Rivalités [PV]

Tobias prit Fredericke dans ses bras – grâce au ciel ! Elle était aussi légère qu’elle semblait l’être – puis, il regarda Vincent avec un sourire énigmatique. Qu’il le frappe donc, ça voudrait dire qu’il jouait son jeu. Enfin, passons, il ne comptait pas faire tomber Fred’ de toute façon. Il la serra volontairement dans ses bras plus que nécessaire et planta son regard bleu marine dans les yeux clairs de son camarade de classe.

« Allons Fayr, calme toi un peu. Elle est juste évanouie à cause de la fatigue. Elle a beaucoup courut, crier et pleurer, elle ira mieux après sa petite sieste. »

Cela se disait son meilleur ami et ça paniquait pour un rien. Enfin passons, il avait beau pratiquer la natation, il avait été obligé de stopper les cours depuis son entrée à Poudlard alors sa musculature ne supporterait une prise prolongée. Il ne voulait pas faire mal à Fredericke, il se mit donc à avancer en direction de l’infirmerie. Le meilleur était à venir… Enfin, sauf bien sûr si Fred’ se réveillait trop tôt et gâchait tout. C’était plus amusant quand elle dormait, il pouvait en faire ce qu’il voulait et Vincent devenait mollasson à la voir ainsi. Comme quoi, les filles sont vraiment les plus fortes, elles mènent les hommes par le bout du nez… mais pas lui, lui, il les dompterait toutes.

Bref, il fallait quand même qu’ils aillent à l’infirmerie, et ils y arrivèrent assez rapidement. Tobias posa délicatement Fredericke sur un lit vide… le tout sous le regard inquisiteur de ce cher Fayr. Il attrapa une couverture et la mit sur l’allemande, la bordant avec beaucoup de soin et surtout de lenteur.

« Bien, et maintenant, que faisons nous ? Tu veux peut-être que je l’embrasse pour que telle la belle au bois dormant elle se réveille. »

Le ton de sa voix et sa mimique étaient des plus narquois. Il se moquait de Vincent, c’était évident… mais maintenant, Fred’ était en sécurité, ils pouvaient se disputer autant qu’ils le voulaient… du moins jusqu’à ce qu’elle émerge parce que Tobias restait curieux de savoir ce qui avait pu la mettre dans un état pareil. Il ne se faisait pas de soucies pour sa santé, il était plus raisonnable que Vincent, mais il était préoccupé pour son moral. Il ne connaissait pas beaucoup la jeune fille, mais ça ne semblait pas être dans ses habitudes de tomber dans les pommes en pleurant. Ou alors elle était beaucoup moins intéressante qu’il se l’était imaginé et il ne comprenait vraiment plus Vincent… C’était possible aussi. En attendant, ils pouvaient toujours se chamailler dans la joie et dans la bonne humeur !

Juste évanouie à cause de la fatigue parce qu'elle avait trop courru, trop pleuré et trop crier ? Mais c'était justement là qu'il fallat s'inquiéter ! Mais il était vraiment un gros crétin ou bien, il faisait exprès ? En tout cas, il vallait mieux pour lui qu'il garde Fredericke dans ses bras parce qu'il était clair que dès le moment où il la lâcherait, le joli cadeau qu'il se prendrait dans la face le ferait nettement moins rire ! Parce qu'il était clair que là, il ne pourrait pas, mais alors pas du tout le retenir, déjà qu'il se retenait énormément jusqu'à maintenant....

- Je te jure Sandeau, que je vais finir par perdre patience et je vais t'étriper !

Ils finirent tout de même par arriver à l'infirmerie, au moins, sur ce point, Tobias n'avait pas fait le c*n. D'un oeil perçant, surveillant le moindre de ses faits et gestes, vérifiant qu'il ne lui faisait pas de mal. Mais quand après l'avoir posé, il lui demanda s'il devait l'embrasser comme la belle au bois dormant, là, il était clair qu'il allait bien trop loin ! Désolé mais là, Vincent ne tenait plus en place, et d'ailleurs, il ne tiendrait pas plus longtemps. Tobias l'avait chercher, il ne récoltait que ce qu'il venait de semer. Tant pis pour, il allait avoir un peu... Mal ! Aussi vite qu'il le put et de toute façon, Sandeau ne s'y attendait probablement pas, le poing de Vincent entra en contact avec le visage de Tobias. Et c'était bien fait ! Il voulait faire le malin ? Et bien soit, qu'il fasse ce qu'il voulait mais qu'il ne demande pas pourquoi est-ce que d'un coup, il avait mal au visage parce que ça risquait de mal aller !

