Missive pour Marie

Ainsi, selon le Enry-le-Grand-Sage-Qui-Connait-Déjà-Tout-De-La-Vie-A-Treize-Ans-Seulement, les oiseaux ne pouvaient pas devenir intelligents s'ils étaient nés bêtes. Sarah eut un rictus amusé. Elle n'était pas de cet avis, et n'allait pas tarder à le faire savoir. Mais pour l'instant, elle le laissait finir sa phrase, parce qu'elle était bien élevée et qu'on lui avait appris que couper la parole à quelqu'un, même un orgueilleux au stade terminal. Le Serdaigle ajouta qu'il y avait possibilité pour le volatile de s'améliorer, à condition qu'on s'en occupe, et qu'il n'avait absolument pas le temps de le faire.

- Tu as tord, dit-elle, laissant planer sa phrase dans la pièce.

Elle attendit un instant, tout en faisant comprendre qu'elle allait encore développer sa réponse. Les cris des hiboux étaient perçants, et les tympans de Sarah s'y habituaient peu à peu, après les quelques premières secondes qui avaient été difficiles à supporter. Elle avait les oreilles fragiles : depuis qu'elle était enfant, elle avait toujours vécu dans un climat calme, une maison sans bruits, sans disputes, sans rien. Maintenant, le moindre petit son lui vrillait les oreilles. Et Poudlard étant un château très animé, la Poufsouffle avait souvent des otites, et devait se procurer des médicaments chez Madame Pomfresh, sa nouvelle grande amie xD. Elle reprit :

- Les oiseaux, c'est comme les autres êtres vivants. A mon avis, les hiboux apprennent de leurs erreurs. La preuve, si un volatile ne voit pas une vitre et se cogne dedans, la prochaine fois, il prends un autre chemin pour éviter de se causer une nouvelle blessure. Eux aussi, ils ressentent des sentiments : la faim, le froid... Ça démontre qu'ils sont intelligents. Or, un être intelligent est fait pour progresser, même seul.

Elle fit un petit sourire à Enry. Elle était sûre qu'elle allait se prendre un nouveau vent encore plus fort que les autres, mais elle était contente d'avoir exposé son avis, de s'être affirmé. Ces derniers temps, le château magique l'aidait à avoir confiance en elle et à exprimer ce qu'elle pensait des autres. Avant, elle avait trop peur, et se laissait marcher sur les pieds sans bouger. Mais ce temps était révolu, et si elle voulait se faire une place en ce bas monde, elle devrait parfois sortir ses crocs. Elle l'avait compris peu à peu, en voyant la lutte qui opposait quotidiennement les Serpentard et les Gryffondors - et même toutes les maisons, quand il s'agissait de gagner des points -.
Sarah fixa de nouveau l'oiseau et le garçon qui le tenait. Ils avaient l'air d'être de parfaits opposés : le hibou était vif, heureux de vivre, pas méchant pour un rond et avait l'air un peu stupide, c'était vrai. Le bleu et argent, pour sa part, était plutôt du genre maussade, rêveur et agressif. Sarah devina que cela devait être un cadeau que l'on avait fait à Enry, croyant lui faire plaisir. Autrement, le garçon aurait pris un hiboux qui avait plus d'affinités avec lui... Elle comprenait parfaitement que les deux ne puissent pas se voir en peinture. Malgré tout, l'oiseau semblait apprécier son maître. C'était à se demander si Enry n'avait pas raison quand il disait que les hiboux ne pouvaient évoluer sans l'aide d'un humain.

- Je peux ?, demanda-t-elle en désignant l'oiseau d'un signe de tête. Comment s'appelle-t-il ?



[544 Mots aussi ]

Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, elle lui rétorqua qu'il avait tord. Ce qui lui arracha un petit air surpris qui disparut presque aussitôt. Le regard du garçon aux cheveux ébènes se figea sur la jeune fille pendant une fraction de seconde puis se reporta sur l'oiseau tandis que la blonde exposait son avis qu'il accepta bien volontiers sans sourciller. Détaillant son propre oiseau alors qu'il connaissait toutes ses facettes. Il caressa à nouveau les plumes de son animal, préparant déjà sa 'contre-attaque' puisqu'il n'était pas du tout d'accord avec l'adolescente un an plus jeune que lui. De toute manière, il était rarement en accord avec quelqu'un, et encore moins avec une personne comme cette jeune fille. Bien trop souriante et joyeuse.

