ce n’était jamais pour une bonne nouvelle. Non, Apophis lui avait ramené à plusieurs reprises Aaron complètement ivre mort. Merveilleux, que foutait il ici ?! Mieux valait il pour lui qu’il ne soit en rien envoyé par Aaron, car sinon il risquait de repartir avec un bras en moins !

    Un sourire glacial et parfaitement hypocrite vint alors orner le beau visage de porcelaine de la jeune aristocrate. Croisant les bras, la jolie brune s’avança avec élégance vers la porte. Sa main pâle, couleur ivoire, vint se poser sur la poignet en cuivre de la porte alors que ses iris de cristal ne se détachaient pas un seul instant de celles du blond. Trois mots sortir de la bouche d’Amanda, sa seule chance à lui d’exprimer le motif de sa visite sans quoi elle lui claquerait la porte au nez. Elle ne recevait pas ce genre de personne chez elle.


    _Que veux tu ?

    Un regard brièvement interrogateur mais qui demeurait surtout froid et dénué de tout sentiment. Mais, ce comportement n’avait rien d’extraordinaire, puisqu’ils n’avaient jamais été amis…Et ne le seraient probablement jamais. Trop orgueilleux l’un l’autre, trop dignes pour s’abaisser à une quelque conque amitié puéril de bas étage et de considérations stupides et fausses.
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyJeu 7 Aoû - 9:24




Apophis frappa à la porte.
Et pourtant il avait la vague impression que personne ne viendrait lui ouvrir. Que, comme autrefois, elle ne lui laisserait que pour empreinte de son attention une vague indifférence. Qu'il n'était enfin pas la peine qu'il s'escrime à essayer de rétablir un contact quelconque.
Mais la récompense était là et le prix à payer d'autant plus douloureux pour une personne qu'il connaissait trop bien...


L'on ne doublait jamais Apophis !

Ceux qui s'amusaient encore à ce petit jeu se voyaient ainsi en baver pour le restant de leurs jours. Ils casquaient, payaient la note, passaient à la caisse et cela se résolvait ainsi à coup de menaces, de poings ou de sorts impardonnables. Sykes ne craignait jamais d'aller dans la démesure... du moment qu'il parvenait simplement et proprement à ses fins, quitte à tuer. Ohh oui ! ça tuer il savait le faire. Il avait les c*uilles pour. Même ! cela lui procurait un certain plaisir, quasiment le même lorsqu'il couchait une fille mais peut-être plus puissant, plus prenant du fait de la poussée sévère d'adrénaline.

Oui, faire le mal avait quelque chose de diablement érotique mais aussi de pleinement satisfaisant...
Ainsi avait-il décidé de ne pas en rester là.
Il frappa à la porte à nouveau et attendit plus longtemps cette fois-ci. C'est timidement qu'elle s'ouvrit, laissant passer par son entrebaîllement sombre le visage lunaire et laiteux, frais comme la rosée, d'une enfant de quatre ou cinq ans peut-être, et ce selon ses estimations. Le père n'était pas là ou plutôt encore au bureau -chose surprenante. Il aurait tout le loisir de pouvoir agir ainsi...


La petite fille apparut toute entière et plongea ses grands yeux verts -et tellement similaires à ceux de son père...- dans les siens. Sa petite bouche était entrouverte sur une mine étonnée tandis que ses cheveux noirs et légèrement ondulés pendaient le long de ses épaules, impeccablement coiffés. Apophis rentra les mains dans ses poches et hasarda un sourire. Il était, pour sa part, un peu plus habillé qu'à son habitude -ayant dû assister à un congrès européen de sorciers...

Un chapeau de feutre couleur chocolat qu'il portait de biais mangeait la moitié de son sourcil droit, laissant entrapercevoir un morceau de sa chevelure blonde et luisante de laque. Un manteau lourd et noir au col en fourrure de renard roux bordait nonchalamment ses épaules de l'air d'un homme trop pressé pour en enfiler les manches. Juste en dessous, le corps d'Apophis était cintré d'une veste dont il n'avait fermé qu'un bouton, contrastant entre des teintes auburn et acajou. Une chemise crème au col impeccablement repassé et serré par un foulard blanc cassé marquait la naissance de sa gorge blanche et souple, tandis qu'un pantalon de la même couleur brune que sa veste achevait ce portrait sur des chaussures cirées et miroitantes marron glacé.

Il tendit doucement sa main gantée de cuir en direction de la petite fille qui voulut esquisser un pas afin de lui échapper. Le grand blond cligna des paupières, un peu surpris, et laissa son sourire mutin s'élargir davantage. Il prononça d'une voix basse et s'efforçant d'être douce... mais qui ne parvenait guère à cacher un soupçon de bestialité :

"Bonjour Mélissa. Je suis Apophis Sykes, un ami de ton père. -il jeta un regard à droite, à gauche- Ta maman est là ?".

Et avant qu'elle n'ait le temps de répondre quoique ce soit et comme par enchantement la jeune femme accoura, somptueusement revêche, délicieuse dans cette robe du soir odieusement habillée et la rendant si irrésistiblement féminine. Des boucles d'oreilles aux perles câlines pendaient, frolant sa peau de pêche au gré de ses mouvements. Elle s'arrêta pour l'instant, le dévisageant de haut en bas, et congédiant son enfant d'une main prompte avant que cette dernière ne puisse ouvrir la bouche et demander quoique ce soit.
Ce fut plutôt sa mère qui fut curieuse, et à juste titre d'ailleurs.


"Que veux tu ?".

Apophis laissa choir son sourire de pute.

"Moi ? Simplement parler avec toi. C'est nécessaire. Mais je... je peux entrer ?".

Et il désigna brièvement l'intérieur de la maison, attendant qu'elle daigne bien lui accorder sa confiance. Il baissa les yeux, cherchant à vive allure qu'elle expression composer, avant de les relever vers Amanda peiné et indécis.

"C'est important et cela concerne aussi bien Aaron que toi.

Il y a quelque chose... qui ne va pas".


Sykes tut un sourire à sa propre remarque. Bien sûr qu'elle devait se rendre compte que quelque chose clochait, elle était loin d'être idiote et loin d'être née de la dernière pluie. Quoique, pour épouser Aaron et lui faire deux enfants, il fallait être sacrément aveugle... ou aimer la déchéance humaine, à voir ! Pour sa part Apophis n'avait jamais flashé sur lui. Question de milieu social sans doute... il évitait de se confondre avec le tout un chacun, héhé.

Le visage profondément condescendant, les sourcils abaissés sur une mine morose, l'Auror blond voulut esquisser un nouveau pas afin de forcer le passage... mais c'était sans compter la résistance de la maîtresse de maison qui, déjà, ne le portait pas vraiment dans son coeur et qui, en plus, se serait certainement sentie trop honteuse de laisser quelqu'un d'autre que son mari pénétrer leur logis en son absence. Surtout un homme à la réputation telle que celle d'Apophis Sykes... Ce dernier laissa poindre un sourire poli mais forcé puis embraya :

"Que se passe-t-il ? On refuse de me laisser entrer ?... Je vois que l'on n'est toujours pas décidée à me pardonner mes bévues passées, je me trompe ?".

Il leva un sourcil précieux puis son regard quitta brusquement Amanda pour se poser sur l'autre petite personne qui venait de réapparaître. Mélissa, puce excitée ne tenant visiblement pas en place, les avait rejoins et tirait sur le bas de la robe de sa mère pour mieux tâcher de se cacher derrière elle. L'homme la salua d'un signe de tête, ce à quoi elle répondit en plissant ses lèvres sur une moue timide.

"Tu ferais mieux de te montrer plus clémente à mon égard, Amanda. Je ne suis guère venu afin de te faire de la peine, ni même de me moquer de toi. Je ne cherche pas non plus à t'importuner...

Ne crois-tu pas qu'à 35 ans révolus, le temps est venu pour moi de passer à autre choss qu'à des querelles et des bêtises d'étudiants ? Nous ne sommes plus à Poudlard ! et je ne suis pas plus un Vert et Argent maintenant que toi une Bleue et Bronze !

Je pense, mais je peux me tromper, qu'il est plutôt l'heure d'agir en adultes responsables tandis que le temps presse".


Il déglutit et se tint plus droit.

"Amanda, puis-je entrer ?".

Et son regard bleu de crystal se porta un peu plus sur elle tandis que l'enfant ne cessait d'agiter la robe dans l'attente que l'on s'occupe d'elle.

"Maman, qui c'est le monsieur ? Glissa-t-elle tout doucement, maman, qui c'est ? Tu le connais ?".

"La décision te revient, Amanda".

Et il arrondit un sourire courtois sur une joue fraîchement rasée et juvénile...
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyJeu 7 Aoû - 12:47

    L’oubli, le pardon, cela auraient probablement fais l’affaire, il aurait peut être suffi de cela, qu’elle tourne la page sur Apophis Sykes…Mais, non, cela aurait été trop simple. La simplicité et la facilité n’étaient pas dans les préférences d’Amanda et encore plus lorsqu’il s’agissait d’Apophis. Et puis, comment oublier, ce…comme dire… « passage » de sa vie, car autant dire que pour son bon plaisir à lui, juste le plaisir de voir Thomas bleu de colère, il lui avait pourri la vie à elle. Trop brillante pour lui, la Serdaigle qu’elle était alors l’insupportait. Brillante, sang pur, portant la dignité de l’aristocratie sur son visage de poupée de porcelaine…tout ne pouvait que l’insupportait. Il est de nature général à haïr ce que l’on est pas. Ou pour Apophis pas exactement. Et puis, cela lui aurait fait trop plaisir, trop plaisir qu’elle oublie tout. Lui faire plaisir ? C’était hors de question et comme toujours le considérer, sans le considérer réellement c'est-à-dire avec la plus pure indifférence qui soit, serait le choix d’Amanda et par Merlin la jolie brune était têtue, Apophis en avait fait l’expérience.