- Tu vois Sandeau, je ne suis pas si gringalet que ça. Et tu sauras également, que je peux t'en mettre d'autres des comme ça.

Il se moquait bien d'avoir des problèmes, surtout maintenant qu'il avait touché Sandeau. Maintenant, il pouvait lui arriver tout ce qu'on voulait qu'il lui arrive il s'en moquait vraiment totalement. Il lui avait fait mal, il le saviait. Et c'était vraiment bien fait !


[ désolée, c'est un poste tout petit, je ferais mieux la prochaine fois ^^' ]

Tobias avait encaissé le coup, et il touché sa lèvre enflé d’un air perplexe avant de finalement sourire. C’était un jolie coup de poing… Il avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin avec cette histoire de baiser mais bon, ça n’en était pas moins assez drôle. Restait quand même en suspens une question cruciale…

« Jolie coup mais… tu peux m’expliquer pourquoi tu me frappes ? Cette fille… » Il désigna Fred’ « Je peux sortir avec si je veux non ? Pas sans son accord évidemment, mais je parlais juste d’un petit smack de rien du tout moi. Tu serais pas un peu excessif Fayr ? »

Oui, oui, il risquait de s’en prendre encore un, mais c’était un risque à prendre pour faire durer le jeu. A la guerre tous les coups sont permis, se servir d’une fille pour faire chier son rival était un plan parfait parce qu’il ne pourrait jamais se montrer violent avec elle. S’il lui parlait dans les couloirs, il y avait peu de chance pour qu’il intervienne (que tu crois, que tu crois )… Et une fois Fred’ sous sa coupe, il en saurait assez sur Vincent pour lui clouer le bec. Cherchez pas, ils n’ont aucun problème réel l’un avec l’autre, ils ne se supportent juste pas… pour des causes étranges, simplement dû à un ego surdéveloppé, au moins du côté de Toby.

Il allait continuer mais Fred’ commença à papilloner des cils et à bouger. Elle porta la main à son front et dit quelque chose que Tobias ne comprit pas. Elle ne pouvait pas parler anglais comme tout le monde ?

« Vincent… ? » Demanda-t-elle d’une voix faible, encore dans le vague. Elle se releva et regarda autour d’elle, elle commença à parler en allemand et se reprit. Visiblement l’anglais c’était pas un réflexe chez elle. « Qu’est ce que… je fais là ? » Puis, un éclair de compréhension passa sur son visage en voyant Tobias bientôt suivit d’une grimace de dégoût. « Il est encore là celui ci ? » demanda-t-elle à Vincent. Eh ! Il était là lui aussi !

« C’est moi qui t’ai porté, un peu de reconnaissance mademoiselle Maiden. » Elle s’assit et tenta de lisser ses cheveux (tant bien que mal, elle les avait très longs) « Cool, merci. Tu peux partir maintenant ? » Mais il restait quand même planté là, non mais il y avait une vraie ligue contre lui là ! Pas grave, les défis ne lui faisaient pas peur…

Elle s’était évanouie ? Ah oui, c’est vrai. Elle ne s’en souvenait pas… la dernière chose dont elle se rappelait c’était qu’elle voulait se débarrasser de Tobias et que Vincent était arrivé sur ces entrefaites. Normal le héros arrive toujours au bon moment. Comment ça Vincent n’est pas un héros ? Bref… tout est une question de choix de terme. Cependant, Tobias ne semblait pas décider à partir.

« Tobias… » Commença-t-elle, mais il la coupa « Je pense que j’ai le droit de savoir pourquoi tu m’as fichu un coup de pied ma jolie. » Ah oui, le coup de pied, elle avait oublié. Booon… Alors, que faisait-elle ? Elle n’avait qu’à l’ignorer, après tout, ce n’était pas comme si sa vie recelait des secrets honteux. Elle était calmée maintenant, elle pouvait parler.

