Deuxième coup de Théo, ou la drôle de mare stagnante (libre)

[Yop, j'ai posé les bases du topic, maintenant tout le monde est invité à y répondre. Vous pouvez ne faire qu'une apparition fugace pour dire comment vous réagisser au truc (mépris, amusement, colère, indifférence), tout comme vous pouvez interragir entre plusieurs persos ou avec Théo (je vous laisse toute liberté). Je peux même me faire épingler par un prof si celui-là y tient vraiment. ^_^]

5h30 du matin. Théophile lança un œil dans le hall, vérifiant que personne ne s'aventurait dans les coin pour une petite promenade matinale. Lui-même n'avait pas pour habitude de se lever aussi tôt, préférant flemmarder le plus longtemps possible dans son lit, mais là, un évènement de la plus grande importance allait avoir lieu. La grasse mat attendrait le lendemain.

Rien à l'horizon, tout le monde était probablement bien au chaud sous sa couette à roupiller. Parfait. Théophile s'élança, et commença à s'affairer le plus silencieusement possible dans le grand hall. Il voulait que tout le monde sache que c'était lui qui était l'instigateur de tout ce qui allait arriver, mais sans qu'aucun indice ne puisse prouver sa culpabilité. Un peu complexe, certes, mais nécessaire. Il était un artiste qui avait besoin de reconnaissance, mais ne ressentait pas pour autant l'envie de passer quelques heures de plus en retenue.

Trente minutes plus tard, tout était en place. Une étrange substance rouge et or - Gryffondor power ! - recouvrait toute la surface du hall. Il l'avait acheté Chez Weasley & Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux, un liquide qui se solidifiait auquel on pouvait ajouter un sortilège, afin d'en prolonger les effets. La quantité dont Théophile disposait étant un peu juste, il compléta la couche à l'aide d'un sortilège d'Aguamenti.

Seulement, il avait un chouillat amélioré le piège. Le principe était le même, sauf qu'il avait inséré en filigrane plusieurs sorts différents. Ainsi, selon l'endroit où on marchait, on était atteint par les effets d'un sort, ou d'un autre. Théophile avait travaillé avec le Rictusempra, le Locomotor Mortis, le Tarentallegra et le Sonorus. On allait se marrer.

Il consulta la grosse horloge du hall. Six heures passées, les élèves allaient commencer à descendre de leurs dortoirs pour le petit déjeuner. Il était temps de mettre les voiles et d'observer de loin les résultats de son nouveau coup d'éclat…

Comme tous les matins, Laura descendait prendre son petit déjeuner, seule. La petite Gryffondor était souvent fatiguée, aussi tôt dans la journée et n’était pas très communicative. C’était d’ailleurs le seul moment où elle pouvait parler à peu près calmement aux personnes qu’elle n’aimait pas forcément. Le repas matinal se déroulait cependant la plupart du temps sans qu’elle ne prononce une seule parole. C’était le rituel du réveil de la jeune sorcière qui n’aimait pas qu’il soit troublé. Elle n’avait toutefois pas assez de force pour râler quand il l’était.

Ce jour là, plus encore que d’habitude, Laura n’avait pas eu envie de se lever. Elle aurait préféré rester bien au chaud dans son lit, d’autant qu’avant même de sortir du dortoir, elle avait eu le pressentiment que la journée serait plus que mauvaise. La jeune lionne n’était pas une voyante. Trop jeune pour avoir suivit des cours de divination, elle était encore trop terre-à-terre pour pouvoir croire à de telles absurdités. Le pressentiment était toutefois assez puissant pour qu’elle veuille rester dans la tour de Gryffondor. Elle ne croyait pas si bien penser.

La fatigue était telle que Laura avançai presque les yeux fermés. Heureusement qu’elle commençait d’ailleurs à bien connaître Poudlard. Elle ne savait pas s’il y avait quelqu’un dans les environs, elle était incapable de comprendre quoi que ce soit. La petite Gryffondor ne vit donc pas que le hall était désormais peint aux couleurs de sa maison. Si elle l’avait seulement aperçut, elle se serait certainement arrêtée, mais ce ne fut pas le cas et la lionne tomba la tête la première dans le piège tendu par son camarade.

A peine avait-elle fait quelques pas dans le hall qu’elle fut prise de fou rire. Un rire incontrôlable, sans raison apparente. Jamais Laura n’avait autant rit, surtout à une telle heure. Un rire sans joie, dont elle se rappelait l’origine : un sortilège. La jeune sorcière l’avait apprit un peu plus tôt dans l’année, et bien qu’elle aie toujours du mal à le lancer, elle s’était forcée à connaître un minimum de théorie. Elle connaissait son nom : rictusmempra. Mais qui avait bien pu lui lancer un tel sortilège de bon matin, et au milieu du hall ?