    Il état si faux…tout chez lui sentait le mensonge et l’hypocrisie, incapable d’être honnête et de porter la confiance de qui que ce soit…voilà tel que le considérait Amanda. Comme le Serpentard puéril qu’il avait toujours été et demeurait toujours. A l’heure d’aujourd’hui elle comprenait pourquoi, Sykes s’entendait si bien avec Aaron, pour eux deux tout ce qui comptait c’était leur propre petite personne, la leur exclusivement. Tout autant égoïste l’un que l’autre. Pourtant, il était là, il désirait lui parler. Tantôt hypocrite tantôt semblant trop sérieux. Lui, a sa porte, demandant, réclamant son écoute ?! Etait ce une farce ? Avait il seulement le droit de demander à ce qu’elle l’écoute ?! Il n’avait vraiment honte de rien celui là…oui un peu comme Aaron. Prêt à tout. Pour rien. Ce qu’il avait à lui dire, Amanda aurait tant aimé dire qu’elle s’en foutait, qu’elle n’avait que faire des commérages d’un imbécile pareil…mais malheureusement pour elle, elle ne le connaissait que trop pour savoir que s’il se déplaçait jusqu’ici et surtout pour lui parler à ELLE, ce n’était que pour une raison valable. Raison que cependant Melissa n’avait nul besoin d’entendre ! Quelques mots d’Apophis adressés à sa fille cela suffisait bien assez…L’enfant n’avait en aucun cas à fréquenter des gens pareils, elle fréquentait déjà son père, c’était assez.

    Une fois l’enfant congédiée, Amanda examina le sorcier. Toujours le même, bien vêtue, trop bien vêtue, l’air confiant et cette lueur étrange qui brillait comme à l’accoutumé dans son regard. Amanda se rappela qu’avant cet instant Apophis n’avait du croiser Melissa qu’une seule fois en cinq ans. Cela avait largement suffi à Amanda…Déjà qu’elle s’était farouchement opposée à ce qu’il mette ne serait ce qu’un pied ici ! Enfin…Aaron n’avait pas toujours consentit à l’écouter sur ce point là. Rien d’étonnant. En somme, moins elle le voyait et mieux elle se portait. Son regard inquisiteur, son sourire carnassier à tendance narquois ou moqueur, ses manières trop maniérées…Il l’agaçait profondément. Ainsi les trois petits mots qu’elle prononça suffirent, comme elle l’imaginait, à éveiller l’ironie de l’ancien Serpentard. Il voulait bavarder avec elle…et bien oui quoi de plus normal après tout que de vouloir bavarder avec ELLE ?! C’était vrai qu’il était bien connu que tous deux adoraient prendre le thé ensemble et qu’il ne se passait pas une semaine sans que cela soit fait ! Qu’il en vienne aux faits…Cela ne tarda guère. Mais bien évidemment avant cela il voulait rentrer. Rentrer chez elle ?! dans sa maison ?! Ne pouvait il dont pas parler sur le perron ?! cela semblait tout à fait suffire à Amanda ! Mais, ce qui suivit, la fit consentir. Parler d’Aaron…bien cela elle s’en serait douter ! Quelque chose n’allait pas ?! Tient sans blagues ?! cela aussi elle s’en serait doutée ! Mais, c’est qu’il était doué ce blond alors…toujours autant de jugeote.

    Retissant, sa main ivoire posée sur la poignet, la jolie brune ne bougeait pas, ses iris de cristal jaugeant toujours l’homme qui se tenait face à elle avec un air, trop, assuré. Quelque chose n’allait pas entre Aaron et elle et ce n’était pas un secret. Mais si Mr Sykes avait décidé de venir l’éclairer de sa magie, c’était qu’il y avait là une raison toute particulière comme ces fois à Poudlard où elle le sentait rôder non loin d’elle, elle savait dès lors que son frère était dans les parages à cette époque son refuge était la bibliothèque du château…mais aujourd’hui le refuge était bien difficile à trouver pour esquiver une quelconque conversation avec le blond. La chance n’était pas de son côté, enfin la chance l’avait abandonné depuis de nombreuses années déjà.


    _Quelque chose qui ne va pas ? comme c’est éloquent…Me crois tu aveugle, Apophis ?

    Malgré l’inimitié qui régnait en maitresse entre les deux sorciers, il allait de soit que la politesse était de mise, le jeu des mots car en aucun cas Amanda n’avait dans l’intention de s’énerver…Elle préférait l’ironie et la joute verbale pure et simple à une confrontation de voix qui ne mènerait strictement à rien, qui n’avait jamais mené à rien. Ainsi, belle et insensible, droite comme une statue antique, elle attendait, écoutant ses dires sur sa rancune passée. Elle en sourit, un sourire glacé comme elle avait pour habitude d’adresser seulement à deux personnes, Lui et Aaron.

    Sa rancune passée ? Fort probablement jouait dans son attitude… Elle ne changerait pas, changer ne l’avait pas réussit, Aaron ne l’avait que trop influencé, il n’avait que trop joué avec elle, baisser sa garde elle avait appris que cela n’apportait rien…hors de question de commettre deux fois la même erreur parce qu’Apophis avait décidé de prendre un air grave. Alors qu’il bavasse donc, il lui en faudrait beaucoup pour la convaincre qu’il était ici dans son intérêt à elle et non pas là pour détruire une fois de plus Aaron. Malgré tout, une chose était certaine, si dans les propos à venir il avait décidé de bafouer son époux…elle ne le défendrait pas, elle ne le défendrait plus. Cependant, Amanda n’eut guère le temps de répondre de manière cinglante car une petite main vint tirer doucement sur l’un des pans de sa robe en satin noir. Melissa. La fillette avait du être emportée par la curiosité, mais cela ne plut en rien à la jolie brune. Ainsi, après avoir accordé un regard glacial à la fillette, qui semblait préférer se concentrer sur Apophis, Amanda se fit plus froide que jamais, son regard se plantant avec haine dans celui du blond.


    _Quoi que tu fasses ici, Apophis, tu n’y es et n’y seras jamais le bienvenue ! Ta seule présence m’importune et je préfère te voir loin de ma fille. Tu veux parler d’Aaron ? quelque chose ne va pas ? Me prends tu pour une idiote, me crois tu stupide pour ne pas m’en être encore rendu compte ? Alors qu’as-tu à m’apprendre…

    Melissa interrompit sa mère avant que cette dernière n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit de plus…La fillette voulait connaitre le Monsieur, ses liens avec sa famille , le motif de sa présence. Mais Amanda n’était pas décidé à éclairer sa fille sur ce sujet. La jolie brune se détourna alors d’Apophis, lui tournant désormais le dos, dévoilant un décolleté évasé qui laissait apercevoir une chute de rein parfaite d’un blanc tout aussi laiteux que chaque centimètre carré de sa peau.

    _Melissa, je te le redis, monte dans ta chambre. Ce Monsieur désire parler entre adultes…

    Devant l’air autoritaire de sa mère, Melissa fronça légèrement les sourcils puis accordant un dernier regard curieux à l’homme qui se trouvait toujours sur le pas de la porte, la fillette remonta les escaliers en silence, elle savait qu’elle n’obtiendrait rien de plus. Amanda quant à elle, demeura quelques secondes de dos observant Melissa qui repartait, puis son visage de porcelaine se tourna une nouvelle fois sur le sorcier.

    _En adultes responsables…sais tu seulement ce que ces mots signifient Apophis. Ni toi, ni Aaron n’avez jamais agis en adultes responsables, cette notion vous échappe complètement !

    Se tournant complètement face au sorcier, sa main poussa délicatement la porte pour le laisser pénétrer dans la maison. Elle ne lui dit rien et tourna les talons en direction du salon, sa robe longue suivant le rythme de sa marche. Elle poussa une lourde porte puis s’avança lentement dans le salon où trônait une imposante cheminée et plusieurs fauteuils en cuire sombre. Se postant non loin d’une fenêtre aux lourds rideaux d’un bleu nuit, Amanda ne tarda à reprendre la parole.

    _Tu as cinq minutes…utilises les à bon escient.

    Cinq minutes étaient déjà beaucoup trop au goût d’Amanda, le savoir chez elle était déjà beaucoup trop ! Déjà que voir Aaron ici lui était devenu difficile mais alors Syke…oui cinq minutes seraient beaucoup trop et mieux valait il pour lui qu’il demeure à bonne distance d’elle ! Le pauvre ne la trouverait pas de très bonne humeur et quoi qu’il dise Amanda savait que cela ne la mettrait que de plus mauvaise humeur. Fâcheuse habitude. Tout ce qu’Apophis pouvait dire agaçait grandement la jolie brune, 35ans ou bien non. De grands enfants ? Ils l’étaient tous...parce que les vieilles rancunes ne s’oublies pas.
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyDim 10 Aoû - 9:46

[HJ : je suis vraiment désolée pour mon retard !!! Ne t'en fais pas, je pensais bien à toi... le problème est que ce fut long !].