Enry avait déjà revu plus d'une fois sa manière de voir le monde qui l'entourait, surtout qu'avec une famille comme la sienne, il avait toujours eu du mal à comprendre pourquoi il était devenu comme ça. Attention, s'il réfléchissait au pourquoi du comment, cela ne voulait pas dire qu'il voulait réellement changer. Il aimait comme il était, que cela plaise ou non à ses camarades d'école... Le regard des autres, ce n'était pas très important pour lui. Et, même les propos critiquent qui lui arrivaient dans la figure, Enry parvenait toujours à les renvoyer avec force, malgré sa force ... de mouche. Les mots font plus mal que les coups dit-on. Et ce proverbe n'est pas totalement faux. Après, on comprends très vite pourquoi 8O % de la population de Poudlard évite de lui parler. Les misérables 2o % regroupent des personnes comme cette demoiselle qui monologué pour donnait son avis. Enry pencha la tête en avant, répétant le mouvement de sa main sur le pelage de son hibou qui piaillait toujours de joie face à cette attention qu'Enry et surtout la blonde lui témoignait. Le petit aigle fronça légèrement les sourcils, ce changement d'expression était à peine visible, mais pourtant bien présent...

" Je n'ai jamais prétendu que les animaux n'avaient pas de sentiments. " Sa voix était toujours impartiale, comme si la discussion ne l'importait pas. Pourtant, notre petit aigle était très attentif, quoique. Son esprit était toujours un peu ailleurs. Ses prunelles fixaient toujours son oiseau, lorsque la voix de la jeune fille raisonna une fois de plus dans la pièce de pierre circulaire. Le garçon aux prunelles azur leva les yeux vers elle puis, sans hésitation il tendit son bras vers la blonde. L'hibou ne comprenait pas trop ce qui se passait, ses petites pupilles fixaient la première année, il semblait lui poser des questions à l'aide de son esprit. Mais, rien ne se produisit pendant de longues secondes. Enry tendit d'avantage son bras en rétorquant : " Tend ton bras, il aime bien se percher... "

L'hibou restait toujours immobile, il attendait quelque chose sûrement. Le jeune Serdaigle secoua légèrement le bras, avec douceur néanmoins pour que l'oiseau aille de lui même vers la blonde aux cheveux bouclés. Finalement, un cri aiguë s'échappa de la gorge du volatile qui alla se percher sur le bras de Sarah. Enry resta silencieux, puis s'avança vers le mur de plus proche. Comme s'il avait peur que la pierre s'effondre, il s'adossa contre celle-ci en fermant un instant les yeux. Il marmonna d'une voix toujours aussi neutre : " Il t'apprécie. Si ce n'était pas un cadeau de ma famille, je te l'aurais sûrement offert. "


[ 565 mots ]

Tandis que la Poufsouffle parlait, Enry caressait le pelage de son hibou, qui hululait de joie. La jeune fille regardait cette scène, et ce fut ainsi qu'elle remarqua le léger froncement des sourcils noirs du Serdaigle, qui rétorqua peu de temps après qu'il n'avait jamais dit que les piafs n'avaient pas de sentiments. Sarah eut un sourire, ainsi qu'un vague hochement de tête affirmatif, avant de marmonner, à l'attention d'Enry :

- C'est vrai, mais tu vois très bien ce que je veux dire quand je dis qu'ils ont des sentiments.

