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 "Allô Fatal ? C'est Vitoo..." [PV Aaron]

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Invité
Anonymous




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Ξ Sujet: Re: "Allô Fatal ? C'est Vitoo..." [PV Aaron]   "Allô Fatal ? C'est Vitoo..." [PV Aaron] - Page 2 EmptySam 22 Nov - 11:39

[Hj : d'accord mais... comment peux-tu l'affirmer ? Lui as-tu déjà demandé, hein ? Voila ^^ tu ne peux rien dire tant que tu ne sais pas si c'est vrai ou non ! Hinhinhinhinhinhinhinhinnn...].

Je serai toujours là...

Les doigts d'Aaron Millers se resserrèrent sur sa gorge et Apophis ferma les yeux, conscient que désormais la colère du grand Brun était devenue si forte qu'il ne pourrait plus échapper à son fatal destin. Il acceptait la Mort sans pour autant approuver sa venue, songeant en son fort intérieur que toute divinité est éternelle... Aussi tranchait-on la tête de son homonyme et il revenait toujours lorsque le soleil, Râ, se couchait. Ce serpent géant était les ténèbres qui dévoraient la lumière... Sykes serait ainsi l'ombre noire sur les jours heureux de son compagnon...

Toujours a tes côtés...

Son souffle reprit et il lui sembla un instant que sa gorge était moins entravée. Une masse pesante baignait son corps d'obscurité, présente et glaçante dans tout ce qu'elle avait de sombre, déterminée dans sa vengeance. Elle n'en avait pas l'étoffe, n'en avait pas les... tripes, pour rester poli. Jamais cet homme, tout plein de haine qu'il était, n'arriverait à la cheville du personnage qu'il était devenu : ce criminel ne vivant que de cette soif de sang et de victoire...
Son coeur toujours oppressé par ce choc soudain, peinant à reprendre convenablement son souffle, le monstre qui avait remplacé Apophis Sykes of Woodbury fixait de son regard torve et glauque le personnage auréolé de gloire et de lumière lançant son dernier appel...


" Apophis Sykes se trouve aux docks de Londres. Il faut l'arrêter et le conduire à Azkaban. Agissez avec prudence. Ferais rapport en rentrant. Vais retrouver ma fille. Suivez le Patronus."

Il sourit.

... Dans un monde comme dans l'autre et quoiqu'il advienne de moi.

Son destin était scellé. Dans quelques minutes tout le Ministère rappliquerait afin de se saisir de lui et un Auror quelconque viendrait le menotter et le conduire en prison au milieu des lâches, des tortionnaires et des ordures qu'il avait coffrés lui-même. Apophis Sykes prit à son propre piège, volontairement devenu l'une de ses proies... Il resta allongé sur le sol, son regard ne quittant plus Millers, l'observant s'éloigner peu à peu comme s'il n'avait été qu'un mirage, un souvenir de plus comme lors de cette fameuse nuit... Aaron n'avait plus de réel que l'image qu'il gardait de lui -bribes effacées qui semblaient revenir par vagues. Ses doigts en tremblèrent, ses mains aussi et une incroyable révélation vint à frapper son esprit au moment où son autre disparaissait.

"Tu... tu n'as pas le courage de m'arrêter !! Gouailla-t-il d'une voix pâteuse, tu... tu n'as pas le courage, Millers !

Arrête-moi !! Arrête-moi, c'est un ordre !".


Il s'était redressé seul dans sa déchéance, au milieu des eaux croupis, des bâteaux moisis et des rats crevés. Seul dans cette ruelle avec pour unique reste de l'Ecossais son sang rouge sur ses mains, sur son visage. Apophis tourna un regard hagard à l'horizon et des pas se firent entendre... Des hommes le rejoignaient, baguettes au clair, prêts à le saisir. Devant eux Brad callagher, son maître, ouvrait la marche. Il s'arrêta à sa hauteur, haletant, et eut encore peine à croire que la personne qu'il avait traquée durant tous ces mois et celle qu'il s'apprêtait à emprisonner était bien son élève. l'Auror Sykes, dans un dernier élan de patriotisme ridicule, tout gonflé d'orgueil, se mit debout sans un mot et leva les mains en l'air. Cinq membres de Brigade firent un cercle autour de lui tandis que son visage d'opaline et ses grands yeux d'océan confrontaient ceux d'airain de son vis-à-vis.

"Apophis Sykes of Woodbury, trancha la voix froide de Callagher, je vous arrête pour meurtre, tentative de meurtre, complicité d'évasion et enlèvement de mineur. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous lors de votre procès...".

On abattit le plat furieux d'un gourdin sur sa nuque et ses genoux cédèrent, le faisant s'écraser lourdement sur le sol. L'un des agents en profita pour le menotter, bloquant son dos de son pied pour l'empêcher de se relever. Brad reprit :

"Vous avez le droit à un avocat. Si vous n'en avez pas les moyens la cour vous en commettra un d'office".