A ces mots, Apophis crut qu'il allait exploser de rire. Cinq minutes. La belle lui accordait cinq petites minutes afin de lui donner les raisons de sa venue et de lui exposer son affaire. C'était bien Amanda ça ! Les autres à sa disposition et congédiés au moindre souci ou repproche. Mais pour le moment il devait s'estimer heureux que la tigresse ne l'aitpas délibérément jeter dehors -même s'il y était déjà- à coup de sorts expulsifs...

Le jeune Auror -enfin jeune...- se râcla la gorge d'un air de ne pas y toucher puis plongea la main dans la poche de son pantalon pour en retirer une montre gousset en or dont il ouvrit le couvercle. Ses sourcils se relevèrent et il mima une moue étonnée juste avant de se redresser vers Amanda et de dire :

"Il est 18 heures 42... je m'accorde jusqu'à 45. Trois minutes suffisent pour s'attarder sur sa vie.

Ok, je commence".


Et il lui tendit un gigantesque sourire, juste avant de dire :

"Aaron Millers, comme tu dois le savoir, s'est fait exploser la gueule lors de la Bataille du Ministère, et ce au tout début des hostilités. Leandrà Ladylys une "amie" -il marqua les guillemets de ses doigts- s'est empressée de le conduire aux urgences dans le but de le soigner.

Je suis revenu quelques jours plus tard car il est de mon devoir de saluer les vicitimes -aussi bien mortes que vivantes- de certaines tragédies. Je suis arrivé dans la chambre de Leandrà et Aaron est venu juste après. Ohh ! Il allait bien ! Il pétait la forme même ! La seule chose qui le perturba fut ma présence... mais il semble que cela soit de famille, n'est-ce pas ?".


Il lui décocha un clin d'oeil et poursuivit :

"Il paraissait même ,assez étonné de me voir. Non, pas encore comme vraiment surpris... Indisposé serait le mot juste ! J'ai eu la sensation, étrangement, que je dérangeais.
Je me suis barré d'ici puis ensuite Aaron m'a rappelé. De bon coeur je suis revenu et... j'ai surpris une conversation pour le moins intéressante entre MA nana et TON mari".


Il fit une pause. Son visage jovial avait perdu toute bonhommie et ses yeux bleus avaient comme changé de couleur pour devenir plus sombres. Il embraya :

"Leandrà parlait de "choix" à Aaron. Et le discours qu'elle employa à cet instant me fit absolument penser à celui que l'on me servit il y a deux jours... C'était un peu de ce genre...".

Et il singea une moue grotesque, entortillant son doigt autour d'une de ses mèches longues et blondes dans un déhanché de p*tasse. Sa voix était féminine et trainante à souhait :

""Ohh ben... je sais pas mais, tu vois, t'avais franchement dit que tout changerait avec toi, que tout irait bien et résultat des courses tu me trompes avec ta femme, et en plus t'as une gosse. Tout va bien pour toi, tu as une belle vie et moi je ne suis que la maîtresse de service qui t'attend lorsqu'il t'arrive de penser à elle"".

Toute expression quitta son visage ne laissant plus qu'une espèce de sauvagerie envahir ses prunelles sous des traits devenus bien sombres. On eut dit un instant que Sykes avait tout du prédateur, celui qui se cache dans les taillis à l'affût de sa proie et qui se jette dessus pour mieux l'emmener dans les profondeurs des ténèbres. Il sourit à cet instant et les dents qu'il découvrit étaient larges, puissantes -certaines luisantes et accérées comme les canines d'un animal.
Apophis tendit un nouveau regard à sa montre. Il releva le cadran à la vue de la jeune femme et pencha la tête de côté tout en annonçant :


"Tu as vu, Amanda ? Il me reste du rabe, 1 minute 30 !

Je pourrais te raconter ma vie si tu veux en échange ? Je ferai les questions/réponses".


Et il n'attendit pas qu'elle réponde pour commencer, attaquant vivement :

"- Comment vas-tu, Apophis ?

- Mais je me porte comme un charme !

- Que deviens-tu ?

- Ohh pas grand chose... toujours à droite, à gauche, le Ministère tout ça... C'est dur d'être le bras droit de Scrimgeour surtout lorsque l'on sait que son meilleur ami ne fait AUCUN effort pour se surpasser. A ce propos où en est ta réserve d'alcool, Amanda ?

- Le Ministère ? Mais ?! Alors tu as participé à la Bataille !

- Parfaitement ! Parfaitement ! Et ce que tout le monde croit c'est que j'en suis ressorti indemne. Mais ça faut pas parler trop vite...".


Et il s'arrêta brusquement, son nez n'étant plus qu'à quelques centimètres du sien, l'éfleurant presque. Il baissa les yeux et produisit sa montre qu'il observa tout en la levant à hauteur du visage de la jeune femme. Il souffla d'une voix glaciale :

"Deux minutes. J'ai dépassé mon temps.

Mais peut-être que, cette fois-ci et à la lumière de ces nouveaux faits, tu m'accorderas dix minutes ?".


Il recula d'instinct, faisant ces quelques pas sur un visage froid et dur, ses mains croisées dans son dos en une posture aussi droite et digne que son éducation le lui permettait.
L'adolescent qu'il avait jadis été n'avait pas disparu. Au contraire il flamboyait sous ces traits d'adulte vieillissant, resplendissait dans toute cette arogance et suffisance qui lui étaient propre. En réalité, n'avait jamais été plus vivant qu'en cet instant précis où il plongeait ses yeux clairs dans les siens sous ses traits rigides et inflexibles, turbulants et mauvais. Un sourire carnassier se traça dans ses joues de poupon :


"Il te prend tout et égoïstement qui plus est. Il te laisse seule les trois quarts du temps, et encore lorsqu'il est là il cuve à moitié son vin et n'a pas une minute à vous accorder tant il est dans un état second.
Il boit sans cesse, pleure son chagrin dans les bars, passe ses nerfs et son agressivité sur ses supérieurs ainsi que ses collègues et ne comprend pas pourquoi il touche le fond...

Et toi, Amanda, tu es là, accablée par ses gérémiades, forcée de tenir une grande maison et d'élever une enfant en bas âge. Je le sais pour votre James... et cela ne doit pas te laisser indifférente, surtout en tant que mère.
Il va ailleurs, te délaisse et il se moque de toi. Tu veux savoir pourquoi ?".


Un ricanement sourd s'éleva de sa carcasse.

"Cette gosse qui m'appartient, cette gosse qu'il retrouve sans te le dire, cette gosse avec qui il partage beaucoup, et peut-être plus qu'un plumard... il lui a fait un enfant. Elle est enceinte.

Mais t'inquiète, soeurette ! Elle le restera guère longtemps, c'est moi qui te le dit...".


Plus fort que lui, l'Auror blond laissa échapper un gloussement qu'il s'empressa de taire de quelques mots sur sa bouche. Ses yeux de crystal se relevèrent sur elle et il l'observa avec intensité...
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyDim 10 Aoû - 17:42

[pas de soucis^^ Moi je suis rapide Razz ]

    Elle l’écouta…l’écouta narrer les agissements incorrects de son époux, elle l’écouta le descendre plus bas que terre. Il l’avait suivit jusqu’au salon, trouvant distrayant de décompter le nombre de minutes qu’il lui restait…puis il avait débuta son cérémonial. Froid, tantôt amusé et distrait, tantôt bestial et criminel. Lui, fidèle à ce qu’il avait toujours été. Elle n’en était pas étonnée et l’écoutait conter dans un silence des plus profonds. Détruire Aaron et se vanter d’être bien meilleur était d’une facilité et d’une stupidité affolante…être meilleur qu’Aaron Miller était une chose aisée pour toute personne douée d’un minimum de bon sens et ce, Apophis en était conscient. Il n’avait rien à gagner, rien à faire prévaloir surtout devant elle. Elle, celle qui ne le voyait que comme il avait toujours été, perfide et fourbe. Et un résumé des bêtises de son époux ne suffirait pas à la faire changer d’avis. Fermer les yeux sur les conneries récurrentes d’un époux complètement égoïste, cela Amanda savait faire, mais fermer les yeux sur la nature véritable d’Apophis Syke, cela elle n’avait jamais su faire. Quoi qu’il dise, quoi qu’il tente, elle savait quel être il était et pour la convaincre, il se savait déjà perdant. Son sérieux, son ironie ne signifiaient rien aux d’Amanda mise à par une nouvelle supercherie venant du Blond.

    Malgré tout, les fait qu’il lui racontait se voulaient intéressants, malgré qu’elle en eut déjà connaissance d’une grande partie… « L’amie » de son époux s’était ainsi vue surprise d’apprendre que son amant avait une fille…oh cela Amanda l’avait bien compris, elle avait pu lire cette incompréhension dans le regard dans le jeune fille dès lors que Melissa avait eu l’audace de prononcer le mot « papa ». Pauvre idiote…qu’avait elle cru ? Qu’Aaron faisait partie de ces hommes qui se dévoile au cours d’une nuit ? Amanda souriait de la niaiserie dont avait fait preuve la trop jeune femme. Son époux était l’une des personnes les plus renfermée sur elle-même que le monde magique ait porté ! Et il allait de soi que la jeune fille n’avait pas la moindre idée du passé qui se cachait derrière l’auror…un trop lourd passé dont elle ne faisait nullement partie. Un point d’avance pour Amanda ? non, rien de tout cela car Amanda avait toujours eu une marge d’avance en ce qui concernait Aaron. Pourquoi exactement…c’était simple, elle était son épouse, elle le connaissait probablement aussi bien, si ce n’est mieux qu’Apophis, et plus que tout, c’était elle qui demeurait toujours la mère de James. Certes il la haïssait pour ce dernier fait, mais il en serait toujours ainsi, elle était la mère du seul petit être qui avait un jour redonner une certaine joie de vivre à Aaron. Maitresse du cœur d’Aaron ? elle n’en avait en rien la prétention, car cette place ne lui était plus accordée depuis bien longtemps, mais maitresse de son passé et de ses tourments, cela était la sienne et la resterait toujours.