Sarah savait que l'Aigle était plus intelligent qu'il n'y paraissait, sous ses airs de rêveurs à côté de la plaque qui n'aime que lui et qui inscrit "Ermite" sur les fiches de renseignements lorsqu'on lui demande le métier de ses rêves. Elle était sûre qu'en cours, c'était un excellent élève, et que dans la vie de tout les jours, il n'avait jamais aucun problème de compréhension. Malheureusement, il préférait faire comme s'il ne comprenait pas ce qu'elle laissait entendre. Et la Jaune et Noir savait qu'il saisissait.
Elle demanda ensuite si elle pouvait caresser l'animal et Enry tendit son bras vers la fillette. C'était la première fois que Sarah voyait le hibou d'aussi près, et fut captivée, pendant quelques secondes. Elle avait les yeux plongés dans ceux de la bête, et n'importe qui aurait pensé, de l'extérieur, que c'était une dingue qui croyait discuter mentalement avec son oiseau. La vérité n'était pas loin. En effet, la jeune fille essayait de déceler une pointe d'amour dirigée vers Enry dans les yeux du volatile. Elle se rendit rapidement compte que déchiffrer les expressions des hiboux était une tâche ardue. La voie du petit Serdaigle l'interrompit dans ses pensées, et un peu surprise d'être ramenée sur Terre, elle obtempéra en dépliant son bras comme le garçon, en direction du volatile.
Le hibou ne comprit pas ce qu'on lui demandait de faire, et ses yeux faisaient l'aller retour entre les deux élèves. Il fallut qu'Enry secoue son bras - sans brusquerie néanmoins - pour que le rapace vienne se percher sur celui de l'anglaise. Elle eut un frisson à peine visible quand les serres de l'oiseau frôlèrent son poignet. C'était froid, ces trucs là ! Elle s'émerveilla de la grâce du hibou, surtout quand on le voyait de près. Enfin, elle sut quoi demander pour son anniversaire, prévu dans deux mois à peine. La voie d'Enry, à présent adossé contre le mur, résonna dans la pièce circulaire. Apparemment, il avait le don de la tirer de ses pensées...

- Merci, mais je n'aurais pas voulu te priver de ton piaf, que tu apprécies tellement. C'était un cadeau d'anniversaire ? Tu n'as qu'à l'appeler Birth... C'est poétique, au moins, rigola-t-elle gentiment.

Sarah reporta son attention sur la fragile bestiole. Elle était magnifique. La jeune élève n'avait jamais fait attention aux coursiers dont elle se servait pourtant toute les semaines. En réalité, un hibou, c'était merveilleux. Plus beau et plus agile qu'un chat, plus loyal qu'un chien, plus vivant qu'un poisson rouge, plus gracieux qu'un hamster - remarque, ça, c'est facile xD -. Elle avança sa main libre vers Birth - oui, parce qu'elle l'avait déjà rebaptisé sans l'avis d'Enry - et effleura son plumage avec douceur. Elle recommença le geste plusieurs fois de suite, tandis que l'oiseau couinait de satisfaction.Sarah aussi aurait hululé, si elle avait été à la place du rapace. Et si il n’y avait pas eu Enry, la jeune fille aurait parlé au hibou, comme on le fait avec les enfants en bas âge ou les bébés. Elle se promit que désormais, à chacune de ses visites à la volière, elle apporterait des gâteaux à Birth…



[6o5 Mots]

Après tout, l'intelligence est un mot complexe en soit. Chaque personnes à sa manière d'interpréter le mot. Pour lui l'intelligence était une source de savoir dans le cerveau de quelqu'un qui n'attendait qu'une chose : accumuler des informations et repousser celles qui ne servaient à rien. Néanmoins, si on entraînait pas son esprit, qu'on ne l'exercerait pas, c'était plutôt difficile d'analyser ce qui nous entoure avec facilité. Même si parfois, certains êtres humains avaient la chance d'être doté d'un cerveau qui s'imprégnait de tout. Pas besoin de vous faire un tableau sur les caractéristiques d'un génie...
L'hibou qui attendait perché sur son bras, à fixer d'un air stupide les deux adolescents qui parlaient une langue qu'il ne comprenait pas. Après avoir légèrement secouait son bras, l'oiseau prit enfin son envole pour aller se poser sur le bras de la jeune fille. Un sourire à peine perceptible s'étira sur son visage, qui disparut presque aussitôt, reprenant son air neutre. Il aurait bien aimé lui offrir cet hibou, surtout après l'échange visuel qu'ils étaient en train d'avoir. C'était plutôt amusant. La jeune fille semblait comprendre le message que lui transmettait l'oiseau, et vice-versa. Même s'il doutait que cela soit réellement le cas. Le jeune homme s'était donc adossé contre la pierre froide, laissant les deux amoureux ensemble... Enfin. Pour la progéniture, il préférait ne pas voir leurs têtes... Puis, il songea à ce qu'elle lui avait dit à propos des sentiments des animaux. Qui était beaucoup plus complexe que ceux des humains, mine de rien. L'animal a toujours été borné, et, lorsqu'il prend une décision, rien ne peut l'arrêter. L'humain - à la différence de l'animal - peut prendre une autre décision après avoir échangeait quelques mots avec quelqu'un. L'humain peut être convaincu part des propos venant d'une autre personne. Il peut être "empoisonner" par d'autres avis, et ne plus vraiment savoir où se mettre. Ainsi, quand chacun à donner son avis, l'être humain est tenté de changer, d'autres idées lui viennent en tête, et son avis se modifie. Alors que les animaux restent sur une même idée fixe.