« Vincent… Mon père m’a écrit… Il veut que je change d’école l’an prochain, que j’aille à Durmstrang avec… avec Franz… Mon fiancé. »

Elle sentit les larmes lui remonter aux yeux. Elle se sentait enfin bien à Poudlard, elle avait des amis, des projets… et son père lui demandait de tout abandonner ! Pourquoi ? Parce que Roze avait rompu ses fiançailles ? Mais elle n’était pas Roze ! Et elle n’avait que douze ans ! Pourquoi officialiser si tôt une relation dont elle ne voulait pas ! Non, jamais elle n’irait à Durmstrang ! Plutôt faire la grève de la faim ou une fugue !

« Tu es fiancée ? » Mais Fred’ continua de l’ignorer. « Mais je vais refuser. Je vais demander à mon oncle de refuser, il est le chef de ma famille, s’il dit non, mon père devra faire marche arrière ! Roze m’aidera, Serena aussi ! Oh Vincent ! Je ne veux pas aller dans cette école ! »

Elle aurait bien tenté un câlin de réconfort (pot de colle un jour, pot de colle toujours) mais la présence de Tobias l’en empêchait pour une raison qu’elle n’arrivait pas à définir. Elle avait la sensation qu’il les observait avec un intérêt flippant… Comme s’il cherchait à décortiquer leur comportement à des fins personnels. Fredericke n’aimait pas ça. Elle se contint donc, d’autant que le blond serpentard reprit la parole.

« J’insiste. Tu es fiancée ? » Elle claqua sa langue en un signe de désapprobation, aucun savoir vivre et en plus, il la prenait pour qui ? Une roturière ? « Evidemment, je suis fiancée de naissance à un lointain cousin ! Je suis une lady moi ! Mon rang équivaut à celui de comtesse, c’est tout à fait normal chez nous ! Mais de là à me faire changer d’école, il y a des limites ! » Elle était rouge tellement elle était outrée. Tobias haussa les épaules d’un air désolé. « ça existe encore ce genre de chose ? Franchement, tu ferais mieux de te trouver un mec, je peux me porter volontaire si tu veux, et clouer le bec de tes parents. On est plus au moyen-âge. »

Fred’ prit un air scandalisé, autant pour sa proposition déplacée que pour ses propos injurieux envers tout ce qui avait fait sa vie pendant des années. Une petite voix au fond d’elle lui disait qu’il n’avait pas entièrement tord mais elle n’était pas encore assez mûre pour prendre position, aussi, tout ce qu’elle put faire, c’est laisser ses mains se crisper sur les draps et ne rien répondre…

Et ben dis donc, jamais Vincent n'avait été tenté de frapper quelqu'un. Et pourtant il l'avait déjà fait ! Ca se voyait tout de suite sur le visage de Tobias ! Mais bon, le frapper une deuxième fois, même une troisième fois, c'était clair que ça ne lui ferait aucun mal non ? Mais bon, en tout cas, il ne fallait pas négliger le fait que... Ben maintenant que Fredericke était réveillée, il n'allait tout de même pas se montrer violent. Il n'avait pas vraiment pour habitude de se montrer méchant quand Fredericke était là, ou en tout cas, autrement que de manière verbale. Mais bon, si elle venait à poser des questions, là il était clair qu'il n'aurait aucun mal à lui dire que son poing était tout simplement entré en collision avec celui de Sandeau hein. Il avait beau ne pas vouloir se montrer violent quand elle était là, ce n'était pas pour ça qu'il allait se montrer peu fier de ce qu'il avait fait. Il en était même très fier et il aurait vraiment aimé lui en mettre un autre. Lui casser le nez tiens ! Oui, ça aussi ça serait le pied !

Il fut alors choqué par ce que lui révéla Fredericke, comment ça devoir changer d'école pour l'autre crétin ? C'était quoi ce bordel ? M'enfin ! Déjà qu'on la forçait à se marier, si en plus on la forçait à changer d'école, c'était vraiment ridicule ! A la place de la Gryffondor, il se serait probablement déjà barré ! Pas folle la guêpe ! Il détestait qu'on le prenne pour un c*n !