    Par tout cela, elle savait mieux que personne ce qu’Apophis tentait à grand mal de faire…En l’atteignant elle, c’était Aaron qu’il souhaitait atteindre. Pourquoi ? c’était simple, encore une histoire d’orgueil, encore et toujours. Mais aujourd’hui, ils n’avaient plus 17ans…et Aaron était au fond du trou, Apophis n’avait plus qu’à lui porter le coup final…coup final qu’il comptait lui assener par son intermédiaire à elle. Le laisserait elle faire…la vengeance l’appelait…et bien encore lorsqu’il tenta de jouer avec ses nerfs en lui racontant sa vie à lui. La faire craquer ? Il était doué à ce jeu là, il l’avait toujours été. Lui taper sur les nerfs…Cela il savait faire. Bien trop près d’elle, tentant de la déstabiliser avec son regard si pénétrant et le bruit incessant de sa montre à gousset qu’il ouvrait sans cesse, mais c’était sans compter la résistance et la froideur qui lui opposait Amanda. La partie n’était pas gagnée. Ce il l’avait compris. Son regard carnassier posé sur elle, il avait joué encore et encore et lui demandait désormais 10 minutes…il semblait qu’il avait bien plus intéressant à lui raconter… Toujours insensible et de marbre, Amanda n’avait pas bougé d’un millimètre alors qu’il s’était approché d’elle, elle l’observait avec un calme olympien, elle attendait.

    C’est alors qu’il cru bien pouvoir avoir raison d’elle…Mais la jolie brune sourit, oh oui elle sourit lorsqu’il lui annonça que son époux avait trouvé merveilleux d’avoir un enfant illégitime. Pauvre Aaron…elle le connaissait tellement…Apophis lui annonçait la nouvelle aujourd’hui…son époux ne tarderait probablement pas à venir en faire autant. Coupable ? peut être se sentait il coupable…mais malheureusement pour lui il était allé trop loin. C’en était assez, assez pour Amanda. Elle avait tenu bon jusque là, elle n’avait jamais rien montré, jamais rien tenté pour empêcher son époux de sombrer dans la déchéance car il n’avait jamais accepté son aide… Mais désormais c’était terminé…Terminé de fermer les yeux, terminé les prises de têtes incohérentes…Il en était fini de ses années de patience. Aaron avait commis sa dernière erreur. Un enfant. Amanda avait accepté de nombreuses choses mais elle était incapable d’accepter un enfant…non incapable. Et pourtant, elle était bien décidée à le faire comprendre à Aaron car jouer avec les nerfs d’une femme bafouée n’apporte jamais rien de bon, Aaron allait le comprendre bien rapidement.
    Les iris de cristal de la jolie brune demeurèrent posée dans celles du blond. Un silence envahit la pièce l’espace de quelques secondes, puis, un sourire au coin de ses lèvres vermeilles, Amanda contourna l’auror pour faire quelque pas dans la pièce. Peinée ? Elle ne le semblait pas le moins d’une monde, ni même surprise où en colère, calme…trop calme. Ce fut avec ce calme qu’elle reprit la parole. Se tenant derrière Apophis elle jaugea du regard.


    _J’ai aimé ton ami…et ce tu le sais. J’ai par choix décidé de fermer les yeux, alors même que je savais qu’il me trompait…mais j’ai toujours fermé les yeux sur tout Apophis. Pourquoi ? pour James, pour Melissa. Il a été ma faiblesse, j’ai fais le choix de tout laissé pour lui, parce qu’il le désirait…Mais bien évidement on paie un jour le prix de notre lâcheté.

    Amanda eut un sourire qui laissa transparaitre une touche d’amertume. Apophis connaissait leur histoire, il les avait connu bien avant leur mariage et les voyait aujourd’hui, mais sa sollicitude elle n’en voulait pas. Aaron avait été son erreur, la sienne…elle s’était trompée sur lui, sur ce qu’il pouvait lui apporter et aujourd’hui elle le regrettait. On l’avait élevé pour que jamais elle ne commette de telles erreurs, et pourtant, cela n’avait pas loupé Amanda avait échoué promptement. A vrai dire, elle avait toujours su que rien ne ressortirait de bon de leur mariage…Et la mort de James n’avait fait que confirmer ses peurs. Mais comme on dit si souvent l’amour rend aveugle. Elle y avait cru, elle avait voulu y croire. L’amour ne suffit pas et ne suffira jamais.

    _ Suis je accablée aujourd’hui ? Je te dirais que j’ai dépassé depuis longtemps le stade de l’accablement. Je ne suis plus même déçue…il m’a trop souvent déçu. La jolie brune soupira et s’avança vers l’imposante cheminée de marbre, la rancune l’envahissant lentementMais un enfant…il semblerait qu’Aaron ait décidé d’atteindre le summum de la bêtise et de perdre définitivement mon estime.

    Amanda revint vers l’auror et elle eut un sourire mystérieux, d’un mouvement gracieux elle prit le menton du sorcier entre ses doigts fins et serra légèrement

    _Mais comme je suis loin d’être idiote…si tu es ici c’est qu’il y a une raison…ce n’est pas ton amour pour ma personne qui t’a mené jusqu’à ma porte afin de me raconter les exploits de mon « cher époux ». Alors j’en suis navrée mais je vais te reposer la question, Apophis, que veux tu ? Ou plus exactement que viens tu chercher en venant me voir ?

    La voix de la belle aristocrate fut tranchante et son regard glacial, après une dernière pression sur le menton du sorcier, la jeune femme se recula d’un pas mais son regard ne changea en rien

    _Surtout qu’encore une fois je me retrouve impuissante face à cette situation…Car je me rappelle parfaitement que lorsque j’ai demandé le divorce, Aaron me l’a largement refusé… Alors merci pour ce beau discours Apophis, mais si tu n’as rien à proposer pour mettre fin à cette énième bêtise d’Aaron… tu peux quitter les lieux.

    Enieme bêtise d’Aaron…sa dernière surtout. Amanda n’avait plus envi de supporter quoi que ce soit, et l’amour qu’elle avait toujours porté à Aaron s’estompait de jour en jour se remplaçant peu à peu par la haine et un désire de vengeance qui ne lui ressemblait en rien. Apophis pouvait il se montrer son allié cette fois. A vrai dire elle l’ignorait. Elle tout ce dont elle avait besoin s’était d’être quitte avec Aaron, donnant donnant…en somme lui faire autant de mal qu’il avait désirait lui en faire ces dernières années…
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyLun 11 Aoû - 23:16

Apophis ne réagit pas lorsqu'Amanda décida de briser la distance. Il ne s'occupa même pas de la main qu'elle avait posée sur son menton, ni même de ses yeux clairs et purs qui s'étaient attardés sur lui. Elle égrainait son discours, passant de la femme tantôt froide à la demoiselle effarouchée et blessée, et cela avec une certaine habileté. Ceci, à vrai dire, n'était guère surprenant venant d'une petite gamine aussi aristocratique que sûr d'elle, et il ne releva ainsi certaines remarques que par de brefs sourires pour montrer qu'au moins il essayait de suivre, à défaut de chercher où elle voulait en venir...

Tout ceci elle le savait. Oui en effet elle n'était pas née de la dernière pluie et elle ne savait guère si bien cacher son jeu en fin de compte... Il pressentait sa tristesse et son désir infime de vouloir en finir non avec sa propre vie mais avec celle qu'il lui avait imposée. Elle avait docilement suivi son pas, le réglant sur le sien sans pour autant se préoccuper de ses propres lendemains, cherchant toujours en Aaron le mari et le père dont elle avait cruellement besoin sans que ce dernier ne la comprenne... Car Millers avait toujours été et serait toujours un affreux égoïste.

Contraiement à Apophis il en souffrait, lui. Cela il le savait. Il ne l'assumait pas et se remettait souvent en question. Mais il était aussi de ceux qui, bien que tendant la main, ne parviennent guère à saisir celle qui les sortira du bourbier.


Alors lorsque la jeune femme lui demanda ce qu'il comptait faire et s'il avait clairement une solution à lui proposer pour remédier à cela, Apophis ne put qu'afficher une mine surprise. Assez décontenancé il lança un regard à droite et à gauche comme s'il cherchait la vraie personne à laquelle elle s'adressait. Pour un peu il aurait pointé un doigt sur lui en disant "moi ?", et ce en toute innocence.

Ses sourcils se fronçèrent, troublés, et son esprit recompila soigneusement et comme il avait l'habitude de faire les différents arguments et informations qu'elle venait de lui énnoncer. Il fallait s'attendre à un discours aussi virulant qu'il était venimeux et Apophis s'amusa de voir avec quelle maladresse elle tentait de cacher cette bile qui lui montait décidemment à la gorge. Le jeune homme retira son chapeau, découvrant des cheveux comme brodés de fils d'or puis vint s'asseoir sur le canapé orange du salon. Immonde sofa, soit dit en passant...

