C'était juste une lettre... [Pv Helena]

Alors ça ! Alors… ça ! Il ne s’y attendait vraiment pas. Qu’est-ce qui avait pris la jeune fille de faire ça ?
D’abord Fried avait cru qu’ils allaient bientôt se séparer. Elle lui avait offert plus ou moins son mouchoir, en attendant qu’il se fasse soigner. Il l’aurait nettoyé et lui aurait rendu impeccable le lendemain, ça il y veillerait. Il ferait le planton devant l’entrée de la salle commune des Gryffondor, s’il le fallait. Le plus important était qu’il rende le mouchoir surtout.

Et puis le baiser sur la joue, c’était pour être gentille, alors… Alors pourquoi est-ce qu’elle l’avait embrassé sur la bouche ?

Déjà le premier il ne s’y était pas attendu, mais alors celui-ci, il ne l’avait même pas imaginé. Encore plus surpris que la première fois, il se contenta de la regarder sans comprendre. Ses deux grandes perles bleutées qui lui servaient d’yeux étaient ouverts plus grands que jamais. Il ne savait pas trop s’il devait dire ou faire quelque chose. D’ailleurs, i lavait la bouche entrouverte, ne sachant pas trop s’il devait la fermer ou l’ouvrir plus grand, il avait l’air d’un poisson qui s’étouffe hors de l’eau.

Et puis d’un coup ! #PAFF# (ça fait des chocapics !)

Non en fait, pas paf, mais plutôt Swiouf. Il tomba à terre, un peu étourdi par toutes les pensées qui l’assaillaient. Il se sentait tout vide d’un coup, et pourtant, il sentait bien qu’il avait plein de chose en tête qui tourbillonnait sans arriver pourtant à les distinguer les unes des autres. (ce sont des pensées Fried…)

Il porta une main à ses lèvres, qui plus tôt avaient été touchée par les lèvres d’une autre personne. Une fille. Helena. Il alterna les coups d’œil, entre elle, et le sol, c’était plus fort que lui, ses yeux se baladaient tout seuls.
Il aurait été mauvais garçon, il se serait relevé d’un coup, un sourire de malice sur les lèvres, et il se serrait servi lui-même. Il l’aurait embrassée à son tour sans lui demander son avis, et aurait déguerpi comme un voleur en faisant celui qui venait justement de voler quelque chose de précieux. Le premier baiser d’une fille. Oui mais à priori, Helena, elle, ce n’était pas son premier baiser. Alors les élans de bad boy tombaient à l’eau. Quoi faire ?

Fried se gratta la tête pour s’aider à réfléchir. « Je… heum... C’est embarrassant… » Lui dit-il « Je… » Il ne su pas comment continuer sa phrase, alors il se contenta de secouer la tête pour chasser les mots importuns qui ne correspondaient pas à ce qu’il voulait dire.
Il se releva, en époussetant son pantalon. Avec la chance qu’il avait, il avait toutes les chances du monde de s’être mis de la fiente d’oiseau sur le derrière. Il la regarda avec son regard désolé et son sourire triste, et lui répondit enfin « C’était mon premier... euh... baiser. » lâcha-t-il en terminant de se gratter les cheveux.
Il avait réellement envie de s’enfuir. Il aurait pu lui sauter par-dessus, et dévaler les escaliers, ça aurait été un bon plan… Puis ça ressemblait un peu au plan du Bad boy, sans la fin épicée. Il fallait qu’il trouve une excuse pour s’enfuir, ça devenait urgent, avant qu’il ne pète les records de la figure la plus rouge jamais vue au monde.
Mais encore trop timide pour lui demander gentiment de se pousser pour lui laisser le passage, il resta planté là comme un idiot, la face couleur tomate trop mûre. « P-pourquoi, tu… Tu m’as… Pourquoi tu m’as… euhm… donné un baiser … sur la bouche ? » Demanda-t-il, honteux. Est-ce que ça allait être assez pour la déstabiliser aussi ? Peut-être qu’elle partirait sans rien dire ? Dans ce cas, Boucle d’Or attendrait avant de prendre les escaliers, il ne fallait surtout pas qu’elle s’imagine qu’il la suivait après ! Oui, il attendrait, il ferait la causette aux oiseaux en attendant. Ou un monologue, c’est pareil. Si ça se trouve, c’était elle le bad boy ! (Mais oui, mais oui… Et en plus on dit bad girl, mais on a comprit l’idée) Mon dieu, elle allait partir avec son premier baiser à lui, et le laisser en plan. Non, elle n’oserait pas ! Si ?