- Mais bordel Fred' et tu laisses tes parents faire ? Je veux bien croire que c'est la tradition qui veut que tu sois promise à un homme alors que tu n'as que douze ans. Ca j'ai fini par m'y faire même si bon, c'est bizarre quand même. Mais là, c'est juste abusé quoi ! Il faurdrait arrêter parce que ça va vraiment trop loin là !

Bien sûr, à côté, il y avait Tobias qui se plaignait. Pour changer. Ridicule le garçon. Nous n'avions qu'une envie, c'était de le frapper, de s'en prendre à lui, là, tout de suite. Mais un coup pour le moment, ça suffisait non ? Même s'il lui aurait bien mit un parce que pour de bon que sur son front c'était écrit "frappez-moi" !

- Bien sûr qu'il faut que tu lui dises que tu refuses, si tu laisses passer ça, va savoir ce qu'il demandera la prochaine fois !

Et là, Tobias dit la chose de trop. Ou du moins, quelques instants plus tôt, Vincent s'était dit qu'il lui en mettrait une s'il l'ouvrait une nouvelle fois. En faite, ce n'était pas vraiment le fait de le frapper parce qu'il était chiant (quoique) mais là, c'était frapper pour frapper. Juste parce qu'il lui tapait vraiment sur le système ! Et le point de Vincent entra une nouvelle fois en contact avec le visage de Tobias.

- Tu veux pas la fermer cinq minutes ?!

Bon, Vincent était son meilleur ami, mais parfois son côté fils de moldu se faisait franchement sentir ! Ce n’était pas bizarre d’être fiancé à la naissance, c’était juste chiant, lourd, ça promettait une vie de merde mais ce n’était pas bizarre ! D’ailleurs, Fred’ avait tellement vu son père tromper sa mère qu’elle avait déjà décider que quand elle serait plus grande, elle aurait des amants. Et ouai, elle serait pas aussi bête que sa mère : œil pour œil, dent pour dent ! Mais elle ne se voyait pas expliquer ça à Vincent, ni même à Tobias… Elle se contenta donc d’un résumé de ce qu’elle allait faire pour pouvoir rester à Poudlard.

« Oui, de toute façon, si papa s’obstine, c’est bien simple, je ne rentre pas chez moi cet été ! Je me planquerais quelque part en Angleterre et… Et je me ferais adopté par les Montgomery ! »

Seigneur ! Anabelle déteint sérieusement sur elle O_o Et puis pourquoi les Montgomery d’abord ? Bah parce que l’une de ses cousines chéries allait devenir une Montgomery et puis que cette famille avait le même rang social que la sienne. Ils étaient anglais bien sûr, mais elle finissait par s’y attacher à cette nation, ils avaient plein de garçons biens dans ce pays. Bon, Tobias semblait faire exception… Quoi que quand Vincent flanqua un coup de poing au blondinet, Fredericke resta bouche bée sans comprendre. Déjà qu’elle était un peu sciée par tout ça…

De son côté Tobias sembla ne pas apprécier surtout que là, il n’avait pas fait grand chose hormis proposer à Fredericke de sortir avec lui. Vincent ne venait-il pas de lui dire qu’il pouvait si Fred’ donnait son consentement ?

« Mais t’as un vrai problème Fayr ! On frappe pas les gens sans raison comme ça ! » Fredericke se leva et se mit entre les deux garçons.

« Doucement, doucement… Tobias, tu devrais peut-être partir. » Tobias la regarda un moment puis fit signe que non de la tête. Ensuite, sans pévenir, il flanqua un pain à Vincent. « Deux pour un tu t’en sors bien ! » Lança-t-il d’un air satisfait bien qu’il soit plutôt non violent par nature. Alors Fredericke tapa du pied d’un air furieux.

