Il pleuvait, le vent était frais et même si Peter devait bien avouer que ça ne l’aurait pas spécialement dérangé d’aller dehors, le fait qu’il soit déjà un peu malade lui avait bien vite fait comprendre que non, le mieux serait de ne pas sortir. Et puis de toute façon, il était déjà bien trop fatigué. Il n’avait envie que d’une seule chose, dormir en faite. Mais bon, il était déjà plus de 14h, et il estimait avoir déjà bien assez dormi. Heureusement que aujourd’hui, en ce samedi, les élèves n’avaient pas cours sinon, ça n’aurait pas franchement été très cool pour lui. Bon, bien sûr, il aurait été mais tout de même... Bon, il n’était pas non plus excessivement malade hein, il n’avait qu’une bonne grosse grippe mais ça restait tout de même bien gênant parce que bon, une grippe, c’était toujours le genre de maladie que l’on voulait éviter. La maladie bien Moldu qui vous tapait bien sur les nerfs. Et Peter, lui, il aimait les choses moldus alors ben... Il se soignait de façon Moldu. Pas toujours efficace mais il état comme ça alors, que faire contre ça hein ?
Il serait volontiers rester dans la salle commune à lire un livre ou à papoter avec les autres mais... Bah... Depuis le bal, les autres n’existaient plus, il était seul et puis bah... Qu’est-ce qu’il aurait bien pu faire contre ça en faite ? Et puis voilà, c’était fait, il avait tout le monde a dos, il était seul et il finirait bien par s’y habituer non ? Il était ici depuis quelques années et il n’avait pas réellement eu de vrai attache encore donc... Pourquoi se casser la tête quand il n’y avait aucune raison de le faire ? Il finirait simplement ses années, là, dans son coin, et ne poserait absolument aucune question aux gens. Parce qu’il était comme ça, qu’il ne changerait pas. Et qu’il était bien assez grand pour savoir se débrouiller tout seul. Oui enfin ça, c’était ce qu’il essayait de se dire. Parce qu’il lui restait encore trois ans ici. Et pouvait-on réellement vivre sans amis ? Sans personne avec qui parlait ? De ça, il n’en était franchement pas sûr. Mais lorsque l’on n’avait pas le choix...
Marchant tranquillement, les mains dans les poches, il se mit alors à penser à Mackenzie. Et elle, qu’est-ce qu’elle pensait du fait qu’il l’est laissé tombé pour aller au club de Slugh’ avec Rosa ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien penser de tout ça ? Elle aussi elle devait le prendre pour un gros crétin. Et il s’en voulait, à un point qu’on ne pouvait pas imaginer mais ça, personne ne le savait puisque personne ne lui posait la question. Tout le monde se moquait bien de comment allait Peter Andrews parce qu’il était le Responsable. Non, on s’intéressait plutôt à Josh, parce qu’il était la victime. Mais pourquoi est-ce qu’on ne se rendait pas compte qu’ils étaient aussi victime l’un que l’autre ? Après tout, si Josh avait été si innocent que ça, il serait peut être allé au bal avec sa meilleur amie non ? Oui, bon, là, c’était du grand n’importe quoi. Il faisait ce qu’il voulait et préférer accompagner une petite amie à une meilleure amie, c’était tout à fait normal ! M’enfin bon, tout ça pour dire que maintenant, Peter en venait à dire n’importe quoi, à penser n’importe quoi. Et que de toute façon, tout le monde s’en moquait. Il était seul, et il le savait.
Toussant un coup, il s’arrêta un instant pour regarder par la fenêtre. Être dehors n’aurait vraiment pas été une bonne idée, il pleuvait vraiment fort et vu la façon de bouger des arbres, il devait faire froid. Donc oui, il n’avait plus qu’à se trouver un endroit tranquille où il ne devrait pas subir les regards des autres. Non pas qu’il s’en souciait, mais ça lui prenait un peu la tête à force. Oui, mais... Où ?