Stat : 712

XXX tout comptabilisé^^

Quand elle le vit tomber, elle réalisa que ça n'avait probablement pas été une très brillante idée. Elle l'avait gêné au plus haut point et maintenant, elle ne pouvait que voir que sérieusement, faire ça n'avait été que très bête. Mais elle n'avait vraiment pas pu s'en empêcher. Pourquoi ? Allait savoir, Helena était semble-t-il, très bizarre là. Elle ne le connaissait pas et voilà qu'elle l'embrassait ! Mais c'était comme ça, dans son caractère et elle en avait réellement eu envie. C'était la première fois qu'elle prenait l'initiative en plus. Toute rouge, encore plus que tout à l'heure, elle ne savait même plus où se mettre. Ni quoi dire ! C'était une première pour elle.

Elle le regarda mettre une main sur sa bouche et baissa aussitôt les yeux. Ah mais pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'elle agisse avant de réfléchir ! On lui avait pourtant toujours dit que ce n'était pas comme ça que ça marchait non ? Alors pourquoi est-ce qu'elle n'en faisait encore qu'à sa tête... ? Quand il dit que c'était embarassant, elle ne put qu'être totalement d'accord. Alors oui là, ça l'était à fond ! Mais quelle idiote... ! Ensuite, elle le vit se relever. Il lui dit alors qu'il s'agissait de son premier baiser. Ah ben voilà ! Encore mieux ! Elle venait de lui voler son premier baiser ! C'était abominable ! Comment avait-elle pu faire ça ?! Il ne l'aimait pas ! Et maintenant en plus, il devait la détester alors comment est-ce qu'elle avait pu lui faire ça ?! Okay, il était mignon et gentil et tout et tout, okay, elle aurait bien aimé sortir avec un garçon comme lui mais tout de même ! Ce qu'elle venait de faire était tout simplement impardonnable ! Elle se haïssait !

- Je suis désolée de... De t'avoir pris... Ton premier baiser...

Oui, le mieux était de s'excuser mais ça ne réparerait pas les choses, c'était fait maintenant et quoi qu'elle dise, ça ne pourrait pas changer. Mais après tout, ben... Elle était d'un côté assez contente d'être la première. Parce qu'au final, oui, elle l'aimait bien. Elle aimait sa timidité, sa gêne. C'est pour ça que lorsqu'il lui demanda pourquoi est-ce qu'il l'avait embrassé, elle ne put s'empêcher de le lui dire, la tête baissée et les joues rouges.

- Je... En faite, je t'aime bien Friedrich... Je sais pas... Je sais pas pourquoi j'ai fait ça mais je n'ai... Je n'ai pas pu m'en empêcher... Je suis désolée, ça doit te gêner, d'ailleurs ben... Ca me gêne aussi, moi... Mais vraiment je... Je ne voulais pas te gêner... T'embarasser...

Et une Helena Smith gênée, ce n'était pas souvent qu'on en voyait !