« Les garçons ! Vous pouvez pas arrêter cinq minutes pour qu’on se concentre sur MON problème ! Je sais pas pourquoi vous vous battez mais ça peut pas attendre ? »

Tobias s’assit alors sur le lit, l’air tranquille. Lui, il n’avait rien de spécial contre Vincent, il l’avait tapé pour l’effet plus que par vengeance. Il ne voulait pas que Fred’ pense qu’il n’y avait que Vincent qui soit capable de se battre.

« Moi je veux bien, mais c’est lui qui a commencé. » Fredericke lui lança un regard sévère. « Permets moi d’en douter, Vincent n’est pas violent d’habitude. »

Que tu crois Fredericke, que tu crois… Le Vincent que tu connais n’est pas forcément celui qu’il est avec les autres…

Qu'elle ne rentre pas chez elle cet été ? Et ben... Mais elle irait où ? Idiot de Fayr va ! Bien sûr qu'il savait où est-ce qu'elle irait si elle ne rentrait pas chez elle. Non mais franchement ! Elle irait chez lui, c'était évident ! Même s'il était possible que ses parents se mettent à râler, il s'en moquait pas mal ! De toute façon lorsqu'il était là, ils passaient leur temps à raler alors... Mais... Attendez là, adoptée par les Montgomery ? C'éait quoi de délire ? Elle craquait ou quoi ? Elle n'avait même pas pensé un seul instant qu'elle pourrait venir chez lui ? Ah ben sympa... Montgomery... Y avait des Pouffsouffles là-dedans non ?! Bordel ! Qu'est-ce qu'elle avait avec les Pouffsouffles, elle voulait s'en faire hein ou quoi ? (ouh ! Quelle language à 11 ans !). Si c'était ça, ben d'accord mais qu'elle le dise ! Bon, il s'emportait un peu, y en avait partout des Montgomery et à Pouffsouffle, il n'avait qu'un nom qui lui venait et c'était une fille. Bon...

- Pourquoi Montgomery ? Moi aussi j'ai une maison je te signale !

Tobias lui dit alors que l'on ne frappait pas des gens qui n'avait rien fait. Ben oui, c'était pour ça qu'il le frappait. Rien que sa tête lui donnait envie de frapper. Et pour tout dire, rien que son existence l'horripilait ! Alors oui, il frappait un peu pour rien, mais bordel, personne ne pouvait imaginer à quel point cela pouvait lui faire du bien ! Et pourquoi st-ce qu'il ne voulait pas partir lui aussi bordel ? Il devrait se casser et leurs foutre la paix, à tous les deux !

- Ouais barres toi !

Mais il fit non de la tête et là, il fit ce qu'il n'aurait jamais du faire avec Vincent. Un truc qui lui bien la rage. Il lui mit un pain. A son tour Tobias le frappa. Ouh là bordel, il voulait mourir ou quoi ? Mais alors qu'il allait répondre, Fredericke tapa du pied et leurs demanda d'arrêter parce qu'elle voulait qu'ils se concentrent sur son problème à elle. Peut être mais là, c'était foutu, Vincent était énervé et ainsi, il était incapable de se calmer. Tobias en rajouta en plus en disant que c'était Vincent qui avait commencé. Pauvre fille ! Tu vas allez pleurer dans les jupes de ta mère après ?

Mais quand Fredericke dit que Vincent n'était pas violent d'habitude, sa colère descendit un peu et il lui jeta un regard désolé. Fredericke ne le connaissait pas braucoup en réalité... Il était tellement différent quand il était avec elle...

- Très cher Tobias, je te prierais de bien vouloir TE BARRER D'ICI TOUT DE SUITE AVANT QUE MON POING NE REVIENNE SUR TA GUEULE !

Un peu énervé ? Mais non... Se tournant vers Fredericke, il s'en prit même à elle.

- Et toi ! Je te préviens ! Sors avec un Pouffsouffle si tu veux mais pas avec ce truc !

Oups. Bon, bon, calmons les choses, elle avait visiblement gaffée. Elle était pourtant pleine de bonnes intentions… C’est vrai quoi, elle ne pouvait pas devenir la sœur de Vincent ! Brrr ! Cela lui donnait des frissons rien que d’y penser. Elle ne savait pas trop pourquoi l’idée lui déplaisait, mais il était très clair qu’elle n’était absolument pas à son goût. Comme elle devait se rattraper aux branches, elle fit un grand sourire innocent copyright Maiden.

