Action - -{ Quand on cherche une princesse... }- -{ Libre }-

Comme tous les matins, Roman prenait tranquillement son petit déjeuner. Le matin n'était pas la période où Roman était la plus énervé, bien au contraire, c'était même là où il ne parlait jamais, le seul moment de la journée en fait (Oui Roman parle aussi en dormant). Comme de routine, le Poufsouffle avait besoin de son bol de lait chocolaté, de son croissant et de son verre de jus d'orange. Même rituel chaque matin et ça ne changeait pas d'années en années. Ainsi le première année était en train de beurrer son croissant avec délicatesse (avec faiblesse plutôt, il n'était pas très vif ce matin là), pour ensuite le porter délicatement à sa bouche. Personne ne parlait autour de lui, à quelques rares exceptions, tous visiblement aussi frais que lui.

Roman porta enfin le croissant à sa bouche pour en avaler une bouchée. Il avait faim et comptait d'ailleurs même en manger un second, ce n'était certainement pas Will' -le seul garçon qui pouvait lui faire concurrence, gastronomiquement parlant- qui en serait surpris. Sans qu'il comprenne pourquoi, Roman sortit de son calme intérieur ET extérieur par une sensation pas franchement agréable. Il venait de se faire éclabousser par son bol de lait chaud sur toute la longueur du visage ainsi que sur son uniforme. Il était literalement trempé et le lait lui avait même rechauffé brutalement la figure.

* C'est quoi ça ?! *

Roman posa son regard sur son bol -renservé- qui contenait un toast grillé -et maintenant trempé- à l'origine de l'accident. Il leva les yeux -verts de rage- vers l'auteur de cette abomination. Une blonde, Marie-j'ai-un-nom-coucher-dehors venait de lancer ce toast sur Roman. La nulle, elle savait même pas viser cette crèpe ! Dire qu'elle voulait toucher une autre Poufsouffle, à plusieurs places de lui et qu'elle avait eu le bol de Roman à la place, plus nul tu meurs ! Ne faisant ni une ni deux, Roman se redressa de sa place -énervé comme jamais- et attrapa la première tartine qui lui tombait sous la main, il la lança de toute ses forces sur la blonde qui -quelle nouille- l'évita de peu. Se fut son camarade qui la pris dans le dos, le copain de Freddy justement, un autre serpent.

Réalisant que -lui aussi- avait raté sa cible (mais bon, lui au moins savait viser) Roman regarda le Serpentard -plus grand que lui- se lever et lui crier dessus. Pitoyable, en plus il se la pétait, il avait vraiment cru que Roman avait eu peur de cette petite représentation vocale ? Comble de la nullité, le vert et argent répétait ses maigres insultes -déjà pas franchement originales- deux fois d'affilés. Les Serpentard étaient donc aussi peu imaginatifs que ça ?

* Il croit qu'il me fait peur lui ? *

« Apprends à varier tes insultes, crotale à deux balles ! et ça rime » Lança Roman sur un ton de défi, il se prennait pour qui lui à lui parler comme ça ? S'il était trempé comme Roman, il pourrait la ramener, mais ce n'était pas le cas. Réalisant que si Megan était là Roman passerait un mauvais quart d'heure pour avoir parlé ainsi, le Poufsouffle préféra rester soft et faire dans le modéré, les gestes étaient drolement plus drole que les paroles, c'est bien connu.

Alors que Roman se faisait étaler une tartine sur la tête, il attrapa d'un geste vif un pot de confiture qu'il déversa allègrement d'un coup rapide sur le Serpentard, qui tenta de reculer devant l'attaque. « Hey, la cervelle de moineau ! Prends ça aussi ! » Roman attrapa une bouteille de lait remplie à rabord et la déversa une nouvelle fois en direction du Serpentard, sauf que cette fois, ce fut toute sa table qui reçu le liquide en plein dos. Une table entièrement composée de Serpentard.

La guerre ne faisait que commencer pour Roman, qui ne comptait pas se laisser faire. De toute manière, il était trempé, taché et très énervé, ce n'était pas des paroles mauvaises d'un Serpentard -à présent mouillé- qui allaient le calmer. Par chance aucun professeur n'était présents et les élèves présents, aussi bien jaunes et verts, comptaient bien défendre leurs intérêts. Seul contre tous, Roman avait du répondant, quoiqu'il arrive et même s'il avait plusieurs Serpentard contre lui il ne comptait pas sortir le drapeau blanc. On est un expert en bataille de nourriture ou on ne l'est pas et manque de bol pour les serpents, Roman avait eu la chance de pratiquer cette discipline plus d'une fois dans sa vie.