Arborant ainsi la mine la plus innocente du monde, le petit garçon plongea ses grands yeux ronds et rêveurs dans ceux de la jeune mère puis articula sur un ton des plus étonnés :

"Moi ? -oui, finalement, il n'avait pu s'en empêcher- Venir par profit ? Certes, c'est souvent ce que je fais je ne vais pas te le cacher. L'appât du gain m'intéresse toujours et il est bien rare que je ne rende visite à quelqu'un sans une raison valable motivant mes intentions. Mais aujourd'hui, Amanda, la donne est différente.

Ton mari est en train de se perdre. Il évolue dans un monde qu'il ne reconnait plus, noyé dans l'alcool et le chagrin, ne relevant la tête que pour aller s'enfiler une autre bouteille de whisky. Il est dépassé par les événements, baloté dans tous les sens sans pour autant savoir comment réagir.

Il est détruit, ravagé par la perte de son fils et, selon moi, est en train de commettre d'énormes co***ries coup sur coup.
Il se défait de toi, néglige son travail, dédaigne sa maison ainsi que sa famille, refuse de s'occuper de sa fille, rejette la moindre aide extérieure et, qui plus est, se perd lentement dans des histoires des plus compliquées... pour ne pas dire délicates !


Amanda ! Dit-il en se levant, Aaron et toi touchez le fond. Vous devez réagir ! Ne serait-ce que par amour pour votre fille ! Je parle d'amour, pas vrai, et de secours ? Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous êtes franchement à la dérive et que tout fout le camp !".

Il avait ajouté ces dernières phrases sur un sourire minaudant lui offrant un petit côté féminin et précieux. A présent ses pas le menaient jusqu'à elle et il s'arrêta à sa hauteur -son visage à quelques centimètres du sien.

"Tu réclames vengeance, n'est-ce pas ? Tu hurles cette revanche, tu le cries ? Tu la désires, Amanda ?

Voyons voir... si tu peux la mettre à exécution !".


Et il se saisit violemment de ses bras, la compressant sous ses poings comme dans un étau et s'efforçant à ce qu'elle ne se débatte pas davantage.

"C'est ce que tu veux, Amanda ? Tu t'en sens le courage ? C'est ce que tu veux pour ta fille, ta famille, ton union ? C'est ça, Amanda ? Hein ? C'est ça ?".

Son nez l'éfleurait -de ses joues à son propre nez en passant par son menton. Ses lèvres entrouvertes sur un sourire fin cherchaient les siennes comme dans un jeu, attendant le bon moment pour frapper... Il reprit :

"C'est ce qui t'a fait accepté ma venue ? C'est ce qui t'a fait me demander une seconde fois ce que je voulais ? C'est ce qui t'a fait parler d'anéantissement, d'abandon, de vengeance ? C'est moi ?

Moi, moi, moi, Amanda. Moi et toujours moi...

Apophis Sykes of Woodbury a 18 ans ou a 35, c'est quasiment la même chose, tu ne crois pas ?


Ose seulement m'avouer ce que TU veux, Amanda. Et après viens regarder ta fille en face. Dis-lui que tu as fait cela par lâcheté, parce que tu en avais assez d'avoir autant souffert et que le reste n'avait finalement aucune importance à tes yeux du moment que tu pouvais faire mal, mal et mal...

Sache-le, ma chère...

Lorsque l'on veut jouer les enflures il faut, aussi, en avoir les trippes !".


Et il pressa brusquement ses lèvres contre les siennes, resserrant ses anneaux sur ses bras tandis qu'il l'écrasait sous sa poigne, les dévorant avec fureur et délice. Sa langue chercha à briser les ramparts de ses dents argentées puis il redressa la tête, s'échappant d'elle pour mieux l'observer fixement.

"Ca, c'est ce que j'appelle de la vengeance...", souffla-t-il d'une voix aphone. Il continua sur le même ton :

"Te rends-tu compte que tu feras de la peine aux tiens ? Es-tu prête à t'engager sur ce terrain avec moi, quitte à ensuite vivre de cette aventure, aller au plus loin de ta passion... oud e ton intérêt ?

Te sens-tu capable, Amanda, de laisser tout ceci derrière toi pour ne plus te consacrer qu'à ta propre personne ? Enfin vivre pour toi-même ?".


Il eut un léger sourire. Ses yeux dansaient sous une flamme vascillante d'émotion.

"Ton mari et moi, lorsque nous étions plus jeunes, avions un jeu qui nous était propre. Cela s'appelait "cap' ou pas cap'". Chacun se lançait un défi et c'était à l'autre de le relever et ainsi nous testions et notre supériorité et notre résistance...".

Son regard se fit plus reptilien encore, traversé par une lueur aussi glauque qu'étrange tandis que ses lèvres fines s'étiraient lentement.

"Cap' ou pas cap' Collin de te lier à moi ?".
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyMar 12 Aoû - 16:32

    Elle avait tourné autour du pot, remettant pour elle-même ses idées en ordre, se répétant inéluctablement pourquoi elle désirait tant voir souffrir Aaron autant qu’elle souffrait…Encore et encore…comme si elle devait une fois de plus s’en convaincre. Se convaincre du mal qu’il lui avait fait et qu’il lui faisait. Puéril réaction…mais Amanda n’était pas de nature infâme, elle n’était pas Apophis et encore moins Aaron. Faire souffrir délibérément les autres…elle n’était pas certaine d’en être capable. Pourtant, Merlin le savait Aaron méritait de souffrir, de payer pour ce qui lui faisait endurer ! Apophis..elle le savait, il n’était là que parce qu’on fond d’elle, elle avait déjà choisi. Amanda avait déjà fais son choix, et elle réclamait vengeance. Rien de plus…De plus facile qu’avec Apophis car lui aussi n’était là que pour la vengeance. Il parlait, il parlait, mais Amanda savait qu’il se foutait bien que son couple parte à la dérive, tout ce qu’il voulait c’était faire payer Aaron pour avoir osé touché une fille qui lui appartenait. Décidemment, il n’avait pas changé. Ce qui appartenait à Apophis Sykes, lui appartenait toujours ! Ainsi, aujourd’hui en se montrant à sa porte, il lui avait offert l’opportunité de détruire un peu plus son époux..Et elle avait envi de saisir cette « chance »qu’il lui offrait.

    Il avait compris ce qu’elle cherchait et bien évidemment il feint la surprise lorsqu’elle lui demanda à nouveau pourquoi il était là. Un peu de sincérité…lui avouer qu’il n’était nullement parce qu’il s’inquiétait pour leur couple. Mais non…Cela était bien trop demander à Apophis. Il voulait jouer, lui faire croire qu’il n’était là qu’uniquement parce que leur couple battait de l’aile…Mais il mentait si mal et il le savait pertinemment. La jolie brune sourit de son ironie, de sa manière à lui de lui exposer la situation. Situation des plus précaire c’était un fait. Son couple ne marchait plus, mais il ne marchait plus depuis déjà bien des années. Aaron se noyait dans l’alcool et refusait de lui adresser la parole. Tout cela elle le savait, et tout cela n’avait pas changé depuis la mort de James. Mais, comme par hasard, alors qu’Aaron chamboulait la vie d’Apophis, ce dernier se décidait alors à intervenir…Quelle adorable attention, se préoccupait de son « meilleur » ami. Intérêt et toujours intérêt ! Aaron l’avait quelque peu trahi en couchant avec « sa nana », comme il l’appelait, et ça, Apophis ne le digérait pas ! Trop orgueil, trop fier pour digérer ça ! Alors, histoire d’enfoncer Aaron, il se tournait vers elle, histoire de faire du mal, histoire de vengeance simplement. Et comme c’était son jour de chance et qu’Amanda se trouvait être fortement remontée contre son époux…il allait probablement obtenir ce qu’il était venu chercher. Que la vie était simple.

    Alors, la jolie brune le laissa parler, reprendre ses dires comme une jolie poésie qu’il avait appris et réfléchis…Il lui énumérait ses échecs, tout ces domaines où elle était seule à avoir échoué. Mais, elle ne bougea pas, de marbre elle l’écouta faire le procès de ce couple qui partait à la dérive. Plus rien ne semblait pouvoir l’atteindre, probablement déjà bien trop brisée pour pouvoir réagir. Sa colère et son mépris pour Aaron avait du se percevoir dans ses propos quelques minutes plutôt mais là…elle semblait apaisée. Elle sourit, un sourire amère et amusé. Elle sourit des propos d’Apophis…qu’il était adorable à vouloir lui faire croire que tout cela l’intéressait.


    _Oh non Apophis la donne n’est pas différente…Parce que tu es le même. Le même arrogant et orgueilleux que tu as toujours été. Cela t’intéresse peu qu’Aaron se noie dans l’alcool, parce que si cela t’intéressait voilà bien longtemps que tu aurais réagi. Tu te fous tout autant que notre couple soit au fond du trou…Pourquoi ? Parce que cela ne t’a jamais importé non plus ! Alors cesse, cette jolie mélodie lyrique que tu me joues…Mon époux a toujours fais n’importe quoi. Incapable de prendre soin de lui ni de qui que ce soit d’autre, il a toujours enchainé les bêtises, plus absurdes les unes que les autres. Mais, la nuance est, qu’avant tout cela ne te regardait pas ! Alors qu’aujourd’hui, c’est pour toi que la donne a changé ! Aaron a eu le malheur de poser les mains sur « quelque chose » qui t’appartenait…et bien évidemment, tu désires le lui faire payer. Merveilleux sens de l’amitié que tu as, Apophis. Alors tu es bel et bien là par appât du gain, tu es toujours là pour cela.

