Au bout de deux jours et deux nuits d’observation continue,
l’opinion de Heegor sur l’organisation des cuisines était faite. C’était une
véritable calamité ! Tout ce personnel pour s’occuper de si peu de monde,
c’était d’une invraisemblable inefficacité ! Avec autant d’elfes à sa
disposition, on pourrait nourrir deux à trois fois plus d’élèves. Son esprit
d’organisation avait tout de suite envisagé les premières mesures à prendre.
- Le routage de l’approvisionnement devrait être revu de fond en comble
- Le système de réfrigération devrait être amélioré
- Les salles de stockage devraient aussi être agrandies. On pourra creuser les sous-sols.
- Il y avait une ou deux salles qui pouvaient être transformées en dortoirs pour accueillir les nouveaux élèves
- Deux bâtiments devrait être abattus pour faire place aux nouvelles salles de classe, ainsi qu’aux logements des nouveaux professeurs
- On pourrait éventuellement bâtir une nouvelle aile en sacrifiant le terrain de Quidditch
- Il faudrait établir la liste des personnes à contacter pour le recrutement des professeurs
- Une campagne de publicité devrait être lancée pour attirer les nouveaux élèves.
- On pourrait peut-être créer de la publicité sur ce nouveau mode de
communication qu’utilisait les moldus. Ce « Internet » avec ces « six touebs »…. Question à creuser…
Il avait envoyé sa liste de propositions au directeur par transmatérialisation. Quelques secondes plus tard, une voix résonnait dans ses oreilles :
«
NON ! »
Un peu surpris par la rapidité de la réponse, l’elfe ne se découragea pas pour autant. Après tout, ce n’était qu’une première approche !
C’était sa faute, il avait trop voulu attirer l’attention sur sa rapidité et n’avait pas été suffisamment précis. Dès ce soir, il allait commencer à rédiger la liste détaillée de tous les aspects de la question. Cette fois il ne se contenterait pas d’un simple parchemin.
Un saut rapide au chemin de traverse lui permit de se procurer une douzaine de grimoires vierges ainsi qu’une soixantaine de plumes d’oies. Il aurait préféré une paire de plume de phénix, bien plus solides, mais le marchand lui avait jeté un drôle d’air.
« Vous êtes sûr que les professeurs de Poudlard on besoin de plumes de phénix pour écrire ? C’est plutôt du matériel réservé à la fabrication de baguette tout ça ! Vous ne seriez pas en train d’organiser un traffic, vous ? »
Ce n’était pas vraiment une bonne idée de s’attirer des ennuis aussi il n’insista pas.
« Ainsi donc, vous pensez que Poudlard est un repère de trafiquants ? Très bien, je rapporterai vos propos aux personnes intéressées. Donnez-moi donc ce lot de plumes à la place ! Je ne peux pas revenir sans rien car cela vous créerait trop d’ennuis ! Et pour la note, je pense que vous pourriez soit l’envoyer au château directement, soit l’oublier purement et simplement, cet oubli pourrait entraîner des effets contagieux sur ma propre mémoire. Qui sait ? Peut-être conserverez-vous malgré tout notre clientèle ? »
Quittant le marchand légèrement abasourdi, il s’installa dans le grenier où il avait élu domicile et commença sa rédaction. Cette fois, le directeur ne pourrait pas refuser son projet pour cause d’approximation !