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Lorsque Fredericke arriva dans la grande salle ce matin là, elle ne s’attendait absolument pas à ce qu’elle allait y trouver. Pourtant, une fois sur place, elle réalisa avec horreur que la guerre était déclarée et qu’il y avait d’un côté Roman et de l’autre Vincent. Au premier abord, comme Marie était avec Vincent, on aurait pu croire qu’elle aurait été avec Roman, mais d’un autre côté, son meilleur ami c’était le serpentard, pas le poufsouffle, en plus, si elle arrivait et qu’elle prenait le parti de Roman, Vincent allait lui faire la gueule pendant au moins un mois. Elle opta donc pour une autre stratégie qui consistait à arriver l’air de rien. Elle se prit alors une tarte dans la figure… mais, c’est avec un flegme qu’on ne lui connaissait pas qu’elle retira les morceaux de son uniforme (bien visé Marie, en plein dans le décolleté !) et observa ses deux amis (et son ennemie, mais elle, c’était moins grave) d’un air sceptique.

« Heu… Vincent ? Roman ? J’ai… de la tarte meringué sur mon uniforme. Pourquoi ? »

Elle posait ses yeux bleus sur les deux garçons tour à tour. Heureusement que c’était elle la fille puérile pas vrai ? Elle se demandait quand même comment les deux hommes de sa vie (mouarf, rien que pour avoir penser ça, Vincent va lui envoyer une autre tarte dans la tête) en était arrivé à se taper dessus aussi franchement. Quoi que tout bien peser, c’était Marie qui avait envoyé la tarte qu’elle avait reçu… mais bon…

Puis, comme un Poufsouffle (qui n’avait pas encore compris que Fred’ ne participait pas à la bataille rangée) lui envoyé un morceau de pain dans la figure, elle se tourna vers lui. S’approcha doucement… Prit une carafe de jus de citrouille et la renversa sur la tête du malotru.

« Tes parents ne t’ont pas appris qu’il ne faut jamais jouer avec la nourriture ? » lança-t-elle d’un air triomphant. Le Poufsouffle avait eu tord de s’en prendre à elle parce que maintenant… au cas où elle aurait encore douté à cause de la présence de Marie, elle était du côté des Serpentards.

« Eh ! mais t’es à Gryf’ toi ! » Lança sa pauvre victime. Bon, il ne semblait pas avoir compris. Elle prit donc une tarte (avec une petite pensée pour les pauvres elfes de maison) et la balança dans la figure du type déjà couvert de jus de citrouille. Beurk, mauvais mélange.

« Mais faut croire que j’ai des tendances Serpentard ce matin. »

Sus au Poufsouffle ! Ou pas, parce que Fred’ se replia stratégiquement du côté de Marie et de Vincent. Tous les Serpentards et tous les Poufsouffles étaient près à se faire la guerre et finalement, Fred’ avait choisie Vincent. C’était pas forcément un choix très judicieux pour sa réputation de Gryffondor accomplie, mais tant pis… Roman lui pardonnerait plus facilement.

« Eh ! Roman ! Essaie de me toucher si tu peux ! » Et elle lui balança le contenu d’un verre (de lait encore) en riant. Parce que Fred’ avait décidé de jouer, elle n’était pas une princesse mal lunée, si une Serpentard, elle avait juste décidé de voir Vincent et pas de bol, il était en pleine bataille de nourriture… mais comme Roman, ce n’était pas sa première et Fred’ pouvait être dévastatrice !

[Ou comment se taper l’incruste pour refaire le quatuor du bal ]

Oh bordel... Bordel ! En plus c'était ce sale gosse de Jones qui lui avait lancé un truc ! Maintenant, il le reconnaissait ! Encore un sale gosse de Pouffsouffle... Enfin non, là c'était le best des best ! De son point de vu hein ! Juste parce qu'il avait été au bal avec Fredericke. Et oui. Mais bon, il devait bien avoué que ce n'était pas une raison. Mais quiconque aurait été au bal avec elle aurait été pris pour un crétin par lui-même, donc... Enfin bref, c'était comme ça, ne chipotons quand même pas.

Qu'il apprenne à varier ses insultes ? Parce que crotale à deux balles, c'était mieux peut être ?

- Sale bouse de vache, tu peux parler, niveau insulte tu n'es pas mieux que moi !

Avant qu'il ne comprenne quoi que se soit, il se prit de la confiture et du lait ! Oh bordel, s'il le chopait, c'était son poing qui allait atterrir dans la face de ce crétin !

- Espèce de sous-m*r*e de Pouffsouffle là, tu te prends pour quoi là ? Tu trouves malin de balancer de la bouffe ?

Oui, oui, il avait mis de la nourriture sur le visage du Pouffsouffle aussi. Oui oui, mais en même temps, tout le monde s'était mis à le faire. Et surtout, il fallait bien signaler que Vincent ne se trouvait jamais responsable de quoi que se soit alors...