Toujours pliée en deux par ce rire incontrôlable, Laura tenta de regarder tout autours d’elle afin de trouver quelqu’un qui puisse la libérer de ce sort, ou bien le responsable. Rien. Elle ne vit rien ni personne. La lionne se décida donc, par un gros effort, de crier en espérant que quelqu’un l’entende. Ce qui était sûr, c’est que le responsable passerait un sale quart d’heure aussitôt qu’elle l’aurait trouvé.

- QUI….A…..FAIT…..CA ?

Franchement, il fallait vraiment être totalement idiot pour lancer ce genre de sortilège alors que la journée commençait à peine. Ca ne l’étonnait cependant pas : avec les Serpentard tout était possible, car la jeune lionne en était sûre, des Serpentard étaient derrière tout ça. Il était impossible pour Laura que ce soit un de sa propre maison qui l’aie ainsi piégée, tout comme il lui semblait impossible que l’on ne lui ait pas lancé un sort directement dessus. La petite de Gryffondor était encore trop inexpérimentée pour imaginer cela.

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XXX

Théophile était calfeutré dans un coin du hall, très excité à l'idée de voir les réactions des élèves. La première victime descendait justement les escaliers. Pas de chance, c'était une élève de sa maison. Il grimaça légèrement, mais tous les habitants du château était égaux à ses yeux lorsqu'il s'agissait de monter un coup. Sauf les fantômes, pour cette fois, vu qu'ils ne pouvaient pas marcher sur le sol.
mais bon, il aurait quand même préféré que ce soit un prof ou un Serpentard qui tombe d'abord dans son piège, mais il n'y pouvait rien. Il connaissait la Gryffondor en plus, Lola, ou Laura, un truc du genre... Elle était gentille, enjouée, et allait sûrement prendre avec humour son petit tour.

"QUI….A…..FAIT…..CA ?"

Ah, ben non en fait.

Sur cette pensée distraite, Théophile se cache lâchement dans son coin, prenant garde à ne pas être vue de sa furieuse comaisonnière.

Tout doucement, le sortilège prit fin. Les éclats de rire de Laura s’espacèrent, pour finalement s’arrêter. La sensation de chatouillis avait disparu et elle put se relever, les cheveux en bataille. Les tresses qu’elle ne faisait plus avaient au moins un avantage : elles restaient généralement en place, même dans ce genre de situation. La petite Gryffondor eut grand peine à enlever tous ceux qui étaient dans ses yeux, mais finalement fut de nouveau présentable. Elle pouvait donc recommencer à chercher le petit malin qui lui avait envoyé ce sort.

Les petits yeux bruns de Laura parcoururent toute la gigantesque pièce. Les escaliers qu’elle venait de descendre, et qu’elle avait déjà descendu si souvent, la double porte qui menait à la grande salle, l’entrée même du château, qu’elle avait franchie pour la première fois presque un an auparavant, l’entrée de la salle des professeurs, gardée par les gargouilles, et même les recoins sombres du hall. Son regard fut tout à coup attiré par un reflet blond. Ca y est, elle l’avait trouvé ! La personne qui avait fait ça allait payer, à présent.

Laura avança avec détermination vers le coin où elle avait cru voir quelqu’un. En s’approchant, elle confirma sa vision. Il y avait bien un garçon, mais la robe noire dont il était affublé l’avait caché des yeux de la petite sang et or lors de son premier examen. Il n’avait toutefois pas eu cette chance cette fois. Croyant que Theophile lui avait lancé un sort, la jeune sorcière ne pouvait se douter que les dalles du hall étaient piégées, aussi activa-t-elle un autre sortilège, mais elle ne put s’en rendre compte tout de suite.

Plus Laura s’approchait, plus ses poings se serraient. L’envie de frapper son camarade, à défaut de pouvoir lui envoyer un sort était grande et elle ne s’arrêta que quand elle vit qu’il était de Gryffondor. Son sang ne fit qu’un tour. La jeune fille se mit à crier, ce qui n’était pas nécessaire, puisque sa voix était déjà amplifiée par le sortilège de Sonorus. Une bonne partie des habitants du château, des tréfonds des cachots à la haute tour de Serdaigle durent donc entendre les hurlements de la petite sorcière.

- TU TROUVES CA MARRANT PEUT-ETRE D’ENVOYER DES SORTS SUR LES AUTRES ? ON CROIRAIT UN SERPENTARD ! T’AS DE LA CHANCE D’ETRE A GRYFFONDOR, SINON T’AURAIS DEJA PRIT MON POINGT DANS LA FIGURE !

Les vociférations de Laura s’arrêtèrent et elle put entendre l’écho de ses paroles dans la hall. Elle se savait capable de crier fort, mais là il y avait quelque chose d’autre. Il ne lui fallut pas longtemps pour le deviner. Ses mains se serrèrent de nouveau, tandis qu’elle fermait les yeux. Ne pas céder à ses impulsions, elle ne devait surtout pas céder !

- Du bist wirklich zu dumm *, dit-elle simplement.

Avertie de la puissance de sa voix, elle n’avait cette fois pas crié. Le bruit rebondit néanmoins sur les murs du hall, en un long écho « zu dumm, dumm, dumm… »

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