    Lorsqu’il s’approcha d’elle, bien trop près d’elle, la jolie brune se recula d’un pas, par réflexe. Apophis était bien mieux loin d’elle…Il joua avec les mots, comme s’il tentait de la persuader que la vengeance était tout ce qu’elle désirait, tout ce qu’elle avait toujours désiré et Amanda fronça légèrement les sourcils, pas décontenancé mais simplement perplexe. Elle n’était pas comme lui. Elle le croyait.

    _Cesses dont de vouloir lire en moi…je ne te ressemble pas. Je désire vengeance mais servir tes intérêts ne m’intéresse pas !

    C’est alors qu’il la saisit violemment serrant ses bras, l’oppressant par sa proximité. Il la défiait, il jouait avec elle comme il en avait autrefois tant eu l’habitude. Il était trop près, trop étouffant…Amanda se débattît, mais plus elle tentait d’échapper à sa poigner plus ses doigts semblaient se resserrer autour de ses bras fins. Il lui faisait mal mais pourtant elle ne lui ferait pas l’honneur de lui faire part de cela. Son regard de glace posé sur lui, elle aurait aimé le gifler, le mettre à la porte…qu’il quitte sa demeure, elle aurait aimé qu’il ne rentre jamais. Cependant, c’était trop tard. Son choix il la forçait à le faire, plus il la défiait, plus elle n’avait qu’une envie…relever le défis. Ses lèvres jouaient avec les siennes, il cherchait ses lèvres, caressant son visage et à chaque fois qu’il s’approchait trop près de ses lèvres vermeilles, Amanda tournait violemment la tête afin que ce contact n’ait jamais lieu. Peine perdue, elle le savait. Elle ne faisait pas le poids, elle toute frêle contre Lui. Elle n’avait jamais fais le poids.

    _Voilà que je te retrouve ! Tu as raison, 18 ou 35 ans tu es toujours la même enflure ! Quant à ce que je veux ?! je crois bien que nous voulons la même chose ! Je veux la vengeance, mais tu la veux tout autant ! Alors ne me fais pas la leçon ! Ne me parle pas de courage ou de lâcheté ! Tu n’as jamais eu le moindre courage Apophis ! comme moi aujourd’hui, toi ce qui t’as toujours fais avancé c’est la haine et l’orgueil ! Tu crois que je ne pourrais plus poser le regard sur ma fille sans regretter le mal que j’aurais fais à son père ?! Tu te trompes Apophis…et tu sais pourquoi ? parce qu’il me suffit de prendre exemple sur Aaron et toi…faire du mal délibérément vous savez faire…et vous vivez parfaitement avec !!

    Et il l’embrassa avec autant de violence qu’il la retenait contre lui. Avec fureur, avec ardeur et brutalité, il y avait quelque chose de bestiale dans ce baiser…comme autrefois et comme autrefois lorsqu’il s’aventurait trop loin, elle lui mordit tout aussi violement la lèvre inférieure, jusqu'au sang, jusqu'à ce qu'elle sente le liquide rougeâtre sur ses propres lèvres. Son regard plein de hargne, elle se détacha vivement de lui, le repoussa sans ménagement à quelques pas d’elle.

    _De la peine aux miens ? Mais à qui, Apophis ! Ah Aaron ?!peut être mais ne le mérite t il pas ?! Ah Melissa ? elle est bien trop jeune pour comprendre ! Alors je n’ai rien à perdre, rien. Vivre de ça ou d’autre chose, peu m’importe aujourd’hui ! Je ne laisse rien derrière moi, ni un époux charmant, ni une famille quelque conque ! Et puis, après tout la question ne devrait pas même se poser…être dépendant de toi est un fait complètement improbable ! Tu restes Apophis mon cher et je ne suis pas une midinette de 20 ans pour me laissé attacher par tes belles paroles !

    Vivre de cette aventure, en dépendre…vivre pour elle et seulement pour elle ? En était elle capable ? Aujourd’hui elle était capable de tout. Juste pour faire du mal, pour lui faire du mal à lui, à Aaron. Il l’avait poussé trop loin et malgré un amour inutile et non partagé, elle souhaitait le voir souffrir, pour qu’il comprenne, pour qu’il ressente ce qu’elle ressentait. Peine perdue ou non, elle avait choisi qu’il en serait ainsi.
    Soutenant le regard si Apophisien qu’il lui adressait, la jeune aristocrate demeura muette quelques secondes. Se lier à lui… voilà un enjeu, un sacrifice qui n’annonçait jamais rien de bon…et pourtant, dans un hochement de tête, elle acquiesça. Aaron ne pourrait s’en prendre qu’à lui.


    _Cap
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyJeu 14 Aoû - 11:33

"Cap".

Apophis passa un revers de main sur sa lèvre endolorie et la porta jusqu'à ses yeux, fronçant légèrement les sourcils de constater le sang qui s'y trouvait. Cette explosion métallique n'était pas un effet de son imagination... et la belle n'avait ainsi pas hésité à lui laisser une trace de son passage pour lui montrer à quel point elle, Amanda Millers, avait le cran si ce n'est l'audace de lui faire face et de lui tenir tête. Mais les mots qu'elle eut à son égard eurent ainsi plus d'impacts que cette simple démonstration de sympathie...

L'Auror blond sourit d'un rictus démoniaque qui fendit son visage en deux, tordant ses lèvres grossies par l'enfance alors que ses yeux bleus et fixes ne cessaient de l'observer. Il ne savait si elle en était consciente mais se lier à Apophis était comme embrasser le démon en personne... Oh ! Elle devait bien en avoir une petite idée, elle n'était pas idiote non plus. Enfin il l'espérait...

L'homme marcha dans sa direction et posa une main sur son épaule. Son visage était redevenu plus grave, plus serein tandis qu'il contemplait sans un mot la fenêtre ouverte sur une nuit profonde dont le bleu saphir baignait les rues et les habitations alentours. Sykes vérifia à nouveau sa montre et fit quelques pas pour mieux observer le ciel. Quelque chose l'intriguait depuis quelques minutes et il désirait en avoir le coeur net au risque de passer pour plus farfelu encore...

Sa grosse main moite se posa sur la vitre et il se concentra davantage, cherchant à droite, à gauche, en bas, en haut, dans chaque recoin de la voûte céleste où elle pouvait bien se trouver, elle, qui était son annonciatrice ! la nouvelle et certainement la plus cruelle et la plus froide des maîtresses qu'il n'eut jamais connu... Un empressement certain se faisait sentir tandis qu'une douloureuse angoisse s'emparait de son être. Sykes gardait le visage crispé, tâchant de rester maître de lui-même. Mais comment pourrait-il savoir si elle ne pointait pas le bout de son nez ?

Il expira, souffle d'air chaud qui lui pesait sur le coeur, puis baissa la tête juste avant de n'en revenir à Amanda les lèvres pincées. Elle devait très certainement se demander ce qui l'inquiétait et pourquoi il avait eu cette réaction aussi soudaine qu'inconsidérée. Un dernier coup d'oeil à la nuit puis il s'avança vers elle esquissant sans doute le sourire plus misérable et le plus incertain de toute son existence. Il tremblait même un peu...

"Ta... décision me ravit".

Et il se saisit d'une des mèches de ses cheveux qu'il entortilla pensivement autour de son doigt, le reflet cuivré de ses yeux rendant son apparence un peu plus fauve encore.

"Quand rentrera-t-il ? -et il sourit à l'absurdité de cette question- non, peu importe en fait... il rentrera tard, c'est certain.

Il ne s'intéresse plus à toi...".


Il avait pratiquement sussuré ses mots, les égrainant pour qu'ils apparaissent plus mielleux encore. Apophis agita doucement ses doigts dans les airs d'une mine pensive et précieuse puis se tourna à nouveau vers la fenêtre. Les nuages s'amoncelaient toujours sous la voûte formant de gros paquets noirs et cotonneux. Toujours aucun signe d'elle, pas même un sourire... Il fit à nouveau volte-face sur la plus fragile des deux et certainement la plus douce et clémente : Amanda. Ses doigts nerveux pianotèrent contre le rebord de la fenêtre. Il fallait taire cette angoisse latente et bien trop pesante.

"J'ai toujours su que tu étais une femme censée, Amanda. Une femme qui, en fait, ne méritait ni Aaron ni moi. Il t'aurait sans doute fallu quelqu'un de plus terre-à-terre comme Thomas te le suggérait... quelqu'un qui n'aurait pas vécu dominé par ses propres impulsions, quelqu'un de plus calme et tranquille et qui aurait su prendre soin de toi sans faire les quatre cent coups et sans être aussi instable qu'égoïste.

Je sais où la vie me mène mais toi, le sais-tu ? Que vas-tu devenir après notre histoire ? Après que tout ceci soit fini, hmm ?".


Il eut un rire sournois puis passa une main dans ses cheveux gominés et luisants.

"Tu ne demeureras que la même personne, inchangée. Toujours hautaine et sûre d'elle-même mais, et contrairement à ce que tu as l'air de croire, tu repartiras satisfaite de ce que tu auras pu acquérir... Et tu sais de quoi je parle, pas vrai ?".