Le petit aigle leva à nouveau les yeux vers la jeune fille, l'ironie de sa phrase aurait pu le faire rire, mais il hocha simplement la tête. Il était vrai qu'il ne témoignait pas vraiment d'amour envers ce volatil, mais comment apprécier un animal lorsque celui-ci est complètement décaler par rapport à vous ? Imaginez si Enry était comme cet oiseau... Déjà, il ne se serait jamais retrouver à serdaigle. Peut être même que le choixpeau aurait mit des heures à trouver la maison dans lequel le mettre. Choix très difficile. Et bon... Il aurait bien dit Poufsouffle, mais cela n'aurait pas été très sympa pour les membres de cette maison, et aussi pour cette jeune fille qui admirait le beau plumage de ce piaf sans nom. Ah... Il avait même oublier de répondre à une des questions de la jeune fille... Après tout, elle venait de lui donner un prénom, qui était plutôt joli. Birth. Bon... Après, Enry ne l'appellerait qu'occasionnellement ainsi : lorsqu'il y aurait quelqu'un d'autre que lui dans la volière. Au lieu de l'appeler " oiseau stupide " ou encore " hé le piaf ", mais aussi " crétin ", il pourrait très bien utiliser ce prénom que Sarah lui avait trouvé.

" Si tu veux. Ce sera Birth. Je n'ai jamais réussi à lui trouver un nom... Alors je me suis contenté de surnoms qui lui allait à merveille. Sauf que... Cela ne plaît pas vraiment mon entourage d'entendre ' hé le piaf ' pour désigner son animal de compagnie ... "

Ces surnoms n'étaient de plus, pas vraiment une marque d'affection. Il avait eu le droit de nombreuses fois à des regards choqués... Puis, même s'il n'avait pas trop envi de répondre à la question qu'elle lui avait posé, il se força à y répondre : " C'est mes parents qui me l'ont offert. Et, vu qu'ils ne sont pas sorciers, ils ont choisis l'hibou qu'ils jugeaient le plus fiable... Mais bon. Quand on n'y connaît rien... On ramène 'ça'... " Oh bien entendu. Il était gentil son hibou... Même trop. " Je l'ai reçu pour ma deuxième année. Pas pour des festivités particulières... Simplement parce que ma mère avait vu que tout le monde avait un animal de compagnie, ou presque. "

{7O7 mots}

Spoiler:

Le jeune homme aux cheveux couleur de charbon accepta sans rechigner le nom que Sarah avait choisit pour le hibou. Il expliqua ensuite que ses proches n'aimait pas vraiment les surnoms - pourtant si délicats - qu'Enry trouvait pour la petite bête. Après tout, quoi de mieux que "crétin", pour désigner une créature qu'on avait pris du temps à choisir pour trouver celui qui serait le mieux à offrir ? Enry était décidément un garçon vraiment attentionné, qui prenait bien garde de ne pas vexer ses amis et sa famille... Avec une pointe d'ironie, elle s'exclama :

- C'est vrai que ça doit faire tellement plaisir de voir que même nos efforts et nos attentions les plus poussées ne satisfont pas le Grââââând Enry !

C'étaient les parents du petit sorcier qui avait offert un si précieux présent à leur ingrate de fils, juste parce qu'il n'avait pas d'animal, contrairement aux autres élèves de Poudlard. Quand elle entendit ça, le cœur de la Poufsouffle se serra. Son compagnon d'infortune n'avait pas l'air de se rendre compte de la chance qu'il avait. Des parents aimant, réagissant aux moindres de ses besoins, avant qu'il ne les formule même... Sarah aurait tout donné pour avoir un peu d'amour familial, au lieu d'une fortune colossale qui augmentait avec le temps, de plus en plus inutile. Sa mère ne lui accordait jamais vraiment beaucoup d'attention, se contentant de lui faire des reproches à la plus minuscule faute que Sarah commettait, son père était toujours occupé et savait à peine qu'il avait une fille. Bien sûr, elle avait Marie, sa gouvernante, mais ça ne remplaçait pas vraiment la considération de parents biologiques.