Les cordages se resserèrent le long de ses poignées si bien qu'il crut que le petit novice qui l'attachait devait y prendre un malin plaisir. Deux hommes le soulevèrent et le forcèrent sans ménagement à se remettre debout et à faire face à Callagher. L'un d'entre eux, sourire aux lèvres, tendait des regards fiers et narquois en direction de son compagnon. Brad, quant à lui, fixait le Blond avec dépit.

Bientôt je serai une rumeur...

"Emmenez-moi ce fou dangereux".

Sykes lui esquissa un dernier sourire avant d'être entrainé par la Brigade. Les cinq hommes, dont Callagher, se positionnèrent autour de lui et levèrent leurs baguettes afin de transplaner. Apophis ne bougeait pas et regardait droit devant lui comme s'il s'apprêtait à rentrer dans son appartement, jeter ses chaussures dans un coin, s'asseoir dans son fauteuil avec un bon verre de whisky pour ensuite se préparer un petit plat quelques minutes plus tard... En dehors il était serein. En dedans il avait envie de pleurer.

Les hommes ne lui adressèrent pas un regard mais ils s'échangèrent des coups d'oeil aux uns et aux autres ainsi que des sourires plein d'une fierté moqueuse et narquoise.
Et de disparaître aussi sûrement qu'ils étaient tous apparus... Le transplanage le conduirait ainsi jusqu'à la prison en un battement de cil et sans qu'il n'ait pu seulement s'en rendre compte.


De rumeur je deviendrai légende...

Le gardien releva à peine un sourcil de la Gazette du Sorcier qu'il était en train de lire. Le détenu, solidement ligotté et encadré de policiers, ne put retenir un sourire -l'idée d'en faire bientôt la une le complaisant d'aise. Brad Callagher se saisit d'un registre qu'il avait eu l'habitude de signer maintes fois, y inscrivant son nom, sa date d'arrivée, l'Auror qui l'avait arrêté ainsi que la raison de sa présence. La plume gratta le papier une dernière fois et scella ses notes afin que jamais elles ne puissent être falcifiées. Le petit gardien lui jeta un dernier regard lourd et noir avant d'indiquer les doubles portes qui venaient de s'ouvrir.

"C'est par là... si ces messieurs veulent bien se donner la peine...".

Apophis le salua d'un dernier signe de tête puis un membre de Brigade lui rentra la pointe de son gourdin dans le dos afin de le faire avancer. Princier il prit le pas la tête haute derrière un Callagher qui évoluait à présent à travers les couloirs d'une cadence prompte et tendue. Il aurait voulu lui adresser la parole, lui faire certaines remarques acides dont il avait le secret mais il se retint de crainte que ses propres armes ne se retournent contre lui... S'il savait user de la bêtise orgueilleuse de ses propres détenus Brad était tout aussi doué à ce petit jeu.

Et je serai sur toutes les lèvres.

"Apophis Sykes. Matricule 1436 12050 89. Motif : meurtre, tentative de meurtre, complicité d'évasion et enlèvement de mineur".

On lui tendit une pancarte propre à tout condamné et il se posta docilement face à l'objectif. La salle était petite et ne contenait qu'une table avec une machine à écrire ainsi qu'un petit appareil photo destiné à prendre le cliché de tout futur prisonnier. Apophis avait la sensation de passer à l'échafaud tout comme Rabastan, Rodolphus, Bella, Sid, Black avant lui... Il se souvenait encore des grimaces stupides de certains, effrayantes pour d'autres et délabrés pour les plus anéantis.

Il se rappelait clairement de son visage éclairé de satisfaction devant leurs mines attristées et défaites tandis qu'il savourait sa victoire, tout protégé par son grade qu'il était. Ce soir ce serait le regard pétillant d'un fou qui hanterait sa photographie sur un sourire dont il n'avait pu se départir. Le flash éblouit ses yeux et il cligna des paupières plusieurs fois juste avant que l'on ne remette son dossier à Brad Callagher pour qu'il ne dépose devant le Magenmagot. Son procès aurait lieu dans peu de temps mais en attendant il séjournerait ici.


"Messieurs, vous devez partir, annonça le gardien, votre tâche ici est terminée".

Brad dodelina de la tête et prit une grande inspiration. Les membres de Brigade saluèrent le petit homme tout rabougri qui lui servait d'hôte et s'avancèrent pour passer la porte. Son ancien mentor s'apprêtait à quitter la pièce lorsqu'il s'arrêta sur son détenu. Il se rapprocha de lui les lèvres pincées, prêt à dire quelque chose puis se ravisa et tourna les talons. Une lueur de soulagement naquit dans les yeux du grand Blond et il baissa la tête, attendant que la porte se referme sur eux.

Quelques minutes plus tard il était prêt à rejoindre sa cellule, encadré par quatre gardiens...