Ses iris s'allumèrent d'une façon étrange et il se dirigea vers elle, la saisissant par les bras mais, cette fois-ci, d'une façon plus câline.

"Tu veux le faire souffrir. Je vais plus loin.

Je veux le détruire...".


Sa voix n'avait plus été qu'un souffle et l'espace d'un instant il semblait bien que ses yeux dansaient, frémissant sous cette affirmation et sous des émotions oscillant entre désir et douleur. Ses lèvres se pincèrent. Un nouveau regard à la fenêtre.

"Il ne sera jamais senti aussi seul de toute sa vie. Je t'en fais le serment...
Il saura enfin ce que c'est que d'être abandonné par les siens -il esquissa un sourire carnassier tandis qu'il la contemplait- lui qui partait, se retirait sans un mot... Il va savoir ce que c'est que de tout perdre !".


Il lui posa un délicat baiser sur le front tout en fermant les yeux et vint à l'enlasser, la pressant contre lui avec toute la chaleur et le réconfort dont il était capable. Sa main caressa ses cheveux de soie lentement, descendant graduellement et avec douceur pour mieux qu'elle s'apesantisse et se repose sur lui... Ses paupières se plissèrent, ses sourcils se fronçèrent et il poussa un terrible soupir.

* "Sykes ! Tu viens ?".

Le garçon releva la tête de ses cachiers ainsi que de ses parchemins... il lui tendit un sourire goguenard.

"Ouais, j'arrive ! Dis, tu m'as l'air bien pressé là ?".

"T'occupe et viens quoi !".

Il se leva de bonne guerre et le rejoignit, sortant ainsi de la salle commune ses livres sous le bras et entamant une discussion à bâtons rompus avec le Gryffondor *.

Apophis fixa ses yeux de braise sur la porte d'entrée se trouvant juste en face de lui. Son visage était dur et froid, ses lèvres pincées. Un nouveau regard vers la fenêtre et il soupira de soulagement, s'abandonnant aux bras de la jeune femme. Il ferma les yeux avec amertume...

*Un ami... tu parles...

Un ami ne se moquerait jamais de son camarade, ne l'oublierait jamais... et c'est ce qu'il a fait...

C'est ce qu'il a fait...*.
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyVen 15 Aoû - 0:40

    Le gout du sang dans sa bouche, le liquide chaud et rougeâtre coulant sur sa lèvre, ses iris de cristal posées sur le blond, ce simple mot qui en impliquait trop…Elle réalisa. Elle allait trop loin, envahit, portée par la haine, elle allait trop loin, elle le savait, elle le sentait…mais c’était trop tard pour reculer. Parce qu’elle était elle, juste elle, Amanda Millers, trop fière trop orgueilleuse, trop têtue. Elle commettait une erreur, une grosse erreur dont elle paierait le prix fort. Mais, pourtant, malgré sa conscience des faits, elle ne reculerait pas, elle ne reculerait plus, la vengeance était là et elle la voulait. Elle agissait telle que son frère le lui aurait conseillait : « fait mal si on te fait mal, rend les coups tant que tu le peux ». Elle agissait telle qu’on lui aurait toujours enseigné…défendre sa fierté, voilà tout ce qu’il comptait. Ainsi, la jolie brune comprenait peu à peu ce qu’elle venait d’accepter, elle trahissait tout ce en quoi elle croyait, elle trahissait la seule personne qu’elle avait un jour aimé…Et ce par vengeance, par haine, pas mépris…tout simplement parce qu’elle avait mal, parce qu’elle souffrait et qu’elle désirait que tout s’arrête enfin. Oh oui elle désirait ne plus avoir mal, elle était comme Aaron et comme lui avait décidé de se noyer dans l’alcool pour oublier son fils et sa famille…elle, elle se penchait vers la vengeance. Désenchantée, abusée, les désillusions l’avaient perdu lentement et Apophis lui offrait une solution de secours, un moyen d’apaiser sa souffrance, l’histoire d’une semaine, d’une année…mais pas l’histoire d’une vie. Pourtant, elle avait choisi, choisi la débauche et l’insolite, à sa vie. Le choix qu’elle venait de faire, elle le regrettait déjà.

    Dans un revers de main, elle essuya le sang sur sa lèvre, ce sang intrus qui n’était pas le sien et qui était encore moins celui de son époux. Le blond se dirigea vers la fenêtre, l’air soudainement ailleurs, sa main se posa lentement sur le carreau de la fenêtre, il semblait chercher quelqu’un, quelque chose. Elle ne comprit pas cette attitude, Apophis devint pensif et l’incertitude commença à se lire sur son visage. Que lui arrivait il si vite ? Se dégonflait il ? Non cela ne lui ressemblait en rien, mais il semblait inquiet, comme préoccupé…Amanda fronça légèrement les sourcils en observant le sorcier qui avait blêmi en l’espace de quelque seconde. Un Apophis bien étrange apparaissait sous son regard de glace…un Apophis inconnu envahit par une incertitude trop peu commune. Puis, ce regard, ce regard curieux qu’il lui lança, ce sourire étrange et…misérable. Que lui arrivait elle, elle en avait presque du mal à le reconnaitre. Un sourcils arqué, elle accueillit ses propos. Un sourire pâle sur ses lèvres vermeilles.


    _Il ne rentrera pas…

    Oh non il ne rentrerait pas. Pourquoi ? Parce qu’Apophis avait raison, encore et toujours, il ne s’intéressait pas à elle, et peut être ne s’était il jamais intéressé à elle. Depuis son retour de l’hôpital, tout était redevenu comme avant, comme avant leur divorce. Il était parti. Il avait quitté la demeure pour vivre de son côté. Elle ne l’y avait pas forcé autrefois, mais aujourd’hui elle y avait poussé. Autrefois il l’avait choisi parce que son fils les avait quitté, aujourd’hui il l’avait choisi parce qu’il savait qu’elle ne parvenait plus même à le regard en face. Son regard…Lui…il respirait le mensonge. Il lui avait menti délibérément et elle se refusait à poser son regard sur lui. Elle n’en était plus capable, elle n’était plus capable d’affronter son regard et de se dire encore et encore que quoi qu’il arrive il se foutait bien d’elle et de ce qu’elle pouvait penser ou ressentir. C’était devenu trop dur. Pour Elle. Pour Eux. Alors il était parti, vivre ailleurs, à l’hôtel, ou elle ne savait trop où. Loin d’elle. Encore. Peut être pour une semaine, une année, toujours. Il ne rentrerait pas, qu’Apophis n’ait en rien à s’en faire.

    Son regard se posa une nouvelle fois sur elle, plus décidé, sur et convaincu…Ses doigts jouant une mélodie sourde sur le rebord de la fenêtre. Thomas…elle qui méritait autre chose…Mais n’avait il pas compris ? Ce choix, elle l’avait fait. Epousé Aaron, elle l’avait choisi, elle savait dans quoi elle s’engageait à jusqu’à il y avait de cela peu de temps…elle ne l’avait pas regretté. Mais aujourd’hui, elle s’en mordait les doigts. Inutile de faire son procès, de résumait tout ce qu’elle avait loupé, tout ce qu’elle aurait du avoir, tout ce qu’elle méritait…Non inutile, Amanda en était que trop consciente. Thomas, elle l’aurait toujours du l’écouter, elle aurait du suivre les dessein de sa famille…Mais non, elle avait misé sur le mauvais balais, Aaron Millers. Incapable de prendre soin d’elle ou tout bonnement prendre soin de lui… mais ce elle avait fini par s’y faire, par la force des choses. Confrontée à la réalité, la jolie brune détourna son regard du blond et posa ses iris de cristal sur la nuit sombre qui s’étendait devant ses yeux. La réalité était dure à avaler…et pourtant elle en était on ne peut plus consciente.

    Quant à ce qu’elle deviendrait après tout cela…C’était simple, elle resterait elle, elle reprendrait sa vie avec sa fille, elle redeviendrait Amanda Millers, ou peut être Collin si Aaron apprenait, ce qui se produirait probablement, qu’elle l’avait trompé. Mais serait elle satisfaite ? satisfaite de lui avoir fait du mal ? Cela, elle en était moins sûre. Car ce n’était pas dans sa nature !

    Soudain, elle frissonna, non pas sous le geste d’Apophis, ses mains glissant lentement sur ses bras laiteux, mais à cause de ses paroles. Elle voulait la vengeance, il voulait plus, oui bien plus. Il voulait le détruire, le voir plus bas que jamais il ne put l’être. Et elle savait qu’il lui ferait payer cher cette écartade. Mais était ce qu’elle voulait ?! Voulait voir souffrir ici Aaron…qu’il se sente plus seul que jamais…se résoudre à cela…c’était difficile, difficile d’admettre qu’elle allait participer, aider à anéantir un peu plus, celui qu’elle aimait. Oui c’était un fait bien difficile à admettre…l’admettrait elle seulement un jour. Le regard inquisiteur d’Apophis sur elle, elle le sentait, il l’observait, son regard clair se posa sur le sorcier, quelque brefs instants de silence, puis sa voix cristalline retentit, calme, trop calme.


    _J’ignore même si cela l’atteindra…Aaron croit déjà avoir tout perdu…me perdre Melissa ou moi…ce n’est pas pareils que d’avoir perdu James.