- Tu devrais être heureux qu'ils t'aient fait un cadeau, qu'ils aient remarqués que tu étais l'un des seuls à ne pas avoir de piaf. Même si c'est un acte manqué, même si ce n'est pas le présent dont tu rêvais...

Elle avait peut être été un peu sèche, un peu dure avec le Serdaigle, mais franchement, elle n'était qu'amertume, à ce moment précis, et puis il le méritait. Il parlait comme si la prévoyance de ses géniteurs l'énervait. Pour une fois, Sarah était énervée par la nonchalance constante et le manque de politesse de cet imbécile d'élève. Pour se calmer, elle recommença à caresser Birth, qu'elle avait un peu oublié avec le monologue d'Enry.
Elle plongea de nouveau ses yeux dans ceux de l'oiseau. Ce contact visuel, bien qu'il fut partagé avec un animal, eut le don de lui rendre sa sérénité. Après tout, la vie n'était qu'un envol, comme semblait le suggérer l'oiseau, de ses yeux ambrés et pleins de questions. Birth, qui avait dû sentir la colère qui vibrait dans le cœur de Sarah durant un court instant et avait stoppé de hululer, avait repris ses piaillements heureux. Secrètement, au fond d'elle-même, Sarah aurait aimé prendre la place de l'oiseau. Personne ne le remarquerait, ils avaient le même caractère - intelligence y compris -, et elle pourrait voler sans se soucier de rien d'autre.
Malheureusement, elle était bien une humaine, en train de discuter dans la volière avec un de ses congénères. Enfin... Discuter... Disons plutôt qu'elle se tenait debout silencieusement à côté d'Enry, encore plus silencieux qu'elle. Cela faisait au moins un quart d'heure que leur "conversation" durait, et elle avait promit à une copine de l'aider en potion. L'aristocrate anglaise remua doucement sa main, pour que Birth s'envole. L'oiseau comprit tout de suite et retourna se percher sur son maître.

- Tu m'excuses, Enry, mais il faut que je retournes dans ma Salle Commune, murmura-t-elle. A bientôt, peut être...

Elle lui fit un grand sourire. Malgré son caractère détestable, Sarah commençait vraiment à apprécier le jeune homme. Cependant, il était temps pour elle de s'éclipser. Elle tourna le dos au Serdaigle et ramassa ses quelques affaires éparpillées sur les marches d'escaliers, avant de les fourrer dans sa robe ample de sorcière. Ensuite, elle descendit les marches en colimaçon avec lenteur, examinant chaque endroit où elle était susceptible de poser les pieds. Arrivée presque à la fin des escaliers, elle cria à Enry, sûre qu'il l'entendrait :

- Prends soin de toi, et de Birth !

Elle dévala ensuite les marches restantes et fonça dans la salle Commune des Poufsouffles, où Anna trépignait en l'attendant.


Fin du topic pour moi =)
[702 Mots]

Spoiler:

Qu'est-ce qui le satisfaisait après tout ? Jamais rien. Tout ce qui l'entourait été des miettes de bonheur qui n'attendaient qu'à être manger, pourtant lui les regarder de son air neutre, à attendre qu'ils viennent d'eux même dans son bec. Finalement, il était comme cet hibou, sur un point seulement. Un minuscule point presque invisible... En tout cas, son interlocutrice n'avait pas l'air très heureuse des propos prononcés par le garçon, comme de nombreuses personnes d'ailleurs. La psychologie du petit aigle était très difficile à saisir, mais surtout, très difficile à décoder. Il fallait être très fort en décodage d'émotion... Comme lui. Ce qu'il voyait dans les prunelles caramels de l'adolescente, c'était de la tristesse profonde. Elle aurait bien voulu être à sa place c'est ça ? Après tout, il n'arrivait jamais à comprendre les gens qui cherchaient à avoir une famille trop enthousiaste. Pas qu'Enry haïssait sa famille, bien au contraire... Il leur témoignait juste de l'affection à sa manière... Il avait SA manière de fonctionner, et de faire comprendre aux autres qu'il les appréciait. Ce n'était jamais toujours des mots très gentils et amicaux qu'il prononçait. Il avait même trop tendance à rabaisser les gens, à leur lancer la vérité pure et dure à la figure, sans réellement réfléchir aux conséquences. Parce que tout bonnement... Il se fichait des conséquences qu'il pouvait y avoir. Seulement, lorsqu'il voyait que des mots faisaient vraiment mal, c'est là qu'il se rendait réellement compte de sa stupide erreur. Jusqu'à qu'il se dise : tant pis. Elle s'en remettra, avec un peu de chance... Ce n'était pas du tout de l'égoïsme, Enry n'était pas du genre à tout garder pour lui, même les mots de réconforts. Seulement que ce genre de dialogue où l'amitié persistait, restait l'un des dialogues les plus ennuyeux pour sa personne...