« Je sais Vincent chéri et je viendrais chez toi, mais je pense pas que ce soit une bonne idée de demander à tes parents de m’adopter alors qu’ils ne me connaissent pas. De toute façon, je vais pas passer deux mois au même endroit sinon mes parents vont me retrouver. »

Jolie rattrapage. Ceci dit, qu’est ce qu’il avait contre les Montgomery ? Il n’y avait qu’Anabelle à Poufsouffle en plus ! Et il aimait bien Anabelle non ? Elle faisait de la troupe de danse ! Fredericke n’avait encore rien compris au film mais le meilleur était à venir.

« Bon, très bien, je vais y aller. » Tobias se pencha et déposa un baiser sur la joue de Fredericke qui vira tomate. Elle repoussa d’ailleurs Tobias sans violence mais assez vivement pour qu’il s’éloigne d’elle et se cacha derrière Vincent. Presque au même moment, celui ci lui lança qu’elle pouvait sortir avec… un Poufsouffle ? Mais pas avec Tobias. Non mais ils ont fumés quoi tous, on nageait en plein délire ! Toujours caché derrière Vincent, laissant juste son visage dépasser légèrement, elle tira sur la chemise de son meilleur ami d’un air contrarié.

« Mais je veux sortir avec personne moi ! Et puis pourquoi Poufsouffle d’abord ? Enfin de toute façon, hors de question que je sorte avec Tobias. »

Il osait lui faire des bisous devant Vincent ! Même elle était pas encore assez à la masse pour savoir que c’était pas franchement l’idée du siècle. En plus, il faisait la bise vachement près des lèvres quand même… Elle, quand elle faisait des bisous (à Vincent essentiellement, son cercle d’amis était restreint faut dire), elle les faisait toujours bien au milieu de la joue.

« Pourquoi hors de question ? Je suis sûr que je finirais par te plaire si tu me connaissais mieux. En dehors de mes disputes avec ton idiot de pote, je suis un garçon charmant. » Il fit quand même deux pas en arrière histoire d’éviter un nouveau coup de poing violent. C’est que mine de rien, il commençait à avoir un peu mal à la mâchoire. Fredericke lui jeta un regard suspicieux. Il y avait plein de jolies filles dans Poudlard, pourquoi il venait l’embêter elle ? Surtout qu’en plus, il était strictement hors de question pour elle d’avoir un petit ami. Elle était très bien avec justes ses amis garçons, Sterne, son tarot et son appareil photo… Elle avait pas besoin qu’un mec possessif la surveille en plus (Et c’est elle qui dit ça ?!).

« J’ai l’impression que tu n’es pas sincère… je saurais te dire pourquoi, mais j’ai pas confiance. Alors vas-t-en s’il te plaît, j’ai besoin de parler à Vincent. » Tobias mit les mains devant lui comme pour montrer qu’il n’était pas dangereux et recula encore d’un pas. « Ok, ça marche. On se voit plus tard alors, sans ton garde du corps ? Salut ! » Et il se tira rapidement histoire de pas avoir encore des problèmes. Le germe de la guerre était suffisamment implanté et si Fredericke n’avait visiblement rien compris (ou pas tout du moins), Vincent lui avait certainement saisi la nature du danger.

Quand ils furent seuls, Fredericke se laissa tomber sur le lit, lâchant par la même occasion Vincent, et poussa un profond soupir. « Je suis épuisée… Tu peux m’expliquer ce qui s’est passé exactement Vincent ? J’ai vraiment rien compris. » Enfin si, elle avait compris que Tobias la draguait, mais elle n’avait pas compris pourquoi ils s’étaient battus et en fait, elle comprenait à peine pourquoi ils s’aimaient pas… Elle avait besoin qu’on lui dise calmement ce qu’il en était et puis aussi, qu’on règle son problème. Ceci dit, elle avait encore les joues chaudes à cause du baiser de Tobias… Ce type n’avait vraiment aucune pudeur >.< Et elle savait de quoi elle parlait !