    La jolie brune parlait plus pour elle-même que pour Apophis. C’était un fait, une certitude, jamais sa propre perte ou celle de Melissa n’équivaudrait à la perte de James pour Aaron, alors cela l’atteindrait il seulement, Amanda venait à en douter. Son regard sur le sorcier, elle ferma délicatement les yeux lorsqu’il vint déposer un délicat baiser sur son front. Son attitude avait changé en l’espace de quelques minutes…que lui prenait il ? Il semblait presque aimable et doux. Puis il vint à l’enlacer, avec douceur et presque bienveillance, tant et si bien qu’elle en vint à se reposer sur lui, sa tête posée sur son torse qui montait et descendait au rythme de sa respiration, ses bras enlaçant le sorcier…Un moment presque tendre qui formait un étrange tableau.

    Son esprit se troubla, ce moment, cette sensation étrange de se sentir protégée…Elle ferma les yeux, ses souvenirs revenant lentement dans son esprit…

    « _ Dégage Millers !!

    La jeune fille brune accompagnée de l’une de ses amis contourna un jeune homme au regard vert, au sourire goguenard et supérieur…Sûr de lui…il l’était trop…bien trop souvent à tel point qu’Amanda avait fini par craquer ! Un an plutôt elle avait craqué…acceptée de sortir avec Millers, jeune arrogant rouge et or qui lui tournait autour depuis bien assez de temps comme cela. Agacée d’être sa proie favorite, et finissant par lui trouver un peu de charme et certaines qualités…elle avait cédé. Un an qu’elle était avec lui…avant qu’il ne fasse l’imbécile, une fille, un jour…et Amanda avait rompu. Deux mois désormais qu’elle se refusait à lui adresser un mot, la jolie brune passait la majeure partie de son temps dans la bibliothèque à étudier, préférant éviter Aaron…Malheureusement cela était devenu une chose bien difficile. Le jeune homme s’était accroché, il se refusait à la voir s’éloigner et encore moins à la voir s’approcher de trop près d’autres garçons…

    _Amanda ! Attends ! Hey ! mais attend, juste deux minutes, s’il te plait ! Arrête !!

    Il la retint par le bras, la ramenant vers lui. Le regard glacial de la jeune femme se posa alors sur le Gryffondor, mieux valait il qu’il la lâche avant qu’elle ne se décide à le gifler. Pourtant il n’en fit rien, trop déterminé à ce qu’elle l’écoute enfin. Alors la gifle partit d’elle-même…VLAM…des regards se tournèrent vers eux. Un Aaron complètement abasourdit et une Amanda complètement remontée.

    _Je t’ai dis de dégager Aaron…Fous moi la paix, c’est clair ?!

    _Je…enfin Amanda…merde ça fait mal…mais attend écoute moi ! Je…je suis désolé…

    Mais alors que la jolie brune tournait les talons furieuse, elle se stoppa net…Aaron Millers, l’arrogant et prétentieux Aaron Millers était désolé…il s’excusait ?! Cela tenait du miracle…il avait mis deux mois à lui dire qu’il était désolé ! il était désolé ! Amanda n’en croyait pas ses oreilles. La jeune fille, se tourna alors lentement vers le jeune homme. Elle arqua les sourcils en guise de confirmation, toujours incertaine d’avoir bien compris, puis face au sourire presque honteux et mal à l’aise du rouge et or, elle s’approcha de lui. Malheureusement pour elle, elle était amoureuse, d’un hypocrite arrogant égoïste doublé d’un crétin…mais elle l’aimait et par Merlin elle ignorait encore le prix de l’amour. Ah ce moment là il la serra dans ses bras, avec tant de douceur, comme s’il avait eu peur de la briser…et tant de tendresse… »


    Lorsqu’Amanda rouvrît les yeux, elle s’aperçut qu’une larme perlait sur son visage de porcelaine, seul témoin de la peine grandissante et du remord qu’elle éprouvait à voir souffrir Aaron. Elle s’aperçut également que l’une de ses mains ivoires s’était mise à caresser doucement les cheveux clairs de l’auror, par automatisme, simplement, reflet de sa bonté et de sa clémence.
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] EmptyVen 15 Aoû - 15:53

Apophis coula son visage un peu plus dans le cou de la jeune femme, goûtant avec plaisir les chères caresses qu'elle lui faisait, touchante, proche, désirable... incommensurablement désirable, si bien qu'elle lui étrillait les reins. L'Auror blond respira son parfum et sourit, songeant ainsi au délicieux pouvoir qu'il reprenait sur l'un comme sur l'autre, imaginant Aaron en bon dernier se faire à nouveau ramasser pour le serpentard de service ! celui qui avait eu l'argent, le pouvoir et maintenant la volonté de toujorus s'en sortir.

Dans un sens le petit "sang-pur" lui avait toujours damé le pion. Lorsqu'il fallait se sortir d'un mauvais pas, maman et papa étaient là pour soudoyer. Lorsqu'il fallait faire pénétrer le fiston dans les hautes sphères c'était la famille Sykes qui s'en chargeait. Et lorsqu'il lui avait fallu tenir bon face aux railleries et médisances de ses collègues de bureau, ce fut la hargne d'Apophis qui fut vainqueur... ainsi qu'un certain sens du sacrifice. Quelque part il en était presque chanceux et c'était même trop facile... Aaron n'avait pas tout cela !

*Oui, mais Aaron a toujours eu des gens sur lesquels compter....

Il ne s'est pas fait tout seul, tu as raison, répliqua une voix pernicieuse à sa pauvre conscience*.


Et Sykes de relever la tête, éloignant doucement Amanda pour mieux la contempler. Son visage demeurait neutre, égal, sans expression aucune tandis qu'en l'esprit de cette jeune femme beaucoup de choses devaient se tramer. Il se détourna d'elle et vint s'asseoir à nouveau sur le confortable sofa, s'amusant, oui, s'amusant toujours à penser qu'il prenait ses marques par-dessus celle d'Aaron.

Un léger sourire coulé à Amanda puis ses yeux s'accrochèrent aux siens crystallins et doux, brillant d'une lueur sagace malgré la pauvre larme qui avait coulé sur son visage de poupée. Mais Apophis n'était pas de ces prétendus bourreaux des coeurs qui viennent ainsi enlaçer et consoler leur dulcinée... c'était même mal le connaître. Il se contenta plutôt de baisser les yeux, fixant la pointe de sa chaussure miroitante et vernie, souriant toujours de cet air de gosse tête-à-claque absolument insupportable. Il était revenu peut-être 20 ans en arrière...

"Que fais-tu de tes journées, Amanda ? Je veux dire, à part t'occuper de ta fille. Tu as d'autres passe-temps ?".

La question avait été posée en toute innocence. A vrai dire il ne faisait cela qu'afin d'ouvrir la conversation et de clore à tout jamais cet horrible et gênant silence. Un bras par-dessus le dossier du canapé, la jambe repliée, son regard azuré s'attarda davantage sur sa silhouette menue et longiligne.

"A ce propos, reprit-il, ne crois-tu pas que tu devrais me la faire connaître ? Je n'ai jamais eu l'occasion de la voir, et pourtant je suis proche de ton mari... et davantage de toi désormais !".

Il arqua un sourcil impérieux, son sourire sarcastique faisant briller ses prunelles telle de la lave.

"C'est vrai, tu ne crois pas ? Ne pourrais-je pas faire un... meilleur père pour ta fille ? Hmm ?
Mais peut-être vais-je un peu trop vite en besogne...".


Il ricana doucement et ramena une mèche de cheveux peroxydée à l'arrière de son crâne tout en ajoutant d'une voix guillerette :

"J'ai entendu dire que les enfants rafolaient des balades au Chemin de Traverse justement à cause de l'animalerie et des glaces de chez Florian. Ma foi, je n'ai pas encore eu le temps d'y emmener mon fils... et je doute qu'à un an à peine il sache vraiment comment manger une glace -il battit des cils, préoccupé-...

Il serait d'ailleurs trop jeune pour faire un compagnon de jeu pour Mélissa. Néanmoins, il suffira d'attendre un peu. Peut-être que, et n'y vois pas d'horrible jeu de mots, ils trouveront un terrain d'entente, non ?".

Il caressa sa propre lèvre du plat du pouce.

"J'avais oublié de te le dire. Oui, en effet, je suis papa à présent. Plus par accident je dois dire et avec une jeune Auror tout à fait charmante... lorsqu'elle ne se transforme pas en furie et qu'elle ne me réclame pas de pension alimentaire ALORS qu'elle est pétée de tunes ! Mais c'est une autre histoire...

Je tenais à ce que tu le saches, tu sais. Je n'ai pas peur de le dire et je n'ai pas honte de ma progéniture. Je trouve cela même très bien ! D'ailleurs ne devais-je pas me reproduire plutôt que de m'éteindre ? -et un long sourire s'effila sur ses lèvres- Mais je parle trop cruement et tu m'excuseras...

Je n'ai guère l'habitude de parler d'amour, de sentiments, de tendresse, cela n'a jamais été mon fort... Cependant et dès qu'il faut se montrer à la hauteur je sais quand même faire un effort !".

Ses yeux se plongèrent plus cruellement dans les siens.

"Appelle ta fille, s'il te plait. Appelle Mélissa.

Je veux juste qu'elle me connaisse un peu plus...".


Et Sykes serra les poings contre le revêtement orange du canapé, y rentrant ses ongles comme la montée d'adrénaline commençait à se faire sentir...
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