Ils descendirent des escaliers direction le sous-sol soit l'allée des criminels et des longues peines... la plupart des Mangemorts ayant séjournés ici y avaient été regroupés. Depuis l'évasion de certains d'entre eux l'été dernier cette partie d'Azkaban souffrait quelque peu de surpopulation...
L'odeur qui y régnait était âcre et pestilentielle. L'humidité ruisselait en un liquide sombre et pâteux le long des murs effrités tandis qu'ils n'avaient pas été sans butter contre quelques rats. Une certaine agitation avait déjà commencé à se faire sentir lorsque quelques autres détenus l'avaient reconnu. Désormais l'on se passait le mot : l'Auror Sykes était dans les murs. Il avait été arrêté. Il était coffré ici. La tête haute et digne ce dernier progressait sans leur accorder la moindre attention, tout gonflé de fierté, songeant au plus profond de lui-même que ces rumeurs mi-scandalisées mi-euphoriques ne le ferait exister qu'un peu plus longtemps...

Enfermé ici physiquement et pourtant libre ! Libre au travers de ce qui se racontera sur son compte ! Libre par les médias ! Libre dans le souvenir de chacun ! Libre pour inspirer l'horreur et le dégoût !
Bientôt on lui donnerait un surnom propre à tout grand criminel... Bientôt il griserait les foules... Bientôt il ferait frémir n'importe quel crédule...
Pieds et poings liés dans des fers qui lui raclaient la peau, enraillaient ses mouvements, pelant de froid de n'avoir qu'une combinaison rayée noire et blanche, Apophis n'en demeurait pas moins glorieux.

La porte d'une cellule s'ouvrit. Comme à l'accoutumée un gardien se posta devant lui afin de lui retirer ses chaînes. Ce dernier n'en fit rien et lui adressa un sourire en coin lourd de dédain et de dégoût.


"Entre là dedans, Sykes !".

Il désigna l'étroite petite pièce semblable à une grotte. Le géant -oui face à cette misérable et ridicule créature il était plus grand qu'à l'ordinaire- cligna des yeux signifiant qu'il ne comprenait pas. L'autre arma son gourdin et le fit claquer dans ses genoux. Apophis étouffa un hurlement.

"Entre là-dedans !".

Il s'exécuta sous leurs regards attentifs. L'un des gardiens beugla à l'attention des autres détenus, exigeant qu'ils la mettent un peu en sourdine... ce qu'ils firent tous progressivement. On referma les grilles sur l'Auror déchu, et ce dernier appliqua ses mains sur les barreaux pour mieux écouter ce qu'on avait encore à lui dire.

"On t'apportera d'quoi bouffer tout à l'heure... En attendant, pense à te trouver un avocat, Auror Sykes !".

Il avait lourdement appuyé sur ses qualités et l'autre de répliquer du ton le plus pompeux qui soit :

"Compte sur moi pour en trouver un payé 500 Gallions de l'heure et qui me tirera de là vite fait !".

Le petit homme lui adressa un ricanement narquois.

"J'en serais pas aussi sûre, sale p*tain de bourge !".

Puis il tourna les talons, méprisant superbement le sourire absolument puant de son nouvel invité. Sykes resta accroché à ses barreaux, la tête appliquée dessus, tendant l'oreille aux pas qui s'éloignait progressivement pour se mourir dans le silence. Une fois qu'il fut certain de ne plus en entendre l'échos et qu'il lui resta pour unique mélodie que le murmures des messes basses, il se tourna vers le fond de sa cellule afin d'en aviser un lit... ou une paillasse du reste. Il n'exigeait pas le plus grand confort. Il sourit balayant un regard interloqué et médusé n'apercevant rien dans ce gouffre de ténèbres... Peut-être était-il encore trop loin pour discerner quelque chose ! Il se rapprocha mais fut immédiatement arrêté par le son d'une voix provenant de sa droite.

"Bouge pas, blondasse...".

En d'autres circonstances et venant d'une autre bouche il n'en aurait pas été surpris. Cependant la personne qui venait de dire cela et dont la silhouette se découpait dans le noir ne lui était absolument pas sympathique. C'était comme une sorte d'ombre élancée... curieusement élancée...

"Il est salement amoché, l'Auror en question...".

Un ricanement gras venant de sa gauche perça un peu plus les ténèbres tandis qu'une espèce de bossu large comme une armoire à glace s'approchait lentement de lui. Sykes recula d'un pas de plus en plus circonspect.

"Ca ira, reprit une troisième voix suave et basse, ça ira très bien...".

Et des yeux d'un gris presque blancs se posèrent sur lui, scindant l'obscurité comme l'éclat vif d'une lame de rasoir. Apophis frissonna alors que le groupe se refermait lentement et progressivement sur lui. Les pupilles couleur acier ne le quittaient plus, brillant d'une lueur sauvage et décidée, à lui glacer le sang...
Apophis recula brutalement. Son dos donna contre la porte de la cellule en un grand "clang!" retentissant.
Il ferma les yeux.
Ses mains se resserrèrent contre les barreaux rouillés.
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