Retournant à sa place parce qu'il avait appris à calmer ses colères et donc, à tenter de ne pas frapper, il constata que vraiment tout le monde se battait à coup de nourriture. C'était assez drôle parce que les maisons se battaient gentimment entre elles, comme s'il n'y avait plus de différence. Et c'était drôle et plaisant à voir. C'était quelque chose d'assez rare. Même si bon, se battre avec de la nourriture ne faisait pas partie des choses très intelligente...

C'est alors que Fredericke fit son apparition et qu'elle se prit une tartine meringuée. Ah... Ca c'était pas prévu. Il aurait bien été vers elle, mais là, même si les maisons semblaient toutes n'en formaient que une en pleine bagarre, Vincent se rendait bien compte que chaque maison se défendait. S'il allait vers elle maintenant, il serait un peu plus prit pour un traître qu'avant. Ca craignait quoi. Mais quand Fredericke préféra son camp à lui plutôt que celui de Gryffondor, il se dit que sa pensée avait vraiment été stupide. Et quand elle lança un verre de lait sur Roman, il ne put s'empêcher de sourire. En plus, elle aspergeait le sale Pouffsouffle ! Parfait !

- Ouais Fredericke, continue comme ça !

Ok, visiblement avec Roman ça allait dégénéré. N’empêche que le Poufsouffle lui en voudrait toujours moins longtemps que Vincent si elle l’avait choisi lui. Oui parce que Fredericke était peut-être un peu à côté de ses pompes la plupart du temps, mais elle avait bien remarqué que son meilleur ami ne portait pas les Poufsouffles en général et Roman en particulier dans son cœur… Alors si elle avait choisi Roman, elle aurait été une traître à leur amitié ! En plus c’était Poufsouffle qui l’avait attaqué en premier… Et oui, Fred’ se prenait un peu la tête, un peu partagé quand même sur le sujet parce qu’au fond, elle aimait vraiment bien Roman, seulement elle l’aimait moins qu’elle n’aimait Vincent. C’était quand même compliqué tout ça. Cependant, que Roman lui en veuille, passe encore, mais qu’il insulte Vincent !!!! Eh ! c’était qu’une bataille de nourriture les garçons ! Fred’ n’arrivait pas à croire qu’ils prennent les choses si au sérieux.

« Roman ! » Et elle lui balança une tarte dans la figure, le truc c’est que la tarte en question était déjà à moitié émietté mais peu importe. « Je t’aime bien mais n’insulte pas Vincent ! » Et là, Fred’ eu un regard furibond en direction de son ami Poufsouffle. Non mais c’est vrai quoi… de quel droit faisait-il ça ? Notez qu’elle est arrivé après les attaques verbales de Vincent, elle ne sait donc pas qu’il a lui aussi insulté Roman, et en plus, elle ne connaissait son meilleur ami que tel qu’il était avec elle soit très gentil et attentionné. Dans son esprit, le Serpentard ne méritait sûrement pas le traitement que lui infligeait le blondinet en face. Comme quoi, elle est VRAIMENT à côté de ses pompes.

« C’est quoi ces propos misogynes ! » S’offusqua-t-elle quand Roman reprit ses attaques verbales. Oui, c’était une corde sensible la différence garçon/fille. Elle avait été brimé toute sa jeune enfance parce qu’elle était une fille alors qu’elle avait un fort tempérament… alors ce genre de propos : non merci ! Ceci dit, elle n’apprécia que moyennement la réplique de Marie. « Mais non, il a des amis, je suis son amie mais… » Seulement dans le brouhaha, on ne l’entendit pas, elle avait parlé trop bas… ne sachant plus trop que faire. Elle était vraiment dans une situation inconfortable. Pourquoi deux de ses amis étaient-ils obligés de s’envoyer des tartes à la figure de bon matin ? Bonne question… Mais elle n’eu pas le temps d’épiloguer là dessus déjà parce qu’elle devait continuer son envoi de nourriture à l’ennemi mais en plus parce que Marie s’adressait à elle. Non mais pourquoi elle lui parlait ? Elles étaient pas copines hein ! Bon… pour une fois, Fred’ pouvait peut-être faire une exception… après tout, quand on choisit un camp, il faut le faire jusqu’au bout et puis… les Poufsouffles insultaient Vincent ! [Fred’ ou comment ressasser un problème…]

« Ouai, vas y, je t’écoute. » Après tout, couvertes de fruits, crèmes et autres déchets de nourriture… la rivalité féminine qui existait entre elle (de manière souterraine d’ailleurs) n’avait plus lieu d’être. Attention les garçons, quand deux femmes s’allient… Cela peut être carrément explosif !

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