Alors ben ça ! Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle soit elle aussi embarrassée, en général sa gène à lui était plutôt source de rire chez les autres. Mais non, elle avait même honte ! Le comble !
« Oh, non non ! Ne t’excuse pas ! Tu sais, c’est très bien aussi de…euh… » et voila, encore une fois, il n’avait pas le mot qu’il aurait voulu. Comment dit-on déjà ? « Ah… je… je suis désolé, je ne trouve pas le mot que je veux te dire… euhm… C’est très bien de m’avoir embrassé, tu sais ! » oui enfin, c’était pas vraiment ça qu’il voulait dire. D’ailleurs, il se douta qu’il avait dit une bêtise grosse comme lui, et réfléchit encore pour retrouver les mots qui correspondaient à ce qu’il avait en tête. « Enfin tu sais... d’être comme toi… De ne pas penser avant de faire ce que tu veux. C’est très très bien ça ! Il ne faut pas changer ! Je te jure ! Moi je t’aime comme ça !» lui dit-il en souriant du mieux qu’il pouvait. Bien entendu, les non-initiés pourront comprendre ce qu’ils souhaitent, mais Fried était très content de son compliment ! Il avait posé ses mains doucement sur le bord de ses épaules, juste à la naissance de ses avant-bras. « Tu ne devrais pas t’en vouloir tu sais, t’es bien plus jolie quand t’es... euh… Ben comme avant… Je ne retrouve toujours pas ce mot, je suis désolé ! » s’excusa-t-il, avec son regard de chiot habituel. C’était plus dort que lui, à croire qu’il avait été fabriqué avec et qu’être content le faisait souffrir !

Voyant bien qu’il n’arriverait pas à retrouver ce fichu mot qui ne sortirait jamais des méandres de sa mémoire, il chercha une idée, pour remonter le moral de la rouge et or. « Ah, je crois que j’ai trouvé ! » lui dit-il. Il avait un mignon petit sourire d’enfant qui vient de trouver un super cadeau à donner à sa copine de bac à sable. Sauf qu’on n’était plus au bac à sable, et que la situation pouvait éventuellement être plus complexe qu’en maternelle. « Si tu as eu mon premier baiser, alors je vais t’en prendre un aussi ! » et il s’exécuta aussitôt. Houla, petit canaillou ! C’est que ce n’est pas très gentleman, tout ça !
Il avait fait ça exactement comme elle le lui avait dit, furtif, mais pourtant très agréable. On en reprendrait bien un peu. Il n’avait pas été brutal, il n’était pas un goujat, il était d’une douceur au naturel. Jamais de brusquerie dans ce qu’il faisait, même lorsqu’il se pressait. C’était bon, c’était chaud, et c’était tellement… agréable, ben oui hein ! Il avait mis les formes, comme il faut, il avait fermé les yeux, il avait failli coller sa main sur sa joue blanche… « Là, on est quitte, hein ? » Dit-il tout fier de sa manœuvre.
Et c’est alors qu’il se rendit compte de ce qu’il venait de faire. Oh mon dieu, il avait eu le cerveau qui s’était déconnecté un instant, et il avait fait une bêtise monstrueuse ! « Oh, je je… Je suis désolé, pardon, je ne voulais pas… euhm… Je… je vais partir, pardon… Ent.. Entschuldigung, das wollte ich… nicht, das schwöre ich !* » Il était tellement en panique, qu’il avait complètement oublié de parler en anglais. L’allemand revenait plus vite, lorsqu’il paniquait. Il avait le visage tendu, le regard apeuré, et il quitta précipitamment la volière, avec des gestes un peu désordonnés. Il ne fuyait pas plus vite Olwen ou son camarade Nathanael lorsqu’ils décidaient de lui faire sa fête. Il manqua plusieurs fois de s’étaler dans les escaliers, tellement il sautait les marches.
Non mais ça ! Friedrich Maiden ? Faire preuve de spontanéité ? Impossible ! Il s’arrêta de courir lorsqu’il fut bousculé par quelqu’un dans les couloirs. Cela relança sa blessure fraîche, et lorsqu’il posa sa main dessus, il senti à nouveau le tissus qu’elle avait noué dessus. Mince, il avait volé son mouchoir en plus ! Non mais sérieusement, il y a du relâchement, Fried est un délinquant ! Outré par sa propre attitude, il se jura de le lui rendre propre, lavé et repassé, en main propre.

Oui mais en même temps, il avait tellement honte de l’avoir embrassé sans réfléchir ! Il n’oserait plus jamais être dans la même pièce qu’elle ! Ha lala ! Comment faire alors ? Dilemme !

Traduction : Par…pardon. Je ne voulais… pas, je le jure !