Puis, vint la... sentence. Ah... Super, j'ai eu un cadeau... Elle voulait qu'il lui dise cela ? Ces mots qui ne ressortaient même pas de son misérable coeur ? Il n'aimait pas dévoiler ses émotions. Et lorsqu'il avait reçu ce présent de ses parents, il avait simplement lâcher un merci en contemplant cet oiseau qui le fixait avec son air débile... Merci. C'était déjà pas mal pour lui. Mais, il n'allait pas non plus se forcer à montrer de l'enthousiasme... C'était plus que mal vu. De son point de vu toujours... Il valait mieux dire la vérité. Au lieu de mentir pour le bonheur des autres. Oui, d'accord, la vérité pouvait parfois - même souvent - déchirer le coeur. Mais... Parfois, elle permettait aussi de comprendre après mainte réflexion. L'esprit pouvait être apaiser. Alors que, si on encaissait les mots sans saisir le sens cacher, il était certain que le coeur de la personne éclatait en morceaux. Des morceaux peut être irrécupérables. Les mots... Les pires armes inventaient par l'homme. Enry plissa les yeux, puis marmonna de son ton toujours aussi neutre et agaçant :

" Rire et sourire alors qu'on est triste, c'est être faux. Alors, mentir alors qu'on pense le contraire. C'est encore pire. Et, je t'assure que mes parents respectent mon sale caractère, comme je supporte leurs caractères trop joviales... Chacun à sa manière de voir les choses, de les vivre, Sarah. Et, si tu es triste à propos de ce que j'ai dit, et que tu m'envies, vas-y, je te donne tout. Sauf ma soeur peut être ... "

Car, sa soeur. C'était sa moitié. Il l'aimait plus que tout, d'un amour différent que l'amour maternel et fraternel. Enry s'en était rendu compte depuis qu'il avait échanger ces quelques lettres avec sa jumelle. Mais, bien sur... Ce qu'il avait dit n'était pas à prendre au sens propre... Comme toujours avec Enry, il fallait savoir lire entre les lignes. Voir le bon coté des choses, et non le mauvais. Même si ses propos semblaient tellement... négatifs... Enry se rendait bien compte que la jeune fille n'avait peut être pas les parents modèles dont elle aurait rêver. Mais, c'est là la vie... On a de la chance ou pas. Il faut juste essayer de remonter la pente... Même si elle est à la vertical... Trouver un moyen...
Et c'est lui qui disait ça ? Alors que chaque jour... Il se noyait toujours un peu plus dans l'ombre de la mélancolie, sans pouvoir respirer. Enry hocha brièvement la tête lorsque l'animal vint se reposer sur son bras, il jeta un coup d'oeil vers la blonde aux cheveux bouclés qui était prête à partir. Elle avait quelque chose à faire, soit... Elle n'était pas obliger de se justifier... Si elle partait, elle partait... Pourquoi les gens se sentent toujours obliger de se justifier ? Enry ne comprenait personne, comme personne ne le comprenait. Un mur s'était comme hisser entre lui et les "autres". Un mur que seul une personne était parvenue à briser. Cette fille aux cheveux noirs, qui avait bien l'air de s'amuser avec son poufsouffle. Tant mieux si elle était heureuse... Mais, pourquoi n'arrivait-il pas à prendre un autre chemin ? Ce mur lui bloquerait toujours la route ? Ne lui permettant pas d'avancer... ?

" Oui... À la prochaine Sarah... "

Lâcha-t-il lorsqu'elle était déjà loin.
Il s'approcha de nouveau du mur pour s'y adosser, fixant son hibou et de sa voix monotone, il lui chuchota : " Toi un cadeau précieux... Pfff... C'est juste parce que tu viens de ma stupide famille alors... "


[884 mots]

{Finis pour moi aussi... !!!! <<<<3
Tu joues trop bien Sarah *___*}

XXX Tout compté^^